1. Journées mémorables que celles des 8 et 9
juillet 2015, au cours desquelles Yaoundé a
accueilli la conférence des donateurs de la zone
Afrique Occidentale et Centrale, en vue
d’optimiser la modernisation des
administrations douanières de la région. Une
session vitale de concertation de haut niveau à
laquelle prenait part le Secrétaire Général de
l’Organisation Mondiale des Douanes Kunio
Mikuriya, preuve incontestable de la portée de
l’évenement. Mais surtout un conclave lourd
d’enjeux et de symboles, comme a su en
témoigner le ministre Camerounais des
Finances, Alamine Ousmane Mey. Pour ce
membre du gouvernement qui se prononçait le
8 juillet lors de la cérémonie d’ouverture, « les
Douanes de la Région sentent qu’elles sont
entrées dans une nouvelle ère où leur destin
commun s’affirmera chaque jour davantage.
Leur volonté de modernisation et de
performance traduit assez bien ce sentiment. A
la vision ancienne dans laquelle les douanes
jouaient un rôle prépondérant de collecte des
recettes, est progressivement en train de
substituer une douane facilitatrice des échanges
du commerce international, une douane
protectrice des consommateurs, de l’Etat et des
entreprises. (…) Afin de s’adapter à ces
nouvelles exigences, les douanes ont besoin d’un
accompagnement des pouvoirs publics et des
bailleurs de fonds. [..] Cette véritable mutation,
de nature très complexe, aura des effets plus
bénéfiques sur les prestations douanières ». Ce
faisant, les douanes d’Afrique de l’Ouest et du
Centre montrent leur détermination à s’inscrire
dans la modernité et à promouvoir entre elles
une synergie agissante en vue du partage
d’informations, d’expériences et de bonnes
pratiques.
Pour témoigner de l’importance que les autori-
tés Camerounaises accordent à l’optimisation
des performances de l’administration Doua-
nière, le premier ministre Chef du Gouverne-
ment a tenu à recevoir le secrétaire général de
l’Organisation Mondiale des Douanes en au-
dience solennelle en marge des travaux, afin de
lui témoigner de vive voix la reconnaissance du
Cameroun au sujet de l’excellence des relations
de coopération entre la Douane Camerounaise
et l’Organisation Mondiale des Douanes, au sein
de laquelle les camerounais ont régulièrement
occupé de hautes fonctions.
Si dans cette symphonie régionale le Cameroun
apparait comme le leader de part le rythme et
nombre admirable de ses reformes avant-gar-
distes, cette posture lui confère davantage de
responsabilités encore. La réussite ou non de la
mobilisation des ressources en vue de la moder-
nisation des Douanes du continent, ainsi que la
bonne orientation de celles-ci sera au credit du
Cameroun. Une issue dont Minette Libom Li Li-
keng, Vice-présidente de l’OMD pour la zone
AOC ne doute pas, confortée tant par la perti-
nence des projets mis sur la table que par l’en-
gagement ferme des donateurs : « Au sortir de
cette conférence, nous pouvons affirmer que la
volonté politique des 23 pays de la région est
réelle. Durant ces deux jours de travaux, nous
avons sélectionné des projets régionaux qui vont
certainement avoir un impact positif dans
chaque pays », explique la Vice-présidente de
l’OMD pour l’Afrique occidentale et Centrale
Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 1/8 JUILLET 2015 - N°001
UNE
PUBLICATION
DE LA
VICE-PRESIDENCE
AOC DE L’OMD
BULLETIN MENSUEL
n°001
YAOUNDE, JUILLET 2015
Pleins feux
Travaux d'experts : La mo-
dernisation et la reforme des
douanes dans la région AOC
Lobbying
Rencontres : L’agenda
du SG OMD et des autres
grands acteurs
synergies
Cooperation : Synergie
entre les différents membres
de la région AOC
Modèles
Enjeux & Défis : Plus que
de l’argent pour la réforme
douanière
stratégies
Missions : Organisation
Mondiale des Douanes :
qui est qui ?
DouanEs DE La REGIonaoC : quanD L’unIon faIt LafoRCE
L’événement Edito
V
ous avez sous les yeux, la
toute première édition du Bul-
letin d’information et de liai-
son de la région Afrique
Occidentale et Centrale, de
l’Organisation Mondiale des Douanes.
C’est un projet qui en est rendu à sa phase
de concrétisation. Il s’agit d’un rêve qui se
réalise. Il y a de longs mois, nous réfléchis-
sions en effet à une plate-forme qui permet-
trait d’une part, à nos vingt trois membres
de garder le lien entre eux et de mettre en
valeur les actions menées aussi bien à leurs
niveaux respectifs qu’à l’échelle régionale ;
et d’autre part, qui remonterait au niveau de
l’OMD, les mutations en cours, les change-
ments opérés, ou les projets en chantier.
Bref, nous explorions les voies par les-
quelles nos voix seraient plus audibles au-
delà de notre périmètre, et les mécanismes
par lesquels nous pourrions faire savoir nos
savoir-faire. D’où l’idée d’une newsletter, à
la fois inscrite dans les tendances actuelles
de la communication -par temps du
triomphe du numérique et d’explosion des
réseaux sociaux-, et assumant néanmoins
sa part de singularités. Le destin a voulu
que cet organe soit porté sur les fonts bap-
tismaux par une édition spéciale, consacrée
à la toute première conférence des dona-
teurs organisée à Yaoundé ( Cameroun) du
8 au 9 juillet 2015. Nous y revenons, pour
en livrer les enjeux et dessiner les perspec-
tives pour notre région.
