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Présente par :
Dr Necir
Dr Benabderrezak
Encadré par:
Dr Bahloul
CHU de Constantine
Service d’hépato-gastro-entérologie
Pr T. HAMMADA
2012/2013
Plan de cours :
I. Introduction et généralités.
II. Physiologie et physiopathologie de la digestion et de l’absorption.
III. CAT proprement dite :
a) Interrogatoire.
b) Examen clinique : Générale et digestif
c) Examens para-cliniques :
1. En absence d’orientation (examen de 1ère ligne).
2. Examen de 2ème ligne.
IV. Les étiologies :
a) Diarrhée chronique avec syndrome de malabsorption
b) Diarrhée chronique sans syndrome de malabsorption
V . PEC globale d’une diarrhée chronique
VI. Conclusion
• La diarrhée est généralement définie par un poids
moyen des selles supérieur à 300 g/24 heurs:
Aigue: 2 semaines
Prolongé: entre 2 et 4 semaines
Chronique: au delà de 4 semaines
• Problème fréquemment rencontré en pratique
clinique
• Les causes possibles sont très nombreuses.
• Un interrogatoire soigneux et un examen
clinique complet +++
• 2 types de diarrhée chronique:
Les diarrhées chroniques avec syndrome de
malabsorption
Les diarrhées chroniques sans syndrome de
malabsorption, dites diarrhées hydriques ou
hydro-électrolytiques
• L’intestin grêle est le site quasi-exclusif de l’absorption
, longueur de 4 à 7m de l’angle de Treitz à la valvule de
Bauhin, composé du jéjunum (2/5) et de l’iléon (3/5).
 La digestion: dégradation des grosses molécules
alimentaires en unités de base, facilement assimilables
 L'absorption: passage des produits de la digestion de
la lumière du TD à la circulation (sanguine ou
lymphatique)
• La digestion et l’absorption sont 2 phénomènes
couplés et synchrones
• En pratique le terme de malabsorption est utilisé pour
toute anomalie de la séquence digestion-absorption.
• Mécanismes de malabsorption:
Malabsorption pré-entérocytaire : une
maldigestion des nutriments qui empêche leur
absorption ensuite par les entérocytes.
Malabsorption entérocytaire : une altération de la
paroi digestive et des entérocytes
Malabsorption post-entérocytaire : le transport
des nutriments vers les vaisseaux lymphatiques et
sanguins est altéré.
• La démarche diagnostique doit être rigoureuse et
suit généralement 3 étapes :
1. Une enquête clinique initiale et surtout
l’interrogatoire +++, associée à la prescription
d’un minimum d’examens biologiques
2. Une étape d’explorations morphologiques et
biologiques dont le choix est guidée par l’étape
précédente
3. Des examens biochimiques des selles et des
explorations fonctionnelles
• Complet et systématisé
• Bien conduite → des renseignements de
grande valeur
• On étudiera successivement
- Les antécédents
- Le terrain
- Les caractères de la diarrhée
- Les signes associés
• Antécédents personnels :
- Chirurgie digestive (vagotomie, gastrectomie, résection du
grêle ou du côlon)
- Radiothérapie avec irradiation abdominale et pelvienne
- Polypes et cancers coliques, autres cancers
- Contexte pathologique : hépato-biliaire, endocrinien
(Diabète ou hyperthyroïdie), vasculaire, neurologique,
psychiatrique, maladie de système, vascularite …
- Facteurs de risque pour le VIH
- Intolérance au lait
- Alcoolisme chronique et/ou tabagisme
- Prise des médicaments: veinotoniques, hormones
thyroïdiennes biguanides, laxatifs, AINS, antibiotiques …
• Antécédents familiaux :
Terrain génétique prédisposant :
- Pathologie thyroïdienne
- Maladie cœliaque, MICI
- Diabète insulino-dépendant
- Polypes ou cancers colorectaux
Maladies à transmission génétique :
- Polypose adénomateuse familiale et syndrome de
Lynch
- Néoplasie endocrine multiple (types 1 ou 2)
• Alimentation habituelle.
• Profession, activité
• Voyages en zone tropicale
• Profil psychologique
• Installation brutale ou progressive
• Ancienneté
• Caractère continu ou rémissions spontanées
• Facteurs déclenchants ou aggravants
(aliments, stress, médicaments)
• Fréquence
• Horaire des exonérations (nocturnes, « réveil-matin », post-
prandiales)
• Impériosité ou non, incontinence ou suintements anaux
• Aspect des selles :
fécales, afécales, grasses, décolorées, mousseuses, présence
d’aliments non digérés et ingérés le jour
même, glaires, pus, sang
• Efficacité des ralentisseurs du transit ou d’autres
médicaments (antibiotiques, corticoïdes…)
Digestifs :
- Douleurs abdominales et ses caractéristiques :
crampes, brûlures, pyrosis, coliques, épreintes,
Koenig, continues ou non, siège, douleurs
localisées ou non
- Douleurs anorectales
- Ballonnement abdominal, borborygmes,
émissions rectales de gaz jugées trop
abondantes
- Nausées, vomissements, anorexie, polyphagie
• Diarrhée grêlique: selles abondantes, fétides
parfois graisseuses associées à des douleurs
abdominales diffuses ou péri-ombilicales avec
un important retentissement sur l’état général
+/- signes de MA.
• Diarrhée colique: selles fréquentes, urgentes
, peu abondantes + mucus ou sang rouge ou
du pus, associée a des douleurs abdominales
sur le cadre colique +/- retentissement sur EG (
fonction de l’étiologie)
 Extra-digestifs :
- Asthénie
- Amaigrissement
- Signes de carence en vitamines ou sels minéraux
- Manifestations des maladies inflammatoires
chroniques de l’intestin (MICI) (fièvre, arthrites,
signes oculaires, lésions cutanées, aphtes …)
- Flushes et autres manifestations du syndrome
carcinoïde : bronchospasme, insuffisance cardiaque
droite, souffle d’insuffisance tricuspidienne ou
pulmonaire
Général :
• Poids, taille +++ → BMI
• Etat général
• Signes de dénutrition +++
• Signes de déshydratation +++
• Pâleur
• Œdèmes
• Fièvre
 Examen digestif :
 Inspection :
• Météorisme, cicatrice abdominale
 Palpation :
• Masse abdominale inflammatoire, tumorale ou
vasculaire, HPM tumorale ou non , SPM
 Percussion :
• Une matité déclive traduisant une ascite isolée ou associée
à des œdèmes des membres inférieurs
 Examen proctologique :
• Examen de la marge anale : fissure, fistule anale
• Toucher rectal:
- Tonicité et contraction sphinctérienne
- Ampoule rectale : tumeur, fécalome, nodules dans le cul de
sac de Douglas
- Examen du doigtier au retrait (aspect des selles)
 Examen extra digestif :
 Examen cutanéo-muqueux : Ictère , lésions cutanées
(érythème noueux, pyoderma gangrenosum, bulles, vésicules,
purpura, signes de la sclérodermie, hyperpigmentation),
buccales (aphtes, glossite, chéilite ), génitales (aphtes )
 Examen ostéoarticulaire : articulations périphériques et axe
pelvi-rachidien
 Examen neurologique : Neuropathie périphérique , syndrome
pyramidal
 Examen de la thyroïde : goitre ou nodules
 Examen des aires ganglionnaires : surtout ganglion de
Troisier
 Examen cardio-vasculaire: souffle cardiaque (insuffisance
tricuspidienne)
 Examen oculaire : rougeur, iritis, uvéite, épisclérite
A l’issue de cette 1ère étape, il faut avoir écarté
les principaux diagnostics différentiels d’une
diarrhée chronique
• La fausse diarrhée du constipé (extrêmement
fréquente) : entre dans le cadre de TFI
• L’incontinence anale (très fréquente): évoquée à
l’interrogatoire et au TR
• Le syndrome rectal : il associe: d’écoulements
anormaux : glaires ou sécrétions mucopurulentes ;
de faux besoins : sensation de pesanteur, de corps
étranger intrarectal ; de manifestations
douloureuses: ténesmes et épreintes, colites
rectosigmoïdiennes.
