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Thème 
: 
Cles 
de 
lecture 
d’un 
monde 
complexe 
Chapitre 
1 
Doc : caricature de Chauvin, 2008 
- présentation, description, analyse du doc. 
- monde simple au moment de la guerre froide ? monde 
complexe aujourd’hui ? Pourquoi ? 
En quoi les cartes nous permettent elles d’appréhender cette complexité ? 
Doc : Kamelott la Carte (épisode pilote 7) 
Qu’est-ce qu’une carte ? 
- carte représentation du monde 
- donne une vision spatiale des acteurs, des relations entre les acteurs. 
- une façon de représenter le monde = des choix porteurs de sens. 
+/- proche du réel 
- statique : représentation à un moment donné 
- moyen de communication : se mettre d’accord sur le langage visuel utilisé. Mais les 
choix ont un sens (les glands) 
cartes : http://expositions.bnf.fr/globes/bornes/v/21/index.htm 
Brève histoire des cartes 
1) 
La 
carte 
pour 
localiser, 
nommer 
document : Carte Ptolémée (reconstituée au Xvème s, Source : The British Library Harley 
MS 7182, ff 58v-59.) 
1er usage de la carte : mémoriser une partition de l’espace 
(mésopotamie), puis des itinéraires. Les Grecs, depuis Thalès 
de Milet au VIème s avt JC jusqu’à Ptolémée. 
Aristote : rotondité (bateaux à l’horizon) 
Eratosthène à Alexandrie le confirme : inclinaison des rayons 
du soleil à différents endroits de la terre. 
Représente l’oecoumène : monde habité. Divise la terre en 5 
zones basées sur l’habitabilité : zone équatoriale torride, 2 
zones tempérées et zone glaciale. Hipparque y ajoute des parallèles et des méridiens 
pratiques pour se répérer (2ème s avt). Leur source : les navigateurs. 
Ptolémée fait la synthèse des connaissances de Grecs. Sa carte en manteau est proche, dans la 
technique de projection, de celles que nous connaissons aujourd'hui. Il rompt avec les récits 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
mythiques et admet des zones inconnues et, potentiellement un nouveau monde au-delà de 
l'Atlantique. Sa carte d'Europe est précise à l'exception de la Germanie septentrionale. L'Inde et la 
Chine lui sont connues. Il laisse l'image de l'oecoumène antique dans sa plus grande dimension. 
2) 
La 
carte 
pour 
représenter 
le 
monde 
Document : Mappemonde en TO (T dans l’O), copie de Gossuin de Mets, XIIIème s. Source : 
BNF manuscrit 1607 f°43 
Occident médiéval chrétien : VIIIème s. mappemonde en 
forme de « T dans l’eau » figurent les trois parties du 
monde que se sont partagées les fils de Noé : tradition 
ancien testament. Hampe = méditerranée, branches : le 
Don (Europe / Asie) et le Nil 
copie de Gossuin de Metz, XIIIème s. 
TO : schéma géographique et un objet de méditation spirituelle 
devant le O, perfection de la création, et le T, symbole du bois de 
la crucifixion. 
Récit de l'histoire du salut (Noé, la crucifixion) 
Document : Atlas Catalan, 1375Source : BNF 
Arabes reprennent les traditions scientifiques 
cartographiques : l’expansion musulmane donne accès aux 
manuscrits indiens, iraniens etc… La Mecque (ou l’Iran) 
servent de centre du monde. Cartographie administrative 
destinée aux fonctionnaires. Cartographie d’Al Idrisi (12ème 
s) en fait la compilation. 
Avec le commerce : portulans : textes et cartes nautiques. 
On s’éloigne des parallèles et méridiens pour des lignes 
(marteloires) qui signalent aux marins les angles de route 
pour se diriger grâce à l'usage de l'aiguille aimantée de la 
toute nouvelle boussole. 
Comment en bas à gauche par le royaume de Gog et Magog (peuplades païennes 
mythiques, dans la Bible et dans le Coran, qui vivent au Nord et incarnent les forces du mal) 
– représentation du Christ 
En montant : Cataya = la Chine. Les ronds colorés : les îles d’Insulinde (Asie du Sud Est). 
Dans les zones inconnues : des histoires (ex en bas à gauche : tradition funéraire : Sachez 
que les hommes et les femmes de cette contrée, quand ils sont morts, sont portés au bûcher 
au son des instruments et avec de grandes réjouissances. Cependant les parents du mort 
pleurent, et il arrive quelquefois mais tardivement que les femmes des morts se jettent dans 
les flammes ainsi que leurs maris ; cependant les maris ne s'y jettent jamais avec leurs 
femmes. (source BNF) 
mythes et réalité se rejoignent. 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
Les cartes et portulans sont objets de prestiges pour les rois : atlas catalan offert par la roi 
d’Aragon au roi Charles V de France (1380). 
L’emprise des cartes s’agrandit avec grandes découvertes, XVIème s elles deviennent plus 
précises avec les outils de calcul, l’astronomie, les maths (latitudes, longitudes, altitudes, …). 
Aplatir le globe : un défi ! XVIIème La cartographie hollandaise est à la pointe, basée sur les 
projections de Mercator. Mais peu à peu d’autres projections voient le jour, chacune 
résolvant un problème et en posant d’autres … 
(voir page de projections, donner un ou deux exemples) 
Les Etats investissent la cartographie pour des raisons militaires : cartes d’état major, plans 
reliefs (Louvois, XVIIème s—> 1873) 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
3) 
Cartographier 
l’invisible 
Document : Cartographie du niveau de la mer Source : SPACE OCEANOGRAPHY GROUP 
Ensuite naissance de la cartographie thématique 
Ensuite des technologies qui permettent d’aller chercher des 
données de plus en plus fines : imagerie aérienne dans les 
années 1920 - 1940, imagerie satellitale depuis les années 
1970, technologies radar… qui permettent de cartographier le 
fond des océans, des zones désertiques etc… 
(cartographie du niveau de la mer) 
4) 
cartograpahier 
pour 
Interpréter 
le 
monde 
Document : carte produite avec un système d’information géographique 
Nouveaux outils : systèmes d’information géographiques qui 
permettent de réaliser ses propres cartes en croisant des 
données géographiques 
! Les cartes pour signifier le monde (lui donner du sens) 
Le centrage de la carte n’est pas innocent :
Les cartes sont une construction humaine, élaborées par les 
puissants du moment. Ici les Grandes découvertes et la 
colonisation des Européens ont imposé au monde une vision 
européano-centrée du monde. Pourtant cette vision est 
erronée. C’est la vision de Mercator qui fausse les espaces 
entre les pôles et les tropiques et tient compte de la rotondité 
de la Terre. Ainsi le Groenland est aussi grand que l’Afrique. 
Le cartographe Peters a voulu respecter la superficie des 
états mais sa vision fausse les distances. Mais sa carte 
montre l’importance des Suds et la faiblesse territoriales des 
Nords. Moralité : représenter est une affaire de choix, la 
géographie est donc bien un instrument politique. 
Ainsi les écoliers d’Australie des Etats-Unis n’ont pas la même 
vision cartographique que nous. 
Nouvelle puissance la Chine centre le planisphère sur elle-même 
retrouvant son statut «d’Empire du milieu». 
Introduit aussi l’importance des couleurs, des tracés : Elle 
falsifie les cartes en faisant de Taiwan une île chinoise ! Le titre 
de la carte est très explicite : «un regard sur le Monde». 
Les cartographes ont essayé de résoudre les problèmes de représentation en 
2D d’une sphère. Mais chaque projection qui résout un problème en pose 
d’autres … 
" La carte est aussi un espace perçu comme le montre la carte de l’artiste Yanko 
Tsvetkov basée sur les représentations du monde de 
l’américain moyen. Ainsi, les Russes sont toujours considérés 
comme des communistes (Commies) et les Caraîbes comme la 
mer des OVNIS ! La France obtient le titre de SMELLY PEOPLE 
(fromage qui pue)... 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
La carte de Alfred Rose donne aussi une vision de l’Europe basée sur la 
politique internationale des Etats. 
Enfin, les entreprises proposent aussi leur vision du monde comme 
Facebook. Ainsi la Russie et le Brésil ne serait pas attachée aux réseaux 
sociaux. Or ce n’est pas le cas 
Une carte subjective 
http://www.geographiesubjective.org/Geographie_subjective/Carte_Valenciennes.html 
Conclusion : 
- cartes = outils pour se représenter le monde, pour se l’approprier, mais aussi pour 
transmettre une vision du monde, une perception du monde. Outil de communication. 
En effet la carte quelle qu’elle soit dit quelque chose de l'espace. Une carte a toujours un 
sujet, parfois différent de son titre, ce sujet régit les choix d’objets représentés et les modes 
de représentation. Une carte est donc porteuse de sens, il faut savoir la décoder pour lire 
entre les lignes. 
PROBLÉMATIQUES 
Qu’est-­ce 
que 
les 
cartes 
nous 
apprennent 
des 
dynamiques 
géographiques 
du 
monde 
actuel 
? 
Quels 
sont 
les 
apports 
et 
les 
limites 
de 
la 
carte 
? 
I 
/ 
Représenter 
la 
complexité 
géo-­‐économique 
du 
monde. 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
Exercice 
: 
Carte 1 : page 18 Carte 2 : page 22 Carte 3 :page 28 Carte 4 : 2 page 32 
Quel est le message 
transmis par la carte 
? 
IL y a des 
inégalités de 
richesse entre les 
états du monde, et 
globalement la 
limite est Nord 
(riche) / Sud 
(pauvre) 
Un monde 
complexe ou 
les Etats-Unis 
gardent une 
place 
essentielle. 
Domination du 
Nord. La 
stabilité du 
monde est 
menacée par 
de nombreux 
conflits et par la 
puissance 
nucléaire 
Les produits 
culturels circulent 
dans le monde 
entier, et les Etats- 
Unis et l’Inde sont 
les pays d’origine 
de ces pays 
culturels. 
Le sud est marqué par 
la déforestation, le Sud 
connaît donc des 
grosses difficultés 
environnementales
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
Quels procédés 
cartographiques 
sont utilisés ? 
Carte par 
anamorphose ou 
la taille dépend du 
PIB et la couleur 
du PIB / hb 
Projection 
polaire (nord) 
rapproche les 
puissances du 
Nord mais 
éloigne le 
pacifique. 
