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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
(UCAD)
ECOLE DE BIBLIOTHECAIRES, ARCHIVISTES
ET DOCUMENTALISTES
(EBAD)
-----------------------------------------------
Projet professionnel de Master en sciences de l’information documentaire
(Version finale)
Présenté
Par
Sokhna FALL
Option: Ingénierie documentaire
Directeur de recherche:
M. Bernard DIONE, PhD
Maitre-assistant à l’EBAD
Novembre 2016
ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’UNE MÉDIATHÈQUE EN CHIRURGIE
ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE À L’INSTITUT
D’ORTHOPÉDIE SEYDI JAMIL (IOSJ) DE DAKAR
DEDICACE
Ce travail est dédié á toutes les personnes qui directement ou indirectement ont participé á
notre éducation.
Il est dédié particulièrement à :
Mes défunts grands parents et ma grand-mère qui me reste ;
Mes parents, Matar Fall qui est un père exemplaire, un ami, un confident et qui ne cesse de
se battre pour la réussite de ses petits et ma mère Rokhaya Dite Seynabou Lô qui est une
complice, une dame au joli cœur, mention spéciale à vous ;
Mes sœurs Yacine, Faty, Fatou, Seynabou et Ballé ;
Mes frères Madior et Matar ;
Ma belle-sœur Boury ;
Mes neveux Mohamadou, Cheikh, Babacar et Abdou ;
Mes tantes paternelles et maternelles ;
Mes cousins et cousines ;
Mes amis, Sénéba, Diattou, Awa, Imam Malick, Ismaïla ;
Monsieur Mamadou Lô, Inspecteur du travail et de la sécurité sociale un grand frère qui
depuis notre première année á l’EBAD n’a cessé de nous épauler et conseiller ;
Mes camarades de l’EBAD, en particulier Boury Loum, Thioro Mboup, Mme Gueye
Minetou Diouf, Mme Amar Astou Beye, Mme Mbaye Sokhna Astou Gueye et Amy Sarr ;
Aux groupes Feusseul et In «Ndam» we Trust.
REMERCIEMENTS
Nous rendons grâce á ALLAH, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux qui nous a
permis de réaliser ce travail.
Comme tout travail bénéficie d’aide extérieure, nous remercions toutes les personnes qui
nous ont aidé à la réalisation de ce présent produit.
Il s’agit particulièrement de :
Notre cher Maitre et encadreur Monsieur Bernard Dione qui s’est montré très disponible à
notre égard et a respecté la part du contrat qui nous liait ;
Monsieur Mouhamed Fadel Diagne, Maître de Conférence á l’EBAD qui nous a mis en
rapport avec le porteur du projet et qui nous orientait par ses conseils ;
Monsieur Mouhamadou Habib Sy, Professeur des universités et chirurgien des hôpitaux,
Chef du service d’orthopédie et de traumatologie de l’Hôpital Générale de Grand Yoff
(HOGGY) qui a accepté que notre travail porte sur son projet ;
Monsieur Habibou Dieng, orthopédiste à l’HOGGY
Nous remercions également les chefs de service des hôpitaux qui nous ont autorisé à mener
nos enquêtes dans leurs structures respectives, les chirurgiens qui ont répondu à nos
questionnaires et les professionnels de l’information interviewés.
Nous remercions Mme Gueye Fatima Oury Sow pour ses suggestions et Monsieur Assane
Faye, bibliothécaire á la BU.
Nous remercions enfin nos collègues de l’Institut Africain de Développement Economique
et de Planification (IDEP) où nous intervenons actuellement comme consultant dans le
cadre de leur projet de numérisation, particulièrement à Monsieur Antonin Benoît Diouf et
Monsieur Charles Henri Bara de nous avoir autorisé à mener nos enquêtes aux heures de
travail.
i
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE ...........................................................................................1
1. PROBLEMATIQUE..........................................................................................................3
2. REVUE DE LITTÉRATURE............................................................................................6
MÉTHODOLOGIE .............................................................................................................10
4.CADRE INSTITUTIONNEL...........................................................................................19
5.DOMAINES COUVERTS ...............................................................................................21
6.OUTILS DE TRAVAIL ...................................................................................................24
7.CHOIX STRATEGIQUE .................................................................................................27
8. FONDS DOCUMENTAIRE DE BASE..........................................................................29
9.RISQUES OU CONTRAINTES A GERER ....................................................................31
PARTIE I : DIAGNOSTIC OU ÉTUDE DE L’EXISTANT ..............................................33
PARTIE II : PRESENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS..................39
PARTIE III:MISE EN ŒUVRE DU PROJET....................................................................50
CONCLUSION....................................................................................................................56
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ii
REFERENCE ANALYTIQUE/ ANALYTICAL REFERENCE
Description bibliographique/ Bibliographic Description :
FALL, Sokhna. Étude de faisabilité d’une médiathèque en chirurgie orthopédique et
traumatologique á l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil (IOSJ) de Dakar. Projet professionnel de
master en Sciences de l’information documentaire. UCAD : EBAD, 2016. 56p. + CD
FALL, Sokhna. Feasibility study of a media center in orthopedic surgery and trauma at the Institute
of Orthopedic Seydi Jamil (IOSJ) of Dakar. Professional project of Master in Sciences of
documentary information. UCAD: EBAD, 2016. 56p. + CD
Résumé/ Abstract :
Ce projet professionnel qui s’inscrit dans le cadre du master professionnel de l’Ecole de
Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) est une étude préliminaire qui permet de
s’assurer de l’importance, de la rentabilité et des opportunités d’une médiathèque dans le domaine
de la chirurgie orthopédique et traumatologique á Dakar. Elle tente de trouver les voies et moyens
de sa réalisation en identifiant d’abord les utilisateurs potentiels de la médiathèque et en essayant
de cerner leurs besoins informationnels, en évaluant ensuite les ressources disponibles et enfin en
définissant les étapes de sa réalisation. Ainsi après l’adoption d’une méthodologie précise de
travail, des résultats concernant le comportement informationnel de cette catégorie de personnes, la
liste des besoins du projet et les procédures de mise en place de cette médiathèque sont présentés.
Abstract:
This professional project which is part of the Professional Master of School of Librarians,
Archivists and Documentalists (EBAD) is a preliminary study to ascertain the importance of
probability and opportunities in a media center library in the field of orthopedic and trauma surgery
in Dakar. It tries to find ways and means of its realization by first identifying potential users of the
media library and trying to identify their informational needs, then evaluating the available
resources and finally defining the steps of its realization. As well after the adoption of a precise
methodology of work, results concerning the information behavior of this category of persons, the
project needs list and the implementation procedures of this media library are presented.
Mots clés/ Key words:
MEDIATHEQUE/ ORTHOPEDIE/ TRAUMATOLOGIE/ IOSJ/ BESOIN INFORMATIONNEL/
ETUDE DE FAISABILITE/ MOBILITÉ/ AUTONOMIE
MEDIA CENTER/ LIBRARY/ ORTHOPEDIC/ TRAUMA/ IOSJ/ INFORMATIONAL NEED/
FEASIBILITY STUDY/ MOBILITY/ AUTONOMY
iii
LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BUCAD Bibliothèque Universitaire Cheikh Anta Diop
UCAD Université Cheikh Anta Diop de Dakar
FMPOS Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Ondoto-Stomatologie
IOSJ Institut d’Orthopédie Seydi Jamil
C2RFI-SAM Centre de Ressources, de Recherche, de Formation et d’Information en Santé
lié à l’Autonomie et la Mobilité
MPR Médecine Physique et de Réadaptation
IMCORT Institut Médico-Chirurgical d’Orthopédie, de Rhumatologie et de
Traumatologie
CDD Classification Décimale de Dewey
DVD Digital Versatile Disc
CD-ROM Compact Disc-Read Only Memory
EMC Encyclopédie Médico Chirurgicale
EBAD Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes
SID Service d’Information et de Documentation
HMO Hôpital Militaire de Ouakam
CHU Centre Hospitalier Universitaire
DES Diplôme d’Etudes Spécialisées
TDR Termes de Référence
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Répartition du fonds papier par domaine..........................................................33
Tableau 2: Inventaire du matériel informatique du centre..................................................36
Tableau 3: Recensement de meubles existants pour la médiathèque .................................38
Tableau 4: Estimation budgétaire des moyens matériels....................................................52
Tableau 5: Estimation budgétaire des moyens humains.....................................................53
Tableau 6 : Récapitulatif du budget....................................................................................53
Tableau 7 : Planning des activités et chronogramme .........................................................54
Tableau 8 : Cadre de contrôle ou cadre logique .................................................................55
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Répartition des catégories de chirurgiens enquêtés.............................................40
Figure 2: Représentation des moyens de documentation des enquêtés ..............................41
Figure 3: Représentation du rythme de documentation des enquêtés.................................42
Figure 4: Représentation de la manière dont les enquêtés souhaitent accéder à la
documentation......................................................................................................................43
Figure 5: Types de documents que les enquêtés souhaitent consulter................................44
Figure 6: Types de support auxquels les enquêtés souhaitent consulter des documents ....44
Figures 7 et 8 : Représentation du degréde satisfaction et de la fiabilité des sources
d’information des enquêtés..................................................................................................46
Figure 9: Représentation de l’importance de la création d’une médiathèque.....................47
Figure 10 : Répartition des enquêtés prêts à fréquenter la future médiathèque..................47
Figure 11: Répartition en pourcentage des services que les enquêtés souhaitent en
bibliothèque .........................................................................................................................48
v
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Plan de classement
Annexe2: Lettre d’autorisation pour mener les enquêtes
Annexe 3: Questionnaire
Annexe 4: Etapes de la création d’un formulaire avec Google Forms
Annexe 2: Photos de la médiathèque
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La formation rime avec la documentation. Les sciences ont depuis toujours guidé le monde
en se basant sur des connaissances. Ces dernières s’acquièrent par la documentation dans
tous les domaines. C’est ainsi qu’en voulant créer un institut de formation aux métiers de la
chirurgie orthopédique et traumatologique à Dakar, le besoin de créer une structure
documentaire d’accompagnement en son sein s’est fait sentir. Cependant, la documentation
n’améliorera pas la condition des personnes qui l’utilisent si toutefois celle-ci ne répond
pas à leur besoin respectif. Le besoin documentaire varie d’une population à une autre mais
force est de constater que les technologies de l’information et de la communication ont fait
irruption dans nos vies et y ont apporté des modifications. Ces technologies touchent tous
les domaines et n’ont pas épargné le domaine de la chirurgie orthopédique qui est une
spécialité qui se développe constamment en raison de nombreux accidents (de la route, du
travail, du sport…) et du vieillissement de la population. Avec ces technologies,
l’information est devenue majoritairement sous format électronique, une nouvelle
génération aux habitudes et aux préoccupations bouleversées par le numérique est née. Il
s’y ajoute la pénurie de livres et de journaux spécialisés dans ce domaine dans les
bibliothèques existantes qui offrent le plus souvent à cette catégorie d’usagers une
collection de thèses. C’est dans ce sens que nous avons opté pour une médiathèque qui est
une structure documentaire qui conserve et met à la disposition du public une collection de
documents figurants sur différents supports. Cette médiathèque sera une plate-forme
d’échanges qui offrira la possibilité de visualiser des vidéos d’intervention chirurgicale,
des photos de certaines pathologies rencontrées au cours de l’exercice médical.
Mais avant de se lancer dans un projet quelconque, l’idéal est de vérifier sa faisabilité. Ceci
étant valable en sciences de l’information documentaire puisqu’il est nécessaire d’étudier
l’environnement de la structure que l’on souhaite mettre en place, nous avons jugé
nécessaire d’étudier la faisabilité d’une médiathèque en chirurgie orthopédique et
traumatologique à l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil de Dakar.
L’étude de faisabilité est la collecte d’informations sur ce qui peut représenter l’atout ou la
faiblesse d’un produit ou d’un service de l’activité envisagée. En d’autres termes, elle est
une étude préliminaire sur un projet afin de s’assurer de sa rentabilité et ou de ses
opportunités. L’intérêt que nous portons à ce sujet réside en partie dans son originalité
mais également sur le fait de vouloir suivre l’évolution et de s’inscrire dans le cadre de la
2
disponibilité de l’information en offrant aux différents intervenants de la chirurgie
orthopédique et traumatologique un espace d’échange riche.
Ainsi, cette étude s’articulera autour de trois grandes parties qui sont le diagnostic de
l’existant, la présentation des résultats de l’enquête sur les besoins informationnels des
usagers potentiels et les méthodes de programmation de la mise en œuvre de la
médiathèque.
3
1. PROBLEMATIQUE
La chirurgie orthopédique et traumatologique est la spécialité chirurgicale qui concerne
l’appareil locomoteur, c’est la chirurgie des os, des articulations, des ligaments, des
muscles, des nerfs et des tendons, quelle que soit la cause de leur altération (usure,
traumatisme, accident de sport, tumeurs, etc.) [12]. Elle est une spécialité qui reconstruit
afin de restituer une fonction permettant l’amélioration de la qualité de vie et le retour à
l’autonomie.
Sachant que les nouveaux défis de l’information et de la communication n’épargnent aucun
domaine, l'orthopédie-traumatologie moderne cherche, à travers les technologies de
l’information, à se doter des meilleurs moyens pour accompagner les chirurgiens dans leur
formation. Le chirurgien est en fait un médecin particulier confronté à des difficultés qui
lui sont propres comme le fait qu’il soit très exposé à la permanence des soins (manque de
temps), son rapport tout à fait singulier au corps et aux patients… Anatomiste et clinicien,
il est avant tout un pragmatique et à l’écoute des besoins de ses patients. Il est responsable
d’actes techniques particulièrement décisifs dans une société où les notions d’autonomie et
de mobilité sont capitales. Il doit à cet effet bénéficier d’une bonne formation et des
ressources documentaires pertinentes, étant donné que la formation rime avec la
documentation.
Au Sénégal et particulièrement à Dakar, seules la Bibliothèque Universitaire Cheikh Anta
Diop (BUCAD) et celle de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-
Stomatologie (FMPOS) fournissent des ressources documentaires en chirurgie
orthopédique.
Par ailleurs, la recherche en médecine constitue le fondement d’une meilleure santé et les
conditions de la recherche sont très diverses et actuellement l’épanouissement et le succès
de tout savoir ne se conçoivent plus sans l’intégration des technologies de l’information.
Pour accompagner les chirurgiens orthopédistes dans leur formation au niveau national et
répondre spécifiquement à leur besoin, le projet de création d’un Institut d’Orthopédie
dénommé Seydi Jamil inclut la mise en place d’une médiathèque en chirurgie orthopédique
et traumatologique au sein de son Centre de Ressources de Recherche, de Formation et
d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité (C2RFI SAM).
4
L’idée de la création de cette médiathèque émane de la prise de conscience de la valeur de
l’information médicale et le fait qu’il ne sert à rien de détenir une bibliothèque personnelle
où l’information ne se partage pas. Un adage dit « l’information cesse d’être information
lorsqu’elle n’est pas partagée ». Les justificatifs de ce projet sont entre autres :
- Le coût onéreux de la documentation médicale qui n’est pas accessible à tous d’où
la nécessité de partager les ressources documentaires détenues par des tiers ;
- La volonté de partager certaines expériences cliniques;
- L’absence de structures documentaires spécialisées dans ce domaine même si
certaines bibliothèques d’universités existantes offrent des ressources concernant
l’orthopédie et la traumatologie ;
- Le manque de temps des chirurgiens pour pouvoir se rendre physiquement en cas
de besoin dans ces bibliothèques existantes ;
- La distance entre les bibliothèques et les lieux de travail des chirurgiens (obstacle
géographique) ;
- La prise en compte du développement de nouveaux métiers comme ceux
d’ambulancier, de brancardier… ;
- La forte demande due à l’évolution rapide de la documentation médicale et le fait
que les structures existantes sont loin de répondre aux besoins spécifiques de ces
usagers ;
- La gestion de l’information qui constitue un support pour la formation.
Ainsi, pour apporter des solutions à toutes ces contraintes, la création d’une bibliothèque
spécialisée dans ce domaine qui prendra en compte les nouveaux supports de diffusion de
l’information s’est posée avec acuité même s’il existe des bibliothèques d’institut public
particulièrement la Bibliothèque Universitaire de Dakar et celle de la Faculté de Médecine
qui prennent en partie cette discipline en compte. De plus, il est à noter que la
fréquentation d’une bibliothèque est dépendante de son équipement technique en plus de la
pertinente de sa documentation.
Ce travail vise à étudier la faisabilité d’une médiathèque au sein du Centre de Ressources
de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité
(C2RFI SAM) de l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil (IOSJ).
Spécifiquement, cette étude vise à :
5
a) Décrire les besoins informationnels des usagers potentiels de la future médiathèque;
b) Identifier et répertorier les ressources disponibles
c) Programmer les étapes de la mise en place de cette médiathèque.
Il est à souligner que la réalisation de ces objectifs passera par la réponse à ces questions :
1. Quels sont les besoins informationnels des chirurgiens orthopédistes ?
2. Quelles sont les ressources disponibles pour la mise en place d’une
médiathèque spécialisée en chirurgie orthopédique au sein de l’IOSJ ?
3. Quelles sont les procédures de la mise en place de cette médiathèque ?
A la fin de ce travail, nous attendons comme résultats, la connaissance des besoins
informationnels des usagers de la médiathèque, des ressources existantes en termes de
documentation et de matériels au sein de l’Institut et enfin, les canevas de la concrétisation
de ce travail.
6
2. REVUE DE LA LITTÉRATURE
Comme notre étude regroupe plusieurs notions comme celle de médiathèque, de chirurgie
orthopédique et de besoin informationnel, revoir la littérature devient une chose importante
afin de voir ce qui a été dit ou fait à propos de ce sujet. Mais avant ça nous passerons par la
définition de ces différentes notions.
Médiathèque
Selon le Larousse, Une médiathèque est un établissement, généralement public, qui
conserve et donne accès à différents types de médias. Le Larousse en donne la
signification suivante « Organisme chargé de la conservation et de la mise à la disposition
du public d'une collection de documents qui figurent sur des supports variés (bande
magnétique, disque, film, papier, etc.)»[55].
Historique de la médiathèque
D’après l’encyclopédie Wikipedia, le concept de médiathèque s'est développé dans les
années 1980, quand les contenus audiovisuels ont été considérés comme des témoignages
culturels au même titre que l'écrit. Le terme de médiathèque a été retenu pour mieux
refléter la diversité des œuvres et des ressources collectées et présentées au public,
notamment sous forme de cassettes vidéo aux formats Betacam et VHS. Dans les années
1990, les médiathèques ont naturellement accueilli les supports numériques qui sont venus
compléter les supports traditionnels.
Chirurgie
Elle est la partie de la médecine qui fait intervenir la main, avec ou sans instrument, pour
des opérations sanglantes ou des manœuvres externes [53]. Plusieurs spécialités se
distinguent dans la chirurgie, entre autres la chirurgie digestive, plastique, dentaire,
orthopédique, la neurochirurgie etc.
Orthopédie
D’après l’encyclopédie Médicopédia, l'orthopédie est une discipline essentiellement
chirurgicale, qui a pour but de corriger les affections congénitales ou acquises de l'appareil
locomoteur mais aussi de la colonne vertébrale : os, articulations, ligaments, tendons et
muscles [55]. C'est une discipline qui se développe constamment en raison des accidents
7
de plus en plus nombreux chez les sportifs, du vieillissement de la population, des
nombreux accidents de la circulation, mais surtout des progrès très importants de ces
dernières années en ce qui concerne le matériel utilisé : prothèses totales de la hanche, du
genou, matériel de soutien comme les corsets vertébraux, entre autres.
Besoin informationnel
Selon Le Coadic, le besoin d’information traduit l’état de connaissance dans lequel un
chercheur se trouve lorsqu’il est confronté à l’exigence d’une information qui lui manque,
d’une information qui lui est nécessaire pour poursuivre un travail de recherche [13]. Il
poursuit en différenciant deux grandes classes de besoins : le besoin d’information en vue
de la connaissance (savoir) et le besoin d’information en vue de l’action (agir).
Notre revue de la littérature montre que même si certains aspects de notre recherche ont été
abordés indirectement, il apparait clairement qu’à notre connaissance, très peu d’études ont
été consacrées à la fourniture d’information aux spécialistes de la médecine orthopédique.
On peut même affirmer qu’au Sénégal, le sujet n’a fait l’objet d’aucune étude.
La littérature que nous avons consultée fait apparaître que les médecins étaient pour la
plupart du temps des usagers à distance, que leur documentation doit être à jour et qu’ils
n’ont pas le temps comme le mentionnent ces citations: « les académiques sont
effectivement principalement des usagers à distance qui se déplacent à la bibliothèque
moins souvent qu’avant, utilisent principalement les services de fourniture de documents et
sont surtout préoccupés par les accès aux ressources électroniques » [43]. « Ce sont
vraiment les 2 seuls pôles qui devraient être développés dans une bibliothèque [ressources
électroniques et services], plus personne en terme clinique n'a le temps de faire le rat de
bibliothèque, cela prend un temps fou, car on n'est pas habitué de le faire » [41]. « […] ce
médecin doit, pendant tout le temps de sa recherche, tenir sa documentation à jour. Il a
d'abord intérêt à dépouiller régulièrement les périodiques principaux de sa spécialité qui
sont en général reçus dans son laboratoire afin d'être au courant de la publication
d'articles importants qui parfois l'intéressent. Mais, il ne peut guère faire davantage car il
n'a pas le temps d'aller souvent et longtemps dans une bibliothèque feuilleter tous les
périodiques dès leur arrivée » [40].
Pour les types de documents, les médecins utilisent des encyclopédies, des périodiques
spécialisés, des revues, des clinics… ces citations le confirment «[…]il veut un travail
8
faisant une mise au point plus approfondie, plus détaillée, accompagnée de références
bibliographiques et se limitant au problème qu'il étudie: monographie, thèse (de médecine,
de sciences, de pharmacie, de doctorat vétérinaire), rapport de congrès, article dans une
grande collection comme celles paraissant aux AcademicPress (Vitamines, Hormones,
BacterialToxins), donc une revue générale »[40].«Le médecin-praticien hospitalier: pour
sa formation permanente à l'hôpital, il a recours aux Encyclopédies (EMC), aux
périodiques de médecine interne, aux revues de spécialités, aux clinics qui font le point sur
un sujet spécifique (il existe un clinics par spécialité: dermatologie, gastro-entérologie,
médecine interne,...). Il a également recours aux banques de données dont il attend des
réponses rapides et précises pour affiner un diagnostic, connaître les nouvelles
thérapeutiques pour une pathologie» [38].
