SlideShare uma empresa Scribd logo
1 de 2
Baixar para ler offline
Paris, le 15 novembre 2006



Information presse

Abaisser son rythme cardiaque pour vivre plus longtemps
A l’occasion du congrès annuel de l’American heart Association – organisé à Chicago
du 12 au 15 novembre–, Xavier Jouven, coordonnateur de l’équipe Avenir de l’Inserm
« Facteurs de risque de mort subite » (Unité Inserm 780 « Epidémiologie et
biostatistique »- Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris) présente ce jour les
résultats d’une étude portant sur plus de 4000 hommes suivis durant 20 ans, qui
révèlent le lien entre l’abaissement de la fréquence cardiaque de repos et la réduction
du risque de mortalité.
Des travaux avaient déjà démontré le lien entre une fréquence cardiaque de repos
élevée et un risque de mortalité augmenté. Aujourd’hui, cette étude est la première à
mettre en lumière l’influence de l’évolution du pouls de repos sur le risque de
mortalité, au cours du temps.

La fréquence cardiaque au repos est un indicateur de l’effort produit par le cœur pour
adapter l’afflux sanguin aux besoins de l’organisme.
Xavier Jouven et son équipe se sont intéressés à l’évolution durant 5 ans de la fréquence
cardiaque au repos de 4320 hommes âgés de 42 à 53 ans. Les chercheurs ont identifié trois
groupes d’hommes, caractérisés par une fréquence cardiaque de repos stable, augmentée
ou diminuée, au cours de ces 5 années. Leur mortalité a été ensuite suivie pendant 20 ans
Résultats : comparés aux hommes dont la fréquence cardiaque de repos restait stable au
cours de ces 5 années, le risque de mortalité est abaissé de 18% chez les hommes dont la
fréquence cardiaque de repos a diminué de plus de 7 battements par minute (bpm), tout
autre facteur de risque classique – âge, activité physique, consommation tabagique, indice
de masse corporel, pression artérielle systolique, glycémie et niveau de cholestérol –, étant
ajustés par ailleurs. Symétriquement, les hommes dont la fréquence cardiaque a augmenté
au cours des 5 ans, connaissent une élévation de 47% de leur risque de mortalité.

Pratiquer une activité physique régulière pour abaisser son rythme cardiaque de
repos
L’équipe conclut que la fréquence cardiaque de repos, et son évolution observées au cours
de ces 5 années sont des facteurs de risque importants de mortalité dans la population
générale. Même si « on ne sait précisément pourquoi le pouls de repos fluctue au cours du
temps, explique Xavier Jouven, la mesure qui permet le plus d’abaisser la fréquence
cardiaque de repos est la pratique régulière d’un exercice physique régulier ». A condition,
bien sûr, de (re)commencer progressivement. En effet, on estime que si une fréquence
cardiaque de repos comprise entre 60 et 80 bpm est considérée comme normale, les
athlètes ou les sujets en excellente condition physique peuvent avoir des fréquences
cardiaques de l’ordre de 40 ou 50 bpm au repos.
« L’arrêt du tabac, et l’adoption d’un régime alimentaire adapté en cas de surcharge
pondérale, peuvent également permettre d’abaisser la fréquence cardiaque », précise Xavier
Jouven.
Le pouls …à surveiller, aussi sérieusement que la pression artérielle
« Le rôle de la fréquence cardiaque de repos, en temps qu’indicateur de santé a été
jusqu’alors mésestimé », estime Xavier Jouven. Alors que le médecin généraliste vérifie
presque systématiquement la pression artérielle lors de ses visites, et propose des solutions
pour remédier aux éventuelles anomalies notées, le pouls n’est, semble-t-il, pas un
paramètre autant surveillé. Les résultats présentés ce jour plaident pour un contrôle régulier
de la fréquence cardiaque, un « marqueur de l’état général, au même titre que la pression
artérielle », souligne Xavier Jouven qui ajoute : « une élévation progressive de la fréquence
cardiaque de repos au cours des ans, doit servir d’alerte pour le médecin ».

A l’avenir les chercheurs insistent sur la nécessité de disposer des mêmes données chez les
femmes, ce qui permettrait d’évaluer et mieux prévenir également le risque de mortalité
cardiovasculaire féminin.