Couleurs vives 
qui accentuent 
la présence de 
ces états. 
(couleurs à la 
fois pour EU et 
crises ???) 
Projection polaire 
et traits de couleur 
en fonction du 
produit. 
Carte par 
anamorphose qui met 
en évidence les 
inégalités en 
grossissant les pays 
concernés et faisant 
disparaître les pays qui 
ne sont que peu 
touchés. . Couleurs 
renforcent les 
différences. Pas de 
nuance à l’intérieur des 
pays (% de surface 
forestière dans le pays) 
Pour les cartes 2, 3 
et 4, quelles sont les 
différences et points 
communs avec la 
carte 1 ? 
Projection 
Type de carte 
Projection 
Faible nombre de 
données (3 
produits) 
Un graphique redit la 
même information 
Quelle vision du 
monde ces procédés 
cartographiques 
nous donnent-ils ? 
Un monde partagé 
en deux de 
manière 
caricaturale : 
riches et pauvres, 
sans représenter 
les inégalités 
internes. Le choix 
du PIB et PIB/hb 
ne considère que 
la richesse 
produite, l’IDH 
aurait pris en 
compte le 
développement. 
Un monde en 
danger. Un 
monde interrelié 
Un monde 
culturellement 
dominé par les 
Etats-Unis, le 
Royaume-Uni 
(quoi que caché 
derrière les traits). 
La culture : cinéma 
et livres ! 
Un monde en train de 
disparaître au rythme 
de la déforestation 
A 
/ 
Des 
cartes 
montrant 
des 
inégalités 
de 
développement. 
o Correction 
tableau 
(analyser 
une 
carte) 
Carte 1 : page 18 
La 
carte 
1 
montre 
des 
contrastes 
de 
développement 
entre 
le 
Nord 
(PIB 
très 
élevé 
: 
plus 
de 
15000 
) 
et 
le 
Sud 
(PIB 
plus 
faible 
: 
moins 
de 
2500 
$/hb/an) 
) 
Trois 
espaces 
se 
détachent 
: 
les 
EU 
UE 
et 
le 
Japon. 
Ils 
forment 
la 
Triade, 
centre 
qui 
domine 
les 
périphéries.
Question 
: 
En 
quoi 
les 
concepts 
(Triade, 
centre/périphérie) 
sont 
remis 
en 
cause 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
concepts 
de 
Triade 
et 
de 
Centre 
/ 
périphérie 
sont 
remis 
en 
cause 
par 
cette 
carte 
: 
La 
croissance 
économique 
est 
surtout 
le 
fait 
des 
pays 
en 
développement 
et 
en 
particulier 
des 
puissances 
émergentes 
qui 
s’affirment 
comme 
des 
concurrents 
économiques 
aux 
centres 
d’impulsion 
traditionnels. 
Le 
monde 
est 
donc 
de 
plus 
en 
plus 
polycentrique. 
Question 
: 
Pourquoi 
les 
cartographes 
ont 
choisi 
une 
anamorphose 
? 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte) 
Définition 
anamorphose 
: 
carte 
dans 
la 
laquelle 
la 
surface 
du 
territoire 
est 
proportionnelle 
au 
phénomène 
représenté.L’anamorphose 
permet 
de 
mieux 
visualiser 
le 
poids 
d’un 
phénomène 
(ici, 
le 
PIB 
des 
États). 
Ce 
choix 
pour 
la 
carte 
1 
et 
pour 
la 
carte 
4 
montre 
mieux 
les 
contrastes 
entre 
les 
États 
: 
le 
poids 
des 
puissances 
de 
la 
Triade 
ou 
des 
puissances 
émergentes 
du 
Sud 
apparaît 
nettement 
face 
au 
reste 
du 
monde 
qui 
semble 
« 
disparaître 
». 
Question 
docs 
17 
et 
18 
: 
Montrez 
que 
les 
choix 
de 
discrétisation 
de 
l’IDH 
modifient 
la 
lecture 
des 
cartes 
? 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte) 
Le 
choix 
des 
seuils 
statistiques 
du 
PIB 
conditionne 
la 
lecture 
des 
contrastes 
de 
développement. 
Pour 
preuve, 
dans 
la 
carte 
1, 
le 
choix 
d’un 
seuil 
à 
0,80 
fait 
apparaître 
nettement 
la 
Triade 
et 
conforte 
une 
lecture 
Nord/Sud 
des 
contrastes 
de 
développement. 
Dans 
la 
carte 
2, 
le 
choix 
d’un 
seuil 
unique 
à 
partir 
de 
0,70 
intègre 
l’Amérique 
latine 
et 
des 
pays 
pétroliers 
et 
conduit 
à 
invalider 
la 
vision 
Nord/Sud 
des 
années 
80.) 
B 
/ 
Des 
cartes 
montrant 
une 
interdépendance 
croissante. 
Question 
: 
Montrez 
que 
le 
commerce 
mondial 
est 
fortement 
polarisé. 
(analyser 
une 
carte) 
Le 
commerce 
mondial 
des 
marchandises 
s’organise 
autour 
de 
trois 
pôles 
: 
l’Europe, 
l’Asie 
et 
l’Amérique 
du 
Nord. 
Ces 
trois 
pôles 
représentent 
à 
eux 
seuls 
83 
% 
du 
commerce 
international. 
Question 
: 
Quelle 
est 
l'originalité 
du 
pôle 
commercial 
européen 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Le 
pôle 
commercial 
européen 
pratique 
surtout 
un 
commerce 
intra 
communautaire. 
Question 
: 
Pourquoi 
ce 
commerce 
intracommunautaire 
est 
un 
avantage 
?(analyser 
une 
carte) 
L’UE 
peut 
vivre 
quasiment 
en 
autarcie. 
Cependant 
sa 
balance 
commerciale 
reste 
déficitaire 
(-­200 
milliards) 
C 
/ 
Des 
cartes 
montrant 
un 
monde 
polycentrique. 
Question 
: 
Sur 
quels 
continents 
les 
pays 
émergents 
sont-­‐ils 
plus 
nombreux 
?(analyser 
une 
carte) 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
Les 
pays 
émergents 
sont 
les 
plus 
nombreux 
en 
Asie 
: 
Chine 
et 
Inde, 
les 
deux 
puissances 
majeures 
du 
continent, 
mais 
également 
l’Indonésie, 
la 
Malaisie 
ou 
la 
Thaïlande 
qui 
ont 
profité 
du 
dynamisme 
économique 
de 
l’Asie 
orientale. 
L’Amérique 
du 
Sud 
présente 
également 
des 
pays 
émergents 
: 
Le 
Brésil, 
le 
Chili, 
le 
Mexique 
et 
l’Argentine 
dominent 
ce 
groupe. 
L’appellation 
« 
émergent 
» 
peut 
poser 
question 
pour 
la 
Russie 
qui 
se 
distingue 
des 
autres 
États, 
les 
géographes 
préfèrent 
puissance 
ré-­émergente. 
Mais 
le 
groupe 
des 
pays 
émergent 
n’est 
pas 
figé, 
il 
évolue 
: 
Jim 
O’Neill 
(Goldman 
Sachs), 
inventeur 
du 
concept 
de 
« 
BRIC», 
critique 
l’appartenance 
de 
l’Afrique 
du 
Sud 
aux 
puissances 
émergentes 
(mail 
et 
Guardian, 
2012). 
La 
banque 
HSBC 
pariait, 
en 
2010, 
sur 
les 
« 
Civets 
» 
(Colombie, 
Indonésie, 
Vietnam, 
Egypte 
Turquie, 
Afrique 
du 
Sud). 
L'assureur-­crédit 
Coface 
en 
tient, 
lui, 
pour 
les 
« 
CIPP 
» 
(Colombie, 
Indonésie, 
Pérou, 
Philippines). 
(le 
monde, 
21/01/2014) 
Question 
: 
En 
quoi 
l’apparition 
des 
pays 
émergents 
remet 
en 
cause 
les 
concepts 
suivants 
: 
Centre 
/ 
Périphérie 
/ 
Triade 
/ 
Nords 
Suds 
?(regard 
critique 
sur 
la 
carte) 
En 
raison 
de 
l’émergence 
de 
puissances 
dans 
l’ensemble 
des 
Suds, 
et 
notamment 
celles 
du 
groupe 
des 
BRICS, 
la 
Triade 
est 
concurrencée 
par 
de 
nouveaux 
pôles 
économiques. 
Le 
PIB 
de 
la 
Chine 
fait 
de 
cette 
puissance 
émergente 
la 
2e 
économie 
mondiale 
devant 
le 
Japon. 
Ces 
évolutions 
font 
ainsi 
évoluer 
les 
limites 
de 
la 
Triade 
qui 
intègre 
désormais 
les 
NPIA 
et 
tout 
particulièrement 
la 
Chine 
littorale. 
Surtout, 
cela 
remet 
profondément 
en 
cause 
la 
traditionnelle 
organisation 
en 
centre/périphéries 
du 
monde. 
En 
effet, 
le 
monde 
est 
désormais 
polycentrique 
avec 
des 
puissancesémergentes 
(pouvoir 
diplomatique, 
militaire 
poids 
démographique) 
les 
BRICS. 
Question 
: 
Pourquoi 
faut-­il 
connaitre 
la 
source 
avant 
d’étudier 
une 
carte 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte) 
La 
catégorie 
des 
pays 
émergents 
a 
largement 
été 
façonnée 
par 
le 
monde 
des 
économistes 
et 
des 
financiers. 
Les 
critères 
liés 
au 
développement 
sont 
rarement 
pris 
en 
compte. 
C’est 
donc 
une 
vision 
d’économiste 
et 
pas 
celle 
d’un 
géographe. 
Schema 
: 
que 
représenter 
pour 
un 
schéma 
qui 
donne 
une 
lecture 
géo-­‐économique 
du 
monde 
? 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
- Pôles 
de 
la 
Triade 
- Puissance 
émergente 
(définition 
: 
PIB/hb 
et 
IDH 
moyens 
mais 
forte 
croissance) 
- PMA 
(définition) 
- Limite 
N/S 
- Flux 
majeurs 
et 
secondaires 
- Nomenclature 
(au 
moins 
10 
au 
Bac)
II 
/ 
Représenter 
la 
complexité 
géopolitique 
du 
monde. 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
Carte 
p22 
nCarte 
géopolitique 
correction 
tableau 
: 
message 
transmis 
par 
la 
carte 
: 
Un 
monde 
complexe 
ou 
les 
Etats-­‐Unis 
gardent 
une 
place 
essentielle. 
