Le Père Pedro, missionnaire à Madagascar, est le fondateur de l’association Akamasoa. Il a dédié sa vie à ses frères et sœurs malgaches qui vivent dans la misère.
2. Le père Pedro
Opeka
est né le 29 Juin
1948 en Argentine, à
San Martin, une
banlieue de Buenos
Aires, de parents
d'origine slovène. Il
apprend le métier de
maçon avec son
père, lui-même
maçon.
3. A 15 ans, il décide de devenir prêtre et entre au
séminaire chez les Pères lazaristes. A vingt ans, il va
approfondir sa formation à Ljubljana, en Slovénie
yougoslave, la terre de ses parents. Deux ans plus
tard, il part à Madagascar où il va travailler comme
maçon, dans les paroisses lazaristes.
Slovénie
Buneos
Aires
4. Il acquiert la conviction
qu’il sera missionnaire,
et termine ses études à
l’Institut catholique de
Paris. Il rencontre la
communauté de Taizé
et voyage dans toute
l’Europe.
Le 28 septembre 1975,
il est ordonné prêtre à
Buenos Aires et nommé
curé dans une paroisse
rurale à Madagascar
(Vangaindrano).
5. Pendant 13 ans, il
vivra avec ces
paysans pauvres du
Sud-Est de la
Grande Île, mettant
en pratique
l’exemple de Jésus
et de sa fraternité
évangélique,
c’est-à-dire
oeuvrant au service
des autres.
wwf.mg
A Madagascar, l'un des pays
les plus pauvres de la planète,
70 % de la population vit au-
dessous du seuil de pauvreté.
7. En même temps que
cet enthousiasme
d’une vie parmi les
plus pauvres à
l’exemple du Christ, il
découvre une
population qui survit la
faim au ventre et dont
les enfants meurent
au quotidien.
8. Face à ces morts et
ces maladies qui
frappent des
familles résignées
qui s’en remettent à
la Providence, il se
révolte très vite et
tente de les
persuader qu’il n’y a
rien dans cette mort
de l’oeuvre de Dieu.
9. Le Père Pedro, découvrant à
Madagascar toutes ces familles
vivant dans une misère effroyable
sur une décharge à ciel ouvert,
s’agenouille et crie à Dieu :
« Tu ne peux pas laisser ces enfants, ces
familles vivre ainsi sur ce champ
d’ordures. Bien que je n’ai rien, je m’offre
à toi afin que tu te serves de tout ce que
je suis, pour aider ces frères et sœurs qui
sont dans la misère. »
10. Partageant les conditions de vie de ces paysans,
il tombe lui aussi plusieurs fois malade, mais peut
heureusement se faire soigner. Après 13 ans de
cette vie, affaibli, il pense demander une année
sabbatique, pour récupérer des forces.
fabienflore.wordpress.com
11. Mais 1989, ses
supérieurs le
nomment à
Tananarive, la
capitale malgache,
pour diriger un
séminaire. C’est là
qu’il trouvera la
mission que la
Providence lui a
réservée.
Une autre histoire
commence.
12. Une semaine après son
arrivée dans la capitale, alors
qu’il rend visite à des malades
dans la banlieue, il découvre la
décharge de la ville.
madagascar-foundation.org
13. Là, il tombe nez à nez avec un millier
d’enfants et de parents qui vivent sur une
montagne de déchets et se disputent leur
nourriture parmi les chiens et les cochons.
14. Au même instant où
il est confronté à
cette image
apocalyptique de la
déchéance de l’être
humain dans
l’extrême pauvreté,
il se dit qu’il faut agir
pour en faire sortir
les familles et
surtout les enfants
qui y vivent.
15. Il retourne dès lors
quotidiennement sur
la décharge,
rencontre les
personnes qui y
vivent et leurs
représentants.
nicolebertin.blogspot.com
16. Il se présente, leur disant qu’il est prêtre, et
que s’ils aiment leurs enfants, il faut faire
quelque chose pour leur donner un avenir
digne d’un être humain.
