Le travail temporaire est soumis à de nombreuses évolutions réglementaires qui impactent fortement la gestion de ces salariés et les coûts associés.
Le contrôle de la bonne application des contrats, la problématique des différentes exonérations de charges ou encore les stratégies de développement des principaux acteurs du marché sont autant d’éléments complexes à maîtriser.
• Comment renégocier ses contrats d’intérim ?
• Quels sont les leviers d’optimisation ?
• Comment améliorer le niveau de prestations de vos agences ?
4. DEFINITION
Le travail temporaire consiste à mettre à disposition
provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en
fonction d’une rémunération convenue, sont embauchés
et rémunérés à cet effet par l’entreprise de travail
temporaire (ETT).
Elle se caractérise donc par une relation triangulaire entre
l’ETT et l’entreprise cliente (Entreprise Utilisatrice) et
implique la conclusion de deux contrats : un contrat de
mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire
et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre
l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Source : INSEE
INTERIM :
UNE RELATION
TRIPARTITE
Intérimaire
Entreprise de
Travail
Temporaire
(ETT)
Entreprise
Utilisatrice
(EU)
Contrat de mission
Contrat de mise à
disposition
Délégation
5. TRAVAIL TEMPORAIRE : CADRE LEGISLATIF (1/2)
• Remplacement d’un salarié
• Accroissement temporaire de
l’activité de l’entreprise
• Emploi à caractère saisonnier
• Situations spécifiques liées au salarié
(complément de formation, accès à
l’emploi)
• L’intérimaire a droit à la
rémunération que percevrait dans
l’entreprise utilisatrice après période
d’essai un salarié de qualification
équivalente occupant le même poste
de travail (art. 1251- 43 du code du
travail)
• Contrat de travail temporaire
• CDI intérimaire
Principaux cas de recours Egalité de traitement Types de contrats intérim
6. TRAVAIL TEMPORAIRE : CADRE LEGISLATIF (2/2)
A l’expiration d’un contrat de mission
intérim, il ne peut être recouru pour
pourvoir le poste à un contrat
temporaire avant :
• le tiers de la durée de mission pour
les contrats supérieurs ou égaux à 14
jours
• la moitié de la durée de mission
pour les contrats inférieurs à 14 jours
• Aménagement possible du terme du
contrat de mission à raison de 1 jour
pour 5 jours de travail avec un
maximum de réduction de 10 jours
travaillés
•Report possible à raison de 1 jour
pour 5 jours de travail dans la limite
de la durée maximale des missions
• Durée maximale de 18 mois pour les
principaux cas de recours
• Durée maximale de 36 mois pour les
CDI intérimaires
Durée de mission Délai de carence Période de souplesse
7. PRICING ET STRUCTURE
DE COÛTS
L’ETT facture à l’Entreprise Utilisatrice sur la base d’un
coefficient multiplicateur.
• Ce coefficient a pour assiette les différents éléments de
rémunération de l’intérimaire.
• Pour les éléments de rémunération soumis à cotisations,
le montant facturé intègre :
les charges patronales
l’indemnité de fin de mission
les congés payés
la marge brute de l’ETT
Eléments de
rémunération
bruts (Salaire
horaire, primes,
majorations)
Charges
patronales
IFM & CP
Marge de l’ETT
10€
20€
Assiette de
calcul
Coefficient 2
8. DELEGATION
GESTION• Sourcing du candidat
par l’ETT (agence
d’intérim)
• Réalisation des contrats
de mission et de mise à
disposition
• Suivi administratif
• Facturation
• Sourcing du candidat
par l’Entreprise
Utilisatrice (Client)
• Réalisation des contrats
de mission et de mise à
disposition
• Suivi administratif
• Facturation
LES DEUX TYPES DE PRESTATIONS
10. Chiffres clés
Un marché de 17,7 Milliards d’euros
548 000 Equivalents Temps Plein (ETP)
intérim
1 500 Entreprises de travail temporaire
7 250 agences d’intérim
Un marché en hausse en 2016 (+6%)
LE MARCHÉ DE L’INTERIM
-
5
10
15
20
25
-30%
-20%
-10%
0%
10%
20%
30%
40%
Taux évolution par rapport à l'année
précédente
11. LES PRINCIPAUX ACTEURS DU MARCHÉ
Les majors Les nationaux Les challengers & réseaux
25% de PdM / CA 4,4 Mds €
Groupe suisse – Leader
Mondial
20% de PdM / CA 3,5 Mds €
Groupe américain
16% de PdM / CA 2,8 Mds €
Groupe néerlandais
7% de PdM / CA 1,2 Mds €
6% de PdM / CA 1,1 Mds €
5,2% de PdM / CA 0,92 Mds €
12. Evolutions des parts de marché
Taux de
croissance
du CA
Taille du chiffre d’affaires
Les majors
internationaux
Les groupes
français
Les challengers
14. Adapter la tarification au niveau du
coût du travail :
Valoriser les exonérations perçues par
les ETT partenaires
Connaître de manière précise la
structure de coûts d’une heure intérim
déléguée dans votre entreprise
Raisonner en taux de marge et non en
coefficient
LES LEVIERS D’OPTIMISATION (1/2)
Redéfinir la prestation en fonction
de l’environnement et des besoins :
Arbitrer le recours à l’intérim avec les
autres types de contrats possibles (CDD,
Groupement d’employeurs, etc.)