Domination 
du 
Nord. 
La 
stabilité 
du 
monde 
est 
menacée 
par 
de 
nombreux 
conflits 
et 
par 
la 
puissance 
nucléaire 
Projection 
polaire 
(nord) 
rapproche 
les 
puissances 
du 
Nord 
mais 
éloigne 
le 
pacifique. 
Couleurs 
vives 
qui 
accentuent 
la 
présence 
de 
ces 
états. 
(couleurs 
à 
la 
fois 
pour 
EU 
et 
crises 
???) 
Un 
monde 
en 
danger. 
Un 
monde 
interrelié 
A 
/ 
Des 
cartes 
montrant 
des 
conflits 
de 
nature 
différente. 
Questions 
: 
Quelles 
sont 
les 
grandes 
puissances 
militaires 
mondiales 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
puissances 
militaires 
mondiales 
témoignent 
de 
la 
montée 
en 
puissance 
des 
pays 
émergents 
: 
outre 
les 
grandes 
puissances 
militaires 
issues 
de 
la 
Seconde 
Guerre 
mondiale 
et 
de 
la 
guerre 
froide 
(États-­Unis, 
France, 
Royaume-­Uni, 
Russie, 
Chine), 
les 
dépenses 
militaires 
se 
concentrent 
sur 
les 
puissances 
régionales 
d’Amérique 
latine 
(Brésil), 
d’Asie 
orientale 
(Inde, 
Corée 
du 
Sud) 
et 
du 
Moyen-­Orient 
(Arabie 
Saoudite) 
et 
sur 
des 
zones 
de 
tension 
interétatique 
(Inde 
-­ 
Pakistan/ 
Corée 
du 
Nord-­Corée 
du 
Sud). 
Question 
: 
Où 
se 
déroulent 
les 
principaux 
conflits 
dans 
le 
monde 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
conflits 
sont 
très 
nombreux 
dans 
deux 
régions 
stratégiques 
du 
monde 
: 
le 
Proche-­Orient 
et 
l’Afrique 
où 
les 
enjeux 
sur 
les 
ressources 
énergétiques 
et 
minières 
sont 
importants 
: 
c’est 
l’arc 
de 
crise 
popularisé 
par 
Bernard 
Lewis 
et 
défini 
par 
Zbigniew 
Brzeziński 
en 
1978. 
Question 
: 
Quels 
sont 
les 
4 
types 
de 
conflits 
dans 
le 
monde 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
4 
conflits 
sont 
: 
conflit 
interne, 
conflit 
interétatique, 
terrorisme, 
cybercriminalité.
Question 
: 
En 
quoi 
peut-­on 
que 
les 
conflits 
s’inscrivent 
dans 
la 
mondialisation 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
conflits 
s’inscrivent 
dans 
la 
mondialisation 
par 
les 
réseaux 
de 
vente 
d’armes, 
les 
réseaux 
que 
tisse 
le 
mouvement 
terroriste 
Al-­‐Qaïda 
ou 
la 
diffusion 
d’évènements 
comme 
celle 
du 
« 
printemps 
arabe 
» 
en 
2011. 
Question 
: 
Dans 
quelles 
parties 
du 
monde 
se 
concentrent 
les 
instances 
de 
gouvernance 
mondiale 
? 
(analyser 
une 
carte) 
À 
l’exception 
du 
PNUD 
dont 
le 
siège 
est 
au 
Kenya, 
les 
organisations 
internationales 
de 
la 
gouvernance 
sont 
toutes 
situées 
aux 
États-­ 
Unis 
ou 
en 
Europe 
occidentale. 
Question 
: 
Comment 
expliquer 
la 
localisation 
des 
instances 
de 
gouvernance 
mondiale 
dans 
les 
pays 
occidentaux 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Cette 
concentration 
est 
un 
héritage 
de 
l’histoire 
de 
la 
gouvernance 
mondiale 
inspirée 
par 
les 
grandes 
puissances 
dès 
la 
fin 
de 
la 
Seconde 
Guerre 
mondiale. 
B 
/ 
Des 
conflits 
souvent 
localisés 
dans 
les 
pays 
en 
retard 
de 
développement. 
Question 
: 
Quels 
sont 
les 
facteurs 
qui 
expliquent 
l’absence 
de 
conflits 
entre 
les 
grandes 
puissances 
? 
Y 
a-­t-­il 
d’autres 
explications 
? 
(comparer 
les 
cartes) 
Les 
facteurs 
expliquant 
l’absence 
de 
conflits 
entre 
les 
grandes 
puissances 
militaires 
sont 
divers. 
Ils 
tiennent 
d’abord 
à 
des 
arguments 
géopolitiques 
: 
possession 
de 
l’arme 
nucléaire, 
une 
«arme 
de 
dissuasion», 
réseaux 
d’alliances 
hérités 
de 
la 
Guerre 
froide 
et 
étendus 
ensuite 
(OTAN), 
fin 
de 
la 
Guerre 
froide, 
rôle 
important 
dans 
les 
instances 
de 
la 
gouvernance 
(Conseil 
de 
sécurité 
de 
l’ONU). 
Il 
existe 
un 
lien 
aussi 
entre 
prospérité 
économique 
et 
stabilité 
politique. 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
Question 
: 
Quels 
sont 
les 
facteurs 
qui 
expliquent 
la 
concentration 
actuelle 
des 
conflits 
dans 
l’arc 
de 
crise 
? 
(comparer 
les 
cartes 
conflits 
régionaux 
et 
IDH) 
Il 
y 
a 
une 
corrélation 
entre 
le 
faible 
développement 
de 
l’arc 
de 
crise 
et 
les 
conflits. 
L’instabilité 
politique 
et/ou 
le 
déficit 
démocratique 
de 
nombreux 
pays 
est 
un 
facteur 
aggravant. 
Il 
faut 
ajouter 
les 
tensions 
religieuses. 
La 
majeure 
partie 
des 
conflits 
sont 
actuellement 
internes. 
Question 
: 
En 
quoi 
le 
document 
18 
permet 
de 
ne 
pas 
tomber 
dans 
le 
catastrophisme 
? 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte) 
Alors 
que 
la 
fin 
de 
la 
guerre 
froide 
s’est 
traduite 
par 
une 
hausse 
des 
conflits, 
le 
début 
du 
21 
siècle 
est 
marqué 
par 
une 
baisse 
des 
conflits. 
C 
/ 
Des 
cartes 
montrant 
des 
visions 
du 
monde 
opposées. 
Questions 
: 
Quelles 
visions 
les 
Etats-­Unis 
et 
l’Iran 
ont-­ils 
du 
monde 
et 
de 
leur 
propre 
puissance 
? 
(analyser 
une 
carte) 
La 
vision 
du 
monde 
proposée 
par 
les 
É-­‐U 
dépend 
notamment 
de 
son 
Histoire, 
des 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
valeurs 
défendues 
(démocratie 
et 
liberté) 
et 
de 
sa 
puissance 
dans 
de 
nombreux 
domaines. 
Dans 
un 
passé 
récent, 
ces 
facteurs 
ont 
contribué 
à 
donner 
aux 
É-­‐U 
une 
formidable 
capacité 
de 
projection 
à 
l’extérieur 
de 
leurs 
frontières 
et 
cet 
État 
s’est 
rapproché 
des 
autres 
puissances 
occidentales 
au 
sein 
d’organisations 
comme 
l’OTAN. 
Les 
É-­‐U 
sont 
conscients 
de 
leur 
suprématie 
dans 
de 
nombreux 
domaines 
et 
la 
répartition 
des 
bases 
et 
des 
flottes 
américaines 
permet 
de 
vérifier 
leur 
domination 
dans 
le 
domaine 
militaire. 
Toutefois, 
cette 
hyperpuissance 
américaine 
est 
contestée 
par 
plusieurs 
États. 
La 
vision 
du 
monde 
proposée 
par 
l’Iran 
diffère 
de 
la 
vision 
américaine 
en 
raison 
notamment 
de 
la 
nature 
même 
du 
régime 
politique 
qui 
est 
une 
République 
islamique 
où 
les 
principes 
fondateurs 
de 
l’État 
proviennent 
de 
l’islam 
chiite. 
L’Iran 
a 
développé 
un 
sentiment 
de 
menace 
permanent 
et 
d’encerclement 
vis-­‐à-­‐vis 
de 
ses 
voisins 
bien 
souvent 
à 
majorité 
sunnite 
et 
qui 
n’ont 
pas 
choisi 
la 
République 
comme 
forme 
de 
gouvernement, 
et 
de 
l’État 
d’Israël 
devenu 
grand 
ennemi 
de 
la 
région 
depuis 
la 
Révolution 
islamique 
de 
1979. 
Question 
: 
En 
quoi 
cette 
vision 
du 
monde 
détermine 
les 
choix 
géo-­économiques 
des 
deux 
pays 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
visions 
du 
monde 
proposées 
par 
les 
États-­‐Unis 
et 
l’Iran 
déterminent 
des 
choix 
géo-­‐économiques 
et 
géopolitiques 
très 
différents. 
Les 
États-­‐Unis 
cherchent 
à 
défendre 
leurs 
intérêts 
dans 
des 
régions 
instables 
comme 
au 
Moyen-­‐Orient 
ou 
encore 
autour 
du 
Golfe 
de 
Guinée 
où 
les 
ressources 
en 
hydrocarbures 
sont 
nombreuses. 
Pour 
ce 
faire, 
les 
États-­‐Unis 
s'appuient 
sur 
leur 
présence 
militaire 
sur 
tous 
les 
continents 
et 
océans. 
Ils 
cherchent 
également 
à 
limiter 
l’influence 
de 
la 
Chine 
malgré 
une 
coopération 
commerciale 
évidente 
entre 
les 
deux 
puissances. 
A 
contrario, 
l’Iran, 
pour 
faire 
face 
au 
sentiment 
d’encerclement, 
a 
choisi 
de 
développer 
un 
programme 
nucléaire 
qui 
l’a 
rapproché 
d’États 
devenus 
des 
alliés 
militaro-­‐industriels 
comme 
la 
Russie 
ou 
encore 
la 
Corée 
du 
Nord. 
Néanmoins, 
cette 
stratégie 
a 
entrainé 
des 
sanctions 
contre 
l’Iran 
et 
notamment 
sur 
ses 
exportations 
de 
pétrole. 