1. En absence d’orientation (examen de 1ère ligne) :
 Biologique :
- NFS plaquettes, ionogramme sanguin avec kaliémie,
créatininémie, calcémie, TP, protidémie, ferritinémie,
électrophorèse des protides →Bilan de
retentissement
- VS, CRP → Sd inflammatoire
- Sérologie VIH et TSH
 EPS de 3 jours de suite (coproculture sans intérêt)
 Examens endoscopiques : ++++
- FOGD avec biopsies gastrique et duodénale :
une maladie de Crohn (lésions antroduodénales :
gros plis ulcération) une maladie coeliaque
(atrophie duodénale) ou un lymphome intestinal
(gros plis, nodules, ulcérations, sténose au
niveau du duodénum)
- Coloscopie totale et iléoscopie (examens
clefs): affections tumorales ou inflammatoires
avec biopsies coliques systématiques étagées (au
moins 8) avec biopsies iléales systématiques.
Examens d’imagerie :
- ASP
- Echographie abdominale : épaississement
pariétal intestinal, adénopathies, anomalies
morphologiques du pancréas… ou
- TDM abdominopelvienne (+++ coupes
pancréatiques)
En cas d’orientation étiologique d’emblée, ou en
fonction des résultats du bilan de 1ère ligne ci-
dessus, on peut demander un ou plusieurs des
examens suivants
2. Les examens de 2ème ligne :
 Examens des selles :
 Le fécalogramme:
• Le poids moyen des selles (< 200mg/24h),
• Stéatorrhée: taux de graisses fécales > 6 g/24 heurs, si entre 6
et 14 g/24 heurs peut se voir au cours d’une diarrhée motrice
(stéatorrhée d’entrainement) mais une stéatorrhée > 14g/24
heurs = une malabsorption.
• Clairance de l’alpha-1- antitrypsine: élevée dans les
entéropathies exsudatives
• Le taux d’élastase fécale: bas est un bon marqueur d’une
insuffisance pancréatique exocrine
• Le taux de la calprotectine fécale: élevé est un bon marqueur
d’une inflammation colique (et parfois iléale).
Trou osmotique : en cas de suspicion d’une une
diarrhée osmotique
• Trou osmotique = 290- (« Na + K » 2) → < 50
mOsm/kg
• Elevé, il évoque la présence d’un soluté
osmotiquement actif : lactose, sel de magnésium,
laxatif…
Recherche de laxatifs dans les selles: le prise
cachée de laxatifs
La mesure de la PH fécal: acide = malabsorption
des hydrates de carbone
Le test au rouge carmin: qui mesure la vitesse du
transit oro-anal.
Tests dynamiques ou fonctionnels :
 Test au D-xylose :
- Test global d’absorption
- Il existe un faux positif dans la pullulation
bactérienne chronique du grêle
 Test de Schilling avec facteur intrinsèque :
- Il mesure l’absorption de la vitamine B12 au
niveau de l’iléon terminal.
- Ce test est rarement fait
Excrétion respiratoire de l’hydrogène
 Autres examens :
 Transit de grêle: permet de définir les paramètres
normaux suivants
- Le temps de transit pyloro-caecal: N = 3 à 4 heures,
accéléré si il est moins de 1h 30mn.
- Le calibre moyen du grêle mesuré en réplétion complète au
niveau du jéjunum (25 mm)
- Le pli (valvule) qu’est de 1,5 mm, l’interpli qui mesure 4
mm en moyenne
 L’IRM abdominale une analyse fine du pancréas = signe
de pancréatite chronique ou de tumeur (adénocarcinome ou
tumeur endocrine).
 La cholangiopancréatographie rétrograde
perendoscopique (CPRE)
 Entéroscanner, vidéo-capsule endoscopique du grêle et
l’entéroscopie à double ballon.
Dosages Hormonaux : en cas de négativité du
bilan digestif ou lorsqu’il existe une
orientation vers ce type de pathologie:
- La gastrinémie = syndrome de Zollinger
Ellison.
- La sérotonine, 5 HIAA urinaire = syndrome
carcinoïde.
- La thyrocalcitonine = cancer médullaire de la
thyroïde
- Le VIP = VIPome.
a) Diarrhée chronique avec syndrome de
malabsorption :
• Diarrhée graisseuse ou hydrique
• Douleurs abdominales inconstantes
• Amaigrissement avec asthénie
• Oedèmes, anasarque (hypoprotidémie, hypoalbuminémie)
• Aménorrhée, retard pubertaire
• Syndrome anémique (carence fer, folates, vitamine B12)
• Syndrome ostéomalacique, douleurs osseuses (vit
D, calcium, élévation des phosphatases alcalines)
• Tétanie (vit D, calcium, Mg)
• Syndrome hémorragique (vit K)
• Glossite (folates, vit B12)
Malabsorptions pré-
entérocytaires ou
luminales
Malabsorptions
entérocytaires ou
pariètales
Malabsorptions post-
entérocytaires
 Déficit enzymatique
pancréatique =
insuffisance
pancréatique
exocrine : pancréatite
chronique, tumeur du
pancréas …
 Déficit enzymatique
d’origine biliaire :
cholestase, fistule
biliaire …
 Pullulation
bactérienne chronique
du grêle
 Maladie cœliaque +++
 Déficit immunitaire en
immunoglobulines
 Parasitoses : lambliase
++, cryptosporidiose…
 Maladie de Crohn du
grêle
 Iatrogénie : grêle
court/ grêle radique
 Maladie de Whipple
 Anomalies
lymphatiques
primitives :
lymphangiectasies
intestinales primitves
(Maladie du
Waldmann)
 Anomalies
lymphatiques
secondaires :
compression
lymphatique d’origine
tumorale, ganglionnaire
…
• = pullulation microbienne = colonisation bactérienne
chronique du grêle (CBCG)
• C’est la présence dans l’intestin grêle d’une pullulation
bactérienne résidente quantitativement et qualitativement
anormale
• Ces bactéries sont surtout présentes dans la partie distale du
grêle et dans le colon
• L’intestin grêle proximal est normalement pauvre en bactérie
grâce:
- Au péristaltisme intestinal : qui assure une clairance
bactérienne.
- Au pH gastrique, aux sécrétions bilio-pancréatique, à
l’immunité locale intestinale…
• En cas de défaillance cette régulation → une prolifération
bactérienne anormale
 Les causes :
 Défaut de clairance intestinale
 Causes anatomiques :
• Anse afférente après gastrectomie partielle ou anse borgne stagnante
• Court-circuits intestinaux (chirurgicaux ou fistule)
• Diverticulose du grêle
• Obstruction chronique (sténose inflammatoire, radique, tumorale)
 Causes fonctionnelles :
• Pseudo-obstruction intestinale chronique primitive ou secondaire
(diabète, sclérodermie …)
 Déficits des défenses antibactériennes
• Gastrite atrophique fundique
• Gastrectomie, vagotomie
 Reflux colo-grêlique
• Résection de la valvule iléo-cæcale
• Fistules entre le côlon et le grêle
Le diagnostic:
• Le test d’excrétion respiratoire d’hydrogène
après ingestion de glucose
• Le test thérapeutique aux antibiotiques: ce test
est imparfait car :
- Pas de traitement de référence
- Appréciation e l’efficacité du traitement est
aléatoire
Traitement :
CBCG asymptomatique : pas de traitement
CBCG symptomatique :
• Traitement étiologique si possible (rarement en
pratique)
• Antibiothérapie orale :
- La norfloxacine pendant une dizaine de jours en
1ère intention
- L’association de l’amoxicilline-acide clavulanique
en cas d’échec en 2ème intention.
