Halte aux mouvements indigènes politiques stériles .
1. Halte aux mouvements
indigènes politiques
stériles.
Une révolte de la rue sans organisation, sans feuille de route,
sans guide politique, sans programme, sans objectif, sans
détermination, etc...Mènera juste a un désordre public
passager et encore une fois ce sera au profit du pouvoir et du
système en place.
Mars 2014
Sadek Kheddache
Ce peuple dont la majorité ignore même ses propres droits de citoyen, et se soumet
consciemment ou inconsciemment à la dictature et à l’autoritarisme de l’oligarchie au
pouvoir, qu’il considère comme des héritiers naturels de la gouvernance de ce
pays ; et qui admet aussi au fil des ans sa gestion catastrophique et la dilapidation
de son patrimoine et sa richesse, n’est pas mûr pour une quelconque révolution.
2. La révolution gagnante se base de nos jours sur un paradigme d’atouts à réunir pour
espérer aboutir à un résultat et a un changement. Malheureusement chez nous, on
est encore à l’ère primaire de la formation d’opposition citoyenne ou partisane. Même
les partis politiques n’ont jamais su se mettre au diapason de l’actualité politique et
des besoins urgent de la société. Le narcissisme et la différenciation de la couleur
politique ont eu raison d’un consensus national autour de la problématique
essentielle qui est la destitution du régime et la programmation d’une transition
démocratique qui permettrait a ces forces diverses de réaliser le vœu de tous les
algériens, et entrer même dans l’histoire.
Le mouvement Barakat, ou les candidats a la présidentielle d’avril 2014 dont la
plupart sont inconnus jusque là sur la scène politique, viennent encore ridiculiser la
scène politique algérienne. Ces actions et engagements politiques viennent encore
raffermir plutôt la notoriété du pouvoir, et faire de la diversion politique de la vraie
organisation nécessaire citoyenne vis à vis du système.
C’est ces petits mouvements et chahuts de la rue qui permettent d’endiguer ou
affaiblir et désorienter le véritable tsunami de révolte qui dort dans chaque algérien.
C’est cette force dormante qu’il faut chercher à canaliser et organiser si on veut un
véritable changement et du bien pour l’Algérie de demain. Mais si l’idée ou la
manifestation de notre libido cachée contre ce pouvoir est bien nécessaire et
impérative, ce n’est pas comme ça et ce n’est pas n’importe qui, qui doit former et
engager la mobilisation dans ce but avoué de mettre fin a ce régime despotique.
Ces nouveaux acteurs politiques programmés ou spontanés ne méritent pas sur
plusieurs plans le pouvoir, certains ont fait partie de lui, d’autres ont voté pour lui et
ont accepté l’ autoritarisme qu’ils n’ont pas dénoncé au moment opportun , enfin le
peuple lui a voté pour les députés véreux et opportunistes parce qu’on leurs avait
promis des logements, des postes de travail, des marchés, de l’argent, etc…ils sont
donc si faciles à manipuler, si pauvres dans leurs têtes, si indigènes politiques, si
citoyens indigènes qu’ils méritent donc ce pouvoir et cette dictature.
Il n’y a pas de place pour les amateurs politiques, le chemin est encore bien long
pour comprendre le système, essaf el gader , la puissance du pouvoir actuelle et ses
racines dans la société, etc…
Ce peuple s’incline et vénère le président, le ministre, le wali, le procureur, le
gendarme etc…mais méprise l’intellectuel, l’homme intègre, le croyant, le juste, le
compétent, le savant ; etc…Ne mérite-il donc pas ce sort ?
Même si un désordre ou une perturbation sociale proviendrait de la rue, ce ne sera
qu’un fait divers et un orage passager, car cela ne changera pas d’un iota le pouvoir
et sa politique.
Toutefois les pratiques de bas niveau et la médiocrité du pouvoir et son systéme ont
fait germé et déclencher les forces de sa propre destruction. Le mal qu’on a fait a
l’Algérie et à la société en ayant privilégié les intérêts personnels, familiaux, de clan,
et de région, contre les intérêts de la nation et du peuple se retournera bientôt
contre ce système.
3. Si le bouleversement politique n’arrive pas maintenant pour amorcer un vrai
changement politique et économique, le pouvoir en place fait d’impostures,
d’opportunistes et de médiocrité, mènera tôt ou tard l’Algérie au chaos.
Ce sera au plus tard en 2019, et c’est ce que je prédis.
Sans ce changement imminent , nul ne peut arrêter le trend de ces forces du mal
créées par le pouvoir , car les métastases des cancers sociaux, le dérèglement de la
société algérienne et de son économie sapés par le renversement de l’échelle des
valeurs, par le piston, les passes droits, et l’assassinat du patriotisme, de l’esprit de
recherche et de développement chez toutes les compétences nationales, tout ceci
dans une économie moribonde, encadrée par l’arsenal juridique et une justice des
plus médiocres dans le monde , vont concourir a provoquer le chaos.
Le chaos, c’est peut être le destin de ce peuple ; afin qu’il puisse renaitre sur les
principes d’un état de droit et d’une démocratie qui lui convienne.
Sadek Kheddache
Ex : Directeur Général de plusieurs entreprises.
Expert en management, innovation et stratégies de développement
ARTICLE PUBLIE SUR le site Algérie network en mars 2014