Les Fondamentaux de la RSE Partie 4-4 Le pilier économique par Skillfools

1. Partie 4 : Gérer la partie économique
2. Partie 4 : Gérer la partie économique Chapitre 1 : S’orienter vers le développement durable Chapitre 2 : Comprendre l’économie circulaire Chapitre 3 : Découvrir l’ESG Chapitre 4 : Aborder la finance responsable Chapitre 5 : Comprendre la consommation responsable Chapitre 6 : Utiliser la RSE comme levier de performance
3. Chapitre 1 S’orienter vers le Développement Durable
4. Dernière définition RSE, celle du ministère de l’écologie Contribution des entreprises aux enjeux du développement durable
5. Développement Durable Vision long terme “répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs”
6. Planète Humain Profit
7. Développement Durable
8. Une autre économie est possible S
9. Décroissance ? Sobriété ? Inversion ?
10. Chapitre 2 Comprendre l’économie circulaire
11. D’après vous : Combien de terres ?
12. Selon Global Footprint : 1,75 en 2022
13. Economie linéaire Ressources illimitées Déchets no souci
14. Economie circulaire L'économie circulaire est un nouveau modèle économique qui fonctionne en boucle, vise la sobriété en énergie et en ressources naturelles et a pour objectif d'abolir la notion de déchet.
15. Gaspillage alimentaire 1 Milliard de tonnes / an dans le monde 20% de la production
16. Solutions anti gaspi Valoriser les surplus Vendre les restes Économiser
17. Modèle de l’économie circulaire
18. R… R… R… R… Cas pratique :
19. Patagonia Réduire (gamme réduite) Réparer (ateliers) Réutiliser (eBay partner) Recycler (récupération)
20. Chapitre 3 Découvrir l’ESG
21. ESG ? E… S… G… ?
22. Environnement Social Gouvernance ESG
23. Gouvernance CA - Comex - Codir
24. Transparence & éthique
25. Corruption et évasion fiscale
26. Protection des consommateurs RGPD
27. Limites
28. Chapitre 4 Aborder la finance responsable
29. S
30. ESS
31. Label ISR (2016)
32. 3 formes d’ISR
33. BGF Circular Economy (Blackrock…)
34. Taxonomie, SFDR, CSRD Article 6 Rien Article 8 ESG Article 9 Objectif durable
35. Chapitre 5 Comprendre la consommation responsable
36. CONSOMMATEURS EXIGEANTS
37. Apps
38. Consom’acteur
39. Consommateurs volatiles ? NON : responsables “Nous affirmons qu’il est possible de bien vivre sans sombrer ni dans l'ultra-consommation ni dans le dénuement total.”
40. Image en danger ? NON c’est bien plus profond!! “En tant que citoyens, en tant que consommateurs, en tant que travailleurs, […] nous souhaitons, par notre mobilisation, inciter tous les acteurs de la société : les pouvoirs publics, les entreprises, les particuliers et les associations, à jouer leur rôle dans cette grande transformation.”
41. Achat responsable Transport Alimentation Energie Tourisme
42. Greenwashing
43. Chapitre 6 Utiliser la RSE comme levier de performance
44. +10% RSE
45. Bénéfices RSE
46. Coûts Risques Innovation Talents Investisseurs Productivité Image
47. Coûts Matières premières Consommations : eau, nrj Valorisation déchets Optimisation packaging Efficacité transports
48. Risques Pénurie ressources : eau, sable, minerais rares Catastrophes météo Confinement Bad buzz Obligation règlementaire
49. Innovation Écoconception Économie circulaire Changement business model
50. Talents Marque employeur Engagement des salariés Inclusion, féminisation
51. Investisseurs ISR CSRD (taxonomie européenne) Taux plus intéressants
52. Productivité QVT Motivation Engagement salariés
53. Image Fidélisation Millenials Durabilité de la marque
54. Conclusion Passez à l’action
55. Mettre en pratique la RSE 1. Nommer un Responsable RSE 2. Effectuer un diagnostic 3. Mettre au point une stratégie 4. Passer à l’action 5. Communiquer
56. Formations et solutions RSE skillfools.com

Notas do Editor

https://theothereconomy.com/fr/lapproche-de-other-economy/
Triple bottom line
Nous venons de couvrir les deux premiers piliers de la RSE et vous comprenez (j’espère) mieux les bouleversements environnementaux et sociaux qui ont commencé et qui vont s’amplifier.
Vous vous rappelez de la triple bottom line ?

