ETUDE AU PARALLÉLISEUR :
NOTION DE DÉPOUILLE ET DE
CONTRE-DÉPOUILLE
ENCADRÉ PAR: PR. AZZOUNI .I PRÉSENTÉ PAR :DR. SOUIDI .A
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVESITE DE TLEMCEN - FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE
SERVICE DE PROTHESE DENTAIRE
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2022/2023
Conférence de première année post – graduation
2
Objectifs
Connaitre l’utilité du paralléliseur en
prothèse dentaire
Découvrir ses constituants
Distinguer les différentes techniques de
détermination de l’axe d’insertion
Savoir transférer l’axe d’insertion en bouche
Connaitre l’apport du numérique à cette
procédure
LE PLAN
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I. INTRODUCTION
II. GÉNÉRALITÉS ET NOTIONS FONDAMENTALES
II.1 Ligne du plus grand contour
II.2 Ligne guide
II.3 Notion de dépouille et de contre-dépouille
II.4 La triade de Housset
III. LE PARALLÉLISEUR
III.1 Définition du paralléliseur
III.2 Principe de base
III.3 Description du paralléliseur
III.3 Rôles du paralléliseur
IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
IV.1 Axe d’insertion
IV.1.1 Définition
IV.1.2 Facteurs intervenants dans le choix d’un axe d’insertion
IV.1.2.1 Zones de retrait
IV.1.2.2 Surface de guidage
Etude au paralléliseur : notion de dépouille et de contre-dépouille
LE PLAN
4
IV.1.2.3 Les interférences
IV.1.2.4 L’esthétique
IV.1.3 La réalisation pratique
IV.1.4 Les différentes méthodes de détermination de l’axe d’insertion
IV.2 Tracé de la ligne guide
IV.3 Détermination du point de départ du crochet
V. RÉALISATION DE DIFFÉRENTES RETOUCHES SUR LE MODÈLE D’ÉTUDE
V.1 Réalisation des méplats linguaux
V.2 Réalisation des surfaces de guidage
V.3 Préparation des logettes
VI. LE TRANSFERT DE L’AXE D’INSERTION EN BOUCHE
VII. RECOURS AU NUMERIQUE
VIII.CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
La prothèse amovible partielle est plus que jamais une discipline d’avenir même si son approche est moins
prestigieuse que celle de la prothèse fixée .
Pour ne pas aboutir à un résultat lié au hasard ,la conception du châssis métallique, doit faire partie d’une réflexion
globale sur le cas clinique considéré, prenant en compte l’ensemble des données recueillies lors de l’examen clinique général,
l’examen de l’occlusion et de la recherche d’un axe d’insertion optimal qui dépende en grande partie sur l’étude au
paralléliseur .(Schittly et Schittly 2017)
III. LE PARALLÉLISEUR
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INTRODUCTION
•Ligne du plus grand contour :
Définie comme étant « l’ensemble des points les plus saillants d’un corps par rapport à son axe longitudinale ».
•Ligne guide :
BATAREC l’a définie en 1969 :« c’est la trace laissée sur les faces latérales d’une dent par la génératrice tangentielle
toujours parallèle à elle-même et parallèle à l’axe d’insertion ».
•Zone de dépouille :
C’est la zone située au-dessus de la ligne guide
•Zone de contre dépouille (dite de retrait) :
C’est la zone située au-dessous de la ligne guide(1).
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NOTIONS FONDAMENTALES :
L’exemple classique de l’œuf permet de mieux appréhender cette notion ,si cet œuf est orienté avec son grand axe
perpendiculaire au socle et que la mine est déplacée tangentiellement à la coquille , la ligne de plus grand contour est
tracée(Schittly et al. 2012).
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NOTIONS FONDAMENTALES :
Zone de dépouille
Zone de contre dépouille
(Schittly et al. 2012)
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NOTIONS FONDAMENTALES :
(Schittly et al. 2012)
Pour décoller l’œuf de son support , les doigts doivent se resserrer sous la ligne de plus
grand contour pour avoir la prise nécessaire .Ce sera le principe de la rétention
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NOTIONS FONDAMENTALES :
La triade de Housset :
1. La sustentation : Réaction qui s'oppose au forces axiales tendant à enfoncer la prothèse dans ses tissus
d’appuis (E,Batarec), assurée par le ou les appuis occlusaux qui sont situés impérativement sur la partie
la plus rigide de la dent.
