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LA SANTÉ MENTALE
EN FRANCE
P O R T R A I T
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EN SANTE MENTALE OU AILLEURS
LE LAXISME EST TOUJOURS AU SERVICE DE L’INCOMPÉTENCE.
Non pas parce qu’il n’y a pas de personnes compétentes,
mais parce que dans ce contexte défavorable,
il n’y a aucun moyen qui permette de valoriser celles qui le sont de celles qui ne le sont pas.
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Marie Prisca TAGUWA
Psychologue, spécialiste en santé des organisations
Formatrice et Conférencière
Experte judiciaire au TGI, Affaires Familiales
&
Développement de Programmes et services Santé Mentale
Ce document a été rédigé par:
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Nous sommes plus que jamais
confrontés à la fragilité de
l’équilibre social,
environnemental et même
économique. Notre santé
mentale est éprouvée par les
stress, les incertitudes, les
peurs, la souffrance dans la
solitude. Les chiffres ne
mentent pas sur l’ampleur de
la détresse qui se vit, à
différents niveaux, partout
dans le monde.
S’occuper de la santé mentale
de sa population c’est faire
acte de bienveillance, de
maturité et de responsabilité.
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TABLE DES MATIERES LE PREMIER TABOU…
LE DEUXIÈME TABOU…
NE TUEZ PAS LE MESSAGER…
QUAND LES ÉVIDENCES SONT SILENCIEUSES...
SOUTENIR LA SANTÉ MENTALE
LE TABOU…
LA SANTÉ MENTALE C’EST QUI…
PLUS DE DIX ANS DE RETARD…
LES VALEURS PILIERS…
PARLONS SOLUTIONS…
INUTILE DE RÉINVENTER LA ROUE…
SOLUTIONS:
• ETRE A L’ECOUTE ET DANS L’ACTION
• DEVENIR RESPONSABLE ET REDEVABLE
• DES STRATÉGIES EN AMONT; RENTABLE ET EFFICACE
• UN FIL CONDUCTEUR, UNE VISION QUI ACCOMPAGNE MIEUX
• UTILISER LES OUTILS ÉPROUVÉS EFFICACES
• UN SYSTÈME ORGANISÉ AU SERVICE DE LA PERSONNE
• BRISER LES TABOUS
• RAYONNER AILLEURS PAR LA COMPÉTENCE ET L’ENGAGEMENT
UNE IDENTITÉ À L’IMAGE DE L’ESPOIR…
RÉFÉRENCES…
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PREMIER TABOU. LA DEFINITION DE LA SANTÉ MENTALE.
LA SANTÉ MENTALE NE SIGNIFIE PAS :
➔ Etre fou ou débile ou malade de la tête;
➔ Etre en voie d’être interné en psychiatrie;
➔ Avoir été interné en psychiatrie;
➔ Etre un incapable.
MAIS C’EST QUOI DONC ALORS ?
✓ La santé mentale fait partie intégrante de la santé ; en effet, il n’y a pas de santé sans santé mentale. Comme il n’y a
pas de santé sans santé physique.
✓ La santé mentale est déterminée par une série de facteurs socioéconomiques, biologiques et environnementaux.
✓ La santé mentale est un état d’esprit ET de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les
tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté.
✓ L’état de santé mentale d’une personne n’ayant aucun diagnostic psychiatrique se mesure par différents
indicateurs tels que :
▪ Le niveau d’estime de soi (qui dans 90% dans cas est toujours surévalué)
▪ Les comportements autodestructeurs adoptés : (excès ou déni)
▪ Les comportements indésirables et non-désirés (agressivité, violence, vengeance, mépris).
C’estpourquoi,lapromotion,laprotectionetlerétablissementdelasantémentalesontdespréoccupationscentralespourlespersonnes,lescollectivitésetles
sociétéspartoutdanslemonde. (Organisation Mondiale de la Santé).
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LE DEUXIEME TABOU. C’EST CONTAGIEUX ! ?
AUCUNEMALADIE,NITROUBLENIPROBLEMESDESANTÉMENTALEESTCONTAGIEUX.
Pour faciliter la compréhension, voici une catégorisation simplifiée de tout ce qui touche les problèmes mineurs ou graves de la santé mentale.
1er groupe : Les maladies graves
Bipolarité, psychoses, schizophrénie, famille des troubles alimentaires-de l’humeur-compulsifs, démence)
De sources encore souvent méconnues, elles requièrent un suivi de proximité, dans plusieurs cas, une médication de longue
durée voire permanente pour diminuer la modulation des effets. TOUCHE 4 à 8% DE LA POPULATION.
2ème groupe : Les déficiences intellectuelles ou handicap mental
Trisomie 21, Syndrome d’alcoolisation fœtale, Syndrome de Down, Syndrome de Rubinstein-Taybi
Sont un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des
facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des
performances sociales ». TOUCHE 1 à 3% de la population générale, avec une prépondérance de sexe masculin.
3ème groupe : Les problèmes de santé mentale issus d’une « souffrance soigneusement cachée »1
Troubles de stress post-traumatique, consommation à outrance, burnout, envies suicidaires, dépression, dépendances
Apparaissent à la suite de conjonctures néfastes à l’épanouissement, à la suite d’évènements traumatiques tels qu’un deuil,
une séparation, une souffrance non-résolue issue de son histoire familiale et sont associés à un ressenti négatif pouvant
être progressivement envahissant au quotidien et conduire à l’isolement jusqu’à atteindre l’incapacité de participer aux
activités normales de la vie courante.
4ème groupe : Les comportements sociaux inadaptés aussi vecteurs de problèmes santé mentale ;
Racisme, renfermement social, stigmatisation, jugement, mépris
A l’origine des sentiments d’exclusion, de rejet et d’abandon, ces attitudes sont générées par des comportements ayant à
leur source la peur, un sentiment d’injustice non résolu, une pauvre estime de soi, donnant prévalence au besoin de
menacer, d’agresser et d’exclure afin d’en éprouver un sentiment illusoire et éphémère d’emprise sur sa vie.
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CE N’EST PAS PARCE QUE NOUS N’AIMONS PAS LE MESSAGE
QU’IL FAUT TUER LE MESSAGER.
Les problèmes de santé mentale vont toucher un Français sur quatre en 2020. Si nous ne prenons pas un
engagement ferme à changer le paysage actuel de la santé globale en incluant la santé mentale comme priorité,
nous risquons fort d’en faire les frais et pas les moindre. Les tabous interfèrent gravement dans l’avancement des
perceptions, mais ils ne sont pas les seuls responsables. Les établissements qui oeuvrent dans le milieu de la santé
mentale sont les premiers acteurs qui vont façonner le reflet de la santé mentale qu’a notre société. Alors, cela ne
dépend pas de là où en sont les autres, ni de leur positionnement culturel ou philosophique mais bien de la volonté
politique et ensuite de la volonté institutionnelle. Pour le moment, nous n’avons ni un ni l’autre.
Ce n’est pas parce que nous ne voulons pas voir les choses qu’elles n’arrivent pas. Le déni est toujours la solution
de court terme mais sinon, comment espérer voir naitre une évolution quand les institutions et différentes
organisations quand non seulement elles sont encore au stade de « prise en charge », mais elles contournent
volontairement l’application de la loi de 2012, en matière de services santé mentale. L’évolution ne peut se faire si
les pratiques n’évoluent pas. Donc le public perpétue les mêmes associations et les mauvaises images. Cette
manière de persister dans des pratiques qui ne sont plus adaptées, pourrait questionner l’intention de tous les
intervenants même dans leur volonté de se mettre au service de ceux qui les font vivre. Les guides des meilleures
pratiques en santé mentale existent depuis plus de vingt ans et sont appliqués partout dans le monde mais pas
encore en France. Mais si ce n’était que ça. Nous sommes aux prises avec un autre problème au sens élargi, soit
un très grand nombre de médecins qui prescrivent, et souvent sans fondement réel, des ordonnances de
psycholeptiques, avec tous les risques que cela comporte et le risque réel de la fragilisation sociale,
particulièrement en milieu rural. Avoir peur de la vérité des faits ne la fait pas taire ou disparaitre. C’est là où il y a
une réelle absence de cohésion et de volonté de mieux-faire et c’est là aussi tout le drame.
Lorsque nous travaillons en santé mentale, comment pouvons-nous prescrire des comportements à corriger, des
attitudes à changer, comment pouvons-nous dignement imposer des directions de conduite à des personnes si
nous n’engageons pas ce même exercice avec nous-mêmes ? La position de la rectitude clinique qui se donne une
autorité et qui vole le droit au respect de l’intégrité de la personne en évoquant le « je sais mieux que l’autre ce qui
est bien pour l’autre » est à mon sens honteux et dénué de tout sens éthique. Mais si nous étions tous réellement
conscients que nous devons être au service du mieux-être de la personne, non pas à sa place mais dans une
démarche volontaire de soutien et de collaboration, respectueuse de la dignité, du rythme de la personne en
souffrance, il n’y aurait plus rien à écrire ici.
La santé mentale c’est un Monde qui nous inclut et c’est un monde que l’on façonne à son image. Quelle image
avons-nous de nous-mêmes ?
Lorsque nous nous occupons
de santé mentale,
nous devenons acteurs dans la
réduction :
Des problèmes de santé physique;
Des agressions, des violences
et des tensions familiales;
du nombre de personnes dépendantes à
l’alcool et aux substances néfastes ;
de la consommation de médicaments ;
de la pauvreté et de la précarité.
Lorsque nous nous occupons
de santé mentale,
Nous contribuons
à l’essor économique et social du pays.
RIEN QUE CA.
A SAVOIR
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QUAND LES EVIDENCES SONT SILENCIEUSES,
ON PEUT TOUJOURS FAIRE SEMBLANT D’ENTENDRE.
✓ En 2011, 25% des coûts de l’assurance maladie étaient reliés à la santé mentale, comparativement à moins de 15%
pour le traitement du cancer et moins de 15 % pour le diabète et maladies cardiovasculaires.
✓ Aujourd’hui, les couts liés à la santé mentale représentent la deuxième plus importante partie des de toutes les
dépenses de l’assurance-maladie en France.
✓ En 2014, la population entière de la ville de Bordeaux a souhaité mettre fin à ses jours par comparatif, soit plus de
220,000 personnes ont fait une tentative de suicide en France avec séquelles ayant conduit à une admission en milieu
hospitalier ou urgences. Le chiffre exclut ceux qui n’ont pas reçu de soins et ceux qui sont décédés par suicide.
