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Biotope d’Origanum vulgare L
DR. NORA MAHFOUF
1
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
I. Aperçu bibliographique
Introduction
Un arbre a essentiellement besoin pour sa croissance, en plus de lumière et de chaleur, d'eau,
d'air et de substances minérales. L'abondance des éléments minéraux mis à sa disposition est
essentiellement fonction des propriétés chimiques des sols.
II existe beaucoup de facteurs externes pouvant influencer la composition chimique de l'huile
essentielle. La température, le taux d'humidité, la durée d'ensoleillement, la pluviométrie et les
conditions édaphiques (composition du sol), représentent autant de causes potentielles de
variations de la composition chimique de l'huile essentielle (Angioni et al. 2006; Sokmen 2004 ;
Loziene et Venskutonis 2005 ; Bruneton 1999 ; Garnéro 1991).
Selon Fluck (Fluck 1963) les facteurs écologiques prépondérants sont le climat et le sol. Chez la
Mentha piperita par exemple, les nuits froides favorisent la formation de menthol alors que les
nuits tempérées favorisent celle du menthofuranne (Bruneton 1999). Les Citrus ont une teneur
plus importante en huile essentielle lorsque la température est élevée (Bruneton 1999). Les fleurs
de Chrysanthemum coronarium sont plus riches en huile essentielle sous l'effet de fertilisants
(Alvarez-Castellanos et al. 2003).
Pour la même espèce, le même génotype et le même stade de développement, les facteurs
extrinsèques peuvent engendrer des modifications quantitatives et qualitatives importantes pour
les huiles essentielles. Ceci a été confirmé par un certain nombre de travaux (Bakkali et al. 2008;
Dunford et Vazquez 2005).
L'habitat de l'origan commun est constitué de nombreux types de biotopes, mais est surtout
constitué de landes, buxaies, éboulis calcaires ou acidiphiles, et des écosystèmes mésophiles
et thermophiles. O. vulgare est une espèce indicatrice dans la plupart de ces environnements.
L’objectif étant d’identifier les paramètres physicochimiques ainsi les nutriments du sol qui
affecteraient l’occurrence d’O.vulgare, le rendement et la nature chimique de son huile
essentielle.
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Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
1. Situation géographique
La wilaya de Guelma (36° 46′ N 7° 28′ E) est située au Nord-est de l’Algerie a 60 km environ
de la Méditerrané, ou elle élevée à 279 mètres par rapport au niveau de la mer. Elle est limitée
au nord par la wilaya d'Annaba, au nord-ouest par la wilaya de Skikda, au Nord-est par la
wilaya d’El Tarf, a l’Ouest par la wilaya de Constantine et au Sud-est par la wilaya de Souk
Ahras et Oum-El Bouaghi (Figure 1).
Elle regroupe une population estimée à 506 007 habitants dont 25 % sont concentrés au
niveau du chef-lieu de wilaya avec une densité de 135 habitants par km² (Urbaco, 2010) et
elle s’étend sur une superficie de 3 686,84 km2 (DPAT, 2008, BRAHMIA, 2017).
La zone d'étude se situe dans la plaine de Guelma.
Ses limites naturelles sont :
o Au Nord; les monts de Houara (932 m);
o Au Nord-Ouest Djebel Debar (1408 m);
o Et à l'Est, la chaîne de Beni-Mezline et Beni Salah
2. Cadre géologique
La géologie de la région de Guelma est caractérisée par des formations allant du Quaternaire
au Trias, présentant ainsi une lithologie très variée qui comprend essentiellement : les
Figure 1. Carte géographique de la wilaya de Guelma (www.maplandia.com)
3
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
alluvions (sable, gravier, cailloutis,…), les grès, les marnes, les argiles, les flyschs et les
calcaires. La dépression qui forme le réservoir aquifère de la vallée de Guelma est remplie par
les alluvions d'âge Plio-quaternaire. Ce remplissage constitue l'ancienne et l’actuelle terrasse
de la vallée de la Seybouse (Khadri, 2004, Kirati et Brahmia , 2006).
3. Microclimats de la ville
Le territoire Guelmois se caractérise par un microclimat sub-humide au centre et au nord, et
semi aride vers le sud. La diversité des microclimats est due à l’influence de plusieurs
paramètres qui participent simultanément. Surtout à l’élévation du taux d’humidité comme
son rapprochement par rapport à la mer (60Km), la présence de oued Seybouse, le massif
forestier intense, les sources thermales et les barrages. On donne dans ce qui suit en chiffres
l’importance de chaque paramètre, d’après des données recueillies auprès de la D.P.A.T
Guelma « monographie 2004 »:
3.1.Eléments influençant le microclimat:
3.1.1. Relief: La géographie de Guelma se caractérise par un relief diversifié avec une
importante couverture forestière (Figure 2). Il se décompose comme suit :
➢ Montagnes : 37,82 % dont les principales sont :
1 – Mahouna (Ben Djerrah) : 1.411 M d’Altitude
2 – Houara (Ain Ben Beidha) : 1.292 M d’Altitude
3 – Taya (Bouhamdane) : 1.208 M d’Altitude
4 – D’bagh (Hammam Debagh) : 1.060 M d’Altitude
➢ Plaines et Plateaux : 27,22 %
➢ Collines et Piémonts : 26,29 % Autres : 8,67 % (Medjelekh, 2006)
Figure2. Différents éléments influençant le microclimat de Guelma (Medjelekh, 2006)
4
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
3.1.2.Hydrogeologie : Le territoire de la Wilaya de Guelma comporte globalement quatre
zones (ou sous bassins versants) hydrogéologiques distincts ;
➢ Les zones des plaines de Guelma et Bouchegouf, les nappes captives du champ de
Guelma s’étendent sur près de 40 Km le long de la vallée de la Seybouse et sont
alimentées par les infiltrations et les ruissellements qui déversent dans l’Oued
Seybouse.
La zone des Djebels au Nord et Nord-ouest, elle s’étend sur toute la partie Nord de la région
du territoire de la Wilaya. Elle regroupe toute la partie de l’Oued Zénati et la partie Nord de la
région de Guelma. En dehors de la plaine, une grande partie de cette zone est constituée
d’argiles rouges Numidiennes sur lesquelles reposent des grés peu perméables.
La zone des plaines et collines de Tamlouka pour cette région que les structures synclinales
du crétacé supérieur peuvent contenir des nappes actives alimentées par des infiltrations sur
les calcaires qui n’ont pas une bonne perméabilité quand ils sont profonds.
La zone des Djebels surplombant les Oueds Sédrata et Hélia, elle se caractérise par la
présence de hautes dalles calcaires du crétacé supérieur qui sont perchées sur des marnes (Fig.
1).(Ameur Zaimeche et al., 2015, Enageo, 1971, Algéo, 1997 et C.R.A.A.G, 2004).
➢ Eaux souterraines: 04 sous bassins versants (hydriques) et 997 points d’eau
opérationnels totalisant un potentiel total de 40,6 Millions m3/an.
➢ Eaux superficielles: 224,86 millions m³ se répartissant comme suit :
o Barrage de Bouhamdane : 220 millions m³ (Figure 7) ;
o Barrage de Medjez-Beggar (Ain Makhlouf): 2,86 millions m³ (Figure 8) ;
o Important nombre de retenues collinaires : 1,578 millions m³ ;
Principaux Oueds :
1/ Oued Seybouse: Traverse la plaine Guelma - Bouchegouf sur plus de 45 Km du
sud au nord. Son apport total est estimé à 408 millions m³/an (Figure 3).
2/ Oued Bouhamdane: Prend sa source à l’ouest; d’un apport de 96 millions m³/an
(Figure 4).
3/ Oued Mellah: Provenant du sud-est; d’un apport total de 151 millions m³/an
(Figure 5).
4/ Oued Charef: Prend sa source au sud; d’un apport total de 107 millions m³/an
(Figure 6).
5
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 3. Oued Seybous Guelma
(http://www.ainmakhlouf.com)
Figure 4. Oued Bouhamdane
(http://www.fotocommunity.fr)
Figure 5. Oued Elmaleh
(https://tv.ennaharonline.com)
Figure 6. Oued Charef
(http://renier.pagespersoorange.fr)
Figure 7. Barrage de Bouhamdane
(http://www.liberte-algerie.com)
Figure 8. Barrage de Medjez-Beggar
(http://www.annasronline.com)
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Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
3.1.3. L’agriculture
La région de Guelma est une zone à vocation agro-sylvo-pastorale (une Surface agricole totale
de 266 000 ha et une surface agricole utile de 187 338 ha pour une superficie totale de 3
686,84 km2
). Le territoire est fortement montagneux (38% de la superficie totale). Les
montagnes et bassins versants de Houara, Mahouna, Débar et la forêt de Béni salah offrent
d’importantes opportunités de développement rural. Sur une superficie forestière de 105.295
ha (28,45 %), les forets (calcaires et denses) occupent une superficie de 29 950 ha dont 24 437
ha en chêneliège d’où des opportunités de traitement, d’exploitation et de transformation de
liège (DPAT, 2006).
Les terres à grand potentiel agricole se situent dans le sud-ouest (plaines de Oued
zénati et Tamlouka réputées par la céréaliculture et l’élevage). Quant à la vallée de l’Oued
Seybouse qui s’étend sur près de 45 km, elle offre toutes les conditions nécessaires à la
production des cultures intensifiées en irrigué et de l’élevage bovin.
L’élevage s’est développé avec les extensions progressives des grandes cultures. Cet
état de fait est souvent du a la recherche d’un complément de revenu des exploitations
agricoles.Pour le bovin 86700 têtes en 2011, ovines 444500 têtes, et caprines 59400 têtes
(URBACO, 2010).
3.1.4.Potentialités forestières : La superficie de couverture forestière totale est de 106.145
ha, soit un taux de 28,79 % de la superficie de la Wilaya. Le paysage forestier est discontinu
et hétérogène confiné dans des massifs répartis d’ouest en est. Les grands espaces de terrains
à vocation forestière sont dans la partie sud-est. Un important potentiel de bois (chêne zen et
liège aux forêts de Béni Salah à Bouchegouf Photo-II-4-, de Houara à Ain Ben Beida et
Djeballah, Mahouna à Ben jerrah Photo-II-5- et Béni Medjeled à Bouhamdane) totalisant prés
de 19.771 ha de forêts et moyennant une production de l’ordre de 510,10 stères de chêne zen
et chêne liège et de 345 m³ de bois (Medjelekh, 2006).
3.1.5.Les sources thermales: Les sources thermales: Les plus importantes sont
-hammam Debagh Photo-II-6
- hammam Ouled Ali,
- hammam N’bails
- hammam Belhachani.
3. Cadre biotique
On ne peut pas parler de la végétation en occultant la faune, des lors que les espèces végétales
et animales se regroupent suivant leurs affinités écologiques, précisément en des ensembles
structurés appelés (biocénoses). La région de Guelma recèle des écosystèmes différents
(Foret, Oueds, couvert végétal,…), on y trouve une biodiversité significative.
3.1. La faune :
La faune dans cette région est très diversifiée, parmi les espèces existantes, on peut citer:
➢ Les mammifères :
Le Cerf de Berberie qui est une espèce protégée (Cervuselaphus barbarus), le Porc épic
(Hystrix cristata), le Sanglier (Sus scrofa), le Herisson d’Algerie (Erinaceus algirus), le
Chacal (Canis aureus), le Chat Sauvage (Felis sylvestris) l’Hyene (Hyena hyena), le Renard
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Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
(Vulpes vulpes), la Mangouste (Herpestes ichneuman), la Belette (Mustela nivalis), le Lièvre
(Lepus capensis), le Lapin (Oryctologus cuniculus), et la Genette (Genetta genetta)
représentent les espèces les plus importants dans la région (URBACO, 2010).
➢ Les oiseaux
La Perdrix (Perdix perdix), la Caille des blés (Coturnix coturnix), les Tourterelles
(Streptopelia turtur, S. decaocto,…), le Chardonneret (Carduelis carduelis) (espèce protégée),
le Moineau (Passer domesticus), les Hirondelles (Hirundo rustica, Delichon urbica,…), les
Pigeons (Columba livia, C. oenas,…), la Cigogne blanche, le Héron garde-boeufs,…. Sont
aussi observées dans cette région (Brahmia, H.2017.).
3.2. La flore
❖ Les forêts :
Les forets jouent un rôle primordial au point de vue écologique, culturel et économique. On
compte une grande variété d'écosystèmes forestiers et la superficie de toutes ces terres
forestières couvre plus de 1/3 de la wilaya de Guelma. Elle représente de 116864,95 ha (dont
804,55 ha de forêts privées), avec un taux de couverture égal à 31,70% de la superficie totale
de la wilaya et qui se répartissent selon les domaines suivants :
• Les maquis représentent une superficie de 70384,4 ha soit 60 % de la couverture forestière
totale.
• Les forêts représentent une superficie de 32588,55 ha soit 28 % de la couverture forestière
totale.
• Les terrains nus disposent une superficie de 13982 ha soit 12 % de la superficie forestière
(URBACO, 2010).
5. Variables climatiques :
5.1. Précipitations
Les précipitations désignent tout type d’eau qui tombe du ciel, sous forme liquide ou
solide. Elle represente un facteur climatique tres important qui conditionne l’ecoulement
saisonnier et par consequent le regime des cours d’eau (Dajoz, 2000).