2. La rétention : Désigne l’ensemble des forces qui s’opposent à la séparation de la prothèse des structures
d’appui, et donc à la désinsertion prothétique , assurée par différents moyens , le plus simple est
l’exploitation des zones de contre-dépouille par le bras de rétention . Réalisé à partir d’un alliage aux
propriétés élastiques, l’extrémité du crochet se déforme puis se referme ensuite sous la ligne guide ,ou
elle reprend sa forme initiale et redevient inactive.
3. La stabilisation :Réaction s'opposant aux forces tendant à faire subir à la prothèse des mouvements de
translation horizontale ou de rotation (E. Batarec). Elle est assurée par le bras de calage , qui doit avoir
un contact intime sur toute son étendue avec la dent.
1. Définition :
Le paralléliseur est un instrument de diagnostic et de traitement prothétique destiné à analyser les modèles d’études et les
maitres modèles afin de mettre en évidence les zones de contre dépouille, et de rechercher le parallélisme approché entre
les différentes surfaces dentaires ou muqueuses qui supportent la prothèse.
2. Principes de base et description du paralléliseur LE PARALLÉLISEUR
Tous les paralléliseurs d’usage courant sont construits en application du théorème « toutes les droites perpendiculaires à un
même plan sont parallèles entre elles »
LE PARALLÉLISEUR
III. LE PARALLÉLISEUR
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III. LE PARALLÉLISEUR
III. LE PARALLÉLISEUR
3. Description du paralléliseur
Cet appareil comprend un plateau de base rigoureusement plan sur lequel sont fixés :
D’une part une potence verticale(3) fixe à la partie supérieure à laquelle vient
s’adapter un bras à double articulation(4), mobile dans le plan horizontal. Ce bras porte
lui même une tige verticale à ressort(5), parallèle à la potence, pouvant être verrouillée
à la hauteur désirée.
Un socle lourd(1), et un plateau support de moulage(2), orientable grâce à un
système de rotule avec dispositif de blocage et pouvant se déplacer sur la base.
Il possède à son extrémité un mandrin (6), fermé par un vis de serrage est
destiné à recevoir et à maintenir ses différents accessoires dans une direction
strictement perpendiculaire au plateau de base.
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III. LE PARALLÉLISEUR
(Borel, Schittly, et Exbrayat 1994)
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3. Description du paralléliseur
Ses accessoires :
Une tige d’analyse cylindrique (1)
Des mines ou portes mines de graphite pour tracer les
lignes-guides (2)
Lame coupante (3)
Porte ancrage(4)
Trois jauges pour évaluer les zones de retrait(5-6-7) : tiges
cylindriques porteuse à leur extrémité d’un épaulement de
0.25 ; 0.50 ; 0.75.
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III. LE PARALLÉLISEUR
(Schittly et al. 2012)
4. Rôle du paralléliseur
Phase pré-prothétique au cabinet dentaire:
En vue de l’établissement du plan de traitement , elle se fait sur le modèle d’étude :
• Pour détecter les zones de retrait sur les dents susceptibles de recevoir un crochet .
• Pour mettre en évidence les obstacles à l’insertion de la prothèse : dent fortement inclinée, tissus mous présentant une très
forte contre-dépouille (versant de crête, tubérosités, trigone ...)
• Pour tenir compte du montage d’une dent artificielle dans un hiatus étroit .
• Pour assurer une réhabilitation esthétique et harmonieuse (éviter les crochets proches du bord occlusal) .
• Pour orienter les modifications à apporter aux couronnes dentaires (coronoplasties, morphologie des prothèses fixées).
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III. LE PARALLÉLISEUR
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III. LE PARALLÉLISEUR
4. Rôle du paralléliseur
Phase technique de laboratoire
Sur le modèle de travail issu de l’empreinte secondaire s’effectuent diverses manipulations :
• Report de l’axe d’insertion défini grâce aux repères tracés sur les faces latérales du modèle d’étude.
• Tracé de la ligne guide et des points de rétention maximale donnés par les jauges de retrait sur chaque dent support .
• Positionnement d’attachement extra ou intra coronaire rigoureusement parallèle à l’axe d’insertion.
• Comblement des zones de contre dépouille et découpage des excès de cire, parallèlement à l’axe d’insertion, en vue de
la réalisation de la réplique réfractaire.
