2. Comment définir
le développement inclusif ?
• Le but du développement inclusif est de réaliser une société
inclusive, capable de s’adapter aux différences et de valoriser
la diversité.
• Les personnes handicapées participent réellement et de
manière significative aux processus et politiques de
développement.
• Les personnes handicapées sont reconnues comme des
membres de droit à part égale de la société.
• Les institutions, politiques et programmes de développement
doivent prendre en compte et être évalués en fonction de
leur impact sur la vie des personnes handicapées.
4. Les principes clés du développement
inclusif des personnes handicapées
Participation
→ Garantit la pertinence et la
pérennité des actions
→ Est rendue obligatoire par la CDPH
Accessibilité
→ Mesures appropriées
→ Dessins Universel
→Aménagements raisonnables
Non-discrimination
→ Discrimination directe
→ Discrimination indirecte
5. Mettre en œuvre le développement
inclusif : une double approche
La double approche pour un développement
inclusif des personnes handicapées
Inclure activement le handicap de
manière transversale dans
l’ensemble des actions,
programmes et politiques de
développement
Soutenir des initiatives spécifiques
pour favoriser l’auto-
détermination et le renforcement
des capacités des personnes
handicapées
Egalité des droits et des chances pour les
personnes handicapées
Double approche - application
au domaine du handicap et développement
Les deux approches doivent être utilisées
de manière complémentaire et concomitante
6. L’intégration ou prise en compte
transversale et intégrée du handicap
• "L'intégration des questions de handicap consiste à évaluer les implications pour
les personnes handicapées de toute action planifiée, y compris la législation, les
politiques et programmes dans tous les domaines et à tous les niveaux. C’est une
stratégie qui vise à intégrer les préoccupations et les expériences des personnes
handicapées à la conception, à la mise en œuvre, au suivi et à l'évaluation des
procédures et des programmes dans toutes les sphères politiques, économiques et
sociétales pour qu'elles en bénéficient de manière égale et que l'inégalité actuelle
ne soit pas perpétuée. Le but ultime de l’intégration du handicap est d’atteindre
l’égalité pour les personnes handicapées".
• Il s’agit donc de faire en sorte que les actions de
développement ‘ordinaires’ ne visant pas spécifiquement les
personnes handicapées leur bénéficient également.
7. Les actions spécifiques envers les
personnes handicapées
• Par ailleurs, il est essentiel que ces actions
puissent être complétées par des initiatives
visant spécifiquement les personnes
handicapées, afin de leur permettre d’obtenir
le soutien nécessaire à une participation
égale.
• Les actions spécifiques doivent être motivées
par un même but d’inclusion des personnes
handicapées.
8. Le développement inclusif :
l’importance des alliances
• Une personne a de multiples appartenances et identités
(= intersectionnalité)
– Genre
– Age
– Appartenance ethnique
– Handicap
– …
• « Parce que l’inclusion concerne tous les membres
d’une société, à tous les niveaux, la collaboration et le
travail en réseau sont des stratégies fondamentales
pour atteindre l’inclusion ».
9. Messages clés
•S'assurer que tous les groupes marginalisés et exclus sont
parties prenantes dans les processus de développement.
•S’assurer que toutes les phases du cycle de développement
incluent la dimension du handicap et que les personnes
handicapées participent réellement et de manière
significative aux processus et politiques de développement.
•Repose sur les 3 principes clés de participation, non-
discrimination et accessibilité
•S’appuie sur une double approche (‘twin-track’) qui implique
à la fois (1) des actions pour une prise en compte transversale
et intégrée du handicap dans tous les programmes (‘disability
mainstreaming’), et (2) des actions visant spécifiquement les
personnes handicapées pour leur permettre de participer et
Notas do Editor
Le développement inclusif consiste à assurer que tous les groupes marginalisés ou exclus sont parties prenantes dans les processus de développement. Le PNUD rappelle que de nombreux groupes sont exclus du développement en raison de leur genre, ethnicité, âge, orientation sexuelle, handicap ou pauvreté. Les effets d'une telle exclusion sont l'accentuation des inégalités à travers le monde. Le développement ne pourra réduire réellement la pauvreté que si tous les groupes contribuent à la création d'opportunités, partagent les bénéfices du développement et participent à la prise de décision. Le but du développement inclusif est de réaliser une société inclusive, capable de s’adapter aux différences et de valoriser la diversité.