Les pluies qui tombent en Algérie sont orographiques et torrentielles. Elles varient
selon l’altitude. Divers facteurs contribuent à déterminer les zones de précipitations en
Algérie, en particulier l'orientation des chaînes de montagnes et la direction des vents
dominants porteurs d'humidité. Sur tout le littoral et le Tell, la direction des vents, pendant la
saison pluvieuse, est
franchement Nord - Ouest Avec une fréquence moyenne de 50 fois par an, ce sont les vents
du Nord - Ouest qui apportent les précipitations hivernales (Meddour, 2010).
En plus de l'orientation des versants, la pluviosité varie en Algérie sous l'influence de
plusieurs paramètres géographiques, altitude, latitude, longitude et distance à la mer :
La quantité de pluie augmente avec l'altitude. Elle est plus abondante sur les reliefs
qu'en plaine ; mais, elle est plus élevée sur les versants bien orientés face aux vents pluvieux
du Nord - Ouest, que sur les autres.
 La pluviométrie est plus importante sur le littoral, que dans les régions situées plus au sud.
 A cette décroissance des pluies du Nord au Sud se superpose une décroissance de l'Est à
l'Ouest (selon la longitude) ; cette caractéristique étant particulière à l'Algérie
(Meddour, 2010).
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Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
5.2.1. Régime mensuel des précipitations
Les variations des quantités pluviométriques de la station météorologique de la wilaya de
Guelma enregistrées durant la période allant 1990 à 2015 révèlent une plus forte chute de
pluies durant la période humide avec un maximum de 88,71 mm au mois de décembre, puis
une diminution jusqu’au mois de juillet, le mois le plus sec avec des précipitations moyennes
de 4,67 mm (Tableau 01).
Tableau 01 : Répartition des précipitations moyennes mensuelles (Station météorologique de
Guelma, 1990 à 2015).
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Août Sep Oct Nov Dec
P (mm) 82,7 69,84 63,82 54,84 49,49 17,75 4,67 11,74 39,02 41,04 66,88 88,71
5.1.2. Régime saisonnier des précipitations
L'année pluviométrique a été divisée en quatre saisons conventionnelles. Le régime saisonnier
de notre région d'étude durant la période (1990 - 2015) est de type H. P. A. E (Hiver,
Printemps, Automne, Eté) (Figure 9).
L'existence d'une période de sécheresse estivale est l'un des facteurs essentiels permettant
d'expliquer les caractéristiques des forêts méditerranéennes.
Figure 9. Diagramme pluviométrique saisonnier de la ville de Guelma (1990 - 2015)
9
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Ce diagramme (Figure 9) montre que la saison hivernale est la plus pluvieuse avec une
moyenne de 82,20 mm/mois, ce qui produit une charge de la nappe, tandis que l’été est sec
avec une faible recharge de 10,63 mm/mois, ce qui produit une évaporation.
5.2. Température
5.2.1. Températures moyennes mensuelles
La température constitue un facteur écologique limitant important ; elle contrôle l’ensemble
des phénomènes métaboliques et conditionne (Emberger, 1971 ; Dreux, 1980). de ce fait la
répartition des végétaux, ainsi que la totalité des especes et des communautés vivantes dans
une biosphère (Berlioz, 1950 ; Dajoz, 1971 ; Faurie et al ., 1980 ; Thoreau- Pierre, 1976),
et la durée du cycle biologique des insectes en déterminant le nombre de génération par an
(Ramade, 1984).
Dans la région de Guelma et a l’échelle mensuelle, la température moyenne est élevée
pendant la période sèche allant de juin a septembre avec un maximum de l’ordre de 29,63°C
enregistré au mois de juillet. Par contre, la période hivernale (décembre à février) est
caractérisée par des valeurs plus basses varient de 9 à 10 °C avec un minimum pouvant
atteindre 8,88 °C, observé durant le mois de janvier (Gueroui, 2015).
Les données des températures moyennes mensuelles mesurées dans la station sont consignées
dans le tableau 02 :
Tableau 2.Températures moyennes mensuelles la région de Guelma (1990 - 2015)
Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jui Août Sep Oct Nov Dec
T (°C) 9,04 9,95 13,26 16,44 21,01 25,87 29,54 29,56 25,1 20,44 14,35 10,14
Les températures moyennes mensuelles les plus élevées sont observées pendant la période
allant de juin à octobre, avec des températures variant de 20 à 27,51°C. Par contre les
températures les plus basses (9 à 12,47°C) sont observées pendant la période hivernale
(décembre à mars) avec un minimum enregistré pendant le mois de janvier 9,76°C.
5.2. 2.Le diagramme en thermoisoplèthes de Guelma
Ce diagramme met en évidence les variabilités diurnes et saisonnières des températures de
l’air. Pour le tracé de ce dernier, on projette d’abord les températures mensuelles maximales
et minimales sur la calculatrice des températures horaires. Fig-II-14. Puis on représente sur un
tableau les températures pour chaque mois, où on trace les lignes d’égale température qui
séparent les espaces d’un seuil de 5°C. En surcharge on présente le lever et le coucher de
soleil (Figure 10).
10
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 10.Calculatrice des températures horaires (Medjelekh, 2006)
La lecture de l’isotherme de Guelma fait ressortir cinq zones distinctes:
• Zone de sous chauffe très froide, très réduite comprise entre 4.6 et 5°C. Elle
concerne les mois les plus froids de janvier et février de 5h à 6h du matin.
• Zone de sous chauffe froide, comprise entre 5 et 15°C, concerne la saison de l’hiver
de décembre à février, de 16h à 00h et de 1h à 12h et la saison de printemps de mars à
mai de 20h à 00h et de 1h à 11h.
• Zone de confort, définie par la température neutre de 23.14°C, comprise entre 20 et
26.14°C d’avril à novembre.
• Zone de chauffe, comprise entre 30et 35°C concerne les mois de juin, juillet, août et
septembre de 10h à 18h.
• Zone de surchauffe : Comprise entre 35et 36.3°C concerne les mois les plus chauds
(juillet et août de 13h à 16h). A savoir que la zone de surchauffe peut se rapportée sur
le diagramme solaire frontal ou polaire. Tracée à partir de la limite supérieure de la
zone de confort.
Le diagramme peut être résumé en trois zones principales : la zone de sous chauffe qui
s’étale durant la saison d’hiver le jour comme la nuit, et la saison de printemps et l’automne
uniquement la nuit. La zone de confort, présente en saison d’automne et de printemps le jour
et la saison d’été la nuit. Enfin la zone de surchauffe qui dure pendant l’été le matin et l’après
midi. Les températures à Guelma comme ailleurs, varient principalement avec le moment de
l’année où l’alternance du jour et de nuit permet de définir l’amplitude thermique diurne
(Figure 11).
11
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
6. Synthèse climatique
L'établissement d'une synthèse des facteurs climatiques à savoir la pluviométrie et la
température fait appel à l'étude des deux paramètres suivants :
▪ Le diagramme pluviométrique de Bagnouls et Gaussen.
▪ Le quotient pluviométrique d'Emberger.
6.1. Diagramme pluviométhrique de Bagnouls et Gaussen
Le diagramme pluviométhrique de Bagnouls et Gaussen nous permet de mettre en évidence la
période sèche et humide de notre zone d’étude (Bagnouls et Gaussen, 1957) (Figure 12).
Un mois est biologiquement sec lorsque le rapport précipitation (P) sur température (T) est
inférieur à 2 (P/T<2). Sur la base de l'équation P = 2T, nous avons réalisé le diagramme
pluviométrique de la région de Guelma.
Selon Bagnouls et Gaussen, une période sèche est due aux croisements des courbes de
température et des précipitations. Cette relation permet d’établir un histogramme
pluviométrique sur lequel les températures sont portées à une échelle double des
précipitations.
L'analyse du diagramme montre que la période sèche est d'environ 05 mois. Elle s'étend du
mois de juin jusqu'a le mois d’octobre, tandis que la période humide s'étend du mois de
novembre jusqu'au mois de mai. La détermination de cette période est d’une grande
importance pour la connaissance de la période déficitaire en eau.
Figure 11. Courbes d’égales températures (isopleth) par mois et en heure de Guelma (Medjelekh, 2006)
12
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 12. Diagramme pluviothermique de la ville de Guelma (1990 - 2015)
6.2. Climagramme d’Emberger
Pour caractériser un bioclimat, Emberger (1952), a établi un quotient représenté par le
rapport entre les précipitations moyennes annuelles et les températures moyennes.
L'expression de ce quotient est la suivante :
Q2 = 2000 * P / M2 - m2
Q2 est l'indice pluviométrique qui se fonde sur les critères liés aux précipitations annuelles
moyennes P (mm), à la moyenne des minima du mois le plus froid de l'année (m), et à la
moyenne des maxima du mois le plus chaud (M).
Selon Emberger, la région méditerranéenne est subdivisée en cinq étages bioclimatiques. Pour
déterminer l’etage bioclimatique de la région d’étude (Guelma), il faut procéder au calcul du
quotient pluviométrique d’Emberger (Q2).
▪ P = 606,07 mm : Précipitations annuelles en mm ;
▪ M = 36,34°C=309,34 K : Moyenne des maxima du mois le plus chaud ;
▪ m = 4,62°C=277,62 K : Moyenne des minima du mois le plus froid.
Pour la région de Guelma, le Q2; calculé est de 65,10. En rapportant les valeurs de Q2 et de m
sur le climagramme d'Emberger nous trouvons que notre région est sous l'influence d'un
climat semi-aride à hiver tempéré (Figure 13).
13
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 13.Situation de la ville de Guelma dans le climagrame d’Emberger (1990-2015)
7. Contexte socio-économique
Le sol du territoire de Guelma recèle également d’importantes richesses minières qui
sont principalement le marbre, le kaolin, l’argile, les agrégats…et qui ont permis l’existence
d’une industrie des matériaux de construction, susceptible d’être davantage développée.
Quant aux richesses touristiques, elles sont importantes et diversifiées (thermes Hammam
Débagh, de Hammam Ouled Ali, de Hammam N’bails, de Hammam Guerfa et Belhachani),
offrant de grandes possibilités de développement du thermalisme et du tourisme. A cela,
s’ajoutent les sites naturels (réserve de Béni Salah, forêts de Mahouna et Haouara, plans d’eau
des barrages et retenues collinaires), et historiques(les dolmens et grottes de Roknia, les ruines
romaines de Sellaoua Announa et théâtre romain de Guelma qui sont des atouts pour
l’épanouissement du de la région (Benmarce, 2015).
14
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 14. Interprétation des données météorologiques de Guelma: Année 2014 (Année de la
récolte de l’espèce O.vulgare L.) (Source: http://www.infoclimat.fr/, réadapté par auteur)
Température :
Tempé. Maxi extrême : 45,6 le 3 juil.
Tempé. Maxi moyennes : 26,3
Tempé. Moy moyennes : 19,0
Tempé. Mini moyennes : 11,6
Tempé. Mini extrême : -0,2 le 4 fév.
Précipitation:
Cumul Précips : 441,0mm
Max en 24h de précips : 24,0mm le 7 dec.
Max en 5j de précips : 55,0 mm mars
Moyenne ≥ 1 de précips [?] : 4,3 mm
15
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
II.Matériel et méthodes
1. Prélèvement d’un échantillon de sol pour le faire analyser
Le prélèvement constitue une opération très importante, car l’échantillon doit être
représentatif de la composition et de la richesse du sol.
Figure 15. Prélèvement d’un échantillon de terre.
➢ Méthode :
A l’aide d’une pelle ronde ou d’un plantoir à bulbe bien nettoyé, on prélève un peu de sol sur
une profondeur de 15 à 30cm (c’est l’épaisseur qu’explorent les racines des végétaux).
On dépose ensuite la terre recueillie dans un contenant propre, en évitant de toucher la terre
avec les mains, on enlève les cailloux et les débris végétaux. Si, plusieurs échantillons sont
prélevées, bien identifier ou numéroter chaque contenant (Figure 15).
16
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
2. Analyse du sol
2. 1. Analyse physique
2. 1.1.Analyse granulométrie
La texture d’un sol est l’ensemble des propriétés qui découlent de la composition
granulométrique du sol (teneur en pourcentage de sables grossiers et fins, de limons, d’argile,
d’humus et de calcaire). Elle est déterminée par l’analyse granulométrique. La composition
granulométrique permet ainsi de déterminer la texture globale d’un sol en se référant à un
diagramme textural.
Cette classification texturale regroupe les sols en classes ayant un comportement et des
propriétés communes. Ainsi définir la texture d’un sol permet de lui attribuer les propriétés
propres à cette classe de sols (Duchaufour, 1960).
Principe :
La granulométrie a été déterminée en suivant la norme NF X31-107 75 (AFNOR, 1996). Le
protocole de fractionnement mettant ainsi en œuvre deux méthodes complémentaires
(fractionnement par voie sèche jusqu’à 80μm puis séparation gravimétrique jusqu’à 2μm par
sédimentation des particules (selon de la loi Stockes) permet de classer les particules de la
façon suivante, en fonction de leur diamètre (Figure 16). Les proportions respectives de
sables, limon et argile permettent de définir la texture du sol.
➢ Fraction grossière (diamètre (d) des particules > 2 mm): cailloux, graviers.
➢ Fraction intermédiaire constituée de:
• sables: particules de 2 mm à 50 μm (sable grossiers: 2 mm à 0,2 mm; sable fins:
0,2 mm à 50 μm);
• limons: particules de 50 μm à 2 μm (limons grossiers: 50 μm à 20 μm; limons
fins: 20μm à 2 μm.
