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Den Tiermchen
Le secteur Tourisme et Loisirs constitue un élément important au niveau
du développement des régions rurales du Luxembourg, non seulement sur
le plan économique mais également sur le plan de la qualité de vie de la
population locale. Une grande proximité avec la nature intacte et variée,
des sentiers de randonnées exceptionnels et de nombreux sites touristiques
idylliques : le Luxembourg dispose d’un potentiel remarquable en tant que
destination.
Nous visons à exploiter davantage ce potentiel existant et de stimuler le déve-
loppement touristique du Luxembourg, notamment dans les régions rurales
et naturelles, qui constituent un point fort de notre offre. A l’issue d’une
étude menée en 2018 dans le Müllerthal, qui a mis en lumière un manque de
structures d’hébergement dans le milieu rural, la Direction générale du tou-
risme a mis en place des ateliers de travail pour développer des solutions en
vue de contrer ce manque. Une idée de projet développée lors de ces ateliers
était la création de nouveaux types de logements touristiques moyennant le
développement de structures innovantes, faciles à installer et à coût modéré.
C’est pour cette raison que la Direction générale du tourisme, ensemble
avec l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-conseils, a organisé un concours
d’architecte nommé « Glamping cabins ». Parmi les 26 projets soumis, le
présent projet du bureau Saharchitects a été déclaré vainqueur par un jury
interdisciplinaire.
Afin de stimuler la création de structures d’hébergement innovantes, la
Direction générale du tourisme fera élaborer des plans de fabrication détail-
lés de ce projet quel appellera « Tiermchen », et les mettra à disposition de
toute personne physique ou morale intéressée.
Le Ministre du Tourisme
Lex Delles
Le contexte
du projet
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Le paysage luxembourgeois, par ses vallons et forêts, invite à la
déambulation et la contemplation. De nombreux sites proposent
une vue incroyable et dégagée, qui invitent à se ressourcer.
Fort de son passé, de nombreux châteaux donnent une identité
forte au pays, notamment dans la vallée des sept châteaux, source
d’inspiration pour ce projet et se dressent comme un rappel de
l’Histoire. C’est d’ailleurs l’un des éléments phare de l’architec-
ture médiévale qui a donné l’inspiration à ce projet. En effet, le
projet est pensé en modules scindables pour faciliter son trans-
port et son implantation. Plutôt que de juxtaposer ces modules
au sol, ceux-ci ont été empilés, afin de limiter l’impact au sol et
laisser celui-ci intact, mais surtout pour prendre de la hauteur,
et offrir aux futurs usagers des vues dégagées. Il s’agit donc d’un
nouveau concept de tour.
Par ailleurs, le projet, compacte, est pensé pour une vie mini-
maliste, pour un retour aux sources, et focalise les usagers sur
une vue orientée et unique depuis l’intérieur du projet. Les
techniques qui nécessitent un apport solaire sont quant à elles
indépendantes du projet. Elles permettent à la fois de mutualiser
cette ressource entre différentes cabanes, mais surtout de propo-
ser une réelle indépendance dans son installation. Ceci afin de
maximiser son potentiel sans impacter sur le choix de l’empla-
cement de la cabine.
Outre son intégration dans des sites emblématiques du Luxem-
bourg, le projet fait référence aux châteaux qui jalonnent le
pays. Le choix d’une structure apparente en bois est une réfé-
rence directe aux forêts, qui représentent 34% du territoire, afin
de mettre en valeur cette filière locale par le choix des essences
telles que le hêtre et le mélèze que l’on retrouve sur le territoire
du Grand-Duché. Par ailleurs, la cabane se hisse sur des pieds
en acier, non sans rappeler le passé sidérurgique des régions du
Sud, mais également le lien à la Grande Région par la forme
de ceux-ci, qui s’inspirent des compas emblématiques de Jean
Prouvé.