• Surveillance clinique et biologique de la
disparition des signes.
• +++ au cours des pancréatite chroniques
• 8 à 15 ans après le début de la maladie
• Le carence en lipase est plus grave que le
carence en enzymes protéolytiques
• 90 % de capacité sécrétoire pancréatique est
disparu = apparition de la stéatorrhée
• ATCDs: +++ pancréatite chronique connue
• Examen des selles: élastase fécale +++
• Imagerie pancréatique ++
• En plus du TRT de la pancréatite chronique :
Extraits pancréatiques gastro-protégés (sous
forme des gélules) à prendre pendant les repas:
- Créon®(pancréatine) : 12000 UI 3/J
• La cause la plus fréquente.
• Prévalence = 1% dans la population générale
• ++++ la femme blanche
• 2 pics:
- Enfance: 6 mois à 2 ans
- Adulte: 20 à 40 ans
• Maladie sous diagnostiquée +++
Affection multifactorielle
Génétique:
• > 95% de porteurs de MC ont une HLA II DQ2,
rarement DQ8
• 20 à 30% de sujets sains sont porteurs de ces
allèles → Condition nécessaire mais pas
suffisante
• Le risque de MC est accru chez les apparentés au
premier degré des malades ayant une MC (10 %)
Rôle de gluten:
• Gluten = masse protéique restant après
l’extraction de l’amidon de: blé, avoine, seigle,
orge …
• L’α-gluten = la fraction toxique: traverse la
barrière épithéliale intestinale puis interagit
avec les CPA de la lamina propria → induction
de réponse immunitaire avec réaction
inflammatoire:
- Hyperplasie de LT intra-épithéliale CD8+
- Atrophie villositaire
- Eventuelle complication lymphomateuse
 L’environnement:
• Rôle protecteur de l’allaitement
• Role délétère d’une introduction précoce de
farines alimentaires
• Une infection par le Rotavirus augmenterait le
risque de MC chez les enfants
Le risque de MC est accru chez les patients
atteints de dermatite herpétiforme ou d’autres
maladies auto-immunes (notamment
diabète, thyroïdite, cirrhose biliaire
primitive, vitiligo)
• Maladie très polymorphe
• La forme classique : DC + Sd de
malabsorption = 20 % (Iceberg)
Formes
Classiques
(20 %)
Formes mimant des
TFI ( 5 % de TFI sont
des MC)
Formes asymptomatiques (Dépistage
+++):
•Apparentés de 1er degré ayant une MC
•Patient diabétique T1
•Sd de Turner
•Autres maladies autoimmune
 Les formes atypiques: +++ les signes extra-
digestifs
- Ostéoporose, arthralgies
- Dermatite herpétiforme +++ aphtose buccale
- Aménorrhée Iaire ou IIaire
- Cytolyse hépatique chronique
- Epilepsie, ataxie, migraine
- cardiomyopathie dilatée idiopathique
Repose sur 3 critères:
 Les marqueurs sérologiques
L’histologie duodénale
L’efficacité du RSG
 Les marqueurs sérologiques:
• +++ les IgA anti-transglutaminase
- Positifs = MC très probable → FOGD +
biopsies duodénales
- Négatifs = demander les Ac anti-
endomysium (IgA et IgG) et rechercher
un déficit en IgA ( +++ associé avec la
MC)
NB: les Ac anti-gliadine sont
actuellement abandonnés
L’histologie duodénale: Indispensable au Dgc +++
• FOGD + 4 à 6 biopsie duodénale
• Aspect endoscopique :
- Diminution de plis
- Aspect en mosaïque
- pseudo-nodulaire …
• Les 4 signes histologiques: +++
 Atrophie villositaire totale ou subtotale
 Hyperplasie compensatrice des cryptes
 Infiltrat inflammatoire du chorion
 ↗ du Nbr de LIE
• Autres causes d ’atrophie villositaire: Sprue
tropicale, maladie de Whipple, déficit commun variable en
Ig G/ M / A, entéropathie AI, médicamenteuse :
colchicine, néomycine, lambliase, lymphome, infection à
VIH …
 L’efficacité du régime sans gluten:
• Amélioration clinique en quelques semaines
• Négativation de la sérologie en 6 à 12 mois
• Normalisation de l’histologie duodénale en 12
à 24 ans
• RSG à vie +++:
- Eviction des aliments contenant blé, orge et
seigle (avoine « non » !)
- Education du patient par une diététicienne,
remise d’une liste d’aliments et de
médicaments interdits (Doliprane !)
- Supplémentations nutritionnelle : +++ en vit
et oligo-éléments
- Surveillance + dépistage des complications
• Lymphome de grêle: +++ lymphome T
• Sprue réfractaire: atrophie villositaire
résistant à un RSG strict (dgc =
immunohistochimie)
• ADK de l’intestin grêle: rare
Résistant à un RSG
• Une tuberculose iléo caecale +++
• La maladie peut s’installer chez un sujet
tuberculeux pulmonaire ancien, récent ou actuel
• Le diagnostic est plus souvent difficile
• Sur le plan clinique l’affection se manifeste soit
par:
- un tableau de DC isolée
- un tableau de DC + à des signes d’obstruction
intestinale
- une DC + à une ou plusieurs masses abdominales
• Les éléments anamnestiques
• Le terrain (contage tuberculeux)
• Examens complémentaires: +++ TG = lésions
ulcérées volontiers sténosantes
• FOGD: = à celles de la maladie de Crohn
associant avec des ulcérations, oedème, sténoses
• Les biopsies: granulomes caséifiés
• Dans les cas difficiles: la laparotomie exploratrice
TRT médical
1ère ligne : 2RHZ / 4RH (6 mois de TRT ) Si rechute ou
arrêt prématuré :
2e ligne : 3RHZE / 5RHE (8 mois de TRT)
TRT adjuvant CTC: 0,5mg /kg/j est controversé
Surveiller les effets secondaires
TRT chirurgicale:
Le plus conservateur possible
Indiqué en cas d’une complication révélatrice (occlusion,
perforation)
• Infection par une bactérie très difficilement
cultivable = Tropheryma whipplei
• Contamination est environnementale (par voie
orale?)
