Médiation, intelligence collective & innovation sociale
Présentation de ShareLex pour l'IFOMENE, dans le cadre de la préparation de mon diplôme de médiatrice.
Présentation de ShareLex pour l'IFOMENE (DU2 de médiation)
1. Médiation, intelligence
collective & innovation
sociale*
Au travers de la présentation du projet ShareLex (www.sharelex.org), comment
le médiateur peut-il être un moteur de l’innovation sociale ?
Anne-Laure Brun-Buisson
Paris, Le 28 Octobre 2013
IFOMENE DU2
Monday, October 28, 13
* Publié Sous Licence Libre
2. Sommaire
✤
Introduction : Pourquoi ShareLex ?
✤
1 Comment fonctionne ShareLex ?
1.1 Une solution globale et «simple», en réponse à un problème complexe
1.2 qui repose sur la rencontre entre experts du droit et experts... du reste
1.3 et sur un outil numérique «libre», construit par et pour les utilisateurs
✤
2 La méthode
2.1 L’esprit de la médiation
2.2 Les outils de l’intelligence collective
2.3 Le LaboLex en détails
✤
3 Bilan après 15 mois d’expérimentation
3.1 Les grandes étapes franchies
3.2 La force d’un écosystème
3.3 Les besoins et perspectives
✤
Capture d’écran de la page d’accueil du site ShareLex.org
Conclusion : La médiation au service de l’innovation sociale
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4. «Nul n’est censé ignorer la loi»...
Ce principe général, sans imposer à toute personne de connaitre le contenu de l’ensemble des lois, interdit néanmoins
à quiconque de se prévaloir de son ignorance pour se soustraire à leur application.
Pourtant, dans un monde de plus en plus complexe, dans lequel la quantité de normes, notamment juridiques ne cesse
de croitre, l’accès au droit pour l’individu en société est un enjeu majeur. Or, au résultat de cette inflation normative,
il est aujourd’hui devenu très difficile de connaître la loi.
... ou «la double contrainte légale»
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5. Quatre difficultés majeures pour l’accès au droit ...
- Le droit est trop cher (les taux horaires des avocats sont inaccessibles dans biens des
situations),
- trop complexe (trop de normes, même pour les experts dans un langage peu clair)
- trop éloigné de l’éthique et des besoins fondamentaux des êtres
humains,
- les experts sont inaccessibles, pas uniquement en raison des prix pratiqués, mais
également en raison de la posture même de l’expert, de l’organisation monopolistique des
profession juridiques et du langage juridique.
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6. ... alors que le droit est un «bien essentiel»*
Cette situation est porteuse d’une tension
forte notamment entre
ceux qui détiennent le savoir juridique et en vivent et ceux
qui ne l’ont pas et en ont besoin.
* Voir Annexe 1
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7. Une situation qui a quatre conséquences préoccupantes
- Le lien social souffre : l’individu ne s’interroge plus sur sa capacité à contracter, discuter, se
mettre d’accord, dans le respect de ses besoins et de ceux de ses semblables, mais il commence par se
demander «s’il a le droit». Et cette question est malheureusement d’ordre juridique, parfois moral ou
religieux et non pas d’ordre éthique.
- De
nombreux recours ne sont pas exercés ou certaines aides sociales ne sont
pas demandées en raison de leur inaccessibilité ou de leur méconnaissance.
- L’innovation est mal soutenue car elle s’inscrit par essence dans des secteurs de zones grises
juridiques qui nécessitent des consultations spécialisées trop couteuses pour les entrepreneurs et que la
complexité juridique nuit à la créativité.
- Le
cité.
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justiciable s’éloigne de sa citoyenneté et de toute forme de participation à la vie de la
8. Le droit n’est plus un outil «convivial»...
«J’appelle société conviviale une société où l’outil
moderne est au service de la personne intégrée à la
collectivité, et non au service d’un corps de
spécialistes. Conviviale est la société où l’homme
contrôle l’outil. »
Ivan Illitch, in La convivialité
Si on se réfère à cette définition que propose Ivan Illitch, de ce qu’il appelle une «société conviviale», on peut dire
que le droit fait partie des outils qui éloignent de plus en plus nos sociétés de cette forme de convivialité.
Maîtrisé par des corps de spécialistes, qui plus est en situation de monopole légal, écrit selon un processus qui
échappe en grande partie à la participation citoyenne, dans un langage souvent plus emprunt de «jargon» que de
termes techniques, enfermé dans des textes disparates (la loi, les décrets, les règlements, la jurisprudence, la
doctrine...) et non librement accessibles à tous,
... il est devenu un privilège
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9. Or le secteur est bousculé par d’importantes transformations
sociales & technologiques
- Des contenus libres et gratuits les outils numériques rendent de nombreuses connaissances librement
accessibles, notamment sur internet.
- L’accès et le partage se développent l’émergence de «l’économie collaborative» favorise l’usage et pas
seulement la possession (musique, films, voiture, etc...) (Annexe 4). Or en ces domaines, comme en matière
juridique, une ressource que l’on partage n’est pas une ressource perdue pour celui qui la donne.
- L’apparition de nouveaux usages qui touchent aussi le secteur juridique le design de
services, le web 2.0, le design d’information juridiques, pour n’en citer que quelques uns. On remarque ainsi
l’apparition de forums et nouveaux services juridiques «en ligne». «L’intelligence des foules» est reconnue (Annexe
5).
- L’émergence d’une économie de réseaux neutre sur un plan éthique, ce basculement favorise une
plus grande autonomie de l’individu mais comporte en lui même des «risques de marchandisation de la culture et des
rapports humains, parfois au détriment de la solidarité et de l’empathie» (Annexe 6).
- La convergence entre le monde numérique et le monde de l’information Annexe 7.
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10. La fin des avocats ?
Ces constats et d’autres encore ont notamment mené un avocat
et auteur américain, Richard Susskind à écrire l’ouvrage
«The End of Lawyers ?» (London Oxford University Press, 2008)
dans lequel il dresse un état des lieux de la profession et analyse
l’impact des technologies sur l’accès au droit et la profession
d’avocat.