Le sujet de travail d'un chercheur médical est le plus souvent limité ; c'est un point très
précis qu'il s'agit d'éclairer le plus vite possible pour continuer une expérience ou mettre
au point une étude. Ce sont des cas pathologiques identiques qu'il s'agit de trouver dans la
littérature mondiale pour aider au diagnostic ou améliorer le traitement d'un patient qui a
une maladie bien précise et doit être soigné d'urgence. C'est parfois aussi une recherche
systématique et complète de tous les articles publiés depuis plusieurs années sur une
maladie particulière ou une technique chirurgicale précise pour en faire le bilan [39].
Ces documents ont révélé aussi que les médecins souhaitaient des services tels que la
veille, la formation, aide et conseils en bibliothèque comme le souligne cette citation
: «Peu importe la faculté, les services les plus souhaités restent les mêmes, c’est-à-dire:
- la veille sur les nouveaux titres (revues et/ou monographies) intégrés à la collection
(c’est-à-dire les nouvelles acquisitions) ;
- la veille sur les nouvelles parutions éditoriales dans le domaine d'étude/enseignement de
l’académique ;
- le service d’aide et de conseils en matière de bibliométrie » [43].
Il est noté aussi que les étudiants ou internes de médecine souhaitent des outils
informatiques conviviaux comme le précise cette citation « Il est de plus en plus attiré par
l’informatique : l'utilisation des banques de données et de CD-ROM médicaux (PASCAL,
Medline) lui sert dans ses recherches. Une initiation à ces outils documentaires
performants est souvent nécessaire » [38].
9
Ainsi, au travers de cette littérature, nous retenons que les médecins n’ont pas trop de
temps et ont besoin d’une documentation à jour, des encyclopédies, des périodiques
spécialisées, des revues, des clinics. Ils souhaitent avoir des services de veille, de
formation, d’aide et des conseils en bibliothèque et bénéficier également de souscriptions
aux ressources électroniques.
10
MÉTHODOLOGIE
Pour atteindre les objectifs d’une étude, le choix d’une méthodologie est incontournable.
La méthodologie est l'étude du bon usage des méthodes et techniques [15].
La méthode étant la procédure logique d'une science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques
particulières qu'elle met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses
théorisations soit clair, évident et irréfutable. Quant aux techniques, ce sont des outils
momentanés, conjoncturels et limités dans le processus de recherche : sondage, interview,
sociogramme, jeu de rôle, tests...
Ainsi, pour connaître les besoins informationnels des chirurgiens orthopédistes, les
ressources disponibles pour la mise en place d’une médiathèque au sein de l’IOSJ et les
procédures de mise en place d’une médiathèque, une approche méthodologique mixte fut
envisagée.
3.1.Approche globale
Dans cette étude nous avons utilisé l’approche mixte. Elle combine les approches
qualitative et quantitative. Elle est définie comme « une approche pragmatique de la
recherche dans laquelle des données qualitatives sont jumelées à des données quantitatives
afin d’enrichir la méthodologie et, éventuellement, les résultats de recherche» [6].
Selon Creswell et Plano Clark, une recherche par methodes mixtes est « a research design
with philosophical assumptions as well as methods of inquiry. As a methodology, it
involves philosophical assumptions that guide the direction of the collection and analysis
of data and the mixture of qualitative and quantitative data in a single study or series of
studies. Its central premise is that the use of quantitative and qualitative approaches in
combination provides a better understanding of research problems that either approach
alone1» [16].
1Traduction de Creswell et Plano Clark : «un design de recherche avec des hypothèses
philosophiques et des méthodes d’enquête. Comme en méthodologie, cela suppose des
hypothèses philosophiques qui guident l’orientation de la collecte et l'analyse des données
et le mélange de données qualitatives et quantitatives dans une seule étude ou dans une
série d'études. Son hypothèse centrale est que l'utilisation combinée d'approches
quantitatives et qualitatives fournit une meilleure compréhension des problèmes de
recherche qu’aucune autre méthode unique».
11
L’approche qualitative est « un ensemble de techniques d’investigation […]. Elle donne un
aperçu du comportement et des perceptions des gens et permet d'étudier leurs opinions sur
un sujet particulier » [33].
Selon Taylor et Bogdan c’est la recherche qui produit et analyse des données descriptives,
telles que les paroles écrites ou dites et le comportement observatoire des personnes [24].
Elle renvoie à une méthode de recherche intéressée par le sens et l'observation d'un
phénomène social en milieu naturel. Elle traite des données difficilement quantifiables.
Elle ne rejette pas les chiffres ni les statistiques mais ne leur accorde tout simplement pas
la première place [35].
La méthode qualitative utilise des techniques comme les observations, les entrevues, les
études de documents…
L’approche quantitative est la recherche qui produit des données statistiques. Elle permet
de dénombrer, de hiérarchiser, de visualiser ou de résumer les informations collectées en
vue de faciliter la décision. Selon Marc L. Pelletier et Marthe Demers, le quantitatif se
définit par des mesures où, contrairement au qualitatif, les nombres importent et se prêtent
à des fonctions mathématiques [29].
Elle utilise des techniques comme l’enquête par questionnaire, le sondage...
Notre choix méthodologique se justifie par la volonté d’enrichir nos résultats de recherche
par le recueil de données réelles et exactes en vue de produire des informations nouvelles
sur la base d’informations existantes. Et le fait que l’approche mixte permet de mieux
comprendre le ou les objet(s) d’une étude comme le souligne cette citation « les méthodes
mixtes constituent une option méthodologique permettant de développer une
compréhension plus fine et plus riche des phénomènes étudiés » [16].
A cet effet, l’approche mixte nous a semblé la plus appropriée à notre type de recherche du
moment où elle permet la triangulation des données issues des recherches qualitative et
quantitative.
3.2.Mode de recueil des informations
Le recueil d’informations peut être défini comme le processus organisé mis en œuvre pour
obtenir des informations auprès de sources multiples en vue de passer d’un niveau de
connaissance ou de représentation d’une situation donnée à un autre niveau de
connaissance ou de représentation de la même situation, dans le cadre d’une action
délibérée dont les objectifs ont été clairement définis, et qui donne des garanties suffisantes
de validité. [2]
12
Pour mener à bien cette étude, plusieurs démarches ont été utilisées afin de collecter des
informations susceptibles de répondre aux questions que nous nous sommes posées. Ces
démarches sont au nombre de quatre : la recherche documentaire, l’étude de terrain ou
observation directe, l’entrevue et les enquêtes par questionnaire.
Etant donné que notre étude regroupe plusieurs notions notamment celles de faisabilité, de
médiathèque, de chirurgie orthopédique et traumatologique, ces démarches nous ont aidé á
prendre toutes ces notions en compte.
3.2.1. Recherche documentaire
La recherche documentaire est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et
trouver des documents relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de recherche. Elle
consistait à identifier les ressources disponibles, à les localiser et à les collecter. Cette
recherche s’est faite à travers Internet, d’abord au niveau des moteurs de recherche, puis au
niveau des bibliothèques électroniques et des revues et bases de données en ligne pour voir
les sujets similaires à notre étude. Nous avons également effectué des recherches dans
certaines structures documentaires comme celles de l’EBAD et de l’UCAD (BU) au travers
des mémoires des étudiants, des ouvrages et des revues.
A la suite de ces différentes recherches nous avons retenu les documents les plus pertinents
à notre étude, ce qui nous a permis d’établir une bibliographie et une revue de la littérature.
3.2.2. Observation ou étude de terrain
Selon Ketele, Observer est un processus incluant l’attention volontaire et l’intelligence,
orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des
informations [2].
Cette étape consistait à aller sur le terrain en d’autres termes le lieu où la médiathèque
devra s’implanter pour s’enquérir de la situation. Cet état des lieux ou diagnostic s’est
réalisé par étapes. Nous avons jeté un coup d’œil sur le fonds documentaire existant et
avons relevé ses composantes, puis sur le matériel existant après avoir visualisé
l’organisation du bâtiment dédié à la médiathèque. Cette opération nous a permis de
diagnostiquer l’existant en termes de matériels et de ressources documentaires.
3.2.3. Entrevue ou interview
Elle est, selon Mace et Petry, un « moyen par lequel le chercheur tente d’obtenir des
informations, qui ne se trouvent nulle part ailleurs, auprès de personnes ayant été le plus
souvent témoins ou acteurs d’évènements sur lesquels porte la recherche» [4].
13
« L’interview est une méthode de recueil d’informations qui consiste en des entretiens
oraux, individuels ou de groupes, avec plusieurs personnes sélectionnées soigneusement,
afin d’obtenir des informations sur des faits ou des représentations, dont on analyse le
degré de pertinence, de validité et de fiabilité en regard des objectifs du recueil
d’informations » [2].
Il existe cependant deux types d’entretiens : l’entretien individuel et celui collectif.
L’entretien individuel désigne la rencontre individuelle, en tête à tête entre l’interviewer et
le sujet à interviewer.
L’entretien collectif ou de groupe consiste, quant à lui, à réunir plusieurs sujets
(interviewés), en d’autres termes c’est la technique des tables rondes ou focus groupe.
Du point de vue de leurs caractéristiques, les entretiens peuvent être classés en trois
catégories : les entretiens libres, les entretiens semi-directifs et ceux non directifs.
- Entretien libre
Ce type d’entretien n’a pas de cadre prédéfini, il se passe sur le mode de la conversation. Il
est souvent utilisé pour les récits de vie.
- Entretien semi-directif ou semi-structuré
Les entretiens semi-directifs sont menés sur la base d’un guide d’entretien constitués de
différents thèmes ou questions préalablement élaborés en fonction des objectifs.
- Entretien non directif ou non structuré
Les entretiens non-directifs se déroulent d’une façon beaucoup plus ouverte et libre que les
entretiens semi-directifs. Sa technique consiste « à soumettre un champ ou un aspect du
champ à la réflexion et à la discussion » [1].
Ce type d’entretien n’est ni entièrement ouvert, ni entièrement fermé.
Ainsi, pour compléter les informations qui sont issues de la littérature professionnelle, des
visites de structures comme la Bibliothèque universitaire de Dakar (BUCAD) et celle de la
Faculté de Médecine sont effectuées pour rencontrer des personnes ressources. L’objectif
de ces visites était de connaître les ressources et services qu’elles offrent à cette catégorie
d’usagers qui sont les chirurgiens orthopédistes afin de proposer des services et ressources
adéquats répondant aux besoins spécifiques de ces derniers au niveau de la médiathèque.
Les entretiens étaient individuels et à caractère semi-directif pour éviter les influences que
peuvent causer ceux de groupes.
14
Cependant, pour connaître les besoins informationnels des usagers potentiels de la
médiathèque, une enquête par questionnaire fut menée.
3.2.4. Enquête par questionnaire
Elle désigne l’interrogation des sujets à l’aide d’un questionnaire. Ce dernier est selon Le
Coadic la forme écrite d’interrogation des usagers dans laquelle les questions sont définies
à l’avance par l’expérimentation [13].
Selon Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt, elle consiste à un ensemble de
répondants, le plus souvent représentatif d’une population, une série de questions relatives
à leur situation sociale, professionnelle ou familiale, à leurs opinions, à leur attitude à
l’égard d’options ou d’enjeux humains et sociaux, à leurs attentes, à leur niveau de
connaissance ou de conscience d’un évènement ou d’un problème, ou encore sur tout autre
point qui intéresse les chercheurs [9].
- Population concernée
Selon Howell, une population est l’« ensemble des événements qui nous intéressent. Une
population peut aller d’un ensemble de nombres relativement réduit, et donc facile à
rassembler, à un ensemble de nombres important, mais fini, qui en pratique, serait
impossible à rassembler dans son entièreté, ou encore à un ensemble de nombres infini,
[…], qui est impossible à rassembler » [3].
Dans cette étude, la sélection précise de personnes fut faite au détriment des techniques
d’échantillonnage connues. Vu que la population qui nous intéresse n’est pas très vaste,
nous n’étions pas obligés de prélever de cette population un échantillon représentatif que
nous utiliserons en vue d’inférer quelque chose à propos des caractéristiques de cette
population. Contrairement à ce qui se fait habituellement, nous avons tenté d’atteindre
toute cette population en misant sur les 59 chirurgiens orthopédistes en formation au
Sénégal.
Le recensement s’est fait sur la base d’une recommandation par le porteur de projet qui
évolue dans le domaine et, évidemment le maîtrise mieux que nous. Cette option se justifie
d’une part, par le fait de ne pas vouloir nous tromper de cibles et d’autre part, par le fait de
vouloir atteindre nos objectifs visés.
15
- Mode d’administration du questionnaire
Comme les questionnaires établis étaient sous format papier nous étions obligés de nous
rendre aux lieux de travail respectifs des chirurgiens avec une lettre de recommandations
que nous remettions aux différents chefs de services. Après avoir obtenu l’autorisation des
chefs de services, nous avons remis les questionnaires aux sujets.
3.3.Le traitement des informations
Le traitement désigne l’opération intellectuelle faite sur les données recueillies lors de la
collecte d’informations. Il comprend deux étapes principales : la classification de
l’information et l’analyse proprement dite des données.
La classification de l’information permet de transformer les faits bruts en données. Elle
consiste à classer les faits recueillis à l’intérieur de catégories prédéterminées en fonction
du cadre opératoire et de l’instrument d’analyse retenu [4].
L’analyse quant à elle permet de donner du sens aux différentes données recueillies.
Plusieurs techniques ou instruments peuvent être utilisés pour analyser et interpréter les
données, dont l’analyse qualitative, l’analyse de contenu, l’analyse statistique…
3.3.1. Mode de traitement
Pour les données qualitatives, une analyse de contenu fut faite et une analyse statistique
pour les données de nature quantitative.
- Analyse de contenu
De manière générale elle se définit comme « un ensemble de techniques de recherche
permettant de décrire tout contenu de communication en vue de l’interpréter. Elle repose
sur le principe de l’inférence : on part du discours et on en déduit de manière logique des
connaissances sur l’émetteur du message ou sur l’environnement » [1].
Selon Aktouf elle « est une technique d'étude détaillée des contenus de documents. Elle a
pour rôle d'en dégager les significations, associations, intentions... non directement
perceptibles à la simple lecture des documents » [15].
Ainsi, pour les entretiens, une synthèse des différentes rencontres est faite dans le but de
retranscrire fidèlement les propos des interviewés en se basant sur les notes prises au cours
des entretiens. L’option pour une synthèse se justifie par le fait que le nombre
d’interviewés n’est pas important.
16
Pour les documents retenus, une analyse thématique est faite. Il s’agit après le
dépouillement des documents, d’établir la revue de la littérature afin de voir ce qui a été
fait ou dit á propos de ce sujet.
- Analyse statistique
Elle peut être définie comme le traitement quantitatif des données issues des enquêtes par
questionnaire afin de leur attribuer une signification. Elle repose sur l’utilisation de
techniques statistiques. Deux types de techniques peuvent être distingués : les statistiques
inférentielles qui ont pour ambition de réaliser des inférences et des prédictions à partir des
données rassemblées et les statistiques descriptives qui servent à décrire et à présenter les
données. Au prolongement de ces techniques descriptives, se trouvent les techniques
exploratoires qui ont pour but de faciliter la visualisation des données par l’utilisation de
représentations graphiques adaptées.
Spécifiquement, l’analyse statistique exploratoire fut utilisée afin de pouvoir décrire et
présenter les données qui sont issues de notre enquête. Elle utilise des techniques comme la
représentation graphique au travers des diagrammes, histogrammes…
Ce type d’analyse est choisi pour faciliter la lecture des données et rendre nos résultats de
recherche compréhensibles. Comme logiciel d’analyse, Google Forms fut utilisé afin
d’avoir une représentation nette de nos différents résultats. Google Forms est un service de
Google qui permet de planifier des événements, de réaliser une enquête ou un sondage, de
soumettre des sujets à un questionnaire ou encore de recueillir facilement des informations.
Il est possible de créer un formulaire à partir de Google Drive ou d’une feuille de calcul
existante capable de collecter les réponses aux questions du formulaire. A notre niveau, le
formulaire a été créé à partir de Google Drive. Nous nous sommes connectés et rendus sur
www.drive.google.com, une fois sur la page nous avons cliqué sur le menu déroulant
‘’Nouveau’’ par la suite une liste s’est affichée et nous avons cliqué sur ‘’plus’’ tout à fait
en bas et une autre liste s’est présentée à droite et sur cette liste nous avons cliqué sur
Google Forms (Nouveau > Plus > Google Forms). Nous étions redirigés vers une nouvelle
page (Formulaire sans titre), une fois après avoir cliqué sur Google Forms, c’est à partir de
cette page que les formulaires se créent.
Le processus utilisé est d’abord la création de notre formulaire avec différentes rubriques
et des réponses prédéterminées. Ce formulaire créé est la copie du questionnaire papier que
nous avions distribué. Après avoir créé le formulaire, nous l’avons envoyé sur notre propre
adresse mail afin de pouvoir enregistrer les réponses issues des questionnaires récupérés,
17
comme ces derniers étaient sous le format papier. Après la création du questionnaire, nous
l’avons envoyé à notre adresse email en cliquant sur envoyer en haut et à droite de la page
puis nous avons saisi notre email, l’objet et avons cliqué sur inclure le formulaire. Sur
notre boite de réception, nous avons procédé directement aux réponses du formulaire en
cliquant sur remplir dans Google Forms. Après avoir rempli toutes les réponses, le
formulaire fut renvoyé de nouveau vers Google forms. A chaque fois qu’un formulaire fut
rempli et envoyé, nous cliquions sur envoyer une autre réponse. Ainsi, à partir d’un seul
formulaire, toutes les réponses de nos répondants furent enregistrées. Une fois les réponses
enregistrées, les statistiques sont automatiquement générés par Google forms et pouvaient
être visualisé en cliquant sur la rubrique Réponses qui permet de voir le résumé de toutes
les réponses mais également d’une manière individuelle.
3.4. Difficultés rencontrées
➢ Absence de sujet similaire au nôtre ce qui montre qu’une étude de ce genre n’a pas
été faite dans ce domaine.
➢ L’inadéquation des horaires de certaines bibliothèques aux horaires des usagers. En
effet, il nous arrivait d’avoir besoin d’un document se trouvant dans une
bibliothèque et une fois à la bibliothèque nous nous rendons compte qu’elle est
fermée ou que le ou la bibliothécaire est en pause. Force est de constater que les
bibliothèques ouvrent aux heures où les étudiants sont en cours et prennent la pause
aux heures où les étudiants sont en pause.
➢ La plus grande difficulté résidait dans la distribution et la collecte des
questionnaires.
En fait la période choisie (le mois d’Août) pour distribuer les questionnaires coïncidait aux
périodes où certains chefs de services avaient pris congés et d’autres étaient en voyage, ce
qui a retardé nos procédures. En sus de cela, les orthopédistes sont des médecins
‘’spéciaux’’. Ils n’ont pas trop de temps, ils sont le plus souvent entres les quatre murs du
bloc opératoire, ce qui cause un manque de temps chez eux. Durant cette enquête, nous
avons su qu’ils avaient un travail énorme et qu’ils méritent beaucoup plus de considération
dans la société. Par exemple, il nous est arrivé de nous rendre à 7heures et 30 minutes du
matin (heure où ils font leur staffing) à l’hôpital Aristide le Dantec, un des cinq hôpitaux
18
où l’enquête se menait, afin de pouvoir remettre les questionnaires aux chirurgiens de cet
établissement. Après l’étape de la distribution vient celle de la récupération qui n’a pas été
du tout facile du fait que certains ne répondaient pas à temps. Nous les appelions tout le
temps pour leur relancer et nous faisions la navette entre ces hôpitaux.
Malgré ces difficultés, les techniques retenues dans ce travail ont été les plus aptes à rendre
compte du sujet étudié et nous ont menées vers les buts que nous nous sommes fixés en
termes d’aboutissement du travail.
19
4. CADRE INSTITUTIONNEL
En nous intéressant à la faisabilité d’une médiathèque au sein du Centre de Ressources, de
Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et à la
Mobilité(C2RFI-SAM) de l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil(IOSJ), la connaissance de
ces deux entités se pose avec acuité.
La présentation du C2RFI-SAM nous impose de prendre connaissance d’abord avec sa
structure mère qu’est l’IOSJ.
4.1. L’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil (IOSJ)
C’est un projet en cours initié par un spécialiste de la chirurgie orthopédique et
traumatologique qui est conscient de l’importance de cette discipline afin de prendre en
charge tous les aspects de celle-ci.
Cet institut va regrouper en son sein deux entités :
- Un Centre de Ressources, de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à
l’Autonomie et la Mobilité (C 2RFI SAM)
- Une Clinique Spécialisée dénommée Institut Médico-Chirurgical d’Orthopédie, de
Rhumatologie et de Traumatologie (IMCORT) qui assurera une mission de prévention et
de soins à l'endroit des enfants et des adultes hommes ou femmes présentant, en urgence
ou non, des affections touchant partiellement ou entièrement l’appareil moteur, tant au plan
médical que chirurgical.
Le site qui abritera l’institut se trouve à Sicap Sacré Cœur III à la Villa n°9232. C’est un
bâtiment R+1 où nous aurons au rez-de-chaussée, un pôle secrétariat qui se chargera de
l’accueil et de l’orientation, une salle de cours, une salle d’attente, un bureau Office
Manager et une salle de réunion. L’étage abritera la médiathèque et l’espace
muséographique.
Dans cette étude c’est la première entité qui nous intéresse, le Centre de Ressources, de
Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité
(C2RFI SAM)
20
4.2. Le C 2RFI SAM
Ce centre est, comme la structure qui l’englobera, une initiative privée à but non lucratif
qui est née de la volonté d’un chirurgien orthopédiste souhaitant partager avec ses pairs la
documentation (ouvrages, banque d’images, cliniques de patients, découvertes opératoires,
périodiques spécialisés, thèses et mémoires…) qu’il détient sur cette discipline afin de voir
cette discipline rayonner. Il assurera comme son nom l’indique la recherche, la formation
et l’information au profit des spécialistes de la chirurgie orthopédique et traumatologique.
