1. A l’aide, je crée mon
entreprise !
« Entreprendre, c’est vivre. Entreprendre, c’est s’épanouir (…).
Il faut davantage d’entrepreneurs pour changer la vie »
Pierre Chappaz, Fondateur de Kelkoo et de Wikio
Préface de l’eBook « Témoignages des entrepreneurs »
http://www.temoignages-des-entrepreneurs.com
2. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : début
juillet 2013, le site ToutAide.com recen-
sait dans sa base de données 6 066 aides
à la création ou à la reprise d’entreprise,
proposées par 1 130 organismes pour un
total de 2,2 milliards d’euros ! Que l’on re-
cherche un coup de pouce financier pour
démarrer son activité, un soutien admi-
nistratif ou logistique, une aide au mana-
gement… bref, quel que soit le type d’aide
dont on a besoin, les outils existent et ils
sont efficaces – il suffit donc de savoir où et
à qui s’adresser. C’est tout l’objet de ce livre
blanc : vous orienter dans vos démarches.
I. Structurer
Tout créateur d’entreprise vous le dira : fon-
cer tête baissée peut sembler une bonne
idée au départ, mais se révélera toujours
difficile à gérer, voire contreproductif, sur
le moyen terme. Pour éviter les ennuis -
administratifs, législatifs, fiscaux… - prenez
le temps de la réflexion et, surtout, faites-
vous accompagner.
A. Les pouvoirs publics
Le Nouvel accompagnement pour la créa-
tion ou à la reprise d’entreprise (Nacre) est
un dispositif complet qui comprend une
aide au montage du projet, à la structu-
ration financière et au démarrage de l’ac-
tivité. Les conditions pour en bénéficier
sont assez larges et l’accompagnement
peut s’étaler sur une durée maximum de
11 mois.
http://vosdroits.service-public.fr/profession-
nels-entreprises/F20016.xhtml
B. Les Chambres de commerce
et d’industrie (CCI)
En amont de votre projet, votre CCI régio-
nale peut vous accompagner dans l’étude
de sa pertinence, le choix du cadre juri-
dique le plus approprié, la recherche d’un
financement, les formalités administra-
tives, la recherche de locaux. A noter aussi,
l’existence d’un stage « 5 jours pour entre-
Introduction
« Contrairement aux idées reçues, il n’est
pas plus difficile de créer son entreprise en
France qu’ailleurs en Europe ». C’est, mot
pour mot, le Comité d’évaluation et de
contrôle (CEC) des politiques publiques
qui le dit dans son « Rapport d’évaluation
des dispositifs publics d’aide à la création
d’entreprise », publié en février 2013. Un
constat liminaire sans doute un peu op-
timiste, ce même rapport dénonçant,
quelques pages plus loin, « un "maquis"
peu lisible d’intervenants et de financeurs »
et regrettant « de multiples interlocuteurs
pour le créateur »…
Le fait est que si les aides existent, nom-
breuses et variées, la création d’une en-
treprise en France a tout du parcours du
combattant. Avoir une bonne idée et un
business plan en béton, c’est bien, mais
ça n’est que le début… Reste ensuite à en-
treprendre les démarches administratives,
à trouver du financement, un local… sans
oublier, bien sûr, de faire tourner le bu-
siness (et de manger et dormir de temps
en temps, accessoirement) !
Alors pour y voir plus clair dans la liste des
aides que le porteur de projet peut espérer
obtenir, suivez le guide.
3. prendre », particulièrement adapté à une
première expérience de création.
http://www.cci.fr/web/creation-d-entreprise/aide-cci
http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/crea-
tion/stage-5-jours-pour-entreprendre
C. L’Agence pour la création
d’entreprises (APCE)
Fiches pratiques, études de marchés,
statistiques, qualification des besoins en
termes d’accompagnement… La première
mission de l’APCE est d’informer, à tra-
vers son portail, le candidat à la création
ou à la reprise d’une entreprise. Mais elle
intervient aussi en support technique des
réseaux et des collectivités locales et anime
le Comité Synergies Réseaux, qui regroupe
les dirigeants des principaux réseaux d’ap-
pui à la création-reprise.
www.apce.com
D. Les réseaux d’accompagnement
à la création d’entreprise
Décontenancé par la variété de l’offre ?
Vous ne savez pas où vous adresser ?