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11. Plutôt une transformation encore silencieuse ...
Ces transformations sont aujourd’hui dispersées et chaotiques, souvent positionnées de
manière hostile au secteur juridique. Elles créent à la fois des opportunités et des risques mais
elles créent surtout des zones de tensions importantes au sein du secteur juridique :
- entre ceux qui détiennent la connaissance et ceux qui en ont
besoin,
- entre l’innovation et le conservatisme,
- entre les professionnels du secteur.
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12. ... que ShareLex propose d’accompagner
ShareLex a été créé pour
-
explorer ces zones de tensions et en faire un espace fécond
- favoriser la rencontre et l’échange entre experts et utilisateurs
- créer une ressource commune pour les juristes et les non juristes
Annexe 8 La vision derrière ShareLex
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13. Un dispositif de médiation au service de l’accès au droit...
ShareLex est un dispositif de médiation soutenu par les méthodologies
de l’intelligence collective et un outil numérique co-construit avec ses
utilisateurs.
Cette expérimentation est réplicable dans d’autres domaines dans
lesquels les relations interpersonnelles gagneraient à être revisitées.
... un projet d’innovation sociale.
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14. 1. Comment fonctionne ShareLex ?
1.1 Une solution globale et «simple», en réponse à un
problème complexe
1.2 qui repose sur la rencontre entre experts du droit et
experts... du reste
1.3 et sur un outil numérique construit par et pour les
utilisateurs
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15. Qu’est ce que ShareLex ?
- un dispositif collaboratif de création et
partage de solutions juridiques qui réunit des
experts du droit, les utilisateurs du droit, le
monde numérique
- pour créer des solutions juridiques
- et les mettre à la libre de disposition de
tous, via son site internet (www.sharelex.org
et www.forum-sharelex.fr).
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Capture d’écran de la page «A propos» du site ShareLex.org
16. C’est à dire ?
des outils collaboratifs
pour créer & partager
des solutions juridiques
grâce à la rencontre, la
discussions & la collaboration
en présence & en ligne
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17. ShareLex permet
- La création de solutions juridiques
- le partage de ces solutions
- la connexion de ceux qui ont des questions
avec ceux qui peuvent leur répondre
Capture d’écran de la page «A propos» du site ShareLex.org
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18. Comment fonctionne le projet ?
ShareLex marche sur deux jambes :
- La collaboration en présence : des ateliers qui se tiennent physiquement pour
faciliter la rencontre et les échanges entre experts du droit et utilisateurs du
droit, sur un même thème. Il s’agit des LaboLex (noms des groupes), Lex-up
(nom des rencontres des groupes), ApéroLex (nom des rencontres de la
communauté dans son ensemble), CodeLex (noms des rencontres de la
communauté dédiées à la construction de l’outil numérique).
- La collaboration en ligne : une plateforme internet qui permet aux différents
LaboLex et à leurs membres de publier leurs travaux, sous licence libre, afin de
les diffuser et des les enrichir, en mode «asynchrone».
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19. Le parcours d’un participant
• un thème
• 8/10 personnes
maximum
• juristes,
experts,
économistes,
entrepreneurs,
utilisateurs...
• un lieu
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• rencontres
• construction
d'une FAQ
collaborative
• partage d'infos
techniques et
d'expériences
• discussions
• structuration
des échanges
• autoorganisation
des groupes
• édition d'infos
à partager /
veille collective
• publication
sous licence
libre sur
Sharelex.org
• diffusion
• édition
• enrichissement
21. 1. Comment fonctionne ShareLex ?
1.1 Une solution globale et «simple», en réponse à un
problème complexe
1.2 qui repose sur la rencontre entre experts du droit et
experts... du reste
1.3 et sur un outil numérique construit par et pour les
utilisateurs
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22. La rencontre est au coeur du projet, autour de quelques
principes simples
- donner à l’expertise à une valeur égale à l’expérience, les
participants sont à égalité
- apporter une réponse à des besoins réels puisqu’ils
s’expriment, de part et d’autre, pendant les rencontres
- respecter les attentes, contraintes et intérêts de chacun et
favoriser leur expression
- participer à un projet plus grand que soi puisque les
contributions sont publiées, librement et gratuitement et qu’elles peuvent
ensuite s’enrichir en ligne aux côtés des travaux d’autres groupes.
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Photo AL Brun-Buisson Un LaboLex (licence cc by nc)
23. Un dispositif de médiation
- La rencontre permet de fluidifier la relation expert / utilisateur Or, cette relation est une zone
de tension forte. Au sein de ShareLex, la logique de co-construction de solutions juridiques diffère profondément de
la logique de conseil, même «pro-bono». La relation qui se noue au sein des LaboLex est d’une toute autre nature.
Chacun cherche et nourrit la réflexion commune, soit par son expertise, soit par son expérience. On passe d’une
relation souvent irritante fondée sur la dépendance à une relation apaisée qui repose sur l’interdépendance.
- Les formats de rencontre facilitent la ré-appropriation du droit par les utilisateurs
Valorisés dans leur expérience, ils se sentent plus à l’aise avec l’idée d’utiliser le droit librement. La construction de
l’outil permet de retarder le moment où l’on fait appel à un avocat et de consulter en ayant déjà une culture minimum
du sujet que l’on souhaite aborder.
- La coopération entre experts est encouragée dépassant les logiques de compétition qui créent
également des zones de tension importantes, y compris au sein d’un même cabinet d’avocats par exemple, les experts
peuvent également coopérer entre eux et ainsi gagner à la fois en efficacité et en visibilité.
- Faciliter la relation professionnel / client ShareLex permet de montrer ce que chacun sait faire. Il y a
une véritable approche par l’expérience, assez loin d’une approche marketing classique. Cela permet aux participants
de se faire connaitre, à la faveur d’un plus grand partage.