…

L’idée de la triple bottom line c’est de remettre dans le bon ordre les trois paramètres suivants dans la ligne de bas de bilan des entreprises :
Planet / People / Profit.
L’environnement, le social et l’économique.
Il s’agit donc d’une transformation profonde de notre économie, afin de quitter notre vision court termiste : les résultats du mois, les bénéfices du trimestre. Et d’intégrer dans les statuts de l’entreprise, de l’organisation, sa mission, une vision à plus long terme,

Développer ses affaires en respectant la planète et les humains, le profit devenant un moyen et non plus une fin.

https://theothereconomy.com/fr/lapproche-de-other-economy/
Car il s’agit bien sûr toujours que l’activité économique soit rentable, qu’elle permette de payer les salaires, qu’elle soit suffisamment stable pour créer de l’emploi, et qu’elle rémunère les actionnaires, les investisseurs.

C’est cela le développement durable !
Ethique et gouvernance
lutte contre corruption
transparence
écarts raisonnables de rémunération
Sondage à mains levées
Combien de terres sont nécessaires pour subvenir aux besoins de l’humanité ?
Si tout le monde vivait comme un européen : 2,5
Si tout le monde vivait comme un américain : 4 !!
Si tout le monde vivait comme un africain : 0,8

https://www.footprintnetwork.org/
Face aux problématiques environnementales et sociales des deux premiers piliers de la RSE que nous avons abordés, l'économie linéaire a atteint ses limites. L'économie linéaire part du postulat qu'en entrée les ressources sont illimitées et qu'à la sortie les déchets ne sont pas un souci. Vous avez maintenant bien compris, ce n'est plus viable.
Pour contrer ce phénomène, l'économie circulaire est un nouveau modèle économique qui fonctionne en boucle, vise la sobriété en énergie et en ressources naturelles et a pour objectif d'abolir la notion de déchet.
Je vais vous proposer un exemple concret et fonctionnel dans le domaine de l'alimentation.
Le producteur, le distributeur et le consommateur sont tous les trois responsables de grandes quantités de gaspillage alimentaire.
Selon les derniers chiffres, près d’un milliard de tonnes de nourriture est gaspillé chaque année dans le monde (soit 20% de ce qui est produit).
Des solutions innovantes existent, de nombreuses applications anti-gaspillage sont maintenant disponibles sur nos smartphones.
Elles permettent :

aux producteurs de valoriser leurs surplus ou de leur donner une seconde vie en les donnant gratuitement à des associations,
aux distributeurs de faire la promotion des produits proches de la date limite ou de vendre les restes pour l’alimentation animale par exemple,
et aux consommateurs de faire des économies en sauvant la planète.
Pour résumer l’économie circulaire c’est un modèle en 4 phases :
L'éco-conception, c’est à dire, dès la conception s’assurer que l’on utilise au maximum des matières premières recyclées et que le produit ou service pourra durer le plus longtemps possible (c’est donc l’inverse de l’obsolescence programmée et du tout jetable).

Ensuite, la consommation responsable consiste à fournir toute l’information sur la provenance, la qualité du produit et son impact environnemental. Nous aborderons ce point un peu plus en détail tout à l'heure.

La troisième phase consiste dans l’allongement de la durée de vie du produit en le réparant, en le réutilisant ou en le transformant pour l'employer différemment.

Et enfin, en dernier recours, le tri et le recyclage afin d’utiliser un maximum de déchets pour en faire de nouvelles ressources réinjectées dans l'éco-conception.

Et la boucle est bouclée !
L’acronyme ESG (Environnement, Social et Gouvernance) désigne les principales considérations non financières que les investisseurs peuvent intégrer dans leur processus d’investissement.
Ce qu’il faut souligner tout d’abord c’est que les critères ESG sont le premier pas fait par le monde de la finance depuis quelques années pour prendre en compte dans les investissements les 3 piliers de la RSE.

On retrouve dans l’acronyme ESG les trois piliers de la RSE.
Des agences de notation extra financière regardent ainsi :

les émissions de CO2, la consommation énergétique de l’entreprise ou encore la manière dont elle traite ses déchets pour le pilier Environnement.
les dépenses en formation des salariés, l’équilibre hommes-femmes, la qualité du dialogue social ou le nombre de salariés handicapés pour le pilier Social
Et le pilier G est celui de la Gouvernance, il correspond au pilier Economie de la RSE.
Il y a trois niveaux de gouvernance dans une entreprise :

Le Conseil d’Administration, Le Comex (Comité Exécutif) et le Codir (Comité Directeur).

