1. Informations
PROFESSIONNELS
Hygiène respiratoire
Port du masque
Comment ?
Pour toute personne présentant des symptômes
respiratoires de type toux ou expectoration.
Lors des soins, sur des dispositifs type chambre à
cathéter implantable, PICC line ou voie centrale,
pour le soignant et le patient.
Utiliser un mouchoir à usage unique pour couvrir le nez
et la bouche lors de toux/éternuement et le jeter
immédiatement après usage.
En l’absence de mouchoir, tousser ou
éternuer au niveau du coude ou en haut
de la manche plutôt que dans les mains.
Réaliser une hygiène des mains après contact avec
des sécrétions respiratoires ou des objets contaminés.
Ne pas toucher les muqueuses (yeux, nez, bouche) avec
des mains contaminées.
Informer les professionnels, les visiteurs, les aidants,
les patients de l’importance de ces mesures.
Le masque est à usage unique, à liens ou à élastiques.
Attention à bien le positionner en couvrant nez, bouche et menton (pas de masque autour
du cou).
Il est jeté dès qu’il n’est plus nécessaire, dès qu’il est manipulé ou s’il est mouillé ou
souillé.
Parmi les précautions standard, l’hygiène respiratoire
est essentielle et les consignes sont décrites
ci-dessous :
Réseau Régional de Cancérologie de Lorraine
Octobre2018
Les masques à usage médical sont
de type I ou II (correspondant à l’efficacité
de filtration bactérienne).
La lettre R éventuelle signifie
qu’ils possèdent une « barrière
anti-éclaboussures ».
Ils répondent à la norme NF EN 14 683.
Le saviez-vous ?
2. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR CONVENTIONNEL
1
• Chaque mesure qui a fait l’objet d’une recommandation est signalée (Réf. : XXX). Quand
aucune recommandation n’a pu être trouvée, la mention AE (accord d’expert) figure
entre parenthèses.
Mesures à mettre en œuvre par les professionnels
Hygiène des mains
(Réf. : SF2H, 2016)
• Respecter les 5 indications à l’hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Porter systématiquement :
o Une tenue professionnelle propre
o Dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o Gants : en cas de risque de contact avec du sang ou des liquides
biologiques
o Tablier plastique : en cas de soins souillants, mouillants
o Lunettes de protection : en cas de risque de projections de sang ou de
liquides biologiques
• Inutile de porter :
o Une tenue spécifique dédiée au secteur
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux (sauf si indiquée pour le soin, ex
soins sur PAC)
o Des surchaussures
Gestion de
l’environnement et
du matériel
(Réf. : SF2H, 2016)
• Filtrer tous les points d’eau utilisés par les patients (filtration 22 microns)
• Préférer le matériel à usage unique ou à défaut, individualiser le matériel
ré utilisable (réf. : AE)
• En cas d’emploi de matériel ré utilisable, assurer une désinfection avant
d’entrer dans la chambre au moyen d’un détergent désinfectant (réf. : AE)
• Gestion de l’environnement du patient :
o réaliser un bionettoyage au minimum quotidien de la chambre au
moyen d’un détergent désinfectant
o insister sur l’environnement proche du patient et les surfaces
fréquemment manipulées
Organisation de la
prise en charge
(réf. : AE)
• Regrouper les soins
• Limiter le flux de personnels dans la chambre
• Maintenir les fenêtres fermées et limiter le temps d’ouverture des portes
Alimentation
(Réf. : SF2H, 2016)
•Proposer une alimentation à faible risque :
o exclure certains aliments (cf. liste SF2H)
o laver soigneusement les fruits et les légumes crus avant toute
consommation (y compris s’ils sont ensuite pelés)
o cuire les viandes et poissons à cœur (volaille> 180°C, autres viandes et
poissons >160°C), cuire les œufs (attention aux préparations contenant
des œufs crus (mousses…))
o ne pas consommer de produits laitiers au lait cru consommer les
produits issus de lait pasteurisé ou micro-filtré
• Proposer de l’eau de boisson embouteillée : bouteilles à changer toutes les
8h (sauf si conservation à 4°C à changer toutes les 12h)
• Assurer un traitement de la vaisselle au lave-vaisselle avec température de
lavage > à 60°C (réf. : AE)
3. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR CONVENTIONNEL
2
Mesures ciblant les patients
Chambre
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Placer le patient en chambre seule obligatoirement
• Système de traitement d’air mobile possible
Education du
patient
(Réf. : AE)
• Réaliser une éducation à l’hygiène des mains lors de l’admission du type
« communication soignant / soigné » (Réf. : SF2H, mars 2018)
• Mettre à disposition des patients alités des flacons de produit hydro
alcoolique
• Informer le patient sur la nature des mesures mises en œuvre et les
modalités de respect de ces mesures
Déplacement du
patient
(Réf. : SF2H, 2016)
• Limiter les déplacements hors de la chambre
• En cas de sortie de la chambre, le patient porte un masque à usage médical
Linge (réf. : AE)
• Changer quotidiennement le linge de corps
• Il est possible d’utiliser du linge personnel si et seulement si entretien en
machine ≥ 60° C et passage au sèche-linge
• A défaut, utiliser du linge hospitalier à usage unique
Effets personnels
(Réf. : SF2H, 2016)
• Jouets plastiques, ordinateurs et de téléphones portables autorisés s’ils
sont préalablement nettoyés avec un détergent-désinfectant
• Journaux, revues, et livres neufs autorisés s’ils sont emballés
• Pour tout autre objet personnel, solliciter l’avis du personnel hospitalier
(réf. : AE)
Mesures à mettre en œuvre par tous les visiteurs
Généralités
(réf. : AE)
• Différer sa visite en cas de signes d’infections (toux, rhinorrhée …)
• Limiter les entrées et sorties de la chambre pour réduire le nombre
d’ouverture des portes
• Limiter les visites
Hygiène des mains
(réf. : AE)
• Proposer une éducation à l’hygiène des mains lors de la première visite
• Réaliser une hygiène des mains à l’entrée dans la chambre du patient
• Avant tout contact avec le patient, réaliser une hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Retirer les bijoux de ses mains, les montres et dégager les avant-bras
(Réf. : AE)
• Porter systématiquement :
o dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Dans le cadre de la délivrance des soins, et dans le respect des précautions
standard, possibilité de revêtir : gants, tablier plastique, lunettes de
protection
• Inutile de porter :
o Une surblouse
o Une coiffe
o Des surchaussures
4. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR PROTEGE
1
• Chaque mesure qui a fait l’objet d’une recommandation est signalée (Réf. : XXX). Quand
aucune recommandation n’a pu être trouvée, la mention AE (accord d’expert) figure
entre parenthèses.
Mesures à mettre en œuvre par les professionnels
Aspect
managériaux (réf. :
AE)
• Promouvoir les bonnes pratiques :
o Former périodiquement l’ensemble des professionnels du secteur (et
systématiquement les nouveaux arrivants) au respect :
des précautions standard (dont l’hygiène des mains),
de l’isolement protecteur
des bonnes pratiques de gestion du risque infectieux lié aux
abords vasculaires
o Promouvoir la vaccination des personnels
o Promouvoir le bon usage des antibiotiques dans le secteur
• Evaluer le respect des bonnes pratiques ciblées et diffuser les résultats de
ces évaluations
• Suivre et diffuser les taux des infections les plus fréquentes et / ou graves
Hygiène des mains
(Réf. : SF2H, 2016)
• Respecter les 5 indications à l’hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Porter systématiquement dans le secteur :
o Une tenue spécifique dédiée au secteur, (à changer après chaque sortie
réf. : AE)
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux
o Dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o gants : en cas de risque de contact avec du sang ou des liquides
biologiques
o tablier plastique : en cas de soins souillants, mouillants
o lunettes de protection : en cas de risque de projections de sang ou de
liquides biologiques
• Inutile de porter :
o Des surchaussures
Gestion du matériel
et de
l’environnement
(Réf. : SF2H, 2016)
• Filtrer tous les points d’eau utilisés par les patients (filtration 22 microns)
• Préférer le matériel à usage unique ou à défaut, individualiser le matériel
ré utilisable
• En cas d’emploi de matériel ré utilisable, assurer une désinfection avant
d’entrer dans la chambre au moyen d’un détergent désinfectant (d/D)
(réf. : AE)
• Protéger le linge et le stocker dans un environnement sec et régulièrement
entretenu
• Gestion de l’environnement du patient :
o réaliser un bionettoyage au minimum quotidien de la chambre au
moyen d’un détergeant désinfectant
o insister sur l’environnement proche du patient et les surfaces
fréquemment manipulées
Organisation de la
prise en charge
• Regrouper les soins (réf. : AE)
• Limiter les flux de personnels dans la chambre
• Maintenir les fenêtres fermées et limiter le temps d’ouverture des portes
(Réf. : AFNOR, 2013)
5. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR PROTEGE
2
Alimentation
(Réf. : SF2H, 2016)
•Proposer une alimentation à faible risque :
o Exclure certains aliments (cf. liste SF2H)
o laver soigneusement les fruits et les légumes crus avant toute
consommation (y compris s’ils sont ensuite pelés)
o cuire les viandes et poissons à cœur (volaille> 180°C, autres viandes et
poissons >160°C), cuire les œufs (attention aux préparations contenant
des œufs crus (mousses…))
o ne pas consommer de produits laitiers au lait cru consommer les
produits issus de lait pasteurisé ou micro-filtré
• Proposer de l’eau de boisson embouteillée : bouteilles à changer toutes les
8h (sauf si conservation à 4°C à changer toutes les 12h)
• Assurer un traitement de la vaisselle au lave-vaisselle avec température de
lavage > à 60°C (réf. : AE)
Mesures ciblant les patients
Chambre
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Placer le patient en chambre seule obligatoirement
• Assurer un traitement d’air au moyen de filtres HEPA avec sas, ΔP°≥15
Pascal, renouvellement ≥20v/h
Education du
patient
(Réf. : AE)
• Réaliser une éducation à l’hygiène des mains lors de l’admission du type
« communication soignant / soigné » (Réf. : SF2H, mars 2018)
• Mettre à disposition des patients alités des flacons de produit hydro
alcoolique
• Informer le patient sur la nature des mesures mises en œuvre et les
modalités de respect de ces mesures
Déplacement du
patient
(Réf. : AE)
• Pas de sortie sauf nécessité absolue : déplacements limités, organisés et
protégés
• En cas de sortie :
o le patient porte impérativement un appareil de protection respiratoire
de type FFP2 (Réf. : SF2H, 2016)
o Un flacon de PHA lui est remis (à utiliser en cas de contact avec
l’environnement)
Linge (réf. : AE)
• Changer quotidiennement le linge de corps
• Il est possible d’utiliser du linge personnel si et seulement si entretien en
machine ≥ 60° C
• A défaut, utiliser du linge hospitalier à usage unique
Effets personnels
(Réf. : SF2H, 2016)
• Jouets plastiques, ordinateurs et de téléphones portables autorisés s’ils
sont préalablement nettoyés avec un détergent-désinfectant
• Journaux, revues, et livres neufs autorisés s’ils sont emballés
• Pour tout autre objet personnel, solliciter l’avis du personnel hospitalier
(réf. : AE)
6. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR PROTEGE
3
Mesures à mettre en œuvre par tous les visiteurs
Généralités
(réf. : AE)
• Différer sa visite en cas de signes d’infections (toux, rhinorrhée …)
• Limiter les entrées et sorties de la chambre pour réduire le nombre
d’ouverture des portes afin de maintenir l’efficacité du flux
• Limiter les visites et ne pas dépasser 2 personnes en chambre
Hygiène des mains
(réf. : AE)
• Proposer une éducation à l’hygiène des mains lors de la première visite
• Réaliser une hygiène des mains en entrant dans le secteur et avant d’entrer
dans la chambre du patient
• Avant tout contact avec le patient, réaliser une hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Déposer les effets personnels (notamment les bijoux de ses mains,
montres) dans un vestiaire mis à disposition à l’entrée du secteur (Réf. : AE)
• Dégager les avant-bras (Réf. : AE)
• Revêtir systématiquement à l’entrée dans le secteur :
o Une surblouse
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux
o Dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Ne porter que dans le cadre de la délivrance des soins, et dans le respect
des précautions standard : gants, tablier plastique, lunettes de protection
• Inutile de porter des surchaussures
7. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX INTERMEDIAIRE OU FAIBLE
1
Chaque mesure qui a fait l’objet d’une recommandation est signalée (Réf. : XXX). Quand aucune
recommandation n’a pu être trouvée, la mention AE (accord d’expert) figure entre parenthèse.