• Maladie très rare
• Sexe ratio : 9/1
• Age moyen de dgc: 50 ans
• Triade:
- Signe digestifs: diarrhée avec malabsorption +
perte de poids + douleurs abdominale
- Poly-arthralgies
- Fièvre
Cette triade n’est pas toujours complète et/ou
d’autre signes peuvent être associés: ADP,
hyperpigmentation cutanée …
Une atteinte neurologique et/ou oculaire est de
mauvais pronostic +++
• FOGD avec e biopsies ( > 10) duodénale
• Aspect endoscopique aspécifique: muqueuse
dépolie, érythèmateux, érosions …
• Anapath et bactério
• Aspect en MO:
- Macrophage dans le chorion des villosités
- Granulations intra-cytoplasmique PAS+
- Vacuoles lipidiques
• ATB prolongée (18 mois) par doxycycline
• Supplémentation nutritionnelle
• Surveillance prolongée de rechutes qui ne sont
pas rares
• Maladie de Crohn
• Lymphomes extensifs du grêle,
• Amylose
• Grêle radique
• Parasitoses : lambliase, certaines parasitoses en
cas de SIDA
(coccidioses, cryptosporidiose, microsporidiose)
• Post-chirurgicaux : résections étendues du grêle
• Fuite protéique dans la lumière intestinale
• Toutes lésions intestinales diffuses peuvent
provoquer une exsudation plasmatique
• Formes frustes +++ : asymptomatiques
• Formes symptomatiques: (hypoprotidémie et
l’hyoalbuminémie) syndrome œdémateux
- Les manifestations tétaniques sont rares
- Dans les fuites digestives d’origine lymphatiques:
 Ascite chyleuse
 Œdèmes, parfois asymétriques(aspect de
lymphoedème d’un membre < ou >) + diarrhée
modérée avec stéatorrhée
• Hypoalbunimémie sévère
• Hypocalémie
Clairance de l’alpha-1- antitrypsine: élevée
• Le calcul de la clearance se fait à partir du
dosage de l’α1 antitrypsine dans le sérum et
dans les selles recueillies 3 jours de suite. Les
résultats sont exprimés en ml/24 h et la
normale est <15 ml/24h
 Une altération de l’épithélium intestinal: ulcérations de
causes divers, MICI, cancer …
 Un obstacle au retour lymphatique:
• Obstruction primitive = maladie de Waldmann (ou
lympangiectasies primitives intestinales)
• Obstruction secondaires:
- Lymphomes de l’intestin
- Hyperplasie nodulaire lymphoïde du grêle
- Maladie de Whipple
- Pancréatites chroniques
- Cancer du pancréas
• Péricardite chronique constructive
• Hyperpression dans les cavités cardiaques droites
TRT diététique:
• Indiqué dans tous les cas
• Régime pauvre en graisses
• Suppression des apports en TG à chaînes longues
et les substituer par des TG à chaînes moyennes
lorsque l’étiologie de la perte protéique est
d’origine lymphatique
• Prévention des carences en AG essentiels et en
vitamines liposolubles
• Contention élastique des lymphoedèmes
TRT étiologique
b) Diarrhée chronique sans syndrome de
malabsorption:
1. D. Motrice
2. D. Osmotique
3. D. Sécrétoire
4. D. Volumogénique
5. Autres causes
• Selles souvent nombreuses (≥ 5/24h), mais de petit volume (≤ 500 g/24h)
d’allure hydrique avec des résidus alimentaires ingérés le jour même
• Matinal et post-prandial précoce des selles, rareté des selles nocturnes +++
• Besoins d’exonération impérieux, fausse incontinence avec borborygmes
• (-) des douleurs abdominales
• Amélioration lors de la prise de ralentisseurs du transit (lopéramide, codéine
…) +++ et aggravation par le stress
• Conservation de l’EG ++ (sauf si la maladie causale entraîne par elle-même
une altération de l’état général ; l’hyperthyroïdie fait maigrir)
• Absence de déshydratation et de troubles de l’équilibre hydroélectrolytique
• Absence de signes de carence spécifique (malabsorption)
• Le test au rouge carmin: la première selle
rouge après < 8 h
• Stéatorrhée!
Endocriniennes:
- Hyperthyroïdie: dosage de TSH
- Carcinome médullaire de la thyroïde: dosage
de la thyrocalcitonine
- Syndrome carcinoïde: lié à la hypersécrétion
de la sérotonine → flushes, HPM tumorale et
+/- une atteinte cardiaque droite (IT)
Causes nerveuses :
- Vagotomie tronculaire ou sélective
- Neuropathie diabétique et amylose →
Syndrome dysautonomique
- Syndrome de Shy-Drager (rare)
Lésions organiques du tube digestif :
- Gastrectomisés
- Lésions iléales terminales < 1 m (entéropathies
choléréiques : l’accélération du transit est en
partie liée à l’effet laxatif - sécrétoire - des sels
biliaires non absorbés sur le côlon) : résection
intestinale, Crohn
Les trouble fonctionnels intestinaux
(TFI)+++: dgc d’élimination, mais sont à
l’origine d’environ 80 % des cas de DC
• Elle est due à l’ingestion de solutés
partiellement ou non absorbables qui
entraînent un appel osmotique d’eau et
d’électrolytes dans le grêle.
• Dans les selles, il peut exister un trou
osmotique représenté par le soluté malabsorbé
(le plus souvent > 125 mOsm/kg).
• Il s’agit soit de sucres, soit d’ions divalents
(Mg, SO4).
• Selles d’allure hydrique, mousseuses
• Nombre, volume et horaires des selles
dépendent de l’agent responsable
• Cessation immédiate à l’arrêt de l’ingestion de
l’agent responsable (+++ en cas de jeûne)
• Coliques abdominales, borborygmes, excès de
gaz, irritation anale
• Pas de retentissement sur l’état général
Déficit en lactase : très fréquent, mais
exceptionnellement responsable de
symptômes, déficit en d’autres enzymes
(saccharase-isomaltase)
Laxatifs osmotiques +++ :
mannitol, sorbitol, lactulose, lactilol, macrogol
(PEG), sulfate de magnésium, phosphate de
soude
Antiacides à base de magnésium
Confiseries, chewing-gum « sans sucre » +++
• L’arrêt du produit en cause
• L’exclusion du sucre en cause en cas de déficit
enzymatique
• Généralement abondante (> 500 g/24h)
• Ne cède pas au jeûne
• Pas de trou osmotique
Si abondante : risque de
- Déshydratation,
- Insuffisance rénale fonctionnelle,
- Hypokaliémie,
- Acidose métabolique
 Les principales causes sont :
- Laxatifs irritants → Interrogatoire et dosage dans les selles
et les urines
- Médicaments : biguanide, colchicine, digitaliques …
- Résections iléales < 1 m (effet choléréique)
- Lésions organiques coliques : polypose adénomateuse
familiale, tumeurs villeuses hypersécrétantes, colite
microscopique (collagène ou lymphocytaire, parfois
d’origine médicamenteuse), sténoses coliques incomplètes,
MICI → Coloscopie avec biopsies
- Infections : lambliase, amibiase et, en cas de SIDA :
cryptosporidiose, microsporidiose, CMV → EPS +
sérologie HIV
- Tumeurs endocrines : VIPome → Vipémie, échographie ou
TDM
• Inondation de l’intestin par une des sécrétions
digestives hautes ( +++ hypersécrétion
gastrique acide)
• La diarrhée est rarement le signe prédominant
 Syndrome de Zollinger-Ellison:
• Tumeurs endocrines sécrétant de la gastrine
• Situées dans la paroi duodénale ou la tête du pancréas
• Les symptômes:
- Douleurs épigastriques (ulcères duodénaux )
- Une œsophagite
- vomissements de liquide clair et acide
- Amaigrissement
- Diarrhée (peu abondant) qui cède sous traitement par IPP
- Contexte d’un NEM 1
• Dgc:
 L’étude de la sécrétion gastrique acide: Un DAB >30mmol/h
 L’étude de la sécrétion gastrinique basale: > 90 %
 Le test à la sécrétine +++ : absence de réducton voire augmentation
de gastrinémie et du DA
FAUSSE DIARRHEE
-Incontinence anale
-fausse diarrhée de
constipation
VRAIE DIARRHEE
Clinque => mdcts, séquelles chirurgicales
Examen parasitologique des selles => parasitose
Coloscopie avec iléoscopie => maladie organique du colon
Séro HIV => SIDA
Bilan thyroïdien => hyperthyroïdie
Fécalogramme avec stéatorrhée
Test au D-Xylose
normal
Autres cuses (20%) => test au rouge camin :
(+) => diarrhée motrice
(-) => diarrhée sécrétoire ou osmolaire
Diarrhée avec malabsorption
( stéatorrhée >ou = 6 g/j)
Signes d’alarme :
-Signes cliniques d’orientation
-- ancienneté de la diarrhée < 2 ans
-- A E G
-- poids des selles > 300 g/j
Pré-entérocytaire par maldigestion
CAT pratique
devant une
diarrhée
chronique
DIARRHEE CHRONIQUE
Diarrhée sans malabsorption
( stéatorrhée < 6 g/j)
anormal
ouinon
Colopathie fonctionnelle (80 %)
-Pré-entérocytaire par pullulation
microbienne
-Entérocytaire
-- post-entérocytaire
• Les causes de diarrhée chronique sont nombreuses.
L'affection responsable peut être gastrique,
pancréatique, jéjuno-iléale, colique, mais aussi extra-
digestive, métabolique, endocrinienne ou neurologique.