Le Conseil d’Administration prend les décisions stratégiques de long terme, le Comex est en charge des décisions à moyen terme et le Codir gère le court terme.

Une bonne gouvernance est le résultat d’un bon alignement de ces trois niveaux. Il faut que les objectifs de développement de l’entreprise soient durables et que cette vision de long terme guide tout le monde, pas les résultats immédiats, au mois ou au trimestre.
Une bonne gouvernance doit permettre de répondre clairement et avec le plus de transparence possible à la question “que faisons-nous de notre argent ?”.

Il y a là un double enjeu éthique : assurer la loyauté des pratiques et protéger les consommateurs.
Il s’agit de mettre en place une politique de lutte contre la corruption, contre l’évasion fiscale. Cela nécessite par exemple d’encourager et de protéger les lanceurs d’alertes. Une bonne gouvernance pose également la question de l’encadrement des rémunérations, de la féminisation des conseils d’administration, comex et codir.
Et il faut protéger les consommateurs, être plus transparent sur le fonctionnement de l’entreprise. C’est également le sujet de la protection des données personnelles.
Alors quelles sont les limites des critères ESG ?
Si vous creusez un peu le sujet vous vous rendrez compte par exemple qu’une compagnie pétrolière peut obtenir une bonne note ESG… le coeur d’activité de l’entreprise ou de ses clients n’étant pas pris en compte.
L’approche utilisée est celle de “best in class”. Ce qui veut dire que la note est une comparaison par rapport à la moyenne du secteur. Cela encourage tout de même l’entreprise qui veut être bien notée à faire l'effort d’être la “moins pire” de son secteur…
Et, il y a autant de méthodes de calcul que de pays, de secteurs d’activités, d’agences de notation, il est donc très difficile de comparer véritablement.
Enfin, les données sont celles que les entreprises veulent bien fournir aux agences de notation. Il n’y a pas d’obligation de vérification par un tiers indépendant.
La finance apporte à l’économie les capitaux dont elle a besoin pour fonctionner. Il n’y a pas d’activité économique sans investissement financier.
C’est pour cela que la finance responsable est la clé de voûte du pilier économique de la RSE, par le biais de l’ESG.
Elle ne fait que répondre à une demande de plus en plus forte des investisseurs, des épargnants, qui veulent connaître l’impact réel du placement de leur argent.
La première possibilité pour eux est de soutenir le secteur des organismes à but non lucratif, de l'économie sociale et solidaire.

Le social business se développe de plus en plus et attire également les investisseurs responsables. Mais les rendements sont forcément moindres.
D’un autre côté, de plus en plus de fonds proposent des investissements socialement responsables. Ils combinent finance durable et rentabilité intéressante.
Il existe trois formes d’investissements responsables :

Des fonds socialement responsables, qui basent leur sélection principalement sur les critères d'impact extra-financier,
Des fonds d’exclusion, qui font le choix de ne pas financer certains secteurs : le charbon, l’armement, le tabac par exemple,
Des fonds d’engagement actionnarial, qui imposent des thématiques particulières de l’ESG, une forme d’activisme actionnarial.
Mais cette finance responsable ne semble pas aller assez vite aux yeux des observateurs et les critères ESG peuvent paraître flous ou même opaques aux yeux des épargnants.
L’union européenne s’est saisie du problème et met en place depuis plusieurs années des réglementations successives: Taxonomie, NFRD, CSRD et maintenant SFDR, pour tenter de normaliser les indicateurs de la finance responsable.
Le dernier règlement, CSRD, classe :

en “Article 6”, les produits financiers qui ne tiennent pas compte des enjeux ESG
en “Article 8”, les produits qui prennent en compte les critères ESG
en “Article 9”, les produits qui ont pour objectif l’investissement durable

