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La Fabrique de l’industrie est un think tank, soutenu par trois fédérations
professionnelles (l’UIMM, France industrie et le GIM). À travers ses publica-
tions et les conférences qu’elle organise, accessibles à tous, La Fabrique
alimente et encourage la réflexion sur l’industrie et sur ses perspectives.
Co-présidée par Louis Gallois et Pierre-André de Chalendar, elle s’appuie
sur un conseil d’orientation comprenant une cinquantaine d’experts (écono-
mistes, sociologues, journalistes, entrepreneurs, syndicalistes…) garants
de l’ouverture et de la robustesse de ses travaux. La Fabrique a pour ambition
de faire connaître largement les travaux et événements qu’elle suscite ou
auxquels elle contribue.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE
PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CONCOURS
ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS DE LA FABRIQUE :
#CEJC
www.la-fabrique.fr
CONCOURS
ÉTUDIANTS
JEUNES
CHERCHEURS
DEUXIÈME ÉDITION
2019
En partenariat avec:
CONCOURS
ÉTUDIANTS
JEUNES
CHERCHEURS
DEUXIÈME ÉDITION
2019
SOM-
MAI-
RE
REMERCIEMENTS4
5
25
#CEJC
MENTIONS SPÉCIALES
13
15
18
21
Valorisation de la chaleur solaire
pour les procédés industriels
Remodelage de sites industriels
existants : l’intégration énergétique
au service de l’usine 4.0
Les robots font de l’homme un élément
moteur de l’usine du futur
Productivité agrégée :
prix des facteurs de production
et décision des entreprises
6 PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S
7
10
Taxe carbone : un effet différencié
sur la compétitivité des industries
européennes
Les trajectoires variées des territoires
industriels
Liste membres du jury :
Pierre-André de Chalendar (La Fabrique de l’industrie), Linda
Debernardi (Direction générale des entreprises), Daniel Delahaye
(Isigny Sainte-Mère), Pascal Gateaud (L’Usine Nouvelle), Nadine
Levratto (CNRS), Thibault Lieurade (The Conversation).
Liste des évaluateurs :
Sylvain Acoulon, Jérôme Adnot, René Amalberti, Olivier Appert,
Daniel Atlan, Flore Barcellini, Richard Béarée, Flora Bellone, Patrick
Blain, Matthieu Bordigoni, Cécile Chamaret, Gabriel Colletis, Anna
Creti, David Daney, Patrick Desmarest, Gilles Garel, Matthieu
Glachant, Samir Lamouri, Bénédicte Le Deley, Patrick Ledermann,
Jean-Claude Lehmann, Sylvain Lenfle, Olivier Maurel, Stéphanie
Monjon, Pascal Morand, Thomas Paris, Sophie Pène, Quentin
Perrier,BrunoPeuportier,CédricPhilibert,Jean-LoupPicard,Jean-
Michel Saussois, Amélie Seignour, Pierre Veltz, Pierre Vernus.
La Fabrique anime le débat sur l’industrie avec toutes celles et ceux
qui participent à sa construction, dans le respect de la diversité des
points de vue. À travers nos publications, conférences et interven-
tions, nous donnons à voir la richesse des réflexions en cours, tout
en reliant des mondes qui se méconnaissent parfois : chercheurs,
industriels, journalistes, étudiants, grand public…
Les chercheurs et leurs étudiants nous éclairent sur le passé, le
présent et le devenir de l’industrie, analysent les mutations en cours,
explorentdesvoiesdeprogrèspossibles,renouvellentlesméthodeset
outils à la disposition des praticiens. C’est pourquoi nous avons
souhaité, à travers ce concours pour étudiants et jeunes chercheurs,
valoriser des travaux originaux.
L’industrie et les acteurs qui la composent font l’objet d’études dans
de très nombreuses disciplines, comme en témoigne la variété des
trente-sept candidatures reçues. Les six finalistes attestent de cette
diversité : ils sont économistes, roboticiens, physiciens, chercheurs
en sciences des territoires ou en génie industriel.
Dans ce livret, nous vous invitons à découvrir la richesse de leurs
travaux portant sur des thèmes essentiels pour la compétitivité
industrielle : robots, efficacité énergétique, productivité, dévelop-
pement des territoires…
Je vous souhaite une très bonne lecture.
Pierre-André de Chalendar,
co-président de La Fabrique de l’industrie
et président du jury
Remerciements #CEJC
4 5CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS #CEJC
LES
NOMI-
NÉ·E·S
BASTIEN DUFAU
MARJOLAINE GROS-BALTHAZARD
CHRISTOPHE MAILLOT
LUCILLE PAYET
SUSANA SÁNCHEZ RESTREPO
CHARLOTTE SANDOZ
Taxe carbone :
un effet différencié
sur la compétitivité
des industries
européennes
BASTIEN DUFAU
La thèse d’économie de Bastien, L’influence
des prix de l’énergie sur la compétitivité-coût :
une approche intersectorielle et internationale,
est le fruit d’une convention CIFRE entre
l’institut Rexecode, spécialisé sur les questions
de compétitivité, et le laboratoire EconomiX de
l’université Paris-Nanterre. Elle a été réalisée
sous la direction de Marc Baudry,
en collaboration étroite avec l’ensemble
des chercheurs de la chaire Économie du climat.
Bastien est aujourd’hui ATER à l’université
de Bordeaux.
7
dufaubastien@gmail.com
La thèse s’intéresse aux échanges
internationaux entre secteurs indus-
triels, et plus précisément aux effets
sur ces échanges qu’aurait une taxe
carbone venant modifier les prix de
l’énergie.
On considère généralement qu’une
entreprise qui émet beaucoup de CO2
sera frappée d’une taxe sur les émis-
sions plus lourde que les autres et
verra donc sa compétitivité-coût for-
tement dégradée. Ce raisonnement
est toutefois insuffisant : en comptant
uniquement le CO2
directement émis
par cette entreprise (autrement dit
lié à la quantité d’énergie qu’elle
consomme), on néglige l’énergie dite
« indirecte », c’est-à-dire contenue
dans les consommations intermé-
diaires. En effet, une hausse des prix
de l’énergie augmente les coûts de
production tout au long des chaînes
de valeur, et se répercute donc natu-
rellement sur le prix des consomma-
tions intermédiaires. Or, ces achats
en consommations intermédiaires re-
présentent souvent plus de 70 % des
dépenses totales d’une entreprise :
l’impact de leur renchérissement
n’est donc pas du tout négligeable
sur sa compétitivité-coût.
Après avoir développé une méthodo-
logie originale permettant de comp-
tabiliser cette part indirecte, Bastien
a ensuite réalisé différentes simula-
tions des effets d’une taxe carbone :
si le montant de la taxe est faible
(20 €partonnedeCO2
)ouélevé(80 €
par tonne), si elle est perçue dans
tous les pays européens ou unique-
ment quelques-uns, etc. Il montre
que,danslecasd’unetaxeappliquée
au niveau européen, la Pologne et
l’Espagne feraient face à de fortes
hausses de leurs coûts de production,
alors que les autres pays européens
préserveraient leur compétitivité vis-
à-vis du reste du monde. Une taxe
carbone mise en place en France uni-
quement entraînerait une dégrada-
tion limitée de la compétitivité des
entreprises françaises.
RÉSUMÉ
8
Une taxe carbone appliquée à
l’échelle européenne aurait
un impact limité pour la France
Les difficultés à défendre la compé-
titivité-coût de l’industrie en Europe,
depuis les années 2000, alimentent
une controverse autour des effets à
attendre de l’adoption d’une taxe car-
bone, à l’échelle nationale ou inter-
nationale.
Le travail de Bastien met en évidence
qu’une taxe appliquée à l’échelle
européenne aurait un impact limité
pour la France. Deux raisons à cela :
d’une part, le mix énergétique fran-
çais est moins carboné que celui de
la plupart des autres pays euro-
péens, d’autre part, les exportations
françaises portent sur des produits
à faible teneur en CO2
et donc relati-
vement épargnés par les effets de la
taxe. D’une façon générale, la perte
de compétitivité de la France vis-à-
vis des pays extra-européens serait
compensée par son gain de compé-
titivité vis-à-vis des pays européens.