Ceci 
ne 
se
traduit 
pas 
par 
un 
isolement 
total 
du 
pays 
qui 
peut 
utiliser 
son 
pétrole 
comme 
une 
arme 
diplomatique 
et 
qui 
peut 
compter 
sur 
le 
soutien 
des 
grands 
pays 
émergents 
réticents 
à 
suivre 
les 
sanctions 
occidentales. 
Dans 
ce 
sens, 
l’Iran 
regarde 
de 
plus 
en 
plus 
vers 
l’Est. 
Question 
: 
Quels 
points 
communs 
et 
quelles 
différences 
peut-­on 
établir 
dans 
ces 
deux 
manières 
de 
voir 
le 
monde 
? 
(comparer 
une 
carte) 
Dans 
un 
premier 
temps, 
ces 
deux 
États 
ont 
tous 
les 
deux 
développé 
un 
sentiment 
de 
menace 
contre 
des 
ennemis 
précis 
qui 
sont 
en 
relation 
avec 
le 
terrorisme 
pour 
les 
États-­‐Unis 
ou 
en 
lien 
avec 
Israël 
et 
certains 
régimes 
sunnites 
influents 
pour 
l’Iran. 
Alors 
que 
les 
préoccupations 
liées 
à 
la 
vision 
du 
monde 
proposée 
par 
les 
Américains 
sont 
davantage 
pensées 
à 
l’échelle 
mondiale, 
celles 
qui 
sont 
développées 
par 
l’Iran 
sont 
davantage 
régionales, 
les 
menaces 
émanant 
essentiellement 
des 
voisins. 
Question 
: 
Analysez 
les 
choix 
des 
centrages, 
de 
projections 
et 
de 
couleurs 
des 
deux 
cartes 
? 
Montrez 
qu’ils 
servent 
le 
discours 
de 
la 
carte. 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte) 
La 
projection 
polaire 
a 
été 
choisie 
pour 
mieux 
identifier 
la 
distance 
qui 
sépare 
les 
États-­‐Unis 
et 
l’Iran. 
Les 
cartes 
ont 
été 
centrées 
l’une 
sur 
l’Iran, 
l’autre 
sur 
les 
États-­‐Unis 
pour 
permettre 
de 
mieux 
comprendre 
les 
enjeux 
depuis 
leur 
propre 
territoire 
et 
visualiser 
leur 
environnement 
proche. 
Le 
choix 
des 
couleurs 
est 
capital 
puisque 
les 
États 
alliés 
de 
l’Iran 
ou 
des 
États-­‐Unis 
ont 
été 
représentés 
avec 
des 
couleurs 
froides. 
Les 
États 
qui 
contestent 
ou 
qui 
s’opposent 
à 
l’Iran 
ou 
aux 
États-­‐Unis 
ont 
été 
cartographiés 
avec 
des 
couleurs 
chaudes. 
Les 
choix 
cartographiques 
sert 
à 
orienter 
ou 
à 
faciliter 
la 
lecture 
de 
la 
carte. 
Question 
: 
En 
regardant 
les 
sources 
, 
pourquoi 
la 
carte 
est-­elle 
toujours 
un 
point 
de 
vue 
sur 
le 
monde 
? 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte 
) 
Ce 
sont 
les 
travaux 
d’auteurs 
qui 
vivent 
dans 
des 
puissances 
occidentales 
et 
plus 
spécifiquement 
en 
France 
qui 
ont 
été 
utilisés 
à 
défaut 
de 
travaux 
provenant 
d’auteurs 
vivant 
en 
Iran 
ou 
aux 
États-­‐Unis, 
ce 
qui 
pose 
évidemment 
un 
problème 
de 
positionnement. 
III 
/ 
Représenter 
la 
complexité 
géoculturelle 
du 
monde. 
Les 
produits 
culturels 
circulent 
dans 
le 
monde 
entier, 
et 
les 
Etats-­‐Unis 
et 
l’Inde 
sont 
les 
pays 
d’origine 
de 
ces 
pays 
culturels. 
Procédés 
cartographiques 
:Projection 
polaire 
et 
traits 
de 
couleur 
en 
fonction 
du 
produit. 
Différences 
: 
Faible 
nombre 
de 
données 
(3 
produits) 
Un 
monde 
culturellement 
dominé 
par 
les 
Etats-­‐Unis, 
le 
Royaume-­‐Uni 
(quoi 
que 
caché 
derrière 
les 
traits). 
La 
culture 
: 
cinéma 
et 
livres 
! 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
A 
/ 
La 
mondialisation 
rend 
difficile 
la 
cartographie 
des 
contrastes 
culturels. 
Question 
: 
En 
quoi 
le 
sport 
montre 
une 
certaine 
uniformisation 
culturelle 
mondiale 
? 
(analyser 
une 
carte) 
L’expansion 
mondiale 
de 
certains 
sports 
hors 
de 
leur 
berceau 
d’origine 
et 
la 
médiatisation 
très 
large 
d’évènements 
sportifs 
planétaires 
témoignent 
de 
l’uniformisation 
culturelle 
du 
monde. 
Le 
fait 
qu’aucun 
pays 
n’est 
absent 
des 
jeux 
olympiques 
en 
est 
une 
autre 
manifestation. 
Question 
: 
Expliquer 
la 
localisation 
des 
évènements 
sportifs 
depuis 
2000 
en 
confrontant 
cette 
carte 
avec 
celle 
des 
IDH. 
(comparer 
une 
carte) 
La 
localisation 
de 
grands 
évènements 
sportifs 
depuis 
2000 
est 
révélatrice 
de 
la 
forte 
croissance 
des 
pays 
du 
Sud, 
pétroliers 
comme 
le 
Qatar 
(accueil 
de 
la 
coupe 
du 
monde 
de 
foot 
en 
2022) 
et 
des 
puissances 
émergentes 
que 
sont 
la 
Chine 
(accueil 
des 
JO 
en 
2008), 
l’Afrique 
du 
Sud 
(accueil 
de 
la 
coupe 
du 
monde 
de 
foot 
en 
2010) 
et 
le 
Brésil 
(accueil 
de 
la 
coupe 
du 
monde 
de 
foot 
en 
2014, 
des 
JO 
en 
2016). 
B 
/ 
Etudier 
les 
espaces 
culturels 
avec 
une 
approche 
multiscalaire. 
Questions 
: 
Quelle 
vision 
du 
Moyen-­Orient 
montre 
cette 
carte 
? 
En 
quoi 
cette 
aire 
est 
différentes 
des 
autres 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Le 
Moyen-­Orient 
est 
inséré 
dans 
une 
aire 
de 
civilisation 
plus 
étendue 
qui 
est 
l’aire 
islamisée. 
À 
l’échelle 
mondiale, 
le 
Moyen-­Orient 
semble 
donc 
faire 
partie 
d’un 
ensemble 
homogène. 
L’aire 
islamisée 
diffère 
des 
autres 
aires 
de 
civilisation 
puisque 
seul 
le 
critère 
religieux 
est 
ici 
utilisé 
pour 
délimiter 
cette 
aire 
qui 
s’étend 
du 
Maghreb 
jusqu’en 
Asie 
centrale. 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
Question 
: 
Comment 
la 
diversité 
religieuse 
et 
ethnique 
s’exprime 
au 
Moyen-­Orient 
? 
(analyser 
une 
carte) 
La 
diversité 
religieuse 
et 
ethnique 
s’exprime 
à 
toutes 
les 
échelles 
au 
Moyen-­Orient 
et, 
au 
final, 
aucun 
État 
de 
cet 
ensemble 
n’est 
islamisé 
dans 
sa 
totalité. 
En 
effet, 
certains 
États 
du 
Moyen-­Orient 
accueillent 
de 
nombreuses 
minorités 
ethniques 
et 
religieuses.De 
plus, 
la 
répartition 
de 
certains 
peuples 
et 
des 
religions 
ne 
coïncide 
aucunement 
avec 
les 
limites 
des 
États. 
Ainsi, 
dans 
un 
monde 
majoritairement 
sunnite, 
les 
chiites 
sont 
majoritaires 
en 
Iran, 
en 
Irak 
ou 
encore 
en 
Azerbaïdjan. 
Certains 
peuples, 
sans 
État, 
vivent 
à 
cheval 
sur 
plusieurs 
pays 
comme 
la 
minorité 
kurde 
entre 
l’Iran, 
l’Irak, 
la 
Syrie 
ou 
encore 
la 
Turquie. 
Question 
: 
En 
quoi 
le 
Liban 
illustre-­t-­il 
la 
complexité 
religieuse 
du 
Moyen-­Orient 
? 
(comparer 
une 
carte) 
Le 
Liban 
illustre 
la 
complexité 
religieuse 
du 
Moyen-­Orient 
: 
dix-­‐sept 
« 
communautés 
» 
religieuses 
officielles 
sont 
dénombrées 
dans 
un 
État 
à 
la 
superficie 
très 
réduite. 
On 
estime 
que 
35 
% 
à 
40 
% 
de 
la 
population 
libanaise 
est 
de 
confession 
chrétienne. 
Cette 
fragmentation 
entre 
différentes 
communautés 
se 
retrouve 
à 
l’échelle 
locale 
et 
notamment 
à 
Beyrouth, 
la 
capitale, 
où 
la 
partie 
Ouest 
majoritairement 
musulmane 
s’oppose 
à 
la 
partie 
Est 
majoritairement 
chrétienne. 
Question 
: 
Quels 
autres 
États 
ou 
villes 
auraient 
pu 
être 
cartographiés 
pour 
illustrer 
la 
complexité 
religieuse 
du 
Moyen-­Orient 
? 
(comparer 
une 
carte) 
D’autres 
États 
comme 
l’Irak 
(population 
arabe 
majoritairement 
chiite 
avec 
une 
forte 
minorité 
kurde 
au 
Nord) 
ou 
l’Iran 
(population 
perse 
majoritairement 
chiite 
avec 
une 
forte 
minorité 
kurde 
au 
Nord-­‐Ouest) 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
ou 
des 
villes 
comme 
Jérusalem 
(ville 
sainte 
pour 
les 
trois 
monothéismes) 
peuvent 
illustrer 
la 
complexité 
religieuse 
du 
Moyen-­Orient.