Si une affection organique doit toujours être
recherchée, il s'agit le plus souvent d'un trouble
fonctionnel, et plus précisément moteur.
• Ainsi, cette enquête doit éviter deux écueils : multiplier
les examens coûteux et souvent déplaisants pour une
simple colopathie ; et inversement, méconnaître une
malabsorption du grêle

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Cat devant une diarrhée chronique

  • 1. Présente par : Dr Necir Dr Benabderrezak Encadré par: Dr Bahloul CHU de Constantine Service d’hépato-gastro-entérologie Pr T. HAMMADA 2012/2013
  • 2. Plan de cours : I. Introduction et généralités. II. Physiologie et physiopathologie de la digestion et de l’absorption. III. CAT proprement dite : a) Interrogatoire. b) Examen clinique : Générale et digestif c) Examens para-cliniques : 1. En absence d’orientation (examen de 1ère ligne). 2. Examen de 2ème ligne. IV. Les étiologies : a) Diarrhée chronique avec syndrome de malabsorption b) Diarrhée chronique sans syndrome de malabsorption V . PEC globale d’une diarrhée chronique VI. Conclusion
  • 3. • La diarrhée est généralement définie par un poids moyen des selles supérieur à 300 g/24 heurs: Aigue: 2 semaines Prolongé: entre 2 et 4 semaines Chronique: au delà de 4 semaines • Problème fréquemment rencontré en pratique clinique • Les causes possibles sont très nombreuses. • Un interrogatoire soigneux et un examen clinique complet +++
  • 4. • 2 types de diarrhée chronique: Les diarrhées chroniques avec syndrome de malabsorption Les diarrhées chroniques sans syndrome de malabsorption, dites diarrhées hydriques ou hydro-électrolytiques
  • 5. • L’intestin grêle est le site quasi-exclusif de l’absorption , longueur de 4 à 7m de l’angle de Treitz à la valvule de Bauhin, composé du jéjunum (2/5) et de l’iléon (3/5).  La digestion: dégradation des grosses molécules alimentaires en unités de base, facilement assimilables  L'absorption: passage des produits de la digestion de la lumière du TD à la circulation (sanguine ou lymphatique) • La digestion et l’absorption sont 2 phénomènes couplés et synchrones • En pratique le terme de malabsorption est utilisé pour toute anomalie de la séquence digestion-absorption.
  • 6. • Mécanismes de malabsorption: Malabsorption pré-entérocytaire : une maldigestion des nutriments qui empêche leur absorption ensuite par les entérocytes. Malabsorption entérocytaire : une altération de la paroi digestive et des entérocytes Malabsorption post-entérocytaire : le transport des nutriments vers les vaisseaux lymphatiques et sanguins est altéré.
  • 7. • La démarche diagnostique doit être rigoureuse et suit généralement 3 étapes : 1. Une enquête clinique initiale et surtout l’interrogatoire +++, associée à la prescription d’un minimum d’examens biologiques 2. Une étape d’explorations morphologiques et biologiques dont le choix est guidée par l’étape précédente 3. Des examens biochimiques des selles et des explorations fonctionnelles
  • 8. • Complet et systématisé • Bien conduite → des renseignements de grande valeur • On étudiera successivement - Les antécédents - Le terrain - Les caractères de la diarrhée - Les signes associés
  • 9. • Antécédents personnels : - Chirurgie digestive (vagotomie, gastrectomie, résection du grêle ou du côlon) - Radiothérapie avec irradiation abdominale et pelvienne - Polypes et cancers coliques, autres cancers - Contexte pathologique : hépato-biliaire, endocrinien (Diabète ou hyperthyroïdie), vasculaire, neurologique, psychiatrique, maladie de système, vascularite … - Facteurs de risque pour le VIH - Intolérance au lait - Alcoolisme chronique et/ou tabagisme - Prise des médicaments: veinotoniques, hormones thyroïdiennes biguanides, laxatifs, AINS, antibiotiques …
  • 10. • Antécédents familiaux : Terrain génétique prédisposant : - Pathologie thyroïdienne - Maladie cœliaque, MICI - Diabète insulino-dépendant - Polypes ou cancers colorectaux Maladies à transmission génétique : - Polypose adénomateuse familiale et syndrome de Lynch - Néoplasie endocrine multiple (types 1 ou 2)
  • 11. • Alimentation habituelle. • Profession, activité • Voyages en zone tropicale • Profil psychologique
  • 12. • Installation brutale ou progressive • Ancienneté • Caractère continu ou rémissions spontanées • Facteurs déclenchants ou aggravants (aliments, stress, médicaments) • Fréquence • Horaire des exonérations (nocturnes, « réveil-matin », post- prandiales) • Impériosité ou non, incontinence ou suintements anaux • Aspect des selles : fécales, afécales, grasses, décolorées, mousseuses, présence d’aliments non digérés et ingérés le jour même, glaires, pus, sang • Efficacité des ralentisseurs du transit ou d’autres médicaments (antibiotiques, corticoïdes…)
  • 13. Digestifs : - Douleurs abdominales et ses caractéristiques : crampes, brûlures, pyrosis, coliques, épreintes, Koenig, continues ou non, siège, douleurs localisées ou non - Douleurs anorectales - Ballonnement abdominal, borborygmes, émissions rectales de gaz jugées trop abondantes - Nausées, vomissements, anorexie, polyphagie
  • 14. • Diarrhée grêlique: selles abondantes, fétides parfois graisseuses associées à des douleurs abdominales diffuses ou péri-ombilicales avec un important retentissement sur l’état général +/- signes de MA. • Diarrhée colique: selles fréquentes, urgentes , peu abondantes + mucus ou sang rouge ou du pus, associée a des douleurs abdominales sur le cadre colique +/- retentissement sur EG ( fonction de l’étiologie)
  • 15.  Extra-digestifs : - Asthénie - Amaigrissement - Signes de carence en vitamines ou sels minéraux - Manifestations des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) (fièvre, arthrites, signes oculaires, lésions cutanées, aphtes …) - Flushes et autres manifestations du syndrome carcinoïde : bronchospasme, insuffisance cardiaque droite, souffle d’insuffisance tricuspidienne ou pulmonaire
  • 16. Général : • Poids, taille +++ → BMI • Etat général • Signes de dénutrition +++ • Signes de déshydratation +++ • Pâleur • Œdèmes • Fièvre
  • 17.  Examen digestif :  Inspection : • Météorisme, cicatrice abdominale  Palpation : • Masse abdominale inflammatoire, tumorale ou vasculaire, HPM tumorale ou non , SPM  Percussion : • Une matité déclive traduisant une ascite isolée ou associée à des œdèmes des membres inférieurs  Examen proctologique : • Examen de la marge anale : fissure, fistule anale • Toucher rectal: - Tonicité et contraction sphinctérienne - Ampoule rectale : tumeur, fécalome, nodules dans le cul de sac de Douglas - Examen du doigtier au retrait (aspect des selles)
  • 18.  Examen extra digestif :  Examen cutanéo-muqueux : Ictère , lésions cutanées (érythème noueux, pyoderma gangrenosum, bulles, vésicules, purpura, signes de la sclérodermie, hyperpigmentation), buccales (aphtes, glossite, chéilite ), génitales (aphtes )  Examen ostéoarticulaire : articulations périphériques et axe pelvi-rachidien  Examen neurologique : Neuropathie périphérique , syndrome pyramidal  Examen de la thyroïde : goitre ou nodules  Examen des aires ganglionnaires : surtout ganglion de Troisier  Examen cardio-vasculaire: souffle cardiaque (insuffisance tricuspidienne)  Examen oculaire : rougeur, iritis, uvéite, épisclérite
  • 19. A l’issue de cette 1ère étape, il faut avoir écarté les principaux diagnostics différentiels d’une diarrhée chronique
  • 20. • La fausse diarrhée du constipé (extrêmement fréquente) : entre dans le cadre de TFI • L’incontinence anale (très fréquente): évoquée à l’interrogatoire et au TR • Le syndrome rectal : il associe: d’écoulements anormaux : glaires ou sécrétions mucopurulentes ; de faux besoins : sensation de pesanteur, de corps étranger intrarectal ; de manifestations douloureuses: ténesmes et épreintes, colites rectosigmoïdiennes.
