Catalogue du travail réalisé par Cécile Cée avec les enfants et les jeunes de la ville de Colombes (92), dans le cadre d'une résidence mission de novembre 2011 à mai 2012.
1. Tout
contre
les moulins
Contrat local d’éducation artistique de la Ville de Colombes
Regards sur la résidence-mission de Cécile Cée, artiste photographe
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3. Avant-propos par Dominique Frager, adjoint au maire délégué à la Culture et au Patrimoine historique
C’est avec beaucoup de plaisir que je vous invite à découvrir le livret que vous tenez entre les mains, qui
vous présente le travail réalisé à Colombes de janvier à avril 2012 avec l’artiste photographe Cécile Cée.
En 2011, la municipalité de Colombes a adopté un nouveau projet culturel. Celui-ci accorde une large
place à l’éducation artistique et culturelle, qui est un outil essentiel de construction des comportements
culturels futurs de nos enfants. C’est dans ce cadre que la Ville de Colombes a signé avec le ministère
de la Culture (DRAC Ile-de-France), l’Education nationale et le Conseil général des Hauts-de-Seine le tout
premier Contrat local d’éducation artistique (CLEA) francilien.
Grâce à ce projet innovant, et avec l’appui financier de nos partenaires, deux artistes sont accueillis à
Colombes, chaque année de 2011 à 2015, pour des « résidences-missions » de quatre mois.
Quatre mois de présence d’artistes à temps plein dans notre ville, de projets partagés, de découvertes
artistiques, de liens entre enfants, adolescents et adultes.
Quatre mois pour apprendre à regarder et décoder les images qui arrivent devant nos yeux en flux
continu.
Mais aussi quatre mois pour jouer, s’enthousiasmer, rire, et pour expérimenter un rapport différent à
l’école et aux apprentissages.
Qu’il s’agisse de photographie comme avec Cécile Cée, d’écriture, de théâtre, de musique ou d’autres
disciplines encore, les projets artistiques ont ceci de particulier qu’ils peuvent transformer le rapport
qu’un enfant entretient avec l’école, et avec la réussite ou l’échec scolaire. C’est la raison pour laquelle
la Ville de Colombes a choisi de faire place aux artistes et de faciliter leurs rencontres avec nos enfants.
Merci à Cécile Cée de s’être prêtée au jeu avant autant de talent, d’intelligence, d’enthousiasme et de
générosité !
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4. tout contre les moulins, par Cécile Cée
Photographe, je cherche avec urgence à miner la croyance fétichiste au réel photographique, autant qu’à déconstruire
les images, sans ombres et donc sans altérité, dont nous abreuvent les communicants en tout genre. Je leur oppose
des images poétiques, utopiques, pleines d’une signification équivoque, à construire.
Par des mises en scènes jouant sur nos attentes et déjouant nos croyances, je pousse la photographie dans ses re-
tranchements, mais sans aucune retouche numérique portant atteinte à son intégrité : seuls sont convoqués les « tru-
cages » les plus simples, du miroir aux projections de toutes sortes, des jeux d’ombres aux illuminations trompeuses,
des ruptures d’échelle et de perspectives à l’expression de modèles devenus acteurs…
Je revendique donc pour l’art aujourd’hui la construction de fictions à partir du réel, plutôt que la fiction d’un réalisme
documentaire qui appauvrit notre imaginaire. Qu’y a-t-il de plus urgent aujourd’hui que de réhabiliter la pensée poétique,
créatrice d’utopies dans un présent résigné, catalyseur des tensions à des fins non pas polémiques mais bien plutôt
dynamiques ? Faire dialoguer les récits, échanger les points de vue, sont les ambitions que je me fixe comme artiste.
Pour ma résidence-mission dans la ville de Colombes, j’ai choisi de faire travailler les enfants et les jeunes sur le thème
de don Quichotte, figure du violent rapport entre fiction et réalité, qui me semblait propre à soulever la question du réel
photographique. Comme le héros de Cervantes, les apprentis photographes ont été confrontés à la question de l’ima-
gination face aux réalités du médium photographique. Ils ont également été amenés, selon leur niveau, à réfléchir sur
le sens profond du texte originel, qui campe un héros prêt à tout pour réaliser son rêve, y compris à se confronter au
regard des autres et à leurs moqueries ou à leur réprobation. Enfin, en ayant à réfléchir à une mise en scène photogra-
phique, au studio, les enfants et les jeunes ont été confrontés à la difficile construction d’une image, et ont pu se rendre
compte que toute image relève d’une intention.