17. Ce n’est qu’après six mois de longues
discussions, et des visites quotidiennes, qu’il
réussit à convaincre 70 familles de quitter la
décharge pour créer un nouveau village sur une
terre à 60 km de la ville, mise à sa disposition
par les autorités.
www.perepedro-akamasoa.net
19. :
« Dès le début, nous avons compris que
pour réveiller la confiance des plus pauvres il
fallait agir avec et au milieu d’eux ; jamais
sans eux. Car on ne pourra jamais réinsérer
dans la société des personnes qui ont été
marginalisées pendant des dizaines
d’années ; et de même, il faudrait encore
des dizaines d’années pour faire revenir ces
personnes dans la communauté humaine. »
Extrait du site : www.perepedro-akamasoa.net
20. Pour officialiser
juridiquement cette
action déjà entamée
en faveur des
démunis, le Père
Pedro fonde, en
janvier 1990,
l’Association
Humanitaire du nom
d’Akamasoa
(« les bons amis » en malgache).
21. Akamasoa vise à redonner une dignité
humaine aux familles que l’extrême pauvreté
avait forcé à vivre dans
des conditions inhumaines.
22. Le Père Pedro est
convaincu que
cette dignité peut
être retrouvée
avec un logement,
une école pour
scolariser les
enfants, un travail
rémunéré.
commons.wikimedia.org
23. :
« Au fur et à mesure que les années
passaient, les plus pauvres ont commencé à
croire en nous. La raison était que nous
avons accompli toutes les promesses et tous
les projets que nous avions créés ensemble.
Ils ont vu que nous restions avec eux et que
nos paroles se traduisaient immédiatement
en actions.»
Extrait du site : www.perepedro-akamasoa.net
24. Au travers de ces
structures, mais d’abord
avec beaucoup de passion
et de foi en l’homme,
Akamasoa cherche à aider
la personne sans
l’assister, mais en lui
donnant les moyens de
gagner son autonomie et
de construire son avenir.
commons.wikimedia.org
25. :
« Quand un pauvre survit dans la rue ou
dans une décharge, il vit dans un monde de
l’incertitude totale. Pour lui, le futur ce n’est
pas demain, mais le soir même : est-ce que
j’aurai ce soir quelque chose à me mettre
sous la dent et à donner à mes enfants ?
Est-ce que je pourrai dormir
dans un lieu sûr ? .»
Extrait du site : www.perepedro-akamasoa.net
26. :
« Dans cette situation inhumaine, la réponse
la plus adéquate que nous dicte le bon sens,
c’est d’être avec lui, de l’encourager, de
créer des projets, du travail, de l’encourager
à s’occuper de sa famille, et surtout d’être
responsable de ses enfants, pour qu’ils
puissent avoir une vie meilleure que la
sienne.»
Extrait du site : www.perepedro-akamasoa.net
27. L’Association
Akamasoa a
aujourd’hui (en 2016)
27 ans d’existence.
27 ans de combat
permanent et de lutte
contre la pauvreté qui
sévit dans le pays,
mais aussi 27ans
d’amour pour tout un
peuple d’exclus.
28. Le père Pedro se bat
pour autofinancer une
grande partie de son
Association., en effet,
bien que Reconnue
d’Utilité Publique par
l’Etat malgache en 2004,
Akamasoa ne bénéficie
que ponctuellement
d’une aide matérielle de
l’Etat, et d’aucun
financement par de
grands organismes
internationaux.
30. Coauteur de deux livres
avec l’Abbé Pierre, le
Père Pedro est
régulièrement interrogé
par la presse malgache
et internationale. Des
reportages sur son
action sont fréquemment
diffusés sur diverses
chaînes de la télévision
française et dans
d’autres pays d’Europe.
Des livres lui sont
consacrés.