Question 
: 
Expliquez 
pourquoi 
il 
est 
indispensable 
de 
changer 
d’échelles 
lorsque 
l’on 
étudie 
un 
espace 
? 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte 
) 
La 
confrontation 
de 
représentations 
cartographiques 
à 
différentes 
échelles 
permet 
aux 
géographes 
d’avoir 
une 
lecture 
plus 
précise 
des 
espaces 
étudiés. 
Elle 
permet 
de 
comprendre 
que 
les 
phénomèes 
et 
enjeux 
à 
l’échelle 
mondiale 
sont 
différents 
à 
l’échelle 
locale. 
Permet 
de 
nuancer. 
C 
/ 
Des 
cartographes 
influencent 
la 
manière 
de 
voir 
le 
monde 
culturel. 
Questions 
: 
Quelles 
sont 
les 
différences 
entre 
les 
deux 
cartes 
d’Hungtinton 
et 
Lacoste 
? 
(comparer 
une 
carte) 
S. 
Huntington 
appuie 
largement 
son 
découpage 
sur 
le 
critère 
religieux 
et 
présente 
9 
aires 
de 
civilisation, 
Y. 
Lacoste 
présente 
un 
découpage 
tantôt 
géopolitique 
où 
la 
colonisation 
est 
un 
facteur 
de 
diffusion 
de 
l’Occident 
sur 
une 
large 
partie 
du 
monde, 
tantôt 
basé 
sur 
des 
critères 
physiques 
(archipels 
et 
péninsules 
justifiant 
le 
découpage 
d’une 
aire 
du 
Pacifique 
occidental). 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
Son 
découpage 
se 
limite 
à 
cinq 
aires 
de 
civilisation, 
une 
grande 
partie 
de 
l’Afrique 
n’étant 
pas 
identifiée. 
Ces 
deux 
cartes 
sont 
l’une 
comme 
l’autre 
critiquables 
et 
montrent 
toute 
la 
complexité 
de 
tracer 
des 
limites 
sur 
les 
cartes. 
» 
IV/ 
Représenter 
la 
complexité 
géoenvironnementale 
du 
monde. 
Carte 
déforestation 
du 
manuel 
p32 
Le 
sud 
est 
marqué 
par 
la 
déforestation, 
le 
Sud 
connaît 
donc 
des 
grosses 
difficultés 
environnementales 
Procédés 
carto 
: 
Carte 
par 
anamorphose 
qui 
met 
en 
évidence 
les 
inégalités 
face 
aux 
problèmes 
environnementaux 
en 
grossissant 
les 
pays 
concernés 
et 
faisant 
disparaître 
les 
pays 
qui 
ne 
sont 
que 
peu 
touchés. 
. 
Couleurs 
renforcent 
les 
différences. 
Pas 
de 
nuance 
à 
l’intérieur 
des 
pays 
(% 
de 
surface 
forestière 
dans 
le 
pays) 
Différence 
: 
Un 
graphique 
redit 
la 
même 
information 
Vision 
du 
monde 
: 
Un 
monde 
en 
train 
de 
disparaître 
au 
rythme 
de 
la 
déforestation, 
qui 
risque 
d’exploser.
Question 
: 
Quels 
sont 
les 
Etats 
qui 
déforestent 
le 
plus 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
États 
qui 
déforestent 
le 
plus 
sont 
les 
pays 
du 
Sud, 
les 
pays 
dont 
l’industrie 
repose 
sur 
le 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 
commerce 
du 
bois 
(Brésil) 
mais 
pas 
que 
: 
les 
pays 
d’Afrique 
subsaharienne 
pour 
défricher 
de 
nouvelles 
terres 
cultivables 
face 
à 
l’avancée 
du 
désert 
et 
à 
l’explosion 
démographique. 
L’urbanisation 
est 
également 
une 
cause 
de 
déforestation. 
Question 
: 
Pourquoi 
s’agit-­il 
d’n 
problème 
environnemental 
mondial 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Il 
s’agit 
d’un 
problème 
environnemental 
mondial 
car 
la 
déforestation 
est 
reponsable 
d’environ 
20% 
des 
émissions 
de 
gaz 
à 
effet 
de 
serre. 
C’est 
l’ensemble 
des 
États 
du 
monde 
qui 
est 
concerné 
par 
le 
changement 
climatique, 
par 
la 
fragilisation 
des 
sociétés 
et 
par 
la 
destruction 
des 
écosystèmes, 
conséquences 
la 
déforestation. 
Pages 
31 
et 
32 
quel 
autres 
problèmes 
évoqués 
par 
les 
cartes 
? 
Problème 
de 
l’accès 
à 
l’eau 
dans 
les 
États 
d’Afrique 
sub-­‐saharienne 
(moins 
de 
50 
% 
de 
la 
population 
en 
Mauritanie, 
en 
R. 
D 
du 
Congo)... 
Les 
pourcentages 
sont 
également 
faibles 
en 
Asie 
du 
Sud 
et 
du 
Sud-­‐Est, 
notamment 
au 
Laos 
et 
au 
Cambodge 
! 
maladies, 
mortalité 
infantile 
Désormais 
des 
mesures 
internationales 
suggèrent 
voire 
imposent 
de 
veiller 
à 
limiter 
ces 
émissions 
: 
c’est 
l’Agenda21 
proposé 
lors 
du 
sommet 
de 
Rio 
de 
1992 
(plan 
d’action 
pour 
le 
21ème 
s, 
developpement 
durable, 
173 
états), 
protocole 
de 
Kyoto 
en 
1997 
sur 
les 
changements 
climatiques 
(réduction 
de 
gaz 
à 
effets 
de 
serre, 
184 
états 
en 
2009) 
B 
/ 
Les 
indicateurs 
environnementaux. 
Deux 
indicateurs 
sont 
apparus 
récemment. 
Il 
existe 
l’empreinte 
écologique 
diffusée 
par 
l’ONG 
WWF 
(World 
Wide 
Fund), 
elle 
évalue 
la 
superficie 
moyenne 
par 
habitant 
nécessaire 
à 
chaque 
Etat 
pour 
assouvir 
ses 
besoins. 
Plus 
l’empreinte 
est 
forte 
plus 
l’Etat 
est 
prédateur. 
Autre 
indicateur 
: 
l’EPI 
(indice 
de 
performance 
environnementale) 
élaboré 
par 
des 
chercheurs 
américains 
de 
Yale. 
Il 
prend 
en 
compte 
la 
santé 
environnementale 
et 
tient 
compte 
des 
politiques 
environnementales 
des 
pays. 
C 
/ 
Des 
indicateurs 
environnementaux 
fiables 
? 
Questions 
: 
Quels 
sont 
les 
Etats 
vertueux 
et 
ceux 
mis 
en 
accusation 
de 
forte 
déprédation 
environnementale 
? 
(analyser 
une 
carte) 
Les 
États 
les 
plus 
« 
vertueux 
» 
sont 
aussi 
les 
plus 
pauvres. 
En 
effet, 
l’intégralité 
des 
PMA 
offrent 
les 
scores 
les 
plus 
performants. 
À 
l’inverse, 
l’empreinte 
écologique 
dénonce 
les 
États 
développés 
: 
les 
trois 
moins 
« 
vertueux 
» 
sont 
deux 
États 
pétroliers 
(ÉAU 
et 
Qatar) 
et 
le 
Danemark.
Question 
: 
Quels 
sont 
les 
Etats 
vertueux 
et 
ceux 
mis 
en 
accusation 
de 
forte 
déprédation 
environnementale 
? 
(analyser 
une 
carte) 
L’indice 
de 
performance 
énergétique 
présente 
une 
situation 
inversée. 
Les 
États 
les 
plus 
vertueux 
sont 
situés 
essentiellement 
dans 
le 
Nord, 
en 
particulier 
en 
Europe 
(Islande, 
Suisse) 
même 
si 
certains 
États 
du 
Sud 
sont 
aussi 
présentés 
comme 
performants 
(Costa 
Rica, 
Colombie). 
À 
l’inverse, 
les 
moins 
vertueux 
sont 
les 
plus 
pauvres 
(intégralité 
des 
PMA 
en 
rouge 
ou 
orange). 
Question 
: 
Quel 
regard 
critique 
peut-­on 
avoir 
sur 
les 
deux 
indices 
? 
(regard 
critique 
sur 
la 
carte 
) 
Chacune 
de 
ces 
cartes 
présente 
une 
vision 
manichéenne 
du 
monde, 
renforcée 
par 
la 
bichromie. 
Chaque 
camp 
essayent 
d’attirer 
l’attention. 
Enfin 
les 
indices 
sont 
essentiellement 
environnementaux 
et 
intègrent 
peu, 
mal, 
voire 
pas 
du 
tout, 
les 
dimensions 
économiques, 
sociales 
ou 
culturelles 
du 
développement 
durable. 
CONCLUSION 
Organigramme 
3 
piliers 
du 
développement 
durable 
Carte 
: 
lecture 
géoenvironnementale 
du 
monde 
Cours 
de 
C. 