La résidence, riche et intense, n’a pas toujours été facile : il a fallu parfois se battre contre les moulins de la réalité pour
faire aboutir certaines images, mais au seuil de l’histoire, à l’instar de don Quichotte revenu dans sa maison, je regarde
le travail accompli, et je suis fière des réalisations dont ont été capables mes élèves. Bravo aux jeunes Colombiens !
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5. le clea et la résidence-mission photographique
À Colombes, la Ville offre aux enseignants de nombreuses possibilités pour mener des projets artis-
tiques et culturels dans leur classe : encouragement aux sorties (cinéma et spectacle vivant), « Parcours
culturels de proximité » (projets s’appuyant sur les ressources culturelles colombiennes : équipements,
compagnies théâtrales, etc.), jumelages écoles / Conservatoire de musique et de danse (projets intitulés
« Un an avec le Conservatoire »), ateliers sur des thèmes liés au patrimoine (notamment avec la partici-
pation du Musée et des Archives municipales), accueil privilégié dans les médiathèques…
Le CLEA permet de renforcer la cohérence et les liens entre ces différents dispositifs.
Chaque année de 2011 à 2015, un photographe et un écrivain seront accueillis à Colombes pour des « ré-
sidences-missions » de quatre mois, à temps plein. Leur présence continue nous permet d’imaginer des
projets innovants et ambitieux, qui embarquent une école toute entière dans une dynamique artistique :
la photographie peut, par exemple, être conjuguée avec du théâtre, une visite d’exposition, des sorties au
spectacle et au cinéma… pour offrir aux enfants un parcours d’initiation artistique d’une grande diversité.
En 2011/2012, année du lancement de notre CLEA, Cécile Cée a initié le mouvement avec un projet centré
autour de l’œuvre de Cervantès, Don Quichotte. Pour imaginer une version colombienne et en photos
du héros aux moulins, elle a embarqué dans l’aventure de multiples partenaires : une école maternelle
(Camille Claudel), deux écoles élémentaires (Marcelin Berthelot A et Langevin Wallon) et l’Accueil de loir-
sirs Langevin Wallon, deux collèges (Moulin Joly et Paparemborde), le lycée Guy de Maupassant, ainsi
que l’Avant-Seine / Théâtre de Colombes, notre Musée d’art et d’histoire, la Coulée Verte, la Maison de
l’image de la Direction de la Jeunesse et le Centre social et culturel des Fossés-Jean.
Tournez la page, et découvrez le résultat de cette épopée artistique collective !
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6. Don quichotte, sancho, dulcinée et les autres...
Beaucoup des maternelles de l’école Camille Claudel ont découvert la photographie à travers ce
projet. Un gros travail a été réalisé avant la prise de vue pour permettre aux enfants de conceptua-
liser les différents types d’images (photographie, dessin, peinture...). Des ateliers ont également été
consacrés à l’expression des sentiments par le visage. Enfin, le projet final leur a permis de découvrir
un studio photo avec ses flashes, d’apprendre à regarder à travers le viseur d’un appareil réflex, et
de se représenter en personnages du roman de Cervantès : une approche des liens entre fiction et
réalité...
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8. Don quichotte et ses chimères à l’école élémentaire
Dans les écoles élémentaires, le travail s’est réellement effectué à partir d’une lecture de transcrip-
tions du roman de Cervantès. Les élèves ont donc d’abord travaillé la compréhension du texte, puis
ont réfléchi à la manière d’interpréter ce texte de manière photographique, au studio. Parallèlement,
plusieurs ateliers ont été consacrés à de la lecture d’images photographiques, avec apprentissage
de notions techniques telles que le cadre, le hors-champ, la lumière, la mise au point, le point de
vue, etc. Chaque groupe était libre de choisir le passage qui l’intéressait, et la manière de construire
l’image. Le décor, toujours projeté au studio derrière les petits acteurs, pouvait être constitué de
photographies trouvées, ou d’images réalisées pour l’occasion, soit elles aussi au studio, soit en
extérieur. Ce procédé était l’occasion de leur faire penser le lien, essentiel dans toute image, entre
l’arrière-plan et le premier plan, entre le décor et ses personnages. Il a donné lieu à des propositions
très variées et très originales.