➢ Fractions fine (d ≤ 2 μm): cette fraction est communément appelée argile.
Terre fine
Argile Limon fin Limon grossier Sable fin Sable grossier Cailloux et graviers
0,002mm 0,02mm 0,05mm 0,2mm 2,0mm
Figure 16: La classification conventionnelle des particules minérales (Duchaufour, 1960)
Ces classes de dimensions sont souvent représentées graphiquement dans un diagramme
triangulaire, où Ton porte sur un côté l'argile, sur l'autre les limons, sur le troisième les sables.
Chaque point est représentatif d'une texture donnée et l'ensemble du triangle est découpé en
diverses « classes de texture » (Figure 17).
17
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 17. Le triangle de texture du GEPPA (Lucie, 2017)
2. 2. Analyse Chimique
Elle a pour but d’évaluer les quantités d’éléments nutritifs que le sol est capable de mettre à la
disposition des plantes.
Elle comporte la détermination du pH, le dosage du phosphore et des bases échangeables,
éventuellement du soufre et de certains oligo-éléments.
2.2.1. Dosage de la matière organique :
La matière organique amplifie grandement la capacité d’échange cationique du sol et
retient les nutriments assimilables par les plantes. Ainsi, la matière organique constitue un
réservoir de nutriments lentement assimilables.
Le dosage de la matière organique est effectué selon la méthode de Walkley et Black
(Duchaufour, 1991). Ce dosage est basé sur l’oxydation du carbone par le bichromate de
potassium en milieu fortement acide (acide sulfurique). Cette oxydation s’accompagne d’une
transformation du C en CO2 et le Cr2O73–
en forme réduites Cr 3–
. L’excès du K2Cr2O7 utilisé
est titré à l’aide d’une solution de sulfate ferreux FeSO47H2O en présence de diphénylamine
comme indicateur. Les résultats sont exprimés en % de Corg et le taux de MO est obtenu en
multipliant le taux du Corg par le coefficient 1,724.
2.2.3. Détermination de l’azote nitrique
L‘azote minéral présent dans la solution du sol ou faiblement adsorbé peut être dosé par
déplacement (ou simple solvatation) dans différentes solutions aqueuses. Les formes NH4
+
et
NO3
-
sont couramment dosées par distillation ou colorimétrie.
➢ Principe
18
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Une aliquote d’échantillon est extraite au moyen d’une solution de KCl 1M. Les
concentrations des composés minéraux de l’azote sont déterminées dans les extraits par des
méthodes spectrophotométriques.
➢ Conditionnement et conservation de l’échantillon
Les échantillons doivent être protégés contre tout réchauffement au cours de l’échantillonnage
et lors du transport. Les échantillons maintenus à 4 °C sont analysés dans les trois jours.
➢ Préparation de l’échantillon
L’échantillon pour analyse est obtenu par homogénéisation de l’échantillon de sol initial.
Cette homogénéisation peut être effectuée manuellement ou mécaniquement de manière à ce
que les agrégats de sol soient divisés en particules de moins de 8 mm de diamètre. Cette étape
sera effectuée avant la congélation éventuelle. Une partie de l’échantillon pour analyse sera
utilisée pour déterminer sa teneur en eau selon la procédure.
➢ Mode opératoire
Élaboration de l’extrait KCl :
40 g d’échantillon sont pesés dans un flacon en polyéthylène (PE) de 500 ml. Ajouter 200 ml
de solution de KCl à une température de 20 °C. Agiter mécaniquement pendant 1 heure à 20
°C à l’aide d’un agitateur rotatif. Transvaser environ 60 ml de la suspension d’extrait dans les
tubes à centrifuger et centrifuger pendant 10 min à environ 3000 g. Transvaser la solution
surnageante dans des fioles d’une capacité nominale de 100 ml. Effectuer également un essai
à blanc en ajoutant uniquement la solution de KCl 1 M dans un flacon en polyéthylène. Il
convient de procéder immédiatement au mesurage des fractions d’azote correspondantes, mais
au plus tard un jour après l’extraction. Si cela n’est pas possible, il est recommandé de stocker
les extraits au réfrigérateur à une température ne dépassant pas 4 °C, pendant une semaine au
plus.
➢ Détermination des composés :
L’azote nitrique, l’azote nitreux et l’azote ammoniacal sont dosés suivant la procédure
adéquate.
➢ Expression des résultats
Les teneurs en azote nitrique, nitreux et ammoniacal sont exprimées en milligrammes d’azote
par kilogramme de sol déshydraté (Iso 14256-1, 2003 ; ISO 14256-2, 2005).
2.2.4. Détermination du pH, norme AFNOR NF X31-103 (1992)
➢ Potentiel d’hydrogène
Le pH fait partie d’une des plus importantes caractéristiques physico-chimiques des sols, car
la spéciation, et donc la mobilité et la biodisponibilité des éléments traces métalliques sont
liées à sa valeur. Le pH est défini par la relation:
Où aH + est l’activité des ions d’hydrogène en solution.
En solution diluée, l’activité peut être considérée égale à la concentration. Puisque le pH ne
peut être mesuré qu’en solution, le pH du sol est en fait le pH d’une solution en équilibre avec
lui. Ainsi, le principe de mesure du pH des sols est la mise en équilibre ionique entre la phase
solide et la phase liquide. On mesure la différence de potentiel existant entre une électrode de
mesure et une électrode de référence plongées dans une suspension aqueuse en équilibre. Ces
mesures peuvent être réalisées dans des conditions différentes. Selon les méthodes, le rapport
pH=-log10 a H+
19
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
masse de sol / volume de la solution peut varier de 1/1 à 1/10. De même, les suspensions
peuvent être réalisées avec de l’eau distillée, détermination d’acidité réelle, ou bien avec des
solutions salines telles que le chlorure de potassium ou le chlorure de calcium, détermination
de l’acidité potentielle. L’acidité réelle prend en compte uniquement les ions H3O+
libérés
dans la solution par le sol, contrairement à l’acidité potentielle qui prend en compte également
les ions H3O+
échangeables, retenus notamment par les complexes argilo-humiques (C.A.H.);
ces derniers sont susceptibles de fixer des ions H3O +
capables de passer dans la solution du
sol par l’échange avec des cations. Dans ce cas, le pH du sol dans une solution de KCl est
souvent plus acide que le pH du sol dans l’eau, des ions H3O+
du sol étant libérés par échange
avec le potassium de la solution (Kebir, 2012).
➢ Principe
Une suspension de sol est préparée dans cinq fois son volume, au choix:
• D’eau;
• D’une solution de chlorure de potassium (KCl) à 1 mol/L;
• D’une solution de chlorure de calcium (CaCl2) à 0,01 mol/L.
• Le pH est mesuré à l’aide d’un pH-métre.
➢ Réactifs
Tous les réactifs utilisés sont de type uniquement analytique. Eau, ayant une conductivité
inférieure ou égale à 0,2 mS/m à 25°C et un pH supérieur à 5,6 (eau de grade conformément à
l’ISO* 1 3696/ 1987).
➢ Mode opératoire
• 10 ± 0,005 g de sol sont mis en suspension dans 50 ± 0,1 mL d’eau distillée, agités pendant
1 heure sur une plaque d’agitation. Puis laisser au repos pendant 2 heures. 10 ± 0,005 g de
sol sont mis en suspension dans 50 ± 0,1 mL de chlorure de potassium.
• (KCl) à 1 mol/L, agités pendant 1 heure sur une plaque d’agitation. Puis laisser au repos
pendant 2 heures. 10 ± 0,005 g de sol sont mis en suspension dans 50 ± 0,1mL de chlorure de
calcium.
• (CaCl2) à 0,01 mol/L, agités pendant 1 heure sur une plaque d’agitation. Puis laisser au
repos pendant 2 heures.
Le pH est ensuite mesuré à l’aide d’un pH-mètre de type RADIOMETER M220.
2.2.5. Salinité
2.2.5.1. Extraction des sels solubles du sol
Cinquante grammes de terre fine sèche sont placés dans une bouteille à lait de un litre ou dans
un erlenmeyer de 750 ml pouvant s'adapter à un agitateur mécanique. Ajouter 50 ml d'eau
distillée et agiter à la main toutes les dix minutes pendant deux heures. Agiter ensuite trente
minutes à l'agitateur mécanique. Laisser déposer douze heures et filtrer sur filtre plissé sans
laver.
20
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
2.2.5.2. Détermination de la conductivité électrique spécifique
➢ Principe
L’échantillon de sol est extrait dans un rapport d’extraction de 1:5 (m/V) avec de
l’eau à une température de (20±1) °C, afin de dissoudre les électrolytes. La
conductivité électrique spécifique de l’extrait filtré est mesurée et le résultat est
corrigé à une température de 25 °C (ISO 11265, 1994 ; ISO 3696, 1995).
➢ Préparation de l’échantillon
Les échantillons sont séchés à l’air ou dans une étuve ventilée à une température inférieure à
40 °C. Ils sont alors émottés et tamisés au travers d’un tamis de 2 mm d’ouverture de mailles.
➢ Mode opératoire
Extraction :
• Transférer 20.00 g de l’échantillon séché dans un flacon (borosilicaté ou en polyéthylène) ;
• Ajouter 100 ml d’eau à (20  1) °C et fermer le flacon ;
• Placer le flacon à l’horizontal sur l’agitateur et agiter pendant 30 minutes ;
• Filtrer directement sur papier filtre ;
• Effectuer de la même manière, une détermination à blanc. Si la valeur du blanc dépasse 1 mS/m, il
faut recommencer l’extraction.
➢ Vérification de la constante de cellule :
• Mesurer la conductivité (χm) des solutions de KCl ;
• Calculer pour chaque solution, une constante de cellule conformément à :
𝐾 =
𝑋𝑠
𝑋
avec
o K est la constante de cellule
o χs est la conductivité électrique spécifique à l’une des solutions de KCl (mS/m) ;
o χ est la conductivité électrique mesurée de la même solution de KCl (mS/m).
• Prendre la moyenne des valeurs calculées comme constante de cellule de l’instrument, celle-ci ne
doit pas différer de plus de 5 % par rapport à la valeur donnée par le constructeur ;
• Régler la constante de cellule sur le conductimètre.
➢ Mesure de la conductivité des échantillons :
• Mesurer la conductivité électrique des filtrats (χm). Effectuer les mesurages avec le dispositif de
correction de température réglé à 25 °C ;
• Noter les résultats à une décimale près (mS/m).
2.2.6. Dosage du phosphate
➢ Principe et théorie
La détermination du phosphore inorganique s’effectue en deux étapes. La première consiste
en une hydrolyse acide des phosphates présents dans l’échantillon. Dans la seconde étape,
l’ion orthophosphate réagit avec l’ion molybdate et l’ion antimoine pour former un complexe
phosphomolybdate. Ce dernier est réduit avec l’acide ascorbique en milieu acide pour
provoquer l’apparition du bleu de molybdène, dont l’absorbance à 660 nm est proportionnelle
à la concentration de l’ion orthophosphate présent dans l’échantillon.
➢ Prélèvement et conservation
Prélever un échantillon représentatif dans un contenant de plastique ou de verre exempt de
contaminants.
21
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Pour les échantillons liquides, acidifier l'échantillon à pH < 2 en ajoutant de l'acide sulfurique.
Conserver l’échantillon en le réfrigérant entre 0 °C et 6 °C. Le délai de conservation entre le
prélèvement et l'analyse ne doit pas excéder 28 jours.
Pour les échantillons solides, aucun agent de préservation n'est nécessaire. Conserver
l’échantillon en le réfrigérant entre 0 °C et 6 °C. Le délai de conservation entre le prélèvement
et l'analyse ne doit pas excéder 28 jours.
➢ Préparation de l’échantillon
NOTE 1 :Les solutions étalons et le témoin sont traités de la même façon que les échantillons
liquides, y compris la digestion dans l’autoclave.
− Pour les échantillons solides, homogénéiser l’échantillon non séché avec une spatule afin
d’avoir un échantillon représentatif. Peser environ 0,25 g équivalent sec d’échantillon de
matrice humide dans un tube de 20 × 150 mm préalablement gravé à 15 ml et ajouter 10 ml
d’eau. Pour les échantillons de boues d'usine d'épuration, peser environ 0,10 g d'échantillon.
NOTE 2 :Déterminer le pourcentage d’humidité sur une autre portion de l’échantillon.
− Pour les échantillons liquides, verser 10 ml d’échantillon, préalablement homogénéisé, dans
un tube de 20 × 150 mm préalablement gravé à 15 ml.
NOTE 3 – Pour chaque série d’échantillons digérés à l’autoclave, inclure un tube contenant
10 ml de la solution d’acide 5-adénylique monohydraté de 10 mg/l pour s’assurer qu’il n’y ait
pas hydrolyse du phosphore organique.
− Dans chacun des tubes, ajouter une goutte de la solution de phénolphtaléine 1 % et agiter.
Ajouter goutte à goutte, avec une pipette Pasteur, la solution de NaOH 6 N jusqu’à l’obtention
d’une teinte rosée.
− Ajouter goutte à goutte, tout en agitant, la solution d’acide sulfurique 11 N jusqu’à
disparition de la teinte rosée, puis ajouter 0,30 ml supplémentaires de la solution d’acide
sulfurique. Compléter à la marque de 15 ml sur le tube avec de l'eau.
− Mettre un morceau de papier indicateur de pression sur le support à tubes avant la digestion.
− Effectuer la digestion à l’autoclave pendant 30 minutes à environ 121 °C.