• Elaboration du châssis (Schittly et al. 2012)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
Afin de dessiner correctement le tracé du futur châssis métallique et selon un axe d’insertion, l’étude du modèle sur
paralléliseur se fait selon la chronologie suivante :
1. Choix de l’axe d’insertion
2. Tracé de la ligne guide
3. Détermination du point de départ du crochet
4. Réalisation des différentes retouches.
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
IV.1. Axe d’insertion
1. Définition:
L’axe d’insertion est la voie optimale selon laquelle la prothèse va être insérer, il est matérialisé par le trajet suivi par le
châssis entre le moment où un de ses composants rigides entre en contact avec une dent et celui où l’ensemble du châssis
est en contact avec ses surfaces d’appui.
Il doit être
-Simple
-Unique
-Optimal
-Proche de la perpendiculaire au plan d’occlusion
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
IV.1. Axe d’insertion
2. Facteurs intervenants dans le choix de l’axe d’insertion
Zones de
retrait
surfaces de
guidage
l’esthétique
Les
interférences
(Schittly et Schittly 2017)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
1. Zones de retrait :
Considérant 2 dents de part et d’autre de l’arcade sur une coupe frontale, plusieurs
constatations peuvent être faites : La position de la ligne guide dans le sens vertical
dépend de l’inclinaison du modèle dans le plan frontal.
• Plus le modèle est abaissé du côté de la dent analysée, plus la LG est proche de la
face occlusale.
• L’inclinaison contraire du modèle entraine une position de la LG proche du collet.
A la limite il y’a disparition totale de zone de retrait.
• Dans les deux cas, la tige d’analyse du paralléliseur met en évidence pour un plan
considéré un angle de convergence (entre la tige d’analyse et la face analysée )
• Chez certains patients jeunes, il peut arriver que la couronne clinique des dents
support n’offre aucune possibilité de rétention en raison de la morphologie : la
ligne PGC se situe au collet, ce qui conduit à l’indication de la préparation de
zones de retrait
(Schittly et Schittly 2017)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
2. Surfaces de guidage :
Le parallélisme approché entre les faces latérales des dents permet aux éléments rigides de glisser selon l’axe choisi
jusqu’au positionnement correct de la prothèse sur ses différents appuis, en évitant les effets de torsion sur les dents
support lors du passage des crochets dans les zones de retrait.
Dans le plan sagittal, les surfaces de guidage permettent la protection de la gencive marginale.
(GRABER 1988)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
2. Surfaces de guidage :
• Si la tige d’analyse n’entre en contact qu’avec le bord gingival il faut reconstruire la dent par prothèse fixée.
• Au contraire si la tige d’analyse entre en contact avec un point proche de la face occlusale, une coronoplastie
devra créer la surface de guidage recherchée (Borel 1994).
(Veeraiyan 2017)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
3. Les interférences :
la prothèse doit s’insère sans obstacle. La recherche d’axe d’insertion tenant compte des deux facteurs précédents
peut mettre en évidence des interférences : (dents en malposition, versants de crêtes comportant des exostoses, ou
bien tubérosités ou trigones hypertrophiés)
Proposant ainsi une éventuelle intervention chirurgicale pré-prothétique si l’axe d’insertion ne peut pas compenser
cette défaillance (extraction, meulage, chirurgie) (Schittly et Schittly 2017)
(Borel, Schittly, et Exbrayat 1994)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
4. L’esthétique :
Qui a rapport au sentiment du beau, à sa perception.
L’esthétique intervient en PPA dans le montage des dents, dans le positionnement des crochets et dans la réalisation
de la fausse gencive. Le remplacement d’une dent antérieure dicte le choix d’un axe adéquat dans le plan frontal.
Un crochet est d’autant moins apparent qu’il se situe plus près du collet et de préférence distalement ; mais pas à
moins de 1 mm du feston gingival
(Borel, Schittly, et Exbrayat 1994)
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IV. ETUDE SUR PARALLÉLISEUR
4. L’esthétique :
Lorsque la perte de substance impose l’insertion d’une fausse gencive antérieure, l’axe choisi implique une forte inclinaison du
modèle dans le plan sagittal. Ces impératifs esthétiques peuvent devenir prioritaires (1).