✓ 1 Français sur 4 nécessitera des services de soins en santé mentale au cours de sa vie en 2020 pour atteindre 1
Français sur 3 en 2035.
✓ Aujourd’hui, plus de 50% des absences professionnelles sont liées à des problèmes de santé mentale ;
✓ Les problèmes de santé mentale représentent à eux seuls, une perte de productivité de 37% en années de vie ;
✓ Selon le rapport « Analyse des ventes de médicaments en 2013 » publié en juin 2014, les psycholeptiques
représentent la deuxième classe de médicaments les plus vendus en France en termes de quantité, après les
analgésiques!!! Soit 162 millions de boites.
✓ L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit que les problèmes de santé mentale vont atteindre la 2ème place sur
l’échiquier mondial des maladies les plus dévastatrices et coûteuses d’ici 2030.
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SOUTENIR LA SANTÉ MENTALE. C’est au moins soutenir 168 autres causes à la fois.
Agressivité
Dépression
Symptômes post-traumatiques
Dépendance à l’alcool
é
Violence familiale
Chômage
Maladies gastro-intestinales
Morosité
Isolement
Stress Perte d’estime de soi
Problèmes de santé physique
Abandon des responsabilités familiales
Suicide
Développement de maladies psychiques graves
Humeurs instables
Perte de productivité
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Quel est le plus grand obstacle à la prévention et à la réduction
des séquelles psychologiques et physiques liées aux problèmes de santé mentale en France ?
LE TABOU
A cause de lui, au moins une personne sur trois qui souffre ne consulte jamais
et risque de développer des séquelles aggravantes.
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PERSONNE NE GAGNE A ENTRETENIR LES MYTHES ET TABOUS.
▪ La santé mentale est de loin, beaucoup plus que l’absence de troubles mentaux.
▪ Les diagnostics psychiatriques ou troubles mentaux graves ne représentent que 10% de tous les problèmes de santé mentale. Le reste est
la conséquence d’un mal-être non traité qui conduit à la consommation abusive d’alcool, à la dépression ou burnout, le suicide, à la
difficulté de gérer le stress, qui conduit à l’insomnie, l’agressivité et la violence, à la naissance de problèmes de santé physique et plus
encore.
ALORS QU’EST-CE QUE RÉELLEMENT LA SANTÉ MENTALE ?
C’est l’affaire de tous
et
tout le monde
doit se sentir concerné.
Le stress, les difficultés de la vie professionnelle, l’histoire familiale, les tensions,
les échecs relationnels, le manque d’estime de soi sont tous des facteurs qui peuvent
fragiliser notre équilibre individuel et altérer à différents niveaux
notre façon de nous percevoir et de percevoir les autres
mais aussi celle de définir le monde.
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Cher Monsieur Max, vous dites que les
barrières qui vous entourent sont à l’origine
de votre dépression. M. Max, nous, nous en
avons d’autres et je vous assure que nous
sommes loin de faire aussi bien que vous.
PSYCHOLOGIE
LA SANTÉ MENTALE
C’EST QUI ?
Les hopitaux psychiatriques, les CMPEA, les
CMP(S), les Groupes d’Entraide Mutuelle, les
SAMSAH, les CHACHA, les ABCONTLEDROIT,
les DEAUUUUUU, les PAPILLONS DE TOUTES
LES COULEURS, les ADADADA, les acronymes
à rendre fou juste pour nous mélanger et
nous perdre. Pas si fou que ça au final!
Un vrai jeu d’échelle et de serpent
c’est plus amusant que de tenter de
s’y retrouver.
P a g e 17 | 36
tou
PLUS DE DIX ANS DE RETARD DANS LES MENTALITÉS ET LES SERVICES.
CA SE VOIT ET CA SE PAYE.
Desrapportssontpubliésrégulièrementsurlaquestionsantémentalemaisn’arriventpasàrendre
tangiblelesambitionsproposées. Déjàlaloide2012quiprévoituneapprocheclient/patientplus
sensibleetàl’écoutedeleursbesoins,n’estqu’unfantasmesurpapier. L’absenced’uncontinuum
deservicesignifielerisquededédoublementdeservices,d’unedéfaillancepourledéveloppement
deservicesadaptésetlaisseplaceàunenchevêtrementorganiséincontrôléetincontrôlable.
Sansvisionetsansautoritéquipuisseagréerdesactions,desrésultatsenfonctiond’uneamélioration
continuedesservices,lesétablissementsjouissentdoncd’unelibertéqui,indéniablementfavorisele
laxisme. Ilsprofitentd’unpouvoircertainetontuneforteemprisetentaculairesurlesorganisations
localesqu’ilschoisissentdefinancerselonleurgré,maisqu’ilschoisissentaussidelaisservivreauprix
fortdeleurperteidentitaireousinonmourir. LesARSsontdepuislongtempsdépasséessurcepoint.
C’estlapressionexercéeparlacroissancedelademandedeservicesversuslesdéficitsdeplusen
plusimportantsdecesgrandsétablissementsquivaforcerlechangement. Ilssontresponsablesdu
retardengendréparunevolontédemaintenirunedésorganisationstructurée,uneétanchéitédans
lespratiquesetàmaintenirletaboutelqu’ilest.Laqualitédeservice,desoins,d’intervention,çase
mesurequalitativementetquantitativement. Etpourtant,ilyaunvideabsoluenmatièred’éthique.
ABSENCE DE CONTINUUM
ABSENCE DE VISION
ABSENCE D’ETHIQUE
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+ +
= réussite
EFFICACITÉ + ETHIQUE + ETAT D’ESPRIT
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L’absencederedevabilité,siellen’encouragepasl’incompétence,ellelaprotège.Ellecontribueaussià
entretenirdesrapportsdeforcemalsainsentrelesacteursdumilieu. Laredevabilitédevraitd’abordse
fairevis-à-vislepublicquisollicitedesservicesetàlafoisvis-à-vislegouvernement. Laredevabilitéest
incontournablelorsquenousavonslesoucidelaqualitédeservice,del’efficienceetdelapertinence.
Cardefait,l’efficiencecen’estpasdefaireplusavecmoins. C’estdefairemieuxaveccequiest.
Dansuncontexteoùexistetantdemanquementsorganisationnelsetsystémiques,enl’absencede
redevabilité,unchoseestabsolumentcertaine: lacrédibilitédetouteslesorganisations,incluantles
établissementsquiœuvrentensantémentale,nepeutquefairegravementdéfaut. Cemanquede
crédibilitéentretientletabouetlamauvaiseimagedelasantémentale. Encesens,lacrédibilitéest
étroitementliéeàlaréputationetpourqu’ellechange,despratiquesdoiventd’abordchanger.
Lavisibilitéestunmoteur,unmodedetransmissionquiapourobjetdevendrelapertinencedecequi
estfaitetderendrel’inaccessibleaccessible. Unepersonnesurtroisnecherchepasàobtenirdel’aide
lorsqu’elleestensouffrance. Silesservicesoffertsensantémentalepouvaientrefléteruneimage
positive,transmettreunmessagequimetdel’avantuneassistancerespectueuseetsoucieusedela
dignitédespersonnes,celaauraitunimpactphénoménalsurlaPRÉVENTION.
Lesdifférentsproblèmesdesantémentalesontbeaucouptropimportantsvoirepandémiquespour
nepass’yattarder. Lessignauxd’alarmerésonnentpourtant. C’estd’aborduneresponsabilité
politiquedeconfronterlestangentesenmatièredesantéetundevoirsociétald’enêtreinforméet
quechacunpuissedeveniracteur. Maisparcequenousperpétuonsledéni,nousnousrefusons
aussitouteformed’évolution. Impossibled’êtrecréatifs,préventifsetcrédiblesencestermes.
ABSENCE DE REDEVABILITÉ
ABSENCE DE VISIBILITÉ
ABSENCE D’EVOLUTION
ABSENCE DE CRÉDIBILITÉ
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L’excellence
engage la
discipline et
l’ambition du
mieux-faire par le
développement de
son potentiel, de
ses compétences
et du
dépassement de
soi. C’est avoir
une approche
constructive pour
donner force au
professionnalisme
et à la qualité de
services.
LES VALEURS PILIERS DE LA SANTÉ MENTALE.
Elles doivent inspirer et être le fondement de tous les acteurs et de leurs décisions.
Bienveillance
La bienveillance
est la manière
de considérer
les autres avec
humanisme,
dans le respect
des différences,
sans jugement,
avec une réelle
empathie issue
de la
compréhension
que nous
sommes tous
des êtres
imparfaits et
égaux.
Excellence
Intégrité
L’intégrité est
axée sur
l’honnêteté et
l’éthique tant
personnelle que
professionnelle.
Elle engage à
agir avec justice
et rectitude.
Cruciale pour
créer un climat
de confiance,
elle doit inspirer
notre façon
d’être avec soi-
même et les
autres.
L’humilité
permet la remise
en question, le
droit à l’erreur et
celui de se
corriger. C’est
l’admission que
la Vie est un
processus
d’apprentissage
permanent où
les autres sont
essentiels à
notre
enrichissement
individuel et
collectif.
Humilité
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IL EST PLUS FACILE DE JUSTIFIER L’INEFFICACITÉ
QUE DE CHANGER SES MAUVAISES HABITUDES.
A part très rares exceptions, la plupart des établissements et des
organisations qui ont un mandat en santé mentale et qui sont
financés par le public sont localisés des espaces vétustes avancés
voire insalubres dans de nombreux cas. Quelle image avons-
nous de nous-mêmes pour accepter une telle
stigmatisation? L’indécence se plafonne à quelle
limite? Ce n’est pas parce que nous ne voulons pas voir qu’il n’y a rien à
y voir. Le déni est très couteux parce qu’il
contribue à amplifier les problèmes existants.
PARLONS SOLUTIONS.
CESSONS DE JUSTIFIER L’INDÉFENDABLE
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solutions
solutions
solutions
solutions
solutions
solutions
solutions
solutions
solutions
solutions
AVOIR UNE VISION. DONNER ENFIN UNE VRAIE DIRECTION.
Dans les pays occidentaux, dont le Canada, les États-Unis et plus près de nous la Belgique, la Suisse ont déjà fait de grands
pas dans l’avancée des pratiques cliniques en santé mentale et ont été les pionniers de nombreuses initiatives maintenant
éprouvées qui font matière d’exemple partout dans le monde…Le guide des meilleures pratiques, des approches non-
intrusives qui suscite la collaboration des personnes en souffrance, un accompagnement fondé sur des valeurs piliers, une
philosophie d’intervention respectueuse des besoins individuels et spécifiques etc.