Il comprendra en son sein :
- Une médiathèque spécialisée en chirurgie orthopédique et traumatologique où tous les
supports seront pris en compte afin de diversifier l’offre documentaire ;
- Une unité de production et de diffusion de supports didactiques médicaux ;
- Une unité d’apprentissage des habiletés et de simulation des techniques médicales
orientées vers l’appareil moteur
- Une unité de promotion, de formation et de renforcement de capacités aux métiers de la
Santé
- Une unité de recherche fondamentale et opérationnelle
Comme objectif le centre se fixe l’offre d’une formation adéquate avec des supports pour
les nouvelles spécialités à l’endroit des chirurgiens orthopédistes pour les accompagner.
21
5. DOMAINES COUVERTS
Notre étude s’intéresse principalement à la Chirurgie orthopédique et traumatologique qui
fait appel parfois à d’autres disciplines. Donc la médiathèque couvrira principalement les
domaines de l’orthopédie, de la traumatologie mais également d’autres domaines
secondaires connexes comme la rhumatologie, la neurochirurgie, la médecine physique et
réadaptation et la chirurgie plastique et reconstructrice. Ainsi, il serait intéressant de
connaitre d’abord la chirurgie générale.
La chirurgie vient étymologiquement du grec kheir qui signifie main et ergon qui désigne
le travail, la production. Textuellement : qui travaille avec ses mains. Elle est la partie de
la médecine qui fait intervenir la main, avec ou sans instrument, pour des opérations
sanglantes ou des manœuvres externes [53].
Plusieurs spécialités se distinguent dans la chirurgie, entre autres : les chirurgies digestive,
plastique, dentaire, orthopédique, la neurochirurgie etc.
5.1. Domaine principal : chirurgie orthopédique et traumatologique
Elle est une branche de la médecine s’intéressant aux maladies, traumatismes et conditions
du système musculo- squelettique. Elle connait un développement très important, d’une
part en raison de la fréquence accrue des accidents affectant les muscles et le squelette
(généralisation de la pratique sportive, accidents de la route, etc.), d’autre part en raison de
la mise au point de prothèses de plus en plus sophistiquées (prothèses « totales » de
hanche, de genou, etc.) [55].
La chirurgie orthopédique regroupe deux disciplines : l’orthopédie et la traumatologie.
5.1.1. L’orthopédie
Selon le Larousse Médical, l’orthopédie est une discipline essentiellement chirurgicale qui
traite des affections congénitales ou acquises de l’appareil locomoteur et de la colonne
vertébrale (os, articulations, ligaments, tendons et muscles).
Elle est, selon le Dorland Dictionnaire Médical Bilingue [14], une branche de la chirurgie
traitant de la conservation et de la restauration de la fonction du système squelettique, de
ses articulations et des structures associées.
Elle intervient dans beaucoup de domaines d’intervention comme ceux des fractures des os
des membres ou de la colonne vertébrale, des luxations articulaires, claquages musculaires,
22
des tumeurs et infections osseuses (ostéites et ostéomyélites), ou arthrose évoluée (hanche,
genou) nécessitant un remplacement total ou partiel de l’articulation détruite par une
prothèse.
5.1.2. La traumatologie
Selon le Larousse Médical [55], la traumatologie est une spécialité médicale et chirurgicale
consacrée à l’étude et au traitement des traumatismes physiques.
Elle est l’étude des traumatismes qui sont des lésions d’un organe ou d’un tissu provoquée
par une blessure, un choc ou un coup. En d’autres termes elle traite les blessures et les
handicaps que ces dernières provoquent.
Elle regroupe un ensemble de connaissances et de techniques concernant plusieurs
spécialités comme la médecine de réanimation, la chirurgie viscérale ou spécialisée
(neurologique, orthopédique, cardiaque, maxillo-faciale, oto-rhino-laryngologique,
ophtalmologique).
Selon le Larousse toujours, la notion de traumatologie inclut, dans son acception la plus
large, les problèmes soulevés par la prévention (routière, campagnes d’information sur les
accidents domestiques), l’organisation des secours de base et la réadaptation (rééducation,
réinsertion dans la vie sociale et professionnelle).
5.2. Les domaines secondaires
Comme précités les domaines secondaires que couvrira la médiathèque sont au nombre de
quatre. Ils s’agissent de la rhumatologie, la neurochirurgie, la médecine physique et
réadaptation et la chirurgie plastique et reconstructrice.
5.2.1. La rhumatologie
D'après la définition de l'Union européenne des médecins spécialistes, la rhumatologie est
la spécialité médicale qui prend en charge les douleurs et dysfonctionnements de l'appareil
locomoteur et des tissus conjonctifs qui lui sont associés, ainsi que des affections touchant
la région péri-articulaire :
- maladies inflammatoires ;
- maladies du système locomoteur ;
- maladies du tissu conjonctif et des vaisseaux ;
- maladies dégénératives des articulations et du rachis ;
- maladies métaboliques qui touchent l'appareil locomoteur ;
23
- maladies des tissus péri articulaires ;
- maladies des autres organes et appareils, notamment du système nerveux, dans la mesure
où elles sont reliées aux maladies mentionnées ci-dessus.
5.2.2. La neurochirurgie
Elle est la chirurgie qui se consacre au diagnostic, et aux opérations des maladies du
système, et des centres nerveux.
Selon le Larousse Médical, elle est la spécialité consacrée au traitement des maladies du
système nerveux.
5.2.3. La médecine physique et réadaptation
La Médecine Physique est la discipline qui s’occupe de toutes les pathologies ayant un
rapport avec la mobilité et le geste de l’individu. Entre la neurologie et l’orthopédie, cette
spécialité diagnostique et traite les pathologies du mouvement. De la transmission nerveuse
d’une commande cérébrale (pathologies neuro-dégénératives) à la mobilisation du corps
(pathologies des muscles, tendons et articulations).
La Réadaptation quant à elle, prend en charge la récupération partielle ou complète des
séquelles de maladies ou accidents constituant un handicap moteur.
D’après la définition européenne, elle est la spécialité médicale qui assure les soins de rééducation
et de réadaptation après une maladie ou une intervention chirurgicale. Elle a pour rôle de
coordonner et d’assurer la mise en application de toutes les mesures visant à prévenir ou réduire au
minimum inévitable les conséquences fonctionnelles physiques, psychologiques, sociales et
économiques des déficiences et des incapacités. (Union européenne des médecins spécialistes).
Un bilan initial permet d’apprécier les conséquences fonctionnelles des troubles en
s’appuyant sur un examen clinique et des examens complémentaires, voir des techniques
sophistiquées d’enregistrement des mouvements et des fonctions altérées. Un traitement
adapté contribuera à la récupération des déficits ou évitera leur aggravation avec l’aide de
médicaments, rééducation et appareillages.
5.2.4. La chirurgie plastique et reconstructrice
Elle est destinée à réparer ou reconstruire les tissus externes du corps humain. La chirurgie
plastique va donner une forme différente, dans un souci d'amélioration, à une partie du
corps humain. Elle peut être destinée à des fins esthétiques, mais aussi reconstructrices. La
chirurgie plastique traite les tumeurs cutanées apparentes, les nécroses, les cicatrices
disgracieuses, les traumatismes apparents ou encore les brûlures.
24
6. OUTILS DE TRAVAIL
Dans cette étude, deux outils seront utilisés : le plan de classement et le registre
d’inventaire.
6.1. Le plan de classement
Le classement consiste à gérer de manière organisée et structurée des documents. Le plan
de classement quant à lui, peut être défini comme un schéma logique prédéterminé servant
de guide pour le classement des documents. Il donne une structure logique et hiérarchique
qui permet de classer tous les documents, sur tous les supports et permet de les repérer
facilement.
Il existe cependant plusieurs types de classement comme le classement alphabétique, le
classement systématique, le classement numérique…
Dans un classement de type alphabétique, les documents sont classés selon l’ordre
alphabétique soit par auteurs, soit par titre, soit par sujet.
Dans un classement de type systématique, les documents sont rangés par domaine, et à
l’intérieur des domaines, par sujets. Il permet d’organiser une unité en accès libre.
Dans un classement de type numérique, les documents sont rangés par ordre
chronologique ou d’inventaire.
Dans ce travail, le classement systématique est choisi du fait qu’il permet de stocker les
documents et de les retrouver facilement et de pouvoir intégrer de nouveaux documents.
Ainsi, pour le plan de classement, une classification maison fut adoptée mais inspirée de la
classification Décimale de Dewey qui est un système où les connaissances humaines sont
réparties en dix (10) grandes classes avec cent (100) divisions, mille (1000) sections et une
multitude de sous sections. Les classes sont numérotées de 000 à 900.
Etant donné que la médiathèque est spécialisée en chirurgie orthopédique, un système
regroupant les domaines couverts par cette discipline nous a semblé plus intéressant. Ainsi,
le plan de classement fut élaboré par des spécialistes de l’information documentaire en
concertation avec le porteur de projet qui est un spécialiste de la chirurgie orthopédiste afin
de définir ensemble les termes à retenir. Il se présente, à l’instar de la Classification
Décimale de Dewey basé sur un système d’indices, avec dix grandes classes numérotées de
000 à 900 qui sont :
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000 - Sciences de Base
100 - Traumatologie
200 - Orthopédie
300 - Rhumatologie
400 - Disciplines « Sœurs »
200 - Localisations et Pathologies Particulières
600 - Aides au Diagnostic
700 - Traitements Spéciaux
800 - Disciplines Transversales
900 - Formation-Recherche-Publications
Chaque classe contient au plus dix divisions d’une façon identique par exemple 000, 010,
… jusqu’à 090 ; 200, 210, etc. Jusqu’à 290 ainsi de suite. Pour plus de précision, les trois
premiers indices sont séparés des autres par un point exemple 010.1 Définition (cf.
annexes). Ce système de point permettra l’insertion ultérieure de documents.
6.2. Le registre d’inventaire
Le registre d’inventaire est l’instrument de recherche le plus précis dans la description d’un
fonds ou d’une collection. Il permet, comme son nom l’indique, d’inventorier l’ensemble
des documents existants dans un fonds documentaire. L’inventaire est le reflet des
collections, un justificatif des dépenses, une preuve et sert au récolement. Il est un
justificatif des dépenses du moment où il comporte les champs date d’entrée et provenance
ou source. Le champ date d’entrée permet de savoir que tel document est enregistré à telle
période. Le champ provenance permet de connaître le type d’acquisition d’un document
qui peut être un achat, un échange, un don ou un legs. Ces deux champs permettront de
connaître le mode d’acquisition d’un document et éventuellement sa période d’acquisition.
S’il s’agit par exemple d’un achat, le registre prouvera qu’un tel ou tel document a été
acheté en telle année et chez tel distributeur. Ainsi, les aspects comment et combien (coût)
sont réglés, ce qui justifie en partie les dépenses sur une période bien déterminée. En guise
d’illustrations, si un livre a été acheté en octobre 2016, au moment de justifier les dépenses
26
pour le compte de l’année 2016, ce document figurera sur la liste des documents achetés
avec le budget de cette année.
Notre registre comporte huit (08) champs :
- Numéro d’inventaire ;
- Auteurs ;
- Titre (s) ;
- Lieu d’édition ;
- Editeur ;
- Date de publication ;
- Cote ;
- Observation
Le numéro d’inventaire est le numéro octroyé à chaque document lors de son
enregistrement dans le registre. Le champ auteur est le champ au niveau duquel est/ sont
mentionné (s) le ou les noms d’auteur (s). Le champ titre est le champ qui contient le titre
du document.
Le champ lieu d’édition est le champ où est mentionné le lieu où le document est édité. Le
champ éditeur est le champ où le nom de l’éditeur est inscrit.
Le champ date de publication contient comme son nom l’indique la date de publication du
document. Le champ cote contient la cote du document qui est l’identité du document et
qui est obtenue à partir du plan de classement par association d’un indice et des trois
premières lettres du nom de l’auteur ou du titre lorsqu’il s’agit d’une publication collective.
Le champ observation permet de connaître le nombre d’exemplaires de chaque document
ainsi que leurs états (bon ou détérioré…).
Ce registre nous a permis de connaître le nombre provisoire de documents existants au
niveau du fonds, car l’enregistrement est un processus continu.
Le champ provenance n’est pas pris en compte dans le registre du fait que tous les
documents existants proviennent d’une bibliothèque personnelle. Néanmoins, au cours de
l’évolution du fonds, ce champ sera pris en compte parce que d’autres moyens
d’acquisitions vont être utilisés.
27
7. CHOIX STRATEGIQUE
Pour mener à bien un projet, il faut opter pour une stratégie afin de pouvoir arriver à ses
fins. Dans cette étude, deux scénarii se présentent : le scénario de rupture qui laisse le
choix entre un centre de documentation hybride et un centre qui gère uniquement de
l’information virtuelle et celui tendanciel où l’unité documentaire reste classique.
Ainsi, comme stratégie nous optons pour le scénario de rupture et plus particulièrement
pour un centre de documentation hybride. Le centre de documentation hybride comme son
nom l’indique est une structure documentaire qui gère à la fois de l’information matérielle
classique et de l’information virtuelle. Par information matérielle classique nous entendons
les documents sous supports papier, optique… l’information virtuelle est par essence
l’information contenue dans des supports électroniques.
Cette option se justifie par le fait de vouloir fournir des services adéquats aux usagers.
Force est de constater que de nouveaux types d’usagers ont émergé suite à l’évolution des
technologies de l’information et de la communication. Ce qui se faisait ne se fait plus ou
presque plus en d’autres termes nous assistons à des changements de comportements
informationnels. Donc le souci majeur d’un Service d’Information Documentaire (SID)
serait de répondre au mieux aux attentes de ses usagers qui sont sa raison d’être parce que
sans usagers, il n’y a point de SID.
Dans cette optique, le centre de documentation hybride ou médiathèque que nous
envisageons doit être caractérisé par des outils adéquats afin de mieux desservir sa
population.
Par caractéristiques nous pensons d’abord à sa structuration, à ses services à offrir, son
mode de fonctionnement.
Pour la structuration de la médiathèque nous avons opté pour une structure de type
moderne avec des espaces sophistiqués comme un espace muséographique, une salle de
lecture moderne, un espace de visionnement de films en plus des espaces que l’on retrouve
habituellement dans les bibliothèques.
➢ Espace muséographique : cet espace sera le lieu où seront exposés des instruments
relatifs aux domaines couverts par la médiathèque (Béquille, prothèses, fauteuils
roulants, des squelettes…), des photos de certaines pathologies ;
28
➢ Salle de lecture : elle ne sera pas comme les salles de lectures traditionnelles des
bibliothèques mais plutôt un espace confortable avec des salons où l’usager pourra
consulter son document calmement et être à l’aise ;
➢ Espace de visionnement de films : sera le lieu dédié à la documentation virtuelle où
il y aura des lecteurs de vidéos avec tous les accessoires nécessaires (casques…).
Pour les services, comme la médiathèque sera une plate-forme d’échanges, elle offrira la
possibilité de visualiser des vidéos d’intervention chirurgicale de malades, des photos
concernant certaines pathologies rencontrées au cours de l’exercice du métier, des
découvertes opératoires, imagerie médicale. Ainsi, nous optons pour des services beaucoup
plus personnalisés vu que nos usagers potentiels sont confrontés à un manque de temps.
Par services personnalisés nous entendons des services à haute valeurs ajouté comme la
veille informationnelle et la DSI, la formation des usagers pour qu’ils soient autonomes,
l’organisation des thés débats sur un thème d’actualité, l’offre d’une large gamme de
documentation en ligne via un abonnement à ses usagers…néanmoins, nous proposerons
des services traditionnels en bibliothèque (Prêt de documents, recherche, SQR, photocopie
de documents, animation culturelle, mise à disposition d’une base de données…)
Pour le mode de fonctionnement, comme il est important de se référer aux documents
existants, la médiathèque sera adaptée au règlement intérieur de la structure. Ce règlement
régira les règles d’accueil du public, les conditions d’inscription, les conditions d’emprunt
et d’usage de la médiathèque, les règles de diffusion des documents, les usages des espaces
numériques.
Les horaires vont être établis par le responsable de la structure mais en prenant en compte
les disponibilités des usagers qui sont au centre du projet et des ressources humaines.
Les structures documentaires existantes que nous avons visitées nous ont permis de nous
réorienter sur le fait qu’il ne servira à rien de reproduire textuellement des choses qui ont
été déjà faites. Par exemple, le fait de créer une bibliothèque qui offre les mêmes services
que les bibliothèques existantes tout en sachant qu’il existe des manquements au niveau
des services qu’offrent ces bibliothèques. Par contre, il serait mieux de songer à de
nouveaux services pour innover un peu et ne pas faire du copier-coller. En d’autres, il ne
faut réinventer la roue.
29
8. FONDS DOCUMENTAIRE DE BASE
Le fonds documentaire est l’ensemble des documents disponibles dans une bibliothèque ou
un centre de documentation. Il constitue le noyau d’un service d’information et de
documentation. Ainsi, avant d’entamer toute chose, il faudrait voir ce à quoi cette chose
doit ressembler. Le fonds documentaire d’une bibliothèque dépend du nombre d’usagers à
desservir. Selon POLDOC, groupe de recherche bibliothéconomique, les instances
professionnelles préconisent 1,2 à 2 livres par habitants avec un fonds minimum de 3000
livres [22]. En contextualisant cette hypothèse, le fonds documentaire de cette médiathèque
en termes de livres doit être aux environs de 120 étant donné que la population à desservir
est de 59 personnes. Pour les DVD, si nous nous référons au Vadémécum de la
médiathèque départementale de la Haute-Garonne : 2 livres et 1CD/DVD par habitant
desservi [20], le fonds sera égal à la moitié du fonds de livres.
Puisque la médiathèque est spécialisée en chirurgie orthopédique et traumatologique et que
son but à atteindre est de couvrir les domaines liés à celle-ci tout en sachant qu’aucun
domaine ne peut être exhaustivement couvert, 50% des documents concerneront
l’orthopédie et la traumatologie et les 50% qui restent couvriront les domaines secondaires.
Ainsi, le fonds sera composé de documents sous supports papier et électronique.
Les documents doivent être composés essentiellement d’ouvrages de références, de textes
classiques, d’ouvrages qui vont le point sur les domaines couverts, thèses et mémoires des
étudiants, des revues spécialisées comme ce que l’on trouve dans les bibliothèques
existantes fournissant des services dans ce domaine. Comme le souligne l’article 7 de la
Charte des bibliothèques adoptée par le Conseil supérieur des bibliothèques le 7 novembre
1991, les collections des bibliothèques universitaires et spécialisées doivent répondre aux
besoins d’enseignement et de recherche des établissements en cohérence avec les fonds
existants et avec ceux des bibliothèques appartenant au même ensemble ou à la même
spécialité [21].
Pour les périodiques, en partant du constat qu’en sciences exactes le périodique est le
vecteur de la communication et que l’essentiel de l’information y provient, il faudra un
nombre assez important de revues auxquelles la médiathèque sera abonnée afin d’offrir une
documentation pertinente et à jour. Les périodiques se présentent comme les meilleurs
moyens de suivre l’évolution d’un domaine parce que les informations qui s’y trouvent
sont d’actualité. Il faudra aussi prendre en compte les périodiques locaux, puisque la
30
littérature scientifique locale est quasi absente au niveau des bases de données médicales. Il
faudra aussi tenir en compte certains critères comme l’intérêt scientifique et les facteurs
linguistiques. Par mesure de prudence, un nombre fixe de titres de périodiques ne saurait
être donné puisqu’à travers la littérature professionnelle parcourue aucun nombre n’a été
fixé. Il est aussi important de noter que le plus important n’est pas de rassembler beaucoup
de titres de revues qui à la fin ne vont pas servir aux usagers. L’idéal serait d’avoir dans sa
collection des revues pertinentes qui vont améliorer l’état de connaissance des usagers.
En sus de ces documents, une grande place sera accordée aux documents iconographiques
(photo, dessein…), audiovisuels (CD-ROM, DVD), et une collection électronique pouvant
être consulté à distance ou en local ce qui laissera voir la particularité de la médiathèque
vis-à-vis des structures documentaires existantes.
Contrairement aux autres documents, la collection électronique n’appartient pas à la
bibliothèque, c’est tout simplement un droit d’accès et de consultation par le biais d’un
abonnement institutionnel que la bibliothèque offre à ses usagers. Ces ressources
constituent une importance capitale du fait qu’elles ne sont pas encombrantes, ne causent
pas de souci concernant la détérioration du support et qu’elles sont constamment mises à
jour. Le plus intéressant est que ces ressources peuvent être consultées simultanément. Par
exemple deux personnes se situant dans des endroits différents peuvent consulter le même
document électronique en même temps. Par contre, si c’est un document sur support papier
la consultation simultanée du document ne pourra se faire que si les usagers se trouvent
dans le même endroit et au même moment.
31
9. RISQUES OU CONTRAINTES A GERER
9.1. RISQUES
Risques internes
➢ Non prise en compte des personnes à mobilité réduite
➢ Espace (salle de lecture étroite)
➢ Destruction de matériels et dysfonctionnement de certaines activités du aux
délestages
➢ Manque de matériels préventifs aux catastrophes
Risques financiers
➢ Manque d’aide extérieure pour le financement du projet
➢ Manque de collaborateurs faute de possibilités de rémunération
Risques usagers
➢ Détention d’un document jusqu’à épuisement du délai
➢ Mauvais usage d’un document
➢ Vol de documents
➢ Communication du mot de passe institutionnel à un non bénéficiaire
Risques externes
➢ Absence de visibilité
➢ Inaccessibilité des locaux de l’Institut
9.2. MESURES DE PRÉVENTION
Concernant les risques internes, pour prendre en compte toutes les catégories de personnes
particulièrement les personnes à mobilité réduite il faut songer à la construction de rampes
pour leur faciliter l’accès à la médiathèque.
Pour la salle de lecture, il faudra éviter qu’elle soit étroite parce que la médiathèque est
appelée à grandir.
32
Pour les destructions de matériels liées aux coupures, nous pensons qu’il faut
automatiquement ou immédiatement éteindre tous les matériels en cas de coupure.
Pour éviter le dysfonctionnement de certaines activités en cas de délestage, il faut recourir
aux groupes électrogènes.
Pour les catastrophes naturelles comme les incendies, il faudra équiper la médiathèque
d’extincteurs.
Concernant les risques financiers, pour éviter le manque d’aide financière il serait
préférable de faire recours aux institutions financières ou ONG.
Pour éviter le manque de collaborateurs il faudra nouer un partenariat avec certaines
structures documentaires. Pourquoi ne pas intégrer le Consortium des Bibliothèques de
l’Enseignement Supérieur du Sénégal (COBESS) afin de pouvoir échanger certaines
ressources avec les structures offrant des services dans ce domaine. Par exemple, faire
bénéficier à ses usagers de prêts interbibliothèques.
