1. La Pneumonie
Dr Jessy COLIMON ADRIEN
Faculté de Médecine et de Pharmacie
UEH
22 Juillet 2019.
2. PRESENTATION DE CAS
• S.Pierre, 3mois ,sexe Feminin a été admis aux urgences de pédiatrie
pour :
• Congestion nasale évoluant de 5 jours -toux sèche paroxystique
• L’examen physique révèle
• un enfant avec fébricule T ̊37.8C
• Histoire de conjonctivite en periode neonatale.
• Un pouls : 140 mvt /min , FR : 60 Cycles /minute.
• Saturation en 02 < 90%
• Votre DX ?
3. Définition
• Une des principales causes d’hospitalisation
• Infection respiratoire aigue affectant les poumons, qui entraîne une
accumulation de pus, de sécrétions et de liquides dans les alvéoles
pulmonaires qui ne peuvent plus alors assurer aussi efficacement la
distribution d'oxygène dans le sang.
• Si elle survient dans le cadre d’une hospitalisation, on parle de
pneumonie nosocomiale ; sinon, il s’agit de pneumonie
communautaire.
5. Objectifs
• Reconnaître les signes cliniques de Pneumonie
• Distinguer une Pneumonie virale d’une pneumonie bactérienne
• Réaliser la Prise en charge la pneumonie
6. Épidémiologie
• Chaque année dans le monde 1,8 million d’enfants meurent de
pneumonie, faisant de cette maladie la première cause de mortalité
infantile. Un enfant meurt de pneumonie toutes les 25 secondes.
• La pneumonie est la principale cause infectieuse de mortalité de
l’enfant dans le monde, représentant 15% du nombre total de décès
d’enfants de moins de 5 ans.
• On estime que 935 000 enfants de moins de 5 ans sont morts de
pneumonie en 2013.
• 3400 décès par jour selon l’UNICEF.
9. Rappel anatomique et physiologique
• Avant 6 mois, le nourrisson respire par le nez.
• Sa cage thoracique est plus petite et il compense en respirant plus
vite que l'adulte.
• Les voies aériennes sont très petites d'où le risque plus important
d'obstruction lors d'une infection comme la laryngite.
• La pneumonie lobaire affecte une partie d'un poumon : le lobe.
La pneumonie bronchique (ou bronchopneumonie) affecte les
bronchioles et les alvéoles pulmonaires.
10. Rappel anatomique et physiologique (suite)
• La fréquence respiratoire est plus rapide que l'adulte:
→Enfant : 20 à 30 /mn
→Nourrisson : 30 à 60 /mn
→Nouveau-né (<1 semaine): 40 à 60 /mn
11. Étiologie
• Chez un hôte immunocompétent, la pneumonie peut être provoquée par
différents pathogènes (bactéries, virus, champignons).
• Parmi les plus courants, on retrouve - --
Streptococcus pneumoniae), l’agent pathogène le plus souvent à l’origine de la
pneumonie bactérienne chez l’enfant
- Haemophilus influenzae type b (Hib), la deuxième bactérie la plus courante à
l’origine de pneumonies;
-Staphylococcus aureus
-Streptococcus pyogenes (streptocoque du groupe A)
-Mycoplasma pneumoniae
-Virus respiratoire syncytial
- Champignon Pneumocystis jirovecci est une cause majeure de pneumonie chez
l’enfant de moins de six mois infecté par le VIH/sida. Il est responsable d’au moins un
quart des décès chez les nourissons séropositifs .
12. Causes des pneumonies en fonction de l'âge
Agents infectieux par ordre de fréquence
1-3 mois: Chlamydia trachomatosis, VRS, autres virus respiratoires, Bordetella
pertussis
1-24 mois: VRS, autres virus respiratoires, Pneumocoque, Haemophilus
influenzae, C.trachomatosis, Mycoplasma pneumoniae
2-5 ans: Virus respiratoires, Pneumocoque, H.influenzae, M.pneumoniae,
C.pneumoniae
6-18 ans: M.pneumoniae, Pneumocoque, Chlamydia pneumoniae, H.influenzae,
Grippe, Adénovirus, autres virus respiratoires
13. Étiologie
• Identification des agents infectieux impossibles dans 40 à 60% des cas
• La plus grande difficulté est de distinguer entre Infection virale et
infection pulmonaire
14. CLINIQUE
• Histoire
• Durée et degré des symptômes
• Mode de début –Notion de fièvre
• Recherche de pathologies sous-jacentes
• Mucoviscidose
• Tuberculose
• Immunodéficience
• Type de toux :Staccato- toux paroxystique
16. Facteurs de risques
• Les enfants ayant un système immunitaire affaibli, sont exposés à un
risque plus élevé de contracter une pneumonie.
• Le système immunitaire d’un enfant peut être affaibli par la
malnutrition ou la sous-alimentation, notamment pour les
nourrissons qui ne sont pas allaités exclusivement au sein.
• Des maladies préexistantes, comme une infection à VIH
symptomatique ou la Rougeole, augmentent également le risque.
• La pollution de l’air ambiant.
• le tabagisme des parents.
• le fait d’habiter dans des logements surpeuplés
19. Clinique
• Suivant l’agent pathogène impliqué, les symptômes peuvent être plus
ou moins importants. Cependant, on retrouve la plupart du temps
une respiration rapide ou difficile, la toux, la fièvre, des frissons,
une anorexie, ou des douleurs abdominales
• Les observations à l’examen, qui cadrent avec un épanchement
pleural, incluent une diminution du murmure vésiculaire, une
diminution de l’expansion thoracique et une matité à la percussion du
côté atteint
• Autres signes associés : conjonctivite- otite moyenne-
rhinopharyngite- adénopathie cervicale- souffle cardiaque- clubbing-
rash
20. Diagnostic
• Le diagnostic est évoqué par la Clinique et confirmé par la
radiographie pulmonaire: cliché de face en inspiration et en position
debout.
• Les aspects radiologiques sont multiples:
l’image typique est une opacite parenchymateuse:
→alveolaire (unique ou multiple rarement bilaterale)
→systématisée ou à limites floues avec un éventuel
bronchogramme aérien en son sein
les pneumonies rondes
un épanchement pleural
21. Diagnostic ( suite )
• Les signes cliniques n’ont pas de spécificité ni de sensibilité
diagnostique suffisante
• NFS-CRP-SATURATION EN OXGENE-RADIO DU THORAX
Échographie (épanchement)
• Tomodensitométrie pulmonaire (tumeur maligne)
• Culture bactérienne de prélèvement (drainage)
• Culture des expectorations (difficile)
22. Traitement
• Le traitement repose sur un choix probabiliste.
• Les pneumonies à bactéries se soignent par la prise d’antibiotiques
(Amoxicilline) (Macrolides)
• Les pneumonies virales ou fongiques sont plus difficiles à traiter.
• Les soins sont assurés à l’hôpital.
23. HOSPITALISATION
• Signes de détresse respiratoire
• Léthargie ou somnolence anormale
• Refus de s’alimenter ou vomissements incorecibles
• Saturation<90%