Une description de la situation d'attente de la Bretagne à la veille d'une réforme territoriale qu'elle attend depuis 40 ans :
Réunification, droits des minorités, établissement d'une région autonome performante.
This is the french language version of THE BRITTANY ISSUE http://fr.slideshare.net/YvesLaine/the-brittany-y-laine with the expectations of the Breton people prior to the implementation of the French territorial reform in discussion.
1. LA QUESTION
BRETONNE
L’une des régions les plus Européennes d’Europe
Bretagne est le nom de notre Pays en français moderne
Les Romains l’appelaient Armorica (du celtique : terre devant la mer) quand ils le
conquirent en in 56 av.JC.
C’était alors une partie de la Fédération Armoricaine qui
s’étendait entre la Loire et la Seine :
Dans differentes langues on l’appelle aussi : Brittany,
Bretaña, Брэтань, Bretania, Bretanya, Llydaw, Breten Vian, Bretonio, Bretainia,
Bretania, Bretanha, Breetany, Burtaegne, Breton, 布列塔尼半岛), ブルターニュ地域圏,
Βρετάνη …
Et Breizh en brezhoneg (la langue Bretonne)
Nous sommes un des peuples les plus occidentaux en Europe.
2. Dans ces temps-là, l’Empire Romain
n’avais pas encore atteint son
extension maximale
3. Au Nord et à l’Ouest, les peuples conquis par les
Romains furent surtout des Celtes qui avaient occupé tout
l’espace entre l’Atlantique et la Mer Noire.
4. Mais quand les Romains durent quitter la
Bretagne insulaire, d’autres prédateurs se
mobilisèrent pour envahir l’Empire.
5.
6. Les Armoricains créèrent alors cinq « royaumes »
qui s’unirent plus tard pour combattre les Francs,
mais ils ne purent pas vraiment résister aux raids
des Vikings
7. Pendant près de 600 ans, la Bretagne fut un
royaume indépendant, une principauté, un duché
8.
9. Entre 937 et 1532, la Bretagne fut
gérée comme un Ètat indépendant
10. Concluant des alliances et signant des
traités avec d’autres trônes en Europe.
Ils défendirent leur territoire
11. Après une défaite majeure dans une guerre contre la France ,
(1488), notre Duchesse Anne tenta d’éviter l’annexion en
épousant Maximilien d’Autriche (1490), ce qui suscita la colère
du roi de France. Le pape dut, à sa demande, invalider l’union.
La princesse bretonne dut épouser Charles VIII, ennemi et
vainqueur de son père François II.
12. Dans le traité d’Union(1532) qui s’ensuivit,
des conditions de Droit furent
acceptées par les deux parties
• Les limites de la province seront maintenues
• Un parlement sera conservé.
• Les impôts et taxes seront approuvés par la
province
• En termes douaniers, la Bretagne sera Zona
Franca .
• Pour la mobilisation de guerre, l’accord de la
province est requis
• Sauf cassation, les cours de justice de Bretagne
prévalent.
13. Finalement dans la nuit du 4 août 1789, au nom
d’une Nouvelle République, les Provinces furent
abolies – Mais cette Nation se voulait Féderale
14. Sous la férule de Napoléon et jusqu’à le
seconde guerre mondiale, la France fut
le pays le plus centralisé en Europe
Elle était, et reste encore
divisée en une centaine de
départements gouvernés par
des préfets
Les provinces, qui rappelaient
par trop l’ancien régime, furent
taxées de féodales et abolies.
15. Puis, en1941, pendant la guerre, le
maréchal Pétain, inspiré par l’occupant
Nazi, lança l’idée de nouvelle «provinces »
Le projet n’était pas politique ;
Leurs missions étaient surtout
«logistiques» car elles devaient
distribuer le ravitaillement et
assurer le recrutement dans une
économie de guerre dans un
plan territorial centralisé.
Ces « régions » furent abolies en
1945, mais la même trame fut
reprise en 1956, lorsque, pour
les besoins du Plan, on créa :
Les REGIONS DE PROGRAMME
16. C’est alors que chez nous, 3 hommes
partagèrent une vision bretonne :
De Gaulle, Giscard, Pleven
17. De Gaulle avait une vision sociale de son pays : la diversité
peut être une force accumulante – Localement, des idées
vertueuses, spécifiques, émergent qui seront copiées
sont autant de challenges, d’émulation pour les autres !