ADIEU LA « PRISE EN CHARGE » QUAND NOUS PARLONS SANTÉ MENTALE.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
SOUTIEN A LA CREATION
D’UNE STRUCTURE
D’AGREMENT QUALITÉ
DEVELOPPEMENT D’UNE
IMAGE DE LA SANTE
MENTALE POSITIVE,
CREDIBLE ET ACCESSIBLE
MISE EN PLACE D’UNE
ETHIQUE - PHILOSOPHIE
ET VALEURS SANTE
MENTALE
PARTICIPATION A DES
PROJETS ET ACTIVITÉS
SUR LE PLAN
INTERNATIONALCRÉATION D’UN RÉEL
CONTINUUM DE
SERVICES SANTE
MENTALE
ADOPTION DE
PROGRAMMES
NATIONAUX DES
MEILLEURES PRATIQUES
solutions
solutions
solutions
solutions solutions
solutions
solutions
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
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LE MOYEN DE SE FAIRE ENTENDRE
Le sentiment de ne pas être entendu par les plus petits acteurs de
terrain est fondé. Pourtant, ils jouent un rôle fondamental dans le
tissu local des services aux personnes. Le fait que les plus grandes
institutions dominent le paysage en matière d’orientation pose
problème dans la plupart des régions. Pourtant, les décisions que ces
institutions prennent ont un impact sur les autres. Pour que les
acteurs se responsabilisent, il faut leur laisser la place dont ils ont
besoin pour échanger, faire valoir leurs points de vue, avoir un sens de
contribution à la réussite collective.
LE MOYEN DE CONCERTER
Les tables de concertations portent leur nom en ce sens qu’elles
doivent permettre une réflexion collective et la plus étendue possible
avec les utilisateurs de services. Sans qu’elles obligent à un
consensus, mais qui portent leur mission en fonction de mandats
clairs, elles permettraient une meilleure participation et
compréhension dans le développement et l’application de stratégies.
LE MOYEN DE MESURER
Plus nous sommes près des réalités en matière de service en santé
mentale, plus nous sommes en mesure d’identifier les
dysfonctionnements et les meilleurs éléments de réussite et surtout
de partager ces expériences et faire fructifier les autres du travail
accompli et éviter de répéter inlassablement les mêmes schémas
devant les mêmes défis.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
UNE SOLUTION : ETRE A L’ÉCOUTE ET DANS L’ACTION
Décentraliser ne signifie pas perdre le
pouvoir sur les orientations mais bien de
donner force aux orientations en s’assurant
qu’elles sont appliquées de manière
cohésive tout en procurant une certaine
flexibilité aux acteurs locaux et régionaux
qui se sentent, avec raison, souvent
abandonnés par le système.
P a g e 25 | 36
UNE SOLUTION : DEVENIR RESPONSABLE ET REDEVABLE
LE MOYEN DE RESPONSABILISER
La gestion de fonds publics devrait engager le sens de la redevabilité
de manière automatique peu importe la dimension des organismes ou
institutions qui bénéficient de subventions. C’est une manière de
responsabiliser les acteurs et de rendre compte de leurs actions sur la
pertinence et la qualité de ce qui est fait et comment s’est fait.
LE MOYEN D’INNOVER
En pouvant identifier les incidences, les évènements sentinelles, les
déficiences administratives et logistiques, nous sommes en mesure
d’apporter des solutions innovantes à des problèmes occurrents qui
fragilise le potentiel de pérennité des institutions. En santé mentale,
encore plus qu’ailleurs, la demande de service sera en croissance
constante, mais la demande de services de qualité suivra aussi cette
courbe de croissance. Il est important de viser la remise en question
comme un pilier d’une saine gestion. L’innovation non seulement
contribue à dynamiser le cadre de travail, il stimule les acteurs dans
leur épanouissement par la créativité et transforment des vecteurs de
d’obstacles en vecteurs de solutions.
LE MOYEN DE CRÉDIBILISER
L’évaluation continue donne un sens à l’action et aux objectifs. La
certification donne une crédibilité aux efforts collectifs et individuels
qui sont déployés. La crédibilité nourrit la réputation et son
rayonnement sur les acteurs, les utilisateurs, les financeurs et c’est à
ce moment où la réussite globale et systémique prend tout son sens.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
Un conseil d’agrément n’est pas une police
mais un organisme qui attribue une certification
d’efficience organisationnelle à une entité
publique ou privée. Elle veille à accompagner
ces entités afin qu’elles souscrivent à une
démarche conscientisée d’utilisation et de
gestion de ses ressources et de l’application
cohérente de ses différents protocoles par une
évaluation continue selon des barèmes
quantitatifs et qualitatifs reconnus.
SOUTIEN A LA CREATION
D’UNE STRUCTURE
D’AGREMENT QUALITÉ
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UNE SOLUTION : DES STRATÉGIES EN AMONT. PROUVÉ RENTABLE ET EFFICACE.
LE MOYEN D’ETRE PERFORMANT
Miser sur la prévention permet d’être stratégiquement efficace parce
que nous pouvons développer des actions qui répondent aux
tangentes avant que nous soyons pris au dépourvu devant une réalité
qui finit toujours par nous rattraper. Etre performant c’est de définir
une vision avec un calcul établi en fonction des risques et des
éventualités. C’est planifier et engendrer des scénarios potentiels de
manière crédible qui visent à contrecarrer des phénomènes qui
peuvent affecter un ensemble de services.
LE MOYEN DE SE DONNER UNE VISION
Rien n’est plus compromettant que de se retrouver dans un mode
d’urgence de façon perpétuelle. Nous ne pouvons être performant
dans la durée dans ces conditions. Une vision permet de définir, à
partir des enjeux actuels, ceux affecteront l’avenir à différentes étapes.
LE MOYEN D’ECONOMISER
Faire de la prévention, ça rapporte gros, en terme d’économies mais
aussi en terme d’investissement social. La plupart des
comportements sociaux dysfonctionnels ou néfastes ne sont pas issus
de la mauvaise foi mais d’un manque d’information. En santé
mentale, rien n’est plus ou moins différent. Les problèmes de santé
mentale sont la cause d’une perte nette de 37% d’années de vie en
termes de productivité. En ce sens, la prévention a toute sa place.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
Malgré toutes les preuves faites de son
efficacité, la prévention demeure encore
bien malheureusement une solution de
dernier recours et qui se trouve parmi les
activités les moins financées et les moins
reconnues. Pourtant, en santé mentale
comme dans de nombreux autres secteurs,
elle s’avère fondamentale dans la
réduction des risques tant au niveau
social, médical qu’économique.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
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LE MOYEN D’ETRE RÉALISTE
Si l’incohérence entre acteurs, institutions et système est à ce point
évidente, c’est qu’il n’y a pas de vase communicant transversal, laissant
ainsi toute la marge de manœuvre à chacun en poste décisionnel
d’interpréter ou imposer une vision individualiste. Il s’agit de changer
un dirigeant pour dénier ce qui a été fait. Ces changements sont
motivés principalement par le désir de laisser sa trace. Ce sont des
pratiques dénuées de sens et d’intégrité.
LE MOYEN D’ETRE ACTEUR
La stigmatisation en santé mentale est une préoccupation de premier
plan entre autres parce qu’elle est souvent générée par les
intervenants eux-mêmes en raison d’une absence de philosophie et de
valeurs communes. Ce fil conducteur actuellement manquant, devrait
avoir pour objectif de déterminer du sens des actions et de celui du
regard sur la personne en souffrance. Nous ne pouvons devenir
réellement acteur si nous portons un message ambigu ou
contradictoire. Nous devons irradier la prétention du soigneur sur
l’assimilation du soigné à une autorité fictive et néfaste.
LE MOYEN D’ACCOMPAGNER
Soigner signifie prendre en charge le mal de quelqu’un. En santé
mentale nous devons cesser de soigner mais bien plutôt accompagner
les personnes en souffrance dans leur cheminement de
rétablissement et d’autonomisation. Mettre la personne au centre des
décisions, se remettre en question, travailler dans un concept de
collaboration en étant partenaire avec la personne en souffrance doit
absolument refléter une même philosophie d’intervention.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
UNE SOLUTION : UN FIL CONDUCTEUR, UNE VISION QUI ACCOMPAGNE MIEUX.
Devenir acteur c’est plus qu’être salarié ou
intervenant en santé mentale. C’est
intégrer de manière commune, un fil
conducteur qui rassemble autour d’une
philosophie et des valeurs partagées.
C’est comprendre que nous dépassons la
notion « faire son travail » par la possibilité
de devenir partie prenante d’une mission
et d’une réussite collective.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
MISE EN PLACE D’UNE
ETHIQUE - PHILOSOPHIE
ET VALEURS SANTE
MENTALE
P a g e 28 | 36
UNE SOLUTION : UTILISER LES OUTILS ÉPROUVÉS EFFICACES…même s’ils viennent d’ailleurs.
LE MOYEN D’ETRE INSPIRÉ
C’est tout de même difficile d’imaginer que dans la plupart des pays
occidentaux et développés, l’utilisation des guides des meilleures
pratiques cliniques est chose courante, sauf en France. Qu’il s’agisse
de traitement des problèmes de dépendance, de la dépression, de
l’approche non-interventionniste, nous accusons tous les retards.
Pour devenir une source d’inspiration, il faut aussi être inspiré par le
désir de mieux-faire et de servir les personnes en souffrance dans les
meilleures conditions possibles. Nous avons le devoir, par conscience
professionnelle, par sens d’éthique, de sortir de cet étau de
désorganisation organisée qui nous maintient dans le passé et
l’inertie.
LE MOYEN DE SE COMPRENDRE
Quand nous adoptons des pratiques communes selon une
philosophie et une éthique bien définies, nous pouvons échanger,
collaborer et se comprendre. Plus que cela, nous pouvons aussi
travailler dans la même direction et innover ensemble dans la
recherche de solutions aux différents défis qui se posent pour tous.