L’idéal est de vous rapprocher d’un réseau
d’accompagnement. Ils connaissent l’en-
semble des dispositifs et seront à même de
vous orienter vers les aides les mieux adap-
tées à votre projet, voire de vous aider à
décrocher des subventions que vous n’au-
riez même pas envisagées. Il existe trop de
Les structures locales
et régionales
Rencontrer des partenaires et des
prospects, trouver des locaux, obtenir
des subventions : outre les CCI, les
municipalités, les communautés de
communes, les conseils généraux et
régionaux… Tous ces acteurs publics
locaux peuvent également vous aider
si votre projet est porteur d’emploi ou
créateur de valeur pour votre région.
N’hésitez pas à les contacter !
Les réseaux spécialisés
ou spécifiques
Plusieurs réseaux ciblent les créateurs
selon un besoin spécifique ou par affini-
té. Quelques exemples :
• Le réseau Racines accompagne les
entrepreneuses. Il a créé le Clefe (Club
local d’épargne pour les femmes qui
entreprennent), qui a pour objet d’ac-
corder des prêts à des entreprises créées
et gérées par des femmes :
http://racines-clefe.com
• France Active aide les personnes
en difficulté à créer leur entreprise
individuelle et finance des entreprises
solidaires : www.franceactive.org
• L’Adie aide les personnes exclues du
marché du travail et du système ban-
caire à créer leur entreprise grâce au
microcrédit : www.adie.org
• L’Agefiph accompagne les créateurs et
repreneurs handicapés : www.agefiph.fr
4. réseaux pour tous les citer, mais parmi les
principaux, retenez France Initiative (www.
france-initiative.fr) ou encore le réseau Entre-
prendre (www.reseau-entreprendre.org).
II. Financer
Trois pistes sont à étudier pour trouver le fi-
nancement qui vous permettra de vous lan-
cer.Ellesnesontpasmutuellementexclusives:
de plus en plus d’entrepreneurs les combinent
pour constituer leur capital de départ.
A. Le prêt bancaire
Si les pouvoir publics – collectivités terri-
toriales, organismes nationaux – sont les
premiers pourvoyeurs de fonds pour la
création d’entreprise, n’oubliez pas, aus-
si, de solliciter… votre banque. Muni de
votre business plan – qui doit être solide
: étude(s) de marché, modèle écono-
mique, CA prévisionnel, charges, etc. –
prenez rendez-vous avec votre banquier
et présentez-lui votre projet. Si vous êtes
convaincant (et si votre banquier n’est pas
trop frileux), vous pouvez espérer repartir
avec un chèque… plus ou moins consé-
quent selon votre besoin, la crédibilité de
votre projet et les garanties que vous pré-
sentez (voir ci-dessous).
B. La garantie bancaire
Elle sert justement à rassurer le banquier : plus
elle est importante, plus le banquier est enclin
à signer un chèque. Si vous ne disposez pas
d’une garantie personnelle ou familiale solide,
Oséo ou le réseau France Active peuvent se
porter garants (à hauteur de 70% du montant
du prêt pour Oséo, 65% pour France Active).
Parlez-en avec votre banquier.
C. Le Prêt à la création d’entreprise (PCE)
Le PCE est un crédit sans garantie ni cau-
tion destiné à financer les petits projets :
entre 2 000 et 7 000 euros. Il vient toujours
en complément d’un prêt bancaire dont le
montant doit être au moins le double de
celui du PCE. Pour l’obtenir, adressez-vous
à votre banquier ou à la Chambre de com-
merce et d’industrie de votre région, qui
instruira le dossier auprès d’Oséo.
D. Le prêt d’honneur
Proposé par plusieurs réseaux d’aide à la
création d’entreprise (voir page XX), ce
crédit à taux zéro sans caution ni garantie
peut atteindre 20 000 euros. Idéal pour les
entrepreneurs qui disposent de peu d’ap-
port personnel, il est accordé après pré-
sentation orale du projet devant un jury.
E. L’aide publique
Elle est pléthore, et elle se décline en plu-
sieurs types d’outils selon l’organisme au-
quel on s’adresse.
Pôle emploi
Si vous êtes inscrit à Pôle emploi et si vous
touchez l’Aide au retour à l’emploi (ARE),
vous pouvez demander à bénéficier de
l’Aide à la reprise ou à la création d’en-
treprise (ARCE). Le principe ? Pôle emploi
vous verse de façon anticipée 45% de vos
allocations restant dues. Cela peut consti-
tuer un pécule intéressant, mais attention :
• De par son fonctionnement, l’ARE est
logiquement plus attrayante pour les nou-
veaux inscrits à Pôle emploi que pour les
chômeurs de longue durée.