Je m’empresse cependant d’ajouter que ce
bulletin est un publication de tous les pays
de la région AOC-OMD, il est une affaire de
tous. Ensemble nous lui donnerons vie, par
nos contributions et nos suggestions.
Chaque mois, nous aurons l’opportunité de
(dé)montrer notre vitalité. Donnons-nous
rendez-vous à la fin du mois d’août pour la
prochaine édition. Bonne lecture !
Liaison heureuse
Les projets de modernisation des Douanes d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont été présentés aux
donateurs les 8 et 9 juillet dernier àYaoundé, lors d’une conférence de haut niveau.
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
Par Minette Libom Li Likeng
2. Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 2/8 JUILLET 2015 - N°001
Pleins feux Lobbying synergies Modèles stratégies
A l’issue des travaux d’experts et des
débats qui ont suivi, le coordonnateur
de la région Afrique occidentale et
centrale au sein de l’Organisation
Mondiale des Douanes plusieurs projets
régionaux et nationaux ont été retenus.
La suite du processus a également été
expliquée. Il s’agira tout d’abord de faire
parvenir un rapport et la liste des
participants aux bailleurs de fonds et
demander à ces derniers de fournir
plus d’informations. L’ensemble des
informations relatives aux projets
présentés au cours de la 1ere
conférence des donateurs de Yaoundé
devra aussi être mis à la disposition des
bailleurs de fonds qui n’ont pas pu être
présents, à travers un site web. Cette
plateforme devra en outre servir à
consolider les propositions de projets et
à harmoniser l’ensemble des propositions
sur un modèle standard. M. Zbinden
pense à la mise en place d’une équipe
technique de personnes expérimentées
au service de la région. Ceci passe par la
désignation d’un chef de projet et d’une
équipe qui va préparer la proposition.
Cette équipe technique pourra aussi
gérer le projet et l’organisation d’un
atelier pour l’explication de la vision de
la CNUCED (Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le
Développement). En somme, il a
présenté le projet d’élaboration des
termes de référence des missions et la
recherche du financement.
Carte de projets
Renforcement de capacités. Le Benin
opte pour un projet de construction et
d’équipement d’une école des douanes.
Le douanier doit être formé sur les
réalités de sa zone de travail pour mieux
atteindre ses objectifs. Le Gabon dans
l’optique de moderniser son
administration douanière et d’améliorer
la stabilité du travail pense à la création
d’un site et portail intranet de ses
douanes. Il voudrait à travers ce site
donner des informations importantes
relatives aux procédures applicables
mais aussi aux principes de
gouvernance afin de renforcer la
confiance réciproque entre
l’administration et les milieux des
affaires. La construction d’un centre
cynophile à vocation régionale est la
proposition qu’ont développée les
représentants du Sénégal. Ce centre
servirait à la formation dans les
différents métiers qui gravitent autour
de la douane et reviendrait à 21 millions
d’euro soit 13,7 milliards de francs CFA.
Projets à plusieurs volets. La Gambie
a travaillé sur un plan stratégique qui
s’étend sur quatre ans. Ce plan selon les
délégués gambiens prend en compte les
réussites et les échecs du passé. L’une
des activités du projet du Cap Vert
consiste en l’amélioration et en la
consolidation de l’image de la douane
auprès des usagers, et l’autre a pour
objectif l’uniformisation de la tenue du
personnel des douanes par la confection
des pièces manquantes.
La Guinée Bissau pense à un projet de
simplification du commerce et de
sécurisation des frontières pour mieux
gérer les risques. Ce projet qui vise
l’amélioration du dispositif existant
conduirait à une meilleure organisation
du travail.
CE quE La RéGIon aoC vEut CHanGER
travaux d’experts
Le thème retenu pour la toute première conférence des donateurs de la région Afrique
occidentale et centrale (AOC) de l’Organisation Mondiale des Douanes qui s’est déroulée
les 08 et 09 juillet 2015 àYaoundé est «Contraintes et opportunités du financement des
politiques de modernisation douanière dans le contexte de la facilitation et la
sécurisation des échanges». L’idée-maitresse qui a constitué le fil d’Ariane de ces travaux
est que la modernisation et la réforme des douanes dans la région AOC ne peuvent être
effectives qu’à travers des projets innovants susceptibles d’intéresser les partenaires au
développement. Les experts qui se sont réunis deux jours avant les travaux ont posé
pour préalable que le montage et la réalisation de ces projets ambitieux devraient suivre
une logique d’intégration régionale et de facilitation des procédures à la fois pour les
administrations des Douanes mais aussi pour les opérateurs économiques pour qui les
frontières ne sont pas des barrières pour les affaires. Et pendant 48 heures, les experts
des différents pays ont travaillé d’arrache-pied pour proposer une série projets qui
répondent à cette orientation stratégique.
VERBATIMLE CHIFFRE : 08 projets prioritaires
La Vice-Présidente AOC de
l’Organisation Mondiale des Douanes
Minette Libom Li Likeng a recensé huit
projets prioritaires pour la région. Il
s’agit d’une manière exhaustive de
l’extension de projet MADAO
(Modernisation des Administrations
Douanières pour l’Afrique de l’Ouest) à
l’Afrique centrale, du renforcement du
renseignement, du programme régional
d’opérateurs économiques agrées, du
programme régional de coaching, de
l’atelier régional d’accréditation des
conseillers en modernisation douanière,
de l’atelier de formation des formateurs
et des gestionnaires des ressources
humaines, du projet de poursuite et
d’extension de la mutualisation du
renseignement fluviomaritime et du
projet d’extension des systèmes
d’information douanière.