(Borel, Schittly, et Exbrayat 1994)
Meilleur rendu esthétique
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IV.1.3 LA RÉALISATION PRATIQUE
La recherche de l'axe d'insertion se fait en trois temps (Henderson,1971) :
le premier temps : modèle est placé sur la platine du paralléliseur. Le plan d'occlusion est orienté perpendiculairement à
la tige d'analyse. On recherche le parallélisme des faces proximales des dents supports bordant l'édentement ce qui permet
de visualiser les futures surfaces de guidage proximales. On obtient ainsi une inclinaison antéro postérieure de la table du
paralléliseur.
Le deuxième temps se fait par la recherche de la rétention sur les dents supports de crochets : le praticien se place au-
dessus du modèle et cherche à voir la même quantité de faces vestibulaires (surfaces de dépouille) sur l'ensemble des
dents supports. On obtient une inclinaison latérale de la table du paralléliseur en prenant garde de ne pas perturber
l'inclinaison antéropostérieure précédemment obtenue.
Le troisième temps se fait par la confrontation de l'axe ainsi obtenu avec les quatre facteurs cités ci-dessus :
interférences, esthétique, surfaces de guidage et rétention(6).
l’axe d’insertion le plus favorable est celui qui exige les meulages les plus légers et permet à la prothèse de
s’insérer par frottement doux sur les dents piliers sans risque de léser la fibro-muqueuse d’appui.
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
1. Axe d’insertion vertical / Méthode de Roach (trois points):
Trois points sont tracés sur le modèle, formant ainsi un plan entre eux. La trajectoire d’insertion sera perpendiculaire à ce
plan.
C’est un axe perpendiculaire au plan d’occlusion ; il permet une pose et dépose faciles de la prothèse évitant des manœuvres
délicates d’insertion développant des contraintes nocives au niveau des dents-supports.
Nous ne pensons pas que le choix d’un axe d’insertion vertical soit un bon choix :
1- Il conduit fatalement à des fraisages abusifs, et souvent à des restaurations prothétiques injustifiées.
2- C’est un axe moyen qui donnera une rétention moyenne et esthétique à peu près.
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
2. Axe d’insertion bissecteur : (technique de Roth)
c’est un axe moyen résultant une bissectrice des axes dentaires. Compte tenu des impératifs cités précédemment, l’axe
d’insertion sera progressivement déterminé de la façon suivante :
Les axes des dents support de crochet sont gravés sur le modèle.
La bissectrice de l’angle formé par les deux premiers axes est tracée.
Le socle est orienté de telle sorte que le porte mine soit parallèle à cette première bissectrice.
La bissectrice de l’angle formé par les deux axes autres dents est ensuite matérialisée sur le modèle.
L’axe préliminaire d’insertion est la bissectrice de l’angle formé par les deux bissectrices.
L’axe d’insertion définitif est concrétisé par en style porte-mine.
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
2. Axe d’insertion bissecteur : (technique de Roth)
*Cet axe d’insertion, déterminé au laboratoire, pourrait être éventuellement un axe acceptable, certes, mais il n’est qu’un
axe moyen acceptable parmi d’autre.
*Dans la littérature professionnelle les schémas prétendant illustrer la démonstration de la valeur de la bissecteur, sont
toujours des édentations encastrées bilatérales avec quatre dents supports.
*Si la démonstration peut paraitre logique et convaincante pour ce type d’édentation , le fait de l’extrapoler à tous les types
d’édentements partiels n’est pas évident et même conduire à des échecs(2).
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
3. la méthode tentative d’APPLEGATE : (tâtonnement)
En contrôlant les zones de contre dépouille pour chaque dent porteuse de crochet d’abord dans le sens vestibulo-lingual
puis dans les sens mésio-distal
Basculer un modèle à droite, c'est manipuler le socle de telle sorte que l'hémi-arcade droite passe sous le plan horizontal.
De même pour un basculement à gauche, l'hémi-arcade gauche passe sous le plan horizontal. .
Dans un basculement à gauche par exemple, sur les dents de gauche, la L.G. est à un niveau plus occlusal sur les F.V. et à
un niveau plus gingival sur les F.L., par rapport à L.G.l On pourra ainsi éventuellement créer une zones rétentif du cote du
basculement, mais la situation est inversée du cote opposé au basculement.