  • 21. 1. En absence d’orientation (examen de 1ère ligne) :  Biologique : - NFS plaquettes, ionogramme sanguin avec kaliémie, créatininémie, calcémie, TP, protidémie, ferritinémie, électrophorèse des protides →Bilan de retentissement - VS, CRP → Sd inflammatoire - Sérologie VIH et TSH  EPS de 3 jours de suite (coproculture sans intérêt)
  • 22.  Examens endoscopiques : ++++ - FOGD avec biopsies gastrique et duodénale : une maladie de Crohn (lésions antroduodénales : gros plis ulcération) une maladie coeliaque (atrophie duodénale) ou un lymphome intestinal (gros plis, nodules, ulcérations, sténose au niveau du duodénum) - Coloscopie totale et iléoscopie (examens clefs): affections tumorales ou inflammatoires avec biopsies coliques systématiques étagées (au moins 8) avec biopsies iléales systématiques.
  • 23. Examens d’imagerie : - ASP - Echographie abdominale : épaississement pariétal intestinal, adénopathies, anomalies morphologiques du pancréas… ou - TDM abdominopelvienne (+++ coupes pancréatiques)
  • 24. En cas d’orientation étiologique d’emblée, ou en fonction des résultats du bilan de 1ère ligne ci- dessus, on peut demander un ou plusieurs des examens suivants
  • 25. 2. Les examens de 2ème ligne :  Examens des selles :  Le fécalogramme: • Le poids moyen des selles (< 200mg/24h), • Stéatorrhée: taux de graisses fécales > 6 g/24 heurs, si entre 6 et 14 g/24 heurs peut se voir au cours d’une diarrhée motrice (stéatorrhée d’entrainement) mais une stéatorrhée > 14g/24 heurs = une malabsorption. • Clairance de l’alpha-1- antitrypsine: élevée dans les entéropathies exsudatives • Le taux d’élastase fécale: bas est un bon marqueur d’une insuffisance pancréatique exocrine • Le taux de la calprotectine fécale: élevé est un bon marqueur d’une inflammation colique (et parfois iléale).
  • 26. Trou osmotique : en cas de suspicion d’une une diarrhée osmotique • Trou osmotique = 290- (« Na + K » 2) → < 50 mOsm/kg • Elevé, il évoque la présence d’un soluté osmotiquement actif : lactose, sel de magnésium, laxatif… Recherche de laxatifs dans les selles: le prise cachée de laxatifs La mesure de la PH fécal: acide = malabsorption des hydrates de carbone Le test au rouge carmin: qui mesure la vitesse du transit oro-anal.
  • 27. Tests dynamiques ou fonctionnels :  Test au D-xylose : - Test global d’absorption - Il existe un faux positif dans la pullulation bactérienne chronique du grêle  Test de Schilling avec facteur intrinsèque : - Il mesure l’absorption de la vitamine B12 au niveau de l’iléon terminal. - Ce test est rarement fait Excrétion respiratoire de l’hydrogène
  • 28.  Autres examens :  Transit de grêle: permet de définir les paramètres normaux suivants - Le temps de transit pyloro-caecal: N = 3 à 4 heures, accéléré si il est moins de 1h 30mn. - Le calibre moyen du grêle mesuré en réplétion complète au niveau du jéjunum (25 mm) - Le pli (valvule) qu’est de 1,5 mm, l’interpli qui mesure 4 mm en moyenne  L’IRM abdominale une analyse fine du pancréas = signe de pancréatite chronique ou de tumeur (adénocarcinome ou tumeur endocrine).  La cholangiopancréatographie rétrograde perendoscopique (CPRE)  Entéroscanner, vidéo-capsule endoscopique du grêle et l’entéroscopie à double ballon.
  • 29.
  • 30. Dosages Hormonaux : en cas de négativité du bilan digestif ou lorsqu’il existe une orientation vers ce type de pathologie: - La gastrinémie = syndrome de Zollinger Ellison. - La sérotonine, 5 HIAA urinaire = syndrome carcinoïde. - La thyrocalcitonine = cancer médullaire de la thyroïde - Le VIP = VIPome.
  • 31. a) Diarrhée chronique avec syndrome de malabsorption : • Diarrhée graisseuse ou hydrique • Douleurs abdominales inconstantes • Amaigrissement avec asthénie • Oedèmes, anasarque (hypoprotidémie, hypoalbuminémie) • Aménorrhée, retard pubertaire • Syndrome anémique (carence fer, folates, vitamine B12) • Syndrome ostéomalacique, douleurs osseuses (vit D, calcium, élévation des phosphatases alcalines) • Tétanie (vit D, calcium, Mg) • Syndrome hémorragique (vit K) • Glossite (folates, vit B12)
  • 32. Malabsorptions pré- entérocytaires ou luminales Malabsorptions entérocytaires ou pariètales Malabsorptions post- entérocytaires  Déficit enzymatique pancréatique = insuffisance pancréatique exocrine : pancréatite chronique, tumeur du pancréas …  Déficit enzymatique d’origine biliaire : cholestase, fistule biliaire …  Pullulation bactérienne chronique du grêle  Maladie cœliaque +++  Déficit immunitaire en immunoglobulines  Parasitoses : lambliase ++, cryptosporidiose…  Maladie de Crohn du grêle  Iatrogénie : grêle court/ grêle radique  Maladie de Whipple  Anomalies lymphatiques primitives : lymphangiectasies intestinales primitves (Maladie du Waldmann)  Anomalies lymphatiques secondaires : compression lymphatique d’origine tumorale, ganglionnaire …
  • 33.
  • 34. • = pullulation microbienne = colonisation bactérienne chronique du grêle (CBCG) • C’est la présence dans l’intestin grêle d’une pullulation bactérienne résidente quantitativement et qualitativement anormale • Ces bactéries sont surtout présentes dans la partie distale du grêle et dans le colon • L’intestin grêle proximal est normalement pauvre en bactérie grâce: - Au péristaltisme intestinal : qui assure une clairance bactérienne. - Au pH gastrique, aux sécrétions bilio-pancréatique, à l’immunité locale intestinale… • En cas de défaillance cette régulation → une prolifération bactérienne anormale
  • 35.  Les causes :  Défaut de clairance intestinale  Causes anatomiques : • Anse afférente après gastrectomie partielle ou anse borgne stagnante • Court-circuits intestinaux (chirurgicaux ou fistule) • Diverticulose du grêle • Obstruction chronique (sténose inflammatoire, radique, tumorale)  Causes fonctionnelles : • Pseudo-obstruction intestinale chronique primitive ou secondaire (diabète, sclérodermie …)  Déficits des défenses antibactériennes • Gastrite atrophique fundique • Gastrectomie, vagotomie  Reflux colo-grêlique • Résection de la valvule iléo-cæcale • Fistules entre le côlon et le grêle
  • 36. Le diagnostic: • Le test d’excrétion respiratoire d’hydrogène après ingestion de glucose • Le test thérapeutique aux antibiotiques: ce test est imparfait car : - Pas de traitement de référence - Appréciation e l’efficacité du traitement est aléatoire
  • 37. Traitement : CBCG asymptomatique : pas de traitement CBCG symptomatique : • Traitement étiologique si possible (rarement en pratique) • Antibiothérapie orale : - La norfloxacine pendant une dizaine de jours en 1ère intention - L’association de l’amoxicilline-acide clavulanique en cas d’échec en 2ème intention. • Surveillance clinique et biologique de la disparition des signes.