LE MOYEN DE RECONNAITRE
Les professions en santé mentale, sauf les médecins et médecins
psychiatres ne sont non seulement pas valorisées mais elles sont
stigmatisées et par ricochet mal rémunérées. La cohésion dans la
pratique clinique est une solution absolue parce qu’elle permet une
meilleure reconnaissance par des mêmes critères définis pour tous.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
En intervention clinique comme dans
d’autres domaines, le guide des meilleures
pratiques est un outil qui permet d’orienter
ses façons de travailler en fonction de
modèles éprouvés. Parce que nous avons
besoin de nous considérer spécifiques
culturellement, nous préférons
généralement ignorer ce qui se fait ailleurs
plutôt que d’adapter ce qui se fait ailleurs
à nos réalités.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
ADOPTION DE
PROGRAMMES
NATIONAUX DES
MEILLEURES PRATIQUES
P a g e 29 | 36
UNE SOLUTION : UN SYSTÈME ORGANISÉ AU SERVICE DE LA PERSONNE
LE MOYEN D’ETRE HONNETE
Le changement est souvent vécu comme un risque de perdre. Mais le
système actuel ne permet plus de répondre aux besoins grandissants
d’une population fragilisée. Un Français sur quatre aura besoin de
services santé mentale d’ici trois ans. Il faut avoir le courage de
remettre en question les fonctionnements actuels et transcrire la
volonté de servir dans un modèle qui priorise les besoins des
personnes en souffrance au cœur de toutes les stratégies.
LE MOYEN DE SE RECONSTRUIRE
Parce que nous n’avons plus les moyens de ne pas le faire, redéfinir
les priorités est un exercice indispensable. Mais cela signifie aussi
reconstruire selon un nouvel état d’esprit, selon une vision positive
pour que tous les acteurs puissent jouer un rôle prépondérant dans
cette évolution. Un continuum de services intégratifs et
communicants et garant d’une efficacité où chaque partie prenante,
autant que les bénéficiaires de services, peut s’y retrouver et faire de
ce modèle, une histoire de succès.
LE MOYEN DE SERVIR
Etre au service de la personne ne signifie pas « prendre en charge »
mais bien se mettre au service de ses besoins, de sa volonté et de sa
dignité. Le concept de souffrir psychologiquement et ne pas être en
mesure de décider pour soi est dépassé et surtout absent d’une
éthique professionnelle et philosophique. Pour que le changement
s’opère, il faut que les acteurs soient formés et suivi. Sinon nous
entretenons des modèles désuets et irresponsables.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
A l’heure où la pression sur le système de
santé n’a jamais été aussi importante, où
les services ambulatoires doivent prendre
le pas, nous sommes contraints de revoir
nos fonctionnements. La désorganisation
organisée est au service de l’institution et
non au service des personnes. Un
continuum de services, c’est cibler les
services efficaces là où ils ont besoin
d’être, c’est assurer le non-dédoublement
de services, c’est mettre la personne qui a
besoin d’un service au cœur des stratégies.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
CRÉATION D’UN RÉEL
CONTINUUM DE
SERVICES SANTE
MENTALE
P a g e 30 | 36
UNE SOLUTION : BRISER LES TABOUS
LE MOYEN DE CASSER LES MODELES
Les perceptions négatives de la santé mentale interfèrent dans notre
capacité de rejoindre ceux qui souffrent et d’agir à titre préventif. Les
institutions, largement responsables de cet état de fait, considèrent de
manière intrinsèque, que le changement d’état d’esprit serait une
forme d’affront, avec le risque probant de perdre l’emprise sur des
façons de faire qui de toute façon, ne correspondent plus aux besoins
actuels. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces mêmes institutions
n’appliquent pas la loi de 2012 telle que prescrite.
LE MOYEN DE REJOINDRE
Rejoindre signifie établir un lien de proximité avec toutes les sphères
de la population. Aujourd’hui, le groupe d’âge de 16-24 ans est
particulièrement fragile en matière de santé mentale car la
consommation à outrance d’alcool et de drogues est banalisée. Une
personne dépendante va affecter non seulement son proche
environnement mais les 4 générations qui suivront.
Les technologies qui s’avèrent des outils de communication
extraordinairement utiles, pourraient rejoindre une grande partie du
public qui reste encore difficile d’accès. Créer un site interactif,
informatif, jeune et dynamique où questions et réponses peuvent
permettre de sensibiliser, orienter, devrait être une priorité.
LE MOYEN DE PARLER LE MÊME LANGAGE
Nous avons le devoir de nous questionner sur l’absence d’une
politique nationale fondée sur des orientations claires et efficaces et
l’absence d’une visibilité cohérente et positive.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
La santé mentale est interprétée
faussement par 80% de la population
Française comme étant un trouble
psychiatrique. Pour cette raison, nombre
de personnes qui vivent des souffrances ne
cherchent pas de l’aide, soit une personne
sur trois. La santé mentale est ce qui
permet de rire, de ressentir, de rêver, d’être
en relation avec les autres et de participer
à sa communauté de manière positive.
Changer l’image fait partie des solutions
pour rendre la santé mentale accessible.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
DEVELOPPEMENT D’UNE
IMAGE DE LA SANTE
MENTALE POSITIVE,
CREDIBLE ET ACCESSIBLE
P a g e 31 | 36
UNE SOLUTION : RAYONNER AILLEURS PAR LA COMPÉTENCE ET L’ENGAGEMENT
LE MOYEN DE FÉDÉRER
Lorsque nous avons confiance en nos potentiels et que nous
travaillons dans une même direction, lorsque nous sommes
sensibilisés à l’importance de notre contribution professionnelle et
que nous en éprouvons un sentiment de fierté, nous sommes aussi
dans la meilleure position pour fédérer d’autres acteurs de différents
milieux, de différentes sphères d’activités autour de la santé mentale.
LE MOYEN DE S’IMPLIQUER
Lorsque nous savons éprouver un sentiment de fierté pour ce qui est
accompli et à titre de contributeur de réussite collective, nous avons
aussi le devoir de donner, de transmettre et de participer à l’essor de
d’autres acteurs qui œuvrent à la même mission, ailleurs dans le
monde. Avoir l’opportunité d’entrer en relation avec d’autres
intervenants, sur des terrains difficiles dans des environnements qui
sont moins favorisés, de s’impliquer dans des projets petits ou grands,
est un enrichissement incontestable mais nourrit cette fierté chez
chacun des participants à donner un sens encore plus élargi à son
implication.
LE MOYEN D’ETRE SUR L’AVANT SCENE
Il est essentiel pour maintenir un niveau de connaissance à la fine
pointe des nouveaux développements scientifiques, de participer mais
aussi de tenter de se positionner comme leader dans certaines
disciplines liées à la santé mentale. Il faut s’ouvrir sur le monde pour
nous affirmer sur le plan de la recherche et de l’innovation. Il faut
sortir de cette apathie qui nous maintient dans un statut de suiveur.
TABLES DE
CONCERTATION
MULTIDISCIPLINAIRES
REGIONALES ET LOCALES
Devenir un chef de file en matière de santé
mentale mais surtout un fédérateur d’idées
par le moyen de son implication sur le plan
international. La possibilité d’avoir une
ouverture sur le monde, tant pour obtenir
une reconnaissance comme celle de
pouvoir contribuer à des projets
d’envergure ici et ailleurs, le partage des
savoirs, sont communément des moyens
qui stimulent les acteurs à se dépasser, à
donner un autre sens à leur implication.
INITIATION DE
PROGRAMMES DE
PRÉVENTION ET DE
SENSIBILISATION
PARTICIPATION A DES
PROJETS ET ACTIVITÉS
SUR LE PLAN
INTERNATIONAL
P a g e 32 | 36
UNE IDENTITÉ PORTEUSE D’ESPOIR
Il est inséré sous différentes couleurs un peu partout dans le document.
Ce sigle est la création des Services Conseils d’Armorique.
A l’image de ce que devrait être la santé mentale ICI…ET AILLEURS.
Voyez ce qu’il signifie.
P a g e 33 | 36
NOS COULEURS
Nous avons choisi le vert parce
que c’est la couleur qui porte
l’espoir.
Nous avons choisi le jaune, parce
que c’est la couleur du soleil, et
couleur de la santé mais aussi en
raison de la couleur de notre
fleur emblématique : le pissenlit.
NOTRE CIGLE
Nous avons choisi une couronne
de lauriers, à l’effigie de la
persévérance, de
l’accomplissement et de la
réussite.
Les fleurs au design moderne,
telles que dessinées avec leurs
lignes droites, la transparence, la
limpidité de la forme innovante,
sont à l’image de nos valeurs et
de l’image que l’on veut
transmettre.
NOTRE SYMBOLIQUE
Le pissenlit est une fleur qui pousse partout
dans le monde et dans toutes les conditions :
Parterres de châteaux, champs sauvages en
brousse, pelouses entretenues en occident et
ailleurs.
Souvent détestée par sa capacité invasive, la
fleur de pissenlit possède pourtant
d’innombrables vertus. En cuisine, en
pharmacie, en cosmétique, elle est utilisée, de
sa tige aux feuilles, de la racine jusqu’à la fleur.
Souvent annonciatrice d’une nouvelle saison, la
couleur vive de sa fleur attire le regard des
enfants qui s’enchantent à l’idée d’en faire un
bouquet. Et malgré la toute véhémence que
certains mettent à les faire disparaitre pendant
la floraison, à ce moment de transformation où
elles deviennent des sphères de duvet, on se
prend au jeu, comme les enfants, de l’envie de
souffler pour en faire des vœux, des poésies.
POURTANT…POURTANT…
L’envie de jouer, de faire plaisir, l’envie
de rire et de s’émerveiller, l’envie de
créer, de rêver, l’envie de faire plaisir,
d’apprécier n’est possible que si l’état
d’esprit est libre du mal de vivre, libre de
la souffrance psychique. Sans elle nous
ne pouvons ressentir la Vie.
Dans un contexte où la santé mentale
est la mal-aimée de la médecine, un peu
à l’image de cette fleur que l’on peste,
nous lui portons tant de préjudices. Le
simple terme « santé mentale », porte à
lui seul les stigmas de ces perceptions
erronées. En ignorant ou négligeant le
fait que la santé mentale est partie
intégrante de notre équilibre, en
ignorant la souffrance psychologique par
le sous-financement, par la
stigmatisation, nous devenons
responsables de la souffrance des autres
qui ont besoin de soutien et de services.
structures ni financement.
P a g e 34 | 36
REFERENCES
• Rapport sur la santé dans le Monde de l’Organisation Mondiale de la Santé - 2012
• Rapport de la réunion des pays membres du Comité « Movement for Global Mental Health » - 2011
• Rapport du comité de santé / maladies non-transmissibles du Forum Economique Mondial – 2011
• INSEE statistiques et données sur la santé mentale des Français
• Plan Psychiatrie et santé mentale 2011-2015
• Rapport de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme
• Article « Recherche en santé mentale, combler le retard Français » le Figaro, octobre 2015
• Article « Soins de santé mentale - Les grands oubliés » Le Monde, octobre 2011
• Journal des Cliniques psychiatriques de France.