- Co-construire le projet
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24. Les outils de rencontre en présence
LaboLex
nom des différents groupes réunissant
experts du droit et utilisateurs du droit
se donnant un thème juridique de
réflexion et d’étude
BistrotLex /
AperoLex
rencontre de la communauté
sans thème pré-définis
Lex-up
CodeLex
rencontre de la communauté
autour de la construction de
l’outil numérique
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rencontre des participants
d’un LaboLex
25. Les outils de discussion et collaboration «en ligne»
Le forum
en test, permet de partager des
solutions juridiques sous forme
de questions & réponses
Les réseaux sociaux
Facebook (page ShareLex et
groupe fermé ShareLex)
twitter (@sharelex)
slide share
www.ShareLex.org
- comprendre le projet
- rejoindre le projet
- inscrire / rejoindre un LaboLex
Doodle/framadate
pour organiser une
rencontre
Googledoc / framapad
partager des informations, de la veille,
des idées ... avant publication sur le site
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26. 1. Comment fonctionne ShareLex ?
1.1 Une solution globale et «simple», en réponse à un
problème complexe
1.2 qui repose sur la rencontre entre experts du droit et
experts... du reste
1.3 et sur un outil numérique «libre» construit par et pour
les utilisateurs
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27. Quelques partis pris fondamentaux
- Les usages pré-existent à l’outil après avoir réfléchi à plusieurs cahiers des charges en imaginant ce
que pourrait être l’outil numérique, nous avons renoncé à cette idée pour nous consacrer à l’observation de ce qui
se passe vraiment au sein des LaboLex et créer l’outil qui corresponde le mieux à ces usages
- Le choix du logiciel libre les outils numériques que nous utilisons sont «libres», c’est à dire que le code
peut être réutilisé, partagé, modifié librement, à condition de partager à l’identique et de faire profiter le code des
améliorations qui lui sont apportées. Ce choix correspond à la philosophie de ShareLex et à sa logique de «bien
commun» et permet un gain en efficacité et solidité car le projet s’appuie sur une communauté de développeurs
très importante et active (http://rubyonrails.org/).
- Des rencontres régulières avec la communauté pour valider les options retenues et les
améliorer.
- Une logique d’expérimentation permanente l’outil est au service de l’usage, on peut modifier
les options
- L’outil doit être simple, maîtrisé et administré par ses utilisateurs
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28. Co-construire l’outil, comment ça marche ?
- Les rencontres, à intervalle réguliers la communauté a inventé un
vocabulaire pour s’identifier : ces rencontres sont des «CodeLex». Le premier
«CodeLex» s’est tenu au mois d’octobre 2012. Le dernier date du 8 octobre 2013, il
s’est tenu dans le cadre du festival «Villes en biens communs»*. A chaque fois, sont
présents certains participants des LaboLex et les développeurs de la plateforme
numérique.
- Publier les comptes rendus ce qui permet à ceux qui n’ont pas pu venir à
Photo AL Brun-Buisson (licence cc by nc)
la rencontre de suivre les travaux en cours et ce qui permet également à ceux qui le
souhaiteraient de se joindre au projet **
- Avancer pas à pas et montrer en ligne, là où le projet en est vraiment. Ainsi,
la première étape a été de mettre en ligne un site présentant le projet, l’équipe, les
quelques règles de fonctionnement et permettant de publier les nouveau LaboLex et
leurs participants. La plateforme collaborative, accueillant les questions et les
réponses est en cours de test depuis 4 mois.
Photo AL Brun-Buisson (licence cc by nc)
* voir plus d’informations en suivant ce lien : http://villes.bienscommuns.org/evenement/uaxnpg3rmg1/view
** voir par exemple le compte rendu du 1er CodeLex en suivant ce lien : http://www.socialgoodgeek.com/codelexcodesprint-pour-sharelex
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29. 2. La Méthode
2.1 Les valeurs de ShareLex
2.2 Les outils de l’intelligence collective
2.3 Le LaboLex en détail
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30. Les valeurs de ShareLex
- Explorer «l’entre-deux» entre innovation et tradition, ShareLex ne remet pas en cause le rôle de l’expert,
ni le monopole du droit. Il est une variable d’ajustement librement définie par les participants entre ce qui relève
des «biens communs de la connaissance» et ce qui relève du conseil spécifique
- Favoriser la confiance entre les participants, indépendamment de leur statut
- Permettre l’ouverture et l’auto-organisation les LaboLex sont des projets indépendants les uns des
autres qui s’organisent selon les besoins et priorités de leurs participants
- Accueillir une parole libre, sans jugement chaque participant est invité à partager ses idées, son
point de vue sur le sujet
- Accueillir les tensions entre des idées, des positions, des statuts, des intérêts différents
- Accepter la pluralité des points de vue aussi bien dans les LaboLex que pour l’outil numérique
- Un projet libre et ouvert les licences utilisées sont des «licences libres» de sorte que chacun puisse
utiliser et modifier les contenus publiés, à condition de partager à l’identique et de citer la source. Le projet dans
son ensemble est libre puisque la méthodologie est également en accès libre et qu’elle peut être utilisée et améliorée
par tous.
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31. La convivialité des rencontres
- Un cadre dépaysant et inspirant types espaces de coworking*, cafés calmes, espaces publics, chez les participants euxmêmes.
- Un espace neutre un lieu non connoté, éviter par exemple les
cabinets d’avocats ou les salles de réunion trop formelles.
- Le mode «auberge espagnole» nous privilégions le matin,
Photo AL Brun-Buisson Un LaboLex (licence cc by nc)
l’heure du déjeuner, ou le début de soirée, chaque participant vient
avec quelque chose à partager avec les autres.
- Où l’on prend le temps de se présenter quand c’est la
première rencontre, de faire un tour «météo», pour demander à
chacun comment il ou elle se sent.
- Les outils sont des post-its, feutres, paper-board,
ordinateurs, questions ouvertes
Photo AL Brun-Buisson Un LaboLex (licence cc by nc)
*espaces de travail partagés, notamment par des entrepreneurs ou des
indépendants, souvent marqués par l’innovation, notamment sociale.