Si la France taxait unilatéralement le
carbone, l’impact sur sa compétitivité-
coût serait également limité, toujours
du fait que ses exportations sont fai-
blement carbonées. A contrario, une
taxe carbone en Allemagne entraîne-
rait une dégradation plus marquée
de la compétitivité-coût de ce pays
et se diffuserait à la Pologne, forte-
ment dépendante des importations
en provenance d’Allemagne. Ceci
peutexpliquerlesréticencesauprojet
d’une taxation européenne de cer-
tains pays, jusqu’à l’abandon de cette
mesure en 2014.
L’étude montre enfin que, au-delà
des pays, les industries seraient très
différemment touchées par la mise
en place d’une taxe carbone. Une
modulation de la taxe par industrie
ou par pays semble politiquement
compliquée à mettre en place, mais
une redistribution appropriée des
montants de cette taxe apparaît une
solution plus efficace pour limiter les
effets négatifs sur la compétitivité-
coût.
INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
9PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·SCONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
10 11
Les trajectoires
variées des
territoires
industriels
MARJOLAINE GROS-BALTHAZARD
La thèse de Marjolaine, soutenue en novembre
2018, s’intitule « L’avenir productif des territoires
industriels. Analyse de la diversité des trajectoires
économiques locales ». S’inscrivant à la fois
dans le champ de la géographie et dans celui de
l’aménagement, elle a bénéficié d’un financement
de la région Rhône-Alpes dans le cadre
du dispositif ARC et a été réalisée à l’université
Grenoble-Alpes, au sein du laboratoire Pacte,
sous la direction de Magali Talandier et Bernard
Pecqueur. Marjolaine poursuit actuellement
ses recherches, dans le cadre d’un post-doctorat
dans le même laboratoire portant sur
la gouvernance de l’innovation urbaine.
En plusieurs siècles, l’industrie a im-
prégné non seulement l’histoire éco-
nomique et sociale mais aussi les
paysages et les cultures de nombre
de territoires. Ce sont eux, ces terri-
toires fragilisés par le processus de
désindustrialisation à l’œuvre depuis
les années 1970, qui sont au cœur
de la problématique de la thèse.
De multiples travaux montrent que
des ressources culturelles, patrimo-
niales ou encore touristiques peuvent
être mobilisées dans ces territoires
pour soutenir de nouvelles voies de
développement économique. Si elles
permettent de rompre avec la fatalité
du déclin industriel, elles n’éclairent
pas pour autant l’avenir de ces ter-
ritoires à l’aune de problématiques
productives. L’hypothèse d’un renou-
veau est d’ailleurs rarement envisa-
gée, alors même qu’il est désormais
avéré qu’on assiste non à une fin de
l’industrie mais plutôt à sa profonde
transformation. S’ajoutant aux effets
delaconcurrenceinternationale,nous
savons que de profondes mutations
sont à l’œuvre et que de nouveaux
enjeux (développement durable, dif-
fusion des technologies numériques,
etc.)pourraientredistribuerlescartes.
Dans ce contexte, cette thèse inter-
roge l’avenir productif des territoires
industriels.
En admettant que les territoires sont
majoritairement dépendants de leur
passé, ce travail analyse les trajec-
toires socio-économiques locales des
cinquante dernières années. Il com-
bine des éléments quantitatifs, pour
saisir des tendances nationales, et
des éléments qualitatifs à partir de
trois cas d’étude : le Bocage Bressui-
rais (Deux-Sèvres, Nouvelle Aquitaine),
Romans-sur-Isère (Drôme, Auvergne-
Rhône-Alpes) et Annonay (Ardèche,
Auvergne-Rhône-Alpes). Ces trois cas
ont chacun fait l’objet d’une dizaine
d’entretiens auprès d’acteurs locaux
(élus, entrepreneurs, techniciens de
collectivité territoriale…).
L’analyse rétrospective montre que
ces territoires sont pluriels, et qu’ils
ont déjà connu des périodes de re-
bond, de bifurcation, de déclin. Ils
sont donc en capacité d’en traverser
d’autres. La thèse montre que, selon
ces trajectoires, les perspectives et
les actions à mener localement sont
diverses.
RÉSUMÉ
PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·SCONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
marjolaine.gros-balthazard@umrpacte.fr
12
Un renouvellement productif
est possible dans
les territoires industriels
Cette thèse livre trois principaux ré-
sultats, participant à une meilleure
connaissance des territoires indus-
triels.
Elle présente d’abord un panorama
des territoires industriels, distingués
en trois grands types de bassins de
vie : ex-industriels, tradi-industriels et
néo-industriels. Cette typologie per-
met de cerner la diversité des terri-
toires industriels, à travers leurs
caractéristiques sectorielles, spa-
tiales, socio-économiques et démo-
graphiques.End’autrestermes,elle
défait l’idée d’une supposée fragilité
d’ensemble.
La recherche détaille ensuite les mul-
tiples trajectoires empruntées dans
le passé par ces territoires. Douze
dynamiques distinctes sont identi-
fiées et regroupées en quatre grandes
formes de trajectoires que sont la
mutation, l’évolution, la recomposi-
tion et la bifurcation. Ces trajectoires
de long terme permettent de com-
prendre les enjeux auxquels les ter-
ritoires sont confrontés. Elles témoi-
gnent de l’influence de la spéciali-
sation sectorielle, du type d’espace
et des tendances macro-régionales.
Elles démontrent enfin l’intérêt spé-
cifique des questions productives
dans les territoires industriels non
métropolitains : soit parce qu’ils sont
encore aujourd’hui industriels et que
leur trajectoire atteste d’une certaine
vigueur industrielle locale, soit parce
que face au déclin de l’emploi indus-
triel, aucun autre moteur n’est venu
véritablement, pour l’instant, prendre
le relai.
Lathèsemontreenfinqu’unrenouvel-
lement productif est possible dans
les territoires industriels et propose
pour cela plusieurs leviers en ma-
tière d’action publique locale.
INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
Valorisation de
la chaleur solaire
pour les procédés
industriels
CHRISTOPHE MAILLOT1
Lauréat en 2017 de l’agrégation de sciences
industrielles pour l’ingénieur, Christophe est
actuellement en 2e
année de thèse en
physique énergétique, dirigé par Jean Castaing-
Lasvignottes et encadré par Olivier Marc.
Son article, « Modelling and dynamic simulation
of solar heat integration into a manufacturing
process in Réunion Island », a été récompensé
en mars dernier du prix du meilleur article de
jeune chercheur à la conférence internationale
SMPM 2019 en Afrique du Sud. Sa thèse
se déroule dans le laboratoire PIMENT de
l’université de La Réunion, avec le soutien de
la Région Réunion.
13
christophe.maillot@univ-reunion.fr
PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S
1. Candidat dans la catégorie Articles.
Co-auteurs: Jean Castaing-Lasvignottesa et Olivier Marc
Le chauffage représente plus de 50 %
de la consommation d’énergie finale
dans le monde selon l’Agence inter-
nationale de l’énergie (AIE). Pourtant,
les énergies renouvelables – en ma-
jorité la biomasse – ne produisent
qu’environ 10 % de la chaleur con-
sommée dans le secteur industriel.
Il existe pourtant des technologies
performantes pour produire de la
chaleur à des niveaux de tempéra-
ture compatibles avec les besoins de
l’industrie ; mais le solaire thermique
est encore peu utilisé.
L’industrie réunionnaise est très con-
centrée dans le secteur agroalimen-
taire, le plus important consomma-
teur de chaleur d’après les études
de l’AIE. Christophe a donc analysé
la possibilité d’utiliser l’énergie so-
laire dans une usine de produits lai-
tiers de Sorélait-Danone, située dans
la ville réunionnaise du Port. Il a mo-
délisé les éléments constitutifs de
l’usine, aujourd’hui alimentée par
une chaudière au fioul produisant de
la vapeur à 165°C. Après validation
du modèle par une campagne de
mesures, il a cherché à intégrer au
système existant une boucle de pro-
duction de chaleur solaire, en iden-
tifiant différents scénarios. Les simu-
lations montrent que, dans le meil-
leur cas, l’installation d’un champ de
capteurs solaires thermiques de
600 m² pourrait réduire la consom-
mation de fioul de près de 25 %.