Mesures à mettre en œuvre par les professionnels
Hygiène des mains
(Réf. : SF2H, 2016)
Respecter les 5 indications à l’hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
Porter systématiquement :
o Une tenue professionnelle propre du jour
Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o gants : en cas de risque de contact avec du sang ou des liquides
biologiques
o masque à usage médical : si le professionnel ou le patient présente des
symptômes respiratoires et systématiquement en période d’épidémie de
grippe
o tablier plastique : en cas de soins souillants, mouillants
o lunettes de protection : en cas de risque de projections de sang ou de
liquides biologiques
Inutile de porter :
o Une tenue spécifique dédiée au secteur
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux (sauf si indiquée pour le soin, ex :
soins sur PAC)
o Des surchaussures
Gestion de
l’environnement et
du matériel
(Réf. : SF2H, 2016)
Préférer le matériel à usage unique ou à défaut, individualiser le matériel
ré utilisable (réf. : AE)
En cas d’emploi de matériel ré utilisable, assurer une désinfection avant
d’entrer dans la chambre au moyen d’un détergent désinfectant (d/D)
(réf. : AE)
Gestion de l’environnement du patient :
o réaliser un bionettoyage au minimum quotidien de la chambre au
moyen d’un détergent/désinfectant
o insister sur l’environnement proche du patient et les surfaces
fréquemment manipulées
Organisation de la
prise en charge
(réf. : AE)
Regrouper les soins
Limiter les flux de personnel dans la chambre
Maintenir les fenêtres fermées et limiter le temps d’ouverture des portes
Alimentation
(Réf. : SF2H, 2016)
Proposer une alimentation à faible risque :
o exclusion de certains aliments (cf. liste SF2H)
o laver soigneusement les fruits et les légumes crus avant toute
consommation (y compris s’ils sont ensuite pelés)
o cuire les viandes et poissons à cœur (volaille> 180°C, autres viandes et
poissons >160°C), cuire les œufs (attention aux préparations contenant
des œufs crus (mousses…))
o ne pas consommer de produits laitiers au lait cru consommer les
produits issus de lait pasteurisé ou micro-filtré
Il n’est pas recommandé de proposer de l’eau embouteillée
Assurer un traitement de la vaisselle au lave-vaisselle avec température de
lavage > à 60°C (réf. : AE)
8. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX INTERMEDIAIRE OU FAIBLE
2
Mesures ciblant les patients
Chambre
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
Placer le patient en chambre seule obligatoirement
Education du
patient
(Réf. : AE)
Réaliser une éducation à l’hygiène des mains lors de l’admission type
« communication soignant / soigné » (Réf. : SF2H, mars 2018)
Mettre à disposition des patients alités des flacons de produit hydro
alcoolique
Informer le patient sur la nature des mesures mises en œuvre et les
modalités de respect de ces mesures
Déplacement du
patient
(Réf. : SF2H, 2016)
Limiter les déplacements hors de la chambre
En période d’épidémie de grippe, porter un masque à usage médical hors
de la chambre
Linge (réf. : AE) Changer quotidiennement le linge de corps
Effets personnels
(Réf. : SF2H, 2016)
Pas de restriction à condition qu’ils soient préalablement nettoyés avec un
détergent-désinfectant
Mesures à mettre en œuvre par tous les visiteurs
Généralités
(réf. : AE)
Différer sa visite en cas de signes d’infections (toux, rhinorrhée …)
Limiter les entrées et sorties de la chambre pour réduire le nombre
d’ouverture des portes
Limiter les visites
Hygiène des mains
(réf. : AE)
Proposer une éducation à l’hygiène des mains lors de la première visite
Réaliser une hygiène des mains à l’entrée dans la chambre du patient
Avant tout contact avec le patient, réaliser une hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
Retirer les bijoux de ses mains, montres et dégager les avant-bras afin de
réaliser une FHA optimale (Réf. : AE)
Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o Masque à usage médical : si le visiteur OU le patient présente des
symptômes respiratoires ET systématiquement en période d’épidémie de
grippe
Ne porter que dans le cadre de la délivrance des soins, et dans le respect
des précautions standard : gants, tablier plastique, lunettes de protection
Inutile de revêtir systématiquement dans la chambre :
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux
o Des surchaussures
9. Réseau Régional de Cancérologie de Lorraine
Informations
PATIENTS
Mon hygiène
des mains
à l’hôpital
et à domicile
CONSEILSDÉSINFECTION PAR FRICTION
HYDRO-ALCOOLIQUE (FHA)
Je me frictionne les mains
avec un produit hydro-alcoolique
pendant 30 secondes.
Pour cela, je prends une dose de
produit nécessaire : un bon creux
de main pour couvrir la totalité
des mains et des poignets.
J’applique sur des mains
visuellement propres et sèches.
Les différentes étapes de la FHA
Frictionner jusqu’à ce que vos
mains soient sèches.
Pensez-y avant et après TOUT SOIN !
Avant de réaliser une hygiène des
mains, pensez à retirer tous les bijoux :
bagues, alliance, bracelets, montre…
Demandez à l’équipe soignante
ou à votre infirmier(e) libéral(e)
de vous montrer la technique
de la friction hydro-alcoolique.
N’hésitez pas à poser toutes
les questions nécessaires.
S’impliquer dans l’hygiène des
mains, c’est assurer votre
sécurité !
PATIENTS ET FAMILLE :
Une friction hydro-alcoolique est
indispensable dès que vous
participez aux soins dispensés
par votre infirmier(e).
Octobre2018
10. LE LAVAGE
DES MAINS
À L’HÔPITAL…
JE SORS DE L’HÔPITAL…
LA FRICTION
HYDRO-ALCOOLIQUE
Lors de votre hospitalisation, vous allez
bénéficier de soins. L’hygiène des mains
est primordiale pour tous, équipe
soignante et vous, avant et après chaque
soin.
Les visiteurs sont également concernés
par l’hygiène des mains, en début et à la
fin de la visite.
Vous trouverez différents points d’hygiène
des mains, notamment des distributeurs
de produit hydro-alcoolique, permettant
une désinfection des mains en 30
secondes, indispensable avant et après
chaque soin.
À domicile, l’hygiène des mains reste
primordiale, et ce dans les gestes de la vie
quotidienne mais également lors de vos
soins.
Ce produit hydro alcoolique est à votre
disposition ou en vente libre.
Il est important de vérifier l’étiquette afin
de s’assurer de la qualité du produit.
Choisir un produit sans colorant, ni parfum
et qui respecte certaines normes
d’efficacité en 30 secondes (NF EN 1500,
NF EN 1040, NF EN 1275 et NF EN 14476).
Demandez conseil à votre infirmier(e)
ou votre pharmacien.
C’est la méthode de référence en matière
d’hygiène des mains, dès lors que vous
bénéficiez de soins.
Elle permet aux professionnels de santé, aux
aidants et à vous-même de procéder à une
désinfection efficace des mains, afin de ne
pas transmettre de germes.
Elle permet d’éliminer 99 % de germes.
Quand ?…
Lors des soins :
Avant la préparation du matériel de
soins
Avant et après avoir effectué un soin
(aérosol, nutrition entérale, vidange
de sac à urines…)
Avant et après un soin prodigué par
votre infirmière
Comment ?...
Prendre une dose de produit (un bon
creux de main) sur des mains
propres et sèches
Frictionner selon la technique
recommandée pendant 30 secondes
minimum, jusqu’à séchage complet.
Ne pas laisser le produit hydro-alcoolique
à la portée des enfants.
Ne pas transvaser le produit d’un contenant
à un autre.
Le lavage des mains est utile dans la vie
quotidienne.
Il sert à éliminer les salissures quand les
mains sont souillées.
Il élimine seulement 50 % des germes.
Quand ?…
Dans les gestes de la vie courante :
Après être allé aux toilettes
Après s’être mouché, après avoir
craché
Avant et après la préparation et la
prise du repas
Après avoir manipulé :
une poubelle, des mouchoirs,
une litière…
Après du ménage, jardinage,
courses…
Comment ?...
Utiliser de préférence un savon
doux liquide (une seule dose suffit).
Sécher soigneusement vos mains
avec un essuie-mains (ou
essuie-tout) jetable de préférence
ou une serviette propre.
Une serviette de toilette ou un torchon
humide est porteur de germes.
Une savonnette humide contient des germes
qui sont redéposés sur vos mains.
11. Réseau Régional de Cancérologie de Lorraine
Informations
PATIENTS
Je rentre chez
moi avec une
sonde urinaire
à demeure
CONSEILSHYGIÈNE DES MAINS
Je ne désadapte pas la poche de
jour de ma sonde.
Je ne change pas la poche de jour,
sauf nécessité absolue
(désadaptation de la poche
fortuite, caillot…).
Je bois abondamment, sauf
contre-indications et je surveille la
quantité urinée.
Je vidange la poche régulièrement
pendant la journée.
Je fais une toilette intime à l’eau
et au savon doux liquide (éviter les
savonnettes), matin et soir et
après chaque selle.
Je termine par le nettoyage de la
sonde, du méat vers l’extrémité de
la sonde.
Pour les hommes : je n’oublie pas
de décalotter, nettoyer et
recalotter le gland.
Je ne laisse jamais la poche
au sol.
Pour bien vivre avec ma sonde
urinaire, je respecte ces règles.
30sec
Je me frictionne les mains
avec un produit hydro-alcoolique
pendant 30 secondes.