                            Xavier Jouven a été lauréat du programme Avenir,
                            lancé par l’Inserm pour la première fois en 2001.
                            Il dirige une équipe baptisée
                            « Facteurs de risque de la mort subite»
                            au sein de l’unité 780 à Villejuif.


                            Photo copyright Inserm




Avenir est un appel à projets de recherche destiné à soutenir les travaux scientifiques innovants de
jeunes chercheurs titularisés et de post-doctorants (ces étudiants qui ont souhaité après leur thèse
compléter leur formation par un stage effectué à l'étranger, pour la plupart, et qui peuvent rencontrer
des difficultés à exercer leurs activités de recherche en France). L’objectif du programme Avenir est
de permettre à ces scientifiques de mener, plus librement et bien plus tôt dans leur carrière, des
projets originaux de recherche grâce à la mise à disposition de moyens très attractifs durant 3 ans :
une aide financière annuelle de 60k€, un espace d'environ 50 m2 pour exercer leur activité, le libre
accès à du matériel de pointe, la possibilité de monter leur propre équipe de recherche, et pour les
post-doctorants l'attribution d'une allocation mensuelle de 2300 € net.



> Pour en savoir plus

Contact chercheur
Xavier Jouven
Unité Inserm 780 « Epidémiologie et biostatistique »,Villejuif
Equipe Avenir Inserm « Facteurs de risque de la mort subite »
Hôpital Georges Pompidou
Mel : xavier.jouven@egp.aphp.fr
Tel : 01 56 09 36 82



Contact presse :
Inserm :
Séverine Ciancia- presse@tolbiac.inserm.fr

Mais conteúdo relacionado

Semelhante a Abaisser rythme cardiaque_151106

Ips: dépistage de l'artérite des membres inférieurs
Ips: dépistage de l'artérite des membres inférieursIps: dépistage de l'artérite des membres inférieurs
Ips: dépistage de l'artérite des membres inférieursPascal Boulet
 
Reseau mise à_jour_decembre_2010
Reseau mise à_jour_decembre_2010Reseau mise à_jour_decembre_2010
Reseau mise à_jour_decembre_2010sfa_angeiologie
 
Dépistage de l’anévrisme de l’aorte lille
Dépistage de l’anévrisme de l’aorte lilleDépistage de l’anévrisme de l’aorte lille
Dépistage de l’anévrisme de l’aorte lilleARMVOP Médecin Vasculaire
 
Le cancer du poumon en France
Le cancer du poumon en FranceLe cancer du poumon en France
Le cancer du poumon en FranceIpsos France
 
Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015
Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015
Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015Nicolas Peschanski, MD, PhD
 
Résumé allaert et col med travail2
Résumé allaert et col med travail2Résumé allaert et col med travail2
Résumé allaert et col med travail2sfa_angeiologie
 
Ausset - Quoi de neuf en 2014
Ausset - Quoi de neuf en 2014Ausset - Quoi de neuf en 2014
Ausset - Quoi de neuf en 2014kbtrauma
 
Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008sfa_angeiologie
 
Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008sfa_angeiologie
 
Echodoppler pénien
Echodoppler pénien Echodoppler pénien
Echodoppler pénien SOSVAISSEAUX
 
Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ?
Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ? Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ?
Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ? Réseau Pro Santé
 

Semelhante a Abaisser rythme cardiaque_151106 (20)

Doc1
Doc1Doc1
Doc1
 
Dépistage aaa lille
Dépistage aaa lilleDépistage aaa lille
Dépistage aaa lille
 
Ips: dépistage de l'artérite des membres inférieurs
Ips: dépistage de l'artérite des membres inférieursIps: dépistage de l'artérite des membres inférieurs
Ips: dépistage de l'artérite des membres inférieurs
 
Ips Rouquette
Ips RouquetteIps Rouquette
Ips Rouquette
 
Reseau mise à_jour_decembre_2010
Reseau mise à_jour_decembre_2010Reseau mise à_jour_decembre_2010
Reseau mise à_jour_decembre_2010
 
Dépistage de l’anévrisme de l’aorte lille
Dépistage de l’anévrisme de l’aorte lilleDépistage de l’anévrisme de l’aorte lille
Dépistage de l’anévrisme de l’aorte lille
 
Le cancer du poumon en France
Le cancer du poumon en FranceLe cancer du poumon en France
Le cancer du poumon en France
 