RÉSUMÉ
14
Le secteur industriel doit innover
pour limiter son impact environne-
mental, tout en restant compétitif. Le
travail de Christophe montre qu’une
solution de chaleur solaire permet à
un industriel du secteur agro-alimen-
taire de réduire sensiblement sa
consommation en énergie fossile, et
donc ses émissions de CO2
et sa fac-
ture énergétique. Des subventions
publiques sont toutefois nécessaires
pour diminuer le temps de retour de
l’investissement à réaliser.
INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
15PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·SCONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
Remodelage de
sites industriels
existants :
l’intégration
énergétique
au service de
l’usine 4.0
LUCILLE PAYET
Sa thèse de génie industriel soutenue en 2018 a
pour titre Remodelage de réseaux d’échangeurs
de chaleur : collecte de données avancée,
diagnostic énergétique et flexibilité. Elle s’intègre
dans le 8ème Appel à Manifestation d’Intérêt
TOTAL-ADEME « Efficacité Énergétique dans
l’Industrie ». Réalisée au sein du Laboratoire de
Génie Chimique (LGC) de Toulouse dans le cadre
du projet RREFlex, cette thèse a fait l’objet
d’une collaboration avec la Société ProSim©,
lucille.payet@gmail.com
16 17
L’Usine du Futur sera économe en
énergie, mais aussi agile grâce à des
moyens de production flexibles et
reconfigurables. Conférer ces pro-
priétés aux procédés existants est
un challenge complexe qui induit
souvent une réorganisation des uni-
tés de production. La méthodologie
développée pendant cette thèse pro-
pose des solutions d’intégration éner-
gétique à la fois viables, robustes et
adaptables via le remodelage des
réseaux d’échangeurs de chaleur déjà
installés.
Nombre de projets de récupération
énergétique ne se concrétisent pas.
Les raisons de ce constat sont certes
financières mais aussi pratiques. Les
solutions proposées ne tiennent pas
compte de la variabilité du procédé
qu’il s’agisse de perturbations non
maitrisées sur les températures et
les débits ou des points de fonction-
nement multiples (changement de
campagne, évolution de la charge...).
Les contraintes spécifiques du site
étudié (topologie des unités, compa-
tibilité des courants, sécurité...) sont
aussirarementprisesencompte.Nos
travaux ont pour objectif de combler
ces lacunes.
S’appuyant sur une analyse statis-
tiquedeshistoriquesdemesures,une
première étape permet de caractéri-
ser les différents points de fonction-
nement (cas de marche)1
des unités
de production. Un modèle de simu-
lation du procédé valide ensuite la
RÉSUMÉ
PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S
1. Ensemble de données physiques (températures, pressions, débits...) caractéristiques du fonc-
tionnement du procédé en régime permanent et relatives à la production d’un produit.
VYNOVA et TOTAL. Ces deux dernières ont fourni des cas
d’application industriels pour la validation de
la méthodologie développée. Lucille travaille à présent
chez ALLICE, l’Alliance Industrielle pour la Compétitivité
et l’Efficacité énergétique.
cohérence des données mesurées et
les complète pour chaque point de
fonctionnement identifié.
Une seconde étape dédiée au dia-
gnostic énergétique évalue la perti-
nence des échangeurs de récupéra-
tion déjà installés puis détermine et
priorise un ensemble de scénarios
de remodelage potentiellement pro-
metteurs.
Pour chaque scénario, un modèle de
programmation linéaire mixte multi-
périodes (PLM) détermine une nou-
velle topologie du réseau d’échan-
geurs. Les réseaux obtenus sont
adaptables aux différents cas de
marche identifiés à la première étape
et reconfigurables grâce à l’implan-
tation de by-pass.
Le panel de réseaux proposés est
enfin évalué et classé selon divers
indicateurs de performance parmi
lesquels la viabilité économique et
la robustesse vis-à-vis de la varia-
bilité du procédé. L’approche a été
validée sur deux sites industriels.
L’Industrie, qui représente plus de
20 % de la consommation d’énergie
enFrance,aunrôleprimordialàjouer
dans la transition énergétique. Dans
l’attente de la substitution des éner-
gies fossiles par les énergies renou-
velables, un levier essentiel pour li-
miter les émissions de gaz à effet
de serre (GES) est l’amélioration de
l’efficacité énergétique de toutes les
activités. Avec la digitalisation, une
gestion de l’énergie performante et
compatible avec la flexibilité des sys-
tèmes industriels constitue un aspect
clé de l’Industrie 4.0 ou Usine du
futur.
Afin de fournir aux ingénieurs des
outils performants et simples d’utili-
sation permettant de réduire les coûts
tout en répondant aux exigences de
flexibilité de la production, le projet
RREFlex – outil Robuste pour la syn-
thèse de Réseaux d’Échangeurs Fle-
xibles – propose des outils de dia-
gnostic et d’aide à la décision visant
à améliorer l’efficacité des installa-
tions grâce à la synthèse de réseaux
d’échangeurs de chaleur flexibles.
INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
18 19CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S
Les robots font de
l’homme un élément
moteur de l’usine
du futur
SUSANA SÁNCHEZ RESTREPO
Susana a obtenu son diplôme de doctorat
en robotique et automatique de l’université
de Toulouse III en 2018. Sa thèse intitulée
« Programmation intuitive, itérative et assistée
de guides virtuels pour la comanipulation
homme-robot » a été réalisée au CNRS,
sous la direction de Daniel Sidobre, et au CEA,
grâce à l’encadrement de Xavier Lamy.
Après trois années consacrées à
la programmation de bras robotiques
collaboratifs pour l’industrie, elle travaille
aujourd’hui chez Softbank Robotics sur
des robots humanoïdes, pour améliorer
leur capacité d’expression et leur niveau
d’interaction avec les humains.
susisanchezr@gmail.com
Pendant très longtemps, l’automati-
sation a été assimilée à l’usage de
robots industriels, programmés pour
répéter des tâches plus ou moins
complexes au maximum de leur vi-
tesse et de leur précision. Ces robots
sont placés dans des cages pour pro-
téger les salariés, mais cette mise
en sécurité conduit à éloigner les
femmes et les hommes des étapes
critiques de la production. L’industrie
a gagné en productivité et en sécu-
rité au sacrifice de la souplesse, de
l’expérience et de la sensibilité des
opérateurs.
Ilexistedésormaisunenouvellegéné-
ration de robots, capables de travailler
main dans la main avec les salariés.
Cesrobotscollaboratifs,ou« cobots »,
sont conçus pour ne pas être dan-
gereux. Moins encombrants, plus lé-
gers et moins coûteux, ils laissent à
l’opérateur humain le rôle d’agent
décisionnel actif. Aujourd’hui, l’inté-
gration et le pilotage de ces cobots
nécessite encore une grande exper-
tise, ce qui freine leur déploiement
dans l’industrie.
Le travail de Susana contribue au dé-
veloppement de nouvelles méthodes
de programmation des bras robo-
tiques. En l’occurrence, il s’agit des
méthodes itératives et par démons-
tration kinesthésique où l’opérateur
programme un robot en le prenant
simplement « par la main » et en lui
montrant les mouvements à réaliser
pas à pas. La thèse montre que ces
méthodes rendent la technologie ac-
cessible aux opérateurs non experts
enrobotique,réduisantainsilescoûts
d’exploitation des entreprises. Sa
solution propose également d’aider
l’opérateur tout au long de l’appren-
tissage; car sans assistance, la lour-
deur des robots, même collaboratifs,
rend leur manipulation difficile. Cela
réduit considérablement la pénibilité
de la tâche et de sa programmation.
Enfin, la thèse montre que, pour les
tâches très complexes, la méthode
itérative permet une programmation
plus efficace tout en garantissant le
confort et la sécurité de l’opérateur.