VERBATIM
«..il faudrait prendre cette rencontre
comme le berceau d’intéressantes
opportunités. Les projets nationaux
demeurent intéressants à côté des
projets régionaux qui seront posés
sur la table des discussions. J’invite
en cela les bailleurs de fonds et les
douanes régionales à travailler de
concert, en prenant en compte les
priorités stratégiques tant nationales
que régionales. De même
l’établissement d’un réseau des
donateurs contribuera
considérablement à éviter les
doubles-emplois et améliorer
l’utilisation des ressources qui se
raréfient sans cesse en raison de
l’accroissement continu des besoins
de nos différents Etats...»
ALAMINE OUSMANE MEY
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
3. Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 3/8 JUILLET 2015 - N°001
Pleins feux Lobbying synergies Modèles stratégies
VITE DIT
La décision de tenir la toute première
conférence des donateurs de la région
Afrique occidentale et centrale de
l’Organisation Mondiale des Douanes à
Yaoundé a formellement été prise lors de
la 20e session de la conférence des
Directeurs Généraux de Douanes tenue à
Abuja entre le 29 avril et le 1er mai 2015.
Si les raisons officielles de cette
désignation n’ont pas été rendues
publiques, il reste qu’en la matière le
Cameroun ne manque pas d’arguments.
Le plus évident est d’abord la position
stratégique du pays : à cheval entre
l’Afrique occidentale et centrale, les deux
langues officielles de travail de la région
et même de l’Organisation Mondiale des
Douanes sont également des langues
officielles ici. Logiquement, le Cameroun
a été un choix pas très compliqué à faire.
Il faudrait cependant adjoindre à cette
explication une perspective
diplomatique. Le Directeur Général
des Douanes camerounaises est en
même temps Vice-Présidente de
l’Organisation Mondiale des Douanes
pour la région AOC et c’est elle qui
présidait les travaux comme le
prévoie les statuts de la Conférence
d’Abuja. Bonne charité commençant
par soit même…
La conférence des donateurs de
Yaoundé des 8 et 9 juillet 2015 n’est en
réalité que l’aboutissement d’un proces-
sus qui a débuté fin mars 2014 lors de la
19e conférence des Directeurs Généraux
qu’abrite alors la capitale camerounaise.
C’est en effet à cette occasion que Minette
Libom Li Likeng est portée à la tête de la
région via une élection à l’unanimité
aidée en cela par un soutien fort du gou-
vernement du Cameroun. Il est alors dit
qu’elle portera la voix de la région en tant
que Vice-Présidente de l’Organisation
Mondiale des Douanes pour une année
renouvelable. Après un an de mandat seu-
lement, le Directeur Général des Douanes
du Cameroun n’a pas eu de peine à
convaincre ses collègues de lui donner la
chance d’abriter la 1ère rencontre entre
les projets de la région Afrique occiden-
tale et centrale et les partenaires au déve-
loppement
LEs RaIsons Du CHoIX DE YaounDE
Conférence des donateurs de la région aoC
MODE D’EMPLOI
Comment l’argent sera mobilisé
La région AOC n’est pas la première
à prendre l’initiative d’inviter les
partenaires au développement afin
d’étudier avec eux les pistes de
financement des projets qui sont
nécessaires pour conduire à bien les
différentes réformes.
Les rencontres périodiques avec les
bailleurs de fonds sont en effet une tra-
dition du point de vue des pratiques de
l’Organisation Mondiale des Douanes.
De fait, les reformes douanières à tra-
vers le monde, dans le sens d’une mu-
tualisation et d’une mise en commun
des procédures,
nécessitent de
lourds investis-
sements que les
seules contribu-
tions des Etats
ne peuvent plei-
nement satis-
faire.
Même si tous les
p a r t e n a i r e s
n’étaient pas
présents à
Yaoundé, les responsables et les ex-
perts de la région AOC savent, grâce
aux expériences précédentes notam-
ment en Amérique et en Asie, à
quelles portes frapper pour trouver
l’argent nécessaire au financement de
leurs ambitions. Premières cibles : les
institutions bancaires multilatérales
que sont par exemple la Banque Mon-
diale, le FMI, les Banques régionales
pour le développement tels que la
Banque interaméricaine de développe-
ment. En Afrique occidentale et cen-
trale, on pourrait citer une institution
comme la Banque Africaine de Déve-
loppement. Ces structures ont l’habi-
tude d’apporter de l’argent frais aux
organisations régionales, sous-régio-
nales et aux Etats.
Tout à côté, il y a les agences nationales
d’aide au développement. La réunion
de Yaoundé a par exemple bénéficié du
soutien du gouvernement du Japon à
travers le Fonds Japonais de Coopéra-
tion Douanière. D’autres agences de
coopération spécialisées ou généra-
listes pourraient également s’engouf-
frer dans la brèche afin d’apporter leur
contribution à la modernisation des
administrations douanières de la ré-
gion.
Sur le plan de la périodicité, il y a fort à
parier que la conférence des donateurs
de la région AOC se tiendra sur une base
annuelle comme celle des Amérique et
de l’Asie. Et avec un peu de chance,
Yaoundé continuera à abriter les tra-
vaux comme l’a subtilement suggéré le
Ministre des Finances Alamine Ous-
mane Mey a la fin de la 1ere conférence
des donateurs de Yaoundé
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
4. Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 4/8 JUILLET 2015 - N°001
Pleins feux Lobbying synergies Modèles stratégies
A l’exemple de celle qui s’est déroulée
à Abuja au Nigeria du 29 avril au 1er
mai
2015, la conférence annuelle des
Directeurs Généraux des Douanes AOC
est une instance de discussions et
d’échanges incontournable. C’est la plus
grande instance de décision au sein de la
région. Elle est présidée par la Vice-
Présidence pour la zone AOC. Lors de cette
conférence qui dure trois jours, sont
étudiés les présentations et débats portant
sur les sujets d’intérêts commun et des
décisions pour l’année sont prises à l’issue
de la conférence.
