"La marche, c'est l'avenir" entend-on de plus en plus aujourd'hui, quand on s'intéresse à la ville. Au premier abord, il est vrai que l'on peut être surpris ! La marche n'est-elle pas le mode de déplacement humain ancestral ? Oui, mais voilà, le monde a évolué comme si ce mode était dépassé, si bien que nos villes modernes sont souvent devenues des structures géantes tournées autour de la seule logique de l'automobile. Et le piéton, lui, a tout simplement été mis au second plan. Or aujourd'hui, avec l'évolution des pensées, la détérioration des conditions de vie urbaine, et la sensibilité grandissante pour le développement durable, beaucoup ont revu leur copie. Transport économique par excellence, garant de la santé des citadins, vecteur de rencontre, ou encore porteur de nouvelles formes d'urbanité, la marche présente bien des atouts qui peuvent intéresser nos contemporains. La marche, c'est le déplacement ultime, combinable aux autres, le nœud obligatoire entre tous autres modes. Elle permet d'interagir avec son environnement, de s'arrêter, de repartir, de découvrir, de rentrer dans un magasin, d'observer les autres et d'échanger avec eux. Face aux transports urbains classiques qui ne tendent qu'à glisser au cœur de la ville, en évitant tout contact, le déplacement piéton lui s'accroche aux aspérités de la ville et adhère à la rue. Enfin, la mobilité, enjeu central des politiques urbaines, retrouve dans la marche un mode qui s’inscrit parfaitement dans ses problématiques.