Les résultats de ces travaux sont déjà
utilisés par plusieurs partenaires in-
dustriels du CEA. Ils ont également
contribué au développement des
robots collaboratifs ISybot, via une
start-up incubée au sein de l’orga-
nisme.
RÉSUMÉ
20 CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS 21PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S
Productivité
agrégée :
prix des facteurs
de production
et décision
des entreprises 
CHARLOTTE SANDOZ
Chercheuse en économie internationale,
Charlotte est titulaire d’un doctorat de
l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne
et de l’Ecole d’Economie de Paris depuis 2018
réalisé dans le cadre d’une convention Cifre
avec la Banque de France. Sa thèse est le fruit
de quatre ans de recherche sous la direction
de Jean Imbs et Lionel Fontagné.
Elle est aujourd’hui économiste au Fond
Monétaire International à Washington D.C.
où elle poursuit ses travaux sur l’impact de
la globalisation sur la productivité et la stratégie
d’internationalisation des entreprises.
charl.sandoz@gmail.com
Ces travaux permettent à
du personnel non-expert de
programmer un robot
L’ambition de la thèse est de rendre
l’utilisation des robots de comanipu-
lation plus intuitive et plus confor-
table. Au travers de l’utilisation des
guides virtuels et le développement
d’une boîte à outils générique, ces
travaux permettent à du personnel
non expert de programmer un robot
6axespourunetâcheindustriellecom-
plexe. En montrant au robot, étape
par étape, les gestes à effectuer, sa
programmation est décomposée en
actes simples.
Le travail de Susana, validé par de
nombreux tests utilisateurs, ouvre des
perspectives importantes. En effet,
la fusion de la force et de la précision
du robot avec la dextérité et la ca-
pacité d’adaptation de l’opérateur,
permet de soulager physiquement ce
dernier tout en le laissant se concen-
trer sur les tâches à plus forte valeur
ajoutée. De plus, la simplicité d’uti-
lisation de la boîte à outils permet
d’éviter le recours coûteux à une ex-
pertise extérieure, rendant le robot
accessible aux petites et moyennes
entreprises.
Cette approche permet à l’opérateur
de réaliser des tâches auparavant
très difficiles sans assistance robo-
tique. En retirant l’aspect physique
de l’équation, elle facilite l’emploi des
seniors et la parité femmes-hommes.
La programmation itérative simplifie
et accélère l’intégration du person-
nel débutant mais permet surtout à
un opérateur de maîtriser plusieurs
robots différents, sans formation
com-plémentaire. Elle facilite donc
la requalification des métiers des
opérateurs. Quant à la question de
la place de l’humain dans l’usine du
futur, ces travaux justifient l’intérêt
d’en faire un élément moteur.
INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
22 CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS 23PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S
La présente thèse traite de sujets im-
portants et d’actualité à la jonction
du commerce international et des
théories de l’organisation industrielle.
L’objectif est de comprendre com-
ment les politiques commerciales,
le cadre réglementaire et la qualité
desinstitutionsimpactentleniveauet
la croissance de la productivité agré-
gée dans le secteur manufacturier,
avec une application à l’Europe et
à l’Inde.
Cette thèse répond principalement à
trois questions : i) l’ouverture com-
merciale permet-elle d’atteindre un
niveau de productivité agrégée plus
élevé ? ii) le commerce extérieur bé-
néficie-t-il plus que proportionnelle-
ment aux entreprises les plus pro-
ductives au détriment des petites et
moyennes entreprises ? iii) Comment
les réglementations du marché du
travail impactent-elles la productivité
agrégée ?
Danslepremierchapitreco-écritavec
Antoine Berthou, Jong-Chung Chung
et Kalina Manova, nous montrons
que l’expansion des exportations et
des importations stimule la producti-
vitédutravail,maisseulelademande
à l’exportation réalloue l’activité vers
les entreprises plus productives en
présencedefrictionssurlesmarchés.
Le second chapitre porte sur l’impact
des importations depuis la Chine sur
lacroissancedelaproductivitéagré-
gée en France. L’augmentation des
importations de produits intermé-
diaires depuis la Chine contribue de
manière significative à la croissance
agrégée de la productivité totale des
facteurs grâce à une plus grande ef-
ficacité de la répartition des parts de
marché entre les entreprises. Per-
mettre à un plus grand nombre d’en-
treprises d’avoir accès à des biens
intermédiaires au meilleur rapport
qualité-prix stimule la croissance de
la productivité agrégée en aidant les
PME à croître. Dans le troisième cha-
pitre co-écrit avec Adil Mohommad
et Piyaporn Sodsriwiboon, nous trou-
vons que des réformes favorisant
davantage de flexibilité sur le marché
du travail et une meilleure allocation
des crédits entre entreprises rédui-
sent les distorsions de marché et
génèrent des gains de productivité
et une croissance économique plus
forte à long terme en Inde.
RÉSUMÉ
Cette thèse montre comment
l’intensification des échanges
commerciaux a permis des gains
de productivité en France
et en Europe
De nos jours, le commerce interna-
tional est au cœur des tensions au
sein et entre grandes puissances in-
dustrielles. En France, il est l’une des
causes de l’effondrement du secteur
manufacturier et du chômage de
massedanscertainesrégions.Néan-
moins, il est aussi l’un des facteurs
de la croissance de la productivité.
La productivité est un concept éco-
nomique clé car elle est l’un des prin-
cipaux déterminants de la croissance
du PIB et de la compétitivité d’un
pays.
En étudiant l’impact de la globalisa-
tion sur la productivité et la stratégie
d’internationalisation des entreprises,
cette thèse montre comment l’inten-
sification des échanges commerciaux
a permis des gains de productivité
agrégée en France et en Europe à
partir du début des années 2000.
Par exemple, la baisse des coûts des
produits importés depuis la Chine a
permis aux entreprises les plus pro-
ductives d’accroître leurs parts de
marché en ayant accès à des compo-
sants moins chers. Cette réallocation
des parts de marché a généré de
gains de productivité agrégée en per-
mettant à un plus grand nombre d’en-
treprises d’avoir une taille optimale
au regard de leur productivité indi-
viduelle.
Par ailleurs, des politiques écono-
miques limitant la concurrence et qui
augmentent le prix des facteurs de
production modifient la stratégie de
production des entreprises et frei-
nent la croissance de la productivité
agrégée en créant une mauvaise
al-location des ressources entre en-
treprises. Des reformes structurelle
réduisant le fardeau administratif
qu’imposent les diverses réglementa-
tions permettraient une croissance
plus forte des entreprises les plus
productives et une meilleure inté-
gration de ces dernières dans les
chaînes de valeur mondiales, ce qui
est primordiale pour rester compétitif
dans un monde globalisé.
INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
Les travaux de six autres jeunes chercheurs ont également retenu
l’attention du jury. Ils ont été invités à présenter leurs réflexions
au moyen de posters durant la cérémonie de remise des prix.
CATÉGORIE MÉMOIRES
YANN BROSSE – Logistique
Amélioration de la satisfaction client et pilotage des activités logis-
tique. Mise en place du processus gestion de la demande
GOKCE GULKAN – Sociologie
Une performance à couper le souffle
CATÉGORIE THÈSES
BENJAMIN CABANES – Gestion
Modéliser l’émergence de l’expertise et sa gouvernance dans les
entreprises innovantes : des communautés aux sociétés proto-
épistémiques d’experts
DANIEL CARVAJAL PEREZ – Gestion
Gérer le Patrimoine de Création Dom Pérignon : Modéliser et orga-
niser la transmission de connaissances pour la générativité
SAMUEL KLEBANER – Économie
Dynamiques réglementaires et planification des firmes : les leçons
des limites européennes d’émissions de polluants dans l’automobile
MAXIME WARNIER – Langage
Contribution de la linguistique de corpus à la constitution de langues
contrôlées pour la rédaction technique : l’exemple des exigences
de projets spatiaux
Mentions spéciales
24 CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
Suivi de projet : La Fabrique de l’industrie
Conception graphique : Laétitia Lafond
Achevé d’imprimer par Frazier Paris, imprimeur, SAS – 75010 Paris
Dépôt légal : juin 2019 – Imprimé en France
La Fabrique de l’industrie est un think tank, soutenu par trois fédérations
professionnelles (l’UIMM, France industrie et le GIM). À travers ses publica-
tions et les conférences qu’elle organise, accessibles à tous, La Fabrique
alimente et encourage la réflexion sur l’industrie et sur ses perspectives.