Des plénipotentiaires comme organe
de liaison. Chaque membre de la région
désigne un expert qui prendra part à la
réunion biannuelle du comité des
experts d’AOC qui se tient en mars et
novembre, mais aussi un point de contact
qui participe à la rencontre annuelle des
points de contact qui a lieu au mois de
septembre ou octobre. Ces experts et
points de contacts doivent avoir le profil
requis et pouvoir contribuer à l’avancée
des travaux lors de ces réunions .Un
correspondant national (CN) est
également désigné pour prendre part la
réunion annuelle des correspondants
nationaux des BRLR d’AOC se tenant en
juin en rotation entre l’Afrique de l’Ouest
et l’Afrique Centrale. Ils sont des maillons
forts dans la coordination et la
communication entre leurs
administrations, les structures de la zone
AOC et le secrétariat de l’OMD pour ces
derniers en matière de lutte contre la
fraude.
La rencontre annuelle des
gestionnaires des ressources humaines
et de la formation se tient au mois de
septembre ou octobre de chaque année.
Elle a été créée pour pallier les
insuffisances majeures en matière de
gestion des ressources humaines, et de la
formation initiale de la majorité des
administrations douanières.
Les finances sont aussi un pôle cardinal
de coopération. Constitué de cinq
membres de la région AOC, le Comité
Financier et d’Audit agit sur les directives
de la vice-présidence d’AOC. Il fait des
propositions sur la gestion du fonds
régional, consolide le budget annuel des
structures régionales et audite l’utilisation
des fonds. La conférence régionale
annuelle des donateurs est organisée
pour venir en aide aux membres de la
région d’AOC qui ne disposent pas d’assez
de ressources financières pour le
développement et la mise en œuvre des
réformes qui s’imposent.
Outre les différentes rencontres annuelles,
des outils régionaux sont prévus pour
booster la collaboration et la coopération
entre les membres de la zone OMD-AOC.
Le plan stratégique pluriannuel prend
en compte les priorités de la région, il est
développé et actualisé par le Bureau
Régional de Renforcement des Capacités
(BRRC) d’AOC. Le marché régional du
renforcement des capacités a quant à lui
pour principal but le renforcement de la
coopération régionale. C’est le lieu où les
membres de la région expriment leurs
besoins d’assistance, mais aussi offrent
leur aide et appui aux membres dans le
besoin.
Le site web www.omdaoc.org de la région
AOC a été construit expressément pour
renforcer la communication régionale. Par
contre les adresses régionales du
courrier électronique sont répertoriées
dans le plan stratégique pluriannuel du
BRRC d’AOC. C’est à lui qu’on s’adresse
pour avoir les informations. Enfin le fonds
régional crée en 2011 par les Directeurs
Généraux des Douanes des membres de la
région AOC est un instrument qui sert à
soutenir financièrement les structures
régionales. Les membres d’AOC y versent
une contribution annuelle. A noter que
d’autres sources peuvent également
alimenter ces fonds
REnfoRCER LEs éCHanGEs IntERRéGIonauX
Coopération
Bernard Zbinden a indiqué lors des travaux des experts que l’objectif de la
première conférence de donateurs de Yaoundé de la région OMD-AOC est de
négocier et coopérer pour un partenariat gagnant-gagnant. Cela dit, il existe dans
la région AOC des outils destinés à accroitre la coopération et les échanges entre
les différents membres, même si certains de ces instruments doivent évidemment
être redynamisés.
VERBATIMBON A SAVOIR
La Palestine est le dernier pays à rejoindre
les rangs de l’Organisation Mondiale des
Douanes. C’était au cours des
125èmes/126èmes sessions du Conseil de
l’OMD qui se sont tenues en mi-juin. Au-
delà du symbole statistique pour
l’Organisation et politique pour la
Palestine, cette nouvelle ratification
démontre le dynamisme de l’OMD en tant
qu’acteur en charge de la facilitation des
échanges. Les 180 membres actuels sont à
mettre en rapport avec les 17 membres
fondateurs de janvier 1953. Le rapport
1/10 a été dépassé !
Les régions de l’OMD
Afrique du Nord Proche Orient : Zouhair
Chorfi
Région Amérique et Caraïbes : Enrique
Canon
Région Europe : Bjorn Rose
Région Asie Pacifique : Dato’ Sri Khazali
Ahmad
Région Afrique orientale et australe :
Mohamed Ali Soilihi
Région Afrique occidentale et centrale :
Minette Libom Li Likeng
Président du Conseil : Zouhair Chorfi
Secrétaire général : Kunio Mikuriya
ILS ONT DIT
« Les bailleurs de fonds et les divers parte-
naires se sont engagés à nous accompa-
gner…nous avons déjà désigné les chefs
des projets régionaux…il y aura donc une
deuxième, une troisième …conférence des
donateurs… »
KUNIO MIKURIYA
«… il est essentiel que les douanes de la ré-
gion s ‘engagent dans un dialogue franc et
fructueux avec les bailleurs de fonds afin
de mobiliser d’avantage leur soutien pour
les projets régionaux prioritaires … »
Minette LIBOM LI LIKENG
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
5. Pleins feux Lobbying synergies Modèles stratégies
Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 5/8 JUILLET 2015 - N°001
Le SG de l’OMD reçu
en audience par le
Premier Ministre
RENCONTRE
En marge de la 1ère conférence des bailleurs de
fonds de la région AOC, Kunio Mikuriya a été à
l’Immeuble Etoile où il a rencontré Philemon Yang
avant de rendre une visite de courtoisie au Ministre
des Finances et à celui de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du Territoire. Les
discussions entre Kunio Mikuriya et ses
interlocuteurs ont tourné autour de deux principales
problématiques : le renforcement de la volonté
politique en faveur de la poursuite de l’effort de
modernisation de la douane camerounaise et la
nécessité d’entreprendre le renforcement des
capacités des douaniers camerounais.