Jouneau-­‐Sion, 
inspiré 
du 
cours 
de 
Philippe 
Chavanne 
http://www2.ac-­‐ 
lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870

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  • 1. Thème : Cles de lecture d’un monde complexe Chapitre 1 Doc : caricature de Chauvin, 2008 - présentation, description, analyse du doc. - monde simple au moment de la guerre froide ? monde complexe aujourd’hui ? Pourquoi ? En quoi les cartes nous permettent elles d’appréhender cette complexité ? Doc : Kamelott la Carte (épisode pilote 7) Qu’est-ce qu’une carte ? - carte représentation du monde - donne une vision spatiale des acteurs, des relations entre les acteurs. - une façon de représenter le monde = des choix porteurs de sens. +/- proche du réel - statique : représentation à un moment donné - moyen de communication : se mettre d’accord sur le langage visuel utilisé. Mais les choix ont un sens (les glands) cartes : http://expositions.bnf.fr/globes/bornes/v/21/index.htm Brève histoire des cartes 1) La carte pour localiser, nommer document : Carte Ptolémée (reconstituée au Xvème s, Source : The British Library Harley MS 7182, ff 58v-59.) 1er usage de la carte : mémoriser une partition de l’espace (mésopotamie), puis des itinéraires. Les Grecs, depuis Thalès de Milet au VIème s avt JC jusqu’à Ptolémée. Aristote : rotondité (bateaux à l’horizon) Eratosthène à Alexandrie le confirme : inclinaison des rayons du soleil à différents endroits de la terre. Représente l’oecoumène : monde habité. Divise la terre en 5 zones basées sur l’habitabilité : zone équatoriale torride, 2 zones tempérées et zone glaciale. Hipparque y ajoute des parallèles et des méridiens pratiques pour se répérer (2ème s avt). Leur source : les navigateurs. Ptolémée fait la synthèse des connaissances de Grecs. Sa carte en manteau est proche, dans la technique de projection, de celles que nous connaissons aujourd'hui. Il rompt avec les récits Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 2. mythiques et admet des zones inconnues et, potentiellement un nouveau monde au-delà de l'Atlantique. Sa carte d'Europe est précise à l'exception de la Germanie septentrionale. L'Inde et la Chine lui sont connues. Il laisse l'image de l'oecoumène antique dans sa plus grande dimension. 2) La carte pour représenter le monde Document : Mappemonde en TO (T dans l’O), copie de Gossuin de Mets, XIIIème s. Source : BNF manuscrit 1607 f°43 Occident médiéval chrétien : VIIIème s. mappemonde en forme de « T dans l’eau » figurent les trois parties du monde que se sont partagées les fils de Noé : tradition ancien testament. Hampe = méditerranée, branches : le Don (Europe / Asie) et le Nil copie de Gossuin de Metz, XIIIème s. TO : schéma géographique et un objet de méditation spirituelle devant le O, perfection de la création, et le T, symbole du bois de la crucifixion. Récit de l'histoire du salut (Noé, la crucifixion) Document : Atlas Catalan, 1375Source : BNF Arabes reprennent les traditions scientifiques cartographiques : l’expansion musulmane donne accès aux manuscrits indiens, iraniens etc… La Mecque (ou l’Iran) servent de centre du monde. Cartographie administrative destinée aux fonctionnaires. Cartographie d’Al Idrisi (12ème s) en fait la compilation. Avec le commerce : portulans : textes et cartes nautiques. On s’éloigne des parallèles et méridiens pour des lignes (marteloires) qui signalent aux marins les angles de route pour se diriger grâce à l'usage de l'aiguille aimantée de la toute nouvelle boussole. Comment en bas à gauche par le royaume de Gog et Magog (peuplades païennes mythiques, dans la Bible et dans le Coran, qui vivent au Nord et incarnent les forces du mal) – représentation du Christ En montant : Cataya = la Chine. Les ronds colorés : les îles d’Insulinde (Asie du Sud Est). Dans les zones inconnues : des histoires (ex en bas à gauche : tradition funéraire : Sachez que les hommes et les femmes de cette contrée, quand ils sont morts, sont portés au bûcher au son des instruments et avec de grandes réjouissances. Cependant les parents du mort pleurent, et il arrive quelquefois mais tardivement que les femmes des morts se jettent dans les flammes ainsi que leurs maris ; cependant les maris ne s'y jettent jamais avec leurs femmes. (source BNF) mythes et réalité se rejoignent. Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 3. Les cartes et portulans sont objets de prestiges pour les rois : atlas catalan offert par la roi d’Aragon au roi Charles V de France (1380). L’emprise des cartes s’agrandit avec grandes découvertes, XVIème s elles deviennent plus précises avec les outils de calcul, l’astronomie, les maths (latitudes, longitudes, altitudes, …). Aplatir le globe : un défi ! XVIIème La cartographie hollandaise est à la pointe, basée sur les projections de Mercator. Mais peu à peu d’autres projections voient le jour, chacune résolvant un problème et en posant d’autres … (voir page de projections, donner un ou deux exemples) Les Etats investissent la cartographie pour des raisons militaires : cartes d’état major, plans reliefs (Louvois, XVIIème s—> 1873) Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 3) Cartographier l’invisible Document : Cartographie du niveau de la mer Source : SPACE OCEANOGRAPHY GROUP Ensuite naissance de la cartographie thématique Ensuite des technologies qui permettent d’aller chercher des données de plus en plus fines : imagerie aérienne dans les années 1920 - 1940, imagerie satellitale depuis les années 1970, technologies radar… qui permettent de cartographier le fond des océans, des zones désertiques etc… (cartographie du niveau de la mer) 4) cartograpahier pour Interpréter le monde Document : carte produite avec un système d’information géographique Nouveaux outils : systèmes d’information géographiques qui permettent de réaliser ses propres cartes en croisant des données géographiques ! Les cartes pour signifier le monde (lui donner du sens) Le centrage de la carte n’est pas innocent :
  • 4. Les cartes sont une construction humaine, élaborées par les puissants du moment. Ici les Grandes découvertes et la colonisation des Européens ont imposé au monde une vision européano-centrée du monde. Pourtant cette vision est erronée. C’est la vision de Mercator qui fausse les espaces entre les pôles et les tropiques et tient compte de la rotondité de la Terre. Ainsi le Groenland est aussi grand que l’Afrique. Le cartographe Peters a voulu respecter la superficie des états mais sa vision fausse les distances. Mais sa carte montre l’importance des Suds et la faiblesse territoriales des Nords. Moralité : représenter est une affaire de choix, la géographie est donc bien un instrument politique. Ainsi les écoliers d’Australie des Etats-Unis n’ont pas la même vision cartographique que nous. Nouvelle puissance la Chine centre le planisphère sur elle-même retrouvant son statut «d’Empire du milieu». Introduit aussi l’importance des couleurs, des tracés : Elle falsifie les cartes en faisant de Taiwan une île chinoise ! Le titre de la carte est très explicite : «un regard sur le Monde». Les cartographes ont essayé de résoudre les problèmes de représentation en 2D d’une sphère. Mais chaque projection qui résout un problème en pose d’autres … " La carte est aussi un espace perçu comme le montre la carte de l’artiste Yanko Tsvetkov basée sur les représentations du monde de l’américain moyen. Ainsi, les Russes sont toujours considérés comme des communistes (Commies) et les Caraîbes comme la mer des OVNIS ! La France obtient le titre de SMELLY PEOPLE (fromage qui pue)... Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 5. La carte de Alfred Rose donne aussi une vision de l’Europe basée sur la politique internationale des Etats. Enfin, les entreprises proposent aussi leur vision du monde comme Facebook. Ainsi la Russie et le Brésil ne serait pas attachée aux réseaux sociaux. Or ce n’est pas le cas Une carte subjective http://www.geographiesubjective.org/Geographie_subjective/Carte_Valenciennes.html Conclusion : - cartes = outils pour se représenter le monde, pour se l’approprier, mais aussi pour transmettre une vision du monde, une perception du monde. Outil de communication. En effet la carte quelle qu’elle soit dit quelque chose de l'espace. Une carte a toujours un sujet, parfois différent de son titre, ce sujet régit les choix d’objets représentés et les modes de représentation. Une carte est donc porteuse de sens, il faut savoir la décoder pour lire entre les lignes. PROBLÉMATIQUES Qu’est-­ce que les cartes nous apprennent des dynamiques géographiques du monde actuel ? Quels sont les apports et les limites de la carte ? I / Représenter la complexité géo-­‐économique du monde. Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 Exercice : Carte 1 : page 18 Carte 2 : page 22 Carte 3 :page 28 Carte 4 : 2 page 32 Quel est le message transmis par la carte ? IL y a des inégalités de richesse entre les états du monde, et globalement la limite est Nord (riche) / Sud (pauvre) Un monde complexe ou les Etats-Unis gardent une place essentielle. Domination du Nord. La stabilité du monde est menacée par de nombreux conflits et par la puissance nucléaire Les produits culturels circulent dans le monde entier, et les Etats- Unis et l’Inde sont les pays d’origine de ces pays culturels. Le sud est marqué par la déforestation, le Sud connaît donc des grosses difficultés environnementales
  • 6. Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 Quels procédés cartographiques sont utilisés ? Carte par anamorphose ou la taille dépend du PIB et la couleur du PIB / hb Projection polaire (nord) rapproche les puissances du Nord mais éloigne le pacifique. Couleurs vives qui accentuent la présence de ces états. (couleurs à la fois pour EU et crises ???) Projection polaire et traits de couleur en fonction du produit. Carte par anamorphose qui met en évidence les inégalités en grossissant les pays concernés et faisant disparaître les pays qui ne sont que peu touchés. . Couleurs renforcent les différences. Pas de nuance à l’intérieur des pays (% de surface forestière dans le pays) Pour les cartes 2, 3 et 4, quelles sont les différences et points communs avec la carte 1 ? Projection Type de carte Projection Faible nombre de données (3 produits) Un graphique redit la même information Quelle vision du monde ces procédés cartographiques nous donnent-ils ? Un monde partagé en deux de manière caricaturale : riches et pauvres, sans représenter les inégalités internes. Le choix du PIB et PIB/hb ne considère que la richesse produite, l’IDH aurait pris en compte le développement. Un monde en danger. Un monde interrelié Un monde culturellement dominé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni (quoi que caché derrière les traits). La culture : cinéma et livres ! Un monde en train de disparaître au rythme de la déforestation A / Des cartes montrant des inégalités de développement. o Correction tableau (analyser une carte) Carte 1 : page 18 La carte 1 montre des contrastes de développement entre le Nord (PIB très élevé : plus de 15000 ) et le Sud (PIB plus faible : moins de 2500 $/hb/an) ) Trois espaces se détachent : les EU UE et le Japon. Ils forment la Triade, centre qui domine les périphéries.