Les différentes étapes :
Avant et après TOUTE
manipulation de ma poche !
À défaut, je me lave les mains
au savon doux.
Octobre2018
12. JE SORS DE L’HÔPITAL
Ensuite…
Je frictionne mes mains
au produit hydro-alcoolique.
Le matin…
Je frictionne mes mains
au produit hydro-alcoolique.
Je prépare le matériel
et la poche de nuit.
Avec une compresse
imbibée d’un
antiseptique alcoolique,
je désinfecte l’embout
de ma poche de jambe
puis je connecte ma
poche de nuit à la
poche de jambe.
Avant de me coucher…
Je vide ma poche de jour.
Toujours avec une hygiène
des mains… avant et après.
Une poche de jambe stérile
est connectée
à ma sonde urinaire.
Dans la journée…
J’arrive à la maison équipé de la poche de
jour. Le temps passe… ma poche est
pleine.
Je frictionne mes mains
au produit hydro-alcoolique.
Je vide ma poche dans les toilettes, en
prenant soin de ne pas toucher les
surfaces.
Je m’assure d’avoir bien
refermé le robinet de la poche.
Je frictionne mes mains au
produit hydro-alcoolique.
Avec une compresse imprégnée d’un
antiseptique alcoolique, je désinfecte
l’embout de ma poche de nuit avant de la
vider.
Puis je ferme le robinet de la poche de jambe,
je déconnecte la poche de nuit et la jette.
Je frictionne mes mains au produit
hydro-alcoolique.
ATTENTION
Je n’oublie pas de laisser le robinet de la
poche de jour ouvert.
CONSEILS…
COMMENT PORTER MA POCHE?
Poche sur la cuisse
Poche sur la jambe
Source photos : Coloplast®
https://www.coloplast.fr
13. Prévention des infections associées aux soins
Ce référentiel, dont l'utilisation s'effectue sur le fondement des principes déontologiques d'exercice personnel de la médecine, a été mis à jour par un groupe de travail pluridisciplinaire de
professionnels du réseau régional de cancérologie du Grand Est, du Centre d'appui pour la Prévention des Infections Associées aux Soins du Grand-Est (CPIAS Grand Est), de
l'Hospitalisation à Domicile de l'Agglomération Nancéienne (HADAN) et de Qualilor Santé, en tenant compte des recommandations nationales, et conformément aux données acquises de la
science au 29 octobre 2018.
Ce référentiel est à destination de tous les professionnels de santé quel que soit leur secteur d'activité.
Liste des acronymes utilisés :
AES : Accident avec Exposition au Sang
CCI : Chambre à Cathéter Implantable
EPI : Equipement de Protection Individuelle
FHA : Friction Hydro-Alcoolique
HDM : Hygiène Des Mains
HEPA : Haute Efficacité pour les Particules de l'Air
IAS : Infection Associée aux Soins
PHA : Produit Hydro-Alcoolique
PICC : Peripheral Inserted Central Catheter
PS : Précautions Standard
SAD : Sondage A Demeure
SU : Sondage Urinaire
les dépliants patients
les fiches techniques
Prévention des infections associées aux soins
Version publiée le 07/11/2018
Page 1 sur 13
les fiches à destination des professionnels
14. 1.1.2.1. La Friction Hydro-Alcoolique (FHA)
Comment ?
par friction (qui doit durer au moins 30 secondes) avec une quantité suffisante (environ 3 mL) d'un produit hydro-alcoolique selon une
technique normée.
Technique de la friction hydro-alcoolique
Avec quoi ?
le choix du produit hydro-alcoolique doit répondre aux normes suivantes :
NF EN 1500 : validation technique
NF EN 13727/NF EN 1040 : activité bactéricide
NF EN 14476 : activité virucide et efficacité sur Adénovirus et Novovirus murin
NF EN 1275/NF EN 13624 : activité fongicide.
Quand ?
en entrant
avant et après chaque geste de soin
en sortant.
Prévention des infections associées aux soins
Version publiée le 07/11/2018
Page 2 sur 13
1. Hygiène des mains et précautions standard
1.1. Hygiène des mains
1.1.1. Préambule
L'hygiène des mains est la première mesure phare de la prévention des infections associées aux soins.
L'objectif est d'effectuer une hygiène des mains adaptée à chaque activité, afin d'éviter la transmission croisée manuportée des micro-organismes.
Elle concerne :
les professionnels de santé intervenant dans la prise en charge
le patient lui-même
les visiteurs et les familles
les aidants qui participent aux soins (notamment au domicile).
1.1.2. Techniques
2 techniques existent :
la Friction Hydro-Alcoolique (FHA) est la technique de référence car elle est plus efficace (99 % des micro-organismes éliminés), plus
rapide et mieux tolérée par l'épiderme. Elle est réalisée avec une solution antiseptique spécifique.
le lavage simple des mains à l'eau et au savon doux liquide. Il a pour objectif d'éliminer les salissures et permet d'éliminer uniquement 50 %
de la flore transitoire. Il ne désinfecte pas les mains.
Les savons antiseptiques ne sont PLUS recommandés.
15. Pour qui ?
les professionnels de santé intervenant dans la prise en charge
les aidants qui participent aux soins
le patient lui-même
les visiteurs et les familles.
A savoir : la technique de la FHA doit être maitrîsée car certaines zones des mains ont tendance à être négligées :
Prévention des infections associées aux soins
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Cf. ci-dessous : les 5 indications de l'hygiène des mains selon l'OMS :
16. en cas de mains mouillées, souillées, poudrées
en cas de prise en charge d'un patient porteur de gale et en cas d'infections à Clostridium difficile
en cas d'Accident avec Exposition au Sang (AES).
Fiche technique hygiène des mains
Information professionnels AES
1.2. Education à l'hygiène des mains
Formez la famille ou les aidants afin qu'ils réalisent une hygiène des mains par FHA dès lors qu’ils participent aux soins.
Expliquez à votre patient et ses proches pourquoi vous vous désinfectez les mains et apprenez-leur à faire le bon geste !
Désinfectez-vous les mains devant le patient afin de le rassurer sur la qualité des soins que vous lui prodiguez.
Dépliant patient hygiène des mains
1.3. Précautions standard
1.3.1. Définition
Les précautions standard (PS) sont un ensemble de mesures à mettre en œuvre pour tout soin, tout patient en tout lieu et par tous les
professionnels visant à limiter le risque de transmission croisée des micro-organismes potentiellement pathogènes.
Ces mesures portent sur :
l'hygiène des mains
le respect d'une tenue professionnelle adaptée et le port d'équipements de protection individuelle
l'hygiène respiratoire
la prévention des accidents d'exposition au sang ou tout produit biologique d'origine humaine
la gestion des excreta
la gestion de l'environnement.
La gestion des excreta et de l'environnement ne sont pas traités dans ce référentiel.
Dépliant Précautions Standard 2017 (SF2H)
1.3.2. Tenue professionnelle de base
Porter une tenue professionnelle assure une protection du professionnel de santé au cours des soins. La tenue permet de prévenir la transmission
croisée des micro-organismes. Elle protège le personnel, son entourage, le patient et l'environnement.
Prérequis :
la tenue est propre, changée quotidiennement
les cheveux sont courts ou attachés
les manches sont courtes ou relevées. Seules des manches courtes permettent d'avoir une hygiène des mains et des poignets correcte.
les chaussures sont propres, non bruyantes, antidérapantes, avec un bon maintien (lanière, bride à l'arrière) et fermées sur l'avant. Elles
constituent une protection vis à vis des projections et des AES.
À l'hôpital : la tenue adaptée est une tunique pantalon propre, changée quotidiennement et dès qu'elle est souillée. Elle est entretenue en interne à
plus de 60°C.
À domicile : la tenue est pratique, confortable : il s'agit d'une tenue de ville ou d'une tenue professionnelle. Elle doit être protégée d'un tablier ou
d'une surblouse à usage unique dès la prise en charge du patient lors de soins mouillants, souillants et soins à risque... Privilégier une
tenue facilement lavable (de préférence à 60°C), changée quotidiennement et dès qu'elle est souillée.
1.3.3. Port d'équipement de protection individuelle
1.3.3.1. Port de gants de soins
Comment ?
les gants sont à usage unique : 1 paire de gants = 1 soin et 1 paire de gants = 1 patient
à mettre juste avant le geste
à retirer et à jeter immédiatement après le geste.
Quand ?
pour tout soin exposant à un risque de contact avec du sang, des liquides biologiques, des excreta, des muqueuses ou de la peau lésée et
en cas de prélèvements
lors des soins à risque de piqûre/coupure
lorsque les mains du soignant comportent des lésions
en cas de contact avec une surface souillée, des déchets, du linge sale
lors de la manipulation de cytotoxiques.
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1.1.2.2. Le lavage simple des mains au savon doux
A utiliser uniquement en cas de :
17. Port d'une surblouse imperméable à manches longues à usage unique (si elle est non imperméable, à compléter par le port d'un tablier à
usage unique) en cas d'exposition majeure (risque de projections ou de souillures importantes) aux produits biologiques d'origine humaine.
Ces protections sont à porter juste avant le geste, à éliminer immédiatement à la fin de la séquence de soins et entre 2 patients.
1.3.3.3. Protection du visage
En cas de risque d'exposition par projection ou aérosolisation à un produit biologique d'origine humaine, porter un masque à usage médical et
des lunettes de sécurité ou un masque à visière.
Rappels sur le port du masque :
positionner le masque face colorée vers l'extérieur
bien ajuster la barette métallique sur le nez
couvrir systématiquement le nez, la bouche et le menton
réaliser une hygiène des mains avant et après le port du masque.
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Le port de gants ne dispense pas de l'hygiène des mains : effectuer une FHA immédiatement avant et au retrait des gants.
Ne jamais porter de gants lors de soins sur une peau saine.
Ne jamais laver ou frictionner ses gants.
1.3.3.2. Protection de la tenue
Port de tablier imperméable à usage unique lors de tout soin souillant ou mouillant ou exposant à un risque de projection ou d'aérosolisation
de produit biologique d'origine humaine (exemple : toilette du patient, change, aspiration trachéale...).
18. Fiche technique hygiène respiratoire
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1.3.4. Hygiène respiratoire
19. Information professionnels AES
2. Isolement protecteur en établissement de santé
L'isolement protecteur a pour but d'éviter la transmission de tout agent potentiellement infectieux issu de l'environnement, d'autres patients ou des
membres du personnel à des patients immunodéprimés.
Les patients devant bénéficier d'un isolement protecteur sont les patients à risque élevé de contamination bactérienne, virale et fongique (aspergillose,
pneumocystose...).
On distingue 2 groupes en fonction du niveau de risque infectieux :
risque infectieux intermédiaire ou faible : doivent bénéficier de "précautions immunodéprimés"
risque infectieux élevé : les patients classés dans ce groupe doivent bénéficier d'un isolement protecteur qui peut être réalisé en secteur protégé
ou non.