• Rapport d’analyse des ventes de médicaments en 2013 par l’Agence Nationale de sécurité des médicaments et des
produits de santé, France publié en juin 2014.
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“J'ai compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre.”
Albert Camus
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  • 1. LA SANTÉ MENTALE EN FRANCE P O R T R A I T
  • 2. P a g e 2 | 36 EN SANTE MENTALE OU AILLEURS LE LAXISME EST TOUJOURS AU SERVICE DE L’INCOMPÉTENCE. Non pas parce qu’il n’y a pas de personnes compétentes, mais parce que dans ce contexte défavorable, il n’y a aucun moyen qui permette de valoriser celles qui le sont de celles qui ne le sont pas.
  • 3. P a g e 3 | 36 Marie Prisca TAGUWA Psychologue, spécialiste en santé des organisations Formatrice et Conférencière Experte judiciaire au TGI, Affaires Familiales & Développement de Programmes et services Santé Mentale Ce document a été rédigé par:
  • 4. P a g e 4 | 36 Nous sommes plus que jamais confrontés à la fragilité de l’équilibre social, environnemental et même économique. Notre santé mentale est éprouvée par les stress, les incertitudes, les peurs, la souffrance dans la solitude. Les chiffres ne mentent pas sur l’ampleur de la détresse qui se vit, à différents niveaux, partout dans le monde. S’occuper de la santé mentale de sa population c’est faire acte de bienveillance, de maturité et de responsabilité.
  • 5. P a g e 5 | 36 TABLE DES MATIERES LE PREMIER TABOU… LE DEUXIÈME TABOU… NE TUEZ PAS LE MESSAGER… QUAND LES ÉVIDENCES SONT SILENCIEUSES... SOUTENIR LA SANTÉ MENTALE LE TABOU… LA SANTÉ MENTALE C’EST QUI… PLUS DE DIX ANS DE RETARD… LES VALEURS PILIERS… PARLONS SOLUTIONS… INUTILE DE RÉINVENTER LA ROUE… SOLUTIONS: • ETRE A L’ECOUTE ET DANS L’ACTION • DEVENIR RESPONSABLE ET REDEVABLE • DES STRATÉGIES EN AMONT; RENTABLE ET EFFICACE • UN FIL CONDUCTEUR, UNE VISION QUI ACCOMPAGNE MIEUX • UTILISER LES OUTILS ÉPROUVÉS EFFICACES • UN SYSTÈME ORGANISÉ AU SERVICE DE LA PERSONNE • BRISER LES TABOUS • RAYONNER AILLEURS PAR LA COMPÉTENCE ET L’ENGAGEMENT UNE IDENTITÉ À L’IMAGE DE L’ESPOIR… RÉFÉRENCES… …PAGE 6 …PAGE 7 …PAGE 9 …PAGE 11 …PAGE 12 …PAGE 13 …PAGE 16 …PAGE 17 …PAGE 21 …PAGE 22 …PAGE 23 …PAGE 24 …PAGE 25 …PAGE 26 …PAGE 27 …PAGE 28 …PAGE 29 …PAGE 30 …PAGE 31 …PAGE 32 …PAGE 34
  • 6. P a g e 6 | 36 PREMIER TABOU. LA DEFINITION DE LA SANTÉ MENTALE. LA SANTÉ MENTALE NE SIGNIFIE PAS : ➔ Etre fou ou débile ou malade de la tête; ➔ Etre en voie d’être interné en psychiatrie; ➔ Avoir été interné en psychiatrie; ➔ Etre un incapable. MAIS C’EST QUOI DONC ALORS ? ✓ La santé mentale fait partie intégrante de la santé ; en effet, il n’y a pas de santé sans santé mentale. Comme il n’y a pas de santé sans santé physique. ✓ La santé mentale est déterminée par une série de facteurs socioéconomiques, biologiques et environnementaux. ✓ La santé mentale est un état d’esprit ET de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. ✓ L’état de santé mentale d’une personne n’ayant aucun diagnostic psychiatrique se mesure par différents indicateurs tels que : ▪ Le niveau d’estime de soi (qui dans 90% dans cas est toujours surévalué) ▪ Les comportements autodestructeurs adoptés : (excès ou déni) ▪ Les comportements indésirables et non-désirés (agressivité, violence, vengeance, mépris). C’estpourquoi,lapromotion,laprotectionetlerétablissementdelasantémentalesontdespréoccupationscentralespourlespersonnes,lescollectivitésetles sociétéspartoutdanslemonde. (Organisation Mondiale de la Santé).
  • 7. P a g e 7 | 36 LE DEUXIEME TABOU. C’EST CONTAGIEUX ! ? AUCUNEMALADIE,NITROUBLENIPROBLEMESDESANTÉMENTALEESTCONTAGIEUX. Pour faciliter la compréhension, voici une catégorisation simplifiée de tout ce qui touche les problèmes mineurs ou graves de la santé mentale. 1er groupe : Les maladies graves Bipolarité, psychoses, schizophrénie, famille des troubles alimentaires-de l’humeur-compulsifs, démence) De sources encore souvent méconnues, elles requièrent un suivi de proximité, dans plusieurs cas, une médication de longue durée voire permanente pour diminuer la modulation des effets. TOUCHE 4 à 8% DE LA POPULATION. 2ème groupe : Les déficiences intellectuelles ou handicap mental Trisomie 21, Syndrome d’alcoolisation fœtale, Syndrome de Down, Syndrome de Rubinstein-Taybi Sont un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ». TOUCHE 1 à 3% de la population générale, avec une prépondérance de sexe masculin. 3ème groupe : Les problèmes de santé mentale issus d’une « souffrance soigneusement cachée »1 Troubles de stress post-traumatique, consommation à outrance, burnout, envies suicidaires, dépression, dépendances Apparaissent à la suite de conjonctures néfastes à l’épanouissement, à la suite d’évènements traumatiques tels qu’un deuil, une séparation, une souffrance non-résolue issue de son histoire familiale et sont associés à un ressenti négatif pouvant être progressivement envahissant au quotidien et conduire à l’isolement jusqu’à atteindre l’incapacité de participer aux activités normales de la vie courante. 4ème groupe : Les comportements sociaux inadaptés aussi vecteurs de problèmes santé mentale ; Racisme, renfermement social, stigmatisation, jugement, mépris A l’origine des sentiments d’exclusion, de rejet et d’abandon, ces attitudes sont générées par des comportements ayant à leur source la peur, un sentiment d’injustice non résolu, une pauvre estime de soi, donnant prévalence au besoin de menacer, d’agresser et d’exclure afin d’en éprouver un sentiment illusoire et éphémère d’emprise sur sa vie.
  • 8. P a g e 8 | 36
  • 9. P a g e 9 | 36 CE N’EST PAS PARCE QUE NOUS N’AIMONS PAS LE MESSAGE QU’IL FAUT TUER LE MESSAGER. Les problèmes de santé mentale vont toucher un Français sur quatre en 2020. Si nous ne prenons pas un engagement ferme à changer le paysage actuel de la santé globale en incluant la santé mentale comme priorité, nous risquons fort d’en faire les frais et pas les moindre. Les tabous interfèrent gravement dans l’avancement des perceptions, mais ils ne sont pas les seuls responsables. Les établissements qui oeuvrent dans le milieu de la santé mentale sont les premiers acteurs qui vont façonner le reflet de la santé mentale qu’a notre société. Alors, cela ne dépend pas de là où en sont les autres, ni de leur positionnement culturel ou philosophique mais bien de la volonté politique et ensuite de la volonté institutionnelle. Pour le moment, nous n’avons ni un ni l’autre. Ce n’est pas parce que nous ne voulons pas voir les choses qu’elles n’arrivent pas. Le déni est toujours la solution de court terme mais sinon, comment espérer voir naitre une évolution quand les institutions et différentes organisations quand non seulement elles sont encore au stade de « prise en charge », mais elles contournent volontairement l’application de la loi de 2012, en matière de services santé mentale. L’évolution ne peut se faire si les pratiques n’évoluent pas. Donc le public perpétue les mêmes associations et les mauvaises images. Cette manière de persister dans des pratiques qui ne sont plus adaptées, pourrait questionner l’intention de tous les intervenants même dans leur volonté de se mettre au service de ceux qui les font vivre. Les guides des meilleures pratiques en santé mentale existent depuis plus de vingt ans et sont appliqués partout dans le monde mais pas encore en France. Mais si ce n’était que ça. Nous sommes aux prises avec un autre problème au sens élargi, soit un très grand nombre de médecins qui prescrivent, et souvent sans fondement réel, des ordonnances de psycholeptiques, avec tous les risques que cela comporte et le risque réel de la fragilisation sociale, particulièrement en milieu rural. Avoir peur de la vérité des faits ne la fait pas taire ou disparaitre. C’est là où il y a une réelle absence de cohésion et de volonté de mieux-faire et c’est là aussi tout le drame. Lorsque nous travaillons en santé mentale, comment pouvons-nous prescrire des comportements à corriger, des attitudes à changer, comment pouvons-nous dignement imposer des directions de conduite à des personnes si nous n’engageons pas ce même exercice avec nous-mêmes ? La position de la rectitude clinique qui se donne une autorité et qui vole le droit au respect de l’intégrité de la personne en évoquant le « je sais mieux que l’autre ce qui est bien pour l’autre » est à mon sens honteux et dénué de tout sens éthique. Mais si nous étions tous réellement conscients que nous devons être au service du mieux-être de la personne, non pas à sa place mais dans une démarche volontaire de soutien et de collaboration, respectueuse de la dignité, du rythme de la personne en souffrance, il n’y aurait plus rien à écrire ici. La santé mentale c’est un Monde qui nous inclut et c’est un monde que l’on façonne à son image. Quelle image avons-nous de nous-mêmes ? Lorsque nous nous occupons de santé mentale, nous devenons acteurs dans la réduction : Des problèmes de santé physique; Des agressions, des violences et des tensions familiales; du nombre de personnes dépendantes à l’alcool et aux substances néfastes ; de la consommation de médicaments ; de la pauvreté et de la précarité. Lorsque nous nous occupons de santé mentale, Nous contribuons à l’essor économique et social du pays. RIEN QUE CA. A SAVOIR
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  • 11. P a g e 11 | 36 QUAND LES EVIDENCES SONT SILENCIEUSES, ON PEUT TOUJOURS FAIRE SEMBLANT D’ENTENDRE. ✓ En 2011, 25% des coûts de l’assurance maladie étaient reliés à la santé mentale, comparativement à moins de 15% pour le traitement du cancer et moins de 15 % pour le diabète et maladies cardiovasculaires. ✓ Aujourd’hui, les couts liés à la santé mentale représentent la deuxième plus importante partie des de toutes les dépenses de l’assurance-maladie en France. ✓ En 2014, la population entière de la ville de Bordeaux a souhaité mettre fin à ses jours par comparatif, soit plus de 220,000 personnes ont fait une tentative de suicide en France avec séquelles ayant conduit à une admission en milieu hospitalier ou urgences. Le chiffre exclut ceux qui n’ont pas reçu de soins et ceux qui sont décédés par suicide. ✓ 1 Français sur 4 nécessitera des services de soins en santé mentale au cours de sa vie en 2020 pour atteindre 1 Français sur 3 en 2035. ✓ Aujourd’hui, plus de 50% des absences professionnelles sont liées à des problèmes de santé mentale ; ✓ Les problèmes de santé mentale représentent à eux seuls, une perte de productivité de 37% en années de vie ; ✓ Selon le rapport « Analyse des ventes de médicaments en 2013 » publié en juin 2014, les psycholeptiques représentent la deuxième classe de médicaments les plus vendus en France en termes de quantité, après les analgésiques!!! Soit 162 millions de boites. ✓ L’Organisation Mondiale de la Santé prévoit que les problèmes de santé mentale vont atteindre la 2ème place sur l’échiquier mondial des maladies les plus dévastatrices et coûteuses d’ici 2030.