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32. 2. La Méthode
2.1 L’esprit de la médiation
2.2 Les outils de l’intelligence collective
2.3 Le LaboLex en détail
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33. Principes de l’intelligence collective appliqués aux LaboLex*
- une organisation en cercle l’équivalence du poids de la parole sans dilution de pouvoir
- le tour de parole la responsabilité et la place de chacun
- le pouvoir du silence un temps pour la maturation des idées, ce que sert aussi le tour de
parole
- la parole au centre éviter les débats pour favoriser l’émergence de l’intelligence collective
- l’addition des opinions c’est à dire le choix de l’innovation plutôt que celui de la
concurrence
- un(e) gardien(ne) du cercle et des règles
* Source : Marine Simon adn (au delà des nuages)
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34. Un projet «agile»*
- Expérimenter, mesurer, apprendre ShareLex se
développe dans une logique de «communauté apprenante».
- Ecouter la communauté La communauté se réunit
régulièrement pour partager les besoins, les erreurs, et
expérimenter à nouveau pour adapter le projet. Cette approche
vaut autant pour la partie LaboLex que pour l’outil numérique.
- Un outil numérique construit avec les
utilisateurs, pour répondre aux usages.
Capture d’écran du site http://theleanstartup.com/
- Une équipe d’animation pluridisciplinaire
(Annexe 9).
* Plus d’informations sur les méthodes agiles ou «lean
start-up» : http://theleanstartup.com/principles
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35. Un projet porté par sa communauté
- Une organisation décentralisée Les LaboLex,
pilliers de l’organisation, sont indépendants les uns des autres
et peuvent être librement organisés par ceux qui le souhaitent.
- Une structure juridique légère (association Loi
1901, 5 membres, tous administrateurs).
- Une communauté qui décide les statuts
prévoient un principe de communication permanente avec la
communauté.
- Un écosystème ouvert, international,
connecté à l’innovation et l’entrepreneuriat
(Slide 52).
- Un vocabulaire permettant à la communauté de se
reconnaitre et d’évoluer ensemble : Lex-up, LaboLex,
CodeLex , ApéroLex...
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Capture d’écran de la page «charte» du site, qui reprend ces principes
36. ShareLex : un dispositif de médiation au
2. La Méthode
service de l’accès au droit
2.1 L’esprit de la médiation
2.2 Les outils de l’intelligence collective
2.3 Le LaboLex en détail
Monday, October 28, 13
38. La recette*
- Des objectifs clairs sur le plan individuel et collectif.
- Des règles d'organisation et de fonctionnement décidées par les
participants.
- Plusieurs Lex-up (rencontres) pour favoriser les échanges en vrai, à un rythme régulier.
- Des rôles clairs choisis par chacun des membres.
- 6 à 8 membres c'est plus simple, au moins pour démarrer.
- Accepter de publier un travail en cours il s’agit d’un projet vivant qui continuera à
s'enrichir après sa diffusion.
- Accepter
la publication sous licence libre.
- La flexibilité très peu de règles et aucune n’est immuable, ce qui permet de s’adapter aux
besoins et aux usages.
* voir la charte des LaboLex sur www.sharelex.org
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39. Le processus de démarrage d’un LaboLex
- Choisir un thème selon ses centres d’intérêt et son expérience personnelle.
- Réunir juristes et non juristes choisir les personnes avec lesquelles travailler, dans une
optique de recherche collaborative ouverte.
- Choisir une date, une heure, une durée en utilisant les outils disponibles pour ça,
comme doodle par exemple (http://www.doodle.com) pour accueillir la rencontre.
- Confirmer la date et le lieu et ouvrir la question du lieu aux propositions
des participants du groupe.
- Fixer l’ordre du jour sur la base du déroulé présenté slide suivante.
- Publier le lancement du LaboLex sur le site de ShareLex avec une acceptation
préalable de la charte d’utilisation de ShareLex.
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40. Les rôles au sein d’un LaboLex
- l’organisation prendre l’initiative de la rencontre et du groupe, organisation logistique
- la facilitation fluidifier les discussions, faciliter la coopération, animer les rencontres, garder
les règles
- l’écriture prendre les notes et publier
- l’éditorialisation revoir ce qui a été écrit, le reformuler, l’améliorer
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41. Le déroulement du premier «Lex-up*»
- Un tour de présentation rapide et de «météo» permettre à
chacun de se présenter en très peu de mots et de dire comment chacun se sent.
- Rappeler l’objet de la rencontre, valider sa durée, fixer
l’ordre du jour.
- Clarifier les questions et attentes de chacun.
- Imaginer les questions des futurs lecteurs.
- Trouver un ordre pour l’ensemble, classer les questions par sousthèmes.
Photo AL Brun-Buisson (licence cc by nc)
- Choisir un sous-thème à creuser en priorité.
- Inscrire les participants sur le site ShareLex.org
prendre les
notes au cours de la réunion et commencer à publier si possible.
- Clôturer la rencontre par un dernier tour de parole.
* Lex-up : nom des rencontres entre les participants des LaboLex
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42. Que se passe t-il au sein des LaboLex ?
- Le partage de veille juridique la veille devient ainsi bien plus efficace, les efforts étant
mutualisés.
- Le partage de questions et de solutions juridiques pour le moment, les LaboLex crées
portent sur des sujets liés à l’innovation. Les utilisateurs du droit qui participent sont donc essentiellement
des entrepreneurs. Ils partagent leurs solutions juridiques dans le cadre des LaboLex, ce qui enrichi
également considérablement la culture des juristes sur ces questions. Le gain est partagé par tous.
- La production de «FAQ* collaboratives» sur le modèle du site américain Quora
(www.quora.com). Les questions sont publiées sur le site ShareLex.org (la plateforme qui accueille les
questions et les réponses est en test, pas accessible encore depuis le site principal). La qualité des réponses
vient du travail collaboratif avec les experts, il ne s’agit pas d’un forum «classique».
- La collaboration en ligne une plateforme internet qui permet aux différents LaboLex et à leurs
membres de publier leurs travaux, sous licence libre, afin de les diffuser et des les enrichir, en mode
«asynchrone»
- Le développement de projets que l’on observe au sein des groupes les plus anciens : réponse à
des consultations publiques, appels d’offres, conseils...