Concernant les risques usagers, pour le cas de détention jusqu’à épuisement du délai et les
mauvais usages de documents il faut faire des amendes aux usagers.
Pour le vol de documents, il faut instaurer un système de sécurité permettant d’alerter le
personnel. Pour la communication du mot de passe institutionnel, des sanctions négatives
seront prévues pour les personnes ayant manqué aux instructions.
Pour pallier aux problèmes de visibilité et d’inaccessibilité, il faudra une bonne
communication au travers des tableaux de signalisation, des réseaux sociaux, des sites web,
des foires…
PARTIE I :
DIAGNOSTIC OU ÉTUDE DE L’EXISTANT
33
PARTIE I : DIAGNOSTIC OU ÉTUDE DE L’EXISTANT
Pour connaître les ressources existantes pour la médiathèque, nous avons observé les lieux
et avons posé des questions au porteur de projet. Ces informations récoltées nous
permettent de décliner les ressources comme suit :
Il existe d’abord un local prévu pour la médiathèque qui se trouve au premier étage de la
villa qui abritera l’institut. Ce local est composé de deux salles : une grande et une
moyenne dénommée « Eutou Serigne Babacar Sy ». La moitié de cette grande salle
abritera la salle de lecture et la banque de prêt et l’autre moitié abritera l’espace
muséographique. La petite salle dénommée « Maodo Malick Mactab » sera la réserve qui
abritera en partie les documents de la bibliothèque et en même temps le bureau du
bibliothécaire et la salle de traitement des documents.
I.1. Fonds documentaire
➢ Bibliothèque
En termes de documents sur support papier autres que les périodiques la bibliothèque
dispose de plus de 800 documents répartis entre les différents domaines couverts.
Tableau 1 : Répartition du fonds papier par domaine (Mois d’Août 2015)
Domaines Livres Thèses Mémoires Total
Sciences de base 109 - - 109
Traumatologie 71 28 21 120
Orthopédie 86 10 04 100
Rhumatologie 21 02 04 22
Discipline sœurs 23 02 - 28
Localisations et pathologies
particulières 22 02 02 62
Aides au diagnostic 32 01 - 33
Traitements spéciaux 40 02 04 46
Disciplines transversales 180 08 4 192
Formation-Recherche-
Publications
82 - - 82
827
34
Au niveau des documents du domaine des sciences de bases nous avons enregistré 06
dictionnaires dont 2 Larousse médical, 01 Robert Collège et 01 Dorland Dictionnaire
Médical Bilingue français anglais qui comprend 37000 entrées dans chaque langue et 01
VIDAL et 12 encyclopédies dont 13 Encyclopédies Médico Chirurgicales (EMC), 01 Le
Médical et 1 The Great World Encyclopedia of Science. Nous précisons que ce nombre
(827) concernent les documents qui existaient au niveau du centre et recensés au mois
d’Août 2015.
Pour les périodiques, nous avons enregistré 17 titres qui sont :
• Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique
• Revue de Chirurgie Orthopédique et Réparatrice de l’appareil Locomoteur
• Revue du praticien
• Revue du Rhumatisme (édition française)
• Maîtrise Orthopédique
• Annales orthopédiques de l’Ouest de la Société d’Orthopédie et de
Traumatologie de l’Ouest
• The Journal of Bone and Joint Surgery
• Revue de Chirurgie d’Afrique Centrale (RECAC)
• Knee Surgery Sports Traumatology Arthroscopy (KSSTA)
• Bulletin des Orthopédistes Francophones (BOF)
• Sciences et Avenir
• Science et Vie Junior
• Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation (AFAR)
• La Recherche
• Plateaux Techniques Infos
• VIE (Vert-Information Environnementale)
➢ Photothèque
Les prises de vue réalisées sont régulièrement et systématiquement stockées depuis
2001. Certaines photos ont déjà été triées et archivées. Les autres sont en l’état.
35
Nous comptons ainsi 700 photos par mois soit 8400 photos par année, ce qui fait
que sur les 15 années (de 2001 à 2016) le nombre total de photos s’élève à 126.000
photos.
Le traitement de ses photos est en cours avec un logiciel type ACDSEE qui permet
de les trier, les classer (suivant les rubriques retenues pour les livres) et de les
archiver.
➢ Vidéothèque ou filmothèque
Elle comporte comme son nom l’indique des films ou vidéos sous trois différents supports
:
- CD
- DVD
- Cassettes
Les films sur supports CD et DVD sont au nombre de 90 répartis en deux catégories :
- Médico-chirurgicaux (techniques et procédures chirurgicales etc.) avec 60 films
et ;
- Rush de prise de vidéos personnelles de scènes d’interventions chirurgicales, de
consultations, de faits illustratifs médicaux avec 30 films
Les films sur cassettes sont répartis en deux catégories aussi :
- Mini DV (Rush de vidéos…) 70 x 90mn = 105 heures et ;
- Hi 8 (Rush de vidéos…) 22 x 120mn = 44 heures
Les rushs de films constituent des prises de vidéos non encore montées. Elles devront faire
l’objet de montage pour constituer de véritables supports didactiques pour les étudiants et
professionnels de la santé particulièrement celle orientée autonomie et mobilité.
La photothèque et la vidéothèque permettront aux usagers de combler la faible
représentation de la littérature scientifique locale dans certaines bases de données.
36
I.2. Matériels
En termes de matériels, le Centre est équipé de matériels informatiques et de mobiliers.
1.2.1. Matériels informatiques
Tableau 2 : Inventaire du matériel informatique du centre
LOCAL CONFIGURATION
MAT.
QUANTITÉ CONFIGURATION
LOG.
REMARQUES
SALLE
MAWDO
MALICK
MAKTAB
IMPRIMANTE HP
LASER JET M3032 XS
MFP MONOCHROME
01
Ordinateur ECRAN HP
L1220 (12’’)
01
CLIENT LEGER Modèle
8XO
01
CLAVIER ET SOURIS
HP
01
PC DELL OPTIPLEX SX
280
HDD 40GB
CDROM
RAM 2GB
CPU CELERON 2.2 GHZ
Clavier et Souris
01
OS / WIN XP PRO
HP DESKJET 6240 01
CLIENT LEGER WYSE
Modèle v90 01
IMPRIMANTE EPSON
ACU LASER C 4100
01
POSTE E MAC 01
ECRAN CENTRON 12
‘’ Modèle 20V
03
ECRAN COMPAQ
12’’Modèle 1201 01
37
IMPRIMANTE EPSON
ACU LASER
C 3000 N
01
EUTOU
SERIGNE
BABACAR
SY
DVDR ET DVD
PLAYER/RECORDER
Philips Modèle 3330H
HDD
01
DVD PLAYER PHILIPS
model no.: DVP3320/12
01
VIDEO CASSETTE
PLAYER 2 Way System
VHS Samsung model
no.: VX-972
01
Serveur HP PROLIANT –
ML 120 G6
RAM : 2 GB
HHD : 2 disque dur SAS
72 GB ET 146 GB
Lecteur optique : 1 DVD
Lecteur DAT Clavier
Souris
01
WINDOWS 8 SERVEUR
Application Base de
données gestion
bibliothèque
Office 2007
PRESENCE
CLAVIER
/SOURIS ET
ONDULEUR HP
MARQUE 1000
VA
SALLE Pr
IDRISSA
POUYE
PC DELL DESKTOP
DUAL CORE
Ecran : 17 ‘’
Clavier Lenovo
Souris HP
Cpu : dual core 2.13 GHZ
Ram :2 GB
Dvd ET HDD : 160 GB
01
OS/ WINDOWS: 7
32 BIT (x86)
OFFICE 2007
OPERA
GOOGLE CHROME
ADOBE
VLC
Ecran DELL 17 ’’
modèle 1703FP
01
Ecran TFT – LCD –
COLOR TV
01
Ecran PHILIPS 17’’
Modèle 17022
03
Ecran 19 ‘’
Modèle 1970 G1
01
Ecran 19 ‘’
Modèle 1970 S1
01
SERVEUR DELL
POWER EDGE 700
-2 HDD SATA
01
SCANNER HP SCAN
JET 7620
01 Alimentation 12 V
absent
38
01
UNITE CENTRALE
LONOVO
HORS SERVICE
Problème carte mère
Client léger
WYSE modèle : SXO
01
MAC
CPU: 867 MHZ POWER
PC G4
RAM: 1.22 GB SDRAM
01
MAC OS 10 VERSION
10.4
Client Léger
ITIUM 2930
01
LECTEUR EXT CD-
ROM
12 V 2A USB
02
I.2.2. Mobilier
En termes de meubles, la bibliothèque dispose de rayonnages, de bacs à CD, des tables et
chaises, des fauteuils, de présentoirs.
Tableau 3 : Recensement de meubles existants pour la médiathèque
Matériels Quantité Description
Rayonnages 04
Tous monofaces, les deux ont longs de 1m 92 et larges de 3m 27 avec
chacun 02 étagères distant de 38cm.
Les deux autres sont de petites tailles, ils sont d’une largeur de 1m 21 et
une longueur 39 cm avec chacun 2 étagères distant de 38 cm
Bac à CD-ROM 01 Long de 99 cm et large de 33cm et comporte deux côtés, chacune avec 86
poches pour CD
Présentoir pour
revues
01 Comporte 02 poches avec en bas deux poses paniers à revues
Table + 06
chaises
01 Table de bureau qui va servir au traitement des documents
Salon 01 04 Fauteuils + table
Comptoir
d’accueil
01 Table formant un carré avec des tabourets tout autour
Paniers de
journaux
16 Sous forme de boites avec des aérations
PARTIE II :
PRESENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
39
PARTIE II : PRESENTATION ET INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS
II.1. Les entretiens
Comme annoncé dans la méthodologie, les entretiens étaient individuels et concernaient les
professionnels de l’information des deux structures documentaires existantes fournissant
de la documentation dans le domaine de la chirurgie orthopédique à savoir la Bibliothèque
centrale de l’UCAD et la Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Ondoto-Stomatologie. Le nombre d’interviewés était quatre, les trois travaillant à la BU
et l’une à la FMPOS.
Les thèmes évoqués au cours de ces entretiens étaient : l’offre documentaire et les besoins
informationnels de cette catégorie d’usagers.
Comme prévu, une synthèse de ces différentes rencontres fut faite et a révélé que l’offre
documentaire au sein de ces deux structures tournait autour des documents de références
(encyclopédie, dictionnaires…), des thèses et mémoires d’étudiants, des revues sur support
papier mais également en ligne via des bases de données comme HINARI, Pubmed…
Concernant les besoins informationnels, en d’autres termes ce dont les orthopédistes ont
besoin en termes de documentation, les entrevues ont révélé que orthopédistes se font rares
dans ces structures et par conséquent ils ne sauraient connaître leurs besoins s’ils ne
l’expriment pas. Ce qui d’ailleurs confirme leur manque de temps soulevé au niveau de la
problématique.
II.2. Enquête par questionnaire
Les enquêtes se sont déroulées du 24 Août 2016 au 08 octobre 2016 et concernaient les
chirurgiens orthopédistes en formation et ceux en exercice au niveau des hôpitaux de
Dakar à savoir l’Hôpital Général de Grand Yoff (HOGGY), l’hôpital militaire de Ouakam
(HMO), l’Ordre de Malte du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Fann, l’hôpital
principal et l’hôpital Aristide Le Dantec.
La population initiale s’élevait à 59 personnes (orthopédistes en formation) mais nous
n’avions pas pu la toucher entièrement, ce qui était notre souhait raison pour laquelle nous
avons étendu l’enquête en y intégrant les chirurgiens en exercice, parce qu’ils sont aussi
des usagers potentiels. Durant la période où l’enquête se tenait certains chefs de services à
40
qui nous devions remettre les lettres pour mener les enquêtes étaient en congés. C’est par
exemple le cas de l’Ordre de Malte où malheureusement les enquêtes n’ont pas eu lieu, ce
qui fait que 47 questionnaires seulement sur les 59 confectionnés ont été distribués et 40
d’entre eux sont récupérés. Ce qui représente un taux satisfaisant.
L’enquête couvrait des thèmes comme la situation professionnelle, l’usage des services
d’information documentaire (SID), les besoins et comportement informationnels, l’opinion
sur une médiathèque en chirurgie orthopédique Résultats
II.2.1. Résultats de l’enquête
➢ Situation professionnelle des répondants
Pour la situation professionnelle des répondants, l’enquête a révéléles informations sur la
figure suivante:
Figure 1 : Répartition des catégories de chirurgiens enquêtés
Cette figure montre que 25% des répondants sont des orthopédistes séniors, 65% sont des
orthopédistes en formation et 10% des chirurgiens généralistes, ce qui fait que la majeure
partie des répondants sont des étudiants.
L’ancienneté des orthopédistes sénior varie de 1 mois à 17 ans suivant les résultats de
l’enquête.
Les chirurgiens en formation sont répartis de la première année à la 5ème
année DES
(Diplôme d’Etudes Spécialisées) et la majorité sont en troisième année.
41
L’enquête a révélé aussi que la tranche d’âge des sujets enquêtés est de 29-46 ans.
➢ Usages des Services d’information et de documentation
Concernant l’utilisation des SID, nous avons obtenu les résultats suivants :
Figure 2 : Représentation des moyens de documentation des enquêtés
A la question ‘’Par quels moyens vous-vous documentez ?’’, nous avons 22,5% de
répondants qui utilisent les bibliothèques universitaires ; 10% qui utilisent les
bibliothèques de facultés ; 55% qui utilisent les bibliothèques personnelles et 97,5%
utilisent Internet.
Ce qui montre une utilisation accrue d’internet par cette catégorie d’usagers au profit des
sources d’information traditionnelles. En interprétant ces résultats, la baisse de la
fréquentation des bibliothèques au profit de l’usage d’Internet saute a l’œil nu.
En outre, comme autres moyens de documentation certains ont dit qu’ils se documentent
au travers des revues orthopédiques, des séminaires et congrès, de documents en version
électronique et des livres personnels.
42
➢ Fréquence d’utilisation de la documentation
A la question ‘’Á quel rythme vous vous documentez ?’’, nous avons obtenu des réponses
variées, la figure suivante le confirme.
Figure 3 : Représentation du rythme de documentation des enquêtés
Cette figure montre que 48,7% des sujets se documentent tous les jours, 10,3% d’entre eux
le font une fois par semaine, 38,5% le font deux fois par semaine et seulement 2,6% se
documentent une fois par mois. Ce qui montre que la documentation occupe une place
importante auprès des orthopédistes. Ces derniers ne peuvent pas exercer correctement leur
métier sans se documenter.
➢ Besoins attentes et comportements
A ce niveau, cinq thématiques ont été abordés : mode d’accès à l’information, typologie de
documents, support des documents, satisfaction et fiabilité des sources d’information.
A la question quel mode d’accès à l’information souhaitez-vous avoir ? Les réponses se
présentent comme suit :
43
Figure 4 : Représentation de la manière dont les enquêtés souhaitent accéder à la
documentation
Il est constaté, ainsi, que 92,1% souhaiteraient avoir un accès direct à l’information et que
10,5% seulement optent pour un accès indirect. Ce qui nous permet de dire que la majorité
des orthopédistes veulent être autonomes dans l’utilisation des services documentaires. En
d’autres termes, ils souhaitent se rendre directement sur les rayonnages et prendre les
documents dont ils ont besoin.
A la question quel(s) type(s) de documents avez-vous besoin ? Avec une liste préétablie de
type de documents, les résultats suivants sont enregistrés.
44
Figure 5 : Types de documents que les enquêtés souhaitent consulter
Cette figure montre que 70% souhaitent consulter des livres, 35% des manuels de cours,
45% des périodiques, 30% des rapports de recherche, 20% des actes de congrès, 30% des
bibliographies, 60% des thèses et mémoires et 35% souhaitent se documenter sur plusieurs
types de documents.
Concernant la question : sous quel format souhaitez-vous consulter les documents, la
majorité à répondue les deux supports (électronique et papier) á la fois.
Figure 6 : Types de support auxquels les enquêtés souhaitent consulter des documents
La figure montre que, 0% des répondants ne souhaitent pas consulter de documents sur
support papier seulement, 17,5% souhaitent consulter des documents sur support
45
électronique et 82,5% des répondants souhaitent consulter des documents sur les deux
supports. Donc force est de constater que les répondants suivent l’évolution technologique
ce qui fait qu’ils n’utilisent pas seulement la version papier des documents. Cela parraitra
un peut confus du fait que les répondants souhaitent consulter les documents sur les
supports électroniques et papiers et qu’il est constaté qu’aucun répondant n’a opté pour la
consultation de documents uniquement sur support papier. Comprendez ici que ces
répondants ne souhaiteraient pas trouver seulement que des documents sur papier dans la
bibliothèque mais qu’ils souhaitent que les documents existent sur les deux supports.
Aux questions de satisfaction et de fiabilité des sources utilisées par les répondants, les
réponses sont les suivantes:
46
Figures 7 et 8: Représentation du degré de satisfaction et de la fiabilité des sources
d’information des enquêtés
Ces figures montrent que la majorité des répondants affirme être satisfaite de leurs sources
d’information respectives et pense qu’elles sont fiables. A cet effet, nous pensons que les
réponses fournies par les enquêtés sont normales du fait qu’on se contente de ce que l’on a
à défaut d’avoir je ce que l’on veut.
➢ Avis sur la médiathèque
A ce niveau, trois séries de questions ont été posées aux répondants. La première était : que
pensez-vous d’une médiathèque en chirurgie orthopédique ? Cette question était de nature
fermée, ils ne pouvaient répondre que par utile ou pas utile. Comme réponses nous avons :
47
Figure 9 : Représentation de l’importance de la création d’une médiathèque
La figure montre que 97,4% des répondants jugent qu’une médiathèque spécialisée en
chirurgie orthopédique est utile contre 2,6%. Ce qui nous permet de dire que le besoin de
créer une médiathèque dans ce domaine se fait sentir.
La deuxième question était : seriez-vous prêt à fréquenter la médiathèque une fois en place
? Et comme réponses nous avons :
Figure 10 : Répartition des enquêtés prêts à fréquenter la future médiathèque
Cette figure montre que 92% des répondants sont prêts à fréquenter la médiathèque une
fois que sa création est effective. Ce qui nous pousse à dire que la majorité de nos
répondants sont de futurs usagers de la médiathèque.
La troisième et dernière question de la rubrique ‘’avis sur la médiathèque’’ était : quelles
sont les heures auxquelles vous souhaiteriez vous rendre à la médiathèque une fois sur
place? Cette question concernait seulement ceux qui sont prêts à fréquenter la
48
médiathèque. Les réponses à cette question ont révélé qu’ils souhaiteraient s’y rendre, pour
la plupart, aux heures libres en d’autres termes après la descente et le week-end. Ce qui
s’explique par leur manque de temps.
➢ Services en bibliothèque
Pour cette rubrique, un certain nombre de services offerts par les bibliothèques ont été
proposés comme réponses à la question quels services souhaitez-vous en bibliothèque ?
Figure 11 : Répartition en pourcentage des services que les enquêtés souhaitent en
bibliothèque
La figure montre que 80% des répondants souhaitent la recherche en bibliothèque, 62,5%
souhaitent bénéficier de prêt de documents, 57,5% souhaitent bénéficier d’une formation
en bibliothèque, 17,5% souhaitent une diffusion sélective de l’information, 12,5%
souhaitent des services questions-réponses et 5% seulement souhaitent la veille
informationnelle. Ce qui montre que chez cette catégorie d’usagers, la recherche
documentaire est importante.
En sus de ces services précités, une rubrique autres services était proposée leur permettant
de citer s’il y’a lieu un ou d’autres services qu’ils souhaitent en bibliothèque mais nous
n’avons pas enregistré de réponses pour cette rubrique.
49
II.2.2. Discussion des résultats de l’enquête
Suite aux différentes informations collectées et traitées, nous retenons que les usagers de la
future médiathèque sont majoritairement composés d’étudiants en cours de formation. Ils
fréquentent rarement les bibliothèques de facultés et universitaires à cause d’un manque de
temps, ils utilisent pour la plupart du temps Internet. Ce qui nous permet de dire que la
rareté des orthopédistes dans les bibliothèques universitaires et de facultés ne se justifie pas
totalement par leur manque de temps mais d’une part elle se justifie par l’usage personnel
d’internet.
Ils préfèrent avoir un accès direct à la documentation et s’intéressent plus aux documents
de types thèses, mémoires et périodiques. Pour le support, ils préfèrent utiliser à la fois les
supports électroniques et papier.
Pour la création de la médiathèque, leur avis est favorable parce que 95% d’entre eux ont
jugé utile la création. L’enquête a aussi révélé qu’ils s’intéressent à une médiathèque du
moment où cette dernière aide à la réduction du coût de la documentation, offre un accès
amélioré tout en étant proche des D.E.S et en offrant un accès aux nouvelles technologies
en audiovisuel. Ils sont partants pour une médiathèque qui leur permettra d’approfondir
leurs connaissances théoriques en leur permettant d’avoir des connaissances pratiques de la
chirurgie au travers des films visionnés, ce qui leur offre un plus par rapports aux manuels
didactiques.
Pour les services offerts, l’enquête a montré que les services les plus souhaités sont la
recherche, suivi du prêt de documents et de la formation en bibliothèque.
Ainsi, nous pouvons affirmer que la médiathèque leur serait d’un grand apport parce qu’en
plus de la réduction du coût de la documentation au travers de ces différentes prestations,
elle les aidera à suivre l’évolution de leur métier par la fourniture d’informations à jour.
PARTIE III :
MISE EN ŒUVRE DU PROJET
50
PARTIE III : MISE EN ŒUVRE DU PROJET
Tout projet se définit par trois composantes qui sont les résultats ou objectifs, les
ressources et les dates de début et de fin (calendrier). Cette phase consiste à définir une
stratégie et à programmer les activités.
III.1. Stratégie de mise en œuvre
Puisque les utilisateurs ont été identifiés, la stratégie de la mise en œuvre s’articulera
autour des activités suivantes :
✓ La mise en place de mécanismes de suivis des besoins des utilisateurs ;
✓ L’organisation des locaux ;
✓ Le choix du matériel et des équipements de base à acquérir et leur installation ;
✓ La définition d’un organigramme et des termes de références ;
✓ La constitution de fonds documentaires qui passera par une définition d’une
politique d’acquisition des ressources documentaires ;
✓ L’élaboration des outils méthodologiques et la définition de leur mode de
réactualisation ;
✓ La définition d’une politique et d’une stratégie marketing ;
✓ La mise en place des bases, des banques de données et de services spécifiques.