Co-présidée par Louis Gallois et Pierre-André de Chalendar, elle s’appuie
sur un conseil d’orientation comprenant une cinquantaine d’experts (écono-
mistes, sociologues, journalistes, entrepreneurs, syndicalistes…) garants
de l’ouverture et de la robustesse de ses travaux. La Fabrique a pour ambition
de faire connaître largement les travaux et événements qu’elle suscite ou
auxquels elle contribue.
LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE
PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CONCOURS
ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS DE LA FABRIQUE :
#CEJC
www.la-fabrique.fr
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ÉTUDIANTS
JEUNES
CHERCHEURS
DEUXIÈME ÉDITION
2019
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Concours "étudiants et jeunes chercheurs" 2019

  • 1. La Fabrique de l’industrie est un think tank, soutenu par trois fédérations professionnelles (l’UIMM, France industrie et le GIM). À travers ses publica- tions et les conférences qu’elle organise, accessibles à tous, La Fabrique alimente et encourage la réflexion sur l’industrie et sur ses perspectives. Co-présidée par Louis Gallois et Pierre-André de Chalendar, elle s’appuie sur un conseil d’orientation comprenant une cinquantaine d’experts (écono- mistes, sociologues, journalistes, entrepreneurs, syndicalistes…) garants de l’ouverture et de la robustesse de ses travaux. La Fabrique a pour ambition de faire connaître largement les travaux et événements qu’elle suscite ou auxquels elle contribue. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS DE LA FABRIQUE : #CEJC www.la-fabrique.fr CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS DEUXIÈME ÉDITION 2019 En partenariat avec:
  • 3. SOM- MAI- RE REMERCIEMENTS4 5 25 #CEJC MENTIONS SPÉCIALES 13 15 18 21 Valorisation de la chaleur solaire pour les procédés industriels Remodelage de sites industriels existants : l’intégration énergétique au service de l’usine 4.0 Les robots font de l’homme un élément moteur de l’usine du futur Productivité agrégée : prix des facteurs de production et décision des entreprises 6 PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S 7 10 Taxe carbone : un effet différencié sur la compétitivité des industries européennes Les trajectoires variées des territoires industriels
  • 4. Liste membres du jury : Pierre-André de Chalendar (La Fabrique de l’industrie), Linda Debernardi (Direction générale des entreprises), Daniel Delahaye (Isigny Sainte-Mère), Pascal Gateaud (L’Usine Nouvelle), Nadine Levratto (CNRS), Thibault Lieurade (The Conversation). Liste des évaluateurs : Sylvain Acoulon, Jérôme Adnot, René Amalberti, Olivier Appert, Daniel Atlan, Flore Barcellini, Richard Béarée, Flora Bellone, Patrick Blain, Matthieu Bordigoni, Cécile Chamaret, Gabriel Colletis, Anna Creti, David Daney, Patrick Desmarest, Gilles Garel, Matthieu Glachant, Samir Lamouri, Bénédicte Le Deley, Patrick Ledermann, Jean-Claude Lehmann, Sylvain Lenfle, Olivier Maurel, Stéphanie Monjon, Pascal Morand, Thomas Paris, Sophie Pène, Quentin Perrier,BrunoPeuportier,CédricPhilibert,Jean-LoupPicard,Jean- Michel Saussois, Amélie Seignour, Pierre Veltz, Pierre Vernus. La Fabrique anime le débat sur l’industrie avec toutes celles et ceux qui participent à sa construction, dans le respect de la diversité des points de vue. À travers nos publications, conférences et interven- tions, nous donnons à voir la richesse des réflexions en cours, tout en reliant des mondes qui se méconnaissent parfois : chercheurs, industriels, journalistes, étudiants, grand public… Les chercheurs et leurs étudiants nous éclairent sur le passé, le présent et le devenir de l’industrie, analysent les mutations en cours, explorentdesvoiesdeprogrèspossibles,renouvellentlesméthodeset outils à la disposition des praticiens. C’est pourquoi nous avons souhaité, à travers ce concours pour étudiants et jeunes chercheurs, valoriser des travaux originaux. L’industrie et les acteurs qui la composent font l’objet d’études dans de très nombreuses disciplines, comme en témoigne la variété des trente-sept candidatures reçues. Les six finalistes attestent de cette diversité : ils sont économistes, roboticiens, physiciens, chercheurs en sciences des territoires ou en génie industriel. Dans ce livret, nous vous invitons à découvrir la richesse de leurs travaux portant sur des thèmes essentiels pour la compétitivité industrielle : robots, efficacité énergétique, productivité, dévelop- pement des territoires… Je vous souhaite une très bonne lecture. Pierre-André de Chalendar, co-président de La Fabrique de l’industrie et président du jury Remerciements #CEJC 4 5CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS #CEJC
  • 5. LES NOMI- NÉ·E·S BASTIEN DUFAU MARJOLAINE GROS-BALTHAZARD CHRISTOPHE MAILLOT LUCILLE PAYET SUSANA SÁNCHEZ RESTREPO CHARLOTTE SANDOZ Taxe carbone : un effet différencié sur la compétitivité des industries européennes BASTIEN DUFAU La thèse d’économie de Bastien, L’influence des prix de l’énergie sur la compétitivité-coût : une approche intersectorielle et internationale, est le fruit d’une convention CIFRE entre l’institut Rexecode, spécialisé sur les questions de compétitivité, et le laboratoire EconomiX de l’université Paris-Nanterre. Elle a été réalisée sous la direction de Marc Baudry, en collaboration étroite avec l’ensemble des chercheurs de la chaire Économie du climat. Bastien est aujourd’hui ATER à l’université de Bordeaux. 7 dufaubastien@gmail.com
  • 6. La thèse s’intéresse aux échanges internationaux entre secteurs indus- triels, et plus précisément aux effets sur ces échanges qu’aurait une taxe carbone venant modifier les prix de l’énergie. On considère généralement qu’une entreprise qui émet beaucoup de CO2 sera frappée d’une taxe sur les émis- sions plus lourde que les autres et verra donc sa compétitivité-coût for- tement dégradée. Ce raisonnement est toutefois insuffisant : en comptant uniquement le CO2 directement émis par cette entreprise (autrement dit lié à la quantité d’énergie qu’elle consomme), on néglige l’énergie dite « indirecte », c’est-à-dire contenue dans les consommations intermé- diaires. En effet, une hausse des prix de l’énergie augmente les coûts de production tout au long des chaînes de valeur, et se répercute donc natu- rellement sur le prix des consomma- tions intermédiaires. Or, ces achats en consommations intermédiaires re- présentent souvent plus de 70 % des dépenses totales d’une entreprise : l’impact de leur renchérissement n’est donc pas du tout négligeable sur sa compétitivité-coût. Après avoir développé une méthodo- logie originale permettant de comp- tabiliser cette part indirecte, Bastien a ensuite réalisé différentes simula- tions des effets d’une taxe carbone : si le montant de la taxe est faible (20 €partonnedeCO2 )ouélevé(80 € par tonne), si elle est perçue dans tous les pays européens ou unique- ment quelques-uns, etc. Il montre que,danslecasd’unetaxeappliquée au niveau européen, la Pologne et l’Espagne feraient face à de fortes hausses de leurs coûts de production, alors que les autres pays européens préserveraient leur compétitivité vis- à-vis du reste du monde. Une taxe carbone mise en place en France uni- quement entraînerait une dégrada- tion limitée de la compétitivité des entreprises françaises. RÉSUMÉ 8 Une taxe carbone appliquée à l’échelle européenne aurait un impact limité pour la France Les difficultés à défendre la compé- titivité-coût de l’industrie en Europe, depuis les années 2000, alimentent une controverse autour des effets à attendre de l’adoption d’une taxe car- bone, à l’échelle nationale ou inter- nationale. Le travail de Bastien met en évidence qu’une taxe appliquée à l’échelle européenne aurait un impact limité pour la France. Deux raisons à cela : d’une part, le mix énergétique fran- çais est moins carboné que celui de la plupart des autres pays euro- péens, d’autre part, les exportations françaises portent sur des produits à faible teneur en CO2 et donc relati- vement épargnés par les effets de la taxe. D’une façon générale, la perte de compétitivité de la France vis-à- vis des pays extra-européens serait compensée par son gain de compé- titivité vis-à-vis des pays européens. Si la France taxait unilatéralement le carbone, l’impact sur sa compétitivité- coût serait également limité, toujours du fait que ses exportations sont fai- blement carbonées. A contrario, une taxe carbone en Allemagne entraîne- rait une dégradation plus marquée de la compétitivité-coût de ce pays et se diffuserait à la Pologne, forte- ment dépendante des importations en provenance d’Allemagne. Ceci peutexpliquerlesréticencesauprojet d’une taxation européenne de cer- tains pays, jusqu’à l’abandon de cette mesure en 2014. L’étude montre enfin que, au-delà des pays, les industries seraient très différemment touchées par la mise en place d’une taxe carbone. Une modulation de la taxe par industrie ou par pays semble politiquement compliquée à mettre en place, mais une redistribution appropriée des montants de cette taxe apparaît une solution plus efficace pour limiter les effets négatifs sur la compétitivité- coût. INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE 9PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·SCONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