− Abaisser la pression lentement et laisser refroidir les tubes à la température de la pièce.
− Filtrer si nécessaire avec un filtre de porosité de 0,8 μm.
NOTE 4 – Si une dilution est nécessaire, utiliser un blanc ayant le même protocole de
digestion.
➢ Dosage
Le dosage des phosphates est fait en utilisant un analyseur colorimétrique automatisé. La
couleur produite lors de la réduction du complexe formé en présence d'orthophosphates,
d’ions molybdates et d’ions antimoniates est mesurée à 660 nm. (SEAL ANALYTICAL,
1993).
2.2.7. Dosage simultané du calcium et du magnésium
Le principe consiste en un dosage simultané du calcium et du magnésium qui forment avec
l'acide éthylène –diamine tétracétique (EDTA) un complexe, en présence de deux indicateurs
colorés différents.
Ca 2+
+ H2Y2-
Ca Y 2-
+ 2 H+
Mg2+
+H2Y2-
Mg Y2-
+2H+
➢ H2Y2-
= EDTA
22
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
On ajoute à l'échantillon à analyser 3 mL de l'hydroxyde de sodium puis quelques gouttes de
solution du bleu d'eriochrome. Verser la quantité nécessaire d'EDTA pour le virage au violet.
Noter cette quantité V1. Ajouter 3,2 mL d'acide chlorhydrique N et agiter durant 1 minute
jusqu'à parfaite dissolution du précipité magnésien. Verser 5 mL de la solution tampon et 1
goutte de noir d'eriochrome. Bien agiter. Mettre la quantité d'EDTA nécessaire au virage au
bleu (V2) (Hami et Nasser, 2016).
2.2.8. Dosage de sodium et potassium
Ces deux éléments sont dosés au spectrophotomètre de flamme par comparaison avec des
courbes d'étalonnage préalablement tracées. Les courbes se préparent à partir de solutions
mère à 100 mg/1 (Vanlandb, 1955).
a) Solution mère pour le sodium.
Peser exactement 254,13 mg de chlorure de sodium pur préalablement séché à l'étuve,
dissoudre et ajuster à 1.000 ml avec l'eau distillée.
1 ml de cette solution contient 100 y de Na.
B) Solution mère pour le potassium.
Peser très exactement 190,70 mg de KCl pur et préalablement séché à l'étuve, dissoudre et
ajuster à 1.000 ml par l'eau distillée.
l ml de cette solution contient 100 y de K.
Pour les extraits aqueux comme pour les eaux, il pourra être parfois nécessaire de diluer, en
tenant compte de cette dilution et après lecture sur les courbes d'étalonnage on obtiendra. Les
résultats en mg/1.
Calculs.
➢ Sodium.
Na /100 g de sol =
𝑛 𝑚𝑔/𝑙
23
➢ Ptassium.
K /100 g de sol=
𝑛ˊ 𝑚𝑔/𝑙
39
2.2.9. Dosage des chlorures
On précipite le chlorure par du nitrate d’argent (AgNO3) titré en présence de chromate de
potassium (K2CrO3). L’apparition du précipité rouge de chromate d’argent indique la fin de la
réaction.
Prendre un volume de 10 ml de l'échantillon à partir de l'extrait 1/5 utilisé pour la
conductivité. Mettre ce 10 ml dans un bêcher et ajouter du K2CrO3 puis titrer avec une
solution d’AgNO3 de normalité NAgNO3. La fin de la réaction est donnée par le passage de
l’indicateur du jaune à l’orange sale (Hami et Nasser, 2016).
2.2.10. Dosage des sulfates
➢ Réactif
Chlorure de baryum en solution à 10 %.
➢ Dosage
Prise d'essai : 100 ml.
Dans un bêcher de 250 ml ajouter à la prise d'essai un excès d'acide chlorhydrique. Porter à
ébullition et verser goutte à goutte la solution bouillante de chlorure de baryum. Laisser
déposer une nuit et filtrer sur filtre à bandes bleues. Laver le précipité à l'eau bouillante
23
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
jusqu'à élimination des chlorures (contrôle au nitrate d'argent). Sécher le précipité à l'étuve.
Calciner au moufle à 900'C (Vanlandb, 1955).
➢ Extrait sec
Prise d'essai : 50 ml.
Prélever dans des bêchera de 50 ml, préalablement tarés, l'eau ou l'extrait que l'on aura eu soin
de filtrer s'ils étaient troubles.
Porter à l'étuve, à 150°C, pendant une nuit.
Soit p en milligrammes le poids du résidu.
➢ Calculs
➢ Extrait aqueux :
SO4 % de terre=
𝐩 𝐱 𝟎,𝟒𝟏𝟏𝟓
𝟏𝟎
24
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
III. Résultats ET DISCUSSION
Les résultats de l’analyse du sol où la récolte de l’espèce a été effectuée sont représentés dans
le (Tableau 3).
Tableau 3.Récapitulatif des données physico-chimiques du sol étudié
Echantillons
Paramètres
Résultats Normes des méthodes
ANALYSE PHYSIQUE : GRANULOMETRIE
Sable % 45
Test de Pression
Limon % 40
Argile % 15
ANALYSE CHIMIQUE
Matière Organique % 6.50 Méthode Walkley
NF ISO 10694.
PH à 25 °C 8.16 AFNOR : X31-103
Salinité
CE us /cm à 20°C 164.0 ISO : 11265
Salinité mg/l à 20°C 77.5 ISO : 11265
Teneur en minéraux
Les cations
Ca+2
mg/Kg (Ca CO3-) 2144 Volumétrie NFT 90-005
Mg+2
mg/Kg (Ca CO3-) 780 Volumétrie NFT 90-005
Potassium (K+
) mg/Kg K+
350 Photométrie à flamme
Sodium (Na+
) mg/Kg NA+
900 Photométrie à flamme
Les anions
Chlorure (Cl-)
mg/Kg CL-
1950 Spectrophotométrie
DIN EN ISO 15682-D31
Sulfate mg/Kg SO4
-
4150 Spectrophotométrie
DIN 38405-D5-2
Nitrate (NO3
-
) mg/Kg 600 Spectrophotométrie
DIN 38405 D9-2
Phosphate (PO4
-
) mg/Kg 74 Spectrophotométrie
DIN EN ISO 6878-D11
25
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
1. Analyse granulométrique du sol
La structure d'un sol fait référence à la façon dont les particules de sable, de
limon et d'argile sont disposées les unes par rapport aux autres.
Les résultats de l’analyse granulométrique montrent que pour le site d’étude :
Argile (15%), limon (40%), sable (45%) (Tableau3). La projection de ces résultats sur
le triangle textural du GEPPA (Lucie, 2017), montre que la texture de notre site
d’étude est limoneux demi-fin (Figure 18).
Les sols limoneux demi-fins sont d’excellents sols de culture, car ils présentent
un bon équilibre du point de vue de l’aération et du drainage et de la rétention d’eau et
des éléments nutritifs. Ils sont très fertiles.
Figure 18. Projection des fractions granulométriques du site d’étude sur le triangle de texture
du GEPPA (Lucie, 2017)
2. Détermination de la conductivité
La conductivité électrique quantifie l'aptitude d'une solution à laisser passer un courant
électrique, elle augmente avec la salinité de cette dernière et permet de juger d'une manière
indirecte et globale de la concentration en sels solubles. Réalisée simultanément avec la
mesure du pH, elle fournit un bon indicateur de la qualité des sols.
Lorsque la conductivité d’une terre est faible (cad < 0,1 mS/cm), c’est le signe que sa
teneur en éléments minéraux facilement solubles dans le milieu comme l’azote nitrique (NO3
-
), sulfate, chlorures, bicarbonates (HCO3
-
) sont en faible quantité dans le sol. Cette
conductivité varie dans l’année et en fonction des apports d’engrais.
Les résultats d’analyse du sol de notre site d’étude, montre que la valeur de la conductivité
électrique est très faible, elle est de l’ordre de 0, 164mS/cm. Ces résultats sont en accord avec
les données bibliographique qui suggère que l’espèce O.vulgare L. ne tolère pas la salinité
(Figure 20).
26
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
3. Détermination du pH
Le résultat obtenu (Tableau 3), indique que le sol de la station étudiée, a un pH supérieur
à 8. Selon Baize, (2000), notre sol est alcalin (Figure 19).
Le pH est lié à la teneur en calcaire, les sols calcaires ont un pH neutre ou basique. Même
si l’on parle souvent d’un pH optimum pour telle ou telle plante, en fait, le pH ne répond pas à
une exigence physiologique de la plante. C’est l’action du pH sur les propriétés physiques et
chimiques [et biologiques] du sol qui crée un milieu plus favorable à l’alimentation minérale
et à la croissance des plantes (Doucet, 2006).
Figure 19. Echelle de l’alcalinité des sols selon la classification de Baize (Doucet, 2006)
4. Détermination du taux de matière organique
La matière organique joue un rôle essentiel dans la structure du sol et dans la nutrition de
la plante, elle est certainement le constituant le plus important du sol. Elle sert de nourriture
et de milieu de vie à la flore et à la faune du sol. Sous l'action des micro-organismes, elle
libère les éléments nutritifs essentiels aux végétaux.
La teneur optimale de matière organique est fonction des teneurs en argile et en calcaire
du sol. Elle s’exprime en pourcentage de la matière sèche de l’échantillon de terre.
- Pour qu’un sol soit bien pourvu en matière organique, la teneur doit être >2% (Figure 20).
- D’après Manceau et al (1996), le sol de notre site d’étude est dit: humifère sol (MO entre 4-
10%).
Figure 20. Abaque d’interprétation de la teneur en matière organique du sol (Lucie, 2017)
27
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
5. Détermination de la teneur en minéraux
(Lucie, 2017 ;Winterton et al., 2000 ; Ericksson, 1960 ; Öberg et al., 2002)
➢ Les principaux cations métalliques : calcium, magnésium, potassium, sodium
• Calcium Ca+2
: La teneur en calcium est variable d’un sol à un autre - dans les sols
calcaires, le taux de CaCO3 est supérieur à 2%. En général le CaO échangeable est
important et le complexe argilo-humique est saturé.
Les sols calcaires ont un pH élevé.
• Magnésium Mg+2
: La teneur totale en magnésium du sol varie de 1 à 30‰ en MgO.
Le magnésium est faiblement retenu sur le complexe argilo-humique. Sa rétention
limitée explique l’appauvrissement des couches superficielles du sol et l’importance
des pertes par drainage.
• Potassium (K+
) : La teneur totale en potassium du sol varie de 1,5 à 3 % de K2O.
• Sodium (Na+
) : Dans les sols cultivés, les ions Na+ représente moins de 1% de
l’ensemble des cations adsorbés sur le complexe adsorbant. Il est facilement
échangeable.
➢ Les trois principaux anions : azote, phosphore, soufre
• Chlorure (cl-
) : Le chlore compte parmi les 20 éléments les plus abondants à la
surface de la Terre et sa distribution dans l’atmosphère dépend de la distance à la mer,
de l’évapotranspiration et des précipitations. Les teneurs moyennes en chlore total
mesurées dans les sols sont comprises entre 20 et > 1000 mg.kg-1. La fraction de
masse sèche que représente le chlore dans les sols, d’environ 0,01-0,5%, est du même
ordre de grandeur que celle du phosphore (0,03-0,2%).
• Sulfate : Les sols renferment de 0,01 à 0,5 ‰ de soufre total, soit 300 à 2000 kg de
S/ha, sous les formes organique et minérale. Les composés organiques soufrés
subissent une minéralisation par les micro-organismes. Le soufre minéral est sous
forme de sulfates qui sont ou libres dans la solution du sol (SO42-), ou adsorbés sur le
complexe argilo-humique (très peu), ou inclus dans des composés peu solubles.
• Nitrate (NO3
-
) : L’azote est sous trois formes dans le sol : élémentaire, minérale et
organique (96 à 98 % de l’azote total). Le sol contient 2 à 3 ‰ d’azote total, soit 5 à
7,5 t/ha. La quantité d’azote minéral est variable, elle dépend du stock de matière
organique et des conditions pédoclimatiques (30 à 300 kg d’azote minéral sont libérés
/ha/an). L’azote minéral (NH4+ et NO3-) est la seule forme intéressante pour la
nutrition minérale de la plante.
• Phosphate (PO4
-
) : les ions phosphates libres dans la solution du sol : leur présence
dépend du pH. Principalement sous forme HPO4
2-
et H2PO4
-
, ils sont présents en très
faible quantité (moins de 1 kg/ha). En présence de calcium, de fer, d’aluminium, etc.,
le phosphore se combine pour former des phosphates, composés insolubles. Le
phosphore n’est plus disponible pour la plante, il n’est plus assimilable. La plupart des
sols renferment plusieurs tonnes de phosphore mais moins de 0,1% est libre dans le
sol.
28
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Les résultats de l’analyse chimique ainsi que la bibliographie nous laissent conclure que le sol
de notre site d’étude (Nechemaya) est très riche en sulfate (4150mg/kg), la terre de Guelma
est une terre riche en souffre. On peut aussi constater que le sol est calcaire car le taux de
calcium est très élevé (2144 mg/Kg). Le taux sodium, magnésium et nitrate (900 mg/Kg,
780mg/Kg, 600 mg/Kg) et aussi non négligeable. Le potassium est présent avec un taux plus
au moins faible (350 mg/Kg).La faible quantité du phosphate est expliquée par le taux élevé
du calcium (74 mg/Kg).
Nos résultats sont en accord avec les résultats publiés par Tella botanica (Figure 21).