Rappel des objectifs :
a) Décrire les besoins informationnels des usagers potentiels de la future médiathèque
b) Identifier et répertorier les ressources disponibles pour la réalisation de la
médiathèque
c) Programmer les étapes de la mise en place de cette médiathèque
Ainsi, la mise en place du projet nécessite des ressources matérielles, humaines et
financières.
Pour les ressources matérielles, comme nous l’avons présenté au niveau de la partie étude
de l’existant, le centre dispose de plusieurs matériels informatiques et d’un fonds
documentaire très riche dépassant même l’idéale en termes de documents. Ce qui fait que
nous n’aurons pratiquement besoin que de quelques matériels complémentaires comme une
Etude de Faisabilité d'une Médiathèque en Chirurgie Orthopédique et Traumatologique
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Etude de Faisabilité d'une Médiathèque en Chirurgie Orthopédique et Traumatologique

  • 1. UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD) ECOLE DE BIBLIOTHECAIRES, ARCHIVISTES ET DOCUMENTALISTES (EBAD) ----------------------------------------------- Projet professionnel de Master en sciences de l’information documentaire (Version finale) Présenté Par Sokhna FALL Option: Ingénierie documentaire Directeur de recherche: M. Bernard DIONE, PhD Maitre-assistant à l’EBAD Novembre 2016 ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’UNE MÉDIATHÈQUE EN CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE À L’INSTITUT D’ORTHOPÉDIE SEYDI JAMIL (IOSJ) DE DAKAR
  • 2. DEDICACE Ce travail est dédié á toutes les personnes qui directement ou indirectement ont participé á notre éducation. Il est dédié particulièrement à : Mes défunts grands parents et ma grand-mère qui me reste ; Mes parents, Matar Fall qui est un père exemplaire, un ami, un confident et qui ne cesse de se battre pour la réussite de ses petits et ma mère Rokhaya Dite Seynabou Lô qui est une complice, une dame au joli cœur, mention spéciale à vous ; Mes sœurs Yacine, Faty, Fatou, Seynabou et Ballé ; Mes frères Madior et Matar ; Ma belle-sœur Boury ; Mes neveux Mohamadou, Cheikh, Babacar et Abdou ; Mes tantes paternelles et maternelles ; Mes cousins et cousines ; Mes amis, Sénéba, Diattou, Awa, Imam Malick, Ismaïla ; Monsieur Mamadou Lô, Inspecteur du travail et de la sécurité sociale un grand frère qui depuis notre première année á l’EBAD n’a cessé de nous épauler et conseiller ; Mes camarades de l’EBAD, en particulier Boury Loum, Thioro Mboup, Mme Gueye Minetou Diouf, Mme Amar Astou Beye, Mme Mbaye Sokhna Astou Gueye et Amy Sarr ; Aux groupes Feusseul et In «Ndam» we Trust.
  • 3. REMERCIEMENTS Nous rendons grâce á ALLAH, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux qui nous a permis de réaliser ce travail. Comme tout travail bénéficie d’aide extérieure, nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidé à la réalisation de ce présent produit. Il s’agit particulièrement de : Notre cher Maitre et encadreur Monsieur Bernard Dione qui s’est montré très disponible à notre égard et a respecté la part du contrat qui nous liait ; Monsieur Mouhamed Fadel Diagne, Maître de Conférence á l’EBAD qui nous a mis en rapport avec le porteur du projet et qui nous orientait par ses conseils ; Monsieur Mouhamadou Habib Sy, Professeur des universités et chirurgien des hôpitaux, Chef du service d’orthopédie et de traumatologie de l’Hôpital Générale de Grand Yoff (HOGGY) qui a accepté que notre travail porte sur son projet ; Monsieur Habibou Dieng, orthopédiste à l’HOGGY Nous remercions également les chefs de service des hôpitaux qui nous ont autorisé à mener nos enquêtes dans leurs structures respectives, les chirurgiens qui ont répondu à nos questionnaires et les professionnels de l’information interviewés. Nous remercions Mme Gueye Fatima Oury Sow pour ses suggestions et Monsieur Assane Faye, bibliothécaire á la BU. Nous remercions enfin nos collègues de l’Institut Africain de Développement Economique et de Planification (IDEP) où nous intervenons actuellement comme consultant dans le cadre de leur projet de numérisation, particulièrement à Monsieur Antonin Benoît Diouf et Monsieur Charles Henri Bara de nous avoir autorisé à mener nos enquêtes aux heures de travail.
  • 4. i SOMMAIRE INTRODUCTION GÉNÉRALE ...........................................................................................1 1. PROBLEMATIQUE..........................................................................................................3 2. REVUE DE LITTÉRATURE............................................................................................6 MÉTHODOLOGIE .............................................................................................................10 4.CADRE INSTITUTIONNEL...........................................................................................19 5.DOMAINES COUVERTS ...............................................................................................21 6.OUTILS DE TRAVAIL ...................................................................................................24 7.CHOIX STRATEGIQUE .................................................................................................27 8. FONDS DOCUMENTAIRE DE BASE..........................................................................29 9.RISQUES OU CONTRAINTES A GERER ....................................................................31 PARTIE I : DIAGNOSTIC OU ÉTUDE DE L’EXISTANT ..............................................33 PARTIE II : PRESENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS..................39 PARTIE III:MISE EN ŒUVRE DU PROJET....................................................................50 CONCLUSION....................................................................................................................56 ANNEXES BIBLIOGRAPHIE TABLE DES MATIERES
  • 5. ii REFERENCE ANALYTIQUE/ ANALYTICAL REFERENCE Description bibliographique/ Bibliographic Description : FALL, Sokhna. Étude de faisabilité d’une médiathèque en chirurgie orthopédique et traumatologique á l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil (IOSJ) de Dakar. Projet professionnel de master en Sciences de l’information documentaire. UCAD : EBAD, 2016. 56p. + CD FALL, Sokhna. Feasibility study of a media center in orthopedic surgery and trauma at the Institute of Orthopedic Seydi Jamil (IOSJ) of Dakar. Professional project of Master in Sciences of documentary information. UCAD: EBAD, 2016. 56p. + CD Résumé/ Abstract : Ce projet professionnel qui s’inscrit dans le cadre du master professionnel de l’Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) est une étude préliminaire qui permet de s’assurer de l’importance, de la rentabilité et des opportunités d’une médiathèque dans le domaine de la chirurgie orthopédique et traumatologique á Dakar. Elle tente de trouver les voies et moyens de sa réalisation en identifiant d’abord les utilisateurs potentiels de la médiathèque et en essayant de cerner leurs besoins informationnels, en évaluant ensuite les ressources disponibles et enfin en définissant les étapes de sa réalisation. Ainsi après l’adoption d’une méthodologie précise de travail, des résultats concernant le comportement informationnel de cette catégorie de personnes, la liste des besoins du projet et les procédures de mise en place de cette médiathèque sont présentés. Abstract: This professional project which is part of the Professional Master of School of Librarians, Archivists and Documentalists (EBAD) is a preliminary study to ascertain the importance of probability and opportunities in a media center library in the field of orthopedic and trauma surgery in Dakar. It tries to find ways and means of its realization by first identifying potential users of the media library and trying to identify their informational needs, then evaluating the available resources and finally defining the steps of its realization. As well after the adoption of a precise methodology of work, results concerning the information behavior of this category of persons, the project needs list and the implementation procedures of this media library are presented. Mots clés/ Key words: MEDIATHEQUE/ ORTHOPEDIE/ TRAUMATOLOGIE/ IOSJ/ BESOIN INFORMATIONNEL/ ETUDE DE FAISABILITE/ MOBILITÉ/ AUTONOMIE MEDIA CENTER/ LIBRARY/ ORTHOPEDIC/ TRAUMA/ IOSJ/ INFORMATIONAL NEED/ FEASIBILITY STUDY/ MOBILITY/ AUTONOMY
  • 6. iii LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS BUCAD Bibliothèque Universitaire Cheikh Anta Diop UCAD Université Cheikh Anta Diop de Dakar FMPOS Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Ondoto-Stomatologie IOSJ Institut d’Orthopédie Seydi Jamil C2RFI-SAM Centre de Ressources, de Recherche, de Formation et d’Information en Santé lié à l’Autonomie et la Mobilité MPR Médecine Physique et de Réadaptation IMCORT Institut Médico-Chirurgical d’Orthopédie, de Rhumatologie et de Traumatologie CDD Classification Décimale de Dewey DVD Digital Versatile Disc CD-ROM Compact Disc-Read Only Memory EMC Encyclopédie Médico Chirurgicale EBAD Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes SID Service d’Information et de Documentation HMO Hôpital Militaire de Ouakam CHU Centre Hospitalier Universitaire DES Diplôme d’Etudes Spécialisées TDR Termes de Référence
  • 7. iv LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Répartition du fonds papier par domaine..........................................................33 Tableau 2: Inventaire du matériel informatique du centre..................................................36 Tableau 3: Recensement de meubles existants pour la médiathèque .................................38 Tableau 4: Estimation budgétaire des moyens matériels....................................................52 Tableau 5: Estimation budgétaire des moyens humains.....................................................53 Tableau 6 : Récapitulatif du budget....................................................................................53 Tableau 7 : Planning des activités et chronogramme .........................................................54 Tableau 8 : Cadre de contrôle ou cadre logique .................................................................55 LISTE DES FIGURES Figure 1: Répartition des catégories de chirurgiens enquêtés.............................................40 Figure 2: Représentation des moyens de documentation des enquêtés ..............................41 Figure 3: Représentation du rythme de documentation des enquêtés.................................42 Figure 4: Représentation de la manière dont les enquêtés souhaitent accéder à la documentation......................................................................................................................43 Figure 5: Types de documents que les enquêtés souhaitent consulter................................44 Figure 6: Types de support auxquels les enquêtés souhaitent consulter des documents ....44 Figures 7 et 8 : Représentation du degréde satisfaction et de la fiabilité des sources d’information des enquêtés..................................................................................................46 Figure 9: Représentation de l’importance de la création d’une médiathèque.....................47 Figure 10 : Répartition des enquêtés prêts à fréquenter la future médiathèque..................47 Figure 11: Répartition en pourcentage des services que les enquêtés souhaitent en bibliothèque .........................................................................................................................48
  • 8. v LISTE DES ANNEXES Annexe 1: Plan de classement Annexe2: Lettre d’autorisation pour mener les enquêtes Annexe 3: Questionnaire Annexe 4: Etapes de la création d’un formulaire avec Google Forms Annexe 2: Photos de la médiathèque
  • 9. 1 INTRODUCTION GÉNÉRALE La formation rime avec la documentation. Les sciences ont depuis toujours guidé le monde en se basant sur des connaissances. Ces dernières s’acquièrent par la documentation dans tous les domaines. C’est ainsi qu’en voulant créer un institut de formation aux métiers de la chirurgie orthopédique et traumatologique à Dakar, le besoin de créer une structure documentaire d’accompagnement en son sein s’est fait sentir. Cependant, la documentation n’améliorera pas la condition des personnes qui l’utilisent si toutefois celle-ci ne répond pas à leur besoin respectif. Le besoin documentaire varie d’une population à une autre mais force est de constater que les technologies de l’information et de la communication ont fait irruption dans nos vies et y ont apporté des modifications. Ces technologies touchent tous les domaines et n’ont pas épargné le domaine de la chirurgie orthopédique qui est une spécialité qui se développe constamment en raison de nombreux accidents (de la route, du travail, du sport…) et du vieillissement de la population. Avec ces technologies, l’information est devenue majoritairement sous format électronique, une nouvelle génération aux habitudes et aux préoccupations bouleversées par le numérique est née. Il s’y ajoute la pénurie de livres et de journaux spécialisés dans ce domaine dans les bibliothèques existantes qui offrent le plus souvent à cette catégorie d’usagers une collection de thèses. C’est dans ce sens que nous avons opté pour une médiathèque qui est une structure documentaire qui conserve et met à la disposition du public une collection de documents figurants sur différents supports. Cette médiathèque sera une plate-forme d’échanges qui offrira la possibilité de visualiser des vidéos d’intervention chirurgicale, des photos de certaines pathologies rencontrées au cours de l’exercice médical. Mais avant de se lancer dans un projet quelconque, l’idéal est de vérifier sa faisabilité. Ceci étant valable en sciences de l’information documentaire puisqu’il est nécessaire d’étudier l’environnement de la structure que l’on souhaite mettre en place, nous avons jugé nécessaire d’étudier la faisabilité d’une médiathèque en chirurgie orthopédique et traumatologique à l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil de Dakar. L’étude de faisabilité est la collecte d’informations sur ce qui peut représenter l’atout ou la faiblesse d’un produit ou d’un service de l’activité envisagée. En d’autres termes, elle est une étude préliminaire sur un projet afin de s’assurer de sa rentabilité et ou de ses opportunités. L’intérêt que nous portons à ce sujet réside en partie dans son originalité mais également sur le fait de vouloir suivre l’évolution et de s’inscrire dans le cadre de la
  • 10. 2 disponibilité de l’information en offrant aux différents intervenants de la chirurgie orthopédique et traumatologique un espace d’échange riche. Ainsi, cette étude s’articulera autour de trois grandes parties qui sont le diagnostic de l’existant, la présentation des résultats de l’enquête sur les besoins informationnels des usagers potentiels et les méthodes de programmation de la mise en œuvre de la médiathèque.
  • 11. 3 1. PROBLEMATIQUE La chirurgie orthopédique et traumatologique est la spécialité chirurgicale qui concerne l’appareil locomoteur, c’est la chirurgie des os, des articulations, des ligaments, des muscles, des nerfs et des tendons, quelle que soit la cause de leur altération (usure, traumatisme, accident de sport, tumeurs, etc.) [12]. Elle est une spécialité qui reconstruit afin de restituer une fonction permettant l’amélioration de la qualité de vie et le retour à l’autonomie. Sachant que les nouveaux défis de l’information et de la communication n’épargnent aucun domaine, l'orthopédie-traumatologie moderne cherche, à travers les technologies de l’information, à se doter des meilleurs moyens pour accompagner les chirurgiens dans leur formation. Le chirurgien est en fait un médecin particulier confronté à des difficultés qui lui sont propres comme le fait qu’il soit très exposé à la permanence des soins (manque de temps), son rapport tout à fait singulier au corps et aux patients… Anatomiste et clinicien, il est avant tout un pragmatique et à l’écoute des besoins de ses patients. Il est responsable d’actes techniques particulièrement décisifs dans une société où les notions d’autonomie et de mobilité sont capitales. Il doit à cet effet bénéficier d’une bonne formation et des ressources documentaires pertinentes, étant donné que la formation rime avec la documentation. Au Sénégal et particulièrement à Dakar, seules la Bibliothèque Universitaire Cheikh Anta Diop (BUCAD) et celle de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto- Stomatologie (FMPOS) fournissent des ressources documentaires en chirurgie orthopédique. Par ailleurs, la recherche en médecine constitue le fondement d’une meilleure santé et les conditions de la recherche sont très diverses et actuellement l’épanouissement et le succès de tout savoir ne se conçoivent plus sans l’intégration des technologies de l’information. Pour accompagner les chirurgiens orthopédistes dans leur formation au niveau national et répondre spécifiquement à leur besoin, le projet de création d’un Institut d’Orthopédie dénommé Seydi Jamil inclut la mise en place d’une médiathèque en chirurgie orthopédique et traumatologique au sein de son Centre de Ressources de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité (C2RFI SAM).
  • 12. 4 L’idée de la création de cette médiathèque émane de la prise de conscience de la valeur de l’information médicale et le fait qu’il ne sert à rien de détenir une bibliothèque personnelle où l’information ne se partage pas. Un adage dit « l’information cesse d’être information lorsqu’elle n’est pas partagée ». Les justificatifs de ce projet sont entre autres : - Le coût onéreux de la documentation médicale qui n’est pas accessible à tous d’où la nécessité de partager les ressources documentaires détenues par des tiers ; - La volonté de partager certaines expériences cliniques; - L’absence de structures documentaires spécialisées dans ce domaine même si certaines bibliothèques d’universités existantes offrent des ressources concernant l’orthopédie et la traumatologie ; - Le manque de temps des chirurgiens pour pouvoir se rendre physiquement en cas de besoin dans ces bibliothèques existantes ; - La distance entre les bibliothèques et les lieux de travail des chirurgiens (obstacle géographique) ; - La prise en compte du développement de nouveaux métiers comme ceux d’ambulancier, de brancardier… ; - La forte demande due à l’évolution rapide de la documentation médicale et le fait que les structures existantes sont loin de répondre aux besoins spécifiques de ces usagers ; - La gestion de l’information qui constitue un support pour la formation. Ainsi, pour apporter des solutions à toutes ces contraintes, la création d’une bibliothèque spécialisée dans ce domaine qui prendra en compte les nouveaux supports de diffusion de l’information s’est posée avec acuité même s’il existe des bibliothèques d’institut public particulièrement la Bibliothèque Universitaire de Dakar et celle de la Faculté de Médecine qui prennent en partie cette discipline en compte. De plus, il est à noter que la fréquentation d’une bibliothèque est dépendante de son équipement technique en plus de la pertinente de sa documentation. Ce travail vise à étudier la faisabilité d’une médiathèque au sein du Centre de Ressources de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité (C2RFI SAM) de l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil (IOSJ). Spécifiquement, cette étude vise à :
  • 13. 5 a) Décrire les besoins informationnels des usagers potentiels de la future médiathèque; b) Identifier et répertorier les ressources disponibles c) Programmer les étapes de la mise en place de cette médiathèque. Il est à souligner que la réalisation de ces objectifs passera par la réponse à ces questions : 1. Quels sont les besoins informationnels des chirurgiens orthopédistes ? 2. Quelles sont les ressources disponibles pour la mise en place d’une médiathèque spécialisée en chirurgie orthopédique au sein de l’IOSJ ? 3. Quelles sont les procédures de la mise en place de cette médiathèque ? A la fin de ce travail, nous attendons comme résultats, la connaissance des besoins informationnels des usagers de la médiathèque, des ressources existantes en termes de documentation et de matériels au sein de l’Institut et enfin, les canevas de la concrétisation de ce travail.
  • 14. 6 2. REVUE DE LA LITTÉRATURE Comme notre étude regroupe plusieurs notions comme celle de médiathèque, de chirurgie orthopédique et de besoin informationnel, revoir la littérature devient une chose importante afin de voir ce qui a été dit ou fait à propos de ce sujet. Mais avant ça nous passerons par la définition de ces différentes notions. Médiathèque Selon le Larousse, Une médiathèque est un établissement, généralement public, qui conserve et donne accès à différents types de médias. Le Larousse en donne la signification suivante « Organisme chargé de la conservation et de la mise à la disposition du public d'une collection de documents qui figurent sur des supports variés (bande magnétique, disque, film, papier, etc.)»[55]. Historique de la médiathèque D’après l’encyclopédie Wikipedia, le concept de médiathèque s'est développé dans les années 1980, quand les contenus audiovisuels ont été considérés comme des témoignages culturels au même titre que l'écrit. Le terme de médiathèque a été retenu pour mieux refléter la diversité des œuvres et des ressources collectées et présentées au public, notamment sous forme de cassettes vidéo aux formats Betacam et VHS. Dans les années 1990, les médiathèques ont naturellement accueilli les supports numériques qui sont venus compléter les supports traditionnels. Chirurgie Elle est la partie de la médecine qui fait intervenir la main, avec ou sans instrument, pour des opérations sanglantes ou des manœuvres externes [53]. Plusieurs spécialités se distinguent dans la chirurgie, entre autres la chirurgie digestive, plastique, dentaire, orthopédique, la neurochirurgie etc. Orthopédie D’après l’encyclopédie Médicopédia, l'orthopédie est une discipline essentiellement chirurgicale, qui a pour but de corriger les affections congénitales ou acquises de l'appareil locomoteur mais aussi de la colonne vertébrale : os, articulations, ligaments, tendons et muscles [55]. C'est une discipline qui se développe constamment en raison des accidents
  • 15. 7 de plus en plus nombreux chez les sportifs, du vieillissement de la population, des nombreux accidents de la circulation, mais surtout des progrès très importants de ces dernières années en ce qui concerne le matériel utilisé : prothèses totales de la hanche, du genou, matériel de soutien comme les corsets vertébraux, entre autres. Besoin informationnel Selon Le Coadic, le besoin d’information traduit l’état de connaissance dans lequel un chercheur se trouve lorsqu’il est confronté à l’exigence d’une information qui lui manque, d’une information qui lui est nécessaire pour poursuivre un travail de recherche [13]. Il poursuit en différenciant deux grandes classes de besoins : le besoin d’information en vue de la connaissance (savoir) et le besoin d’information en vue de l’action (agir). Notre revue de la littérature montre que même si certains aspects de notre recherche ont été abordés indirectement, il apparait clairement qu’à notre connaissance, très peu d’études ont été consacrées à la fourniture d’information aux spécialistes de la médecine orthopédique. On peut même affirmer qu’au Sénégal, le sujet n’a fait l’objet d’aucune étude. La littérature que nous avons consultée fait apparaître que les médecins étaient pour la plupart du temps des usagers à distance, que leur documentation doit être à jour et qu’ils n’ont pas le temps comme le mentionnent ces citations: « les académiques sont effectivement principalement des usagers à distance qui se déplacent à la bibliothèque moins souvent qu’avant, utilisent principalement les services de fourniture de documents et sont surtout préoccupés par les accès aux ressources électroniques » [43]. « Ce sont vraiment les 2 seuls pôles qui devraient être développés dans une bibliothèque [ressources électroniques et services], plus personne en terme clinique n'a le temps de faire le rat de bibliothèque, cela prend un temps fou, car on n'est pas habitué de le faire » [41]. « […] ce médecin doit, pendant tout le temps de sa recherche, tenir sa documentation à jour. Il a d'abord intérêt à dépouiller régulièrement les périodiques principaux de sa spécialité qui sont en général reçus dans son laboratoire afin d'être au courant de la publication d'articles importants qui parfois l'intéressent. Mais, il ne peut guère faire davantage car il n'a pas le temps d'aller souvent et longtemps dans une bibliothèque feuilleter tous les périodiques dès leur arrivée » [40]. Pour les types de documents, les médecins utilisent des encyclopédies, des périodiques spécialisés, des revues, des clinics… ces citations le confirment «[…]il veut un travail
  • 16. 8 faisant une mise au point plus approfondie, plus détaillée, accompagnée de références bibliographiques et se limitant au problème qu'il étudie: monographie, thèse (de médecine, de sciences, de pharmacie, de doctorat vétérinaire), rapport de congrès, article dans une grande collection comme celles paraissant aux AcademicPress (Vitamines, Hormones, BacterialToxins), donc une revue générale »[40].«Le médecin-praticien hospitalier: pour sa formation permanente à l'hôpital, il a recours aux Encyclopédies (EMC), aux périodiques de médecine interne, aux revues de spécialités, aux clinics qui font le point sur un sujet spécifique (il existe un clinics par spécialité: dermatologie, gastro-entérologie, médecine interne,...). Il a également recours aux banques de données dont il attend des réponses rapides et précises pour affiner un diagnostic, connaître les nouvelles thérapeutiques pour une pathologie» [38]. Le sujet de travail d'un chercheur médical est le plus souvent limité ; c'est un point très précis qu'il s'agit d'éclairer le plus vite possible pour continuer une expérience ou mettre au point une étude. Ce sont des cas pathologiques identiques qu'il s'agit de trouver dans la littérature mondiale pour aider au diagnostic ou améliorer le traitement d'un patient qui a une maladie bien précise et doit être soigné d'urgence. C'est parfois aussi une recherche systématique et complète de tous les articles publiés depuis plusieurs années sur une maladie particulière ou une technique chirurgicale précise pour en faire le bilan [39]. Ces documents ont révélé aussi que les médecins souhaitaient des services tels que la veille, la formation, aide et conseils en bibliothèque comme le souligne cette citation : «Peu importe la faculté, les services les plus souhaités restent les mêmes, c’est-à-dire: - la veille sur les nouveaux titres (revues et/ou monographies) intégrés à la collection (c’est-à-dire les nouvelles acquisitions) ; - la veille sur les nouvelles parutions éditoriales dans le domaine d'étude/enseignement de l’académique ; - le service d’aide et de conseils en matière de bibliométrie » [43]. Il est noté aussi que les étudiants ou internes de médecine souhaitent des outils informatiques conviviaux comme le précise cette citation « Il est de plus en plus attiré par l’informatique : l'utilisation des banques de données et de CD-ROM médicaux (PASCAL, Medline) lui sert dans ses recherches. Une initiation à ces outils documentaires performants est souvent nécessaire » [38].