  • 38. • +++ au cours des pancréatite chroniques • 8 à 15 ans après le début de la maladie • Le carence en lipase est plus grave que le carence en enzymes protéolytiques • 90 % de capacité sécrétoire pancréatique est disparu = apparition de la stéatorrhée
  • 39. • ATCDs: +++ pancréatite chronique connue • Examen des selles: élastase fécale +++ • Imagerie pancréatique ++
  • 40. • En plus du TRT de la pancréatite chronique : Extraits pancréatiques gastro-protégés (sous forme des gélules) à prendre pendant les repas: - Créon®(pancréatine) : 12000 UI 3/J
  • 41.
  • 42. • La cause la plus fréquente. • Prévalence = 1% dans la population générale • ++++ la femme blanche • 2 pics: - Enfance: 6 mois à 2 ans - Adulte: 20 à 40 ans • Maladie sous diagnostiquée +++
  • 43. Affection multifactorielle Génétique: • > 95% de porteurs de MC ont une HLA II DQ2, rarement DQ8 • 20 à 30% de sujets sains sont porteurs de ces allèles → Condition nécessaire mais pas suffisante • Le risque de MC est accru chez les apparentés au premier degré des malades ayant une MC (10 %)
  • 44. Rôle de gluten: • Gluten = masse protéique restant après l’extraction de l’amidon de: blé, avoine, seigle, orge … • L’α-gluten = la fraction toxique: traverse la barrière épithéliale intestinale puis interagit avec les CPA de la lamina propria → induction de réponse immunitaire avec réaction inflammatoire: - Hyperplasie de LT intra-épithéliale CD8+ - Atrophie villositaire - Eventuelle complication lymphomateuse
  • 45.  L’environnement: • Rôle protecteur de l’allaitement • Role délétère d’une introduction précoce de farines alimentaires • Une infection par le Rotavirus augmenterait le risque de MC chez les enfants Le risque de MC est accru chez les patients atteints de dermatite herpétiforme ou d’autres maladies auto-immunes (notamment diabète, thyroïdite, cirrhose biliaire primitive, vitiligo)
  • 46. • Maladie très polymorphe • La forme classique : DC + Sd de malabsorption = 20 % (Iceberg)
  • 47. Formes Classiques (20 %) Formes mimant des TFI ( 5 % de TFI sont des MC) Formes asymptomatiques (Dépistage +++): •Apparentés de 1er degré ayant une MC •Patient diabétique T1 •Sd de Turner •Autres maladies autoimmune
  • 48.  Les formes atypiques: +++ les signes extra- digestifs - Ostéoporose, arthralgies - Dermatite herpétiforme +++ aphtose buccale - Aménorrhée Iaire ou IIaire - Cytolyse hépatique chronique - Epilepsie, ataxie, migraine - cardiomyopathie dilatée idiopathique
  • 49.
  • 50. Repose sur 3 critères:  Les marqueurs sérologiques L’histologie duodénale L’efficacité du RSG
  • 51.  Les marqueurs sérologiques: • +++ les IgA anti-transglutaminase - Positifs = MC très probable → FOGD + biopsies duodénales - Négatifs = demander les Ac anti- endomysium (IgA et IgG) et rechercher un déficit en IgA ( +++ associé avec la MC) NB: les Ac anti-gliadine sont actuellement abandonnés
  • 52. L’histologie duodénale: Indispensable au Dgc +++ • FOGD + 4 à 6 biopsie duodénale • Aspect endoscopique : - Diminution de plis - Aspect en mosaïque - pseudo-nodulaire … • Les 4 signes histologiques: +++  Atrophie villositaire totale ou subtotale  Hyperplasie compensatrice des cryptes  Infiltrat inflammatoire du chorion  ↗ du Nbr de LIE • Autres causes d ’atrophie villositaire: Sprue tropicale, maladie de Whipple, déficit commun variable en Ig G/ M / A, entéropathie AI, médicamenteuse : colchicine, néomycine, lambliase, lymphome, infection à VIH …
  • 53.
  • 54.
  • 55.
  • 56.  L’efficacité du régime sans gluten: • Amélioration clinique en quelques semaines • Négativation de la sérologie en 6 à 12 mois • Normalisation de l’histologie duodénale en 12 à 24 ans
  • 57. • RSG à vie +++: - Eviction des aliments contenant blé, orge et seigle (avoine « non » !) - Education du patient par une diététicienne, remise d’une liste d’aliments et de médicaments interdits (Doliprane !) - Supplémentations nutritionnelle : +++ en vit et oligo-éléments - Surveillance + dépistage des complications
  • 58. • Lymphome de grêle: +++ lymphome T • Sprue réfractaire: atrophie villositaire résistant à un RSG strict (dgc = immunohistochimie) • ADK de l’intestin grêle: rare Résistant à un RSG
  • 59. • Une tuberculose iléo caecale +++ • La maladie peut s’installer chez un sujet tuberculeux pulmonaire ancien, récent ou actuel • Le diagnostic est plus souvent difficile • Sur le plan clinique l’affection se manifeste soit par: - un tableau de DC isolée - un tableau de DC + à des signes d’obstruction intestinale - une DC + à une ou plusieurs masses abdominales
  • 60. • Les éléments anamnestiques • Le terrain (contage tuberculeux) • Examens complémentaires: +++ TG = lésions ulcérées volontiers sténosantes • FOGD: = à celles de la maladie de Crohn associant avec des ulcérations, oedème, sténoses • Les biopsies: granulomes caséifiés • Dans les cas difficiles: la laparotomie exploratrice
  • 61.
  • 62. TRT médical 1ère ligne : 2RHZ / 4RH (6 mois de TRT ) Si rechute ou arrêt prématuré : 2e ligne : 3RHZE / 5RHE (8 mois de TRT) TRT adjuvant CTC: 0,5mg /kg/j est controversé Surveiller les effets secondaires TRT chirurgicale: Le plus conservateur possible Indiqué en cas d’une complication révélatrice (occlusion, perforation)
  • 63. • Infection par une bactérie très difficilement cultivable = Tropheryma whipplei • Contamination est environnementale (par voie orale?) • Maladie très rare • Sexe ratio : 9/1 • Age moyen de dgc: 50 ans
  • 64. • Triade: - Signe digestifs: diarrhée avec malabsorption + perte de poids + douleurs abdominale - Poly-arthralgies - Fièvre Cette triade n’est pas toujours complète et/ou d’autre signes peuvent être associés: ADP, hyperpigmentation cutanée … Une atteinte neurologique et/ou oculaire est de mauvais pronostic +++
  • 65. • FOGD avec e biopsies ( > 10) duodénale • Aspect endoscopique aspécifique: muqueuse dépolie, érythèmateux, érosions … • Anapath et bactério • Aspect en MO: - Macrophage dans le chorion des villosités - Granulations intra-cytoplasmique PAS+ - Vacuoles lipidiques
  • 66. • ATB prolongée (18 mois) par doxycycline • Supplémentation nutritionnelle • Surveillance prolongée de rechutes qui ne sont pas rares
  • 67. • Maladie de Crohn • Lymphomes extensifs du grêle, • Amylose • Grêle radique • Parasitoses : lambliase, certaines parasitoses en cas de SIDA (coccidioses, cryptosporidiose, microsporidiose) • Post-chirurgicaux : résections étendues du grêle
  • 68.