Le Secrétaire Général de l’OMD a dit au Premier
Ministre mais aussi au Ministre des Finances
Alamine Ousmane Mey et au Ministre de
l’Economie Emmanuel Nganou Djoumessi toute la
satisfaction de son organisation au regard des
performances des Douanes camerounaises. Kunio
Mikuriya a donc félicité la volonté politique des
autorités camerounaises qui ont encouragé et
soutenu les réformes mises en œuvre par les
douanes camerounaises
Réagissant aux “rumeurs” sur l’éventualité de la
reconduction du contrat avec la société d’inspection
SGS, le SG/OMD a déconseillé cette approche,
indiquant que la solution réside dans le renforcement
des capacités des Douanes. A l’en croire, la plupart
des pays ayant déchargé les douanes de leurs
missions principales au profit de ces sociétés ont
connu une baisse de leurs performances. «Les
compagnies d’inspection qui ont été testées il y a
une trentaine d’années sont démodées, a confié plus
tard Kunio Mikuriya à la presse. Leur valeur ajoutée
n’est pas très claire. De plus en plus de pays sont
davantage orientés vers le renforcement de
capacités». Pour ne s’en tenir qu’à la région AOC, le
Secrétaire Général de l’OMD a fait valoir que le
Nigéria par exemple a décidé de mettre un terme au
contrat qui le liait à une société d’inspection en 2013.
Suite à cela, en l’espace d’une année, le pays a vu
ses recettes augmenter de 20 % !
Un éclairage entendu par le gouvernement qui
devrait décider dans les semaines à venir de
l’orientation à donner à l’Administration des Douanes
et du destin du contrat avec la SGS. Si on s’en tient
aux déclarations du Ministre des Finances face à la
presse, le 6 juillet dernier à l’ouverture de la réunion
préparatoire des experts, l’État ne fermerait la porte
à aucune solution en matière de modernisation des
Douanes camerounaises.
Le Secrétaire Général de l’OMD est toutefois reparti
du Cameroun avec la certitude que le gouvernement
camerounais est engagé dans le chantier de la
modernisation. Des assurances lui ont été données
dans ce sens par le Premier Ministre mais aussi et
surtout par le Ministre des Finances qui s’est félicité
au passage de la qualité des ressources humaines
dont dispose l’administration des Douanes au
Cameroun.
L’objectif des responsables des
administrations douanières était
sommairement de présenter aux
partenaires au développement des projets
susceptibles de faciliter les échanges entre
les divers États de la région et d’accélérer
les procédures à l’intérieur des frontières
nationales. Et effectivement, les exposés
ont insisté sur cette double perspective
qui impose logiquement une révision des
méthodes de travail, la compréhension
des nouvelles logiques de commerce et
d’échanges et la formation initiale et en
continu des personnels des
administrations douanières. En d’autres
termes, l’enjeu des travaux de Yaoundé
aura été l’adaptation des Douanes de
différents pays de la région AOC au monde
actuel avec ses défis et ses opportunités.
ENGAGEMENT STRATEGIQUE
En termes de défis, il convient de
souligner que tous les pays de la région
AOC ne sont pas logés à la même enseigne.
L’engagement stratégique des
responsables d’administration réunis
dans la capitale camerounaise est donc de
procéder à un nivellement vers le haut. La
Direction Générale des Douanes du
Cameroun a maintes fois été saluée pour
la qualité des réformes engagées depuis
environ cinq ans et pour les résultats
engrangés effectivement sur le terrain en
termes de recettes mais aussi en termes
d’amélioration de l’image de marque de
l’ensemble de
l’administration, notamment
sur les questions de
corruption. Le même constat
ne peut malheureusement
pas être généralisé à
l’ensemble de la région, ne
serait que si l’on s’en tient à
l’Afrique centrale. L’argent
des bailleurs de fonds
devrait donc permettre aux
pays de se mettre à niveau
sur différents chantiers. Les
plus urgents en la matière
étant relatifs à la capacité
des diverses administrations de servir les
opérateurs économiques avec plus
d’efficience et d’efficacité afin de faire des
frontières, des espaces d’échanges et non
des barrières, selon les mots de la Vice-
Présidente Minette Libom Li Likeng.
PROJETS BANCABLES
Le chemin est encore long pour arriver à
évaluer d’une manière péremptoire les
résultats des projets qui ont été présentés
par les responsables et les experts. La
réforme douanière demande beaucoup
d’investissements, comme l’a par exemple
reconnu Bernard Zbinden, le
coordonnateur de la région AOC au sein
du Secrétariat Général de l’OMD. Il
faudrait encore deux ou trois autres
rencontres avec les bailleurs de fonds –
qui se tiendront à Yaoundé selon les
desiderata des autorités camerounaises –
afin de juger des projets et des enveloppes
retenus pour chacun d’entre eux.
