1. Le cerveau. Limites et
merveilles
Elena Pasquinelli
La main à la pâte
Institut Jean Nicod
Compas – Education Cognition Tecchnologies
2. Le cerveau est l’organe de notre pensée, de nos
émotions, de l’apprentissage, de la raison, de
l’empathie, il permet l’action dans le monde et avec
les autres, la perception et la connaissance.
3. Notre mental ne fait pas deux avec notre
cerveau : comme le cœur est l’organe de la
circulation sanguine, le cerveau est l’organe de nos
fonctions mentales - cognitives, sociales,
émotionnelles.
4. Il existe beaucoup de manières d’étudier le
cerveau et ses fonctions
Chaque discipline a ses méthodes et son niveau d’analyse:
- Neurosciences, Psychologie cognitive, Génétique
- Psychologie expérimentale
- Psychologie du développement, Psychologieet biologie
évolutionniste, Achéologie cognitive
- Intelligence artificielle, robotique
- Anthropologie, linguistique, philosophie
21. La perception ne se limite pas à
enregistrer les informations que le monde
externe nous fournit à travers les sens
au contraire : quelque part, de quelque
manière, on interprète ces informations
et on les intègre; des fois, on en rajoute…
22. Cette activité d’interprétation se révèle
par des phénomènes qu’on appelle des
« illusions perceptives »
Notre manière d’interpréter dessins,
peintures, cinéma en dépend - en partie.
Notre manière de percevoir le monde en
est aussi pénétrée.
34. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Illusion de Adelson
35. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Illusion de Adelson
36. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Lumière et ombres
37. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Lotto Lab http://www.lottolab.org/
38. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Lotto Lab http://www.lottolab.org/
39. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Lotto Lab http://www.lottolab.org/
40. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Lotto Lab http://www.lottolab.org/
41. Nous ne voyons pas ce qu’il y a comme il est
Lotto Lab http://www.lottolab.org/
42. Le cerveau s’est évolué pour voir le monde
d’une manière qui s’est revelée utile dans le
passé
Le cerveau opère sur des informations
partielles et ambiguës
Il ne se limite donc pas à enregistrer un
stimulus mais l’interprète sur la base des
expériences passées, de la probabilité qu’une
certaine stimulation corresponde à certains
états du monde
Il utilise donc plusieurs informations en même
temps et calcule l’hypothèse optimale
45. Nundy S, Lotto RB, Coppola D, Shimpi A and Purves D. (2000) Why are
angles misperceived? Proceedings of the National Academy of Sciences,
USA 97(10): 5592-5597.
Daniel Kersten Pascal Mamassian Alan Yuille (2004)
Object Perception as Bayesian Inference
Annual Review of Psychology
Vol. 55: 271-304
Purves DP and Lotto, RB. (2002) Why we see what we do: A wholly probabilistic strategy of vision. Sinaur Associates
INC. (Sunderland Massachusetts) and Macmillan Press (London, UK).
46. • X+Y=7
• Dans le passé, la valeur de Y
7 5 6 7 7
8 7 7 6 8
7 8 7 7 9
7 7 8 7 6
7 6 7 7 7
47. • Règle de Bayes
• P(BIA)= P(AIB) P(BIA) / P(A)
• La probabilité que le monde soit dans l’état B
quand les donnés sensorielles sont A est
calculée sur la base de la vraisemblance que
l’état du monde B produise A et de la
probabilité à priori que le monde puisse se
trouver dans l’état B. Si donc on est sûr de
percevoir A…on peu émettre une hypothèse
optimale sur B
54. Nous ne voyons pas tout ce qu’il y a
Attention et changement
55. Nous ne voyons pas tout ce qu’il y a
Attention et changement
56. Seulement une partie des informations
présentes dans l’environnement deviennent
conscientes
Nous ne sommes pas capables de faire
attention et donc de percevoir tout en même
temps
La perception est fortement dépendente de
l’attention
Nous avons la capacité d’être attentifs et
distraits
Les deux sont importantes et ont été
séléctionnées au cours de l’évolution de notre
cerveau
57. Les limites de notre attention ont des
conséquences importantes pour notre vie
quotidienne
Nous ne sommes pas vraiment multi-
tâche, même si nous sommes amenés
à fonctionner sur des tâches multiples
Nous nous aidons par des stratégies
“externes”
Listes
“Débrancher” quelque chose
71. Nous voyons plus que ce qu’il y a
Hypertrophie de la causalité (Michotte)
http://www.yale.edu/perception/Brian/demos/causality-Basics.html
72. Nous voyons plus que ce qu’il y a
Hypertrophie de l’intentionnalité (Heider & Simmel)
http://www.yale.edu/perception/Brian/demos/causality-Basics.html
73. • Notre tendance à voire des régularités là où il
n’y en a pas peut nous induire à croire à des
choses bizarres…
• Pourquoi le cerveau nous joue ces tirs?
• Ces mécanismes nous permettent de faire
face aux régularités de l’environnement et de
faire des prévisions, donc d’agir
• Ils sont tellement importants, qu’ils sont des
fois “hypertrophiques”
• Il suffit de penser à l’impoetance de la
reconnaissance des visages, pour le bébé et
puis l’adulte
• Mais même les connaissances “recemment”
acquises peuvent influencer notre perception
de manière inattendue…
81. Le cerveau perceptif ne se limite pas à enregistrer :
il interprète
Il opère en conditions difficiles:
• Stimuli ambigus
• Contradictoires
• Incomplets
Il nous propose la meilleure interprétation des
stimuli qu’il reçoit
• Des fois c’est une illusion : l’interprétation ne
correspond pas à la réalité
• D’autres fois c’est de l’art : l’artiste nous
provoque des perceptions à partir de peu de
lignes ou sons
82. • L’étude du cerveau peut aider à jeter une
lumière nouvelle sur l’art, et notamment sur la
question: pourquoi aimons-nous tant (et tous)
l’art?
• Dans un sens, l’art est une version
augmentée de la réalité, où tout ce qui nous
intéresse s’y trouve représenté
– Les visages
– Les formes
– Les couleurs
– Le mouvement…
• Avec des contours plus nets
• Avec moins de distractions (que ce qui
compte et à quoi nous sommes “sensibles”)