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9. Don Quichotte le chevalier fou et Sancho le gourmand contre les géants,
Classe de CPA, école Marcelin Berthelot
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11. Peur dans le château abandonné
Classe de CPB, école Marcelin Berthelot
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12. C’est alors qu’ils découvrirent dans la plaine trente ou quarante moulins à vent ; dès que don Quichotte les aperçut,
il dit à son écuyer :
—La chance conduit nos affaires mieux que nous ne pourrions le souhaiter. Vois-tu là-bas, Sancho, cette bonne tren-
taine de géants démesurés ? Eh bien, je m’en vais les défier l’un après l’autre et leur ôter à tous la vie. Nous commen-
cerons à nous enrichir avec leurs dépouilles, ce qui est de bonne guerre; d’ailleurs, c’est servir Dieu que de débarrasser
la face de la terre de cette ivraie.
—Des géants ? Où ça ?
— Là, devant toi, avec ces grands bras, dont certains mesurent presque deux lieues.
—Allons donc, monsieur, ce qu’on voit là-bas ce ne sont pas des géants, mais des moulins; et ce que vous prenez pour
leurs bras, ce sont leurs ailes, qui font tourner la meule quand le vent les pousse.
—On voit bien que tu n’y connais rien en matière d’aventures. Ce sont des géants; et si tu as peur, ôte-toi de là et dis
une prière, le temps que j’engage avec eux un combat inégal et sans pitié.
Et aussitôt, il donna des éperons à Rossinante, sans se soucier des avertissements de Sancho, qui lui criait que
ceux qu’il allait attaquer étaient bien des moulins et non des géants. Mais don Quichotte était tellement sûr de son fait
qu’il n’entendait pas Sancho et que, même arrivé devant les moulins, il ne voyait pas qu’il se trompait.
—Ne fuyez pas, lâches et viles créatures, criait-il, c’est un seul chevalier qui vous attaque !
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13. Don Quichotte et Sancho contre les géants,
Classe de CE2B, école Marcelin Berthelot
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14. (...) Il se leva, entraîna l’aubergiste dans l’écurie et, après avoir fermé la porte, tomba à ses genoux en disant :
– Je ne me relèverai pas, valeureux chevalier, tant que votre courtoisie ne m’aura pas accordé la faveur que je vais vous
demander, laquelle ne pourra que servir votre gloire et tourner à l’avantage du genre humain. (...) La faveur que je vous
demande, (...) c’est que dès demain matin je sois par vous armé chevalier. Je passerai cette nuit à veiller mes armes
dans la chapelle de votre château. Ainsi s’accomplira mon désir, et je pourrai sans attendre commencer à chercher les
aventures dans les quatre parties du monde pour venir en aide aux malheureux, car tel est le devoir de la chevalerie. (...)
L’aubergiste qui, je l’ai dit, était un fin matois et soupçonnait déjà que son hôte avait l’esprit dérangé, acheva
de s’en couvaincre en l’entendant parler de la sorte. Et pour avoir de quoi rire cette nuit-là, il décida d’accéder à ses
voeux. (...) Il lui rappela que le château n’avait pas de chapelle; mais que, pour ce qui restait à faire, elle n’était pas
indispensable. L’important, quand on voulait être armé chevalier, c’était de recevoir un coup avec le plat de la main
sur la nuque et un autre avec le plat de l’épée sur l’épaule, d’après ce qu’il connaissait de ce cérémonial. (...) Croyant
tout ce que disait l’aubergiste, don Quichotte répondit qu’il était prêt à obéir et pria son hôte d’en finir aussi vite que
possible; et si, après avoir été armé chevalier, on l’attaquait encore, il ne pensait pas laisser une seule personne en vie
dans le château, hormis les gens qu’il plairait au châtelain de lui désigner.
Fort peu rassuré par ce discours, l’aubergiste alla chercher aussitôt un livre dans lequel il inscrivait la quantité de
paille et d’orge qu’il donnait aux muletiers. Puis, (...)il revint auprès de don Quichotte, à qui il ordonna de se mettre à
genoux. Alors, lisant dans son registre comme dans un livre de prières, il leva la main et lui donna une bonne tape sur
la nuque, puis, du plat de l’épée, un coup bien frappé sur l’épaule, sans cesser de marmonner entre ses dents.