Séance 1 aomi
Séance 1 aomiSéance 1 aomi
Séance 1 aomi
 
RMN_brochure_HealthAvenue_fr
RMN_brochure_HealthAvenue_frRMN_brochure_HealthAvenue_fr
RMN_brochure_HealthAvenue_fr
 
booklet-web
booklet-webbooklet-web
booklet-web
 
Analyse batty jacc 2010
Analyse batty jacc 2010Analyse batty jacc 2010
Analyse batty jacc 2010
 
Aaa jmv 2006 sfmv
Aaa jmv 2006 sfmvAaa jmv 2006 sfmv
Aaa jmv 2006 sfmv
 
Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015
Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015
Atelier mylan douleur thoracique du SCA SFMU 2015
 
Coro et ACR Contre jnuc3 2014
Coro et ACR Contre jnuc3 2014Coro et ACR Contre jnuc3 2014
Coro et ACR Contre jnuc3 2014
 
Résumé allaert et col med travail2
Résumé allaert et col med travail2Résumé allaert et col med travail2
Résumé allaert et col med travail2
 
Ausset - Quoi de neuf en 2014
Ausset - Quoi de neuf en 2014Ausset - Quoi de neuf en 2014
Ausset - Quoi de neuf en 2014
 
Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008
 
Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008Analyse article corona jsm 2008
Analyse article corona jsm 2008
 
Echodoppler pénien
Echodoppler pénien Echodoppler pénien
Echodoppler pénien
 
Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ?
Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ? Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ?
Dossier anesthésie Faut-il tordre le cou à la méthode de Sellick ?
 

Mais de Vincent Ducrey

Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Vincent Ducrey
 
Anses - Etudes sur les régimes
Anses - Etudes sur les régimesAnses - Etudes sur les régimes
Anses - Etudes sur les régimesVincent Ducrey
 
Recommandations mondiales-activite-physique-sante-fr
Recommandations mondiales-activite-physique-sante-frRecommandations mondiales-activite-physique-sante-fr
Recommandations mondiales-activite-physique-sante-frVincent Ducrey
 
Rapport EU - Santé mentale France
Rapport EU - Santé mentale FranceRapport EU - Santé mentale France
Rapport EU - Santé mentale FranceVincent Ducrey
 
Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334
Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334
Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334Vincent Ducrey
 

Mais de Vincent Ducrey (6)

HUBFORUM Review 2016
HUBFORUM Review 2016HUBFORUM Review 2016
HUBFORUM Review 2016
 
Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013Plan obesite 2010_2013
Plan obesite 2010_2013
 
Anses - Etudes sur les régimes
Anses - Etudes sur les régimesAnses - Etudes sur les régimes
Anses - Etudes sur les régimes
 
Recommandations mondiales-activite-physique-sante-fr
Recommandations mondiales-activite-physique-sante-frRecommandations mondiales-activite-physique-sante-fr
Recommandations mondiales-activite-physique-sante-fr
 
Rapport EU - Santé mentale France
Rapport EU - Santé mentale FranceRapport EU - Santé mentale France
Rapport EU - Santé mentale France
 
Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334
Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334
Sport et Activités Physiques - Eurobaromètre spécial 334
 