D’après Caillaud, (2013), l’origan est une plante appréciant particulièrement les sols secs,
calcaires et ensoleillés. On la qualifie ainsi d’espèce mésoxérophile. Cependant, sa culture est
possible dans tous types de sols.
29
Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L.
Figure 21. Optimum écologique d’O.vulgare L. (www.tela-botanica.org)
Caractéristiques climatiques
Caractéristiques du sol
Valence optimale du taxon

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Biotope d’Origanum vulgare L.

  • 1. Biotope d’Origanum vulgare L DR. NORA MAHFOUF
  • 2. 1 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. I. Aperçu bibliographique Introduction Un arbre a essentiellement besoin pour sa croissance, en plus de lumière et de chaleur, d'eau, d'air et de substances minérales. L'abondance des éléments minéraux mis à sa disposition est essentiellement fonction des propriétés chimiques des sols. II existe beaucoup de facteurs externes pouvant influencer la composition chimique de l'huile essentielle. La température, le taux d'humidité, la durée d'ensoleillement, la pluviométrie et les conditions édaphiques (composition du sol), représentent autant de causes potentielles de variations de la composition chimique de l'huile essentielle (Angioni et al. 2006; Sokmen 2004 ; Loziene et Venskutonis 2005 ; Bruneton 1999 ; Garnéro 1991). Selon Fluck (Fluck 1963) les facteurs écologiques prépondérants sont le climat et le sol. Chez la Mentha piperita par exemple, les nuits froides favorisent la formation de menthol alors que les nuits tempérées favorisent celle du menthofuranne (Bruneton 1999). Les Citrus ont une teneur plus importante en huile essentielle lorsque la température est élevée (Bruneton 1999). Les fleurs de Chrysanthemum coronarium sont plus riches en huile essentielle sous l'effet de fertilisants (Alvarez-Castellanos et al. 2003). Pour la même espèce, le même génotype et le même stade de développement, les facteurs extrinsèques peuvent engendrer des modifications quantitatives et qualitatives importantes pour les huiles essentielles. Ceci a été confirmé par un certain nombre de travaux (Bakkali et al. 2008; Dunford et Vazquez 2005). L'habitat de l'origan commun est constitué de nombreux types de biotopes, mais est surtout constitué de landes, buxaies, éboulis calcaires ou acidiphiles, et des écosystèmes mésophiles et thermophiles. O. vulgare est une espèce indicatrice dans la plupart de ces environnements. L’objectif étant d’identifier les paramètres physicochimiques ainsi les nutriments du sol qui affecteraient l’occurrence d’O.vulgare, le rendement et la nature chimique de son huile essentielle.
  • 3. 2 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 1. Situation géographique La wilaya de Guelma (36° 46′ N 7° 28′ E) est située au Nord-est de l’Algerie a 60 km environ de la Méditerrané, ou elle élevée à 279 mètres par rapport au niveau de la mer. Elle est limitée au nord par la wilaya d'Annaba, au nord-ouest par la wilaya de Skikda, au Nord-est par la wilaya d’El Tarf, a l’Ouest par la wilaya de Constantine et au Sud-est par la wilaya de Souk Ahras et Oum-El Bouaghi (Figure 1). Elle regroupe une population estimée à 506 007 habitants dont 25 % sont concentrés au niveau du chef-lieu de wilaya avec une densité de 135 habitants par km² (Urbaco, 2010) et elle s’étend sur une superficie de 3 686,84 km2 (DPAT, 2008, BRAHMIA, 2017). La zone d'étude se situe dans la plaine de Guelma. Ses limites naturelles sont : o Au Nord; les monts de Houara (932 m); o Au Nord-Ouest Djebel Debar (1408 m); o Et à l'Est, la chaîne de Beni-Mezline et Beni Salah 2. Cadre géologique La géologie de la région de Guelma est caractérisée par des formations allant du Quaternaire au Trias, présentant ainsi une lithologie très variée qui comprend essentiellement : les Figure 1. Carte géographique de la wilaya de Guelma (www.maplandia.com)
  • 4. 3 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. alluvions (sable, gravier, cailloutis,…), les grès, les marnes, les argiles, les flyschs et les calcaires. La dépression qui forme le réservoir aquifère de la vallée de Guelma est remplie par les alluvions d'âge Plio-quaternaire. Ce remplissage constitue l'ancienne et l’actuelle terrasse de la vallée de la Seybouse (Khadri, 2004, Kirati et Brahmia , 2006). 3. Microclimats de la ville Le territoire Guelmois se caractérise par un microclimat sub-humide au centre et au nord, et semi aride vers le sud. La diversité des microclimats est due à l’influence de plusieurs paramètres qui participent simultanément. Surtout à l’élévation du taux d’humidité comme son rapprochement par rapport à la mer (60Km), la présence de oued Seybouse, le massif forestier intense, les sources thermales et les barrages. On donne dans ce qui suit en chiffres l’importance de chaque paramètre, d’après des données recueillies auprès de la D.P.A.T Guelma « monographie 2004 »: 3.1.Eléments influençant le microclimat: 3.1.1. Relief: La géographie de Guelma se caractérise par un relief diversifié avec une importante couverture forestière (Figure 2). Il se décompose comme suit : ➢ Montagnes : 37,82 % dont les principales sont : 1 – Mahouna (Ben Djerrah) : 1.411 M d’Altitude 2 – Houara (Ain Ben Beidha) : 1.292 M d’Altitude 3 – Taya (Bouhamdane) : 1.208 M d’Altitude 4 – D’bagh (Hammam Debagh) : 1.060 M d’Altitude ➢ Plaines et Plateaux : 27,22 % ➢ Collines et Piémonts : 26,29 % Autres : 8,67 % (Medjelekh, 2006) Figure2. Différents éléments influençant le microclimat de Guelma (Medjelekh, 2006)
  • 5. 4 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 3.1.2.Hydrogeologie : Le territoire de la Wilaya de Guelma comporte globalement quatre zones (ou sous bassins versants) hydrogéologiques distincts ; ➢ Les zones des plaines de Guelma et Bouchegouf, les nappes captives du champ de Guelma s’étendent sur près de 40 Km le long de la vallée de la Seybouse et sont alimentées par les infiltrations et les ruissellements qui déversent dans l’Oued Seybouse. La zone des Djebels au Nord et Nord-ouest, elle s’étend sur toute la partie Nord de la région du territoire de la Wilaya. Elle regroupe toute la partie de l’Oued Zénati et la partie Nord de la région de Guelma. En dehors de la plaine, une grande partie de cette zone est constituée d’argiles rouges Numidiennes sur lesquelles reposent des grés peu perméables. La zone des plaines et collines de Tamlouka pour cette région que les structures synclinales du crétacé supérieur peuvent contenir des nappes actives alimentées par des infiltrations sur les calcaires qui n’ont pas une bonne perméabilité quand ils sont profonds. La zone des Djebels surplombant les Oueds Sédrata et Hélia, elle se caractérise par la présence de hautes dalles calcaires du crétacé supérieur qui sont perchées sur des marnes (Fig. 1).(Ameur Zaimeche et al., 2015, Enageo, 1971, Algéo, 1997 et C.R.A.A.G, 2004). ➢ Eaux souterraines: 04 sous bassins versants (hydriques) et 997 points d’eau opérationnels totalisant un potentiel total de 40,6 Millions m3/an. ➢ Eaux superficielles: 224,86 millions m³ se répartissant comme suit : o Barrage de Bouhamdane : 220 millions m³ (Figure 7) ; o Barrage de Medjez-Beggar (Ain Makhlouf): 2,86 millions m³ (Figure 8) ; o Important nombre de retenues collinaires : 1,578 millions m³ ; Principaux Oueds : 1/ Oued Seybouse: Traverse la plaine Guelma - Bouchegouf sur plus de 45 Km du sud au nord. Son apport total est estimé à 408 millions m³/an (Figure 3). 2/ Oued Bouhamdane: Prend sa source à l’ouest; d’un apport de 96 millions m³/an (Figure 4). 3/ Oued Mellah: Provenant du sud-est; d’un apport total de 151 millions m³/an (Figure 5). 4/ Oued Charef: Prend sa source au sud; d’un apport total de 107 millions m³/an (Figure 6).
  • 6. 5 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 3. Oued Seybous Guelma (http://www.ainmakhlouf.com) Figure 4. Oued Bouhamdane (http://www.fotocommunity.fr) Figure 5. Oued Elmaleh (https://tv.ennaharonline.com) Figure 6. Oued Charef (http://renier.pagespersoorange.fr) Figure 7. Barrage de Bouhamdane (http://www.liberte-algerie.com) Figure 8. Barrage de Medjez-Beggar (http://www.annasronline.com)
  • 7. 6 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 3.1.3. L’agriculture La région de Guelma est une zone à vocation agro-sylvo-pastorale (une Surface agricole totale de 266 000 ha et une surface agricole utile de 187 338 ha pour une superficie totale de 3 686,84 km2 ). Le territoire est fortement montagneux (38% de la superficie totale). Les montagnes et bassins versants de Houara, Mahouna, Débar et la forêt de Béni salah offrent d’importantes opportunités de développement rural. Sur une superficie forestière de 105.295 ha (28,45 %), les forets (calcaires et denses) occupent une superficie de 29 950 ha dont 24 437 ha en chêneliège d’où des opportunités de traitement, d’exploitation et de transformation de liège (DPAT, 2006). Les terres à grand potentiel agricole se situent dans le sud-ouest (plaines de Oued zénati et Tamlouka réputées par la céréaliculture et l’élevage). Quant à la vallée de l’Oued Seybouse qui s’étend sur près de 45 km, elle offre toutes les conditions nécessaires à la production des cultures intensifiées en irrigué et de l’élevage bovin. L’élevage s’est développé avec les extensions progressives des grandes cultures. Cet état de fait est souvent du a la recherche d’un complément de revenu des exploitations agricoles.Pour le bovin 86700 têtes en 2011, ovines 444500 têtes, et caprines 59400 têtes (URBACO, 2010). 3.1.4.Potentialités forestières : La superficie de couverture forestière totale est de 106.145 ha, soit un taux de 28,79 % de la superficie de la Wilaya. Le paysage forestier est discontinu et hétérogène confiné dans des massifs répartis d’ouest en est. Les grands espaces de terrains à vocation forestière sont dans la partie sud-est. Un important potentiel de bois (chêne zen et liège aux forêts de Béni Salah à Bouchegouf Photo-II-4-, de Houara à Ain Ben Beida et Djeballah, Mahouna à Ben jerrah Photo-II-5- et Béni Medjeled à Bouhamdane) totalisant prés de 19.771 ha de forêts et moyennant une production de l’ordre de 510,10 stères de chêne zen et chêne liège et de 345 m³ de bois (Medjelekh, 2006). 3.1.5.Les sources thermales: Les sources thermales: Les plus importantes sont -hammam Debagh Photo-II-6 - hammam Ouled Ali, - hammam N’bails - hammam Belhachani. 3. Cadre biotique On ne peut pas parler de la végétation en occultant la faune, des lors que les espèces végétales et animales se regroupent suivant leurs affinités écologiques, précisément en des ensembles structurés appelés (biocénoses). La région de Guelma recèle des écosystèmes différents (Foret, Oueds, couvert végétal,…), on y trouve une biodiversité significative. 3.1. La faune : La faune dans cette région est très diversifiée, parmi les espèces existantes, on peut citer: ➢ Les mammifères : Le Cerf de Berberie qui est une espèce protégée (Cervuselaphus barbarus), le Porc épic (Hystrix cristata), le Sanglier (Sus scrofa), le Herisson d’Algerie (Erinaceus algirus), le Chacal (Canis aureus), le Chat Sauvage (Felis sylvestris) l’Hyene (Hyena hyena), le Renard
  • 8. 7 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. (Vulpes vulpes), la Mangouste (Herpestes ichneuman), la Belette (Mustela nivalis), le Lièvre (Lepus capensis), le Lapin (Oryctologus cuniculus), et la Genette (Genetta genetta) représentent les espèces les plus importants dans la région (URBACO, 2010). ➢ Les oiseaux La Perdrix (Perdix perdix), la Caille des blés (Coturnix coturnix), les Tourterelles (Streptopelia turtur, S. decaocto,…), le Chardonneret (Carduelis carduelis) (espèce protégée), le Moineau (Passer domesticus), les Hirondelles (Hirundo rustica, Delichon urbica,…), les Pigeons (Columba livia, C. oenas,…), la Cigogne blanche, le Héron garde-boeufs,…. Sont aussi observées dans cette région (Brahmia, H.2017.). 3.2. La flore ❖ Les forêts : Les forets jouent un rôle primordial au point de vue écologique, culturel et économique. On compte une grande variété d'écosystèmes forestiers et la superficie de toutes ces terres forestières couvre plus de 1/3 de la wilaya de Guelma. Elle représente de 116864,95 ha (dont 804,55 ha de forêts privées), avec un taux de couverture égal à 31,70% de la superficie totale de la wilaya et qui se répartissent selon les domaines suivants : • Les maquis représentent une superficie de 70384,4 ha soit 60 % de la couverture forestière totale. • Les forêts représentent une superficie de 32588,55 ha soit 28 % de la couverture forestière totale. • Les terrains nus disposent une superficie de 13982 ha soit 12 % de la superficie forestière (URBACO, 2010). 5. Variables climatiques : 5.1. Précipitations Les précipitations désignent tout type d’eau qui tombe du ciel, sous forme liquide ou solide. Elle represente un facteur climatique tres important qui conditionne l’ecoulement saisonnier et par consequent le regime des cours d’eau (Dajoz, 2000). Les pluies qui tombent en Algérie sont orographiques et torrentielles. Elles varient selon l’altitude. Divers facteurs contribuent à déterminer les zones de précipitations en Algérie, en particulier l'orientation des chaînes de montagnes et la direction des vents dominants porteurs d'humidité. Sur tout le littoral et le Tell, la direction des vents, pendant la saison pluvieuse, est franchement Nord - Ouest Avec une fréquence moyenne de 50 fois par an, ce sont les vents du Nord - Ouest qui apportent les précipitations hivernales (Meddour, 2010). En plus de l'orientation des versants, la pluviosité varie en Algérie sous l'influence de plusieurs paramètres géographiques, altitude, latitude, longitude et distance à la mer : La quantité de pluie augmente avec l'altitude. Elle est plus abondante sur les reliefs qu'en plaine ; mais, elle est plus élevée sur les versants bien orientés face aux vents pluvieux du Nord - Ouest, que sur les autres.  La pluviométrie est plus importante sur le littoral, que dans les régions situées plus au sud.  A cette décroissance des pluies du Nord au Sud se superpose une décroissance de l'Est à l'Ouest (selon la longitude) ; cette caractéristique étant particulière à l'Algérie (Meddour, 2010).