  • 69. • Fuite protéique dans la lumière intestinale • Toutes lésions intestinales diffuses peuvent provoquer une exsudation plasmatique
  • 70. • Formes frustes +++ : asymptomatiques • Formes symptomatiques: (hypoprotidémie et l’hyoalbuminémie) syndrome œdémateux - Les manifestations tétaniques sont rares - Dans les fuites digestives d’origine lymphatiques:  Ascite chyleuse  Œdèmes, parfois asymétriques(aspect de lymphoedème d’un membre < ou >) + diarrhée modérée avec stéatorrhée
  • 72. Clairance de l’alpha-1- antitrypsine: élevée • Le calcul de la clearance se fait à partir du dosage de l’α1 antitrypsine dans le sérum et dans les selles recueillies 3 jours de suite. Les résultats sont exprimés en ml/24 h et la normale est <15 ml/24h
  • 73.  Une altération de l’épithélium intestinal: ulcérations de causes divers, MICI, cancer …  Un obstacle au retour lymphatique: • Obstruction primitive = maladie de Waldmann (ou lympangiectasies primitives intestinales) • Obstruction secondaires: - Lymphomes de l’intestin - Hyperplasie nodulaire lymphoïde du grêle - Maladie de Whipple - Pancréatites chroniques - Cancer du pancréas • Péricardite chronique constructive • Hyperpression dans les cavités cardiaques droites
  • 74. TRT diététique: • Indiqué dans tous les cas • Régime pauvre en graisses • Suppression des apports en TG à chaînes longues et les substituer par des TG à chaînes moyennes lorsque l’étiologie de la perte protéique est d’origine lymphatique • Prévention des carences en AG essentiels et en vitamines liposolubles • Contention élastique des lymphoedèmes TRT étiologique
  • 75. b) Diarrhée chronique sans syndrome de malabsorption: 1. D. Motrice 2. D. Osmotique 3. D. Sécrétoire 4. D. Volumogénique 5. Autres causes
  • 76. • Selles souvent nombreuses (≥ 5/24h), mais de petit volume (≤ 500 g/24h) d’allure hydrique avec des résidus alimentaires ingérés le jour même • Matinal et post-prandial précoce des selles, rareté des selles nocturnes +++ • Besoins d’exonération impérieux, fausse incontinence avec borborygmes • (-) des douleurs abdominales • Amélioration lors de la prise de ralentisseurs du transit (lopéramide, codéine …) +++ et aggravation par le stress • Conservation de l’EG ++ (sauf si la maladie causale entraîne par elle-même une altération de l’état général ; l’hyperthyroïdie fait maigrir) • Absence de déshydratation et de troubles de l’équilibre hydroélectrolytique • Absence de signes de carence spécifique (malabsorption)
  • 77. • Le test au rouge carmin: la première selle rouge après < 8 h • Stéatorrhée!
  • 78. Endocriniennes: - Hyperthyroïdie: dosage de TSH - Carcinome médullaire de la thyroïde: dosage de la thyrocalcitonine - Syndrome carcinoïde: lié à la hypersécrétion de la sérotonine → flushes, HPM tumorale et +/- une atteinte cardiaque droite (IT)
  • 79. Causes nerveuses : - Vagotomie tronculaire ou sélective - Neuropathie diabétique et amylose → Syndrome dysautonomique - Syndrome de Shy-Drager (rare) Lésions organiques du tube digestif : - Gastrectomisés - Lésions iléales terminales < 1 m (entéropathies choléréiques : l’accélération du transit est en partie liée à l’effet laxatif - sécrétoire - des sels biliaires non absorbés sur le côlon) : résection intestinale, Crohn
  • 80. Les trouble fonctionnels intestinaux (TFI)+++: dgc d’élimination, mais sont à l’origine d’environ 80 % des cas de DC
  • 81. • Elle est due à l’ingestion de solutés partiellement ou non absorbables qui entraînent un appel osmotique d’eau et d’électrolytes dans le grêle. • Dans les selles, il peut exister un trou osmotique représenté par le soluté malabsorbé (le plus souvent > 125 mOsm/kg). • Il s’agit soit de sucres, soit d’ions divalents (Mg, SO4).
  • 82. • Selles d’allure hydrique, mousseuses • Nombre, volume et horaires des selles dépendent de l’agent responsable • Cessation immédiate à l’arrêt de l’ingestion de l’agent responsable (+++ en cas de jeûne) • Coliques abdominales, borborygmes, excès de gaz, irritation anale • Pas de retentissement sur l’état général
  • 83. Déficit en lactase : très fréquent, mais exceptionnellement responsable de symptômes, déficit en d’autres enzymes (saccharase-isomaltase) Laxatifs osmotiques +++ : mannitol, sorbitol, lactulose, lactilol, macrogol (PEG), sulfate de magnésium, phosphate de soude Antiacides à base de magnésium Confiseries, chewing-gum « sans sucre » +++
  • 84. • L’arrêt du produit en cause • L’exclusion du sucre en cause en cas de déficit enzymatique
  • 85. • Généralement abondante (> 500 g/24h) • Ne cède pas au jeûne • Pas de trou osmotique Si abondante : risque de - Déshydratation, - Insuffisance rénale fonctionnelle, - Hypokaliémie, - Acidose métabolique
  • 86.  Les principales causes sont : - Laxatifs irritants → Interrogatoire et dosage dans les selles et les urines - Médicaments : biguanide, colchicine, digitaliques … - Résections iléales < 1 m (effet choléréique) - Lésions organiques coliques : polypose adénomateuse familiale, tumeurs villeuses hypersécrétantes, colite microscopique (collagène ou lymphocytaire, parfois d’origine médicamenteuse), sténoses coliques incomplètes, MICI → Coloscopie avec biopsies - Infections : lambliase, amibiase et, en cas de SIDA : cryptosporidiose, microsporidiose, CMV → EPS + sérologie HIV - Tumeurs endocrines : VIPome → Vipémie, échographie ou TDM
  • 87. • Inondation de l’intestin par une des sécrétions digestives hautes ( +++ hypersécrétion gastrique acide) • La diarrhée est rarement le signe prédominant
  • 88.  Syndrome de Zollinger-Ellison: • Tumeurs endocrines sécrétant de la gastrine • Situées dans la paroi duodénale ou la tête du pancréas • Les symptômes: - Douleurs épigastriques (ulcères duodénaux ) - Une œsophagite - vomissements de liquide clair et acide - Amaigrissement - Diarrhée (peu abondant) qui cède sous traitement par IPP - Contexte d’un NEM 1 • Dgc:  L’étude de la sécrétion gastrique acide: Un DAB >30mmol/h  L’étude de la sécrétion gastrinique basale: > 90 %  Le test à la sécrétine +++ : absence de réducton voire augmentation de gastrinémie et du DA
  • 89.
  • 90. FAUSSE DIARRHEE -Incontinence anale -fausse diarrhée de constipation VRAIE DIARRHEE Clinque => mdcts, séquelles chirurgicales Examen parasitologique des selles => parasitose Coloscopie avec iléoscopie => maladie organique du colon Séro HIV => SIDA Bilan thyroïdien => hyperthyroïdie Fécalogramme avec stéatorrhée Test au D-Xylose normal Autres cuses (20%) => test au rouge camin : (+) => diarrhée motrice (-) => diarrhée sécrétoire ou osmolaire Diarrhée avec malabsorption ( stéatorrhée >ou = 6 g/j) Signes d’alarme : -Signes cliniques d’orientation -- ancienneté de la diarrhée < 2 ans -- A E G -- poids des selles > 300 g/j Pré-entérocytaire par maldigestion CAT pratique devant une diarrhée chronique DIARRHEE CHRONIQUE Diarrhée sans malabsorption ( stéatorrhée < 6 g/j) anormal ouinon Colopathie fonctionnelle (80 %) -Pré-entérocytaire par pullulation microbienne -Entérocytaire -- post-entérocytaire
  • 91. • Les causes de diarrhée chronique sont nombreuses. L'affection responsable peut être gastrique, pancréatique, jéjuno-iléale, colique, mais aussi extra- digestive, métabolique, endocrinienne ou neurologique. Si une affection organique doit toujours être recherchée, il s'agit le plus souvent d'un trouble fonctionnel, et plus précisément moteur. • Ainsi, cette enquête doit éviter deux écueils : multiplier les examens coûteux et souvent déplaisants pour une simple colopathie ; et inversement, méconnaître une malabsorption du grêle