(Bezzon, Mattos, et Ribero 1997)
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
3. la méthode tentative d’APPLEGATE : (tâtonnement)
Il est à noter que face à une classe IV on opte pour un basculement postérieur d’emblée ,pour une classe (I,II) le
basculement antérieur est privilégié
Le basculement est équivalent à l’ouverture buccale pendant l’insertion , de ce fait il est recommandé de ne pas
dépasser la limite physiologique de 10° (Veeraiyan 2017)
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
Axe complexe
L’axe d’insertion complexe ( axe en deux directions d’insertion possibles), l’objectif final
doit se rapprocher d’un axe d’insertion proche de la perpendiculaire au plan d’occlusion
existant ou à prévoir : insertion en deux temps , l’acte d’insertion et de désinsertion doit être
«guidé» par des plans de glissement appelés plans de guidage Parfois les conditions
anatomiques particulières de chaque patient conduisent à prendre un certain nombre de
décisions et de choix pour la réalisation des coronoplasties additives ou soustractives
associées ou non à des régularisations de crêtes.
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IV.1.4 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DÉTERMINATION DE
L’AXE D’INSERTION
Axe complexe
La trajectoire d'insertion doit permettre la parfaite mise en place de la prothèse sur sa surface d'appui, sans interférences
gingivo-osseuses.
Par exemple, une crête antérieure maxillaire est souvent très oblique.
Dans certains cas, le choix d'une trajectoire curviligne peut être judicieux : dans un premier temps 1, la prothèse est insérée
dans la région antérieure, puis rabattue sur les dents postérieure (Masson s. d.).
(Champion 2001)
Réaliser la rainure dans de la
cire, avec la tige du paralléliseur
que l’on aura auparavant
préchauffée.
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IV.2 TRACÉ DE LA LIGNE GUIDE
Après avoir déterminé l’axe d’insertion de la prothèse, on le matérialise sur le socle du modèle d’étude ,on doit fixer le
plateau support de modèle grâce au dispositif de blocage.
Faire à la fraise une rainure sur le
maître modèle.
Tracer la ligne parallèlement à la
tige d’analyse
Réaliser 3 points sur le
modèle avec la mine de
graphite puis les accentuer
pour former un tripode
(Veeraiyan 2017) (Dentaurum s. d.)
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IV.2 TRACÉ DE LA LIGNE GUIDE
Puis on trace sur la dent pilier la ligne guide, elle est obtenue par le déplacement de la mine de graphite appliquée
tangentiellement à la couronne d’une dent par rapport à l’axe d’insertion .
L’extrémité de la mine de plomb doit
suivre le niveau de la gencive marginale
permettant aux parois de la mine de
marquer la ligne guide
Une ligne guide erronée résulte si
l’extrémité de la mine est mal placée
(GRABER 1988)
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IV.2 DÉTERMINATION DU POINT DE DÉPART DU CROCHET
Le point de rétention maximal est déterminé lorsque la jauge de retrait est tangente à la ligne guide par sa tige et tangente à
la dent par sa collerette.
Elle permet de déterminer la situation exacte de l’extrémité flexible du bras rétentif(4).
Point de départ
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V. RÉALISATION DE DIFFÉRENTES RETOUCHES SUR LE MODÈLE D’ÉTUDE
1. Réalisation des méplats linguaux :
Elle sera effectuée à l’aide d’une lame coupante montée sur la tige verticale tout en tenant compte de l’axe choisi, dans le but est le soutien
des dents piliers par le bras de calage du crochet avant que le bras rétentif, ne passe le bombé.
2. Réalisation des surfaces de guidage :
Une préparation des dents support est souvent nécessaire sur les faces proximales due aux rétrécissements cervicaux de certaines dents ;
ceci va permettre aux éléments rigides de glisser selon l’axe choisi jusqu’au positionnement correct de la prothèse sur les différent
surfaces d’appuis en évitant les effets de torsion sur les dents lors du passage du bras rétentif.
(Veeraiyan 2017)
(Schittly et
Schittly 2017)
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V. RÉALISATION DE DIFFÉRENTES RETOUCHES SUR LE MODÈLE D’ÉTUDE
3. Préparation des logettes :
Cette préparation est destinée à recevoir les appuis occlusaux directs ou indirects. Sur les dents supports ; elles sont creusées sous forme
de demi cuillère au niveau des fossettes marginale de sorte que celle-ci transmettent à la dent des forces axiales .