  • 9. 8 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 5.2.1. Régime mensuel des précipitations Les variations des quantités pluviométriques de la station météorologique de la wilaya de Guelma enregistrées durant la période allant 1990 à 2015 révèlent une plus forte chute de pluies durant la période humide avec un maximum de 88,71 mm au mois de décembre, puis une diminution jusqu’au mois de juillet, le mois le plus sec avec des précipitations moyennes de 4,67 mm (Tableau 01). Tableau 01 : Répartition des précipitations moyennes mensuelles (Station météorologique de Guelma, 1990 à 2015). Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Août Sep Oct Nov Dec P (mm) 82,7 69,84 63,82 54,84 49,49 17,75 4,67 11,74 39,02 41,04 66,88 88,71 5.1.2. Régime saisonnier des précipitations L'année pluviométrique a été divisée en quatre saisons conventionnelles. Le régime saisonnier de notre région d'étude durant la période (1990 - 2015) est de type H. P. A. E (Hiver, Printemps, Automne, Eté) (Figure 9). L'existence d'une période de sécheresse estivale est l'un des facteurs essentiels permettant d'expliquer les caractéristiques des forêts méditerranéennes. Figure 9. Diagramme pluviométrique saisonnier de la ville de Guelma (1990 - 2015)
  • 10. 9 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Ce diagramme (Figure 9) montre que la saison hivernale est la plus pluvieuse avec une moyenne de 82,20 mm/mois, ce qui produit une charge de la nappe, tandis que l’été est sec avec une faible recharge de 10,63 mm/mois, ce qui produit une évaporation. 5.2. Température 5.2.1. Températures moyennes mensuelles La température constitue un facteur écologique limitant important ; elle contrôle l’ensemble des phénomènes métaboliques et conditionne (Emberger, 1971 ; Dreux, 1980). de ce fait la répartition des végétaux, ainsi que la totalité des especes et des communautés vivantes dans une biosphère (Berlioz, 1950 ; Dajoz, 1971 ; Faurie et al ., 1980 ; Thoreau- Pierre, 1976), et la durée du cycle biologique des insectes en déterminant le nombre de génération par an (Ramade, 1984). Dans la région de Guelma et a l’échelle mensuelle, la température moyenne est élevée pendant la période sèche allant de juin a septembre avec un maximum de l’ordre de 29,63°C enregistré au mois de juillet. Par contre, la période hivernale (décembre à février) est caractérisée par des valeurs plus basses varient de 9 à 10 °C avec un minimum pouvant atteindre 8,88 °C, observé durant le mois de janvier (Gueroui, 2015). Les données des températures moyennes mensuelles mesurées dans la station sont consignées dans le tableau 02 : Tableau 2.Températures moyennes mensuelles la région de Guelma (1990 - 2015) Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jui Août Sep Oct Nov Dec T (°C) 9,04 9,95 13,26 16,44 21,01 25,87 29,54 29,56 25,1 20,44 14,35 10,14 Les températures moyennes mensuelles les plus élevées sont observées pendant la période allant de juin à octobre, avec des températures variant de 20 à 27,51°C. Par contre les températures les plus basses (9 à 12,47°C) sont observées pendant la période hivernale (décembre à mars) avec un minimum enregistré pendant le mois de janvier 9,76°C. 5.2. 2.Le diagramme en thermoisoplèthes de Guelma Ce diagramme met en évidence les variabilités diurnes et saisonnières des températures de l’air. Pour le tracé de ce dernier, on projette d’abord les températures mensuelles maximales et minimales sur la calculatrice des températures horaires. Fig-II-14. Puis on représente sur un tableau les températures pour chaque mois, où on trace les lignes d’égale température qui séparent les espaces d’un seuil de 5°C. En surcharge on présente le lever et le coucher de soleil (Figure 10).
  • 11. 10 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 10.Calculatrice des températures horaires (Medjelekh, 2006) La lecture de l’isotherme de Guelma fait ressortir cinq zones distinctes: • Zone de sous chauffe très froide, très réduite comprise entre 4.6 et 5°C. Elle concerne les mois les plus froids de janvier et février de 5h à 6h du matin. • Zone de sous chauffe froide, comprise entre 5 et 15°C, concerne la saison de l’hiver de décembre à février, de 16h à 00h et de 1h à 12h et la saison de printemps de mars à mai de 20h à 00h et de 1h à 11h. • Zone de confort, définie par la température neutre de 23.14°C, comprise entre 20 et 26.14°C d’avril à novembre. • Zone de chauffe, comprise entre 30et 35°C concerne les mois de juin, juillet, août et septembre de 10h à 18h. • Zone de surchauffe : Comprise entre 35et 36.3°C concerne les mois les plus chauds (juillet et août de 13h à 16h). A savoir que la zone de surchauffe peut se rapportée sur le diagramme solaire frontal ou polaire. Tracée à partir de la limite supérieure de la zone de confort. Le diagramme peut être résumé en trois zones principales : la zone de sous chauffe qui s’étale durant la saison d’hiver le jour comme la nuit, et la saison de printemps et l’automne uniquement la nuit. La zone de confort, présente en saison d’automne et de printemps le jour et la saison d’été la nuit. Enfin la zone de surchauffe qui dure pendant l’été le matin et l’après midi. Les températures à Guelma comme ailleurs, varient principalement avec le moment de l’année où l’alternance du jour et de nuit permet de définir l’amplitude thermique diurne (Figure 11).
  • 12. 11 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 6. Synthèse climatique L'établissement d'une synthèse des facteurs climatiques à savoir la pluviométrie et la température fait appel à l'étude des deux paramètres suivants : ▪ Le diagramme pluviométrique de Bagnouls et Gaussen. ▪ Le quotient pluviométrique d'Emberger. 6.1. Diagramme pluviométhrique de Bagnouls et Gaussen Le diagramme pluviométhrique de Bagnouls et Gaussen nous permet de mettre en évidence la période sèche et humide de notre zone d’étude (Bagnouls et Gaussen, 1957) (Figure 12). Un mois est biologiquement sec lorsque le rapport précipitation (P) sur température (T) est inférieur à 2 (P/T<2). Sur la base de l'équation P = 2T, nous avons réalisé le diagramme pluviométrique de la région de Guelma. Selon Bagnouls et Gaussen, une période sèche est due aux croisements des courbes de température et des précipitations. Cette relation permet d’établir un histogramme pluviométrique sur lequel les températures sont portées à une échelle double des précipitations. L'analyse du diagramme montre que la période sèche est d'environ 05 mois. Elle s'étend du mois de juin jusqu'a le mois d’octobre, tandis que la période humide s'étend du mois de novembre jusqu'au mois de mai. La détermination de cette période est d’une grande importance pour la connaissance de la période déficitaire en eau. Figure 11. Courbes d’égales températures (isopleth) par mois et en heure de Guelma (Medjelekh, 2006)
  • 13. 12 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 12. Diagramme pluviothermique de la ville de Guelma (1990 - 2015) 6.2. Climagramme d’Emberger Pour caractériser un bioclimat, Emberger (1952), a établi un quotient représenté par le rapport entre les précipitations moyennes annuelles et les températures moyennes. L'expression de ce quotient est la suivante : Q2 = 2000 * P / M2 - m2 Q2 est l'indice pluviométrique qui se fonde sur les critères liés aux précipitations annuelles moyennes P (mm), à la moyenne des minima du mois le plus froid de l'année (m), et à la moyenne des maxima du mois le plus chaud (M). Selon Emberger, la région méditerranéenne est subdivisée en cinq étages bioclimatiques. Pour déterminer l’etage bioclimatique de la région d’étude (Guelma), il faut procéder au calcul du quotient pluviométrique d’Emberger (Q2). ▪ P = 606,07 mm : Précipitations annuelles en mm ; ▪ M = 36,34°C=309,34 K : Moyenne des maxima du mois le plus chaud ; ▪ m = 4,62°C=277,62 K : Moyenne des minima du mois le plus froid. Pour la région de Guelma, le Q2; calculé est de 65,10. En rapportant les valeurs de Q2 et de m sur le climagramme d'Emberger nous trouvons que notre région est sous l'influence d'un climat semi-aride à hiver tempéré (Figure 13).
  • 14. 13 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 13.Situation de la ville de Guelma dans le climagrame d’Emberger (1990-2015) 7. Contexte socio-économique Le sol du territoire de Guelma recèle également d’importantes richesses minières qui sont principalement le marbre, le kaolin, l’argile, les agrégats…et qui ont permis l’existence d’une industrie des matériaux de construction, susceptible d’être davantage développée. Quant aux richesses touristiques, elles sont importantes et diversifiées (thermes Hammam Débagh, de Hammam Ouled Ali, de Hammam N’bails, de Hammam Guerfa et Belhachani), offrant de grandes possibilités de développement du thermalisme et du tourisme. A cela, s’ajoutent les sites naturels (réserve de Béni Salah, forêts de Mahouna et Haouara, plans d’eau des barrages et retenues collinaires), et historiques(les dolmens et grottes de Roknia, les ruines romaines de Sellaoua Announa et théâtre romain de Guelma qui sont des atouts pour l’épanouissement du de la région (Benmarce, 2015).
  • 15. 14 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 14. Interprétation des données météorologiques de Guelma: Année 2014 (Année de la récolte de l’espèce O.vulgare L.) (Source: http://www.infoclimat.fr/, réadapté par auteur) Température : Tempé. Maxi extrême : 45,6 le 3 juil. Tempé. Maxi moyennes : 26,3 Tempé. Moy moyennes : 19,0 Tempé. Mini moyennes : 11,6 Tempé. Mini extrême : -0,2 le 4 fév. Précipitation: Cumul Précips : 441,0mm Max en 24h de précips : 24,0mm le 7 dec. Max en 5j de précips : 55,0 mm mars Moyenne ≥ 1 de précips [?] : 4,3 mm
  • 16. 15 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. II.Matériel et méthodes 1. Prélèvement d’un échantillon de sol pour le faire analyser Le prélèvement constitue une opération très importante, car l’échantillon doit être représentatif de la composition et de la richesse du sol. Figure 15. Prélèvement d’un échantillon de terre. ➢ Méthode : A l’aide d’une pelle ronde ou d’un plantoir à bulbe bien nettoyé, on prélève un peu de sol sur une profondeur de 15 à 30cm (c’est l’épaisseur qu’explorent les racines des végétaux). On dépose ensuite la terre recueillie dans un contenant propre, en évitant de toucher la terre avec les mains, on enlève les cailloux et les débris végétaux. Si, plusieurs échantillons sont prélevées, bien identifier ou numéroter chaque contenant (Figure 15).
  • 17. 16 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 2. Analyse du sol 2. 1. Analyse physique 2. 1.1.Analyse granulométrie La texture d’un sol est l’ensemble des propriétés qui découlent de la composition granulométrique du sol (teneur en pourcentage de sables grossiers et fins, de limons, d’argile, d’humus et de calcaire). Elle est déterminée par l’analyse granulométrique. La composition granulométrique permet ainsi de déterminer la texture globale d’un sol en se référant à un diagramme textural. Cette classification texturale regroupe les sols en classes ayant un comportement et des propriétés communes. Ainsi définir la texture d’un sol permet de lui attribuer les propriétés propres à cette classe de sols (Duchaufour, 1960). Principe : La granulométrie a été déterminée en suivant la norme NF X31-107 75 (AFNOR, 1996). Le protocole de fractionnement mettant ainsi en œuvre deux méthodes complémentaires (fractionnement par voie sèche jusqu’à 80μm puis séparation gravimétrique jusqu’à 2μm par sédimentation des particules (selon de la loi Stockes) permet de classer les particules de la façon suivante, en fonction de leur diamètre (Figure 16). Les proportions respectives de sables, limon et argile permettent de définir la texture du sol. ➢ Fraction grossière (diamètre (d) des particules > 2 mm): cailloux, graviers. ➢ Fraction intermédiaire constituée de: • sables: particules de 2 mm à 50 μm (sable grossiers: 2 mm à 0,2 mm; sable fins: 0,2 mm à 50 μm); • limons: particules de 50 μm à 2 μm (limons grossiers: 50 μm à 20 μm; limons fins: 20μm à 2 μm. ➢ Fractions fine (d ≤ 2 μm): cette fraction est communément appelée argile. Terre fine Argile Limon fin Limon grossier Sable fin Sable grossier Cailloux et graviers 0,002mm 0,02mm 0,05mm 0,2mm 2,0mm Figure 16: La classification conventionnelle des particules minérales (Duchaufour, 1960) Ces classes de dimensions sont souvent représentées graphiquement dans un diagramme triangulaire, où Ton porte sur un côté l'argile, sur l'autre les limons, sur le troisième les sables. Chaque point est représentatif d'une texture donnée et l'ensemble du triangle est découpé en diverses « classes de texture » (Figure 17).