La philosophie
du projet
par l’architecte
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La cabine prend forme grâce à l’assemblage de différents
modules, permettant de proposer des tailles de projets variées,
dilatant la pièce de vie, ou au contraire en rendant la cabine très
compacte. Cette dernière solution est celle proposée ci-dessus.
Les zones techniques sont placées en périphérie de la cabine,
pour plus de fonctionnalité.
Scindée en deux, une partie est sortie de la cabine. Ce choix
permet de dissocier son emplacement de celui de la cabine, pour
favoriser un apport solaire maximal sans être au détriment de la
vue, mais offre également la possibilité de partager cette plate-
forme pour raccorder deux cabines.
La deuxième zone technique s’associe aux zones humides, afin
de donner un accès aisé à l’eau qui y est directement récupé-
rée. Cela permet de réduire au minimum cet espace, et ainsi
offrir un maximum d’espace à la pièce de vie. Ce choix d’agen-
cement permet de proposer un usage très fluide de la cabine, et
de dépendre le moins possible du réseau. En effet, cette cabine
invite à un mode de vie frugal, dans un espace de contemplation
de la nature depuis la pièce de vie, ou sur la terrasse lorsque
celle-ci est ajoutée au projet.
Cette cabine est aussi indépendante que possible, elle s’auto ali-
mente, étant appropriée à tous les sites où elle s’implante, et
s’adapte au rythme des saisons. L’énergie nécessaire est majori-
tairement récupérée et produite sur place. Une cuve de récupé-
ration des eaux de pluies et un traitement UV permettent sa
consommation.
L’eau chaude est assurée par des panneaux solaires en été, et par
un raccordement au poêle à bois en hiver. Des panneaux pho-
tovoltaïques permettront une création d’électricité d’appoint,
sachant que l’éclairage est recommandé́ à la bougie ou au feu de
bois pour plonger les usagers dans une ambiance cocooning et
glamour. Des bonbonnes de gaz permettent de faire l’appoint
dans l’entre saison pour garantir un confort toute l’année.
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L’ensemble des matériaux choisis peut être produit localement,
que ce soit le bois, l’acier, voire les bougies produites par les api-
culteurs locaux ! Les matériaux de construction sont éco-respon-
sables, durables et recyclables, afin que le jour où la cabine sera
démontée, ces éléments pourront être recyclés et réutilisés pour
un impact environnemental nul.
C’est un projet, certes frugal, mais qui fait le lien entre un besoin
de nature tout en conservant un confort moderne, pour une
escapade qui restera mémorable !
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La Direction générale du tourisme fera élaborer les plans de
construction détaillés par l’architecte lauréat du concours.
En vue de l’obtention des plans de construction détaillés, tout
investisseur intéressé, personne physique ou personne morale de
droit privé ou public, devra signer avec la Direction générale du
tourisme une convention déterminant les conditions relatives à
la mise à disposition de ces plans.
L’investisseur, souhaitant procéder à la réalisation d’un « Tier-
mchen », sera tenu au paiement à l’architecte lauréat du concours
des droits d’auteurs à hauteur de 1,5 % du coût de construction
pour chaque « Tiermchen » construit. Par coût de construc-
tion est notamment visé le coût de la structure modulaire hors
réseau (le « Tiermchen »), à l’exclusion de tous autres coûts, frais
d’aménagement ou d’installation sur site ou tous autres frais
accessoires.
Le paiement des droits d’auteurs sera réglé par une convention
signée entre l’investisseur et l’architecte lauréat du concours.
La suite
du projet
Le cout de construction pour un Tiermchen Explorer avoisinera
les 87.000€ ttc tandis que la version Family coûtera environ
132.200€ ttc.
COÛT ESTIMATIF DE CONSTRUCTION HORS
RÉSEAUX ET AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR :
Explorer : 75000€ htva
tva 16% : 12000€
Explorer : 87000€ TTC
Family : 120000€ htva
tva 16% : 19200€
Family : 139200€ TTC
Option terrasse : 13500€ htva
tva 16% : 2160€
Option terrasse : 15660€ TTC