Mesurer la charge de travail
administrative de l’ETT
Mesurer la charge de travail de l’ETT en
matière de recrutement
Vérifier la correcte application des
conditions tarifaires :
Application des règles de paie
Application des coefficients de
facturation
Absence de facturation de frais
administratifs
15. LES LEVIERS D’OPTIMISATION (2/2)
Appliquer une méthodologie d’appel
d’offres formalisé régulièrement :
Profiter du caractère concurrentiel du
marché
Remettre en question les habitudes et
les situations établies
Simplifier la gestion interne de
l’intérim :
Optimisation des flux entre l’ETT et
l’Entreprise Utilisatrice
Amélioration de la gestion interne de
l’intérim
Massifier les dépenses et
rationaliser le panel :
Evaluer le champ des possibles en
fonction de l’environnement et des
contraintes internes
Négocier des remises de fin d’année
Mettre en place des solutions implant /
In House
16. VÉRIFIER LA CORRECTE APPLICATION DES CONDITIONS TARIFAIRES
La complexité des règles
de paie et la volumétrie
de facturation génèrent
des risques d’erreurs
importants.
Il est possible de
remonter jusqu’à 5
années de facturation
Les écarts sont
généralement compris
entre 0,5% et 1,5% de la
facturation auditée
COEFFICIENT
MULTIPLICATEUR
CLAUSE DE
REVOYURE
NIVEAU DE
QUALIFICATION
TYPOLOGIE DE
PRESTATIONS
Analyse des clauses de revoyure
existantes dans les contrats cadres et
mise en parallèle avec les
changements législatifs récents
Valorisation des impacts sur le coût
du travail temporaire
Vérification de la bonne application
des coefficients de délégation et
gestion
Contrôle de la bonne application des
règles de paie par l’ETT
Contrôle de la bonne facturation des
intérimaires en gestion tout au long de
leurs missions
Vérification de la bonne affectation
de l’intérimaire dans la grille de
qualification
Vérification de la bonne
application du coefficient
multiplicateur en fonction de la
grille de qualification négociée
Contrôle de la bonne application
du coefficient entre délégation et
gestion
Revue des rubriques de facturation
complémentaires (formation, visite
médicale, frais divers)
1
4
2
3
17. Arbitrage contractuel
Mesure de la charge de recrutement
• Identification des différentes solutions contractuelles à
disposition (CDD, saisonnier, Groupement employeurs,
etc.)
• Comparaison des coûts CDD / intérim en fonction des
durées de mission
• Transfert des contrats CDD vers intérim ou intérim vers
CDD
• Identification des métiers en tension
• Mesure du process de recrutement pour l’ETT
(tests, vérifications, etc.)
• Durée cumulée de mission par intérimaire
Mesure de la charge administrative de l’ETT
• Part de délégation et de
gestion dans la dépense
• Durée moyenne des
contrats
REDÉFINITION DU BESOIN
18. COÛTS DU TRAVAIL : ÉVOLUTIONS REGLEMENTAIRES
Janvier 2013 Mise en place du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE)
Janvier 2015 Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi
Juin 2013 Loi de Sécurisation de l’Emploi (LSE), sur-taxation des contrats courts
Mars 2014 Instauration du CDI intérimaire
Août 2012 Suppression du dispositif de la loi TEPA sur les heures supplémentaires
Août 2015 Loi Rebsamen (aménagement du CDI intérimaire)
Janvier 2016 Accord interprofessionnel rendant obligatoire la mutuelle intérimaire
Janvier 2017 Augmentation du taux de CICE à 7% / Accord paritaire relatif au régime de prévoyance
Avril 2016 Extension des baisses de cotisations allocations familiales aux rémunérations jusqu’à 3,5 SMIC
Chaque année, de nombreuses
évolutions réglementaires ont un
impact sur le coût du travail et plus
particulièrement sur le coût de
l’intérim.
Même si toutes les mesures ne vont
pas dans un seul sens, on note une
tendance à la baisse du coût du travail
au cours des quatre dernières années.
19. COÛT DU TRAVAIL : LES
PRINCIPALES EXONÉRATIONS DE
CHARGES
Le CICE
• Mécanisme : Crédit d’impôt calculé en année N à valoir
sur l’Impôt sur les Sociétés (IS) N+1
• Base de calcul : taux applicable à la masse salariale brute
dont le salaire est compris entre 1 et 2,5 SMIC (hors
majorations des heures supplémentaires)
• Date de mise en application : 1er janvier 2013
• Taux : 4% en 2013, 6% de 2014 à 2016 et 7% en 2017
Allégements Fillon :
• Mécanisme : Réduction générale des cotisations
patronales de Sécurité Sociale applicable dues sur
les rémunérations
• Base de calcul : produit de la rémunération brute
annuellement versée au salarié multipliée par un
coefficient déterminé par application d'une formule
de calcul. Ce coefficient est décroissant en fonction
de la rémunération et s’applique pour les
rémunérations allant jusqu’à 1,6 SMIC.