  • 18. 17 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 17. Le triangle de texture du GEPPA (Lucie, 2017) 2. 2. Analyse Chimique Elle a pour but d’évaluer les quantités d’éléments nutritifs que le sol est capable de mettre à la disposition des plantes. Elle comporte la détermination du pH, le dosage du phosphore et des bases échangeables, éventuellement du soufre et de certains oligo-éléments. 2.2.1. Dosage de la matière organique : La matière organique amplifie grandement la capacité d’échange cationique du sol et retient les nutriments assimilables par les plantes. Ainsi, la matière organique constitue un réservoir de nutriments lentement assimilables. Le dosage de la matière organique est effectué selon la méthode de Walkley et Black (Duchaufour, 1991). Ce dosage est basé sur l’oxydation du carbone par le bichromate de potassium en milieu fortement acide (acide sulfurique). Cette oxydation s’accompagne d’une transformation du C en CO2 et le Cr2O73– en forme réduites Cr 3– . L’excès du K2Cr2O7 utilisé est titré à l’aide d’une solution de sulfate ferreux FeSO47H2O en présence de diphénylamine comme indicateur. Les résultats sont exprimés en % de Corg et le taux de MO est obtenu en multipliant le taux du Corg par le coefficient 1,724. 2.2.3. Détermination de l’azote nitrique L‘azote minéral présent dans la solution du sol ou faiblement adsorbé peut être dosé par déplacement (ou simple solvatation) dans différentes solutions aqueuses. Les formes NH4 + et NO3 - sont couramment dosées par distillation ou colorimétrie. ➢ Principe
  • 19. 18 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Une aliquote d’échantillon est extraite au moyen d’une solution de KCl 1M. Les concentrations des composés minéraux de l’azote sont déterminées dans les extraits par des méthodes spectrophotométriques. ➢ Conditionnement et conservation de l’échantillon Les échantillons doivent être protégés contre tout réchauffement au cours de l’échantillonnage et lors du transport. Les échantillons maintenus à 4 °C sont analysés dans les trois jours. ➢ Préparation de l’échantillon L’échantillon pour analyse est obtenu par homogénéisation de l’échantillon de sol initial. Cette homogénéisation peut être effectuée manuellement ou mécaniquement de manière à ce que les agrégats de sol soient divisés en particules de moins de 8 mm de diamètre. Cette étape sera effectuée avant la congélation éventuelle. Une partie de l’échantillon pour analyse sera utilisée pour déterminer sa teneur en eau selon la procédure. ➢ Mode opératoire Élaboration de l’extrait KCl : 40 g d’échantillon sont pesés dans un flacon en polyéthylène (PE) de 500 ml. Ajouter 200 ml de solution de KCl à une température de 20 °C. Agiter mécaniquement pendant 1 heure à 20 °C à l’aide d’un agitateur rotatif. Transvaser environ 60 ml de la suspension d’extrait dans les tubes à centrifuger et centrifuger pendant 10 min à environ 3000 g. Transvaser la solution surnageante dans des fioles d’une capacité nominale de 100 ml. Effectuer également un essai à blanc en ajoutant uniquement la solution de KCl 1 M dans un flacon en polyéthylène. Il convient de procéder immédiatement au mesurage des fractions d’azote correspondantes, mais au plus tard un jour après l’extraction. Si cela n’est pas possible, il est recommandé de stocker les extraits au réfrigérateur à une température ne dépassant pas 4 °C, pendant une semaine au plus. ➢ Détermination des composés : L’azote nitrique, l’azote nitreux et l’azote ammoniacal sont dosés suivant la procédure adéquate. ➢ Expression des résultats Les teneurs en azote nitrique, nitreux et ammoniacal sont exprimées en milligrammes d’azote par kilogramme de sol déshydraté (Iso 14256-1, 2003 ; ISO 14256-2, 2005). 2.2.4. Détermination du pH, norme AFNOR NF X31-103 (1992) ➢ Potentiel d’hydrogène Le pH fait partie d’une des plus importantes caractéristiques physico-chimiques des sols, car la spéciation, et donc la mobilité et la biodisponibilité des éléments traces métalliques sont liées à sa valeur. Le pH est défini par la relation: Où aH + est l’activité des ions d’hydrogène en solution. En solution diluée, l’activité peut être considérée égale à la concentration. Puisque le pH ne peut être mesuré qu’en solution, le pH du sol est en fait le pH d’une solution en équilibre avec lui. Ainsi, le principe de mesure du pH des sols est la mise en équilibre ionique entre la phase solide et la phase liquide. On mesure la différence de potentiel existant entre une électrode de mesure et une électrode de référence plongées dans une suspension aqueuse en équilibre. Ces mesures peuvent être réalisées dans des conditions différentes. Selon les méthodes, le rapport pH=-log10 a H+
  • 20. 19 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. masse de sol / volume de la solution peut varier de 1/1 à 1/10. De même, les suspensions peuvent être réalisées avec de l’eau distillée, détermination d’acidité réelle, ou bien avec des solutions salines telles que le chlorure de potassium ou le chlorure de calcium, détermination de l’acidité potentielle. L’acidité réelle prend en compte uniquement les ions H3O+ libérés dans la solution par le sol, contrairement à l’acidité potentielle qui prend en compte également les ions H3O+ échangeables, retenus notamment par les complexes argilo-humiques (C.A.H.); ces derniers sont susceptibles de fixer des ions H3O + capables de passer dans la solution du sol par l’échange avec des cations. Dans ce cas, le pH du sol dans une solution de KCl est souvent plus acide que le pH du sol dans l’eau, des ions H3O+ du sol étant libérés par échange avec le potassium de la solution (Kebir, 2012). ➢ Principe Une suspension de sol est préparée dans cinq fois son volume, au choix: • D’eau; • D’une solution de chlorure de potassium (KCl) à 1 mol/L; • D’une solution de chlorure de calcium (CaCl2) à 0,01 mol/L. • Le pH est mesuré à l’aide d’un pH-métre. ➢ Réactifs Tous les réactifs utilisés sont de type uniquement analytique. Eau, ayant une conductivité inférieure ou égale à 0,2 mS/m à 25°C et un pH supérieur à 5,6 (eau de grade conformément à l’ISO* 1 3696/ 1987). ➢ Mode opératoire • 10 ± 0,005 g de sol sont mis en suspension dans 50 ± 0,1 mL d’eau distillée, agités pendant 1 heure sur une plaque d’agitation. Puis laisser au repos pendant 2 heures. 10 ± 0,005 g de sol sont mis en suspension dans 50 ± 0,1 mL de chlorure de potassium. • (KCl) à 1 mol/L, agités pendant 1 heure sur une plaque d’agitation. Puis laisser au repos pendant 2 heures. 10 ± 0,005 g de sol sont mis en suspension dans 50 ± 0,1mL de chlorure de calcium. • (CaCl2) à 0,01 mol/L, agités pendant 1 heure sur une plaque d’agitation. Puis laisser au repos pendant 2 heures. Le pH est ensuite mesuré à l’aide d’un pH-mètre de type RADIOMETER M220. 2.2.5. Salinité 2.2.5.1. Extraction des sels solubles du sol Cinquante grammes de terre fine sèche sont placés dans une bouteille à lait de un litre ou dans un erlenmeyer de 750 ml pouvant s'adapter à un agitateur mécanique. Ajouter 50 ml d'eau distillée et agiter à la main toutes les dix minutes pendant deux heures. Agiter ensuite trente minutes à l'agitateur mécanique. Laisser déposer douze heures et filtrer sur filtre plissé sans laver.
  • 21. 20 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 2.2.5.2. Détermination de la conductivité électrique spécifique ➢ Principe L’échantillon de sol est extrait dans un rapport d’extraction de 1:5 (m/V) avec de l’eau à une température de (20±1) °C, afin de dissoudre les électrolytes. La conductivité électrique spécifique de l’extrait filtré est mesurée et le résultat est corrigé à une température de 25 °C (ISO 11265, 1994 ; ISO 3696, 1995). ➢ Préparation de l’échantillon Les échantillons sont séchés à l’air ou dans une étuve ventilée à une température inférieure à 40 °C. Ils sont alors émottés et tamisés au travers d’un tamis de 2 mm d’ouverture de mailles. ➢ Mode opératoire Extraction : • Transférer 20.00 g de l’échantillon séché dans un flacon (borosilicaté ou en polyéthylène) ; • Ajouter 100 ml d’eau à (20  1) °C et fermer le flacon ; • Placer le flacon à l’horizontal sur l’agitateur et agiter pendant 30 minutes ; • Filtrer directement sur papier filtre ; • Effectuer de la même manière, une détermination à blanc. Si la valeur du blanc dépasse 1 mS/m, il faut recommencer l’extraction. ➢ Vérification de la constante de cellule : • Mesurer la conductivité (χm) des solutions de KCl ; • Calculer pour chaque solution, une constante de cellule conformément à : 𝐾 = 𝑋𝑠 𝑋 avec o K est la constante de cellule o χs est la conductivité électrique spécifique à l’une des solutions de KCl (mS/m) ; o χ est la conductivité électrique mesurée de la même solution de KCl (mS/m). • Prendre la moyenne des valeurs calculées comme constante de cellule de l’instrument, celle-ci ne doit pas différer de plus de 5 % par rapport à la valeur donnée par le constructeur ; • Régler la constante de cellule sur le conductimètre. ➢ Mesure de la conductivité des échantillons : • Mesurer la conductivité électrique des filtrats (χm). Effectuer les mesurages avec le dispositif de correction de température réglé à 25 °C ; • Noter les résultats à une décimale près (mS/m). 2.2.6. Dosage du phosphate ➢ Principe et théorie La détermination du phosphore inorganique s’effectue en deux étapes. La première consiste en une hydrolyse acide des phosphates présents dans l’échantillon. Dans la seconde étape, l’ion orthophosphate réagit avec l’ion molybdate et l’ion antimoine pour former un complexe phosphomolybdate. Ce dernier est réduit avec l’acide ascorbique en milieu acide pour provoquer l’apparition du bleu de molybdène, dont l’absorbance à 660 nm est proportionnelle à la concentration de l’ion orthophosphate présent dans l’échantillon. ➢ Prélèvement et conservation Prélever un échantillon représentatif dans un contenant de plastique ou de verre exempt de contaminants.