  • 17. 9 Ainsi, au travers de cette littérature, nous retenons que les médecins n’ont pas trop de temps et ont besoin d’une documentation à jour, des encyclopédies, des périodiques spécialisées, des revues, des clinics. Ils souhaitent avoir des services de veille, de formation, d’aide et des conseils en bibliothèque et bénéficier également de souscriptions aux ressources électroniques.
  • 18. 10 MÉTHODOLOGIE Pour atteindre les objectifs d’une étude, le choix d’une méthodologie est incontournable. La méthodologie est l'étude du bon usage des méthodes et techniques [15]. La méthode étant la procédure logique d'une science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières qu'elle met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit clair, évident et irréfutable. Quant aux techniques, ce sont des outils momentanés, conjoncturels et limités dans le processus de recherche : sondage, interview, sociogramme, jeu de rôle, tests... Ainsi, pour connaître les besoins informationnels des chirurgiens orthopédistes, les ressources disponibles pour la mise en place d’une médiathèque au sein de l’IOSJ et les procédures de mise en place d’une médiathèque, une approche méthodologique mixte fut envisagée. 3.1.Approche globale Dans cette étude nous avons utilisé l’approche mixte. Elle combine les approches qualitative et quantitative. Elle est définie comme « une approche pragmatique de la recherche dans laquelle des données qualitatives sont jumelées à des données quantitatives afin d’enrichir la méthodologie et, éventuellement, les résultats de recherche» [6]. Selon Creswell et Plano Clark, une recherche par methodes mixtes est « a research design with philosophical assumptions as well as methods of inquiry. As a methodology, it involves philosophical assumptions that guide the direction of the collection and analysis of data and the mixture of qualitative and quantitative data in a single study or series of studies. Its central premise is that the use of quantitative and qualitative approaches in combination provides a better understanding of research problems that either approach alone1» [16]. 1Traduction de Creswell et Plano Clark : «un design de recherche avec des hypothèses philosophiques et des méthodes d’enquête. Comme en méthodologie, cela suppose des hypothèses philosophiques qui guident l’orientation de la collecte et l'analyse des données et le mélange de données qualitatives et quantitatives dans une seule étude ou dans une série d'études. Son hypothèse centrale est que l'utilisation combinée d'approches quantitatives et qualitatives fournit une meilleure compréhension des problèmes de recherche qu’aucune autre méthode unique».
  • 19. 11 L’approche qualitative est « un ensemble de techniques d’investigation […]. Elle donne un aperçu du comportement et des perceptions des gens et permet d'étudier leurs opinions sur un sujet particulier » [33]. Selon Taylor et Bogdan c’est la recherche qui produit et analyse des données descriptives, telles que les paroles écrites ou dites et le comportement observatoire des personnes [24]. Elle renvoie à une méthode de recherche intéressée par le sens et l'observation d'un phénomène social en milieu naturel. Elle traite des données difficilement quantifiables. Elle ne rejette pas les chiffres ni les statistiques mais ne leur accorde tout simplement pas la première place [35]. La méthode qualitative utilise des techniques comme les observations, les entrevues, les études de documents… L’approche quantitative est la recherche qui produit des données statistiques. Elle permet de dénombrer, de hiérarchiser, de visualiser ou de résumer les informations collectées en vue de faciliter la décision. Selon Marc L. Pelletier et Marthe Demers, le quantitatif se définit par des mesures où, contrairement au qualitatif, les nombres importent et se prêtent à des fonctions mathématiques [29]. Elle utilise des techniques comme l’enquête par questionnaire, le sondage... Notre choix méthodologique se justifie par la volonté d’enrichir nos résultats de recherche par le recueil de données réelles et exactes en vue de produire des informations nouvelles sur la base d’informations existantes. Et le fait que l’approche mixte permet de mieux comprendre le ou les objet(s) d’une étude comme le souligne cette citation « les méthodes mixtes constituent une option méthodologique permettant de développer une compréhension plus fine et plus riche des phénomènes étudiés » [16]. A cet effet, l’approche mixte nous a semblé la plus appropriée à notre type de recherche du moment où elle permet la triangulation des données issues des recherches qualitative et quantitative. 3.2.Mode de recueil des informations Le recueil d’informations peut être défini comme le processus organisé mis en œuvre pour obtenir des informations auprès de sources multiples en vue de passer d’un niveau de connaissance ou de représentation d’une situation donnée à un autre niveau de connaissance ou de représentation de la même situation, dans le cadre d’une action délibérée dont les objectifs ont été clairement définis, et qui donne des garanties suffisantes de validité. [2]
  • 20. 12 Pour mener à bien cette étude, plusieurs démarches ont été utilisées afin de collecter des informations susceptibles de répondre aux questions que nous nous sommes posées. Ces démarches sont au nombre de quatre : la recherche documentaire, l’étude de terrain ou observation directe, l’entrevue et les enquêtes par questionnaire. Etant donné que notre étude regroupe plusieurs notions notamment celles de faisabilité, de médiathèque, de chirurgie orthopédique et traumatologique, ces démarches nous ont aidé á prendre toutes ces notions en compte. 3.2.1. Recherche documentaire La recherche documentaire est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des documents relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de recherche. Elle consistait à identifier les ressources disponibles, à les localiser et à les collecter. Cette recherche s’est faite à travers Internet, d’abord au niveau des moteurs de recherche, puis au niveau des bibliothèques électroniques et des revues et bases de données en ligne pour voir les sujets similaires à notre étude. Nous avons également effectué des recherches dans certaines structures documentaires comme celles de l’EBAD et de l’UCAD (BU) au travers des mémoires des étudiants, des ouvrages et des revues. A la suite de ces différentes recherches nous avons retenu les documents les plus pertinents à notre étude, ce qui nous a permis d’établir une bibliographie et une revue de la littérature. 3.2.2. Observation ou étude de terrain Selon Ketele, Observer est un processus incluant l’attention volontaire et l’intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des informations [2]. Cette étape consistait à aller sur le terrain en d’autres termes le lieu où la médiathèque devra s’implanter pour s’enquérir de la situation. Cet état des lieux ou diagnostic s’est réalisé par étapes. Nous avons jeté un coup d’œil sur le fonds documentaire existant et avons relevé ses composantes, puis sur le matériel existant après avoir visualisé l’organisation du bâtiment dédié à la médiathèque. Cette opération nous a permis de diagnostiquer l’existant en termes de matériels et de ressources documentaires. 3.2.3. Entrevue ou interview Elle est, selon Mace et Petry, un « moyen par lequel le chercheur tente d’obtenir des informations, qui ne se trouvent nulle part ailleurs, auprès de personnes ayant été le plus souvent témoins ou acteurs d’évènements sur lesquels porte la recherche» [4].
  • 21. 13 « L’interview est une méthode de recueil d’informations qui consiste en des entretiens oraux, individuels ou de groupes, avec plusieurs personnes sélectionnées soigneusement, afin d’obtenir des informations sur des faits ou des représentations, dont on analyse le degré de pertinence, de validité et de fiabilité en regard des objectifs du recueil d’informations » [2]. Il existe cependant deux types d’entretiens : l’entretien individuel et celui collectif. L’entretien individuel désigne la rencontre individuelle, en tête à tête entre l’interviewer et le sujet à interviewer. L’entretien collectif ou de groupe consiste, quant à lui, à réunir plusieurs sujets (interviewés), en d’autres termes c’est la technique des tables rondes ou focus groupe. Du point de vue de leurs caractéristiques, les entretiens peuvent être classés en trois catégories : les entretiens libres, les entretiens semi-directifs et ceux non directifs. - Entretien libre Ce type d’entretien n’a pas de cadre prédéfini, il se passe sur le mode de la conversation. Il est souvent utilisé pour les récits de vie. - Entretien semi-directif ou semi-structuré Les entretiens semi-directifs sont menés sur la base d’un guide d’entretien constitués de différents thèmes ou questions préalablement élaborés en fonction des objectifs. - Entretien non directif ou non structuré Les entretiens non-directifs se déroulent d’une façon beaucoup plus ouverte et libre que les entretiens semi-directifs. Sa technique consiste « à soumettre un champ ou un aspect du champ à la réflexion et à la discussion » [1]. Ce type d’entretien n’est ni entièrement ouvert, ni entièrement fermé. Ainsi, pour compléter les informations qui sont issues de la littérature professionnelle, des visites de structures comme la Bibliothèque universitaire de Dakar (BUCAD) et celle de la Faculté de Médecine sont effectuées pour rencontrer des personnes ressources. L’objectif de ces visites était de connaître les ressources et services qu’elles offrent à cette catégorie d’usagers qui sont les chirurgiens orthopédistes afin de proposer des services et ressources adéquats répondant aux besoins spécifiques de ces derniers au niveau de la médiathèque. Les entretiens étaient individuels et à caractère semi-directif pour éviter les influences que peuvent causer ceux de groupes.
  • 22. 14 Cependant, pour connaître les besoins informationnels des usagers potentiels de la médiathèque, une enquête par questionnaire fut menée. 3.2.4. Enquête par questionnaire Elle désigne l’interrogation des sujets à l’aide d’un questionnaire. Ce dernier est selon Le Coadic la forme écrite d’interrogation des usagers dans laquelle les questions sont définies à l’avance par l’expérimentation [13]. Selon Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt, elle consiste à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif d’une population, une série de questions relatives à leur situation sociale, professionnelle ou familiale, à leurs opinions, à leur attitude à l’égard d’options ou d’enjeux humains et sociaux, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d’un évènement ou d’un problème, ou encore sur tout autre point qui intéresse les chercheurs [9]. - Population concernée Selon Howell, une population est l’« ensemble des événements qui nous intéressent. Une population peut aller d’un ensemble de nombres relativement réduit, et donc facile à rassembler, à un ensemble de nombres important, mais fini, qui en pratique, serait impossible à rassembler dans son entièreté, ou encore à un ensemble de nombres infini, […], qui est impossible à rassembler » [3]. Dans cette étude, la sélection précise de personnes fut faite au détriment des techniques d’échantillonnage connues. Vu que la population qui nous intéresse n’est pas très vaste, nous n’étions pas obligés de prélever de cette population un échantillon représentatif que nous utiliserons en vue d’inférer quelque chose à propos des caractéristiques de cette population. Contrairement à ce qui se fait habituellement, nous avons tenté d’atteindre toute cette population en misant sur les 59 chirurgiens orthopédistes en formation au Sénégal. Le recensement s’est fait sur la base d’une recommandation par le porteur de projet qui évolue dans le domaine et, évidemment le maîtrise mieux que nous. Cette option se justifie d’une part, par le fait de ne pas vouloir nous tromper de cibles et d’autre part, par le fait de vouloir atteindre nos objectifs visés.
  • 23. 15 - Mode d’administration du questionnaire Comme les questionnaires établis étaient sous format papier nous étions obligés de nous rendre aux lieux de travail respectifs des chirurgiens avec une lettre de recommandations que nous remettions aux différents chefs de services. Après avoir obtenu l’autorisation des chefs de services, nous avons remis les questionnaires aux sujets. 3.3.Le traitement des informations Le traitement désigne l’opération intellectuelle faite sur les données recueillies lors de la collecte d’informations. Il comprend deux étapes principales : la classification de l’information et l’analyse proprement dite des données. La classification de l’information permet de transformer les faits bruts en données. Elle consiste à classer les faits recueillis à l’intérieur de catégories prédéterminées en fonction du cadre opératoire et de l’instrument d’analyse retenu [4]. L’analyse quant à elle permet de donner du sens aux différentes données recueillies. Plusieurs techniques ou instruments peuvent être utilisés pour analyser et interpréter les données, dont l’analyse qualitative, l’analyse de contenu, l’analyse statistique… 3.3.1. Mode de traitement Pour les données qualitatives, une analyse de contenu fut faite et une analyse statistique pour les données de nature quantitative. - Analyse de contenu De manière générale elle se définit comme « un ensemble de techniques de recherche permettant de décrire tout contenu de communication en vue de l’interpréter. Elle repose sur le principe de l’inférence : on part du discours et on en déduit de manière logique des connaissances sur l’émetteur du message ou sur l’environnement » [1]. Selon Aktouf elle « est une technique d'étude détaillée des contenus de documents. Elle a pour rôle d'en dégager les significations, associations, intentions... non directement perceptibles à la simple lecture des documents » [15]. Ainsi, pour les entretiens, une synthèse des différentes rencontres est faite dans le but de retranscrire fidèlement les propos des interviewés en se basant sur les notes prises au cours des entretiens. L’option pour une synthèse se justifie par le fait que le nombre d’interviewés n’est pas important.
  • 24. 16 Pour les documents retenus, une analyse thématique est faite. Il s’agit après le dépouillement des documents, d’établir la revue de la littérature afin de voir ce qui a été fait ou dit á propos de ce sujet. - Analyse statistique Elle peut être définie comme le traitement quantitatif des données issues des enquêtes par questionnaire afin de leur attribuer une signification. Elle repose sur l’utilisation de techniques statistiques. Deux types de techniques peuvent être distingués : les statistiques inférentielles qui ont pour ambition de réaliser des inférences et des prédictions à partir des données rassemblées et les statistiques descriptives qui servent à décrire et à présenter les données. Au prolongement de ces techniques descriptives, se trouvent les techniques exploratoires qui ont pour but de faciliter la visualisation des données par l’utilisation de représentations graphiques adaptées. Spécifiquement, l’analyse statistique exploratoire fut utilisée afin de pouvoir décrire et présenter les données qui sont issues de notre enquête. Elle utilise des techniques comme la représentation graphique au travers des diagrammes, histogrammes… Ce type d’analyse est choisi pour faciliter la lecture des données et rendre nos résultats de recherche compréhensibles. Comme logiciel d’analyse, Google Forms fut utilisé afin d’avoir une représentation nette de nos différents résultats. Google Forms est un service de Google qui permet de planifier des événements, de réaliser une enquête ou un sondage, de soumettre des sujets à un questionnaire ou encore de recueillir facilement des informations. Il est possible de créer un formulaire à partir de Google Drive ou d’une feuille de calcul existante capable de collecter les réponses aux questions du formulaire. A notre niveau, le formulaire a été créé à partir de Google Drive. Nous nous sommes connectés et rendus sur www.drive.google.com, une fois sur la page nous avons cliqué sur le menu déroulant ‘’Nouveau’’ par la suite une liste s’est affichée et nous avons cliqué sur ‘’plus’’ tout à fait en bas et une autre liste s’est présentée à droite et sur cette liste nous avons cliqué sur Google Forms (Nouveau > Plus > Google Forms). Nous étions redirigés vers une nouvelle page (Formulaire sans titre), une fois après avoir cliqué sur Google Forms, c’est à partir de cette page que les formulaires se créent. Le processus utilisé est d’abord la création de notre formulaire avec différentes rubriques et des réponses prédéterminées. Ce formulaire créé est la copie du questionnaire papier que nous avions distribué. Après avoir créé le formulaire, nous l’avons envoyé sur notre propre adresse mail afin de pouvoir enregistrer les réponses issues des questionnaires récupérés,
  • 25. 17 comme ces derniers étaient sous le format papier. Après la création du questionnaire, nous l’avons envoyé à notre adresse email en cliquant sur envoyer en haut et à droite de la page puis nous avons saisi notre email, l’objet et avons cliqué sur inclure le formulaire. Sur notre boite de réception, nous avons procédé directement aux réponses du formulaire en cliquant sur remplir dans Google Forms. Après avoir rempli toutes les réponses, le formulaire fut renvoyé de nouveau vers Google forms. A chaque fois qu’un formulaire fut rempli et envoyé, nous cliquions sur envoyer une autre réponse. Ainsi, à partir d’un seul formulaire, toutes les réponses de nos répondants furent enregistrées. Une fois les réponses enregistrées, les statistiques sont automatiquement générés par Google forms et pouvaient être visualisé en cliquant sur la rubrique Réponses qui permet de voir le résumé de toutes les réponses mais également d’une manière individuelle. 3.4. Difficultés rencontrées ➢ Absence de sujet similaire au nôtre ce qui montre qu’une étude de ce genre n’a pas été faite dans ce domaine. ➢ L’inadéquation des horaires de certaines bibliothèques aux horaires des usagers. En effet, il nous arrivait d’avoir besoin d’un document se trouvant dans une bibliothèque et une fois à la bibliothèque nous nous rendons compte qu’elle est fermée ou que le ou la bibliothécaire est en pause. Force est de constater que les bibliothèques ouvrent aux heures où les étudiants sont en cours et prennent la pause aux heures où les étudiants sont en pause. ➢ La plus grande difficulté résidait dans la distribution et la collecte des questionnaires. En fait la période choisie (le mois d’Août) pour distribuer les questionnaires coïncidait aux périodes où certains chefs de services avaient pris congés et d’autres étaient en voyage, ce qui a retardé nos procédures. En sus de cela, les orthopédistes sont des médecins ‘’spéciaux’’. Ils n’ont pas trop de temps, ils sont le plus souvent entres les quatre murs du bloc opératoire, ce qui cause un manque de temps chez eux. Durant cette enquête, nous avons su qu’ils avaient un travail énorme et qu’ils méritent beaucoup plus de considération dans la société. Par exemple, il nous est arrivé de nous rendre à 7heures et 30 minutes du matin (heure où ils font leur staffing) à l’hôpital Aristide le Dantec, un des cinq hôpitaux
  • 26. 18 où l’enquête se menait, afin de pouvoir remettre les questionnaires aux chirurgiens de cet établissement. Après l’étape de la distribution vient celle de la récupération qui n’a pas été du tout facile du fait que certains ne répondaient pas à temps. Nous les appelions tout le temps pour leur relancer et nous faisions la navette entre ces hôpitaux. Malgré ces difficultés, les techniques retenues dans ce travail ont été les plus aptes à rendre compte du sujet étudié et nous ont menées vers les buts que nous nous sommes fixés en termes d’aboutissement du travail.
  • 27. 19 4. CADRE INSTITUTIONNEL En nous intéressant à la faisabilité d’une médiathèque au sein du Centre de Ressources, de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et à la Mobilité(C2RFI-SAM) de l’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil(IOSJ), la connaissance de ces deux entités se pose avec acuité. La présentation du C2RFI-SAM nous impose de prendre connaissance d’abord avec sa structure mère qu’est l’IOSJ. 4.1. L’Institut d’Orthopédie Seydi Jamil (IOSJ) C’est un projet en cours initié par un spécialiste de la chirurgie orthopédique et traumatologique qui est conscient de l’importance de cette discipline afin de prendre en charge tous les aspects de celle-ci. Cet institut va regrouper en son sein deux entités : - Un Centre de Ressources, de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité (C 2RFI SAM) - Une Clinique Spécialisée dénommée Institut Médico-Chirurgical d’Orthopédie, de Rhumatologie et de Traumatologie (IMCORT) qui assurera une mission de prévention et de soins à l'endroit des enfants et des adultes hommes ou femmes présentant, en urgence ou non, des affections touchant partiellement ou entièrement l’appareil moteur, tant au plan médical que chirurgical. Le site qui abritera l’institut se trouve à Sicap Sacré Cœur III à la Villa n°9232. C’est un bâtiment R+1 où nous aurons au rez-de-chaussée, un pôle secrétariat qui se chargera de l’accueil et de l’orientation, une salle de cours, une salle d’attente, un bureau Office Manager et une salle de réunion. L’étage abritera la médiathèque et l’espace muséographique. Dans cette étude c’est la première entité qui nous intéresse, le Centre de Ressources, de Recherche, de Formation et d’Information en Santé liée à l’Autonomie et la Mobilité (C2RFI SAM)
  • 28. 20 4.2. Le C 2RFI SAM Ce centre est, comme la structure qui l’englobera, une initiative privée à but non lucratif qui est née de la volonté d’un chirurgien orthopédiste souhaitant partager avec ses pairs la documentation (ouvrages, banque d’images, cliniques de patients, découvertes opératoires, périodiques spécialisés, thèses et mémoires…) qu’il détient sur cette discipline afin de voir cette discipline rayonner. Il assurera comme son nom l’indique la recherche, la formation et l’information au profit des spécialistes de la chirurgie orthopédique et traumatologique. Il comprendra en son sein : - Une médiathèque spécialisée en chirurgie orthopédique et traumatologique où tous les supports seront pris en compte afin de diversifier l’offre documentaire ; - Une unité de production et de diffusion de supports didactiques médicaux ; - Une unité d’apprentissage des habiletés et de simulation des techniques médicales orientées vers l’appareil moteur - Une unité de promotion, de formation et de renforcement de capacités aux métiers de la Santé - Une unité de recherche fondamentale et opérationnelle Comme objectif le centre se fixe l’offre d’une formation adéquate avec des supports pour les nouvelles spécialités à l’endroit des chirurgiens orthopédistes pour les accompagner.