*FAQ : Foire aux questions. «Collaboratives» car rédigées par plusieurs
mains
Monday, October 28, 13
43. 3. Bilan, après 15 mois d’expérimentation
3.1 Les grandes étapes franchies
3.2 La force d’un écosystème
3.3 Les enjeux et perspectives
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44. Quelques données
- cinq LaboLex actifs en France
- deux en Espagne
- un en Belgique
- un à venir aux Pays-Bas
137 membres
- un à venir au Canada
- plusieurs à venir en France
- une communauté de près de 150 membres,
venant de 7 pays différents (Maroc et Brésil, en
plus des 5 pays actifs mentionnés)
- un site internet en ligne depuis mai 2013
www.sharelex.org
- une plateforme collaborative en test depuis
juillet 2013
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Capture d’écran du groupe facebook
45. Une communauté très active
- Des échanges nourris «en ligne». Ces échanges ont
lieu au sein de la communauté via un groupe facebook
fermé, chaque jour.
- Une présence «naturelle» sur les réseaux
sociaux très peu travaillée, la présence de ShareLex sur les
réseaux sociaux se développe «naturellement», l’adhésion est
forte.
- Une présence importante des participants
lors des rencontres.
- Une «prise en main» du projet Les LaboLex
commencent à se développer de façon autonome, sans avoir
besoin d’intervention de l’équipe.
Captures d’écran des pages facebook et twitter de ShareLex
Monday, October 28, 13
46. Des sujets pointus
- Les premiers LaboLex traitent de
sujets liés à l’innovation sociale
monnaies sociales & banques de temps, financement
participatif (crowdfunding), économie collaborative,
données personnelles, marques collectives ...
- La veille porte sur des sujets
innovants notamment l’innovation sociale là
encore. La veille est d’excellente qualité et nourrie à
un rythme soutenu, alors quelle s’organise avec de
simples moyens, notamment les réseaux sociaux,
twitter et facebook.
Capture d’écran du site ShareLex.org
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47. Un impact sous plusieurs angles
- Des contenus de très bonne qualité fiabilité des sources, recherches poussées, écriture de qualité.
- Deux thèmes déjà très complets au plan du contenu : l’économie collaborative, les monnaies
sociales.
- Plusieurs thèmes très avancés au plan de la recherche : données personnelles, crowdfunding.
- Une relation transformée entre les experts du droit et les utilisateurs au sein des groupes.
- Une relation nouvelle entre des développeurs expérimentés et des utilisateurs très peu habitués aux
technologies numériques et encore moins au partage «en ligne».
- Des projets «monétisables» émergent au sein des groupes du fait de la confiance créée entre
les participants (réponses en commun à des appels d’offre, conseils etc...), ce qui permet également d’envisager un
modèle économique décentralisé.
- Un label qualitatif attaché à la marque ShareLex, qui permet d’ouvrir des portes, notamment au
sein des administrations en raison de l’approche «recherche collaborative» et de la qualité des participants.
Monday, October 28, 13
48. Quelques erreurs qui nous sont très utiles
1. Les premiers groupes sont partis sur des sujets trop larges les participants se sont
trouvés assez vite à la fois «noyés» devant la tâche et, les rôles n’ayant pas pu être définis précisément. Nous
avons priorisé les sujets et sommes en train de créer des sous groupes plus efficaces. Les groupes suivants
ont été mieux accompagnés de ce point de vue.
2. La création des groupes nécessite encore une intervention importante de la
part de l’équipe. Pour un développement efficace et réellement décentralisé, nous allons travaillons
sur l’accès au dispositif et les outils d’aide au démarrage et au développement. Nous acceptons aussi que
tout prend du temps et que ne pas agir laisse de la place à ceux qui veulent agir justement.
3. Nous avons produit des cahiers des charges pour l’outil et fait plusieurs
tentatives de mise en ligne de différents outils qui se sont avérées inutiles ces
différentes tentatives nous ont été utiles au final pour adopter définitivement l’approche «agile» d’un
développement pas à pas et collé aux usages. Nous utilisons ce qui est disponibles pour tester les usages (y
compris les réseaux sociaux) et nous développerons ce qui correspond aux besoins réels.
Monday, October 28, 13
49. 3. Bilan, après 15 mois d’expérimentation
3.1 Les grandes étapes franchies
3.2 La force d’un écosystème
3.3 Les enjeux et les perspectives
Monday, October 28, 13
50. Des appuis solides...
- Le parrainage de Michel Bauwens,
fondateur de la peer to peer foundation.
- Le soutien des communautés
d’entrepreneurs, d’innovateurs, de
développeurs et de juristes.
- Un écosystème ouvert (slide 52).
- Une équipe pluridisciplinaire (Annexe 9).
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Capture d’écran du site web de la peer to peer foundation
51. ... qui rendent le projet visible
- Participation à des événements, parfois
internationaux, importants pour ShareLex en
2013, Les Roumics à Lille, le OuiShareFest à Paris, La Social Good
Week à Paris, le Festival de l’économie collaborative à Bordeaux et
Villes en biens communs à Paris.
- Mentions dans certains articles, billets de blog
et ouvrages.
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52. Parlement&Citoyens
Transparence - Participation - Coopération
Un écosystème ouvert
Ateliers de rencontres
Avocats
Juristes
Outil numérique
facilitateurs
Facilitateurs
Animation
Utilisateurs
Guillaume Verhaeghe
Anne-Cécile
Ragot
chercheurs
Olivia Zarcate
Albert
Cañigueral
Bastien Guerry
Anne-Laure
Simon Sarazin Brun-Buisson
Web designers
développeurs
Alban Leveau-Vallier
Développeurs
journalistes
étudiants
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53. Un projet qui connecte de nombreux univers
Réseaux
d’entrepreneurs
ONG
chercheurs
étudiants
Développeurs
informatique
Juristes
projets amis
entreprises
Designers
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espaces de coworking
cabinets
d’avocats
54. 3. Bilan, après 15 mois d’expérimentation
3.1 Les grandes étapes franchies
3.2 La force d’un écosystème
3.3 Les enjeux et les perspectives
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55. Quelques interrogations
- Les utilisateurs du droit qui participent aux LaboLex se sentiront-ils légitimes
pour publier sous leur nom ou est-ce une partie réservée aux juristes ?