  • 22. 21 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Pour les échantillons liquides, acidifier l'échantillon à pH < 2 en ajoutant de l'acide sulfurique. Conserver l’échantillon en le réfrigérant entre 0 °C et 6 °C. Le délai de conservation entre le prélèvement et l'analyse ne doit pas excéder 28 jours. Pour les échantillons solides, aucun agent de préservation n'est nécessaire. Conserver l’échantillon en le réfrigérant entre 0 °C et 6 °C. Le délai de conservation entre le prélèvement et l'analyse ne doit pas excéder 28 jours. ➢ Préparation de l’échantillon NOTE 1 :Les solutions étalons et le témoin sont traités de la même façon que les échantillons liquides, y compris la digestion dans l’autoclave. − Pour les échantillons solides, homogénéiser l’échantillon non séché avec une spatule afin d’avoir un échantillon représentatif. Peser environ 0,25 g équivalent sec d’échantillon de matrice humide dans un tube de 20 × 150 mm préalablement gravé à 15 ml et ajouter 10 ml d’eau. Pour les échantillons de boues d'usine d'épuration, peser environ 0,10 g d'échantillon. NOTE 2 :Déterminer le pourcentage d’humidité sur une autre portion de l’échantillon. − Pour les échantillons liquides, verser 10 ml d’échantillon, préalablement homogénéisé, dans un tube de 20 × 150 mm préalablement gravé à 15 ml. NOTE 3 – Pour chaque série d’échantillons digérés à l’autoclave, inclure un tube contenant 10 ml de la solution d’acide 5-adénylique monohydraté de 10 mg/l pour s’assurer qu’il n’y ait pas hydrolyse du phosphore organique. − Dans chacun des tubes, ajouter une goutte de la solution de phénolphtaléine 1 % et agiter. Ajouter goutte à goutte, avec une pipette Pasteur, la solution de NaOH 6 N jusqu’à l’obtention d’une teinte rosée. − Ajouter goutte à goutte, tout en agitant, la solution d’acide sulfurique 11 N jusqu’à disparition de la teinte rosée, puis ajouter 0,30 ml supplémentaires de la solution d’acide sulfurique. Compléter à la marque de 15 ml sur le tube avec de l'eau. − Mettre un morceau de papier indicateur de pression sur le support à tubes avant la digestion. − Effectuer la digestion à l’autoclave pendant 30 minutes à environ 121 °C. − Abaisser la pression lentement et laisser refroidir les tubes à la température de la pièce. − Filtrer si nécessaire avec un filtre de porosité de 0,8 μm. NOTE 4 – Si une dilution est nécessaire, utiliser un blanc ayant le même protocole de digestion. ➢ Dosage Le dosage des phosphates est fait en utilisant un analyseur colorimétrique automatisé. La couleur produite lors de la réduction du complexe formé en présence d'orthophosphates, d’ions molybdates et d’ions antimoniates est mesurée à 660 nm. (SEAL ANALYTICAL, 1993). 2.2.7. Dosage simultané du calcium et du magnésium Le principe consiste en un dosage simultané du calcium et du magnésium qui forment avec l'acide éthylène –diamine tétracétique (EDTA) un complexe, en présence de deux indicateurs colorés différents. Ca 2+ + H2Y2- Ca Y 2- + 2 H+ Mg2+ +H2Y2- Mg Y2- +2H+ ➢ H2Y2- = EDTA
  • 23. 22 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. On ajoute à l'échantillon à analyser 3 mL de l'hydroxyde de sodium puis quelques gouttes de solution du bleu d'eriochrome. Verser la quantité nécessaire d'EDTA pour le virage au violet. Noter cette quantité V1. Ajouter 3,2 mL d'acide chlorhydrique N et agiter durant 1 minute jusqu'à parfaite dissolution du précipité magnésien. Verser 5 mL de la solution tampon et 1 goutte de noir d'eriochrome. Bien agiter. Mettre la quantité d'EDTA nécessaire au virage au bleu (V2) (Hami et Nasser, 2016). 2.2.8. Dosage de sodium et potassium Ces deux éléments sont dosés au spectrophotomètre de flamme par comparaison avec des courbes d'étalonnage préalablement tracées. Les courbes se préparent à partir de solutions mère à 100 mg/1 (Vanlandb, 1955). a) Solution mère pour le sodium. Peser exactement 254,13 mg de chlorure de sodium pur préalablement séché à l'étuve, dissoudre et ajuster à 1.000 ml avec l'eau distillée. 1 ml de cette solution contient 100 y de Na. B) Solution mère pour le potassium. Peser très exactement 190,70 mg de KCl pur et préalablement séché à l'étuve, dissoudre et ajuster à 1.000 ml par l'eau distillée. l ml de cette solution contient 100 y de K. Pour les extraits aqueux comme pour les eaux, il pourra être parfois nécessaire de diluer, en tenant compte de cette dilution et après lecture sur les courbes d'étalonnage on obtiendra. Les résultats en mg/1. Calculs. ➢ Sodium. Na /100 g de sol = 𝑛 𝑚𝑔/𝑙 23 ➢ Ptassium. K /100 g de sol= 𝑛ˊ 𝑚𝑔/𝑙 39 2.2.9. Dosage des chlorures On précipite le chlorure par du nitrate d’argent (AgNO3) titré en présence de chromate de potassium (K2CrO3). L’apparition du précipité rouge de chromate d’argent indique la fin de la réaction. Prendre un volume de 10 ml de l'échantillon à partir de l'extrait 1/5 utilisé pour la conductivité. Mettre ce 10 ml dans un bêcher et ajouter du K2CrO3 puis titrer avec une solution d’AgNO3 de normalité NAgNO3. La fin de la réaction est donnée par le passage de l’indicateur du jaune à l’orange sale (Hami et Nasser, 2016). 2.2.10. Dosage des sulfates ➢ Réactif Chlorure de baryum en solution à 10 %. ➢ Dosage Prise d'essai : 100 ml. Dans un bêcher de 250 ml ajouter à la prise d'essai un excès d'acide chlorhydrique. Porter à ébullition et verser goutte à goutte la solution bouillante de chlorure de baryum. Laisser déposer une nuit et filtrer sur filtre à bandes bleues. Laver le précipité à l'eau bouillante
  • 24. 23 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. jusqu'à élimination des chlorures (contrôle au nitrate d'argent). Sécher le précipité à l'étuve. Calciner au moufle à 900'C (Vanlandb, 1955). ➢ Extrait sec Prise d'essai : 50 ml. Prélever dans des bêchera de 50 ml, préalablement tarés, l'eau ou l'extrait que l'on aura eu soin de filtrer s'ils étaient troubles. Porter à l'étuve, à 150°C, pendant une nuit. Soit p en milligrammes le poids du résidu. ➢ Calculs ➢ Extrait aqueux : SO4 % de terre= 𝐩 𝐱 𝟎,𝟒𝟏𝟏𝟓 𝟏𝟎
  • 25. 24 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. III. Résultats ET DISCUSSION Les résultats de l’analyse du sol où la récolte de l’espèce a été effectuée sont représentés dans le (Tableau 3). Tableau 3.Récapitulatif des données physico-chimiques du sol étudié Echantillons Paramètres Résultats Normes des méthodes ANALYSE PHYSIQUE : GRANULOMETRIE Sable % 45 Test de Pression Limon % 40 Argile % 15 ANALYSE CHIMIQUE Matière Organique % 6.50 Méthode Walkley NF ISO 10694. PH à 25 °C 8.16 AFNOR : X31-103 Salinité CE us /cm à 20°C 164.0 ISO : 11265 Salinité mg/l à 20°C 77.5 ISO : 11265 Teneur en minéraux Les cations Ca+2 mg/Kg (Ca CO3-) 2144 Volumétrie NFT 90-005 Mg+2 mg/Kg (Ca CO3-) 780 Volumétrie NFT 90-005 Potassium (K+ ) mg/Kg K+ 350 Photométrie à flamme Sodium (Na+ ) mg/Kg NA+ 900 Photométrie à flamme Les anions Chlorure (Cl-) mg/Kg CL- 1950 Spectrophotométrie DIN EN ISO 15682-D31 Sulfate mg/Kg SO4 - 4150 Spectrophotométrie DIN 38405-D5-2 Nitrate (NO3 - ) mg/Kg 600 Spectrophotométrie DIN 38405 D9-2 Phosphate (PO4 - ) mg/Kg 74 Spectrophotométrie DIN EN ISO 6878-D11
  • 26. 25 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 1. Analyse granulométrique du sol La structure d'un sol fait référence à la façon dont les particules de sable, de limon et d'argile sont disposées les unes par rapport aux autres. Les résultats de l’analyse granulométrique montrent que pour le site d’étude : Argile (15%), limon (40%), sable (45%) (Tableau3). La projection de ces résultats sur le triangle textural du GEPPA (Lucie, 2017), montre que la texture de notre site d’étude est limoneux demi-fin (Figure 18). Les sols limoneux demi-fins sont d’excellents sols de culture, car ils présentent un bon équilibre du point de vue de l’aération et du drainage et de la rétention d’eau et des éléments nutritifs. Ils sont très fertiles. Figure 18. Projection des fractions granulométriques du site d’étude sur le triangle de texture du GEPPA (Lucie, 2017) 2. Détermination de la conductivité La conductivité électrique quantifie l'aptitude d'une solution à laisser passer un courant électrique, elle augmente avec la salinité de cette dernière et permet de juger d'une manière indirecte et globale de la concentration en sels solubles. Réalisée simultanément avec la mesure du pH, elle fournit un bon indicateur de la qualité des sols. Lorsque la conductivité d’une terre est faible (cad < 0,1 mS/cm), c’est le signe que sa teneur en éléments minéraux facilement solubles dans le milieu comme l’azote nitrique (NO3 - ), sulfate, chlorures, bicarbonates (HCO3 - ) sont en faible quantité dans le sol. Cette conductivité varie dans l’année et en fonction des apports d’engrais. Les résultats d’analyse du sol de notre site d’étude, montre que la valeur de la conductivité électrique est très faible, elle est de l’ordre de 0, 164mS/cm. Ces résultats sont en accord avec les données bibliographique qui suggère que l’espèce O.vulgare L. ne tolère pas la salinité (Figure 20).
  • 27. 26 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 3. Détermination du pH Le résultat obtenu (Tableau 3), indique que le sol de la station étudiée, a un pH supérieur à 8. Selon Baize, (2000), notre sol est alcalin (Figure 19). Le pH est lié à la teneur en calcaire, les sols calcaires ont un pH neutre ou basique. Même si l’on parle souvent d’un pH optimum pour telle ou telle plante, en fait, le pH ne répond pas à une exigence physiologique de la plante. C’est l’action du pH sur les propriétés physiques et chimiques [et biologiques] du sol qui crée un milieu plus favorable à l’alimentation minérale et à la croissance des plantes (Doucet, 2006). Figure 19. Echelle de l’alcalinité des sols selon la classification de Baize (Doucet, 2006) 4. Détermination du taux de matière organique La matière organique joue un rôle essentiel dans la structure du sol et dans la nutrition de la plante, elle est certainement le constituant le plus important du sol. Elle sert de nourriture et de milieu de vie à la flore et à la faune du sol. Sous l'action des micro-organismes, elle libère les éléments nutritifs essentiels aux végétaux. La teneur optimale de matière organique est fonction des teneurs en argile et en calcaire du sol. Elle s’exprime en pourcentage de la matière sèche de l’échantillon de terre. - Pour qu’un sol soit bien pourvu en matière organique, la teneur doit être >2% (Figure 20). - D’après Manceau et al (1996), le sol de notre site d’étude est dit: humifère sol (MO entre 4- 10%). Figure 20. Abaque d’interprétation de la teneur en matière organique du sol (Lucie, 2017)
  • 28. 27 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. 5. Détermination de la teneur en minéraux (Lucie, 2017 ;Winterton et al., 2000 ; Ericksson, 1960 ; Öberg et al., 2002) ➢ Les principaux cations métalliques : calcium, magnésium, potassium, sodium • Calcium Ca+2 : La teneur en calcium est variable d’un sol à un autre - dans les sols calcaires, le taux de CaCO3 est supérieur à 2%. En général le CaO échangeable est important et le complexe argilo-humique est saturé. Les sols calcaires ont un pH élevé. • Magnésium Mg+2 : La teneur totale en magnésium du sol varie de 1 à 30‰ en MgO. Le magnésium est faiblement retenu sur le complexe argilo-humique. Sa rétention limitée explique l’appauvrissement des couches superficielles du sol et l’importance des pertes par drainage. • Potassium (K+ ) : La teneur totale en potassium du sol varie de 1,5 à 3 % de K2O. • Sodium (Na+ ) : Dans les sols cultivés, les ions Na+ représente moins de 1% de l’ensemble des cations adsorbés sur le complexe adsorbant. Il est facilement échangeable. ➢ Les trois principaux anions : azote, phosphore, soufre • Chlorure (cl- ) : Le chlore compte parmi les 20 éléments les plus abondants à la surface de la Terre et sa distribution dans l’atmosphère dépend de la distance à la mer, de l’évapotranspiration et des précipitations. Les teneurs moyennes en chlore total mesurées dans les sols sont comprises entre 20 et > 1000 mg.kg-1. La fraction de masse sèche que représente le chlore dans les sols, d’environ 0,01-0,5%, est du même ordre de grandeur que celle du phosphore (0,03-0,2%). • Sulfate : Les sols renferment de 0,01 à 0,5 ‰ de soufre total, soit 300 à 2000 kg de S/ha, sous les formes organique et minérale. Les composés organiques soufrés subissent une minéralisation par les micro-organismes. Le soufre minéral est sous forme de sulfates qui sont ou libres dans la solution du sol (SO42-), ou adsorbés sur le complexe argilo-humique (très peu), ou inclus dans des composés peu solubles. • Nitrate (NO3 - ) : L’azote est sous trois formes dans le sol : élémentaire, minérale et organique (96 à 98 % de l’azote total). Le sol contient 2 à 3 ‰ d’azote total, soit 5 à 7,5 t/ha. La quantité d’azote minéral est variable, elle dépend du stock de matière organique et des conditions pédoclimatiques (30 à 300 kg d’azote minéral sont libérés /ha/an). L’azote minéral (NH4+ et NO3-) est la seule forme intéressante pour la nutrition minérale de la plante. • Phosphate (PO4 - ) : les ions phosphates libres dans la solution du sol : leur présence dépend du pH. Principalement sous forme HPO4 2- et H2PO4 - , ils sont présents en très faible quantité (moins de 1 kg/ha). En présence de calcium, de fer, d’aluminium, etc., le phosphore se combine pour former des phosphates, composés insolubles. Le phosphore n’est plus disponible pour la plante, il n’est plus assimilable. La plupart des sols renferment plusieurs tonnes de phosphore mais moins de 0,1% est libre dans le sol.
  • 29. 28 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Les résultats de l’analyse chimique ainsi que la bibliographie nous laissent conclure que le sol de notre site d’étude (Nechemaya) est très riche en sulfate (4150mg/kg), la terre de Guelma est une terre riche en souffre. On peut aussi constater que le sol est calcaire car le taux de calcium est très élevé (2144 mg/Kg). Le taux sodium, magnésium et nitrate (900 mg/Kg, 780mg/Kg, 600 mg/Kg) et aussi non négligeable. Le potassium est présent avec un taux plus au moins faible (350 mg/Kg).La faible quantité du phosphate est expliquée par le taux élevé du calcium (74 mg/Kg). Nos résultats sont en accord avec les résultats publiés par Tella botanica (Figure 21). D’après Caillaud, (2013), l’origan est une plante appréciant particulièrement les sols secs, calcaires et ensoleillés. On la qualifie ainsi d’espèce mésoxérophile. Cependant, sa culture est possible dans tous types de sols.
  • 30. 29 Chapitre 4 : Biotope d’Origanum vulgare L. Figure 21. Optimum écologique d’O.vulgare L. (www.tela-botanica.org) Caractéristiques climatiques Caractéristiques du sol Valence optimale du taxon