  • 29. 21 5. DOMAINES COUVERTS Notre étude s’intéresse principalement à la Chirurgie orthopédique et traumatologique qui fait appel parfois à d’autres disciplines. Donc la médiathèque couvrira principalement les domaines de l’orthopédie, de la traumatologie mais également d’autres domaines secondaires connexes comme la rhumatologie, la neurochirurgie, la médecine physique et réadaptation et la chirurgie plastique et reconstructrice. Ainsi, il serait intéressant de connaitre d’abord la chirurgie générale. La chirurgie vient étymologiquement du grec kheir qui signifie main et ergon qui désigne le travail, la production. Textuellement : qui travaille avec ses mains. Elle est la partie de la médecine qui fait intervenir la main, avec ou sans instrument, pour des opérations sanglantes ou des manœuvres externes [53]. Plusieurs spécialités se distinguent dans la chirurgie, entre autres : les chirurgies digestive, plastique, dentaire, orthopédique, la neurochirurgie etc. 5.1. Domaine principal : chirurgie orthopédique et traumatologique Elle est une branche de la médecine s’intéressant aux maladies, traumatismes et conditions du système musculo- squelettique. Elle connait un développement très important, d’une part en raison de la fréquence accrue des accidents affectant les muscles et le squelette (généralisation de la pratique sportive, accidents de la route, etc.), d’autre part en raison de la mise au point de prothèses de plus en plus sophistiquées (prothèses « totales » de hanche, de genou, etc.) [55]. La chirurgie orthopédique regroupe deux disciplines : l’orthopédie et la traumatologie. 5.1.1. L’orthopédie Selon le Larousse Médical, l’orthopédie est une discipline essentiellement chirurgicale qui traite des affections congénitales ou acquises de l’appareil locomoteur et de la colonne vertébrale (os, articulations, ligaments, tendons et muscles). Elle est, selon le Dorland Dictionnaire Médical Bilingue [14], une branche de la chirurgie traitant de la conservation et de la restauration de la fonction du système squelettique, de ses articulations et des structures associées. Elle intervient dans beaucoup de domaines d’intervention comme ceux des fractures des os des membres ou de la colonne vertébrale, des luxations articulaires, claquages musculaires,
  • 30. 22 des tumeurs et infections osseuses (ostéites et ostéomyélites), ou arthrose évoluée (hanche, genou) nécessitant un remplacement total ou partiel de l’articulation détruite par une prothèse. 5.1.2. La traumatologie Selon le Larousse Médical [55], la traumatologie est une spécialité médicale et chirurgicale consacrée à l’étude et au traitement des traumatismes physiques. Elle est l’étude des traumatismes qui sont des lésions d’un organe ou d’un tissu provoquée par une blessure, un choc ou un coup. En d’autres termes elle traite les blessures et les handicaps que ces dernières provoquent. Elle regroupe un ensemble de connaissances et de techniques concernant plusieurs spécialités comme la médecine de réanimation, la chirurgie viscérale ou spécialisée (neurologique, orthopédique, cardiaque, maxillo-faciale, oto-rhino-laryngologique, ophtalmologique). Selon le Larousse toujours, la notion de traumatologie inclut, dans son acception la plus large, les problèmes soulevés par la prévention (routière, campagnes d’information sur les accidents domestiques), l’organisation des secours de base et la réadaptation (rééducation, réinsertion dans la vie sociale et professionnelle). 5.2. Les domaines secondaires Comme précités les domaines secondaires que couvrira la médiathèque sont au nombre de quatre. Ils s’agissent de la rhumatologie, la neurochirurgie, la médecine physique et réadaptation et la chirurgie plastique et reconstructrice. 5.2.1. La rhumatologie D'après la définition de l'Union européenne des médecins spécialistes, la rhumatologie est la spécialité médicale qui prend en charge les douleurs et dysfonctionnements de l'appareil locomoteur et des tissus conjonctifs qui lui sont associés, ainsi que des affections touchant la région péri-articulaire : - maladies inflammatoires ; - maladies du système locomoteur ; - maladies du tissu conjonctif et des vaisseaux ; - maladies dégénératives des articulations et du rachis ; - maladies métaboliques qui touchent l'appareil locomoteur ;
  • 31. 23 - maladies des tissus péri articulaires ; - maladies des autres organes et appareils, notamment du système nerveux, dans la mesure où elles sont reliées aux maladies mentionnées ci-dessus. 5.2.2. La neurochirurgie Elle est la chirurgie qui se consacre au diagnostic, et aux opérations des maladies du système, et des centres nerveux. Selon le Larousse Médical, elle est la spécialité consacrée au traitement des maladies du système nerveux. 5.2.3. La médecine physique et réadaptation La Médecine Physique est la discipline qui s’occupe de toutes les pathologies ayant un rapport avec la mobilité et le geste de l’individu. Entre la neurologie et l’orthopédie, cette spécialité diagnostique et traite les pathologies du mouvement. De la transmission nerveuse d’une commande cérébrale (pathologies neuro-dégénératives) à la mobilisation du corps (pathologies des muscles, tendons et articulations). La Réadaptation quant à elle, prend en charge la récupération partielle ou complète des séquelles de maladies ou accidents constituant un handicap moteur. D’après la définition européenne, elle est la spécialité médicale qui assure les soins de rééducation et de réadaptation après une maladie ou une intervention chirurgicale. Elle a pour rôle de coordonner et d’assurer la mise en application de toutes les mesures visant à prévenir ou réduire au minimum inévitable les conséquences fonctionnelles physiques, psychologiques, sociales et économiques des déficiences et des incapacités. (Union européenne des médecins spécialistes). Un bilan initial permet d’apprécier les conséquences fonctionnelles des troubles en s’appuyant sur un examen clinique et des examens complémentaires, voir des techniques sophistiquées d’enregistrement des mouvements et des fonctions altérées. Un traitement adapté contribuera à la récupération des déficits ou évitera leur aggravation avec l’aide de médicaments, rééducation et appareillages. 5.2.4. La chirurgie plastique et reconstructrice Elle est destinée à réparer ou reconstruire les tissus externes du corps humain. La chirurgie plastique va donner une forme différente, dans un souci d'amélioration, à une partie du corps humain. Elle peut être destinée à des fins esthétiques, mais aussi reconstructrices. La chirurgie plastique traite les tumeurs cutanées apparentes, les nécroses, les cicatrices disgracieuses, les traumatismes apparents ou encore les brûlures.
  • 32. 24 6. OUTILS DE TRAVAIL Dans cette étude, deux outils seront utilisés : le plan de classement et le registre d’inventaire. 6.1. Le plan de classement Le classement consiste à gérer de manière organisée et structurée des documents. Le plan de classement quant à lui, peut être défini comme un schéma logique prédéterminé servant de guide pour le classement des documents. Il donne une structure logique et hiérarchique qui permet de classer tous les documents, sur tous les supports et permet de les repérer facilement. Il existe cependant plusieurs types de classement comme le classement alphabétique, le classement systématique, le classement numérique… Dans un classement de type alphabétique, les documents sont classés selon l’ordre alphabétique soit par auteurs, soit par titre, soit par sujet. Dans un classement de type systématique, les documents sont rangés par domaine, et à l’intérieur des domaines, par sujets. Il permet d’organiser une unité en accès libre. Dans un classement de type numérique, les documents sont rangés par ordre chronologique ou d’inventaire. Dans ce travail, le classement systématique est choisi du fait qu’il permet de stocker les documents et de les retrouver facilement et de pouvoir intégrer de nouveaux documents. Ainsi, pour le plan de classement, une classification maison fut adoptée mais inspirée de la classification Décimale de Dewey qui est un système où les connaissances humaines sont réparties en dix (10) grandes classes avec cent (100) divisions, mille (1000) sections et une multitude de sous sections. Les classes sont numérotées de 000 à 900. Etant donné que la médiathèque est spécialisée en chirurgie orthopédique, un système regroupant les domaines couverts par cette discipline nous a semblé plus intéressant. Ainsi, le plan de classement fut élaboré par des spécialistes de l’information documentaire en concertation avec le porteur de projet qui est un spécialiste de la chirurgie orthopédiste afin de définir ensemble les termes à retenir. Il se présente, à l’instar de la Classification Décimale de Dewey basé sur un système d’indices, avec dix grandes classes numérotées de 000 à 900 qui sont :
  • 33. 25 000 - Sciences de Base 100 - Traumatologie 200 - Orthopédie 300 - Rhumatologie 400 - Disciplines « Sœurs » 200 - Localisations et Pathologies Particulières 600 - Aides au Diagnostic 700 - Traitements Spéciaux 800 - Disciplines Transversales 900 - Formation-Recherche-Publications Chaque classe contient au plus dix divisions d’une façon identique par exemple 000, 010, … jusqu’à 090 ; 200, 210, etc. Jusqu’à 290 ainsi de suite. Pour plus de précision, les trois premiers indices sont séparés des autres par un point exemple 010.1 Définition (cf. annexes). Ce système de point permettra l’insertion ultérieure de documents. 6.2. Le registre d’inventaire Le registre d’inventaire est l’instrument de recherche le plus précis dans la description d’un fonds ou d’une collection. Il permet, comme son nom l’indique, d’inventorier l’ensemble des documents existants dans un fonds documentaire. L’inventaire est le reflet des collections, un justificatif des dépenses, une preuve et sert au récolement. Il est un justificatif des dépenses du moment où il comporte les champs date d’entrée et provenance ou source. Le champ date d’entrée permet de savoir que tel document est enregistré à telle période. Le champ provenance permet de connaître le type d’acquisition d’un document qui peut être un achat, un échange, un don ou un legs. Ces deux champs permettront de connaître le mode d’acquisition d’un document et éventuellement sa période d’acquisition. S’il s’agit par exemple d’un achat, le registre prouvera qu’un tel ou tel document a été acheté en telle année et chez tel distributeur. Ainsi, les aspects comment et combien (coût) sont réglés, ce qui justifie en partie les dépenses sur une période bien déterminée. En guise d’illustrations, si un livre a été acheté en octobre 2016, au moment de justifier les dépenses
  • 34. 26 pour le compte de l’année 2016, ce document figurera sur la liste des documents achetés avec le budget de cette année. Notre registre comporte huit (08) champs : - Numéro d’inventaire ; - Auteurs ; - Titre (s) ; - Lieu d’édition ; - Editeur ; - Date de publication ; - Cote ; - Observation Le numéro d’inventaire est le numéro octroyé à chaque document lors de son enregistrement dans le registre. Le champ auteur est le champ au niveau duquel est/ sont mentionné (s) le ou les noms d’auteur (s). Le champ titre est le champ qui contient le titre du document. Le champ lieu d’édition est le champ où est mentionné le lieu où le document est édité. Le champ éditeur est le champ où le nom de l’éditeur est inscrit. Le champ date de publication contient comme son nom l’indique la date de publication du document. Le champ cote contient la cote du document qui est l’identité du document et qui est obtenue à partir du plan de classement par association d’un indice et des trois premières lettres du nom de l’auteur ou du titre lorsqu’il s’agit d’une publication collective. Le champ observation permet de connaître le nombre d’exemplaires de chaque document ainsi que leurs états (bon ou détérioré…). Ce registre nous a permis de connaître le nombre provisoire de documents existants au niveau du fonds, car l’enregistrement est un processus continu. Le champ provenance n’est pas pris en compte dans le registre du fait que tous les documents existants proviennent d’une bibliothèque personnelle. Néanmoins, au cours de l’évolution du fonds, ce champ sera pris en compte parce que d’autres moyens d’acquisitions vont être utilisés.
  • 35. 27 7. CHOIX STRATEGIQUE Pour mener à bien un projet, il faut opter pour une stratégie afin de pouvoir arriver à ses fins. Dans cette étude, deux scénarii se présentent : le scénario de rupture qui laisse le choix entre un centre de documentation hybride et un centre qui gère uniquement de l’information virtuelle et celui tendanciel où l’unité documentaire reste classique. Ainsi, comme stratégie nous optons pour le scénario de rupture et plus particulièrement pour un centre de documentation hybride. Le centre de documentation hybride comme son nom l’indique est une structure documentaire qui gère à la fois de l’information matérielle classique et de l’information virtuelle. Par information matérielle classique nous entendons les documents sous supports papier, optique… l’information virtuelle est par essence l’information contenue dans des supports électroniques. Cette option se justifie par le fait de vouloir fournir des services adéquats aux usagers. Force est de constater que de nouveaux types d’usagers ont émergé suite à l’évolution des technologies de l’information et de la communication. Ce qui se faisait ne se fait plus ou presque plus en d’autres termes nous assistons à des changements de comportements informationnels. Donc le souci majeur d’un Service d’Information Documentaire (SID) serait de répondre au mieux aux attentes de ses usagers qui sont sa raison d’être parce que sans usagers, il n’y a point de SID. Dans cette optique, le centre de documentation hybride ou médiathèque que nous envisageons doit être caractérisé par des outils adéquats afin de mieux desservir sa population. Par caractéristiques nous pensons d’abord à sa structuration, à ses services à offrir, son mode de fonctionnement. Pour la structuration de la médiathèque nous avons opté pour une structure de type moderne avec des espaces sophistiqués comme un espace muséographique, une salle de lecture moderne, un espace de visionnement de films en plus des espaces que l’on retrouve habituellement dans les bibliothèques. ➢ Espace muséographique : cet espace sera le lieu où seront exposés des instruments relatifs aux domaines couverts par la médiathèque (Béquille, prothèses, fauteuils roulants, des squelettes…), des photos de certaines pathologies ;
  • 36. 28 ➢ Salle de lecture : elle ne sera pas comme les salles de lectures traditionnelles des bibliothèques mais plutôt un espace confortable avec des salons où l’usager pourra consulter son document calmement et être à l’aise ; ➢ Espace de visionnement de films : sera le lieu dédié à la documentation virtuelle où il y aura des lecteurs de vidéos avec tous les accessoires nécessaires (casques…). Pour les services, comme la médiathèque sera une plate-forme d’échanges, elle offrira la possibilité de visualiser des vidéos d’intervention chirurgicale de malades, des photos concernant certaines pathologies rencontrées au cours de l’exercice du métier, des découvertes opératoires, imagerie médicale. Ainsi, nous optons pour des services beaucoup plus personnalisés vu que nos usagers potentiels sont confrontés à un manque de temps. Par services personnalisés nous entendons des services à haute valeurs ajouté comme la veille informationnelle et la DSI, la formation des usagers pour qu’ils soient autonomes, l’organisation des thés débats sur un thème d’actualité, l’offre d’une large gamme de documentation en ligne via un abonnement à ses usagers…néanmoins, nous proposerons des services traditionnels en bibliothèque (Prêt de documents, recherche, SQR, photocopie de documents, animation culturelle, mise à disposition d’une base de données…) Pour le mode de fonctionnement, comme il est important de se référer aux documents existants, la médiathèque sera adaptée au règlement intérieur de la structure. Ce règlement régira les règles d’accueil du public, les conditions d’inscription, les conditions d’emprunt et d’usage de la médiathèque, les règles de diffusion des documents, les usages des espaces numériques. Les horaires vont être établis par le responsable de la structure mais en prenant en compte les disponibilités des usagers qui sont au centre du projet et des ressources humaines. Les structures documentaires existantes que nous avons visitées nous ont permis de nous réorienter sur le fait qu’il ne servira à rien de reproduire textuellement des choses qui ont été déjà faites. Par exemple, le fait de créer une bibliothèque qui offre les mêmes services que les bibliothèques existantes tout en sachant qu’il existe des manquements au niveau des services qu’offrent ces bibliothèques. Par contre, il serait mieux de songer à de nouveaux services pour innover un peu et ne pas faire du copier-coller. En d’autres, il ne faut réinventer la roue.
  • 37. 29 8. FONDS DOCUMENTAIRE DE BASE Le fonds documentaire est l’ensemble des documents disponibles dans une bibliothèque ou un centre de documentation. Il constitue le noyau d’un service d’information et de documentation. Ainsi, avant d’entamer toute chose, il faudrait voir ce à quoi cette chose doit ressembler. Le fonds documentaire d’une bibliothèque dépend du nombre d’usagers à desservir. Selon POLDOC, groupe de recherche bibliothéconomique, les instances professionnelles préconisent 1,2 à 2 livres par habitants avec un fonds minimum de 3000 livres [22]. En contextualisant cette hypothèse, le fonds documentaire de cette médiathèque en termes de livres doit être aux environs de 120 étant donné que la population à desservir est de 59 personnes. Pour les DVD, si nous nous référons au Vadémécum de la médiathèque départementale de la Haute-Garonne : 2 livres et 1CD/DVD par habitant desservi [20], le fonds sera égal à la moitié du fonds de livres. Puisque la médiathèque est spécialisée en chirurgie orthopédique et traumatologique et que son but à atteindre est de couvrir les domaines liés à celle-ci tout en sachant qu’aucun domaine ne peut être exhaustivement couvert, 50% des documents concerneront l’orthopédie et la traumatologie et les 50% qui restent couvriront les domaines secondaires. Ainsi, le fonds sera composé de documents sous supports papier et électronique. Les documents doivent être composés essentiellement d’ouvrages de références, de textes classiques, d’ouvrages qui vont le point sur les domaines couverts, thèses et mémoires des étudiants, des revues spécialisées comme ce que l’on trouve dans les bibliothèques existantes fournissant des services dans ce domaine. Comme le souligne l’article 7 de la Charte des bibliothèques adoptée par le Conseil supérieur des bibliothèques le 7 novembre 1991, les collections des bibliothèques universitaires et spécialisées doivent répondre aux besoins d’enseignement et de recherche des établissements en cohérence avec les fonds existants et avec ceux des bibliothèques appartenant au même ensemble ou à la même spécialité [21]. Pour les périodiques, en partant du constat qu’en sciences exactes le périodique est le vecteur de la communication et que l’essentiel de l’information y provient, il faudra un nombre assez important de revues auxquelles la médiathèque sera abonnée afin d’offrir une documentation pertinente et à jour. Les périodiques se présentent comme les meilleurs moyens de suivre l’évolution d’un domaine parce que les informations qui s’y trouvent sont d’actualité. Il faudra aussi prendre en compte les périodiques locaux, puisque la
  • 38. 30 littérature scientifique locale est quasi absente au niveau des bases de données médicales. Il faudra aussi tenir en compte certains critères comme l’intérêt scientifique et les facteurs linguistiques. Par mesure de prudence, un nombre fixe de titres de périodiques ne saurait être donné puisqu’à travers la littérature professionnelle parcourue aucun nombre n’a été fixé. Il est aussi important de noter que le plus important n’est pas de rassembler beaucoup de titres de revues qui à la fin ne vont pas servir aux usagers. L’idéal serait d’avoir dans sa collection des revues pertinentes qui vont améliorer l’état de connaissance des usagers. En sus de ces documents, une grande place sera accordée aux documents iconographiques (photo, dessein…), audiovisuels (CD-ROM, DVD), et une collection électronique pouvant être consulté à distance ou en local ce qui laissera voir la particularité de la médiathèque vis-à-vis des structures documentaires existantes. Contrairement aux autres documents, la collection électronique n’appartient pas à la bibliothèque, c’est tout simplement un droit d’accès et de consultation par le biais d’un abonnement institutionnel que la bibliothèque offre à ses usagers. Ces ressources constituent une importance capitale du fait qu’elles ne sont pas encombrantes, ne causent pas de souci concernant la détérioration du support et qu’elles sont constamment mises à jour. Le plus intéressant est que ces ressources peuvent être consultées simultanément. Par exemple deux personnes se situant dans des endroits différents peuvent consulter le même document électronique en même temps. Par contre, si c’est un document sur support papier la consultation simultanée du document ne pourra se faire que si les usagers se trouvent dans le même endroit et au même moment.
  • 39. 31 9. RISQUES OU CONTRAINTES A GERER 9.1. RISQUES Risques internes ➢ Non prise en compte des personnes à mobilité réduite ➢ Espace (salle de lecture étroite) ➢ Destruction de matériels et dysfonctionnement de certaines activités du aux délestages ➢ Manque de matériels préventifs aux catastrophes Risques financiers ➢ Manque d’aide extérieure pour le financement du projet ➢ Manque de collaborateurs faute de possibilités de rémunération Risques usagers ➢ Détention d’un document jusqu’à épuisement du délai ➢ Mauvais usage d’un document ➢ Vol de documents ➢ Communication du mot de passe institutionnel à un non bénéficiaire Risques externes ➢ Absence de visibilité ➢ Inaccessibilité des locaux de l’Institut 9.2. MESURES DE PRÉVENTION Concernant les risques internes, pour prendre en compte toutes les catégories de personnes particulièrement les personnes à mobilité réduite il faut songer à la construction de rampes pour leur faciliter l’accès à la médiathèque. Pour la salle de lecture, il faudra éviter qu’elle soit étroite parce que la médiathèque est appelée à grandir.