C’est un bond en avant, qui devra s’amplifier dans les années futures mais qui permet déjà l’accélération de la transition environnementale et sociale du secteur financier.
Les consommateurs deviennent de plus en plus volatiles, de plus en plus difficiles, exigeants, voire incompréhensibles… Ils fuient les médias traditionnels, ils changent régulièrement de marque, de produit, et ils demandent de plus en plus de transparence.
Vous avez certainement déjà entendu parler de ces applications qui permettent directement dans les allées du supermarché de regarder de quoi sont faits les produits et s'ils sont responsables. Elles fleurissent dans les poches des consommateurs ! Même en B2B, les prospects ont fait ¾ de leur choix sur internet avant de rencontrer un vendeur !
Les consommateurs deviennent des consom’acteurs !
Et même les stars s’y mettent, comme ce célèbre sportif qui fait la grimace et cache sous la table des bouteilles de soda lors d’une conférence de presse. Faisant ainsi perdre plusieurs milliards en bourse à cette fameuse marque !
Alors, qu’est-ce qu’un achat responsable ?
Pour un consommateur comme pour une direction achat, dans le public ou le privé, il s’agit avant tout de privilégier des produits fabriqués dans le respect de l’environnement et du droit du travail. Le bio, l’éthique, le local, le commerce équitable sont de plus en plus recherchés par les consom’acteurs.

Les secteurs d’activité les plus impactés sont l’énergie, le transport, l’alimentation, et le tourisme.
Les modes de consommation avaient déjà sensiblement évolué depuis quelques années, la crise du covid est venue accélérer ces mutations, l’entreprise doit s’adapter et proposer une offre de produits et services adéquats sans basculer dans le greenwashing.
Peut-être que j’aurais dû commencer par là en fait ! La RSE est un levier de performance pour les entreprises. On parle d’un effet à deux chiffres…
Les bénéfices de la RSE sont au nombre de 7 et le moyen mnémotechnique pour les retenir c’est CRITIPI !
Coûts - Risques - Innovation - Talents - Investisseurs - Productivité - Image
Les bénéfices de la RSE sont au nombre de 7 et le moyen mnémotechnique pour les retenir c’est CRITIPI !
Coûts - Risques - Innovation - Talents - Investisseurs - Productivité - Image
COÛTS
Surveiller la provenance des matières premières, réduire sa consommation d’eau et scanner les dépenses en énergie a un effet immédiat sur les coûts.
A l’autre bout de la chaîne, valoriser tous vos déchets, amincir le packaging et optimiser le transport sont également d’excellents leviers d’économies.
RISQUES
Une pénurie de ressources, des épisodes météorologiques extrêmes, ou encore un confinement : la crise climatique est un risque financier pour les entreprises. Mettre en place une stratégie RSE c’est anticiper ces risques.
INNOVATION
S’engager dans une démarche RSE pousse toute l’organisation à se réinventer. Depuis l’écoconception du produit ou service jusqu’à la maintenance, le recyclage.
TALENTS
Vos engagements environnementaux et sociaux participent à améliorer votre marque employeur. Vous attirez ainsi les meilleurs talents et vous savez les retenir !
INVESTISSEURS
Plus vous améliorez votre score ESG, plus il sera facile de vous faire financer et à des taux plus intéressants.
PRODUCTIVITÉ
La qualité de vie au travail améliore la fidélisation et la motivation des équipes. Plus vos employés sont motivés plus ils sont productifs !
IMAGE
Ce sont vos actions qui vont améliorer votre image de marque et encourager vos clients à rester fidèles. Non seulement une entreprise responsable bénéficie d’une image positive mais elle y gagne également un avantage concurrentiel.
J’espère être parvenu, grâce à cette formation, à vous permettre de saisir les fondamentaux. Maintenant que vous connaissez les enjeux, que vous maîtrisez toutes les notions abordées dans les trois piliers de la RSE, comme l’impact carbone, le développement durable, le social business, l’investissement responsable, vous avez toutes les clés pour engager votre propre organisation, vous impliquer à votre niveau et faire le promotion de ces sujets ou pourquoi en faire votre future métier !
Le monde de demain, quoi qu’il advienne, ne nous appartient pas !
Nous ne faisons que l’emprunter aux générations futures.

Il est plus que temps de construire un monde de demain responsable ! Mettre le cap vers un monde meilleur ne pourra pas se faire avec des méthodes dépassées : il faut innover, s’ouvrir, transformer l’entreprise de l’intérieur pour la rendre responsable !
La RSE a besoin de vous, lancez-vous !
Les grands voyages commencent toujours par un premier pas !
Pour mettre en pratique les principes de la RSE il y a 5 étapes à suivre :
Matthieu est également formateur Linkedin Learning.

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