• A noter : Majoration de 10% pour le secteur de
l’intérim
Il est nécessaire de valoriser la structure de coûts d’une heure
d’intérim en tenant compte de toutes les optimisations réalisées
par les ETT pour évaluer les marges de manœuvre de
négociation.
20. Simplifier la gestion de l’intérim
Facturation
Gestion des
contrats
Signature des
contrats
Gestion de la
demande
Circuit
d’approbation
Demande
formulée
1
Formulaires, papier,
mails, téléphone
5
Demande perdue
Délais dépassés
Traçabilité inexistante
Circuit d’approbation « by-
passé »
Demande incomplète :
allers/retours
Consultations mail, fax,
tél.: pas de trace
Contrôle de factures
lourd/ nombreux avoirs
Factures contrôlées
Non fait
Non exploitable
2 3 6 7
Gestion des
candidatures
Evaluation des
personnels
4
Pas de temps pour
contrôler
Pas d’anticipation → coût,
temps passé
Facture à « attendre un
badge »
Mauvais suivi des fins de
contrats
Relevés d’activité mal ou
non contrôlés
Contrat perdu ou hors
délai – 48h.
Contrat non conforme
(règles, paie, coef.)
8
Un intérimaire génère en moyenne 8 documents papiers par mois.
Des solutions logicielles
permettent de passer
d’une gestion papier à une
gestion dématérialisée et
de réaliser des gains de
productivité.
Les gains de productivité
réalisés par l’agence de
travail temporaire
peuvent faire l’objet d’une
négociation
complémentaire.
En complément, des
solutions dites « Neutral
Vendor » peuvent
permettre une
externalisation totale de
la gestion intérim.
21. EVOLUTIONS DE LA RENTABILITE DES PRINCIPALES ETT
Les groupes de travail temporaire ont
vu leurs marges opérationnelles plus
que doubler entre 2012 et 2015.
Les valorisations boursières des
principaux groupes de travail
temporaire ont également été
multipliées par deux au cours des trois
dernières années.
Ces évolutions sont fortement liées au
CICE et à la mise en place du pacte de
compétitivité.
Remettre en concurrence de manière formalisée
2%
3%
4%
5%
6%
7%
8%
2012 2013 2014 2015
Adecco Manpower Randstad CRIT
22. Massifier les dépenses
• Avantages :
• Flexibilité et adaptation des parts de
marché par rapport à la qualité
• Autonomie des sites qui permet une
meilleure réactivité des agences
• Ouverture du spectre pour le recrutement
• Inconvénients
• Peu de visibilité pour les ETT
• Faible investissement des ETT car risque de
variations de parts de marché
• Dispersion de la dépense sur les différents
prestataires
• Avantages :
• Diminution du nombre de flux (gain de
temps)
• Pilotage et suivi plus facile
• Augmentation des remises de fin
d’année
• Investissement plus important des ETT
en amont (vivier)
• Inconvénients :
• Changement d’habitude pour les sites
• Nécessité de piloter la qualité de la
prestation et de remettre en
concurrence selon une fréquence
déterminée
• Avantages :
• Investissement vivier
demandé
• Optimisation des coûts
directs et indirects
• Mise en place d’indicateurs
de suivi qualité
• Inconvénients
• Choisir le bon partenaire
• Nécessité de challenger
régulièrement le fournisseur
pour éviter une baisse de la
qualité et des hausses de prix
3 Possibilités
Situtation multi-fournisseurs Rationalisation du panel
fournisseurs
Mise en place d’un prestataire
prioritaire ou d’un implant
La massification des dépenses
doit être évaluée au regard
des points suivants :
- caractère pénurique ou
non des métiers
recherchés
- Secteur d’activité
- Implantation
géographique de l’activité
Toute intégration d’un
prestataire à votre process de
gestion vous rendra plus
captif. Il est donc nécessaire
en contrepartie de le
remettre en concurrence
régulièrement.
23. CONCLUSION
Les étapes de l’optimisation du poste de
dépenses intérim Contrôle du passé
Redéfinition du besoin
Analyse de la structure de
coûts
Massification / rationalisation
des dépenses
Remise en concurrence
Simplification de la gestion
Comprendre
l’environnement
fournisseur
Recenser les
besoins et évaluer
les enjeux
Définir les leviers
et la stratégie à
appliquer
1 32
24. BELGIQUE | CANADA | ESPAGNE | FRANCE | ITALIE | MAROC | ROYAUME-UNI
Avez-vous des questions?
—
LEYTON FRANCE
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92213 SAINT CLOUD CEDEX
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