Belles photos sur la nature - citations sur le "Bonheur"
Les esclaves du soufre en indonésie
1.
2. Le Kawah Ijen, sur l’île de Java, est la principale zone d'extraction du soufre d'Indonésie.
Le dépôt de cette substance jaunâtre se situe à l'intérieur même du cratère. Le bord du
cratère a été somptueusement sculpté par l’érosion. Au fond, un immense lac d’eau
turquoise s’est formé. Au bord du lac, un gigantesque panache de fumée jaune sort du
sol. C’est à cet endroit exact que travaillent les mineurs.
3. Ce volcan aux couleurs époustouflantes, veut
nous faire comprendre que l'homme n'est pas le
bienvenu au cœur de cette montagne. Le
minerai est exploité par les travailleurs locaux
qui travaillent souvent au plus près du soufre
avec des équipements et protections
sommaires. Chaque matin, ces forçats dévalent
au pas de course, les 3 km de descente jusqu’au
lac diaboliquement bleu, au bouillonnement
mortel et à la température constante de 50°.
4. Petit à petit, les mineurs récupèrent ce soufre
gazeux sortant des entrailles de la terre. En fait, ils
récupèrent les vapeurs de soufre à l’aide de gros
tuyaux qu’ils refroidissent en les arrosant d’eau. La
vapeur se condense à la sortie du tuyau et prend
la forme d’un liquide rouge-orange.
5. Puis, par refroidissement par l’air, le soufre se
solidifie peu à peu prenant alors sa couleur
jaune si caractéristique. Ces blocs de soufre
sont ensuite récupérés par les mineurs puis
transportes hors du cratère. Les plus belles
pièces, sculptées par Dame Nature, sont
vendues aux touristes contre des gâteaux, des
cigarettes ou de l’argent …
Vue sur le volcan Kawah Ijen et sa fumée de soufre
6. Les porteurs de soufre effectuent chaque jour 2
ou 3 fois le trajet entre le parking, et le fond du
cratère, où ils pèsent et vendent leur soufre. Il
faut dire que leur travail est très pénible.
7. Ils parcourent 6 km aller-retour, dans des pentes
terreuses et glissantes ou dans un labyrinthe de
cailloux.
8. Si à l’aller leurs paniers sont vides, au retour, ils portent plus de
60 kg sur le dos. Ils ont des cicatrices sur les épaules, leur corps
est déformé. Ils sont tous plutôt petits et maigres et on se
demande bien comment ils peuvent y parvenir.
9. Les hommes travaillent 7/7 jours et font 2
allers retours par jour. Sachant qu'un aller-
retour est égal à 6h de marche et que le poids
des pierres varie entre 60 et 80kg, on se
demande vraiment comment ils peuvent y
arriver ? c’est vraiment stupéfiant ! Sur le
chemin, les porteurs demandent des bonbons
et autres victuailles, aux touristes, de quoi leur
donner un peu de force pour continuer.
10. Si vous vous rendez un jour à
Kawah Ijen, ne vous étonnez
pas si un porteur de soufre vous
accompagne pendant tout le
trajet. Ils ont pris l’habitude de
le faire avec les touristes, et ils
attendent bien sûr un peu
d’argent à l’arrivée. En
rapportant deux fois 60 kg par
jour, ils peuvent donc espérer
gagner 180 000 roupies : 15
euros…
11. Inutile de dire qu’ils ne vivront
sans doute pas vieux.
Ce travail représente un salaire
considérable pour leur famille,
même s'il signifie pour eux de
finir les poumons brûlés à 40
ans.
12. C'est impressionnant de se dire qu'ils doivent
rester sous cette fumée pendant plusieurs
minutes, de devoir tout remonter et de
redescendre sans jamais tomber. De les voir
travailler dans ces conditions, ne portant
qu'une simple paire de bottes, sans gants et
sans protection.
13. L’intérieur du volcan : un cratère gris, avec au milieu un lac cyan et des fumées
jaunes. Selon l’orientation du vent, on sent une odeur d’œuf pourri. Mieux vaut
avoir avec soi un masque ou un foulard, car lorsque vous vous prenez le nuage de
soufre en plein visage, cela devient irrespirable. Pas seulement pour l’odeur, mais
parce que cela vous brûle tout simplement la gorge, vous toussez.
14. Une fois sorti du nuage de
fumée, vous respirez à
nouveau beaucoup mieux.
Mis à part cet aspect
désagréable, le spectacle
est magnifique. Il est
normalement interdit aux
touristes de descendre
dans le cratère, mais tous
le font, poussés et
accompagnés de leurs
porteurs. C’est aussi pour
cette raison qu’ils
demandent un petit
quelque chose à l’arrivée.
15. La descente est un peu périlleuse, mais il suffit
de prendre son temps. D’autant plus que l’on
croise des porteurs de soufre aux paniers
chargés, et qu’il faut leur laisser le passage
libre. Çà et là, ils déposent leurs paniers sur
des rochers le temps d’une pause.
16. Partout, des traces jaunes demeurent sur les pierres. Tout en bas du cratère, près
du lac, de gigantesques tuyaux ont été installés pour acheminer le soufre.
D’énormes nuages de fumée s’en dégagent non-stop. A terre, on peut voir du
soufre à l’état liquide, de couleur orange. Lorsqu’il refroidit, et durcit, le soufre
devient jaune pâle.
17. Si l’eau est d’un beau bleu, vous ne vous y
baignerez pas ! L’eau se mélange au soufre et
la température y est très élevée, il s’agit de l’un
des lacs les plus acides du monde…
18. Les touristes ont déjà toutes les peines du
monde à monter puis à descendre le cratère
Kawah Ijen, mais quand on observe tous ces
hommes qui le font chaque jour, c’est là que
l’on s’aperçoit qu’il faut beaucoup de courage !
19. D’ailleurs, quand on regarde, estomaqués, les porteurs
de soufre réaliser ce trajet chargés comme des mules
et ce bien plus vite que vous, on se dit, c’est vraiment
fou ! Si le spectacle du cratère est hallucinant, le va-et-
vient de ces hommes l’est tout autant.
20. Pour se rendre à Kawah Ijen, il faut d’abord s’y rendre en jeep car la « route », dans un état
désastreux, est impraticable à tout autre véhicule. Ensuite il faut payer l’entrée, le droit de
prendre des photos, les porteurs etc., mais le voyage en vaut vraiment la peine, croyez-moi !
Ces mineurs sont à mes yeux
de véritables héros. Et chaque
fois que je mangerai du sucre
en poudre je penserai à ces
visages souriants que la vie n'a
pas gâté, car parmi ces
utilisations, le soufre sert à
raffiner le sucre.
21. Voici l'usine de traitement de soufre qui est
récolté dans le cratère de Kawah Ijen. Les
ouvriers le font liquéfier à 240 degrés pour le
filtrer puis le font solidifier à nouveau pour le
casser en petits morceaux et le conditionner
dans des sacs.
22. Dans ce diaporama j’ai voulu montrer ces
mineurs dans leur travail harassant, en mettant
en valeur leurs souffrances, leurs difficultés, et
les dangers quotidiens de leur labeur, pour un
salaire de moins de 50 € par mois, une misère !
23. Les couleurs sont surnaturelles. Une fumée dense et mystique qui,
comme un écrin, cache la beauté de ses entrailles. Une terre
inhospitalière où l'homme n'a pas sa place mais que les réalités
économiques poussent les plus nécessiteux à s'enrôler pour l'aventure.
24.
25. http://ppsmania.fr
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