Forme de
boomerang
Appui
cingulaire
(Veeraiyan 2017)
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VI. LE TRANSFERT DE L’AXE D’INSERTION EN BOUCHE
Sera réalisée sur les dents non concernée par les corrections, grâce à une petite quantité de résine auto polymérisable et une
petite fraise, la tête de cette dernière sera noyée dans la résine et sa partie qui dépasse est solidarisée à la tige d’analyse
jusqu’au durcissement totale de la résine .
Le but de cette clé est de transférer toutes les retouches réalisées sur le modèle d’étude au niveau des dents support de
crochets au niveau de la bouche du patient en suivant l’axe d’insertion qui sera à ce moment matérialisé par la tige qui est
incluse dans la résine de la clé de transfert.
Cette étape se termine par une prise d’empreinte secondaire à l’aide d’un porte empreinte individuel, pour obtenir le
modèle de travail (7).
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VII. RECOURS AU NUMÉRIQUE
La même démarche est applicable sur paralléliser virtuel
Les surfaces de contre dépouille apparaissent en couleur, les critères de choix de l’axe d’insertion optimal sont les mêmes
que pour la paralléliseur conventionnel
Avantages : faciliter l’orientation et quantifier visuellement la profondeur de la contre dépouille avec une échelle de
couleurs différentes indexés en (mm )sur l’écran tout ça en un temps réduit.
(Schittly et Schittly 2017)
• La recherche et l’obtention de tous ces déterminants va nous permettre d’insérer et de désinsérer, la prothèse
sans aucune interférence douloureuse et sans aucune difficulté , C’est ainsi que la rétention et la stabilité seront
assurées .
• Toute réalisation prothétique nécessite un plan de traitement global où la chronologie et le rôle des différents
intervenants (praticiens d’autres spécialités éventuellement mais aussi et surtout les prothésistes de laboratoire)
doivent être définis précisément, faute de quoi le risque d’erreurs peut devenir difficilement prévisible.
III. LE PARALLÉLISEUR
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CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
4
[1]J. Schittly, E. Schittly, P. Millet, et J.-M. Svoboda, Prothèse amovible partielle: clinique et
laboratoire, 2e éd. Rueil-Malmaison: Éd. CdP, 2012.
[2]J. Schittly et E. Schittly, Conception et réalisation des châssis en prothèse amovible partielle.
Malakoff: Éditions CdP, 2017.
[3]R. L. Engelmeier, « The history and development of the dental surveyor: Part I », J.
Prosthodont., vol. 11, no 1, p. 11-18, mars 2002, doi: 10.1111/j.1532-849X.2002.00011.x.
[4]J.-C. Borel, J. Schittly, et J. Exbrayat, Manuel de prothèse partielle amovible, 2e éd. rev. et
Compl. Paris Milan Barcelone: Masson, 1994.
[5]Dentaurum, « DENTAURUM - Technologie dentaire: Implantologie - Orthodontie - Prothèse
Dentaire - Recherche de l’axe d’insertion idéal ». https://www.dentaurum.com/fra/recherche-
de-l-axe-d-insertion-ideal-1551.aspx (consulté le 18 janvier 2023).
[6]J.-C. Borel, Manuel de prothèse partielle amovible, 2. éd. rev. et Complétée. Paris: Masson,
1994.
[7]G. GRABER, Atlas de prothèse adjointe partielle. 1988.
BIBLIOGRAPHIE
4
[8]« Prothèse Partielle Amovible - PDF Free Download ». https://docplayer.fr/661322-
Prothese-partielle-amovible.html (consulté le 19 janvier 2023).
[9]D. N. Veeraiyan, Textbook of prosthodontics, Second edition. New Delhi: Jaypee/The Health
Sciences Publisher, 2017.
[10]O. L. Bezzon, M. G. C. Mattos, et R. F. Ribero, « Surveying removable partial dentures: the
importance of guiding planes and path of insertion for stability », J. Prosthet. Dent., vol. 78, no
4, p. 412-418, oct. 1997, doi: 10.1016/S0022-3913(97)70051-9.
[11]E. Masson, « Prothèse partielle adjointe : conception et réalisation d’une prothèse
partielle adjointe coulée », EM-Consulte. https://www.em-
consulte.com/article/20549/prothese-partielle-adjointe-conception-et-realisat (consulté le 18
janvier 2023).