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1.3.5. Accident avec exposition au sang (AES)
20. Mesures à respecter dans la prise en charge d'un patient immunodéprimé à risque infectieux intermédiaire ou faible
Mesures à respecter dans la prise en charge d'un patient immunodéprimé à risque infectieux élevé en secteur conventionnel
Mesures à respecter dans la prise en charge d'un patient immunodéprimé à risque infectieux élevé en secteur protégé
3. Le bon usage des antiseptiques
3.1. Définitions
La réalisation d'un geste invasif provoque une rupture des barrières naturelles de défense contre l'infection : la peau pour l'incision cutanée en chirurgie ou
la pose de cathéter, l'urètre pour la pose d'une sonde vésicale ou le tractus bronchique pour la sonde d'intubation. Elle peut conduire à la survenue d'une
infection associée aux soins (IAS).
L'antisepsie est une opération au résultat momentané permettant d'éliminer les micro-organismes au niveau des tissus vivants par application d'un produit
antiseptique.
Un antiseptique est un produit utilisé pour son effet d'antisepsie (NF EN 14885 : 2006). Il est utilisé sur un tissu vivant (peau ou muqueuses). Pour un
usage sur des matériels médicaux, on parle de désinfectants.
Les antiseptiques sont des médicaments avec une autorisation de mise sur la marché qui précise leurs indications et leurs contre-indications.
Ils peuvent être fongicides, bactéricides, virucides voire sporicides définis selon des normes (tests in vitro selon une méthodologie standardisée). Pour
l'antisepsie de la peau ou des muqueuses saines, les objectifs principaux d'activité sont la bactéricidie (NF EN 1040) et la fongicidie (NF EN 1275).
L'activité virucide des antiseptiques ne présentent pas de véritable intérêt en pratique pour la prévention du risque infectieux.
3.2. Antiseptique idéal : qualités requises
Avoir un spectre d'activté le plus large possible.
Être le moins possible inhibé par les matières organiques.
Agir rapidement.
Permettre une vision correcte du site opératoire.
Être stable.
Agir longtemps.
Ne pas induire ou sélectionner de résistance.
Avoir une bonne tolérance cutanée ou muqueuse.
Être très peu allergisant.
Ne pas provoquer de réactions douloureuses.
Être le moins cytotoxique possible.
3.3. Règles de bon usage des antiseptiques
Utiliser les antiseptiques sur des tissus vivants : un antiseptique ne s'utilise pas sur des surfaces inertes (sauf exceptions : bouchons, robinets...).
Utiliser les antiseptiques sur des tissus propres : les antiseptiques sont inhibés par les matières organiques.
Veiller au respect des dates de péremption avant et après ouverture (indiquer la date d'ouverture ou la date limite d'utilisation sur le flacon).
Privilégier les unidoses (à éliminer après usage) et les petits conditionnements.
Risque infectieux
élevé ?
Prise en charge en
secteur protégé possible ?
PROFESSIONNELS DE SANTE :
masque à usage médical
si période de circulation de virus respiratoire
coiffe si indiquée pour le soin
Prise en charge d'un
patient immunodéprimé
en établissement hospitalier
Précautions standard
HDM / PHA
+
Précautions standard
HDM / PHA
+
HDM : hygiène des mains
PHA : produit hydro-alcoolique
PATIENT :
masque à usage médical
lors des déplacements (à limiter)
traitement d'air
(système mobile possible)
Précautions standard
HDM / PHA
+
PATIENT :
chambre individuelle
filtration des points d'eau
eau embouteillée
alimentation à faible risque
PROFESSIONNELS DE SANTE :
masque à usage médical
coiffe recouvrant tous les cheveux
tenue spécifique dédiée au secteur
PATIENT :
masque FFP2
lors des déplacements (à limiter)
traitement d'air
(sas, ΔP≥ 15 Pa, 20 v/h, HEPA)
VISITEURS :
masque à usage médical
si période de circulation de virus respiratoire
PATIENT :
alimentation à faible risque
VISITEURS :
limitation des visites
éducation à l'HDM
masque à usage médical
coiffe
surblouse dans le secteur
Prise en charge d'un patient
immunodéprimé à risque infectieux élevé,
EN secteur protégé
Prise en charge d'un patient
immunodéprimé à risque infectieux
intermédiaire ou faible
Prise en charge d'un patient
immunodéprimé à risque infectieux élevé,
HORS secteur protégé
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21. Prévenir les contaminations croisées : ne pas toucher l'ouverture des flacons, les nettoyer/désinfecter quotidiennement et ne pas reconditionner les
antiseptiques.
Veiller à leur bonne conservation : à l'abri de l'air, de la lumière et des sources de chaleur.
Veiller au respect des précautions d'emploi et des contre-indications.
Veiller au respect du mode d'emploi : concentration et temps de contact minimum avant le geste.
Ne pas mélanger, ni alterner plusieurs antiseptiques : risques d'inactivation des produits et de toxicité.
Surveiller la tolérance : locale et générale.
Individualiser les antiseptiques : lorsqu'ils sont utilisés sur un site infecté (plaie, muqueuse...).
3.4. Antiseptiques à utiliser
En prévention du risque infectieux, l'utilisation d'antiseptiques majeurs est à privilégier, c'est à dire ayant une activité bactéricide, un large spectre et
une action rapide.
Les antiseptiques majeurs sont à base :
de chlorhexidine : gamme disponible en solution aqueuse ou en solution alcoolique (concentration ≥ 0,5 %), ainsi qu'en solution moussante
(scrub)
de polyvidone iodée (PVP-I) : gamme disponible en solution aqueuse et en solution alcoolique ainsi qu'en solution moussante (scrub)
de dérivés chlorés : disponible en solution aqueuse
d'éthanol à 60 ou 70 %.
Les formulations alcooliques sont à toujours privilégier par rapport aux formulations aqueuses car leur activité bactéricide est supérieure.
Les formulations aqueuses contenant 0,05 % de chlorhexidine présentent une activité bactéricide insuffisante et ne doivent plus être utilisées pour
l'antisepsie.
Antiseptiques Indications Contre-indications
Temps de
contact
Conservation
après ouverture
Ethanol
60-70 %
Désinfection de la peau saine avant
prélèvement sanguin ou injection
Désinfection des bouchons, robinets
Ne pas utiliser sur les muqueuses ou
les plaies (produit irritant)
30 secondes
jusqu'à
séchage
spontané
30 jours
A conserver à
l'abri de l'air et de
la chaleur
Dérivés iodés
(BETADINE
PVP-I)
Forme moussante : nettoyage de la
peau saine, des muqueuses et plaies
souillées
Forme dermique : antisepsie des
muqueuses et des plaies,
désinfection de la peau (si forme
alcoolique contre-indiquée)
Forme alcoolique : désinfection de
la peau saine avant ponction ou
injection, mise en place de dispositif
invasif
Eviter l'usage prolongé :
sur les muqueuses
sur des surfaces étendues
sur des lésions profondes
chez l'enfant
chez la femme enceinte
→ risque de surchage en iode
1 minute
pour la forme
dermique
30 secondes
pour la forme
alcoolique
30 jours si
présence de
bouchon
réducteur
15 jours en
l'absence de
bouchon
réducteur
A conserver à
l'abri de l'air, de la
chaleur, de la
lumière
Dérivés
chlorés
(DAKIN
AMUKINE )
Désinfection de la peau saine et des
muqueuses
Antisepsie des plaies
Ne pas utiliser sans nettoyage
préalable en présence de matières
organiques (sang, pus...) ou sur les
muqueuses
1 minute sur
la peau saine
3 minutes*
sur les
muqueuses
ou les plaies
30 jours
A conserver à
l'abri de l'air, de la
lumière et de la
chaleur
Chlorhexidine
en association
(BISEPTINE ,
Chlorhexidine
alcoolique)
Désinfection de la peau saine avant
ponction ou injection, mise en place
de dispositif invasif
Antisepsie des plaies (BISEPTINE )
Ne pas mettre en contact avec
système nerveux central, les
muqueuses, le tympan lésé
30 secondes
jusqu'à
séchage
spontané
28 jours
A conserver à
l'abri de l'air, de la
lumière et de la
chaleur
* : accord d'experts
®
®
®
®
®
3.5. Utilisation des antiseptiques sur peau saine
Sur peau saine, visuellement propre :
antisepsie en 2 temps :
1. application large d'un antiseptique alcoolique
2. séchage spontané et complet de l'antiseptique alcoolique appliqué avant de débuter l'acte.
Sur peau saine, en présence de souillures visibles : antisepsie en 5 temps :
1. nettoyage avec un savon doux liquide
2. rinçage
3. séchage à l'aide de compresses
4. application large d'un antiseptique alcoolique
5. séchage spontané et complet de l'antiseptique avant de débuter l'acte.
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22. (cathéter court, max 96 heures)
Pansement de chambre à cathéter
implantable et de voie veineuse centrale
Ponction veineuse pour hémoculture
souillures visibles)
Dérivés chlorés si autres antiseptiques contre-indiqués (
temps de contact sur muqueuse = 3 minutes*)
Antisepsie en 5
temps
Pose de sondage vésical à demeure ou
évacuateur
PVP-I aqueuse
Dérivés chlorés (temps de contact sur muqueuse = 3
minutes*)
Antisepsie en 5
temps
Injections IV, IM, SC
Prélèvements sanguins
Ablation d'aiguille de Huber
Chlorhexidine alcoolique
BISEPTINE
PVP-I alcoolique
Ethanol 60-70 %
Antisepsie en 2
temps
(ou 5 temps si
souillures visibles)
Plaie propre ou souillée Selon la stratégie de l'HAS, les soins reposent sur l'eau et le
savon
NC
Plaie aigue, traumatique Antisepsie prescrite si risque infectieux NC
Plaie opératoire
Plaie chronique
Escarre
Non systématique
Uniquement sur prescription médicale NC
Glycémie micro-capillaire
Absence d'utilisation d'antiseptique
Savon doux uniquement
Lavage simple des
mains des patients
Abord de sonde de gastrostomie Aucun NC
Accidents d'exposition au sang et
liquides biologiques
DAKIN sinon eau de Javel à 2,6 % de chlore actif fraichement
diluée au 1/5
Antisepsie en 5
temps
NC : Non Concerné
* : accord d'experts
La désinfection des bouchons, des flacons de médicaments injectables, des robinets et des valves se fait avec un antiseptique alcoolique.
®
®
ème
Le bon usage des antiseptiques
4. Abord vasculaire
4.1. Cathéter veineux central
4.1.1. Définition
Un cathéter veineux central est un tube fin flexible biocompatible de 1 à 2 mm de diamètre et d'environ 30 cm de long.
Il permet l'administration intraveineuse de médicaments qu'on ne peut perfuser dans les veines superficielles (main, avant-bras, bras).
Il se termine dans les veines profondes de l'organisme dans une région où le flux sanguin est important.
Après ponction sous anesthésie locale d'une veine de la base du cou (jugulaire) ou du sommet du thorax (sous-clavière), le cathéter est introduit
dans une grosse veine de l'organisme (veine cave supérieure).