  • 7. 10 11 Les trajectoires variées des territoires industriels MARJOLAINE GROS-BALTHAZARD La thèse de Marjolaine, soutenue en novembre 2018, s’intitule « L’avenir productif des territoires industriels. Analyse de la diversité des trajectoires économiques locales ». S’inscrivant à la fois dans le champ de la géographie et dans celui de l’aménagement, elle a bénéficié d’un financement de la région Rhône-Alpes dans le cadre du dispositif ARC et a été réalisée à l’université Grenoble-Alpes, au sein du laboratoire Pacte, sous la direction de Magali Talandier et Bernard Pecqueur. Marjolaine poursuit actuellement ses recherches, dans le cadre d’un post-doctorat dans le même laboratoire portant sur la gouvernance de l’innovation urbaine. En plusieurs siècles, l’industrie a im- prégné non seulement l’histoire éco- nomique et sociale mais aussi les paysages et les cultures de nombre de territoires. Ce sont eux, ces terri- toires fragilisés par le processus de désindustrialisation à l’œuvre depuis les années 1970, qui sont au cœur de la problématique de la thèse. De multiples travaux montrent que des ressources culturelles, patrimo- niales ou encore touristiques peuvent être mobilisées dans ces territoires pour soutenir de nouvelles voies de développement économique. Si elles permettent de rompre avec la fatalité du déclin industriel, elles n’éclairent pas pour autant l’avenir de ces ter- ritoires à l’aune de problématiques productives. L’hypothèse d’un renou- veau est d’ailleurs rarement envisa- gée, alors même qu’il est désormais avéré qu’on assiste non à une fin de l’industrie mais plutôt à sa profonde transformation. S’ajoutant aux effets delaconcurrenceinternationale,nous savons que de profondes mutations sont à l’œuvre et que de nouveaux enjeux (développement durable, dif- fusion des technologies numériques, etc.)pourraientredistribuerlescartes. Dans ce contexte, cette thèse inter- roge l’avenir productif des territoires industriels. En admettant que les territoires sont majoritairement dépendants de leur passé, ce travail analyse les trajec- toires socio-économiques locales des cinquante dernières années. Il com- bine des éléments quantitatifs, pour saisir des tendances nationales, et des éléments qualitatifs à partir de trois cas d’étude : le Bocage Bressui- rais (Deux-Sèvres, Nouvelle Aquitaine), Romans-sur-Isère (Drôme, Auvergne- Rhône-Alpes) et Annonay (Ardèche, Auvergne-Rhône-Alpes). Ces trois cas ont chacun fait l’objet d’une dizaine d’entretiens auprès d’acteurs locaux (élus, entrepreneurs, techniciens de collectivité territoriale…). L’analyse rétrospective montre que ces territoires sont pluriels, et qu’ils ont déjà connu des périodes de re- bond, de bifurcation, de déclin. Ils sont donc en capacité d’en traverser d’autres. La thèse montre que, selon ces trajectoires, les perspectives et les actions à mener localement sont diverses. RÉSUMÉ PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·SCONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS marjolaine.gros-balthazard@umrpacte.fr
  • 8. 12 Un renouvellement productif est possible dans les territoires industriels Cette thèse livre trois principaux ré- sultats, participant à une meilleure connaissance des territoires indus- triels. Elle présente d’abord un panorama des territoires industriels, distingués en trois grands types de bassins de vie : ex-industriels, tradi-industriels et néo-industriels. Cette typologie per- met de cerner la diversité des terri- toires industriels, à travers leurs caractéristiques sectorielles, spa- tiales, socio-économiques et démo- graphiques.End’autrestermes,elle défait l’idée d’une supposée fragilité d’ensemble. La recherche détaille ensuite les mul- tiples trajectoires empruntées dans le passé par ces territoires. Douze dynamiques distinctes sont identi- fiées et regroupées en quatre grandes formes de trajectoires que sont la mutation, l’évolution, la recomposi- tion et la bifurcation. Ces trajectoires de long terme permettent de com- prendre les enjeux auxquels les ter- ritoires sont confrontés. Elles témoi- gnent de l’influence de la spéciali- sation sectorielle, du type d’espace et des tendances macro-régionales. Elles démontrent enfin l’intérêt spé- cifique des questions productives dans les territoires industriels non métropolitains : soit parce qu’ils sont encore aujourd’hui industriels et que leur trajectoire atteste d’une certaine vigueur industrielle locale, soit parce que face au déclin de l’emploi indus- triel, aucun autre moteur n’est venu véritablement, pour l’instant, prendre le relai. Lathèsemontreenfinqu’unrenouvel- lement productif est possible dans les territoires industriels et propose pour cela plusieurs leviers en ma- tière d’action publique locale. INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS Valorisation de la chaleur solaire pour les procédés industriels CHRISTOPHE MAILLOT1 Lauréat en 2017 de l’agrégation de sciences industrielles pour l’ingénieur, Christophe est actuellement en 2e année de thèse en physique énergétique, dirigé par Jean Castaing- Lasvignottes et encadré par Olivier Marc. Son article, « Modelling and dynamic simulation of solar heat integration into a manufacturing process in Réunion Island », a été récompensé en mars dernier du prix du meilleur article de jeune chercheur à la conférence internationale SMPM 2019 en Afrique du Sud. Sa thèse se déroule dans le laboratoire PIMENT de l’université de La Réunion, avec le soutien de la Région Réunion. 13 christophe.maillot@univ-reunion.fr PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S 1. Candidat dans la catégorie Articles. Co-auteurs: Jean Castaing-Lasvignottesa et Olivier Marc
  • 9. Le chauffage représente plus de 50 % de la consommation d’énergie finale dans le monde selon l’Agence inter- nationale de l’énergie (AIE). Pourtant, les énergies renouvelables – en ma- jorité la biomasse – ne produisent qu’environ 10 % de la chaleur con- sommée dans le secteur industriel. Il existe pourtant des technologies performantes pour produire de la chaleur à des niveaux de tempéra- ture compatibles avec les besoins de l’industrie ; mais le solaire thermique est encore peu utilisé. L’industrie réunionnaise est très con- centrée dans le secteur agroalimen- taire, le plus important consomma- teur de chaleur d’après les études de l’AIE. Christophe a donc analysé la possibilité d’utiliser l’énergie so- laire dans une usine de produits lai- tiers de Sorélait-Danone, située dans la ville réunionnaise du Port. Il a mo- délisé les éléments constitutifs de l’usine, aujourd’hui alimentée par une chaudière au fioul produisant de la vapeur à 165°C. Après validation du modèle par une campagne de mesures, il a cherché à intégrer au système existant une boucle de pro- duction de chaleur solaire, en iden- tifiant différents scénarios. Les simu- lations montrent que, dans le meil- leur cas, l’installation d’un champ de capteurs solaires thermiques de 600 m² pourrait réduire la consom- mation de fioul de près de 25 %. RÉSUMÉ 14 Le secteur industriel doit innover pour limiter son impact environne- mental, tout en restant compétitif. Le travail de Christophe montre qu’une solution de chaleur solaire permet à un industriel du secteur agro-alimen- taire de réduire sensiblement sa consommation en énergie fossile, et donc ses émissions de CO2 et sa fac- ture énergétique. Des subventions publiques sont toutefois nécessaires pour diminuer le temps de retour de l’investissement à réaliser. INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE 15PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·SCONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS Remodelage de sites industriels existants : l’intégration énergétique au service de l’usine 4.0 LUCILLE PAYET Sa thèse de génie industriel soutenue en 2018 a pour titre Remodelage de réseaux d’échangeurs de chaleur : collecte de données avancée, diagnostic énergétique et flexibilité. Elle s’intègre dans le 8ème Appel à Manifestation d’Intérêt TOTAL-ADEME « Efficacité Énergétique dans l’Industrie ». Réalisée au sein du Laboratoire de Génie Chimique (LGC) de Toulouse dans le cadre du projet RREFlex, cette thèse a fait l’objet d’une collaboration avec la Société ProSim©, lucille.payet@gmail.com