  • 7. Question : En quoi les concepts (Triade, centre/périphérie) sont remis en cause ? (analyser une carte) Les concepts de Triade et de Centre / périphérie sont remis en cause par cette carte : La croissance économique est surtout le fait des pays en développement et en particulier des puissances émergentes qui s’affirment comme des concurrents économiques aux centres d’impulsion traditionnels. Le monde est donc de plus en plus polycentrique. Question : Pourquoi les cartographes ont choisi une anamorphose ? (regard critique sur la carte) Définition anamorphose : carte dans la laquelle la surface du territoire est proportionnelle au phénomène représenté.L’anamorphose permet de mieux visualiser le poids d’un phénomène (ici, le PIB des États). Ce choix pour la carte 1 et pour la carte 4 montre mieux les contrastes entre les États : le poids des puissances de la Triade ou des puissances émergentes du Sud apparaît nettement face au reste du monde qui semble « disparaître ». Question docs 17 et 18 : Montrez que les choix de discrétisation de l’IDH modifient la lecture des cartes ? (regard critique sur la carte) Le choix des seuils statistiques du PIB conditionne la lecture des contrastes de développement. Pour preuve, dans la carte 1, le choix d’un seuil à 0,80 fait apparaître nettement la Triade et conforte une lecture Nord/Sud des contrastes de développement. Dans la carte 2, le choix d’un seuil unique à partir de 0,70 intègre l’Amérique latine et des pays pétroliers et conduit à invalider la vision Nord/Sud des années 80.) B / Des cartes montrant une interdépendance croissante. Question : Montrez que le commerce mondial est fortement polarisé. (analyser une carte) Le commerce mondial des marchandises s’organise autour de trois pôles : l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. Ces trois pôles représentent à eux seuls 83 % du commerce international. Question : Quelle est l'originalité du pôle commercial européen ? (analyser une carte) Le pôle commercial européen pratique surtout un commerce intra communautaire. Question : Pourquoi ce commerce intracommunautaire est un avantage ?(analyser une carte) L’UE peut vivre quasiment en autarcie. Cependant sa balance commerciale reste déficitaire (-­200 milliards) C / Des cartes montrant un monde polycentrique. Question : Sur quels continents les pays émergents sont-­‐ils plus nombreux ?(analyser une carte) Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 8. Les pays émergents sont les plus nombreux en Asie : Chine et Inde, les deux puissances majeures du continent, mais également l’Indonésie, la Malaisie ou la Thaïlande qui ont profité du dynamisme économique de l’Asie orientale. L’Amérique du Sud présente également des pays émergents : Le Brésil, le Chili, le Mexique et l’Argentine dominent ce groupe. L’appellation « émergent » peut poser question pour la Russie qui se distingue des autres États, les géographes préfèrent puissance ré-­émergente. Mais le groupe des pays émergent n’est pas figé, il évolue : Jim O’Neill (Goldman Sachs), inventeur du concept de « BRIC», critique l’appartenance de l’Afrique du Sud aux puissances émergentes (mail et Guardian, 2012). La banque HSBC pariait, en 2010, sur les « Civets » (Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte Turquie, Afrique du Sud). L'assureur-­crédit Coface en tient, lui, pour les « CIPP » (Colombie, Indonésie, Pérou, Philippines). (le monde, 21/01/2014) Question : En quoi l’apparition des pays émergents remet en cause les concepts suivants : Centre / Périphérie / Triade / Nords Suds ?(regard critique sur la carte) En raison de l’émergence de puissances dans l’ensemble des Suds, et notamment celles du groupe des BRICS, la Triade est concurrencée par de nouveaux pôles économiques. Le PIB de la Chine fait de cette puissance émergente la 2e économie mondiale devant le Japon. Ces évolutions font ainsi évoluer les limites de la Triade qui intègre désormais les NPIA et tout particulièrement la Chine littorale. Surtout, cela remet profondément en cause la traditionnelle organisation en centre/périphéries du monde. En effet, le monde est désormais polycentrique avec des puissancesémergentes (pouvoir diplomatique, militaire poids démographique) les BRICS. Question : Pourquoi faut-­il connaitre la source avant d’étudier une carte (regard critique sur la carte) La catégorie des pays émergents a largement été façonnée par le monde des économistes et des financiers. Les critères liés au développement sont rarement pris en compte. C’est donc une vision d’économiste et pas celle d’un géographe. Schema : que représenter pour un schéma qui donne une lecture géo-­‐économique du monde ? Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 - Pôles de la Triade - Puissance émergente (définition : PIB/hb et IDH moyens mais forte croissance) - PMA (définition) - Limite N/S - Flux majeurs et secondaires - Nomenclature (au moins 10 au Bac)
  • 9. II / Représenter la complexité géopolitique du monde. Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 Carte p22 nCarte géopolitique correction tableau : message transmis par la carte : Un monde complexe ou les Etats-­‐Unis gardent une place essentielle. Domination du Nord. La stabilité du monde est menacée par de nombreux conflits et par la puissance nucléaire Projection polaire (nord) rapproche les puissances du Nord mais éloigne le pacifique. Couleurs vives qui accentuent la présence de ces états. (couleurs à la fois pour EU et crises ???) Un monde en danger. Un monde interrelié A / Des cartes montrant des conflits de nature différente. Questions : Quelles sont les grandes puissances militaires mondiales ? (analyser une carte) Les puissances militaires mondiales témoignent de la montée en puissance des pays émergents : outre les grandes puissances militaires issues de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide (États-­Unis, France, Royaume-­Uni, Russie, Chine), les dépenses militaires se concentrent sur les puissances régionales d’Amérique latine (Brésil), d’Asie orientale (Inde, Corée du Sud) et du Moyen-­Orient (Arabie Saoudite) et sur des zones de tension interétatique (Inde -­ Pakistan/ Corée du Nord-­Corée du Sud). Question : Où se déroulent les principaux conflits dans le monde ? (analyser une carte) Les conflits sont très nombreux dans deux régions stratégiques du monde : le Proche-­Orient et l’Afrique où les enjeux sur les ressources énergétiques et minières sont importants : c’est l’arc de crise popularisé par Bernard Lewis et défini par Zbigniew Brzeziński en 1978. Question : Quels sont les 4 types de conflits dans le monde ? (analyser une carte) Les 4 conflits sont : conflit interne, conflit interétatique, terrorisme, cybercriminalité.
  • 10. Question : En quoi peut-­on que les conflits s’inscrivent dans la mondialisation ? (analyser une carte) Les conflits s’inscrivent dans la mondialisation par les réseaux de vente d’armes, les réseaux que tisse le mouvement terroriste Al-­‐Qaïda ou la diffusion d’évènements comme celle du « printemps arabe » en 2011. Question : Dans quelles parties du monde se concentrent les instances de gouvernance mondiale ? (analyser une carte) À l’exception du PNUD dont le siège est au Kenya, les organisations internationales de la gouvernance sont toutes situées aux États-­ Unis ou en Europe occidentale. Question : Comment expliquer la localisation des instances de gouvernance mondiale dans les pays occidentaux ? (analyser une carte) Cette concentration est un héritage de l’histoire de la gouvernance mondiale inspirée par les grandes puissances dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. B / Des conflits souvent localisés dans les pays en retard de développement. Question : Quels sont les facteurs qui expliquent l’absence de conflits entre les grandes puissances ? Y a-­t-­il d’autres explications ? (comparer les cartes) Les facteurs expliquant l’absence de conflits entre les grandes puissances militaires sont divers. Ils tiennent d’abord à des arguments géopolitiques : possession de l’arme nucléaire, une «arme de dissuasion», réseaux d’alliances hérités de la Guerre froide et étendus ensuite (OTAN), fin de la Guerre froide, rôle important dans les instances de la gouvernance (Conseil de sécurité de l’ONU). Il existe un lien aussi entre prospérité économique et stabilité politique. Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 11. Question : Quels sont les facteurs qui expliquent la concentration actuelle des conflits dans l’arc de crise ? (comparer les cartes conflits régionaux et IDH) Il y a une corrélation entre le faible développement de l’arc de crise et les conflits. L’instabilité politique et/ou le déficit démocratique de nombreux pays est un facteur aggravant. Il faut ajouter les tensions religieuses. La majeure partie des conflits sont actuellement internes. Question : En quoi le document 18 permet de ne pas tomber dans le catastrophisme ? (regard critique sur la carte) Alors que la fin de la guerre froide s’est traduite par une hausse des conflits, le début du 21 siècle est marqué par une baisse des conflits. C / Des cartes montrant des visions du monde opposées. Questions : Quelles visions les Etats-­Unis et l’Iran ont-­ils du monde et de leur propre puissance ? (analyser une carte) La vision du monde proposée par les É-­‐U dépend notamment de son Histoire, des Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 valeurs défendues (démocratie et liberté) et de sa puissance dans de nombreux domaines. Dans un passé récent, ces facteurs ont contribué à donner aux É-­‐U une formidable capacité de projection à l’extérieur de leurs frontières et cet État s’est rapproché des autres puissances occidentales au sein d’organisations comme l’OTAN. Les É-­‐U sont conscients de leur suprématie dans de nombreux domaines et la répartition des bases et des flottes américaines permet de vérifier leur domination dans le domaine militaire. Toutefois, cette hyperpuissance américaine est contestée par plusieurs États. La vision du monde proposée par l’Iran diffère de la vision américaine en raison notamment de la nature même du régime politique qui est une République islamique où les principes fondateurs de l’État proviennent de l’islam chiite. L’Iran a développé un sentiment de menace permanent et d’encerclement vis-­‐à-­‐vis de ses voisins bien souvent à majorité sunnite et qui n’ont pas choisi la République comme forme de gouvernement, et de l’État d’Israël devenu grand ennemi de la région depuis la Révolution islamique de 1979. Question : En quoi cette vision du monde détermine les choix géo-­économiques des deux pays ? (analyser une carte) Les visions du monde proposées par les États-­‐Unis et l’Iran déterminent des choix géo-­‐économiques et géopolitiques très différents. Les États-­‐Unis cherchent à défendre leurs intérêts dans des régions instables comme au Moyen-­‐Orient ou encore autour du Golfe de Guinée où les ressources en hydrocarbures sont nombreuses. Pour ce faire, les États-­‐Unis s'appuient sur leur présence militaire sur tous les continents et océans. Ils cherchent également à limiter l’influence de la Chine malgré une coopération commerciale évidente entre les deux puissances. A contrario, l’Iran, pour faire face au sentiment d’encerclement, a choisi de développer un programme nucléaire qui l’a rapproché d’États devenus des alliés militaro-­‐industriels comme la Russie ou encore la Corée du Nord. Néanmoins, cette stratégie a entrainé des sanctions contre l’Iran et notamment sur ses exportations de pétrole. Ceci ne se