Il existe plusieurs sortes de cathéters :
les cathéters à émergence cutanée pourvus d'un raccord sur la peau
les cathéters totalement implantés sous la peau : chambre à cathéter implantable (CCI) nécessitant une intervention chirurgicale pour leur
mise en place.
4.1.2. Cathéters à émergence cutanée
Il en existe 2 sortes :
le cathéter tunnélisé simple :
le cathéter fait un court trajet sous la peau (tunnélisation) avant l'entrée dans la veine
un raccord externe permet de brancher les perfusions
le cathéter et le raccord sont fixés solidement à la peau pour éviter tout risque de déplacement secondaire.
le cathéter à manchon :
= cathéter tunnélisé simple + manchon : gaine en matière synthétique (DACRON ) située dans la tunnelisation.
le manchon adhère à la peau en quelques jours, permettant une fixation solide du cathéter, évitant tout déplacement accidentel.
®
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3.6. Antiseptiques à utiliser en fonction du type de soin
Soins Antiseptiques Type d'antisepsie
Pose de perfusion sous cutanée
Pose d'aiguille de Huber
Pose de voie veineuse périphérique
PVP-I alcoolique
Chlorhexidine alcoolique
BISEPTINE
Antisepsie en 2
temps
(ou 5 temps si®
23. En raison de leur émergence cutanée, ces 2 modèles de cathéters doivent être protégés par un pansement (de préférence transparent pour
visualiser le point de ponction).
4.1.3. Chambre à cathéter implantable (CCI)
La CCI est un dispositif stérile placé directement sous la peau. Elle est constituée d'un réservoir d'injection sous-cutané (la chambre) dont la partie
supérieure est recouverte d'une membrane souple et d'un cathéter long qui pénètre dans une veine de gros calibre.
La chambre est composée le plus souvent d'un socle, d'un boîtier et d'une membrane auto-obturante en silicone (septum).
L'injection se fait à travers la peau, l'aiguille traversant la membrane.
La CCI est mise en place pour un abord veineux de longue durée, supérieur à 3 mois.
Ce type de cathéter ne nécessite pas de pansement lorsqu'il n'est pas utilisé.
L'entretien rigoureux après chaque utlisation conditionne les utilisations ultérieures.
Fiche technique CCI
Check-list CCI
Guide d'information à destination des patients
4.2. PICC Line
Le PICC (Peripheral Inserted Central Catheter) Line est un cathéter veineux central inséré par une veine périphérique du bras puis avancé jusqu'à ce
que sa terminaison repose dans la partie distale de la veine cave supérieure.
Il permet :
de préserver le capital veineux du patient en évitant les ponctions veineuses périphériques,
de réaliser des prélèvements sanguins
d'administrer des médicaments.
Un PICC peut être utilisé dès qu’un abord veineux fiable d’une durée attendue ≥ 7 jours consécutifs est nécessaire (à la place d’un accès
périphérique), et si la durée du traitement prévue est ≤ 3 mois.
Fiche technique PICC Line
Fiche technique : réfection de pansement PICC Line
Check-list PICC Line
Guide d'information patient PICC Line
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Vidéo du CHR Metz-Thionville : Prévention du risque infectieux lié à un PICC
24. 4.3. MIDLINE
Le MIDLINE est un cathéter périphérique posé via une veine profonde du bras (veine basilique ou humérale, céphalique voire cubitale).
Cathéter veineux d'une durée ≤ 30 jours.
Particularités :
administration de produits dont le pH est compris entre 5 et 9
administration de produits dont l'osmolarité est <500 mOsm/L
le midline type Powerglide peut être utilisé pour de la haute pression de 5 à 7 mL/s (indiqué sur l'embase du cathéter).
Contre-indications :
nutrition parentérale hyperosmolaire
chimiothérapie
antibiothérapie : antibiotiques avec un pH <5 ou >9 sauf vancomycine
traitement >30 jours : dans ce cas, une voie veineuse centrale est à utiliser.
®
Fiche technique pansement MIDLINE
Check-list MIDLINE
5. L'abord urinaire
5.1. Définition
Le sondage vésical est l'introduction d'une sonde stérile dans la vessie par le méat urinaire en suivant le trajet de l'urètre. C'est un geste invasif à haut
risque infectieux nécessitant une asepsie rigoureuse lors de la pose, mais aussi tout au long de la gestion du système de drainage.
Le maintien de cette sonde en place est appelé sondage à demeure (SAD).
Le sondage urinaire à demeure représente le principal facteur de risque d'acquisition d'une infection urinaire liées aux soins.
Le principe du système clos est à respecter. La sonde et la poche de recueil stériles des urines :
sont connectées avant le sondage et ne doivent jamais être désunies
sont posées et retirées ensemble
afin d'optimiser la qualité des soins et de réduire le taux d'infections urinaires liées à la présence d'une sonde vésicale.
5.2. Indications
La pose d'une sonde urinaire s'effectue sur prescription médicale datéee et signée précisant l'indication et le choix du matériel.
Les indications doivent être reconsidérées chaque jour : obstruction urinaire, chirurgie des voies urogénitales, surveillance de la diurèse pour cause
médicale, prévention de la macération et de l'infection d'escarre sacrée chez les patients alités.
La pertinence du maintien du sondage doit être également reconsidérée quotidiennement.
Prescription-Dispensation-Soins infirmiers : système de drainage urinaire
Fiche technique : Pose et utilisation d'une sonde urinaire
Check-list : pose d'une sonde urinaire à demeure et surveillance
Dépliant patient : je rentre chez moi avec une sonde urinaire à demeure
6. Informations du patient
Informer le patient sur les soins prodigués et le conseiller est important :
Dépliant patient hygiène des mains
Dépliant patient hygiène à domicile
Dépliant patient hygiène respiratoire
Dépliant patient je rentre chez moi avec une sonde urinaire.
Prévention des infections associées aux soins
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25. 6.1. Bibliographie
CClin Sud-Ouest
Le bon usage des antiseptiques pour la prévention de risque infectieux chez l'adulte.
2013.
HCSP et SF2H
Surveiller et prévenir les infections associées aux soins
Septembre 2010.
Narbey D, Bouget S, Chassy S, Fascia P.
Place des produits hydro-alcooliques dans les soins de ville.
Hygiènes 2017; 4: 203-210.
Organisation Mondiale de la Santé
Résumé des recommandations de l'OMS pour l'hygiène des mains au cours des soins.
2010.
Réseau Hygiène et Qualité en HAD du Nord-Pas de Calais
Recommandations en Hospitalisation A Domicile sur la tenue de travail et la gestion des dispositifs médicaux.
Juin 2008.
SF2H
Hygiène des mains et soins : du choix du produit à son utilisation et à sa promotion
Mars 2018.
SF2H
Actualisation des Précautions Standard : établissements de santé, établissements médicosociaux, soins de ville
Juin 2017.
SF2H
Antisepsie de la peau saine avant un geste invasif chez l'adulte. Recommandations pour la pratique clinique.
Mai 2016.
SF2H
Bonnes pratiques essentielles en hygiène à l'usage des professionnels de santé en soins de ville.
Novembre 2015.
SF2H
Bonnes pratiques et gestion des risques associés au PICC (cathéter central à insertion périphérique)
Décembre 2013.
SF2H
Prévention des infections associées aux chambres à cathéter implantables pour accès veineux.
Mars 2012.
SF2H
Antisepsie de la peau saine pour la mise en place de cathéters vasculaires, la réalisation d'actes chirurgicaux et les soins du cordon chez le nouveau-né âgé de moins de 30 jours et le
prématuré.
Janvier 2011.
SF2H
Recommandations pour l’hygiène des mains
Juin 2009.
SPILF
Révision des recommandations de bonne pratique pour la prise en charge et la prévention des Infections Urinaires Associées aux Soins (IUAS) de l’adulte.
Mai 2015.
7. A télécharger
Fiche technique hygiène des mains
Technique de la friction hydro-alcoolique
Information professionnels AES
Dépliant patient hygiène des mains
Dépliant Précautions Standard 2017 (SF2H)
Fiche technique hygiène respiratoire
Mesures à respecter dans la prise en charge d'un patient immunodéprimé à risque infectieux intermédiaire ou faible
Mesures à respecter dans la prise en charge d'un patient immunodéprimé à risque infectieux élevé en secteur conventionnel
Mesures à respecter dans la prise en charge d'un patient immunodéprimé à risque infectieux élevé en secteur protégé
Le bon usage des antiseptiques
Fiche technique CCI
Check-list CCI
Guide d'information à destination des patients
Fiche technique PICC Line
Fiche technique : réfection de pansement PICC Line
Check-list PICC Line
Guide d'information patient PICC Line
Fiche technique pansement MIDLINE
Check-list MIDLINE
Prescription-Dispensation-Soins infirmiers : système de drainage urinaire
Fiche technique : Pose et utilisation d'une sonde urinaire
Check-list : pose d'une sonde urinaire à demeure et surveillance
Dépliant patient : je rentre chez moi avec une sonde urinaire à demeure
Dépliant patient hygiène à domicile
Dépliant patient hygiène respiratoire
Prévention des infections associées aux soins
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27. Octobre 2018
LES DEUX TECHNIQUES
1. Friction Hydro-Alcoolique (=FHA) est la technique de référence car elle est plus efficace (99 %
des micro-organismes éliminés), plus rapide et mieux tolérée par l’épiderme. C’est une solution
antiseptique.
Il n’est plus recommandé d’utiliser des savons antiseptiques.
2. Lavage simple des mains au savon doux liquide. Il a pour objectif d’éliminer les salissures et
permet d’éliminer uniquement 50 % de la flore transitoire.
QUAND ? INDICATIONS A L’HYGIÈNE DES MAINS
Immédiatement avant tout contact direct avec le patient = à l’entrée de la chambre, à
l’arrivée au domicile
Avant tout soin propre ou acte invasif
Avant de mettre les gants et immédiatement après les avoir retirés
Entre un soin contaminant et un soin propre chez un même patient
Après le dernier contact direct avec le patient ou son environnement = à la sortie de la
chambre, au départ du domicile
Après le risque d’exposition à un liquide biologique
COMMENT ? LA FRICTION HYDRO-ALCOOLIQUE
Le choix du produit hydro-alcoolique doit répondre aux normes suivantes : NF EN 1500
(validation technique), NF EN 1040/NF EN 13727 (activité bactéricide), NF EN 14476 (activité
virucide et efficacité sur Adénovirus et Norovirus murin) et NF EN 1275/NF EN 13624 (activité
fongicide).
3 mL nécessaires (un bon creux de main ou 1 ou 2 coups de pompe en fonction du
produit utilisé) pour couvrir la totalité des mains et poignets, et garantir que le produit ne
sèche pas trop rapidement (temps nécessaire à l’efficacité).
Un temps de friction de minimum 30 secondes (séchage complet)
Objectif : Appliquer une hygiène des mains adaptée à chaque activité, afin d’éviter la transmission croisée
manuportée des micro-organismes pathogènes, principalement source d’infections associées aux soins.