Mais , en 1969, la reforme régionale de la
France est rejetée par referendum par 52.4%.
Bien que pas partout !
18. Giscard acceptait qu’économie et politique sont liées à la
culture. En clair, la source de la confiance, donc de la
richesse, peut être locale.
En 1977, il négocie
La Charte Culturelle
Avec les groupes Bretons,
fondant
l’Institut et le
Conseil Culturel
de Bretagne
qui se placent d’emblée
dans les limites historiques
c.a.d pas le modèle de Pétain.
19. RENE PLEVEN
« le menhir », fondateur du C.E.L.I.B
Après avoir été deux fois premier ministre, ce Breton,
également connu comme un des pères de l’OTAN,
fonda en 1950, le :
Comité d’Ètude et de Liaison
des Intérêts Bretons
Qui définit un programme régional
et le contrôle pendant 30 ans:
Décentralisation - Promotion -
Industrialisation – Infrastructures-
Lobbying – Agriculture - Tourisme
sur l’ensemble 1901-1993 du territoire breton.
20. Trente glorieuses
• Un bon réseau de rails et de
routes plus des TGV vers l’Est.
• Une force maritime (car ferries).
• Des industrie lourdes (autos,
chantiers navals..).
• Une industrie agro-alimentaire
*
21. Mais il reste des chainons manquants
• La langue bretonne, jadis interdite dans les écoles, est seulement tolérée. Les locuteurs,
plus d’un million en 1950, ne sont plus que 200 000. La France a bien signé (1999) la
Charte Européenne des langues régionales et minoritaires but n’a jamais ratifié ce traité.
• La culture bretonne, encouragée tant qu’elle contribue au tourisme, reste populaire,
mais ne bénéficie ni de budget décents ni d’ouvertures universitaires. Notre histoire
n’y est pas enseignée…
• Le territoire historique reste
« Amputé de Nantes »
dans une région réduite
où
30% de ses citoyens
40% de son économie
sont
«doucement ulsterisés »,
Et artificiellement rattachés à
l’administration de « Pays de la Loire »
qui se montre incapable de prendre en
compte sa culture et « propagande »
une région artificielle.
22. La Bretagne, seule minorité de France
ayant une dimension régionale,
se voit refuser un statut moderne
• En dépit des sondages, des soutiens locaux et des votes..
• En dépit d’une reconnaissance internationale de son identité (Assimilable au
Pays de Galles, à l’Ecosse…)
• En dépit de manifestations de masse (15000 ou plus, qui montent…)
• En dépit d’un soutien croissant de l’industrie, de l’économie,
• En dépit du soutien International des 90 organisations de l’Union
Fédérale des Nationalités Européennes (FUEN).et du Conseil de l’Europe.
• En dépit d’un débat parlementaire en cours en France sur la Réforme territoriale.
• En dépit des efforts de l’Union en vue d’harmoniser les statuts, les compétences
et les budgets régionaux,
Les régions françaises restent incompatibles
avec leurs partenaires européennes naturelles
LE GOUVERNEMENT FRANCAIS ET LE PARTI MAJORITAIRE
RESTENT SOURDS ET MUETS
SUR LA QUESTION DE L’AVENIR
DE LA BRETAGNE
23. Il y a contradiction avec la signature (1985)
et la ratification (1997) sans réserve de la
Charte Européenne de l’Autonomie locale
par la France, comme l’ont fait aussi les 47
États membres du Cons. Eur, et qui implique
l’observation du principe de
subsidiarité. • « Les droits en matière d'autonomie locale doivent être exercés
par des autorités démocratiquement constituées. » art3 §2.
Mais en l’espèce, l’autorité fut définie par un décret du non-démocratique régime
de Vichy qui fut illégalement copié par le pouvoir central, donc jamais approuvé
localement.
Alors que l’art.5 (protection des limites régionales) dit :
« Les propositions tendant à modifier les limites territoriales …, la
consultation préalable, directe ou indirecte, est indispensable…. Le
référendum est, éventuellement, une procédure adéquate pour ce type de
consultation…on peut prévoir d'autres modes de consultation….