Rédiger et présenter des projets
«bancables» susceptibles de retenir
l’attention des partenaires au
développement, sans doute. Reste que le
défi le plus immédiat que les
organisateurs des échanges de Yaoundé
ont dû relever est celui de la participation
aux travaux. Et au regard de l’affluence
des délégués-pays mais aussi des
bailleurs de fonds internationaux, la
région a des raisons d’être optimiste pour
la suite
PLus quE DE L’aRGEnt PouR La
RéfoRME DouanIèRE
Enjeux & Défis
Bien que ceci puisse paraître paradoxal, l’argent n’était pas le sujet principal
des discussions lors de la conférence des bailleurs de fonds de la région
Afrique Occidentale et Centrale de l’Organisation Mondiale des Douanes qui
s’est tenue à Yaoundé entre le 8 et le 9 juillet 2015.
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
6. Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 6/8 JUILLET 2015 - N°001
Pleins feux Lobbying synergies Modèles stratégies
Un fort potentiel de développement en plusRégiON AOC :
La région Afrique occidentale et
centrale est l’une des six régions de
l’Organisation Mondiale des Douanes.
Elle compte 23 pays-membres et
regroupe en gros les organisations
économiques sous-régionales que sont
la CEEAC et la CEDEAO. La région AOC
est très active au sein de l’Organisation
Mondiale des Douanes. Une activité que
représente la Vice-Présidente Minette
Libom Li Likeng. Mais la camerounaise
n’est bien entendu pas la seule
responsable à défendre les intérêts de la
région sur le plan global. La dernière
conférence des Directeurs Généraux qui
s’est tenue à Abuja, au Nigéria a
redistribué les postes de responsabilités
à divers pays au sein des instances
dirigeantes de l’OMD. Ainsi en est-il de
la Gambie au Comité financier, du Gabon
et du Togo au Comité de l’audit. Par
ailleurs le Benin et le Ghana ont une
nouvelle fois bénéficié de la confiance
de la région comme représentants à la
Commission de politique générale de
l’OMD. Sur le plan purement interne, le
Ghana, le Gabon, le Niger, la République
démocratique du Congo et la Gambie
ont été désignés au Comité financier et
de l’audit de la Région OMD-AOC avec
pour Président le Ghana. Le bureau
régional d’Abidjan est dirigé jusqu’au
moins en 2018 par l’ivoirien Souleyman
Sangaré.
Et c’est peu de le dire, ces responsables
n’ont pas vocation à chômer. Car il
convient de relever que la région AOC
est sans doute celle qui, au sein de l’Or-
ganisation Mondiale des Douanes, doit
faire davantage d’efforts en termes de
modernisation et de réformes. Ce n’est
dès lors pas un hasard si elle est la cin-
quième sur six à organiser sa première
conférence des donateurs. Derrière ce
retard se cache une opportunité
puisqu’en tout état de cause, la région
AOC peut apprendre des forces et des
faiblesses des autres. Autre chose, le po-
tentiel des douanes de la région reste
fort prometteur puisque les économies
des pays de la région ont renoué avec la
croissance il y a plusieurs années et sur-
tout, qu’elle abrite en son sein l’écono-
mie nigériane, qui se présente depuis
2014 comme la plus dynamique du
continent. À ceci faut-il ajouter des
exemples de réformes qui marchent et
qui pourraient être pris comme mo-
dèles pour avancer plus vite sans se pré-
cipiter
L’Organisation Mondiale des
Douanes a conçu une structure
en deux volets qui lui permet
d’adresser efficacement les
différentes problématiques à la
fois d’un point de vue politique
mais aussi selon une perspective
technique. Aussi l’organigramme
est-il piloté d’une part par un
organe suprême, le Conseil de la
coopération douanière lui-même
assisté par une commission de
politique générale et un comité
financier. D’autre part il y a, le
secrétariat général qui assure au
quotidien le fonctionnement de
l’institution. Le Secrétaire
Général de l’OMD Kunio Mikuriya
est la personnalité qui
représente l’OMD lors des
rencontres régionales ou des
ateliers plus spécifiques par pays.
Cela dit, il reste que le véritable
patron est le Président du
Conseil, le marocain Zouhair
Chorfi. Le Directeur Général des
Douanes marocaines est par
ailleurs le représentant de la
région Afrique du Nord et
Proche Orient au sein du
Conseil. Il a été réélu pour un
nouveau mandat lors des
125èmes/126èmes sessions du
Conseil de l’OMD qui se sont
tenues du 11 au 13 juin. Il est
entouré de cinq vice-
présidents, dont un par région.
Il s’agit notamment pour la
région Europe de Bjorn Rose,
Directeur Général de
l’Administration des Douanes
norvégienne, pour l’Amérique et
Caraïbes d’Enrique Canon,
Directeur Général des douanes
d’Uruguay, pour la région Asie
Pacifique de Dato’ Sri Khazali
Ahmad, Directeur Général des
Douanes malaises, du Vice-
Président des Comores en
charges des Finances Mohamed
Ali Soilihi pour la région Afrique
orientale et australe et du
Directeur Général des Douanes
du Cameroun Minette Libom Li
Likeng pour l’Afrique
occidentale et centrale
oRGanIsatIon MonDIaLE DEs
DouanEs: quI Est quI ?