  • 10. 16 17 L’Usine du Futur sera économe en énergie, mais aussi agile grâce à des moyens de production flexibles et reconfigurables. Conférer ces pro- priétés aux procédés existants est un challenge complexe qui induit souvent une réorganisation des uni- tés de production. La méthodologie développée pendant cette thèse pro- pose des solutions d’intégration éner- gétique à la fois viables, robustes et adaptables via le remodelage des réseaux d’échangeurs de chaleur déjà installés. Nombre de projets de récupération énergétique ne se concrétisent pas. Les raisons de ce constat sont certes financières mais aussi pratiques. Les solutions proposées ne tiennent pas compte de la variabilité du procédé qu’il s’agisse de perturbations non maitrisées sur les températures et les débits ou des points de fonction- nement multiples (changement de campagne, évolution de la charge...). Les contraintes spécifiques du site étudié (topologie des unités, compa- tibilité des courants, sécurité...) sont aussirarementprisesencompte.Nos travaux ont pour objectif de combler ces lacunes. S’appuyant sur une analyse statis- tiquedeshistoriquesdemesures,une première étape permet de caractéri- ser les différents points de fonction- nement (cas de marche)1 des unités de production. Un modèle de simu- lation du procédé valide ensuite la RÉSUMÉ PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S 1. Ensemble de données physiques (températures, pressions, débits...) caractéristiques du fonc- tionnement du procédé en régime permanent et relatives à la production d’un produit. VYNOVA et TOTAL. Ces deux dernières ont fourni des cas d’application industriels pour la validation de la méthodologie développée. Lucille travaille à présent chez ALLICE, l’Alliance Industrielle pour la Compétitivité et l’Efficacité énergétique. cohérence des données mesurées et les complète pour chaque point de fonctionnement identifié. Une seconde étape dédiée au dia- gnostic énergétique évalue la perti- nence des échangeurs de récupéra- tion déjà installés puis détermine et priorise un ensemble de scénarios de remodelage potentiellement pro- metteurs. Pour chaque scénario, un modèle de programmation linéaire mixte multi- périodes (PLM) détermine une nou- velle topologie du réseau d’échan- geurs. Les réseaux obtenus sont adaptables aux différents cas de marche identifiés à la première étape et reconfigurables grâce à l’implan- tation de by-pass. Le panel de réseaux proposés est enfin évalué et classé selon divers indicateurs de performance parmi lesquels la viabilité économique et la robustesse vis-à-vis de la varia- bilité du procédé. L’approche a été validée sur deux sites industriels. L’Industrie, qui représente plus de 20 % de la consommation d’énergie enFrance,aunrôleprimordialàjouer dans la transition énergétique. Dans l’attente de la substitution des éner- gies fossiles par les énergies renou- velables, un levier essentiel pour li- miter les émissions de gaz à effet de serre (GES) est l’amélioration de l’efficacité énergétique de toutes les activités. Avec la digitalisation, une gestion de l’énergie performante et compatible avec la flexibilité des sys- tèmes industriels constitue un aspect clé de l’Industrie 4.0 ou Usine du futur. Afin de fournir aux ingénieurs des outils performants et simples d’utili- sation permettant de réduire les coûts tout en répondant aux exigences de flexibilité de la production, le projet RREFlex – outil Robuste pour la syn- thèse de Réseaux d’Échangeurs Fle- xibles – propose des outils de dia- gnostic et d’aide à la décision visant à améliorer l’efficacité des installa- tions grâce à la synthèse de réseaux d’échangeurs de chaleur flexibles. INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS
  • 11. 18 19CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S Les robots font de l’homme un élément moteur de l’usine du futur SUSANA SÁNCHEZ RESTREPO Susana a obtenu son diplôme de doctorat en robotique et automatique de l’université de Toulouse III en 2018. Sa thèse intitulée « Programmation intuitive, itérative et assistée de guides virtuels pour la comanipulation homme-robot » a été réalisée au CNRS, sous la direction de Daniel Sidobre, et au CEA, grâce à l’encadrement de Xavier Lamy. Après trois années consacrées à la programmation de bras robotiques collaboratifs pour l’industrie, elle travaille aujourd’hui chez Softbank Robotics sur des robots humanoïdes, pour améliorer leur capacité d’expression et leur niveau d’interaction avec les humains. susisanchezr@gmail.com Pendant très longtemps, l’automati- sation a été assimilée à l’usage de robots industriels, programmés pour répéter des tâches plus ou moins complexes au maximum de leur vi- tesse et de leur précision. Ces robots sont placés dans des cages pour pro- téger les salariés, mais cette mise en sécurité conduit à éloigner les femmes et les hommes des étapes critiques de la production. L’industrie a gagné en productivité et en sécu- rité au sacrifice de la souplesse, de l’expérience et de la sensibilité des opérateurs. Ilexistedésormaisunenouvellegéné- ration de robots, capables de travailler main dans la main avec les salariés. Cesrobotscollaboratifs,ou« cobots », sont conçus pour ne pas être dan- gereux. Moins encombrants, plus lé- gers et moins coûteux, ils laissent à l’opérateur humain le rôle d’agent décisionnel actif. Aujourd’hui, l’inté- gration et le pilotage de ces cobots nécessite encore une grande exper- tise, ce qui freine leur déploiement dans l’industrie. Le travail de Susana contribue au dé- veloppement de nouvelles méthodes de programmation des bras robo- tiques. En l’occurrence, il s’agit des méthodes itératives et par démons- tration kinesthésique où l’opérateur programme un robot en le prenant simplement « par la main » et en lui montrant les mouvements à réaliser pas à pas. La thèse montre que ces méthodes rendent la technologie ac- cessible aux opérateurs non experts enrobotique,réduisantainsilescoûts d’exploitation des entreprises. Sa solution propose également d’aider l’opérateur tout au long de l’appren- tissage; car sans assistance, la lour- deur des robots, même collaboratifs, rend leur manipulation difficile. Cela réduit considérablement la pénibilité de la tâche et de sa programmation. Enfin, la thèse montre que, pour les tâches très complexes, la méthode itérative permet une programmation plus efficace tout en garantissant le confort et la sécurité de l’opérateur. Les résultats de ces travaux sont déjà utilisés par plusieurs partenaires in- dustriels du CEA. Ils ont également contribué au développement des robots collaboratifs ISybot, via une start-up incubée au sein de l’orga- nisme. RÉSUMÉ