  • 12. P a g e 12 | 36 SOUTENIR LA SANTÉ MENTALE. C’est au moins soutenir 168 autres causes à la fois. Agressivité Dépression Symptômes post-traumatiques Dépendance à l’alcool é Violence familiale Chômage Maladies gastro-intestinales Morosité Isolement Stress Perte d’estime de soi Problèmes de santé physique Abandon des responsabilités familiales Suicide Développement de maladies psychiques graves Humeurs instables Perte de productivité
  • 13. P a g e 13 | 36 Quel est le plus grand obstacle à la prévention et à la réduction des séquelles psychologiques et physiques liées aux problèmes de santé mentale en France ? LE TABOU A cause de lui, au moins une personne sur trois qui souffre ne consulte jamais et risque de développer des séquelles aggravantes.
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  • 15. P a g e 15 | 36 PERSONNE NE GAGNE A ENTRETENIR LES MYTHES ET TABOUS. ▪ La santé mentale est de loin, beaucoup plus que l’absence de troubles mentaux. ▪ Les diagnostics psychiatriques ou troubles mentaux graves ne représentent que 10% de tous les problèmes de santé mentale. Le reste est la conséquence d’un mal-être non traité qui conduit à la consommation abusive d’alcool, à la dépression ou burnout, le suicide, à la difficulté de gérer le stress, qui conduit à l’insomnie, l’agressivité et la violence, à la naissance de problèmes de santé physique et plus encore. ALORS QU’EST-CE QUE RÉELLEMENT LA SANTÉ MENTALE ? C’est l’affaire de tous et tout le monde doit se sentir concerné. Le stress, les difficultés de la vie professionnelle, l’histoire familiale, les tensions, les échecs relationnels, le manque d’estime de soi sont tous des facteurs qui peuvent fragiliser notre équilibre individuel et altérer à différents niveaux notre façon de nous percevoir et de percevoir les autres mais aussi celle de définir le monde.
  • 16. P a g e 16 | 36 Cher Monsieur Max, vous dites que les barrières qui vous entourent sont à l’origine de votre dépression. M. Max, nous, nous en avons d’autres et je vous assure que nous sommes loin de faire aussi bien que vous. PSYCHOLOGIE LA SANTÉ MENTALE C’EST QUI ? Les hopitaux psychiatriques, les CMPEA, les CMP(S), les Groupes d’Entraide Mutuelle, les SAMSAH, les CHACHA, les ABCONTLEDROIT, les DEAUUUUUU, les PAPILLONS DE TOUTES LES COULEURS, les ADADADA, les acronymes à rendre fou juste pour nous mélanger et nous perdre. Pas si fou que ça au final! Un vrai jeu d’échelle et de serpent c’est plus amusant que de tenter de s’y retrouver.
  • 17. P a g e 17 | 36 tou PLUS DE DIX ANS DE RETARD DANS LES MENTALITÉS ET LES SERVICES. CA SE VOIT ET CA SE PAYE. Desrapportssontpubliésrégulièrementsurlaquestionsantémentalemaisn’arriventpasàrendre tangiblelesambitionsproposées. Déjàlaloide2012quiprévoituneapprocheclient/patientplus sensibleetàl’écoutedeleursbesoins,n’estqu’unfantasmesurpapier. L’absenced’uncontinuum deservicesignifielerisquededédoublementdeservices,d’unedéfaillancepourledéveloppement deservicesadaptésetlaisseplaceàunenchevêtrementorganiséincontrôléetincontrôlable. Sansvisionetsansautoritéquipuisseagréerdesactions,desrésultatsenfonctiond’uneamélioration continuedesservices,lesétablissementsjouissentdoncd’unelibertéqui,indéniablementfavorisele laxisme. Ilsprofitentd’unpouvoircertainetontuneforteemprisetentaculairesurlesorganisations localesqu’ilschoisissentdefinancerselonleurgré,maisqu’ilschoisissentaussidelaisservivreauprix fortdeleurperteidentitaireousinonmourir. LesARSsontdepuislongtempsdépasséessurcepoint. C’estlapressionexercéeparlacroissancedelademandedeservicesversuslesdéficitsdeplusen plusimportantsdecesgrandsétablissementsquivaforcerlechangement. Ilssontresponsablesdu retardengendréparunevolontédemaintenirunedésorganisationstructurée,uneétanchéitédans lespratiquesetàmaintenirletaboutelqu’ilest.Laqualitédeservice,desoins,d’intervention,çase mesurequalitativementetquantitativement. Etpourtant,ilyaunvideabsoluenmatièred’éthique. ABSENCE DE CONTINUUM ABSENCE DE VISION ABSENCE D’ETHIQUE
  • 18. P a g e 18 | 36 + + = réussite EFFICACITÉ + ETHIQUE + ETAT D’ESPRIT
  • 19. P a g e 19 | 36 L’absencederedevabilité,siellen’encouragepasl’incompétence,ellelaprotège.Ellecontribueaussià entretenirdesrapportsdeforcemalsainsentrelesacteursdumilieu. Laredevabilitédevraitd’abordse fairevis-à-vislepublicquisollicitedesservicesetàlafoisvis-à-vislegouvernement. Laredevabilitéest incontournablelorsquenousavonslesoucidelaqualitédeservice,del’efficienceetdelapertinence. Cardefait,l’efficiencecen’estpasdefaireplusavecmoins. C’estdefairemieuxaveccequiest. Dansuncontexteoùexistetantdemanquementsorganisationnelsetsystémiques,enl’absencede redevabilité,unchoseestabsolumentcertaine: lacrédibilitédetouteslesorganisations,incluantles établissementsquiœuvrentensantémentale,nepeutquefairegravementdéfaut. Cemanquede crédibilitéentretientletabouetlamauvaiseimagedelasantémentale. Encesens,lacrédibilitéest étroitementliéeàlaréputationetpourqu’ellechange,despratiquesdoiventd’abordchanger. Lavisibilitéestunmoteur,unmodedetransmissionquiapourobjetdevendrelapertinencedecequi estfaitetderendrel’inaccessibleaccessible. Unepersonnesurtroisnecherchepasàobtenirdel’aide lorsqu’elleestensouffrance. Silesservicesoffertsensantémentalepouvaientrefléteruneimage positive,transmettreunmessagequimetdel’avantuneassistancerespectueuseetsoucieusedela dignitédespersonnes,celaauraitunimpactphénoménalsurlaPRÉVENTION. Lesdifférentsproblèmesdesantémentalesontbeaucouptropimportantsvoirepandémiquespour nepass’yattarder. Lessignauxd’alarmerésonnentpourtant. C’estd’aborduneresponsabilité politiquedeconfronterlestangentesenmatièredesantéetundevoirsociétald’enêtreinforméet quechacunpuissedeveniracteur. Maisparcequenousperpétuonsledéni,nousnousrefusons aussitouteformed’évolution. Impossibled’êtrecréatifs,préventifsetcrédiblesencestermes. ABSENCE DE REDEVABILITÉ ABSENCE DE VISIBILITÉ ABSENCE D’EVOLUTION ABSENCE DE CRÉDIBILITÉ
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  • 21. P a g e 21 | 36 L’excellence engage la discipline et l’ambition du mieux-faire par le développement de son potentiel, de ses compétences et du dépassement de soi. C’est avoir une approche constructive pour donner force au professionnalisme et à la qualité de services. LES VALEURS PILIERS DE LA SANTÉ MENTALE. Elles doivent inspirer et être le fondement de tous les acteurs et de leurs décisions. Bienveillance La bienveillance est la manière de considérer les autres avec humanisme, dans le respect des différences, sans jugement, avec une réelle empathie issue de la compréhension que nous sommes tous des êtres imparfaits et égaux. Excellence Intégrité L’intégrité est axée sur l’honnêteté et l’éthique tant personnelle que professionnelle. Elle engage à agir avec justice et rectitude. Cruciale pour créer un climat de confiance, elle doit inspirer notre façon d’être avec soi- même et les autres. L’humilité permet la remise en question, le droit à l’erreur et celui de se corriger. C’est l’admission que la Vie est un processus d’apprentissage permanent où les autres sont essentiels à notre enrichissement individuel et collectif. Humilité
  • 22. P a g e 22 | 36 IL EST PLUS FACILE DE JUSTIFIER L’INEFFICACITÉ QUE DE CHANGER SES MAUVAISES HABITUDES. A part très rares exceptions, la plupart des établissements et des organisations qui ont un mandat en santé mentale et qui sont financés par le public sont localisés des espaces vétustes avancés voire insalubres dans de nombreux cas. Quelle image avons- nous de nous-mêmes pour accepter une telle stigmatisation? L’indécence se plafonne à quelle limite? Ce n’est pas parce que nous ne voulons pas voir qu’il n’y a rien à y voir. Le déni est très couteux parce qu’il contribue à amplifier les problèmes existants. PARLONS SOLUTIONS. CESSONS DE JUSTIFIER L’INDÉFENDABLE
  • 23. P a g e 23 | 36 solutions solutions solutions solutions solutions solutions solutions solutions solutions solutions AVOIR UNE VISION. DONNER ENFIN UNE VRAIE DIRECTION. Dans les pays occidentaux, dont le Canada, les États-Unis et plus près de nous la Belgique, la Suisse ont déjà fait de grands pas dans l’avancée des pratiques cliniques en santé mentale et ont été les pionniers de nombreuses initiatives maintenant éprouvées qui font matière d’exemple partout dans le monde…Le guide des meilleures pratiques, des approches non- intrusives qui suscite la collaboration des personnes en souffrance, un accompagnement fondé sur des valeurs piliers, une philosophie d’intervention respectueuse des besoins individuels et spécifiques etc. ADIEU LA « PRISE EN CHARGE » QUAND NOUS PARLONS SANTÉ MENTALE. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION SOUTIEN A LA CREATION D’UNE STRUCTURE D’AGREMENT QUALITÉ DEVELOPPEMENT D’UNE IMAGE DE LA SANTE MENTALE POSITIVE, CREDIBLE ET ACCESSIBLE MISE EN PLACE D’UNE ETHIQUE - PHILOSOPHIE ET VALEURS SANTE MENTALE PARTICIPATION A DES PROJETS ET ACTIVITÉS SUR LE PLAN INTERNATIONALCRÉATION D’UN RÉEL CONTINUUM DE SERVICES SANTE MENTALE ADOPTION DE PROGRAMMES NATIONAUX DES MEILLEURES PRATIQUES solutions solutions solutions solutions solutions solutions solutions TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES
  • 24. P a g e 24 | 36 LE MOYEN DE SE FAIRE ENTENDRE Le sentiment de ne pas être entendu par les plus petits acteurs de terrain est fondé. Pourtant, ils jouent un rôle fondamental dans le tissu local des services aux personnes. Le fait que les plus grandes institutions dominent le paysage en matière d’orientation pose problème dans la plupart des régions. Pourtant, les décisions que ces institutions prennent ont un impact sur les autres. Pour que les acteurs se responsabilisent, il faut leur laisser la place dont ils ont besoin pour échanger, faire valoir leurs points de vue, avoir un sens de contribution à la réussite collective. LE MOYEN DE CONCERTER Les tables de concertations portent leur nom en ce sens qu’elles doivent permettre une réflexion collective et la plus étendue possible avec les utilisateurs de services. Sans qu’elles obligent à un consensus, mais qui portent leur mission en fonction de mandats clairs, elles permettraient une meilleure participation et compréhension dans le développement et l’application de stratégies. LE MOYEN DE MESURER Plus nous sommes près des réalités en matière de service en santé mentale, plus nous sommes en mesure d’identifier les dysfonctionnements et les meilleurs éléments de réussite et surtout de partager ces expériences et faire fructifier les autres du travail accompli et éviter de répéter inlassablement les mêmes schémas devant les mêmes défis. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES UNE SOLUTION : ETRE A L’ÉCOUTE ET DANS L’ACTION Décentraliser ne signifie pas perdre le pouvoir sur les orientations mais bien de donner force aux orientations en s’assurant qu’elles sont appliquées de manière cohésive tout en procurant une certaine flexibilité aux acteurs locaux et régionaux qui se sentent, avec raison, souvent abandonnés par le système.