Prérequis :
Tenue à manches courtes ou relevées pendant les soins à domicile
Proscrire le port de bijoux aux mains et avant-bras, y compris l’alliance et la montre au poignet
Proscrire les ongles longs, vernis et french manucure/faux ongles
Paume contre
paume
Dos des mains et espaces
interdigitaux
Doigts
Pouces
PoignetsOngles
28. Octobre 2018
Règles de bonne utilisation
Frictionner sur des mains visiblement propres et sèches.
Réaliser la technique jusqu’à séchage complet des mains.
Avant le début des soins ou de la tournée à domicile : s’assurer d’avoir suffisamment de PHA
Noter systématiquement la date d’ouverture (DO) ou la date limite d’utilisation (DLU) sur le
flacon selon le protocole en vigueur dans votre établissement. Sinon, se référer aux
recommandations du fabricant
Ne surtout pas utiliser sur des gants !
Ne pas transvaser le PHA d’un contenant à un autre
Afin d’éviter les éventuels problèmes d’intolérance, il est important de respecter les règles
suivantes :
Ne pas réaliser systématiquement et simultanément un lavage des mains si cela n’est pas
nécessaire, avant la réalisation d’une friction (risque de décapage du film cutané lipidique et
risque d’irritation des mains augmentés)
Frictionner jusqu’à séchage complet des mains
Particularités
La FHA ne doit pas être utilisée :
Sur des mains souillées
Sur des mains mouillées
Sur des mains poudrées (proscrire l’usage des gants poudrés)
Dans le cadre d’une prise en charge d’un patient porteur de gale ou présentant une diarrhée à
Clostridium difficile
En cas d’Accident d’Exposition au Sang (Cf. fiche AES)
COMMENT ? LAVAGE SIMPLE DES MAINS AU SAVON DOUX
Indications
Le lavage simple des mains au savon doux est indiqué lorsque les mains sont :
visiblement souillées ou mouillées
après tout contact avec des liquides biologiques
lors de la prise en charge d’un patient porteur de gale ou présentant une diarrhée à Clostridium
difficile. Le lavage doit être suivi d’une FHA.
La technique est identique à la friction avec 1 dose de savon doux. Se mouiller les mains avant de
déposer la dose de savon et effectuer un rinçage à l’eau en frottant.
Une fois le lavage terminé, utiliser des essuie-mains à usage unique par tamponnement et ne pas fermer
le robinet à mains nues.
À proscrire
Au domicile du patient, proscrire l’utilisation de pain de savon et de serviettes ou torchons.
Formez la famille ou les aidants afin qu'ils réalisent une hygiène des mains par FHA
dès lors qu’ils participent aux soins.
Expliquez à votre patient et ses proches pourquoi vous vous désinfectez les mains et
apprenez-leur à faire le bon geste ! (Cf. dépliant hygiène des mains).
Désinfectez-vous les mains devant le patient afin de le rassurer sur la qualité des
soins que vous lui prodiguez.
29. Informations
PROFESSIONNELS
Prévention des accidents
avec exposition au sang
ou tout autre produit biologique d’origine humaine
Quoi ?
Comment ?
En cas d’AES
Un AES correspond à : « tout contact avec du sang ou un liquide biologique
contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure)
soit une projection sur une muqueuse (œil…) ou sur une peau lésée ».
Pour les soins utilisant un objet perforant :
porter des gants de soins
utiliser les dispositifs médicaux de sécurité mis à
disposition
après usage :
- ne pas recapuchonner
- ne pas plier ou casser
- ne pas désadapter à la main
- si usage unique : jeter immédiatement après usage
dans un conteneur pour objets perforants adapté,
situé au plus près du soin, sans dépose intermédiaire,
y compris lors de l’utilisation de matériel sécurisé
- si réutilisable : manipuler le matériel avec
précaution et procéder rapidement à son nettoyage
et sa désinfection.
La conduite à tenir en cas d’accident avec exposition au sang doit être formalisée, actualisée
et accessible à tous les intervenants dans tous les lieux de soins.
Demander au « patient source » s’il accepte de vérifier son statut sérologique vis-à-vis
du VIH, VHB et VHC.
Cf. procédure en vigueur dans l’établissement
Cf. www.geres.org
Afin de réaliser rapidement les premiers soins, il est recommandé de mettre à disposition un kit
AES contenant :
- une fiche technique AES
- un flacon de DAKIN®
- un pot
- du sérum physiologique
- un sachet de compresses stériles
- une dosette de savon liquide
- des pansements secs.
Respectées scrupuleusement lors des soins, les
précautions standard permettent d’éviter les accidents
exposant au sang (AES).
DASRI
Réseau Régional de Cancérologie de Lorraine
Octobre2018
Les collecteurs pour objets
perforants répondent aux exigences
de la norme NF EN X30-500
Le saviez-vous ?
30. Réseau Régional de Cancérologie de Lorraine
Informations
PATIENTS
Mon hygiène
des mains
à l’hôpital
et à domicile
CONSEILSDÉSINFECTION PAR FRICTION
HYDRO-ALCOOLIQUE (FHA)
Je me frictionne les mains
avec un produit hydro-alcoolique
pendant 30 secondes.
Pour cela, je prends une dose de
produit nécessaire : un bon creux
de main pour couvrir la totalité
des mains et des poignets.
J’applique sur des mains
visuellement propres et sèches.
Les différentes étapes de la FHA
Frictionner jusqu’à ce que vos
mains soient sèches.
Pensez-y avant et après TOUT SOIN !
Avant de réaliser une hygiène des
mains, pensez à retirer tous les bijoux :
bagues, alliance, bracelets, montre…
Demandez à l’équipe soignante
ou à votre infirmier(e) libéral(e)
de vous montrer la technique
de la friction hydro-alcoolique.
N’hésitez pas à poser toutes
les questions nécessaires.
S’impliquer dans l’hygiène des
mains, c’est assurer votre
sécurité !
PATIENTS ET FAMILLE :
Une friction hydro-alcoolique est
indispensable dès que vous
participez aux soins dispensés
par votre infirmier(e).
Octobre2018
31. LE LAVAGE
DES MAINS
À L’HÔPITAL…
JE SORS DE L’HÔPITAL…
LA FRICTION
HYDRO-ALCOOLIQUE
Lors de votre hospitalisation, vous allez
bénéficier de soins. L’hygiène des mains
est primordiale pour tous, équipe
soignante et vous, avant et après chaque
soin.
Les visiteurs sont également concernés
par l’hygiène des mains, en début et à la
fin de la visite.
Vous trouverez différents points d’hygiène
des mains, notamment des distributeurs
de produit hydro-alcoolique, permettant
une désinfection des mains en 30
secondes, indispensable avant et après
chaque soin.
À domicile, l’hygiène des mains reste
primordiale, et ce dans les gestes de la vie
quotidienne mais également lors de vos
soins.
Ce produit hydro alcoolique est à votre
disposition ou en vente libre.
Il est important de vérifier l’étiquette afin
de s’assurer de la qualité du produit.
Choisir un produit sans colorant, ni parfum
et qui respecte certaines normes
d’efficacité en 30 secondes (NF EN 1500,
NF EN 1040, NF EN 1275 et NF EN 14476).
Demandez conseil à votre infirmier(e)
ou votre pharmacien.
C’est la méthode de référence en matière
d’hygiène des mains, dès lors que vous
bénéficiez de soins.
Elle permet aux professionnels de santé, aux
aidants et à vous-même de procéder à une
désinfection efficace des mains, afin de ne
pas transmettre de germes.
Elle permet d’éliminer 99 % de germes.
Quand ?…
Lors des soins :
Avant la préparation du matériel de
soins
Avant et après avoir effectué un soin
(aérosol, nutrition entérale, vidange
de sac à urines…)
Avant et après un soin prodigué par
votre infirmière
Comment ?...
Prendre une dose de produit (un bon
creux de main) sur des mains
propres et sèches
Frictionner selon la technique
recommandée pendant 30 secondes
minimum, jusqu’à séchage complet.
Ne pas laisser le produit hydro-alcoolique
à la portée des enfants.
Ne pas transvaser le produit d’un contenant
à un autre.
Le lavage des mains est utile dans la vie
quotidienne.
Il sert à éliminer les salissures quand les
mains sont souillées.
Il élimine seulement 50 % des germes.
Quand ?…
Dans les gestes de la vie courante :
Après être allé aux toilettes
Après s’être mouché, après avoir
craché
Avant et après la préparation et la
prise du repas
Après avoir manipulé :
une poubelle, des mouchoirs,
une litière…
Après du ménage, jardinage,
courses…
Comment ?...
Utiliser de préférence un savon
doux liquide (une seule dose suffit).
Sécher soigneusement vos mains
avec un essuie-mains (ou
essuie-tout) jetable de préférence
ou une serviette propre.
Une serviette de toilette ou un torchon
humide est porteur de germes.
Une savonnette humide contient des germes
qui sont redéposés sur vos mains.
34. Informations
PROFESSIONNELS
Hygiène respiratoire
Port du masque
Comment ?
Pour toute personne présentant des symptômes
respiratoires de type toux ou expectoration.
Lors des soins, sur des dispositifs type chambre à
cathéter implantable, PICC line ou voie centrale,
pour le soignant et le patient.
Utiliser un mouchoir à usage unique pour couvrir le nez
et la bouche lors de toux/éternuement et le jeter
immédiatement après usage.
En l’absence de mouchoir, tousser ou
éternuer au niveau du coude ou en haut
de la manche plutôt que dans les mains.
Réaliser une hygiène des mains après contact avec
des sécrétions respiratoires ou des objets contaminés.
Ne pas toucher les muqueuses (yeux, nez, bouche) avec
des mains contaminées.
Informer les professionnels, les visiteurs, les aidants,
les patients de l’importance de ces mesures.
Le masque est à usage unique, à liens ou à élastiques.
Attention à bien le positionner en couvrant nez, bouche et menton (pas de masque autour
du cou).
Il est jeté dès qu’il n’est plus nécessaire, dès qu’il est manipulé ou s’il est mouillé ou
souillé.
Parmi les précautions standard, l’hygiène respiratoire
est essentielle et les consignes sont décrites
ci-dessous :
Réseau Régional de Cancérologie de Lorraine
Octobre2018
Les masques à usage médical sont
de type I ou II (correspondant à l’efficacité
de filtration bactérienne).
La lettre R éventuelle signifie
qu’ils possèdent une « barrière
anti-éclaboussures ».
Ils répondent à la norme NF EN 14 683.
Le saviez-vous ?
35. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX INTERMEDIAIRE OU FAIBLE
1
Chaque mesure qui a fait l’objet d’une recommandation est signalée (Réf. : XXX). Quand aucune
recommandation n’a pu être trouvée, la mention AE (accord d’expert) figure entre parenthèse.