- Comment préciser les rôles au sein de la communauté ? qui se charge
d’éditorialiser les contenus ?
- Est-ce que le format questions et réponses est suffisant ? faut-il envisager
d’autres modes de publication ?
- Faut-il sortir de facebook et des réseaux sociaux existants et créer un outil de
discussion et de veille indépendant ?
- Comment adresser les questions des droits fondamentaux, des droits plus
«quotidiens» ?
- Comment assurer la qualité des contenus publiés ?
- quel est le bon modèle économique ? C’est à dire celui qui permet tout à la fois de pérenniser
ShareLex, tout en gardant les valeurs, l’implication de la communauté, l’indépendance, la qualité des
contenus.
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56. Consolider et développer ce qui existe
- Le projet est viable développé sans ressources extérieures autres que l’énergie des personnes
impliquées, le projet a atteint un stade de maturité qui montre qu’il est viable, que l’adhésion est forte et
que l’approche est pertinente.
- Pérenniser les LaboLex notamment en terminant le travail d’éditorialisation des questions et
réponses déjà publiées sous forme de projet, afin de diffuser les travaux. Les LaboLex sont au coeur du
projet, c’est la principale motivation des participants : se rencontrer.
- Faciliter la création des nouveaux LaboLex et améliorer les formats.
- Fidéliser et animer la communauté et professionnaliser la présence de ShareLex sur les
réseaux sociaux.
- Faciliter le développement à l’international.
- Encourager et déployer le modèle économique qui se dessine.
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57. Les projets pour y parvenir dès maintenant et en 2014
- Recruter un ou une directeur(trice) général(e) opérationnel(le).
- Organiser un événement international sur l’accès au droit, projet en cours
avec Imagidroit (http://oz-imagidroit.tumblr.com/).
- Développer de nouvelles fonctionnalités pour la plateforme et
répondre aux besoin de la communauté.
- Organiser une campagne de financement participatif (crowdfunding).
- Trouver des partenaires.
- Développer une formation à l’animation des LaboLex.
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59. Un certain regard sur l’innovation
- L’innovation est un processus d’exploration et de création.
- Ce processus et sa finalité sont neutres sur un plan éthique.
- L’innovation sociale en revanche, est celle qui questionne ce qui existe, avec dans l’idée
d’imaginer de nouveaux outils ou de nouveaux usages pour répondre à des
problématiques sociales non résolues, sa finalité n’est donc pas neutre sur un plan
éthique.
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60. Un certain regard sur la médiation
- La médiation est également un processus d’exploration et de création qui se
concentre sur les liens humains.
- Ce processus et sa finalité reposent sur une éthique de paix et de liberté.
- Qui permet un changement de regard sur les liens et sur bien des situations que
l’on imagine bloquées, essentiellement en raison de la doxa, d’un système de représentations
solidement ancré dans l’esprit des individus qui imaginent difficilement que les liens puissent évoluer
en dehors des normes qui les régissent.
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61. Le champ de l’innovation sociale gagnerait à être largement
investi par la médiation ...
- Explorer les liens normés par les institutions sociales.
- Identifier les zones de tensions au coeur de ces liens.
- Concevoir des dispositifs de rencontre et partage au coeur de la tension pour en
faire un espace fécond.
- Changer le système de représentation, la peur de l’autre et imaginer de
nouveaux liens un dispositif comme ShareLex permet par exemple de mettre experts et utilisateurs sur
un pied d’égalité de «statut», la relation en est profondément transformée, fluidifiée, simplifiée.
- Prévenir, pour avoir moins à guérir.
- Faire avec et non faire «contre» là où l’innovation traditionnelle agit souvent contre un système,
l’approche par la médiation permet d’innover avec le système : avec les acteurs existants, par la discussion
entre experts et entre pairs.
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62. ... en utilisant les outils de l’intelligence collective pour
faciliter la collaboration
- Animer les rencontres.
- Faciliter l’expression des participants sur un mode ludique et créatif.
- Permettre la co-construction des projets.
- Faciliter l’appropriation des projets.
- Profiter de la créativité de chacun.
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63. et les outils numériques pour augmenter son impact.
- Faciliter les rencontres sur un plan logistique
- Faciliter les échanges en mode asynchrone
- Faciliter la création et le partage de solutions
- Enrichir les contenus
- Diffuser.
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64. En apportant des solutions concrètes à des besoins réels
- Créer des dispositifs co-construit avec les utilisateurs.
- Favoriser les rencontres et permettre l’expression des besoins.
- Valoriser l’expérience autant que l’expertise.
- Créer des ressources communes.
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65. Le médiateur au coeur de l’innovation sociale
- Une voie naturelle
- Une perspective de développement
- Un potentiel considérable grâce notamment aux outils numériques
- Un changement de regard sur les liens «normés» par les institutions.
pour ré-enchanter les liens normés par les institutions
sociales.
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67. Annexes
1. Extrait du rapport de l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale en 2000.
2. Rapport de la commission de réforme de l’accès au droit et à la justice, daté de mai 2001 et qui dresse le
bilan de près de 10 ans d’application de la loi de 1991 sur l’accès au droit.
3. Conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale - Groupe de travail « Accès aux droits et
aux biens essentiels, minima sociaux ».
4. Eléments sur la consommation collaborative / l’économie du partage.
5. Eléments sur l’intelligence des foules / l’intelligence collective.
6. Article d’Alternatives économiques de janvier 2001, sur l’ouvrage de Jérémy Rifkin, L’âge de l’accès.
7. Article de Regards sur le numérique, sur la ville sensible.
8. Interview dans le WebZine OuiShare.net, sur la vision derrière ShareLex.
9. L’équipe
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68. Annexe 1
Conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale - Groupe de
travail « Accès aux droits et aux biens essentiels, minima sociaux »
Extrait du rapport remis en décembre 2012
texte complet : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/
124000645/0000.pdf
«L’accès au droit fait partie des «biens essentiels» auxquels les
personnes,notamment en situation de grande précarité, ont droit»
«Les associations qui contribuent à l’accès au droit
devraient être davantage soutenues.»
in recommandation 6 : «accroitre et sécuriser le financement des structures
d’aide à l’accès au droit.»