Le développement inclusif des personnes handicapées, tel que défini par IDDC, consiste à « s’assurer que toutes les phases du cycle de développement (élaboration, mise en œuvre, suivi et évaluation) incluent la dimension du handicap et que les personnes handicapées participent réellement et de manière significative aux processus et politiques de développement.
Le développement inclusif implique aussi une approche basée sur les droits de l’homme, fondée sur les standards internationaux des droits de l’homme et visant la promotion et la protection des droits de l’homme.
Participation :
« La participation est essentielle pour garantir la pertinence et la pérennité de toute action de développement. L’implication active des personnes handicapées est d’autant plus importante pour dépasser l’isolement et l’invisibilité dont elles font l’objet. Dépasser les barrières, en particulier les barrières sociales, n’est possible que s’il existe un effort proactif pour les inclure. Ceci requiert des actions positives et la mise en œuvre d’aménagements raisonnables.
Non-discrimination : La discrimination est la notion clé de la CDPH, qu’elle a pour objectif d’éliminer. On peut distinguer deux types fondamentaux de discrimination :
La discrimination directe
La discrimination indirecte
La non-discrimination est liée au concept d’égalité des opportunités. Il s’agit d’assurer à tous une chance égale d’accéder à une opportunité, en prenant en considération que les individus n’ont pas le même point de départ. Mettre en œuvre un développement inclusif, c’est donc faire en sorte qu’aucune action ne contribue à créer de nouvelles barrières : un projet d’éducation incluant la construction d’écoles non accessibles, dont la pédagogie ne serait pas adaptée ou le personnel non formé à accueillir des enfants handicapés crée de la discrimination et viole l’article 32 de la CDPH.
Accessibilité :
Une implication essentielle de la non-discrimination est la prise en compte de l’accessibilité. L’accessibilité doit « permettre aux personnes handicapées de vivre de façon indépendante et de participer pleinement à tous les aspects de la vie ». La CDPH oblige les États Parties à prendre « des mesures appropriées pour leur assurer, sur la base de l’égalité avec les autres, l’accès à l’environnement physique, aux transports, à l’information et à la communication, y compris aux systèmes et technologies de l’information et de la communication, et aux autres équipements et services ouverts ou fournis au public, tant dans les zones urbaines que rurales » (CDPH, article 9).
Processus similaire à l’intégration des questions de genre, dont la définition est adaptées ci-dessus
Adapté de la définition de l’intégration du genre par le Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC), juillet 1997.
Le développement inclusif dépasse la seule question du handicap. S’il est important de comprendre les spécificités permettant une prise en compte efficace du handicap dans le développement, celles-ci s’inscrivent dans une stratégie globale de réduction des inégalités et de considération de la diversité. Il est notamment important de prendre en compte les multiples appartenances et identités d’une personne (parfois appelé ‘intersectionnalité’), par exemple : le mouvement des femmes doit reconnaître qu’il existe en son sein des femmes handicapées ayant des perspectives spécifiques ; de même le mouvement des personnes handicapées doit prendre en compte reconnaître qu’il existe en son sein des femmes handicapées et se soucier de prendre en compte la question du genre.
Par ailleurs, les personnes handicapées elles-mêmes ne sont pas un groupe homogène et ne doivent pas être traitées comme telles. La diversité des identités et appartenance recouvre ainsi le genre, le type de handicap, mais aussi l’âge, la classe sociale, etc. Dans le respect de la diversité, des alliances peuvent être établies entre différents groupes : « parce que l’inclusion concerne tous les membres d’une société, à tous les niveaux, la collaboration et le travail en réseau sont des stratégies fondamentales pour atteindre l’inclusion ».
IDDC, Make Development Inclusive, Sue Stubbs: http://www.handicap-international.fr/bibliographie-handicap/5CooperationInternationale/make-development-inclusive/inclusivedevelopmentd7b5.html