Missions BON A SAVOIR
L ’Organisation Mondiale des Douanes est
structurée autour de six régions qui englobent
180 membres sur les cinq continents. Son
objectif est d’assurer le plus haut degré
d’harmonisation et d’uniformité des régimes
douaniers entre ses États-membres. Sa
principale mission est d’accroitre l’efficacité des
services douaniers grâce à l’application de la
réglementation commerciale, le recouvrement
des recettes fiscales et la protection de la société
c’est-à-dire du consommateur, afin de réaliser le
bien-être des Nations. Pour assurer la réalisation
de ses missions, l’OMD travaille à la promotion
des instruments internationaux, à l’harmonisation
et à l’application uniforme de systèmes et de
régimes douaniers simplifiés et efficaces. Mais
ce n’est pas tout, la mission de l’Organisation est
aussi d’aider les pays-membres à respecter leur
propre législation, soutenir un haut degré de
coopération avec les membres et avec les
organisations internationales et de lutter contre
les infractions douanières. Il s’agit aussi de
promouvoir la communication entre les
membres, de développer les ressources
humaines, d’améliorer la gestion et les méthodes
de travail des administrations douanières et enfin
de relever les défis de l’environnement
commercial actuel.
La structure de l’OMD
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
7. Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 7/8 JUILLET 2015 - N°001
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateursdu08juilletau09juillet2015
organisation Mobilisation Pleins feux Lobbying synergies
La Vice-Présidence
Cameroun
1952 est l’année qui voit l’entrée en
vigueur du Conseil de Coopération
Douanière (CCD). En 1953, dix-sept (17)
représentants de pays européens
assistent à sa session inaugurale.
L’accroissement des membres du Conseil
pendant les années suivantes pousse
celui-ci à adopter en 1994 la
dénomination d’Organisation
Mondiale des Douanes (OMD).
Dans l’optique d’améliorer la qualité et la
disponibilité de ses activités de
renforcement des capacités, le
secrétariat de l’OMD élabore une
stratégie. Celle-ci prône une approche
régionale qui aura pour objectif la
promotion, le partage d’idées et de
bonnes pratiques entre pays voisins pour
atteindre les mêmes objectifs
de croissance et
développement social. En
d’autres termes, le secrétariat
de l’OMD pense que la
modernisation des douanes
sera plus efficace si les pays
voisins se réunissent pour
élaborer des plans de
développement en commun,
car les problèmes rencontrés
sont dans la plupart des cas
communs entre voisins.
Six régions dans le monde. L’OMD fut
donc divisée en six (6) régions : l’Afrique
du Nord, le Proche et Moyen Orient,
l’Afrique Orientale et centrale, l’Amérique
du Sud, Amérique du nord, Amérique
centrale et Caraïbes, celle de l’Europe,
celle de l’Extrême Orient, Asie du Sud et
Sud Est, Australie et Iles du Pacifique et
enfin la région de l’Afrique Occidentale et
Centrale(AOC). Chaque région est dirigée
par un représentant régional qui assume
la fonction de Vice-Président du Conseil
de l’OMD. La Guinée Equatoriale est le
seul pays de la zone qui n’est pas encore
membre. Au total donc, l’AOC compte 23
pays membres
Elue à l’unanimité conformément à la décision
N°285 du Conseil énonçant la procédure de
désignation et d’élection des Vice-Présidents
du Conseil, Madame Minette Libom Li Likeng
depuis les 123ème
et 124ème
sessions du Conseil
de Coopération douanière tenue en Juin 2014
au siège de l’Organisation Mondiale des
Douanes assure les fonctions de Vice-
Présidente de l’Organisation Mondiale des
Douanes pour la Zone Afrique Occidentale
et Centrale (OMD-AOC). La désignation d’une
camerounaise à la tête de la région OMD-AOC
vient récompenser le soutien décisif apporté
par le gouvernement en vue de cette élection.
Elle remplace à ce poste Monsieur Abdullahi
Dikko Indé Directeur Général des Douanes du
Nigéria. Elle représente statutairement la région
AOC au sein de l’OMD.
Le Bureau régional
de Renforcement des
Capacités (BRRC) a été
créé en 2009 et siège à
Abidjan en Côte d’Ivoire.
Il repose sur un
protocole d’accord signé
entre l’OMD et le pays
hôte. Le rôle de ce
bureau est la promotion
et le soutien de la
réalisation des objectifs
de l’OMD dans la région
AOC et l’assistance des
membres de cette région
pour la mise en œuvre
de leurs reformes et
initiatives de
modernisation. Quant
aux Centres régionaux
de Formation (CRF), ils
aident au
développement des
administrations des
douanes au niveau
régional par le biais de
l’apport d’une formation
et des services associés
adaptés. Ils sont basés
sur un accord formel
entre l’OMD et le pays
hôte. Il en existe trois
dans la région AOC. Le
CRF de Ouagadougou au
Burkina Faso qui prend
en charge les formations
liées aux techniques
douanières telles que le
classement tarifaire,
celui de Brazzaville en
République du Congo
s’occupe des formations
ayant trait aux
instruments et outils de
l’OMD, et enfin le CRF
d’Abuja au Nigeria qui se
charge des formations en
management stratégique
des administrations des
douanes et en gestion
des ressources
humaines.