Mesures à mettre en œuvre par les professionnels
Hygiène des mains
(Réf. : SF2H, 2016)
Respecter les 5 indications à l’hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
Porter systématiquement :
o Une tenue professionnelle propre du jour
Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o gants : en cas de risque de contact avec du sang ou des liquides
biologiques
o masque à usage médical : si le professionnel ou le patient présente des
symptômes respiratoires et systématiquement en période d’épidémie de
grippe
o tablier plastique : en cas de soins souillants, mouillants
o lunettes de protection : en cas de risque de projections de sang ou de
liquides biologiques
Inutile de porter :
o Une tenue spécifique dédiée au secteur
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux (sauf si indiquée pour le soin, ex :
soins sur PAC)
o Des surchaussures
Gestion de
l’environnement et
du matériel
(Réf. : SF2H, 2016)
Préférer le matériel à usage unique ou à défaut, individualiser le matériel
ré utilisable (réf. : AE)
En cas d’emploi de matériel ré utilisable, assurer une désinfection avant
d’entrer dans la chambre au moyen d’un détergent désinfectant (d/D)
(réf. : AE)
Gestion de l’environnement du patient :
o réaliser un bionettoyage au minimum quotidien de la chambre au
moyen d’un détergent/désinfectant
o insister sur l’environnement proche du patient et les surfaces
fréquemment manipulées
Organisation de la
prise en charge
(réf. : AE)
Regrouper les soins
Limiter les flux de personnel dans la chambre
Maintenir les fenêtres fermées et limiter le temps d’ouverture des portes
Alimentation
(Réf. : SF2H, 2016)
Proposer une alimentation à faible risque :
o exclusion de certains aliments (cf. liste SF2H)
o laver soigneusement les fruits et les légumes crus avant toute
consommation (y compris s’ils sont ensuite pelés)
o cuire les viandes et poissons à cœur (volaille> 180°C, autres viandes et
poissons >160°C), cuire les œufs (attention aux préparations contenant
des œufs crus (mousses…))
o ne pas consommer de produits laitiers au lait cru consommer les
produits issus de lait pasteurisé ou micro-filtré
Il n’est pas recommandé de proposer de l’eau embouteillée
Assurer un traitement de la vaisselle au lave-vaisselle avec température de
lavage > à 60°C (réf. : AE)
36. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX INTERMEDIAIRE OU FAIBLE
2
Mesures ciblant les patients
Chambre
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
Placer le patient en chambre seule obligatoirement
Education du
patient
(Réf. : AE)
Réaliser une éducation à l’hygiène des mains lors de l’admission type
« communication soignant / soigné » (Réf. : SF2H, mars 2018)
Mettre à disposition des patients alités des flacons de produit hydro
alcoolique
Informer le patient sur la nature des mesures mises en œuvre et les
modalités de respect de ces mesures
Déplacement du
patient
(Réf. : SF2H, 2016)
Limiter les déplacements hors de la chambre
En période d’épidémie de grippe, porter un masque à usage médical hors
de la chambre
Linge (réf. : AE) Changer quotidiennement le linge de corps
Effets personnels
(Réf. : SF2H, 2016)
Pas de restriction à condition qu’ils soient préalablement nettoyés avec un
détergent-désinfectant
Mesures à mettre en œuvre par tous les visiteurs
Généralités
(réf. : AE)
Différer sa visite en cas de signes d’infections (toux, rhinorrhée …)
Limiter les entrées et sorties de la chambre pour réduire le nombre
d’ouverture des portes
Limiter les visites
Hygiène des mains
(réf. : AE)
Proposer une éducation à l’hygiène des mains lors de la première visite
Réaliser une hygiène des mains à l’entrée dans la chambre du patient
Avant tout contact avec le patient, réaliser une hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
Retirer les bijoux de ses mains, montres et dégager les avant-bras afin de
réaliser une FHA optimale (Réf. : AE)
Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o Masque à usage médical : si le visiteur OU le patient présente des
symptômes respiratoires ET systématiquement en période d’épidémie de
grippe
Ne porter que dans le cadre de la délivrance des soins, et dans le respect
des précautions standard : gants, tablier plastique, lunettes de protection
Inutile de revêtir systématiquement dans la chambre :
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux
o Des surchaussures
37. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR CONVENTIONNEL
1
• Chaque mesure qui a fait l’objet d’une recommandation est signalée (Réf. : XXX). Quand
aucune recommandation n’a pu être trouvée, la mention AE (accord d’expert) figure
entre parenthèses.
Mesures à mettre en œuvre par les professionnels
Hygiène des mains
(Réf. : SF2H, 2016)
• Respecter les 5 indications à l’hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Porter systématiquement :
o Une tenue professionnelle propre
o Dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o Gants : en cas de risque de contact avec du sang ou des liquides
biologiques
o Tablier plastique : en cas de soins souillants, mouillants
o Lunettes de protection : en cas de risque de projections de sang ou de
liquides biologiques
• Inutile de porter :
o Une tenue spécifique dédiée au secteur
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux (sauf si indiquée pour le soin, ex
soins sur PAC)
o Des surchaussures
Gestion de
l’environnement et
du matériel
(Réf. : SF2H, 2016)
• Filtrer tous les points d’eau utilisés par les patients (filtration 22 microns)
• Préférer le matériel à usage unique ou à défaut, individualiser le matériel
ré utilisable (réf. : AE)
• En cas d’emploi de matériel ré utilisable, assurer une désinfection avant
d’entrer dans la chambre au moyen d’un détergent désinfectant (réf. : AE)
• Gestion de l’environnement du patient :
o réaliser un bionettoyage au minimum quotidien de la chambre au
moyen d’un détergent désinfectant
o insister sur l’environnement proche du patient et les surfaces
fréquemment manipulées
Organisation de la
prise en charge
(réf. : AE)
• Regrouper les soins
• Limiter le flux de personnels dans la chambre
• Maintenir les fenêtres fermées et limiter le temps d’ouverture des portes
Alimentation
(Réf. : SF2H, 2016)
•Proposer une alimentation à faible risque :
o exclure certains aliments (cf. liste SF2H)
o laver soigneusement les fruits et les légumes crus avant toute
consommation (y compris s’ils sont ensuite pelés)
o cuire les viandes et poissons à cœur (volaille> 180°C, autres viandes et
poissons >160°C), cuire les œufs (attention aux préparations contenant
des œufs crus (mousses…))
o ne pas consommer de produits laitiers au lait cru consommer les
produits issus de lait pasteurisé ou micro-filtré
• Proposer de l’eau de boisson embouteillée : bouteilles à changer toutes les
8h (sauf si conservation à 4°C à changer toutes les 12h)
• Assurer un traitement de la vaisselle au lave-vaisselle avec température de
lavage > à 60°C (réf. : AE)
38. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR CONVENTIONNEL
2
Mesures ciblant les patients
Chambre
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Placer le patient en chambre seule obligatoirement
• Système de traitement d’air mobile possible
Education du
patient
(Réf. : AE)
• Réaliser une éducation à l’hygiène des mains lors de l’admission du type
« communication soignant / soigné » (Réf. : SF2H, mars 2018)
• Mettre à disposition des patients alités des flacons de produit hydro
alcoolique
• Informer le patient sur la nature des mesures mises en œuvre et les
modalités de respect de ces mesures
Déplacement du
patient
(Réf. : SF2H, 2016)
• Limiter les déplacements hors de la chambre
• En cas de sortie de la chambre, le patient porte un masque à usage médical
Linge (réf. : AE)
• Changer quotidiennement le linge de corps
• Il est possible d’utiliser du linge personnel si et seulement si entretien en
machine ≥ 60° C et passage au sèche-linge
• A défaut, utiliser du linge hospitalier à usage unique
Effets personnels
(Réf. : SF2H, 2016)
• Jouets plastiques, ordinateurs et de téléphones portables autorisés s’ils
sont préalablement nettoyés avec un détergent-désinfectant
• Journaux, revues, et livres neufs autorisés s’ils sont emballés
• Pour tout autre objet personnel, solliciter l’avis du personnel hospitalier
(réf. : AE)
Mesures à mettre en œuvre par tous les visiteurs
Généralités
(réf. : AE)
• Différer sa visite en cas de signes d’infections (toux, rhinorrhée …)
• Limiter les entrées et sorties de la chambre pour réduire le nombre
d’ouverture des portes
• Limiter les visites
Hygiène des mains
(réf. : AE)
• Proposer une éducation à l’hygiène des mains lors de la première visite
• Réaliser une hygiène des mains à l’entrée dans la chambre du patient
• Avant tout contact avec le patient, réaliser une hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Retirer les bijoux de ses mains, les montres et dégager les avant-bras
(Réf. : AE)
• Porter systématiquement :
o dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Dans le cadre de la délivrance des soins, et dans le respect des précautions
standard, possibilité de revêtir : gants, tablier plastique, lunettes de
protection
• Inutile de porter :
o Une surblouse
o Une coiffe
o Des surchaussures
39. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR PROTEGE
1
• Chaque mesure qui a fait l’objet d’une recommandation est signalée (Réf. : XXX). Quand
aucune recommandation n’a pu être trouvée, la mention AE (accord d’expert) figure
entre parenthèses.