5. • Elle n’est possible que si vous bénéficiez
déjà par ailleurs de l’Aide aux demandeurs
d’emploi créant ou reprenant une entre-
prise (ACCRE), qui consiste en une exoné-
ration de charges sociales pendant un an.
http://www.pole-emploi.fr/candidat/les-aides-
financieres-a-la-creation-d-entreprise-@/suar-
ticle.jspz?id=27043
Oséo
En plus de la garantie bancaire (voir page
4), l’organisme de financement des entre-
prises propose plusieurs dispositifs. Si la
plupart répond aux besoins d’entreprises
déjà existantes qui cherchent à financer un
projet, le créateur peut bénéficier de l’Aide
à la création d’entreprise innovante, qui
se traduit par le financement de certaines
dépenses amont (étude de faisabilité, re-
cherche de partenaires…) et la possibilité
d’une subvention pouvant atteindre 30
000 euros. Pour l’obtenir, il faut simplement
remplir un dossier de demande, qui sera
examiné par un jury.
http://www.oseo.fr/votre_projet/innover/aides_
et_financements/aides/aide_a_la_creation_d_en-
treprise_innovante
F. Le business angel
Le business angel est une personne phy-
sique, elle-même chef d’entreprise ou ex-
chef d’entreprise, qui investit et s’investit dans
des start-ups. Au-delà des fonds, le business
angel apporte son expérience et ses conseils
au jeune entrepreneur. L’Acpe estime qu’il
existe environ 7 000 business angels en
France, regroupés en 82 réseaux. Pour en sa-
voir plus et, pourquoi pas ?, tenter l’aventure,
le portail de l’association France Angels est
votre point de départ : www.franceangels.org
G. Le capital-risque
C’est sans doute l’une des aides les plus
difficiles à obtenir, mais il ne faut pas la né-
gliger si votre entreprise est « innovante »
(comprenez : dans le secteur des nouvelles
technologies, de la recherche…) et si elle
présente un fort potentiel de retour sur
investissement. Comme le business angel,
le capital-risqueur apporte bien sûr le ca-
pital, mais aussi son expérience et son ré-
seau. La différence : le capital-risqueur est
une entreprise financière (banque, fonds
d’investissement...), et non un individu, et
les sommes qu’il peut apporter sont nette-
ment supérieures.
Si vous pensez que votre projet peut inté-
resser un investisseur, commencez par visi-
ter le portail de l’Association française des
investisseurs pour la croissance :
www.afic.asso.fr
6. Offrez de nouvelles perspectives à votre
entreprise avec Office 365
http://office.microsoft.com/fr-fr/
Retrouvez-nous sur le Blog des Entrepreneurs
http://blogs.microsoft.fr/pme/
Fiers d’entreprendre
Retrouvez-nous sur :
3. Démarrer et développer
Les statistiques sont implacables : une
entreprise sur deux qui ferme ses portes
avait moins de 5 ans d’existence. Il est donc
crucial, si vous ne voulez pas faire gonfler
ces chiffres de profiter de toutes les oppor-
tunités de croissance qui s’offrent à vous.
Impossible de les énumérer toutes ici, mais
voici les pistes que vous devez explorer.
• S’équiper. Profitez des offres avanta-
geuses que de nombreux équipemen-
tiers, constructeurs, éditeurs de logiciels,
etc., réservent aux start-ups. Par exemple,
BizSpark de Microsoft est un programme
global qui vise à promouvoir les startups
qui développent des logiciels en fournis-
sant les outils, le support technique et la vi-
sibilité nécessaire aux entrepreneurs (www.
bizspark.fr)
• Réseauter. Idéaux pour faire connaître
votre entreprise et rencontrer d’autres en-
trepreneurs, des influenceurs… Concours
Talents, Tremplin Entreprises, eCommerce
Awards, Imagine Cup… Il en existe des di-
zaines, nationaux comme locaux. Rensei-
gnez-vous auprès de votre CCI locale et
inscrivez votre entreprise à ceux pertinents
pour son activité.
• Exporter. Si votre activité ou votre
production peut s’exporter, l’organisme
Ubifrance est là pour vous accompagner
dans vos premiers pas à l’international
(www.ubifrance.fr) n