  • 40. 32 Pour les destructions de matériels liées aux coupures, nous pensons qu’il faut automatiquement ou immédiatement éteindre tous les matériels en cas de coupure. Pour éviter le dysfonctionnement de certaines activités en cas de délestage, il faut recourir aux groupes électrogènes. Pour les catastrophes naturelles comme les incendies, il faudra équiper la médiathèque d’extincteurs. Concernant les risques financiers, pour éviter le manque d’aide financière il serait préférable de faire recours aux institutions financières ou ONG. Pour éviter le manque de collaborateurs il faudra nouer un partenariat avec certaines structures documentaires. Pourquoi ne pas intégrer le Consortium des Bibliothèques de l’Enseignement Supérieur du Sénégal (COBESS) afin de pouvoir échanger certaines ressources avec les structures offrant des services dans ce domaine. Par exemple, faire bénéficier à ses usagers de prêts interbibliothèques. Concernant les risques usagers, pour le cas de détention jusqu’à épuisement du délai et les mauvais usages de documents il faut faire des amendes aux usagers. Pour le vol de documents, il faut instaurer un système de sécurité permettant d’alerter le personnel. Pour la communication du mot de passe institutionnel, des sanctions négatives seront prévues pour les personnes ayant manqué aux instructions. Pour pallier aux problèmes de visibilité et d’inaccessibilité, il faudra une bonne communication au travers des tableaux de signalisation, des réseaux sociaux, des sites web, des foires…
  • 41. PARTIE I : DIAGNOSTIC OU ÉTUDE DE L’EXISTANT
  • 42. 33 PARTIE I : DIAGNOSTIC OU ÉTUDE DE L’EXISTANT Pour connaître les ressources existantes pour la médiathèque, nous avons observé les lieux et avons posé des questions au porteur de projet. Ces informations récoltées nous permettent de décliner les ressources comme suit : Il existe d’abord un local prévu pour la médiathèque qui se trouve au premier étage de la villa qui abritera l’institut. Ce local est composé de deux salles : une grande et une moyenne dénommée « Eutou Serigne Babacar Sy ». La moitié de cette grande salle abritera la salle de lecture et la banque de prêt et l’autre moitié abritera l’espace muséographique. La petite salle dénommée « Maodo Malick Mactab » sera la réserve qui abritera en partie les documents de la bibliothèque et en même temps le bureau du bibliothécaire et la salle de traitement des documents. I.1. Fonds documentaire ➢ Bibliothèque En termes de documents sur support papier autres que les périodiques la bibliothèque dispose de plus de 800 documents répartis entre les différents domaines couverts. Tableau 1 : Répartition du fonds papier par domaine (Mois d’Août 2015) Domaines Livres Thèses Mémoires Total Sciences de base 109 - - 109 Traumatologie 71 28 21 120 Orthopédie 86 10 04 100 Rhumatologie 21 02 04 22 Discipline sœurs 23 02 - 28 Localisations et pathologies particulières 22 02 02 62 Aides au diagnostic 32 01 - 33 Traitements spéciaux 40 02 04 46 Disciplines transversales 180 08 4 192 Formation-Recherche- Publications 82 - - 82 827
  • 43. 34 Au niveau des documents du domaine des sciences de bases nous avons enregistré 06 dictionnaires dont 2 Larousse médical, 01 Robert Collège et 01 Dorland Dictionnaire Médical Bilingue français anglais qui comprend 37000 entrées dans chaque langue et 01 VIDAL et 12 encyclopédies dont 13 Encyclopédies Médico Chirurgicales (EMC), 01 Le Médical et 1 The Great World Encyclopedia of Science. Nous précisons que ce nombre (827) concernent les documents qui existaient au niveau du centre et recensés au mois d’Août 2015. Pour les périodiques, nous avons enregistré 17 titres qui sont : • Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique • Revue de Chirurgie Orthopédique et Réparatrice de l’appareil Locomoteur • Revue du praticien • Revue du Rhumatisme (édition française) • Maîtrise Orthopédique • Annales orthopédiques de l’Ouest de la Société d’Orthopédie et de Traumatologie de l’Ouest • The Journal of Bone and Joint Surgery • Revue de Chirurgie d’Afrique Centrale (RECAC) • Knee Surgery Sports Traumatology Arthroscopy (KSSTA) • Bulletin des Orthopédistes Francophones (BOF) • Sciences et Avenir • Science et Vie Junior • Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation (AFAR) • La Recherche • Plateaux Techniques Infos • VIE (Vert-Information Environnementale) ➢ Photothèque Les prises de vue réalisées sont régulièrement et systématiquement stockées depuis 2001. Certaines photos ont déjà été triées et archivées. Les autres sont en l’état.
  • 44. 35 Nous comptons ainsi 700 photos par mois soit 8400 photos par année, ce qui fait que sur les 15 années (de 2001 à 2016) le nombre total de photos s’élève à 126.000 photos. Le traitement de ses photos est en cours avec un logiciel type ACDSEE qui permet de les trier, les classer (suivant les rubriques retenues pour les livres) et de les archiver. ➢ Vidéothèque ou filmothèque Elle comporte comme son nom l’indique des films ou vidéos sous trois différents supports : - CD - DVD - Cassettes Les films sur supports CD et DVD sont au nombre de 90 répartis en deux catégories : - Médico-chirurgicaux (techniques et procédures chirurgicales etc.) avec 60 films et ; - Rush de prise de vidéos personnelles de scènes d’interventions chirurgicales, de consultations, de faits illustratifs médicaux avec 30 films Les films sur cassettes sont répartis en deux catégories aussi : - Mini DV (Rush de vidéos…) 70 x 90mn = 105 heures et ; - Hi 8 (Rush de vidéos…) 22 x 120mn = 44 heures Les rushs de films constituent des prises de vidéos non encore montées. Elles devront faire l’objet de montage pour constituer de véritables supports didactiques pour les étudiants et professionnels de la santé particulièrement celle orientée autonomie et mobilité. La photothèque et la vidéothèque permettront aux usagers de combler la faible représentation de la littérature scientifique locale dans certaines bases de données.
  • 45. 36 I.2. Matériels En termes de matériels, le Centre est équipé de matériels informatiques et de mobiliers. 1.2.1. Matériels informatiques Tableau 2 : Inventaire du matériel informatique du centre LOCAL CONFIGURATION MAT. QUANTITÉ CONFIGURATION LOG. REMARQUES SALLE MAWDO MALICK MAKTAB IMPRIMANTE HP LASER JET M3032 XS MFP MONOCHROME 01 Ordinateur ECRAN HP L1220 (12’’) 01 CLIENT LEGER Modèle 8XO 01 CLAVIER ET SOURIS HP 01 PC DELL OPTIPLEX SX 280 HDD 40GB CDROM RAM 2GB CPU CELERON 2.2 GHZ Clavier et Souris 01 OS / WIN XP PRO HP DESKJET 6240 01 CLIENT LEGER WYSE Modèle v90 01 IMPRIMANTE EPSON ACU LASER C 4100 01 POSTE E MAC 01 ECRAN CENTRON 12 ‘’ Modèle 20V 03 ECRAN COMPAQ 12’’Modèle 1201 01
  • 46. 37 IMPRIMANTE EPSON ACU LASER C 3000 N 01 EUTOU SERIGNE BABACAR SY DVDR ET DVD PLAYER/RECORDER Philips Modèle 3330H HDD 01 DVD PLAYER PHILIPS model no.: DVP3320/12 01 VIDEO CASSETTE PLAYER 2 Way System VHS Samsung model no.: VX-972 01 Serveur HP PROLIANT – ML 120 G6 RAM : 2 GB HHD : 2 disque dur SAS 72 GB ET 146 GB Lecteur optique : 1 DVD Lecteur DAT Clavier Souris 01 WINDOWS 8 SERVEUR Application Base de données gestion bibliothèque Office 2007 PRESENCE CLAVIER /SOURIS ET ONDULEUR HP MARQUE 1000 VA SALLE Pr IDRISSA POUYE PC DELL DESKTOP DUAL CORE Ecran : 17 ‘’ Clavier Lenovo Souris HP Cpu : dual core 2.13 GHZ Ram :2 GB Dvd ET HDD : 160 GB 01 OS/ WINDOWS: 7 32 BIT (x86) OFFICE 2007 OPERA GOOGLE CHROME ADOBE VLC Ecran DELL 17 ’’ modèle 1703FP 01 Ecran TFT – LCD – COLOR TV 01 Ecran PHILIPS 17’’ Modèle 17022 03 Ecran 19 ‘’ Modèle 1970 G1 01 Ecran 19 ‘’ Modèle 1970 S1 01 SERVEUR DELL POWER EDGE 700 -2 HDD SATA 01 SCANNER HP SCAN JET 7620 01 Alimentation 12 V absent
  • 47. 38 01 UNITE CENTRALE LONOVO HORS SERVICE Problème carte mère Client léger WYSE modèle : SXO 01 MAC CPU: 867 MHZ POWER PC G4 RAM: 1.22 GB SDRAM 01 MAC OS 10 VERSION 10.4 Client Léger ITIUM 2930 01 LECTEUR EXT CD- ROM 12 V 2A USB 02 I.2.2. Mobilier En termes de meubles, la bibliothèque dispose de rayonnages, de bacs à CD, des tables et chaises, des fauteuils, de présentoirs. Tableau 3 : Recensement de meubles existants pour la médiathèque Matériels Quantité Description Rayonnages 04 Tous monofaces, les deux ont longs de 1m 92 et larges de 3m 27 avec chacun 02 étagères distant de 38cm. Les deux autres sont de petites tailles, ils sont d’une largeur de 1m 21 et une longueur 39 cm avec chacun 2 étagères distant de 38 cm Bac à CD-ROM 01 Long de 99 cm et large de 33cm et comporte deux côtés, chacune avec 86 poches pour CD Présentoir pour revues 01 Comporte 02 poches avec en bas deux poses paniers à revues Table + 06 chaises 01 Table de bureau qui va servir au traitement des documents Salon 01 04 Fauteuils + table Comptoir d’accueil 01 Table formant un carré avec des tabourets tout autour Paniers de journaux 16 Sous forme de boites avec des aérations
  • 48. PARTIE II : PRESENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
  • 49. 39 PARTIE II : PRESENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS II.1. Les entretiens Comme annoncé dans la méthodologie, les entretiens étaient individuels et concernaient les professionnels de l’information des deux structures documentaires existantes fournissant de la documentation dans le domaine de la chirurgie orthopédique à savoir la Bibliothèque centrale de l’UCAD et la Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Ondoto-Stomatologie. Le nombre d’interviewés était quatre, les trois travaillant à la BU et l’une à la FMPOS. Les thèmes évoqués au cours de ces entretiens étaient : l’offre documentaire et les besoins informationnels de cette catégorie d’usagers. Comme prévu, une synthèse de ces différentes rencontres fut faite et a révélé que l’offre documentaire au sein de ces deux structures tournait autour des documents de références (encyclopédie, dictionnaires…), des thèses et mémoires d’étudiants, des revues sur support papier mais également en ligne via des bases de données comme HINARI, Pubmed… Concernant les besoins informationnels, en d’autres termes ce dont les orthopédistes ont besoin en termes de documentation, les entrevues ont révélé que orthopédistes se font rares dans ces structures et par conséquent ils ne sauraient connaître leurs besoins s’ils ne l’expriment pas. Ce qui d’ailleurs confirme leur manque de temps soulevé au niveau de la problématique. II.2. Enquête par questionnaire Les enquêtes se sont déroulées du 24 Août 2016 au 08 octobre 2016 et concernaient les chirurgiens orthopédistes en formation et ceux en exercice au niveau des hôpitaux de Dakar à savoir l’Hôpital Général de Grand Yoff (HOGGY), l’hôpital militaire de Ouakam (HMO), l’Ordre de Malte du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Fann, l’hôpital principal et l’hôpital Aristide Le Dantec. La population initiale s’élevait à 59 personnes (orthopédistes en formation) mais nous n’avions pas pu la toucher entièrement, ce qui était notre souhait raison pour laquelle nous avons étendu l’enquête en y intégrant les chirurgiens en exercice, parce qu’ils sont aussi des usagers potentiels. Durant la période où l’enquête se tenait certains chefs de services à
  • 50. 40 qui nous devions remettre les lettres pour mener les enquêtes étaient en congés. C’est par exemple le cas de l’Ordre de Malte où malheureusement les enquêtes n’ont pas eu lieu, ce qui fait que 47 questionnaires seulement sur les 59 confectionnés ont été distribués et 40 d’entre eux sont récupérés. Ce qui représente un taux satisfaisant. L’enquête couvrait des thèmes comme la situation professionnelle, l’usage des services d’information documentaire (SID), les besoins et comportement informationnels, l’opinion sur une médiathèque en chirurgie orthopédique Résultats II.2.1. Résultats de l’enquête ➢ Situation professionnelle des répondants Pour la situation professionnelle des répondants, l’enquête a révéléles informations sur la figure suivante: Figure 1 : Répartition des catégories de chirurgiens enquêtés Cette figure montre que 25% des répondants sont des orthopédistes séniors, 65% sont des orthopédistes en formation et 10% des chirurgiens généralistes, ce qui fait que la majeure partie des répondants sont des étudiants. L’ancienneté des orthopédistes sénior varie de 1 mois à 17 ans suivant les résultats de l’enquête. Les chirurgiens en formation sont répartis de la première année à la 5ème année DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées) et la majorité sont en troisième année.
  • 51. 41 L’enquête a révélé aussi que la tranche d’âge des sujets enquêtés est de 29-46 ans. ➢ Usages des Services d’information et de documentation Concernant l’utilisation des SID, nous avons obtenu les résultats suivants : Figure 2 : Représentation des moyens de documentation des enquêtés A la question ‘’Par quels moyens vous-vous documentez ?’’, nous avons 22,5% de répondants qui utilisent les bibliothèques universitaires ; 10% qui utilisent les bibliothèques de facultés ; 55% qui utilisent les bibliothèques personnelles et 97,5% utilisent Internet. Ce qui montre une utilisation accrue d’internet par cette catégorie d’usagers au profit des sources d’information traditionnelles. En interprétant ces résultats, la baisse de la fréquentation des bibliothèques au profit de l’usage d’Internet saute a l’œil nu. En outre, comme autres moyens de documentation certains ont dit qu’ils se documentent au travers des revues orthopédiques, des séminaires et congrès, de documents en version électronique et des livres personnels.
  • 52. 42 ➢ Fréquence d’utilisation de la documentation A la question ‘’Á quel rythme vous vous documentez ?’’, nous avons obtenu des réponses variées, la figure suivante le confirme. Figure 3 : Représentation du rythme de documentation des enquêtés Cette figure montre que 48,7% des sujets se documentent tous les jours, 10,3% d’entre eux le font une fois par semaine, 38,5% le font deux fois par semaine et seulement 2,6% se documentent une fois par mois. Ce qui montre que la documentation occupe une place importante auprès des orthopédistes. Ces derniers ne peuvent pas exercer correctement leur métier sans se documenter. ➢ Besoins attentes et comportements A ce niveau, cinq thématiques ont été abordés : mode d’accès à l’information, typologie de documents, support des documents, satisfaction et fiabilité des sources d’information. A la question quel mode d’accès à l’information souhaitez-vous avoir ? Les réponses se présentent comme suit :
  • 53. 43 Figure 4 : Représentation de la manière dont les enquêtés souhaitent accéder à la documentation Il est constaté, ainsi, que 92,1% souhaiteraient avoir un accès direct à l’information et que 10,5% seulement optent pour un accès indirect. Ce qui nous permet de dire que la majorité des orthopédistes veulent être autonomes dans l’utilisation des services documentaires. En d’autres termes, ils souhaitent se rendre directement sur les rayonnages et prendre les documents dont ils ont besoin. A la question quel(s) type(s) de documents avez-vous besoin ? Avec une liste préétablie de type de documents, les résultats suivants sont enregistrés.
  • 54. 44 Figure 5 : Types de documents que les enquêtés souhaitent consulter Cette figure montre que 70% souhaitent consulter des livres, 35% des manuels de cours, 45% des périodiques, 30% des rapports de recherche, 20% des actes de congrès, 30% des bibliographies, 60% des thèses et mémoires et 35% souhaitent se documenter sur plusieurs types de documents. Concernant la question : sous quel format souhaitez-vous consulter les documents, la majorité à répondue les deux supports (électronique et papier) á la fois. Figure 6 : Types de support auxquels les enquêtés souhaitent consulter des documents La figure montre que, 0% des répondants ne souhaitent pas consulter de documents sur support papier seulement, 17,5% souhaitent consulter des documents sur support
  • 55. 45 électronique et 82,5% des répondants souhaitent consulter des documents sur les deux supports. Donc force est de constater que les répondants suivent l’évolution technologique ce qui fait qu’ils n’utilisent pas seulement la version papier des documents. Cela parraitra un peut confus du fait que les répondants souhaitent consulter les documents sur les supports électroniques et papiers et qu’il est constaté qu’aucun répondant n’a opté pour la consultation de documents uniquement sur support papier. Comprendez ici que ces répondants ne souhaiteraient pas trouver seulement que des documents sur papier dans la bibliothèque mais qu’ils souhaitent que les documents existent sur les deux supports. Aux questions de satisfaction et de fiabilité des sources utilisées par les répondants, les réponses sont les suivantes:
  • 56. 46 Figures 7 et 8: Représentation du degré de satisfaction et de la fiabilité des sources d’information des enquêtés Ces figures montrent que la majorité des répondants affirme être satisfaite de leurs sources d’information respectives et pense qu’elles sont fiables. A cet effet, nous pensons que les réponses fournies par les enquêtés sont normales du fait qu’on se contente de ce que l’on a à défaut d’avoir je ce que l’on veut. ➢ Avis sur la médiathèque A ce niveau, trois séries de questions ont été posées aux répondants. La première était : que pensez-vous d’une médiathèque en chirurgie orthopédique ? Cette question était de nature fermée, ils ne pouvaient répondre que par utile ou pas utile. Comme réponses nous avons :
  • 57. 47 Figure 9 : Représentation de l’importance de la création d’une médiathèque La figure montre que 97,4% des répondants jugent qu’une médiathèque spécialisée en chirurgie orthopédique est utile contre 2,6%. Ce qui nous permet de dire que le besoin de créer une médiathèque dans ce domaine se fait sentir. La deuxième question était : seriez-vous prêt à fréquenter la médiathèque une fois en place ? Et comme réponses nous avons : Figure 10 : Répartition des enquêtés prêts à fréquenter la future médiathèque Cette figure montre que 92% des répondants sont prêts à fréquenter la médiathèque une fois que sa création est effective. Ce qui nous pousse à dire que la majorité de nos répondants sont de futurs usagers de la médiathèque. La troisième et dernière question de la rubrique ‘’avis sur la médiathèque’’ était : quelles sont les heures auxquelles vous souhaiteriez vous rendre à la médiathèque une fois sur place? Cette question concernait seulement ceux qui sont prêts à fréquenter la
  • 58. 48 médiathèque. Les réponses à cette question ont révélé qu’ils souhaiteraient s’y rendre, pour la plupart, aux heures libres en d’autres termes après la descente et le week-end. Ce qui s’explique par leur manque de temps. ➢ Services en bibliothèque Pour cette rubrique, un certain nombre de services offerts par les bibliothèques ont été proposés comme réponses à la question quels services souhaitez-vous en bibliothèque ? Figure 11 : Répartition en pourcentage des services que les enquêtés souhaitent en bibliothèque La figure montre que 80% des répondants souhaitent la recherche en bibliothèque, 62,5% souhaitent bénéficier de prêt de documents, 57,5% souhaitent bénéficier d’une formation en bibliothèque, 17,5% souhaitent une diffusion sélective de l’information, 12,5% souhaitent des services questions-réponses et 5% seulement souhaitent la veille informationnelle. Ce qui montre que chez cette catégorie d’usagers, la recherche documentaire est importante. En sus de ces services précités, une rubrique autres services était proposée leur permettant de citer s’il y’a lieu un ou d’autres services qu’ils souhaitent en bibliothèque mais nous n’avons pas enregistré de réponses pour cette rubrique.
  • 59. 49 II.2.2. Discussion des résultats de l’enquête Suite aux différentes informations collectées et traitées, nous retenons que les usagers de la future médiathèque sont majoritairement composés d’étudiants en cours de formation. Ils fréquentent rarement les bibliothèques de facultés et universitaires à cause d’un manque de temps, ils utilisent pour la plupart du temps Internet. Ce qui nous permet de dire que la rareté des orthopédistes dans les bibliothèques universitaires et de facultés ne se justifie pas totalement par leur manque de temps mais d’une part elle se justifie par l’usage personnel d’internet. Ils préfèrent avoir un accès direct à la documentation et s’intéressent plus aux documents de types thèses, mémoires et périodiques. Pour le support, ils préfèrent utiliser à la fois les supports électroniques et papier. Pour la création de la médiathèque, leur avis est favorable parce que 95% d’entre eux ont jugé utile la création. L’enquête a aussi révélé qu’ils s’intéressent à une médiathèque du moment où cette dernière aide à la réduction du coût de la documentation, offre un accès amélioré tout en étant proche des D.E.S et en offrant un accès aux nouvelles technologies en audiovisuel. Ils sont partants pour une médiathèque qui leur permettra d’approfondir leurs connaissances théoriques en leur permettant d’avoir des connaissances pratiques de la chirurgie au travers des films visionnés, ce qui leur offre un plus par rapports aux manuels didactiques. Pour les services offerts, l’enquête a montré que les services les plus souhaités sont la recherche, suivi du prêt de documents et de la formation en bibliothèque. Ainsi, nous pouvons affirmer que la médiathèque leur serait d’un grand apport parce qu’en plus de la réduction du coût de la documentation au travers de ces différentes prestations, elle les aidera à suivre l’évolution de leur métier par la fourniture d’informations à jour.
  • 60. PARTIE III : MISE EN ŒUVRE DU PROJET
  • 61. 50 PARTIE III : MISE EN ŒUVRE DU PROJET Tout projet se définit par trois composantes qui sont les résultats ou objectifs, les ressources et les dates de début et de fin (calendrier). Cette phase consiste à définir une stratégie et à programmer les activités. III.1. Stratégie de mise en œuvre Puisque les utilisateurs ont été identifiés, la stratégie de la mise en œuvre s’articulera autour des activités suivantes : ✓ La mise en place de mécanismes de suivis des besoins des utilisateurs ; ✓ L’organisation des locaux ; ✓ Le choix du matériel et des équipements de base à acquérir et leur installation ; ✓ La définition d’un organigramme et des termes de références ; ✓ La constitution de fonds documentaires qui passera par une définition d’une politique d’acquisition des ressources documentaires ; ✓ L’élaboration des outils méthodologiques et la définition de leur mode de réactualisation ; ✓ La définition d’une politique et d’une stratégie marketing ; ✓ La mise en place des bases, des banques de données et de services spécifiques. Rappel des objectifs : a) Décrire les besoins informationnels des usagers potentiels de la future médiathèque b) Identifier et répertorier les ressources disponibles pour la réalisation de la médiathèque c) Programmer les étapes de la mise en place de cette médiathèque Ainsi, la mise en place du projet nécessite des ressources matérielles, humaines et financières. Pour les ressources matérielles, comme nous l’avons présenté au niveau de la partie étude de l’existant, le centre dispose de plusieurs matériels informatiques et d’un fonds documentaire très riche dépassant même l’idéale en termes de documents. Ce qui fait que nous n’aurons pratiquement besoin que de quelques matériels complémentaires comme une