Mesures à mettre en œuvre par les professionnels
Aspect
managériaux (réf. :
AE)
• Promouvoir les bonnes pratiques :
o Former périodiquement l’ensemble des professionnels du secteur (et
systématiquement les nouveaux arrivants) au respect :
des précautions standard (dont l’hygiène des mains),
de l’isolement protecteur
des bonnes pratiques de gestion du risque infectieux lié aux
abords vasculaires
o Promouvoir la vaccination des personnels
o Promouvoir le bon usage des antibiotiques dans le secteur
• Evaluer le respect des bonnes pratiques ciblées et diffuser les résultats de
ces évaluations
• Suivre et diffuser les taux des infections les plus fréquentes et / ou graves
Hygiène des mains
(Réf. : SF2H, 2016)
• Respecter les 5 indications à l’hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Porter systématiquement dans le secteur :
o Une tenue spécifique dédiée au secteur, (à changer après chaque sortie
réf. : AE)
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux
o Dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Ne pas porter systématiquement et respecter les précautions standard :
o gants : en cas de risque de contact avec du sang ou des liquides
biologiques
o tablier plastique : en cas de soins souillants, mouillants
o lunettes de protection : en cas de risque de projections de sang ou de
liquides biologiques
• Inutile de porter :
o Des surchaussures
Gestion du matériel
et de
l’environnement
(Réf. : SF2H, 2016)
• Filtrer tous les points d’eau utilisés par les patients (filtration 22 microns)
• Préférer le matériel à usage unique ou à défaut, individualiser le matériel
ré utilisable
• En cas d’emploi de matériel ré utilisable, assurer une désinfection avant
d’entrer dans la chambre au moyen d’un détergent désinfectant (d/D)
(réf. : AE)
• Protéger le linge et le stocker dans un environnement sec et régulièrement
entretenu
• Gestion de l’environnement du patient :
o réaliser un bionettoyage au minimum quotidien de la chambre au
moyen d’un détergeant désinfectant
o insister sur l’environnement proche du patient et les surfaces
fréquemment manipulées
Organisation de la
prise en charge
• Regrouper les soins (réf. : AE)
• Limiter les flux de personnels dans la chambre
• Maintenir les fenêtres fermées et limiter le temps d’ouverture des portes
(Réf. : AFNOR, 2013)
40. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR PROTEGE
2
Alimentation
(Réf. : SF2H, 2016)
•Proposer une alimentation à faible risque :
o Exclure certains aliments (cf. liste SF2H)
o laver soigneusement les fruits et les légumes crus avant toute
consommation (y compris s’ils sont ensuite pelés)
o cuire les viandes et poissons à cœur (volaille> 180°C, autres viandes et
poissons >160°C), cuire les œufs (attention aux préparations contenant
des œufs crus (mousses…))
o ne pas consommer de produits laitiers au lait cru consommer les
produits issus de lait pasteurisé ou micro-filtré
• Proposer de l’eau de boisson embouteillée : bouteilles à changer toutes les
8h (sauf si conservation à 4°C à changer toutes les 12h)
• Assurer un traitement de la vaisselle au lave-vaisselle avec température de
lavage > à 60°C (réf. : AE)
Mesures ciblant les patients
Chambre
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Placer le patient en chambre seule obligatoirement
• Assurer un traitement d’air au moyen de filtres HEPA avec sas, ΔP°≥15
Pascal, renouvellement ≥20v/h
Education du
patient
(Réf. : AE)
• Réaliser une éducation à l’hygiène des mains lors de l’admission du type
« communication soignant / soigné » (Réf. : SF2H, mars 2018)
• Mettre à disposition des patients alités des flacons de produit hydro
alcoolique
• Informer le patient sur la nature des mesures mises en œuvre et les
modalités de respect de ces mesures
Déplacement du
patient
(Réf. : AE)
• Pas de sortie sauf nécessité absolue : déplacements limités, organisés et
protégés
• En cas de sortie :
o le patient porte impérativement un appareil de protection respiratoire
de type FFP2 (Réf. : SF2H, 2016)
o Un flacon de PHA lui est remis (à utiliser en cas de contact avec
l’environnement)
Linge (réf. : AE)
• Changer quotidiennement le linge de corps
• Il est possible d’utiliser du linge personnel si et seulement si entretien en
machine ≥ 60° C
• A défaut, utiliser du linge hospitalier à usage unique
Effets personnels
(Réf. : SF2H, 2016)
• Jouets plastiques, ordinateurs et de téléphones portables autorisés s’ils
sont préalablement nettoyés avec un détergent-désinfectant
• Journaux, revues, et livres neufs autorisés s’ils sont emballés
• Pour tout autre objet personnel, solliciter l’avis du personnel hospitalier
(réf. : AE)
41. PRISE EN CHARGE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
A RISQUE INFECTIEUX ELEVE EN SECTEUR PROTEGE
3
Mesures à mettre en œuvre par tous les visiteurs
Généralités
(réf. : AE)
• Différer sa visite en cas de signes d’infections (toux, rhinorrhée …)
• Limiter les entrées et sorties de la chambre pour réduire le nombre
d’ouverture des portes afin de maintenir l’efficacité du flux
• Limiter les visites et ne pas dépasser 2 personnes en chambre
Hygiène des mains
(réf. : AE)
• Proposer une éducation à l’hygiène des mains lors de la première visite
• Réaliser une hygiène des mains en entrant dans le secteur et avant d’entrer
dans la chambre du patient
• Avant tout contact avec le patient, réaliser une hygiène des mains
Tenue,
Equipements de
protection
individuelle
(Réf. : SF2H, 2016)
• Déposer les effets personnels (notamment les bijoux de ses mains,
montres) dans un vestiaire mis à disposition à l’entrée du secteur (Réf. : AE)
• Dégager les avant-bras (Réf. : AE)
• Revêtir systématiquement à l’entrée dans le secteur :
o Une surblouse
o Une coiffe recouvrant tous les cheveux
o Dans la chambre du patient : un masque à usage médical
• Ne porter que dans le cadre de la délivrance des soins, et dans le respect
des précautions standard : gants, tablier plastique, lunettes de protection
• Inutile de porter des surchaussures
42. SOURCES : SF2H. « An sepsie de la peau saine avant un geste invasif chez l’adulte », Mai 2016. CCLIN Sud‐ouest. « Le Bon usage des an sep ques pour la préven on du risque infec eux chez l’adulte », Edi on 2013. CCLIN Sud‐est. « Bon usage des an sep ques chez l’adulte », 2012. CCLIN Sud‐ouest.
« Maitrise du risque infec eux en EMS, An sep ques », 2011. CHU de Clermont‐Ferrand.« L’An septoguide, guide d’u lisa on des an sep ques » 3éme
Edi on ‐2006.
An sep ques Indica ons Contre‐indica ons
Temps de
contact
Conserva on après
ouverture
Ethanol 60‐70 %
‐ Désinfec on de la peau saine
avant prélèvement sanguin ou
injec on
‐ Désinfec on des bouchons
Ne pas u liser sur les
muqueuses ou les plaies,
produit irritant.
30 secondes
jusqu’à séchage
spontané
30 jours
À conserver à l’abri de l’air
et de la chaleur.
Dérivés iodés
‐BETADINE®
‐ Polyvinylpyrrolidone
iodée (PVP‐I)
‐ Forme moussante :
détersion de la peau saine, des
muqueuses et plaies souillées
‐ Forme dermique :
an sepsie des muqueuses et
des plaies, désinfec on de la
peau (si forme alcoolique
contre indiquée)
‐ Forme alcoolique :
désinfec on de la peau saine
avant ponc on ou injec on,
mise en place de disposi f
invasif
Éviter l’usage prolongé
sur :
‐ des muqueuses
‐ des surfaces étendues
‐ des lésions profondes
‐(chez l’enfant et la
femme enceinte)
→Risque de surcharge
en iode
1 minute pour la
forme dermique
30 secondes pour
la forme alcoolique
30 jours si présence de
bouchon réducteur
15 jours en l’absence de
bouchon réducteur
À conserver à l’abri de l’air,
de la chaleur, de la lumière.
Dérivés chlorés
‐ DAKIN®
‐ AMUKINE®
‐ Désinfec on de la peau saine
et des muqueuses
‐ An sepsie des plaies
Ne pas u liser sans
détersion préalable en
présence de ma ères
organiques (sang, pus…)
ou sur les muqueuses.
1 minute sur la
peau saine
3 minutes sur les
muqueuses ou les
plaies
30 jours
À conserver à l’abri de l’air,
de la lumière et de la
chaleur.
Chlorhexidine en
associa on
‐ BISEPTINE®
‐ Chlorhexidine
alcoolique
‐ Désinfec on de la peau saine
avant ponc on ou injec on,
mise en place de disposi f
invasif
‐ An sepsie des plaies
(Bisep ne®
)
Ne pas me re en
contact avec le système
nerveux central, les
muqueuses, le tympan
lésé.
30 secondes
jusqu’à séchage
spontané
28 jours
À conserver à l’abri de l’air,
de la lumière et de la
chaleur.
Le bon usage des an sep ques
RÈGLES POUR LE BON USAGE DES ANTISEPTIQUES
U lisez les an sep ques sur des ssus vivants : un an sep que ne s’u lise pas sur des surfaces
inertes (sauf excep ons : bouchons, robinets…).
U lisez les an sep ques sur des ssus propres : les an sep ques sont inhibés par les ma ères
organiques.
Veillez au respect des dates de péremp on avant et après ouverture : indiquer la date d’ouverture
ou la date limite d’u lisa on sur le flacon , et respecter les dates de péremp on.
Privilégiez les unidoses (à éliminer après usage) et les pe ts condi onnements lorsque cela est
possible.
Prenez garde aux contamina ons : ne pas toucher l’ouverture des flacons, les ne oyer / désinfecter
quo diennement et ne pas recondi onner les an sep ques.
Veillez à leur bonne conserva on : conserver les flacons à l’abri de l’air, de la lumière et des sources
de chaleur.
Veillez au respect des précau ons d’emploi : en par culier les contre‐indica ons.
Veillez au respect du mode d’emploi : notamment la concentra on et le temps de contact
minimum.
Ne mélangez jamais plusieurs an sep ques : il y a risque d’inac va on des produits et de toxicité.
Surveillez la tolérance : locale et générale.
Individualisez les an sep ques : lorsqu’ils sont u lisés sur un site infecté (plaie, muqueuse…).
Les an sep ques mineurs (Hexamidine, Chlorhexidine aqueuse à 0.5 %…) ont un spectre étroit et ne sont généralement que bactériosta ques. Leur usage doit être limité à des indica ons spécifiques (sur prescrip on médicale).
Soins An sep ques Types d’an sepsie
‐ Pose de perfusion sous cutanée
‐ Pose d’aiguille de Huber
‐ Pose de voie veineuse périphérique
(cathéter court, max 96 heures)
‐ Pansement de chambre à cathéter
implantable et de voie veineuse
centrale
‐ Hémocultures
‐ PVP‐I alcoolique
‐ Chlorhexidine alcoolique
‐ BISEPTINE®
‐ Dérivés chlorés si autres
an sep ques contre indiqués (temps
de contact sur muqueuse = 3
minutes)
An sepsie en 2 temps ou 5
temps en présence de
souillures visibles
An sepsie en 5 temps
‐ Sondage vésical à demeure ou
évacuateur
‐ PVP‐I aqueuse
‐ Dérivé chloré (temps de contact sur
muqueuse = 3 minutes)
An sepsie en 5 temps
‐ Injec ons IV, IM, SC
‐ Prélèvements sanguins
‐ Abla on d’aiguille de Huber
‐ Chlorhexidine alcoolique
‐ BISEPTINE®
‐ PVP‐I alcoolique
‐ Éthanol 60‐70 %
An sepsie en 2 temps ou 5
temps en présence de
souillures visibles
‐ Glycémie micro capillaire
‐ Absence d’u lisa on
d’an sep que, savon doux
uniquement
Lavage simple des mains
du résident
L’ ANTISEPSIE EN 2 TEMPS SUR
PEAU SAINE
La désinfec on des bouchons, des flacons de médicaments injectables, des robinets et des valves se fait avec un an sep que alcoolique.
CPias GRAND EST
Juillet 2018
2‐RINÇAGE
L’ANTISEPSIE EN 5 TEMPS
SUR PEAU SAINE
EN CAS DE PRESENCE DE SOUILLURES
VISIBLES
1– NETTOYAGE
avec un savon doux
liquide
3‐SÉCHAGE
à l’aide de compresses
1– APPLICATION large d’un an sep que alcoolique
5 ‐ SÉCHAGE spontané et
complet de l’an sep que
avant de débuter l’acte
4– APPLICATION large
d’un an sep que
alcoolique
2 ‐ SECHAGE spontané et complet de l’an sep que
alcoolique appliqué avant de débuter l’acte
À respecter pour une bonne efficacité