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17. Don Quichotte junior et les géants-moulins
Classe de CE1B, école Langevin Wallon
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18. Sortis du bois, ils aperçurent, venant vers eux, les trois villageoises. Don Quichotte scrutait le chemin du Toboso et, ne
voyant que ces trois femmes, il s’inquiéta et demanda à Sancho s’il avait bien laissé les dames hors de la ville.
–Comment, hors de la ville ? Est-ce que vous auriez par hasard les yeux dans la nuque, monsieur, pour ne pas voir
que ce sont elles qui arrivent vers nous, resplendissantes comme le soleil en plein midi ?
–Moi, Sancho, je ne vois que trois paysannes montées sur trois bourricots. (...)
–Voyons, monsieur, comment osez-vous dire une chose pareille ! Frottez-vous plutôt les yeux et venez faire votre révé-
rence à la dame de vos pensées, qui s’approche.
Et ce disant, il s’avança au-devant des trois villageoises pour les accueillir. (...)
–Reine et princesse et duchesse de la beauté, que Votre Grandeur et Votre Altitude daignent accepter l’hommage de ce
chevalier votre esclave qui se tient devant vous, changé en statue de marbre, tellement il est ému et stupéfait de se voir
en votre magnifique présence. (...)
Don Quichotte s’était à son tour agenouillé auprès de Sancho et regardait, avec des yeux écarquillés, celle que Sancho
traitait de reine. Et comme ce qu’il voyait, c’était une villageoise disgrâcieuse, au visage bouffi, au nez camard, il res-
tait là, stupéfait, sans oser desserrer les lèvres. Les paysannes n’étaient pas moins étonnées en voyant ces deux hommes,
si différents d’aspect, à genoux devant leur compagne qu’ils empêchaient d’avancer. Mais celle-ci rompit bientôt le
silence et s’écria d’une voix fort peu aimable :
– Allons, ouste, sortez-vous de là, qu’on puisse passer; on n’a pas de temps à perdre, nous !
–Lève-toi, Sancho, dit alors don Quichotte; je vois bien que la Fortune sur moi s’acharne. (...) Quant à toi, ô divin
extrême de toutes les vertus, (...) unique remède du coeur affligé qui t’adore, puisqu’un malin enchanteur qui me pour-
suit a mis nuages et cataractes sur mes yeux, transformant pour eux seuls ton visage d’une beauté sans pareille en
celui d’une pauvre paysanne, je te supplie, s’il ne m’a pas moi-même changé en monstre pour me rendre abominable
à tes yeux, de me regarder avec douceur et amour, voyant qu’à genoux mon âme vient humblement adorer ta beauté
contrefaite.
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19. Une illusion de don Quichotte,
Classes de CM1 et CM1-CM2, école Langevin Wallon
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20. Le Vol imaginaire de don Quichotte et Sancho,
Classes de CM2A et CM1-CM2, école Langevin Wallon
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21. Don Quichotte et Sancho trompés par les courtisans
Classes de CE2B et CM1-CM2, école Langevin Wallon
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22. rêves à l’Accueil de loisirs
Pendant les vacances d’avril, l’Accueil de loisirs de l’école Langevin Wallon a lui aussi bénéficié du
dispositif, sur un temps plus resserré, de cinq jours consécutifs. La pédagogie, plus ludique, a permis
de déboucher très vite sur des résultats surprenants.
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30. Plus près des étoiles
Le centre social et culturel des Fossés-Jean a été un acteur-clé de cette résidence-mission. En effet,
non seulement un de ses groupes de jeunes a offert sa contribution artistique au projet, mais en-
core le CSC a généreusement prêté ses locaux aux classes de l’école Langevin Wallon qui avaient
besoin d’un studio photo. Le CSC a également organisé un studio éphémère pour les habitants du
quartier, qui sont venus se faire photographier par Cécile Cée, devant une projection dont elle a le
secret.
Le travail mené avec les jeunes autour de don Quichotte a ici été élargi à la notion de rêve, de quête
à atteindre. Il a permis de fédérer le groupe autour de l’accomplissement d’un but commun, et de
responsabiliser chaque enfant en vue de la réalisation artistique. Le rêve n’a pas été un vain mot, et
a débouché sur la réalité d’une image magnifique.
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31. Plus près des étoiles
Jeunes du CSC des Fossés-Jean
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32. matamore, double de don quichotte
Au lycée Guy de Maupassant, le projet a trouvé écho auprès de deux professeurs de la seconde
option Arts visuels (Daniel Pilloni) et Littérature et Société (Ludovic Le Clech). Le travail autour des
notions de réalité et fiction en photographie s’est en revanche fixé sur le personnage de Matamore,
ce menteur génial inventeur de sa propre vie, acteur et créateur d’innombrables personnages,
homme perdu parmi ses doubles de fiction, qu’étudiaient déjà les élèves en cours de français.
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34. L’homme de la mancha
Les jeunes fréquentant la Maison de l’image tout juste créée se sont très fortement investis dans le
projet. Avec eux, l’aspect technique (traitement de la lumière, utilsation du matériel studio) a été plus
approfondi qu’avec les autres groupes.
Pour ce qui est de don Quichotte, le travail s’est fondé sur la comédie musicale de Jacques Brel,
l’Homme de la Mancha, qui fait la part belle à l’histoire d’amour entre Don Quichotte le fou rêveur
et Dulcinée la pauvresse malheureuse. Les jeunes ont donné une interprétation très libre et subtile
des personnages, pour un résultat magnifique.
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35. Le sommeil de la raison engendre des monstres...
Jeunes de la Maison de l’image
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37. La Mort de don Quichotte
Jeunes de la Maison de l’image
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38. ecce don quichotte
En parallèle des ateliers photographiques menés auprès des jeunes de la ville, Cécile Cée a proposé
plusieurs ateliers-performances à destination d’un public adulte. En partenariat avec le théâtre de
l’Avant-Seine, elle a notamment proposé au public de participer à une expérience photographique,
en devenant acteurs et spectateurs d’une de ses séances photo.
Dans cette session photo, elle a livré son interprétation très personnelle du personnage mythique.
Elle écrit :
« Don Quichotte est pour moi la figure même de
l’artiste : en mal avec le réel, il n’est pas plus fou
qu’un autre, il vit seulement ses rêves jusqu’au
bout... quitte à s’y briser les ailes, et à détruire par la
même occasion tout ce qui l’entoure.
C’est la raison pour laquelle don Quichotte est aussi
la figure de l’homme seul face à la foule : seul avec
et dans son rêve, indifférent aux autres et différent
de tous... Ce que les autres, pris comme foule, ne
peuvent lui pardonner. »
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42. remerciements
Cécile Cée remercie chaleureusement :
toute l’équipe de la Direction de la Culture, pour son soutien indéfectible et son travail acharné,
et particulièrement Christophe Popovics et Michèle Mornet-Goutagneux.
Dominique Frager pour ses encouragements,
Marie Beaupré, pour son soutien et ses conseils précieux,
Dominique Lacroix, pour son petit coup de pouce,
Nelly Bejjani et toute l’équipe de la Coulée Verte pour sa gentillesse
Grégoire Lefebvre pour son accueil, Nathaly Lamasset pour son aide inestimable,
Saliha Bâ pour son engagement et son humour, Julie Manent pour son apport joyeux et pétillant,
Leyla Haddadi pour sa grande humanité, Frank Martinière pour son efficacité, et toute l’équipe du CSC des Fossés-Jean,
à qui le projet doit beaucoup,
Tous les enseignants et les directrices d’établissement sans qui le projet n’aurait jamais atteint cette qualité,
Akim El Sikameya pour ses conseils, sa musique et sa confiance,
Laura Bonnefous pour sa discrétion et son talent.
La Ville de Colombes tient à remercier :
Cécile Cée, pour son talent, son engagement, sa générosité, sa gentillesse et pour l’importance qu’elle accorde à l’idée
de transmission,
La Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France et tout particulièrement Marie Beaupré, chef du service du
développement et de l’action territoriale, et Isabelle Mottin, conseillère au sein du même service,
Le Conseil général des Hauts-de-Seine et la très dynamique équipe de la Direction de la Culture,
La Direction des services départementaux de l’Education nationale des Hauts-de-Seine, et tout particulièrement Dominique
Lacroix, chargée de mission pour l’action culturelle, et toute l’équipe des deux circonscriptions de Colombes,
Les acteurs culturels et éducatifs colombiens qui ont prêté leur dynamisme et leurs compétences à ce projet.
Les extraits de Don Quichotte cités dans le présent ouvrage sont tirés de la traduction d’Aline Schulman, aux éditions du Seuil.
Maquette : Cécile Cée
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43. Photographies réalisées au CSC des Fossés-Jean, dans le cadre d’un studio éphémère monté par Cécile Cée
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