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69. Annexe 2
Extrait du rapport de l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion
sociale en 2000
«(...) Ainsi, les problèmes rencontrés par les populations les plus en difficulté ont été mis en évidence par
l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, dans son rapport 2000, qui constate :
- un phénomène de non-recours aux prestations sociales,
- des difficultés à connaître et à exercer leurs droits, du fait du défaut d’information et
de la complexité des démarches,
- des pratiques administratives source d’insécurité, en raison de la longueur et de l’imprévisibilité des
délais de versement des prestations, de l’inégalité dans le traitement des situations d’urgence, de
l’incertitude sur les montants des prestations, provenant à la fois de la difficulté à disposer d’une
information claire sur le calcul, de la très forte réactivité des prestations aux changements de situation
personnelle et, en conséquence, de recouvrements d’indus déstabilisants pour les intéressés,
- une ignorance des possibilités de recours en cas de récupération de l’indu.»
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70. Annexe 3
Rapport de la commission de réforme de l’accès au droit et à la justice, daté de
mai 2001 et qui dresse le bilan de près de 10 ans d’application de la loi de 1991
sur l’accès au droit
(texte complet : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/014000368/0000.pdf)
«(...) Ces préalables étant posés, les différents niveaux de l’accès au droit, qui relèvent de
stratégies différentes, pourraient être développés.
Il s’agit :
• des modes alternatifs de règlement des conflits,
• de la consultation juridique et de l’assistance dans certaines procédures,
• de l’information, du conseil et de l’aide à l’accomplissement de démarches,
• de l’éveil au droit.»
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71. Annexe 4
Eléments sur la consommation collaborative / l’économie du partage
- Article d’Antonin Léonard, fondateur de OuiShare, sur le
concept de l’économie collaborative, publié sur le blog de la
consommation collaborative en mai 2011 : http://
consocollaborative.com/983-economie-du-partageconsommation-collaborative.html
Capture d’écran du blog consocollaborative.com
- Article de Michel Bauwens « a syntetic overview of the
collaborative econonomy», publié sur le site de la peer to peer
foundation : http://p2pfoundation.net/
Synthetic_Overview_of_the_Collaborative_Economy
Capture d’écran du site de la peer to peer foundation
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72. Annexe 5
La sagesse des foules
Ouvrage de James Surowiecki sur la sagesse des foules,
publié en 2004 (2008 en français)
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73. Annexe 6
Article de Guillaume Duval pour Alternatives Economiques
http://www.alternatives-economiques.fr/l-age-de-l-acces--la-revolution-de-la-nouvelle-economie-jeremy-rifkin_fr_art_143_14950.html
L'âge de l'accès. La révolution de la nouvelle économie Jeremy Rifkins
, Jeremy Rifkin
Coll. Cahiers libres, éd. La Découverte, 395p., 149F (22,71 euros).
Guillaume DUVAL
Alternatives Economiques n° 188 - janvier 2001
Jeremy Rifkin pratique un art difficile: vulgariser les mutations en cours, avec précision et pédagogie, tout en dégageant les enjeux politiques et sociaux de façon
radicale. Comme c'était déjà le cas à propos des biotechnologies dans Le siècle biotech, il parvient, dans L'âge de l'accès, à pousser au bout la réflexion sur ce que l'Internet
et la nouvelle économie changent aux mécanismes socio-économiques fondamentaux du capitalisme. Pour lui, nous quittons l'économie de marché pour entrer dans une
économie de réseaux. Et il s'agit vraiment d'une rupture. L'économie de marché est discontinue: on va sur le marché, on achète un bien ou un service, on en devient donc
propriétaire, et on sort du marché pour s'adonner à des activités non marchandes.
Une économie de réseaux, quant à elle, est fondée sur la location, l'accès payant 24heures sur 24, 7 jours sur 7, à toutes sortes de services. Après le téléphone et l'électricité,
c'est aujourd'hui au tour de l'Internet, de la télévision, de l'automobile, des graines dans l'agriculture (avec les OGM…). Avec une conséquence majeure: nos activités sont
progressivement enserrées dans des liens commerciaux avec des offreurs privés, qui conservent la propriété des réseaux et nous en louent l'accès momentané (d'où le titre de
l'ouvrage). Ceux qui possèdent ces réseaux se retrouvent donc dotés d'un pouvoir considérable.
Pour Jeremy Rifkin, cette mainmise sur nos existences fait peser une menace analogue au risque que l'ère industrielle fait courir à la nature en réduisant la biodiversité. Elle
risque d'ailleurs d'assécher les sources mêmes de la culture, fondement de l'ordre politique démocratique, mais également… du capitalisme marchand. Les Disney, Microsoft
et autres Vivendi peuvent certes exploiter la culture créée depuis des millénaires pour la transformer en marchandises, films, jeux, etc., mais ils ne peuvent pas en créer de
nouvelle: la culture ne peut s'épanouir que dans des rapports non marchands. C'est en politisant le "troisième secteur", la société civile, en rassemblant à l'échelle mondiale
les forces qui refusent la marchandisation du monde qu'on peut espérer faire contrepoids. Encore faut-il que le remède ne soit pas pire que le mal et éviter les pièges du
nationalisme et du fondamentalisme. Jeremy Rifkin, l'alliance rare du militantisme et de la compétence. Stimulant.
, Jeremy Rifkin
Coll. Cahiers libres, éd. La Découverte, 395p., 149F (22,71 euros).