  • 12. traduit pas par un isolement total du pays qui peut utiliser son pétrole comme une arme diplomatique et qui peut compter sur le soutien des grands pays émergents réticents à suivre les sanctions occidentales. Dans ce sens, l’Iran regarde de plus en plus vers l’Est. Question : Quels points communs et quelles différences peut-­on établir dans ces deux manières de voir le monde ? (comparer une carte) Dans un premier temps, ces deux États ont tous les deux développé un sentiment de menace contre des ennemis précis qui sont en relation avec le terrorisme pour les États-­‐Unis ou en lien avec Israël et certains régimes sunnites influents pour l’Iran. Alors que les préoccupations liées à la vision du monde proposée par les Américains sont davantage pensées à l’échelle mondiale, celles qui sont développées par l’Iran sont davantage régionales, les menaces émanant essentiellement des voisins. Question : Analysez les choix des centrages, de projections et de couleurs des deux cartes ? Montrez qu’ils servent le discours de la carte. (regard critique sur la carte) La projection polaire a été choisie pour mieux identifier la distance qui sépare les États-­‐Unis et l’Iran. Les cartes ont été centrées l’une sur l’Iran, l’autre sur les États-­‐Unis pour permettre de mieux comprendre les enjeux depuis leur propre territoire et visualiser leur environnement proche. Le choix des couleurs est capital puisque les États alliés de l’Iran ou des États-­‐Unis ont été représentés avec des couleurs froides. Les États qui contestent ou qui s’opposent à l’Iran ou aux États-­‐Unis ont été cartographiés avec des couleurs chaudes. Les choix cartographiques sert à orienter ou à faciliter la lecture de la carte. Question : En regardant les sources , pourquoi la carte est-­elle toujours un point de vue sur le monde ? (regard critique sur la carte ) Ce sont les travaux d’auteurs qui vivent dans des puissances occidentales et plus spécifiquement en France qui ont été utilisés à défaut de travaux provenant d’auteurs vivant en Iran ou aux États-­‐Unis, ce qui pose évidemment un problème de positionnement. III / Représenter la complexité géoculturelle du monde. Les produits culturels circulent dans le monde entier, et les Etats-­‐Unis et l’Inde sont les pays d’origine de ces pays culturels. Procédés cartographiques :Projection polaire et traits de couleur en fonction du produit. Différences : Faible nombre de données (3 produits) Un monde culturellement dominé par les Etats-­‐Unis, le Royaume-­‐Uni (quoi que caché derrière les traits). La culture : cinéma et livres ! Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 13. A / La mondialisation rend difficile la cartographie des contrastes culturels. Question : En quoi le sport montre une certaine uniformisation culturelle mondiale ? (analyser une carte) L’expansion mondiale de certains sports hors de leur berceau d’origine et la médiatisation très large d’évènements sportifs planétaires témoignent de l’uniformisation culturelle du monde. Le fait qu’aucun pays n’est absent des jeux olympiques en est une autre manifestation. Question : Expliquer la localisation des évènements sportifs depuis 2000 en confrontant cette carte avec celle des IDH. (comparer une carte) La localisation de grands évènements sportifs depuis 2000 est révélatrice de la forte croissance des pays du Sud, pétroliers comme le Qatar (accueil de la coupe du monde de foot en 2022) et des puissances émergentes que sont la Chine (accueil des JO en 2008), l’Afrique du Sud (accueil de la coupe du monde de foot en 2010) et le Brésil (accueil de la coupe du monde de foot en 2014, des JO en 2016). B / Etudier les espaces culturels avec une approche multiscalaire. Questions : Quelle vision du Moyen-­Orient montre cette carte ? En quoi cette aire est différentes des autres ? (analyser une carte) Le Moyen-­Orient est inséré dans une aire de civilisation plus étendue qui est l’aire islamisée. À l’échelle mondiale, le Moyen-­Orient semble donc faire partie d’un ensemble homogène. L’aire islamisée diffère des autres aires de civilisation puisque seul le critère religieux est ici utilisé pour délimiter cette aire qui s’étend du Maghreb jusqu’en Asie centrale. Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870
  • 14. Question : Comment la diversité religieuse et ethnique s’exprime au Moyen-­Orient ? (analyser une carte) La diversité religieuse et ethnique s’exprime à toutes les échelles au Moyen-­Orient et, au final, aucun État de cet ensemble n’est islamisé dans sa totalité. En effet, certains États du Moyen-­Orient accueillent de nombreuses minorités ethniques et religieuses.De plus, la répartition de certains peuples et des religions ne coïncide aucunement avec les limites des États. Ainsi, dans un monde majoritairement sunnite, les chiites sont majoritaires en Iran, en Irak ou encore en Azerbaïdjan. Certains peuples, sans État, vivent à cheval sur plusieurs pays comme la minorité kurde entre l’Iran, l’Irak, la Syrie ou encore la Turquie. Question : En quoi le Liban illustre-­t-­il la complexité religieuse du Moyen-­Orient ? (comparer une carte) Le Liban illustre la complexité religieuse du Moyen-­Orient : dix-­‐sept « communautés » religieuses officielles sont dénombrées dans un État à la superficie très réduite. On estime que 35 % à 40 % de la population libanaise est de confession chrétienne. Cette fragmentation entre différentes communautés se retrouve à l’échelle locale et notamment à Beyrouth, la capitale, où la partie Ouest majoritairement musulmane s’oppose à la partie Est majoritairement chrétienne. Question : Quels autres États ou villes auraient pu être cartographiés pour illustrer la complexité religieuse du Moyen-­Orient ? (comparer une carte) D’autres États comme l’Irak (population arabe majoritairement chiite avec une forte minorité kurde au Nord) ou l’Iran (population perse majoritairement chiite avec une forte minorité kurde au Nord-­‐Ouest) Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 ou des villes comme Jérusalem (ville sainte pour les trois monothéismes) peuvent illustrer la complexité religieuse du Moyen-­Orient.
  • 15. Question : Expliquez pourquoi il est indispensable de changer d’échelles lorsque l’on étudie un espace ? (regard critique sur la carte ) La confrontation de représentations cartographiques à différentes échelles permet aux géographes d’avoir une lecture plus précise des espaces étudiés. Elle permet de comprendre que les phénomèes et enjeux à l’échelle mondiale sont différents à l’échelle locale. Permet de nuancer. C / Des cartographes influencent la manière de voir le monde culturel. Questions : Quelles sont les différences entre les deux cartes d’Hungtinton et Lacoste ? (comparer une carte) S. Huntington appuie largement son découpage sur le critère religieux et présente 9 aires de civilisation, Y. Lacoste présente un découpage tantôt géopolitique où la colonisation est un facteur de diffusion de l’Occident sur une large partie du monde, tantôt basé sur des critères physiques (archipels et péninsules justifiant le découpage d’une aire du Pacifique occidental). Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 Son découpage se limite à cinq aires de civilisation, une grande partie de l’Afrique n’étant pas identifiée. Ces deux cartes sont l’une comme l’autre critiquables et montrent toute la complexité de tracer des limites sur les cartes. » IV/ Représenter la complexité géoenvironnementale du monde. Carte déforestation du manuel p32 Le sud est marqué par la déforestation, le Sud connaît donc des grosses difficultés environnementales Procédés carto : Carte par anamorphose qui met en évidence les inégalités face aux problèmes environnementaux en grossissant les pays concernés et faisant disparaître les pays qui ne sont que peu touchés. . Couleurs renforcent les différences. Pas de nuance à l’intérieur des pays (% de surface forestière dans le pays) Différence : Un graphique redit la même information Vision du monde : Un monde en train de disparaître au rythme de la déforestation, qui risque d’exploser.
  • 16. Question : Quels sont les Etats qui déforestent le plus ? (analyser une carte) Les États qui déforestent le plus sont les pays du Sud, les pays dont l’industrie repose sur le Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870 commerce du bois (Brésil) mais pas que : les pays d’Afrique subsaharienne pour défricher de nouvelles terres cultivables face à l’avancée du désert et à l’explosion démographique. L’urbanisation est également une cause de déforestation. Question : Pourquoi s’agit-­il d’n problème environnemental mondial ? (analyser une carte) Il s’agit d’un problème environnemental mondial car la déforestation est reponsable d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre. C’est l’ensemble des États du monde qui est concerné par le changement climatique, par la fragilisation des sociétés et par la destruction des écosystèmes, conséquences la déforestation. Pages 31 et 32 quel autres problèmes évoqués par les cartes ? Problème de l’accès à l’eau dans les États d’Afrique sub-­‐saharienne (moins de 50 % de la population en Mauritanie, en R. D du Congo)... Les pourcentages sont également faibles en Asie du Sud et du Sud-­‐Est, notamment au Laos et au Cambodge ! maladies, mortalité infantile Désormais des mesures internationales suggèrent voire imposent de veiller à limiter ces émissions : c’est l’Agenda21 proposé lors du sommet de Rio de 1992 (plan d’action pour le 21ème s, developpement durable, 173 états), protocole de Kyoto en 1997 sur les changements climatiques (réduction de gaz à effets de serre, 184 états en 2009) B / Les indicateurs environnementaux. Deux indicateurs sont apparus récemment. Il existe l’empreinte écologique diffusée par l’ONG WWF (World Wide Fund), elle évalue la superficie moyenne par habitant nécessaire à chaque Etat pour assouvir ses besoins. Plus l’empreinte est forte plus l’Etat est prédateur. Autre indicateur : l’EPI (indice de performance environnementale) élaboré par des chercheurs américains de Yale. Il prend en compte la santé environnementale et tient compte des politiques environnementales des pays. C / Des indicateurs environnementaux fiables ? Questions : Quels sont les Etats vertueux et ceux mis en accusation de forte déprédation environnementale ? (analyser une carte) Les États les plus « vertueux » sont aussi les plus pauvres. En effet, l’intégralité des PMA offrent les scores les plus performants. À l’inverse, l’empreinte écologique dénonce les États développés : les trois moins « vertueux » sont deux États pétroliers (ÉAU et Qatar) et le Danemark.
  • 17. Question : Quels sont les Etats vertueux et ceux mis en accusation de forte déprédation environnementale ? (analyser une carte) L’indice de performance énergétique présente une situation inversée. Les États les plus vertueux sont situés essentiellement dans le Nord, en particulier en Europe (Islande, Suisse) même si certains États du Sud sont aussi présentés comme performants (Costa Rica, Colombie). À l’inverse, les moins vertueux sont les plus pauvres (intégralité des PMA en rouge ou orange). Question : Quel regard critique peut-­on avoir sur les deux indices ? (regard critique sur la carte ) Chacune de ces cartes présente une vision manichéenne du monde, renforcée par la bichromie. Chaque camp essayent d’attirer l’attention. Enfin les indices sont essentiellement environnementaux et intègrent peu, mal, voire pas du tout, les dimensions économiques, sociales ou culturelles du développement durable. CONCLUSION Organigramme 3 piliers du développement durable Carte : lecture géoenvironnementale du monde Cours de C. Jouneau-­‐Sion, inspiré du cours de Philippe Chavanne http://www2.ac-­‐ lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article870