  • 25. P a g e 25 | 36 UNE SOLUTION : DEVENIR RESPONSABLE ET REDEVABLE LE MOYEN DE RESPONSABILISER La gestion de fonds publics devrait engager le sens de la redevabilité de manière automatique peu importe la dimension des organismes ou institutions qui bénéficient de subventions. C’est une manière de responsabiliser les acteurs et de rendre compte de leurs actions sur la pertinence et la qualité de ce qui est fait et comment s’est fait. LE MOYEN D’INNOVER En pouvant identifier les incidences, les évènements sentinelles, les déficiences administratives et logistiques, nous sommes en mesure d’apporter des solutions innovantes à des problèmes occurrents qui fragilise le potentiel de pérennité des institutions. En santé mentale, encore plus qu’ailleurs, la demande de service sera en croissance constante, mais la demande de services de qualité suivra aussi cette courbe de croissance. Il est important de viser la remise en question comme un pilier d’une saine gestion. L’innovation non seulement contribue à dynamiser le cadre de travail, il stimule les acteurs dans leur épanouissement par la créativité et transforment des vecteurs de d’obstacles en vecteurs de solutions. LE MOYEN DE CRÉDIBILISER L’évaluation continue donne un sens à l’action et aux objectifs. La certification donne une crédibilité aux efforts collectifs et individuels qui sont déployés. La crédibilité nourrit la réputation et son rayonnement sur les acteurs, les utilisateurs, les financeurs et c’est à ce moment où la réussite globale et systémique prend tout son sens. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES Un conseil d’agrément n’est pas une police mais un organisme qui attribue une certification d’efficience organisationnelle à une entité publique ou privée. Elle veille à accompagner ces entités afin qu’elles souscrivent à une démarche conscientisée d’utilisation et de gestion de ses ressources et de l’application cohérente de ses différents protocoles par une évaluation continue selon des barèmes quantitatifs et qualitatifs reconnus. SOUTIEN A LA CREATION D’UNE STRUCTURE D’AGREMENT QUALITÉ
  • 26. P a g e 26 | 36 UNE SOLUTION : DES STRATÉGIES EN AMONT. PROUVÉ RENTABLE ET EFFICACE. LE MOYEN D’ETRE PERFORMANT Miser sur la prévention permet d’être stratégiquement efficace parce que nous pouvons développer des actions qui répondent aux tangentes avant que nous soyons pris au dépourvu devant une réalité qui finit toujours par nous rattraper. Etre performant c’est de définir une vision avec un calcul établi en fonction des risques et des éventualités. C’est planifier et engendrer des scénarios potentiels de manière crédible qui visent à contrecarrer des phénomènes qui peuvent affecter un ensemble de services. LE MOYEN DE SE DONNER UNE VISION Rien n’est plus compromettant que de se retrouver dans un mode d’urgence de façon perpétuelle. Nous ne pouvons être performant dans la durée dans ces conditions. Une vision permet de définir, à partir des enjeux actuels, ceux affecteront l’avenir à différentes étapes. LE MOYEN D’ECONOMISER Faire de la prévention, ça rapporte gros, en terme d’économies mais aussi en terme d’investissement social. La plupart des comportements sociaux dysfonctionnels ou néfastes ne sont pas issus de la mauvaise foi mais d’un manque d’information. En santé mentale, rien n’est plus ou moins différent. Les problèmes de santé mentale sont la cause d’une perte nette de 37% d’années de vie en termes de productivité. En ce sens, la prévention a toute sa place. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES Malgré toutes les preuves faites de son efficacité, la prévention demeure encore bien malheureusement une solution de dernier recours et qui se trouve parmi les activités les moins financées et les moins reconnues. Pourtant, en santé mentale comme dans de nombreux autres secteurs, elle s’avère fondamentale dans la réduction des risques tant au niveau social, médical qu’économique. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION
  • 27. P a g e 27 | 36 LE MOYEN D’ETRE RÉALISTE Si l’incohérence entre acteurs, institutions et système est à ce point évidente, c’est qu’il n’y a pas de vase communicant transversal, laissant ainsi toute la marge de manœuvre à chacun en poste décisionnel d’interpréter ou imposer une vision individualiste. Il s’agit de changer un dirigeant pour dénier ce qui a été fait. Ces changements sont motivés principalement par le désir de laisser sa trace. Ce sont des pratiques dénuées de sens et d’intégrité. LE MOYEN D’ETRE ACTEUR La stigmatisation en santé mentale est une préoccupation de premier plan entre autres parce qu’elle est souvent générée par les intervenants eux-mêmes en raison d’une absence de philosophie et de valeurs communes. Ce fil conducteur actuellement manquant, devrait avoir pour objectif de déterminer du sens des actions et de celui du regard sur la personne en souffrance. Nous ne pouvons devenir réellement acteur si nous portons un message ambigu ou contradictoire. Nous devons irradier la prétention du soigneur sur l’assimilation du soigné à une autorité fictive et néfaste. LE MOYEN D’ACCOMPAGNER Soigner signifie prendre en charge le mal de quelqu’un. En santé mentale nous devons cesser de soigner mais bien plutôt accompagner les personnes en souffrance dans leur cheminement de rétablissement et d’autonomisation. Mettre la personne au centre des décisions, se remettre en question, travailler dans un concept de collaboration en étant partenaire avec la personne en souffrance doit absolument refléter une même philosophie d’intervention. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES UNE SOLUTION : UN FIL CONDUCTEUR, UNE VISION QUI ACCOMPAGNE MIEUX. Devenir acteur c’est plus qu’être salarié ou intervenant en santé mentale. C’est intégrer de manière commune, un fil conducteur qui rassemble autour d’une philosophie et des valeurs partagées. C’est comprendre que nous dépassons la notion « faire son travail » par la possibilité de devenir partie prenante d’une mission et d’une réussite collective. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION MISE EN PLACE D’UNE ETHIQUE - PHILOSOPHIE ET VALEURS SANTE MENTALE
  • 28. P a g e 28 | 36 UNE SOLUTION : UTILISER LES OUTILS ÉPROUVÉS EFFICACES…même s’ils viennent d’ailleurs. LE MOYEN D’ETRE INSPIRÉ C’est tout de même difficile d’imaginer que dans la plupart des pays occidentaux et développés, l’utilisation des guides des meilleures pratiques cliniques est chose courante, sauf en France. Qu’il s’agisse de traitement des problèmes de dépendance, de la dépression, de l’approche non-interventionniste, nous accusons tous les retards. Pour devenir une source d’inspiration, il faut aussi être inspiré par le désir de mieux-faire et de servir les personnes en souffrance dans les meilleures conditions possibles. Nous avons le devoir, par conscience professionnelle, par sens d’éthique, de sortir de cet étau de désorganisation organisée qui nous maintient dans le passé et l’inertie. LE MOYEN DE SE COMPRENDRE Quand nous adoptons des pratiques communes selon une philosophie et une éthique bien définies, nous pouvons échanger, collaborer et se comprendre. Plus que cela, nous pouvons aussi travailler dans la même direction et innover ensemble dans la recherche de solutions aux différents défis qui se posent pour tous. LE MOYEN DE RECONNAITRE Les professions en santé mentale, sauf les médecins et médecins psychiatres ne sont non seulement pas valorisées mais elles sont stigmatisées et par ricochet mal rémunérées. La cohésion dans la pratique clinique est une solution absolue parce qu’elle permet une meilleure reconnaissance par des mêmes critères définis pour tous. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES En intervention clinique comme dans d’autres domaines, le guide des meilleures pratiques est un outil qui permet d’orienter ses façons de travailler en fonction de modèles éprouvés. Parce que nous avons besoin de nous considérer spécifiques culturellement, nous préférons généralement ignorer ce qui se fait ailleurs plutôt que d’adapter ce qui se fait ailleurs à nos réalités. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION ADOPTION DE PROGRAMMES NATIONAUX DES MEILLEURES PRATIQUES