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74. Annexe 7
Convergence entre le monde numérique et le monde de l’information
http://www.rslnmag.fr/post/2013/10/09/bye-bye-les-villes-intelligentes-bienvenue-a-la-ville-sensible-.aspx
Bye-bye les villes intelligentes, bienvenue à la "ville sensible"
Ville numérique, puis ville intelligente... et maintenant, "ville sensible" ? A mesure que les recherches sur la "ville connectée" avancent, les appellations changent et oublient la
technique pour se rapprocher de l'humain. Une intention louable qu'on aurait tort de cantonner à une approche marketing.
A l'heure où les technologies qui ont changé nos modes de vie entrent dans l'espace urbain, doit-on encore parler de ville "intelligente" ? Ce terme avait détrôné l'expression "ville
numérique" il y a quelques années, quand les penseurs technophiles qui l'ont médiatisée très tôt se sont aperçus que c'était un peu réducteur.
A présent, voici ce qu'en dit Carlo Ratti, directeur du MIT Senseable Lab de Boston dans une interview à Arte :
"Aujourd'hui, tout le monde parle des villes intelligentes. C'est un qualificatif qui ne nous plait pas beaucoup : ça donne un peu l'idée d'un ordinateur à ciel ouvert... mais il s'agit de bien
plus que cela ! C'est pourquoi nous appellons notre laboratoire la ville sensée : une ville qui se sert des technologies, mais pour mettre les gens au coeur de la ville".
Pour le chercheur, la convergence entre le monde numérique et le monde de l'information "crée des possiblilités infinies dans notre manière de décrire les villes, de les concevoir et à terme
dans notre manière d'y vivre". Transports, énergie, déchets, eau : "tous ces flux qui traversent nos villes sont transformés en profondeur par notre capacité à combiner l'information
numérique et les infrastructures physiques".
Mais que voir dans ce glissement sémantique ? Les enthousiastes salueront "l'humanisation" d'une discipline au service de l'Homme, après tout, fût-il augmenté par les technos.
Evidemment, c'est surtout quand elles se font oublier que ces dernières peuvent être bonnes ! Quant aux sceptiques, ils ne manqueront pas de rappeler qu'il ne suffit pas de coller une
étiquette "bio" sur un produit pour qu'il soit bon pour la santé... prenez ces transhumanistes qui nous verraient bien en cyborgs : eux aussi se réclament de l'humanisme.
On attend donc avec impatience un manifeste de la ville sensible... qui donnerait quelques codes de bonne conduite pour que les technos dans la ville la rendent avant tout plus humaine.
Dans cet exercice, il ne faudra pas craindre de se mesurer aux problématiques des données personnelles, on encore aux démons d'un Evgeny Morozov, par exemple, qui avait cette anecdote :
Dans le métro de Berlin, il n'y a pas de tourniquets barrant l'accès aux personnes n'ayant pas acheté leur billet. Les berlinois ont donc chaque jour un choix moral à faire en entrant dans le
métro - choix qui est interdit dans les villes comme New York qui ont adopté les tourniquets. Avec cette "solution technologique", New York a donc contribué à une ville plus apaisée, moins
frictionnelle... mais où l'on a aussi moins de choix. Et cette ville est-elle plus humaine pour autant ? N'est-ce pas le fait d'avoir au quotidien de nombreux choix à faire, et d'accepter de devoir
en réaliser certains dans la douleur, qui fait de nous des êtres matures - et des humains ?
Droit et éthique divergeant souvent, la possibilité de frauder dans certains cas d'urgence serait même essentielle pour une ville et une vie harmonieuses - c'est ce qu'explique Patrick Lin,
directeur d'un groupe de recherche sur l'éthique des sciences émergentes à l'Université Polytechnique de l'Etat de Californie, dans un passionnant billet sur The Atlantic rempli d'exemples. A
l'heure où des voitures sans chauffeurs pourraient être programmées pour respecter scrupuleusement le code de la route, dessinant une nouvelle interface de mobilités pour la ville, pas sûr
qu'une intelligence artificielle remplace notre capacité de discernement fondée notamment sur l'empathie...»
Monday, October 28, 13
75. Annexe 8
La vision derrière ShareLex : interview pour le Webzine OuiShare.net
http://ouishare.net/fr/2012/12/sharelex-reappropriation-droit/
Capture d’écran du webzine OuiShare.net
Monday, October 28, 13
76. Annexe 9
L’association ShareLex
Anne-Laure Brun-Buisson
Alban Leveau-Vallier
Vice-Président de l’association
développeur, entrepreneur
Fondateur de Nukomeet
Dev des outils numériques collaboratifs
Fondatrice - Présidente de l’association
Avocate, médiatrice, entrepreneur
Conception des LaboLex
Coordination globale du projet
Bastien Guerry
Fabrice Carrega
Secrétaire général de l’association
Developpeur, ingénieur,
Fondateur d’Arizuca
Dev des outils numériques du site statique
Vice-Président de l’association
Philosophe, développeur,
entrepreneur des biens communs
Coordination construction de l’outil numérique
Olivia Zarcate
Trésorière de l’association
Juriste, legal information designer,
fondatrice d’Imagidroit
Responsable du design des contenus
Monday, October 28, 13
77. Annexe 9bis
Organisation / Animation des rencontres
Bastien Guerry
- développement des outils
numériques
- CodeLex
Simon Sarazin
- Responsable du
développement local
- LaboLex tiers lieux, Lille
Flore Berlingen
- Directrice générale CNIID
- LaboLex économie collaborative
(+Anne-laure), Paris
Célya Gruson Daniel
Anne-Cécile Ragot
Guillaume Verhaeghe
- Fondatrice de TAOA
- Monnaies sociales, Paris /
Barcelone
- Fondeur de Djump
- économie collaborative,
Bruxelles
Lionel Maurel
Anne-Laure Brun-Buisson
- économie collaborative (+ Flore), Paris
- financement participatif, Paris
- données personnelles, Paris
- monnaies sociales, Paris
Monday, October 28, 13
- Fondrice de Hack your PHD
- LaboLex science ouverte,
Paris
Aurélie Daniel
- associée de Cookening
- création d’entreprise,
Paris
- co-fondateur Savoirscom1
- LaboLex peer to peer
production Paris