Abaisser rythme cardiaque_151106

  • 1. Paris, le 15 novembre 2006 Information presse Abaisser son rythme cardiaque pour vivre plus longtemps A l’occasion du congrès annuel de l’American heart Association – organisé à Chicago du 12 au 15 novembre–, Xavier Jouven, coordonnateur de l’équipe Avenir de l’Inserm « Facteurs de risque de mort subite » (Unité Inserm 780 « Epidémiologie et biostatistique »- Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris) présente ce jour les résultats d’une étude portant sur plus de 4000 hommes suivis durant 20 ans, qui révèlent le lien entre l’abaissement de la fréquence cardiaque de repos et la réduction du risque de mortalité. Des travaux avaient déjà démontré le lien entre une fréquence cardiaque de repos élevée et un risque de mortalité augmenté. Aujourd’hui, cette étude est la première à mettre en lumière l’influence de l’évolution du pouls de repos sur le risque de mortalité, au cours du temps. La fréquence cardiaque au repos est un indicateur de l’effort produit par le cœur pour adapter l’afflux sanguin aux besoins de l’organisme. Xavier Jouven et son équipe se sont intéressés à l’évolution durant 5 ans de la fréquence cardiaque au repos de 4320 hommes âgés de 42 à 53 ans. Les chercheurs ont identifié trois groupes d’hommes, caractérisés par une fréquence cardiaque de repos stable, augmentée ou diminuée, au cours de ces 5 années. Leur mortalité a été ensuite suivie pendant 20 ans Résultats : comparés aux hommes dont la fréquence cardiaque de repos restait stable au cours de ces 5 années, le risque de mortalité est abaissé de 18% chez les hommes dont la fréquence cardiaque de repos a diminué de plus de 7 battements par minute (bpm), tout autre facteur de risque classique – âge, activité physique, consommation tabagique, indice de masse corporel, pression artérielle systolique, glycémie et niveau de cholestérol –, étant ajustés par ailleurs. Symétriquement, les hommes dont la fréquence cardiaque a augmenté au cours des 5 ans, connaissent une élévation de 47% de leur risque de mortalité. Pratiquer une activité physique régulière pour abaisser son rythme cardiaque de repos L’équipe conclut que la fréquence cardiaque de repos, et son évolution observées au cours de ces 5 années sont des facteurs de risque importants de mortalité dans la population générale. Même si « on ne sait précisément pourquoi le pouls de repos fluctue au cours du temps, explique Xavier Jouven, la mesure qui permet le plus d’abaisser la fréquence cardiaque de repos est la pratique régulière d’un exercice physique régulier ». A condition, bien sûr, de (re)commencer progressivement. En effet, on estime que si une fréquence cardiaque de repos comprise entre 60 et 80 bpm est considérée comme normale, les athlètes ou les sujets en excellente condition physique peuvent avoir des fréquences cardiaques de l’ordre de 40 ou 50 bpm au repos. « L’arrêt du tabac, et l’adoption d’un régime alimentaire adapté en cas de surcharge pondérale, peuvent également permettre d’abaisser la fréquence cardiaque », précise Xavier Jouven.
  • 2. Le pouls …à surveiller, aussi sérieusement que la pression artérielle « Le rôle de la fréquence cardiaque de repos, en temps qu’indicateur de santé a été jusqu’alors mésestimé », estime Xavier Jouven. Alors que le médecin généraliste vérifie presque systématiquement la pression artérielle lors de ses visites, et propose des solutions pour remédier aux éventuelles anomalies notées, le pouls n’est, semble-t-il, pas un paramètre autant surveillé. Les résultats présentés ce jour plaident pour un contrôle régulier de la fréquence cardiaque, un « marqueur de l’état général, au même titre que la pression artérielle », souligne Xavier Jouven qui ajoute : « une élévation progressive de la fréquence cardiaque de repos au cours des ans, doit servir d’alerte pour le médecin ». A l’avenir les chercheurs insistent sur la nécessité de disposer des mêmes données chez les femmes, ce qui permettrait d’évaluer et mieux prévenir également le risque de mortalité cardiovasculaire féminin. Xavier Jouven a été lauréat du programme Avenir, lancé par l’Inserm pour la première fois en 2001. Il dirige une équipe baptisée « Facteurs de risque de la mort subite» au sein de l’unité 780 à Villejuif. Photo copyright Inserm Avenir est un appel à projets de recherche destiné à soutenir les travaux scientifiques innovants de jeunes chercheurs titularisés et de post-doctorants (ces étudiants qui ont souhaité après leur thèse compléter leur formation par un stage effectué à l'étranger, pour la plupart, et qui peuvent rencontrer des difficultés à exercer leurs activités de recherche en France). L’objectif du programme Avenir est de permettre à ces scientifiques de mener, plus librement et bien plus tôt dans leur carrière, des projets originaux de recherche grâce à la mise à disposition de moyens très attractifs durant 3 ans : une aide financière annuelle de 60k€, un espace d'environ 50 m2 pour exercer leur activité, le libre accès à du matériel de pointe, la possibilité de monter leur propre équipe de recherche, et pour les post-doctorants l'attribution d'une allocation mensuelle de 2300 € net. > Pour en savoir plus Contact chercheur Xavier Jouven Unité Inserm 780 « Epidémiologie et biostatistique »,Villejuif Equipe Avenir Inserm « Facteurs de risque de la mort subite » Hôpital Georges Pompidou Mel : xavier.jouven@egp.aphp.fr Tel : 01 56 09 36 82 Contact presse : Inserm : Séverine Ciancia- presse@tolbiac.inserm.fr