  • 12. 20 CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS 21PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S Productivité agrégée : prix des facteurs de production et décision des entreprises  CHARLOTTE SANDOZ Chercheuse en économie internationale, Charlotte est titulaire d’un doctorat de l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne et de l’Ecole d’Economie de Paris depuis 2018 réalisé dans le cadre d’une convention Cifre avec la Banque de France. Sa thèse est le fruit de quatre ans de recherche sous la direction de Jean Imbs et Lionel Fontagné. Elle est aujourd’hui économiste au Fond Monétaire International à Washington D.C. où elle poursuit ses travaux sur l’impact de la globalisation sur la productivité et la stratégie d’internationalisation des entreprises. charl.sandoz@gmail.com Ces travaux permettent à du personnel non-expert de programmer un robot L’ambition de la thèse est de rendre l’utilisation des robots de comanipu- lation plus intuitive et plus confor- table. Au travers de l’utilisation des guides virtuels et le développement d’une boîte à outils générique, ces travaux permettent à du personnel non expert de programmer un robot 6axespourunetâcheindustriellecom- plexe. En montrant au robot, étape par étape, les gestes à effectuer, sa programmation est décomposée en actes simples. Le travail de Susana, validé par de nombreux tests utilisateurs, ouvre des perspectives importantes. En effet, la fusion de la force et de la précision du robot avec la dextérité et la ca- pacité d’adaptation de l’opérateur, permet de soulager physiquement ce dernier tout en le laissant se concen- trer sur les tâches à plus forte valeur ajoutée. De plus, la simplicité d’uti- lisation de la boîte à outils permet d’éviter le recours coûteux à une ex- pertise extérieure, rendant le robot accessible aux petites et moyennes entreprises. Cette approche permet à l’opérateur de réaliser des tâches auparavant très difficiles sans assistance robo- tique. En retirant l’aspect physique de l’équation, elle facilite l’emploi des seniors et la parité femmes-hommes. La programmation itérative simplifie et accélère l’intégration du person- nel débutant mais permet surtout à un opérateur de maîtriser plusieurs robots différents, sans formation com-plémentaire. Elle facilite donc la requalification des métiers des opérateurs. Quant à la question de la place de l’humain dans l’usine du futur, ces travaux justifient l’intérêt d’en faire un élément moteur. INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
  • 13. 22 CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS 23PRÉSENTATION DES NOMINÉ·E·S La présente thèse traite de sujets im- portants et d’actualité à la jonction du commerce international et des théories de l’organisation industrielle. L’objectif est de comprendre com- ment les politiques commerciales, le cadre réglementaire et la qualité desinstitutionsimpactentleniveauet la croissance de la productivité agré- gée dans le secteur manufacturier, avec une application à l’Europe et à l’Inde. Cette thèse répond principalement à trois questions : i) l’ouverture com- merciale permet-elle d’atteindre un niveau de productivité agrégée plus élevé ? ii) le commerce extérieur bé- néficie-t-il plus que proportionnelle- ment aux entreprises les plus pro- ductives au détriment des petites et moyennes entreprises ? iii) Comment les réglementations du marché du travail impactent-elles la productivité agrégée ? Danslepremierchapitreco-écritavec Antoine Berthou, Jong-Chung Chung et Kalina Manova, nous montrons que l’expansion des exportations et des importations stimule la producti- vitédutravail,maisseulelademande à l’exportation réalloue l’activité vers les entreprises plus productives en présencedefrictionssurlesmarchés. Le second chapitre porte sur l’impact des importations depuis la Chine sur lacroissancedelaproductivitéagré- gée en France. L’augmentation des importations de produits intermé- diaires depuis la Chine contribue de manière significative à la croissance agrégée de la productivité totale des facteurs grâce à une plus grande ef- ficacité de la répartition des parts de marché entre les entreprises. Per- mettre à un plus grand nombre d’en- treprises d’avoir accès à des biens intermédiaires au meilleur rapport qualité-prix stimule la croissance de la productivité agrégée en aidant les PME à croître. Dans le troisième cha- pitre co-écrit avec Adil Mohommad et Piyaporn Sodsriwiboon, nous trou- vons que des réformes favorisant davantage de flexibilité sur le marché du travail et une meilleure allocation des crédits entre entreprises rédui- sent les distorsions de marché et génèrent des gains de productivité et une croissance économique plus forte à long terme en Inde. RÉSUMÉ Cette thèse montre comment l’intensification des échanges commerciaux a permis des gains de productivité en France et en Europe De nos jours, le commerce interna- tional est au cœur des tensions au sein et entre grandes puissances in- dustrielles. En France, il est l’une des causes de l’effondrement du secteur manufacturier et du chômage de massedanscertainesrégions.Néan- moins, il est aussi l’un des facteurs de la croissance de la productivité. La productivité est un concept éco- nomique clé car elle est l’un des prin- cipaux déterminants de la croissance du PIB et de la compétitivité d’un pays. En étudiant l’impact de la globalisa- tion sur la productivité et la stratégie d’internationalisation des entreprises, cette thèse montre comment l’inten- sification des échanges commerciaux a permis des gains de productivité agrégée en France et en Europe à partir du début des années 2000. Par exemple, la baisse des coûts des produits importés depuis la Chine a permis aux entreprises les plus pro- ductives d’accroître leurs parts de marché en ayant accès à des compo- sants moins chers. Cette réallocation des parts de marché a généré de gains de productivité agrégée en per- mettant à un plus grand nombre d’en- treprises d’avoir une taille optimale au regard de leur productivité indi- viduelle. Par ailleurs, des politiques écono- miques limitant la concurrence et qui augmentent le prix des facteurs de production modifient la stratégie de production des entreprises et frei- nent la croissance de la productivité agrégée en créant une mauvaise al-location des ressources entre en- treprises. Des reformes structurelle réduisant le fardeau administratif qu’imposent les diverses réglementa- tions permettraient une croissance plus forte des entreprises les plus productives et une meilleure inté- gration de ces dernières dans les chaînes de valeur mondiales, ce qui est primordiale pour rester compétitif dans un monde globalisé. INTÉRÊT POUR L’INDUSTRIE
  • 14. Les travaux de six autres jeunes chercheurs ont également retenu l’attention du jury. Ils ont été invités à présenter leurs réflexions au moyen de posters durant la cérémonie de remise des prix. CATÉGORIE MÉMOIRES YANN BROSSE – Logistique Amélioration de la satisfaction client et pilotage des activités logis- tique. Mise en place du processus gestion de la demande GOKCE GULKAN – Sociologie Une performance à couper le souffle CATÉGORIE THÈSES BENJAMIN CABANES – Gestion Modéliser l’émergence de l’expertise et sa gouvernance dans les entreprises innovantes : des communautés aux sociétés proto- épistémiques d’experts DANIEL CARVAJAL PEREZ – Gestion Gérer le Patrimoine de Création Dom Pérignon : Modéliser et orga- niser la transmission de connaissances pour la générativité SAMUEL KLEBANER – Économie Dynamiques réglementaires et planification des firmes : les leçons des limites européennes d’émissions de polluants dans l’automobile MAXIME WARNIER – Langage Contribution de la linguistique de corpus à la constitution de langues contrôlées pour la rédaction technique : l’exemple des exigences de projets spatiaux Mentions spéciales 24 CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS Suivi de projet : La Fabrique de l’industrie Conception graphique : Laétitia Lafond Achevé d’imprimer par Frazier Paris, imprimeur, SAS – 75010 Paris Dépôt légal : juin 2019 – Imprimé en France
  • 15. La Fabrique de l’industrie est un think tank, soutenu par trois fédérations professionnelles (l’UIMM, France industrie et le GIM). À travers ses publica- tions et les conférences qu’elle organise, accessibles à tous, La Fabrique alimente et encourage la réflexion sur l’industrie et sur ses perspectives. Co-présidée par Louis Gallois et Pierre-André de Chalendar, elle s’appuie sur un conseil d’orientation comprenant une cinquantaine d’experts (écono- mistes, sociologues, journalistes, entrepreneurs, syndicalistes…) garants de l’ouverture et de la robustesse de ses travaux. La Fabrique a pour ambition de faire connaître largement les travaux et événements qu’elle suscite ou auxquels elle contribue. LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE PLUS D’INFORMATIONS SUR LE CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS DE LA FABRIQUE : #CEJC www.la-fabrique.fr CONCOURS ÉTUDIANTS JEUNES CHERCHEURS DEUXIÈME ÉDITION 2019 En partenariat avec: