Presentation d'ACFA au congres de l'ACCSC sept 2017 et lancement du Guide pratique pour l’implantation d’un centre de santé communautaire destiné aux communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire.
2. Développement du projet a commencé en 2013 sous la
direction de ACFA Régionale de Calgary
Financement de Santé Canada confirmé en 2014
Ouverture de la clinique, le 1e mai 2015
Historique
3. Argumentaires
Clientèle
Services en français
Ressources en français
Références disponibles
Branché dans le système
Minimisé des erreurs
Maximisé la communication
Professionnels
Environnement française
Ressource en français
Soutien d'une équipe
4. Modèle de gouvernance
Services de soins primaires encadré dans une vision d'un centre
communautaire pour servir la communauté francophone de
Calgary
Services Les professionnels travaillent dans une équipe
interdisciplinaire
Créer les partenaires clés partout dans la communauté pour
combler tous les besoins de la communauté
Offrir les sessions à la population pour leurs mieux-être
Développer les professionnels bilingues (stages, ateliers,
formation etc.)
Développé par la communauté, pour la communauté
Modèle de gouvernance en développement
6. Nos succès
Engagement locale
Soutien financière fédérale
Ressources humaines
Partenariats établis
Agrandissement (>1200 clients)
Formation des stagiaires
Réseautage des professionnels francophones
Association Albertain des Centres communautaires
7. Nos défis
Niveau de l’intégration avec le système de la santé
Grandeur
Manque de financement stable
Sensibilisation du gouvernement et système de la santé locale
8. Leçons apprises
Planification nécessaire
Engagement du gouvernement locale
Intégration avec le système de la santé
Connaissance des priorités gouvernemental et enjeux associés
Vitesse d’agrandissement raisonnable
Marketing
Capacité d’influencer les joueurs clés
Connaissance des besoins locaux
11. Remerciements
• L’Association canadienne des centres de santé
communautaires
• Société santé en français
• Les équipes des CSC francophones, bilingues et offrant
des services en français partout au Canada
• Ceux qui ont participé à la révision
12. Pourquoi un CSC francophone?
• Assurer le maintien des services en français
• Gestion professionnelle, gouvernance communautaire
• Augmenter l’accès, réduire les coûts, mettre l’accent sur
la prévention
• « La gouvernance s’imposerait donc comme la pierre
angulaire de la stratégie des communautés francophones
en situation minoritaire pour assurer une meilleure
accessibilité aux services en français. » Vézina
13. Meilleures pratiques
• Développer la demande et chercher les fonds, avoir des
fonds dès le début
• Commencer l’offre de services de prévention avant
d’ouvrir les portes, ne pas penser que c’est juste ceux qui
utilisent les services de santé primaires qui comptent
• Embaucher du personnel qui ressemble à la communauté
qu’il desservit
14. Meilleures pratiques
• Créer une liste de professionnels francophones (utile
comme système de référence, mais aussi pour évaluer
leur intérêt à travailler au centre)
• Établir des liens avec des facultés universitaires et
collégiales pour former la prochaine génération
• Vraiment impliqué la communauté – sans leur
participation active, ça n’avancera pas
• Être patient
15. Défis
• Manque de reconnaissance et appui ($) du modèle au
niveau des gouvernements
• Difficulté de faire reconnaître l’importance de la
gouvernance communautaire
• Agences de santé préfèrent parfois les réseaux de
médecins et d’autres formes multidisciplinaires qui sont
moins étendus
16. CSC du Grand Sudbury (ON)
• Célèbre 25 ans depuis son ouverture
• Services en français, pour les francophones et gérer par les francophones.
• Seul service en appui aux personnes transgenre en français en Ontario
• Plus de 929m2 d’espace pour les réunions communautaires et plus de 100
partenaires communautaires
17. Centre de santé St-Boniface (MB)
• Étude sur les besoins en 1989,
démarches en 1996, ouverture en 1999
et permanence en 2002
• Centre avec gouvernance entièrement
en français, dessert la communauté
francophone de la ville de Winnipeg et
toute la communauté de St-Boniface et
St-Vital
• Reconnu pour sa capacité de former
des professionnels en français
18. Clinique francophone de Calgary (AB)
• 30 000 francophones dans la région, ville 1,2 M
• Aucun service dédié en français dans la région
• Financement du gouvernement fédéral
• Ouverture le 1 mai 2015
• Plus de 1300 clients
• 2 médecins à temps partiel, 1P
19. Discussions
• Quels défis voyez-vous au quotidien?
• Quels seraient vos conseils pour une communauté qui veut se
lancer dans ça maintenant?
• Comment gardez-vous la communauté impliquée?
• Quelles sont les différences entre l’état de santé des
francophones et ceux de la majorité, selon votre expérience?
• Comment travaillez-vous avec votre ORS/RLISS/régie de santé
et sentez-vous le besoin continuel de justifier vos services p.ex.
avec les changements de gouvernements?
Notes de l'éditeur
Bonjour,Mon nom est Jonathan Perron-Clow et je suis le coordonnateur des projets spéciaux pour l’Association canadienne des centres de santé communautaire. Au nom de nos Co-Présidentes __________ et de notre directeur exécutif, j’aimerais remercier Dr. Frédéric Villbrun qui nous a invité à faire une présentation du modèle de CSC au Canada. En fait, nous pouvons parler de plusieurs modèles de CSC puisque le Canada a effectivement 10 systèmes de santé différents, un pour chaque province. J’ai compris que vous avez eu une présentation du modèle québécois, le CSLC ou CSSS, l’année dernière. Cette année, je vais parler des centres dans les autres provinces et surtout comment le modèle se développe dans les communautés francophones hors-Québec. Je viens de l’Ontario où il y a plus de 600 000 francophones, des Franco-Ontariens. En tout, il y a plus d’un million de Francophones à l’extérieur du Québec. On y reviendra plus tard.
L’ACCSC est l’association pancanadienne des CSC et vient de célébrer son 5e anniversaire. Elle est composée de 88 membres dans 7 des 10 provinces au pays dont des CSC Anglophones, Francophones, Autochtones et certains qui sont un mélange de ces trois là.
Selon la constitution canadienne, la santé est une responsabilité provinciale. Donc chaque province est responsable de son propre système de santé. Par contre, le gouvernement fédéral a quand même plusieurs responsabilités qui sont connexes au niveau du financement, de la formation, de l’infrastructure et aussi la santé des personnes Autochtones. Donc l’Association a adoptée une approche fédérée pour appuyer les centres dans leurs provinces respectives par l’entremise d’associations dans 5 provinces.
Les plus grandes différences sont liées aux modes de financement des centres dans les différentes provinces. Au Québec, les CLSC sont financés par des organismes régionaux à travers les hôpitaux, en Ontario, au Manitoba, au N-B les centres reçoivent un financement pour un certain nombre de services à offrir à une population définie. Ailleurs, il n’y a pas de modèle de financement reconnu par la province donc les centres doivent trouver les fonds où ils peuvent.
Les centres desservent aussi des clientèles différentes, mais tous ayant des barrières à l’accès au système. Nous comptons environ 20% de la population ayant des barrières à l’accès tel que financier, linguistique et culturel.
Les plus grandes différences sont liées aux modes de financement des centres dans les différentes provinces. Au Québec, les CLSC sont financés par des organismes régionaux à travers les hôpitaux, en Ontario, au Manitoba, au N-B les centres reçoivent un financement pour un certain nombre de services à offrir à une population définie. Ailleurs, il n’y a pas de modèle de financement reconnu par la province donc les centres doivent trouver les fonds où ils peuvent.
Les centres desservent aussi des clientèles différentes, mais tous ayant des barrières à l’accès au système. Nous comptons environ 20% de la population ayant des barrières à l’accès tel que financier, linguistique et culturel.
Les difficultés principales du mouvement des CSC au Canada sont au niveau de la reconnaissance des gouvernements et gestionnaires de système de santé par le biais de financement dans plusieurs raisons. Par contre, les données probantes qui démontrent l’efficacité du modèle existent. Au cours des 15 dernières années, il y a eu des réformes constantes du système et les CSC font seulement occasionnellement partie de la donne. Le changement du modèle de médecin pratiquant seul vers les modèles interdisciplinaires est lent et se fait à des rythmes différents partout. Souvent, ce sont les associations de médecins qui résistent au changement parce qu’ils ont peur de perdre la capacité de faire de l’argent.L’autre difficulté demeure la reconnaissance de l’importance de la gouvernance communautaire et du développement communautaire dans ce modèle. Les CSC doivent continuer à faire comprendre que c’est central à la réponse aux déterminants de la santé.
Le CSC du Grand Sudbury célèbre cette année son 25e anniversaire. La communauté de Sudbury est d’environ 100 000 personnes dont environ la moitié sont francophones. Il n’y avait pas assez de services pour les francophones, donc ils ont travaillé avec le gouvernement provincial pour ouvrir ce centre. La communauté et son centre ont souvent résisté aux demandes du gouvernement pour offrir des services en anglais à leurs sites satellites. Parmi la population francophone de Sudbury, 20% utilisent un service ou plus dont la moitié en santé primaire et une moitié en prévention et développement communautaire.
Le Centre de santé St-Boniface se trouve dans une communauté francophone concentré dans les quartiers St-Boniface et St-Vital. Le service est offert aux francophones de toute la ville de Winnipeg ainsi que tous ceux dans le besoin dans ces deux quartiers. Cette année, ils ont aménagé dans un nouvel espace beaucoup plus grande qui a permis d’ajouter plus de professionnels et de clients: ils ont passé de 14 à 28 salles de consultation. Depuis février, ils ont ajouté 1400 nouveaux clients qui étaient sur une liste d’attente et ils pourront en ajouter d’autres. Une de leur stratégies de recrutement de professionnels a été de s’impliquer dans la formation de professionnels dont des médecins.
Finalement, je peux parler de mon bébé, la Clinique francophone de Calgary. En 2013, j’ai été embauché pour aider à développer des services de santé pour la communauté francophone de Calgary. 16 mois plus tard, avec l’appui de la communauté et du gouvernement fédéral, la clinique a ouvert les portes à la communauté. Depuis, plus de 850 francophones se sont inscrits et 3 médecins ont été embauché à temps partiel.
Le modèle du CSC continue à avancer au Canada, mais le manque de coordination pour son développement dans chaque province fait en sorte que le processus est lent et à différentes vitesses.