Il existe par ailleurs un
Bureau régional de
liaison chargée du
Renseignement (BRLR)
à Douala au Cameroun
pour les pays de l’Afrique
centrale et un autre au
Sénégal pour les pays de
l’Afrique Occidentale. Ces
bureaux jouent le rôle de
collecteur et d’analyste
des informations et
diffusent les
renseignements sur les
modes opératoires et les
cas de signification de
fraude
ILS ONT DIT
« …la conférence des donateurs de
Yaoundé est plus qu’une rencontre, mais
une opportunité à saisir au processus de
modernisation des douanes de la Région
Afrique Occidentale et Centrale de l’OMD»
Minette LIBOM LI LIKENG
VERBATIMLECHIFFRE : 23
La région Afrique Occidentale et
Centrale de l’Organisation
Mondiale des Douanes compte
pour l’instant 23 pays dont 14 pays
francophones que sont le Benin,
le Burkina Faso, les deux Congo,
la Côte d’Ivoire, le Gabon, la
Guinée, le Mali, la Mauritanie, le
Niger, la République
Centrafricaine, le Sénégal, le
Tchad et le Togo ; 5 pays
anglophones : la Gambie, le
Ghana, le Liberia, le Nigeria, la
Sierra Leone ; 3 pays lusophones
: le Cap Vert, la Guinée Bissau,
Sao Tomé et Principe ; et 1 pays
bilingue qui est le Cameroun.
oMD : un engagement pour rapprocher les frontières
Genèse et instruments
EN BREF
Editionspécialeconsacréeàlaconférencedesdonateurstenuedu8au9juillet2015àYaoundé
8. Bulletin mensuel d’information de la Région OMD-AOC 8/8 JUILLET 2015 - N°001
organisation Mobilisation Pleins feux Lobbying synergies
Trois institutions fortes donnent le
rythme en matière de réformes
douanières au Cameroun. Il s’agit du
Président de la République Paul Biya, du
Premier Ministre et du Ministre des
Finances qui est effectivement l’autorité
hiérarchique de la Direction Générale des
Douanes. Le fait est que l’État
camerounais s’est engagé depuis
plusieurs années sur des chantiers à la fois
structurels et technologiques afin de
faciliter les opérations du commerce
extérieur. Aussi le gouvernement s’est-il
engagé sur le plan bilatéral avec des
partenaires au développement pour
s’assurer précisément que la réforme soit
faite avec la plus grande maîtrise.
CHANTIERS STRUCTURELS
Depuis 2009, le programme d’appui à la
modernisation de la douane (PAPMOD)
financé par l’Union européenne est la plus
importante plateforme de soutien des
réformes avec une enveloppe de 5,65
milliards de francs CFA. Le PAPMOD se
décline en quatre volets : l’appui à
l’informatisation avec notamment,
l’extension géographique et l’évolution
logicielle et technologique du système
douanier automatisé – Sydonia, à la
formation professionnelle, à la
gouvernance et l’acquisition
d’équipements modernes. L’objectif à
terme du programme est d’inscrire
progressivement l’administration
camerounaise des douanes aux standards
d’une administration moderne, ouverte
sur son environnement et consciente de
l’importance de sa mission économique.
CHANTIERS TECHNOLOGIQUES
Mais il y a aussi la mise en place dès l’an
2000 du Guichet unique des opérations
du commerce extérieur (GUCE). L’objectif
poursuivi par ce dispositif est toujours la
réduction des délais et la simplification
des formalités pour importer et exporter
des marchandises au Cameroun. Le volet
électronique intervenu huit ans plus tard
implémente une stratégie qui va au-delà
du regroupement dans un bâtiment la
plupart des intervenants du commerce
extérieur, puisqu’il donne la possibilité
aux différents acteurs d’accéder à des
procédures dématérialisées.
La douane camerounaise bénéficie
également de la promotion des échanges
au titre des axes de la politique
commerciale. La création de plusieurs
organismes dont la vocation est de
concourir à la réduction des coûts et
délais de transactions commerciales en
général en est une illustration
pertinente. Et puis, il y a l’option prise
par les pouvoirs publics de respecter les
accords internationaux et de mettre en
œuvre des mesures douanières non
tarifaires ( par exemple les Accords de
partenariat économique, l’institution des
voies de recours et l’instauration d’un
système de contrôle a posteriori ) qui a
de grandes chances d’avoir un impact
mélioratif sur la compétitivité des
douanes.
DISPONIBILITE
L’organisation de la première conférence
des donateurs de la région Afrique
Occidentale et Centrale peut aussi être lue
comme le résultat de l’engagement des
autorités politiques camerounaises à
accompagner l’administration des
douanes sur les chemins des réformes et
de la modernisation. Non seulement le
Ministre des Finances Alamine Ousmane
Mey a personnellement ouvert les travaux,
c’est également lui qui en a assuré la
clôture. Et à chaque fois, en tant que
responsable hiérarchique de l’administration
des douanes, il a renouvelé sa confiance au
management de la Direction Générale des
Douanes et réaffirmé la disponibilité du
gouvernement à mettre l’appareil
législatif et réglementaire de l’État au
service d’une douane plus dynamique
CE quE La DouanE CaMERounaIsE DoIt au GouvERnEMEnt
soutien politique
Le visage actuel de l’administration camerounaise des Douanes est le résultat d’un engagement politique fort du
gouvernement en faveur de la modernisation de l’administration douanière.
LU DANS LA PRESSELE CHIFFRE
5,65 MILLIARDS DE fRANCS CfA
L’enveloppe du Programme d'Appui à la mise en œuvre du Plan de Modernisation de la Douane camerounaise (PAPMOD)
est une véritable bouffée d’oxygène pour l’administration que pilote Minette Libom Li Likeng. Ce programme financé par
l’Union européenne a permis l'extension de sydonia ++, ainsi que l'acquisition d'un scanner à l'aéroport de Douala et d’un
pont bascule au port. L’accord d’assistance technique que le gouvernement a paraphé pour la mise en œuvre du
programme concerne non seulement le financement des projets mais également la formation du personnel douanier.
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