  • 29. P a g e 29 | 36 UNE SOLUTION : UN SYSTÈME ORGANISÉ AU SERVICE DE LA PERSONNE LE MOYEN D’ETRE HONNETE Le changement est souvent vécu comme un risque de perdre. Mais le système actuel ne permet plus de répondre aux besoins grandissants d’une population fragilisée. Un Français sur quatre aura besoin de services santé mentale d’ici trois ans. Il faut avoir le courage de remettre en question les fonctionnements actuels et transcrire la volonté de servir dans un modèle qui priorise les besoins des personnes en souffrance au cœur de toutes les stratégies. LE MOYEN DE SE RECONSTRUIRE Parce que nous n’avons plus les moyens de ne pas le faire, redéfinir les priorités est un exercice indispensable. Mais cela signifie aussi reconstruire selon un nouvel état d’esprit, selon une vision positive pour que tous les acteurs puissent jouer un rôle prépondérant dans cette évolution. Un continuum de services intégratifs et communicants et garant d’une efficacité où chaque partie prenante, autant que les bénéficiaires de services, peut s’y retrouver et faire de ce modèle, une histoire de succès. LE MOYEN DE SERVIR Etre au service de la personne ne signifie pas « prendre en charge » mais bien se mettre au service de ses besoins, de sa volonté et de sa dignité. Le concept de souffrir psychologiquement et ne pas être en mesure de décider pour soi est dépassé et surtout absent d’une éthique professionnelle et philosophique. Pour que le changement s’opère, il faut que les acteurs soient formés et suivi. Sinon nous entretenons des modèles désuets et irresponsables. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES A l’heure où la pression sur le système de santé n’a jamais été aussi importante, où les services ambulatoires doivent prendre le pas, nous sommes contraints de revoir nos fonctionnements. La désorganisation organisée est au service de l’institution et non au service des personnes. Un continuum de services, c’est cibler les services efficaces là où ils ont besoin d’être, c’est assurer le non-dédoublement de services, c’est mettre la personne qui a besoin d’un service au cœur des stratégies. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION CRÉATION D’UN RÉEL CONTINUUM DE SERVICES SANTE MENTALE
  • 30. P a g e 30 | 36 UNE SOLUTION : BRISER LES TABOUS LE MOYEN DE CASSER LES MODELES Les perceptions négatives de la santé mentale interfèrent dans notre capacité de rejoindre ceux qui souffrent et d’agir à titre préventif. Les institutions, largement responsables de cet état de fait, considèrent de manière intrinsèque, que le changement d’état d’esprit serait une forme d’affront, avec le risque probant de perdre l’emprise sur des façons de faire qui de toute façon, ne correspondent plus aux besoins actuels. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces mêmes institutions n’appliquent pas la loi de 2012 telle que prescrite. LE MOYEN DE REJOINDRE Rejoindre signifie établir un lien de proximité avec toutes les sphères de la population. Aujourd’hui, le groupe d’âge de 16-24 ans est particulièrement fragile en matière de santé mentale car la consommation à outrance d’alcool et de drogues est banalisée. Une personne dépendante va affecter non seulement son proche environnement mais les 4 générations qui suivront. Les technologies qui s’avèrent des outils de communication extraordinairement utiles, pourraient rejoindre une grande partie du public qui reste encore difficile d’accès. Créer un site interactif, informatif, jeune et dynamique où questions et réponses peuvent permettre de sensibiliser, orienter, devrait être une priorité. LE MOYEN DE PARLER LE MÊME LANGAGE Nous avons le devoir de nous questionner sur l’absence d’une politique nationale fondée sur des orientations claires et efficaces et l’absence d’une visibilité cohérente et positive. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES La santé mentale est interprétée faussement par 80% de la population Française comme étant un trouble psychiatrique. Pour cette raison, nombre de personnes qui vivent des souffrances ne cherchent pas de l’aide, soit une personne sur trois. La santé mentale est ce qui permet de rire, de ressentir, de rêver, d’être en relation avec les autres et de participer à sa communauté de manière positive. Changer l’image fait partie des solutions pour rendre la santé mentale accessible. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION DEVELOPPEMENT D’UNE IMAGE DE LA SANTE MENTALE POSITIVE, CREDIBLE ET ACCESSIBLE
  • 31. P a g e 31 | 36 UNE SOLUTION : RAYONNER AILLEURS PAR LA COMPÉTENCE ET L’ENGAGEMENT LE MOYEN DE FÉDÉRER Lorsque nous avons confiance en nos potentiels et que nous travaillons dans une même direction, lorsque nous sommes sensibilisés à l’importance de notre contribution professionnelle et que nous en éprouvons un sentiment de fierté, nous sommes aussi dans la meilleure position pour fédérer d’autres acteurs de différents milieux, de différentes sphères d’activités autour de la santé mentale. LE MOYEN DE S’IMPLIQUER Lorsque nous savons éprouver un sentiment de fierté pour ce qui est accompli et à titre de contributeur de réussite collective, nous avons aussi le devoir de donner, de transmettre et de participer à l’essor de d’autres acteurs qui œuvrent à la même mission, ailleurs dans le monde. Avoir l’opportunité d’entrer en relation avec d’autres intervenants, sur des terrains difficiles dans des environnements qui sont moins favorisés, de s’impliquer dans des projets petits ou grands, est un enrichissement incontestable mais nourrit cette fierté chez chacun des participants à donner un sens encore plus élargi à son implication. LE MOYEN D’ETRE SUR L’AVANT SCENE Il est essentiel pour maintenir un niveau de connaissance à la fine pointe des nouveaux développements scientifiques, de participer mais aussi de tenter de se positionner comme leader dans certaines disciplines liées à la santé mentale. Il faut s’ouvrir sur le monde pour nous affirmer sur le plan de la recherche et de l’innovation. Il faut sortir de cette apathie qui nous maintient dans un statut de suiveur. TABLES DE CONCERTATION MULTIDISCIPLINAIRES REGIONALES ET LOCALES Devenir un chef de file en matière de santé mentale mais surtout un fédérateur d’idées par le moyen de son implication sur le plan international. La possibilité d’avoir une ouverture sur le monde, tant pour obtenir une reconnaissance comme celle de pouvoir contribuer à des projets d’envergure ici et ailleurs, le partage des savoirs, sont communément des moyens qui stimulent les acteurs à se dépasser, à donner un autre sens à leur implication. INITIATION DE PROGRAMMES DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION PARTICIPATION A DES PROJETS ET ACTIVITÉS SUR LE PLAN INTERNATIONAL
  • 32. P a g e 32 | 36 UNE IDENTITÉ PORTEUSE D’ESPOIR Il est inséré sous différentes couleurs un peu partout dans le document. Ce sigle est la création des Services Conseils d’Armorique. A l’image de ce que devrait être la santé mentale ICI…ET AILLEURS. Voyez ce qu’il signifie.
  • 33. P a g e 33 | 36 NOS COULEURS Nous avons choisi le vert parce que c’est la couleur qui porte l’espoir. Nous avons choisi le jaune, parce que c’est la couleur du soleil, et couleur de la santé mais aussi en raison de la couleur de notre fleur emblématique : le pissenlit. NOTRE CIGLE Nous avons choisi une couronne de lauriers, à l’effigie de la persévérance, de l’accomplissement et de la réussite. Les fleurs au design moderne, telles que dessinées avec leurs lignes droites, la transparence, la limpidité de la forme innovante, sont à l’image de nos valeurs et de l’image que l’on veut transmettre. NOTRE SYMBOLIQUE Le pissenlit est une fleur qui pousse partout dans le monde et dans toutes les conditions : Parterres de châteaux, champs sauvages en brousse, pelouses entretenues en occident et ailleurs. Souvent détestée par sa capacité invasive, la fleur de pissenlit possède pourtant d’innombrables vertus. En cuisine, en pharmacie, en cosmétique, elle est utilisée, de sa tige aux feuilles, de la racine jusqu’à la fleur. Souvent annonciatrice d’une nouvelle saison, la couleur vive de sa fleur attire le regard des enfants qui s’enchantent à l’idée d’en faire un bouquet. Et malgré la toute véhémence que certains mettent à les faire disparaitre pendant la floraison, à ce moment de transformation où elles deviennent des sphères de duvet, on se prend au jeu, comme les enfants, de l’envie de souffler pour en faire des vœux, des poésies. POURTANT…POURTANT… L’envie de jouer, de faire plaisir, l’envie de rire et de s’émerveiller, l’envie de créer, de rêver, l’envie de faire plaisir, d’apprécier n’est possible que si l’état d’esprit est libre du mal de vivre, libre de la souffrance psychique. Sans elle nous ne pouvons ressentir la Vie. Dans un contexte où la santé mentale est la mal-aimée de la médecine, un peu à l’image de cette fleur que l’on peste, nous lui portons tant de préjudices. Le simple terme « santé mentale », porte à lui seul les stigmas de ces perceptions erronées. En ignorant ou négligeant le fait que la santé mentale est partie intégrante de notre équilibre, en ignorant la souffrance psychologique par le sous-financement, par la stigmatisation, nous devenons responsables de la souffrance des autres qui ont besoin de soutien et de services. structures ni financement.
  • 34. P a g e 34 | 36 REFERENCES • Rapport sur la santé dans le Monde de l’Organisation Mondiale de la Santé - 2012 • Rapport de la réunion des pays membres du Comité « Movement for Global Mental Health » - 2011 • Rapport du comité de santé / maladies non-transmissibles du Forum Economique Mondial – 2011 • INSEE statistiques et données sur la santé mentale des Français • Plan Psychiatrie et santé mentale 2011-2015 • Rapport de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme • Article « Recherche en santé mentale, combler le retard Français » le Figaro, octobre 2015 • Article « Soins de santé mentale - Les grands oubliés » Le Monde, octobre 2011 • Journal des Cliniques psychiatriques de France. • Rapport d’analyse des ventes de médicaments en 2013 par l’Agence Nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé, France publié en juin 2014.
  • 35. P a g e 35 | 36 “J'ai compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre.” Albert Camus
  • 36. P a g e 36 | 36 CONTACTEZ-NOUS : 07.51.55.26.15 ou info@cnaesm.com DES QUESTIONS ?