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L'Intimité Client
Convergente, au carrefour
du on et du off-line
BaromÚtre intimité client 2013
2
© Copyright CSC 2013. Tous droits réservés.
3
CSC À L’ÉCOUTE DES TENDANCES
Dans le cadre de son programme I.D.E.A.S (Inspiration, Debate, Executive, Annual
Surveys), CSC rĂ©alise tous les ans plusieurs baromĂštres pour analyser Ă  l’échelle
européenne ou mondiale les tendances et les perspectives des fonctions stratégiques
de l’entreprise (ressources humaines, marketing, finance, informatique, achats).
Ces Ă©tudes, rĂ©alisĂ©es avec le soutien d’instituts de sondage, interrogent pour
chacune de ces Ă©ditions une centaine de dirigeants des plus grandes entreprises et
administrations publiques. RĂ©vĂ©lĂ©s lors d’évĂ©nements de prestige, organisĂ©s dans
plusieurs villes (Paris, Madrid, Barcelone, Milan, Bruxelles, Lisbonne, Washington
),
les résultats de ces études sont également relayés par des partenaires médias (Les
Échos, 01 Informatique, Challenges, L’Expansion, Liaisons sociales, Il Sole 24 ORE
)
et académiques (universités et grandes écoles).
4
BaromÚtre intimité client 2013
L'Intimité Client Convergente,
au carrefour du on et du off-line
5
SOMMAIRE
synthĂšse11 Page 9
Page 23
tÉmoignages
avis d'experts
L'INTIMITÉ CLIENT COMME AXE STRATÉGIQUE DIFFÉRENCIANT
1
1
1
3
4
5
Page 37
Page 67
Page 73
rÉsultats12
38. Laurent Dechaux. Vice President - Oracle Applications
40. Olivier Derrien. Vice-président Europe du Sud - Salesforce.com
42. Arnaud Deschamps. Directeur général - Nespresso France
44. Cyrille Giraudat. Directeur marketing - PMU
46. Franck Heimburger. Directeur AXA Épargne et Protection - AXA
48. Stéphane Jeanjean. Directeur de la filiÚre Distribution - CA Services. Groupe Crédit Agricole
50. William Koeberlé. Président-directeur général - Groupe Marionnaud
52. Xavier Quérat-Hément. Directeur de la qualité - Groupe La Poste
54. Mohamed Soltani. Corporate Marketing Strategy Director EMEA - Schneider Electric
56. Franck Suhit. Directeur marketing - Lyreco
58. GuylĂšne Tarrazi-Prault. Directrice relation et satisfaction client - Microsoft France
60. Nicolas Terrasse. Business solution manager - SAS
62. Raphaël Weiler. Responsable relation client - UPSA
64. Didier ZoubeĂŻdi. Directeur marketing - Edenred France
68. Christophe Amouroux. Senior partner, Solutions CRM - CSC
70. Pierre Kalfon. Partner, CRM et Intimité Client - CSC
6
Le BaromÚtre Intimité Client est une étude
réalisée pour la 3Úme
année par CSC, en
partenariat avec Challenges et TNS Sofres.
Il est basé sur une analyse quantitative des
tendances et perspectives des directions
marketing, commercial, distribution et
relation client, auprĂšs d’un Ă©chantillon de
grandes entreprises européennes.
 
7
BAROMĂšTRE
intimité client
Une étude européenne
Démarche et méthodologie
La troisiÚme édition du BaromÚtre Intimité Client repose sur une
collaboration avec l’institut de sondage TNS Sofres auprùs d’un
Ă©chantillon de directeurs marketing, commercial, distribution
et relation client appartenant à des entreprises européennes,
dont la taille est supérieure à 500 salariés. Ces dirigeants ont été
interrogés sur la position, les préoccupations, les performances et
les perspectives des fonctions marketing, commercial, distribution
et relation client.
MĂ©thode d’interview
LequestionnaireaĂ©tĂ©rĂ©alisĂ©parl’institutTNSSofresselonlamĂ©thode
CAWI (Computer-Assisted Web Interviewing), en décembre 2012.
Cible et Ă©chantillon
Entreprises privées et semi-publiques :
-- comprenant un effectif salarié minimum de 500 personnes,
-- localisées en France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne,
et Belgique.
102 responsables ont été interrogés (sans objectifs détaillés
en termes de secteur d’activitĂ©). Ils reprĂ©sentent les fonctions
cibles suivantes :
-- directeur ou responsable marketing, commercial, distribution,
relation client.
In fine, un redressement de l’échantillon a Ă©tĂ© effectuĂ© afin
d’assurer sa reprĂ©sentativitĂ© par rapport Ă  la population des
entreprises europĂ©ennes des secteurs d’activitĂ© cibles.
8
9
SynthÚse1BaromÚtre intimité client 2013
10
DES COMPORTEMENTS CLIENT
SOUVENT EN AVANCE SUR LES
DISPOSITIFS D'INTERACTION
PROPOSĂ©S PAR LES ORGANISATIONS
Dansunenvironnementfinancier,Ă©conomique
et social qui s'est encore dégradé en
2012, les entreprises doivent faire face Ă 
de nouveaux défis. Objectif : préserver
leur marge, conserver leur clientĂšle et se
différencier de leurs concurrents. Innover
en matiĂšre de produits et services ne
suffit plus lorsque la croissance stagne
et que les plans de rigueur s'enchaĂźnent
avec une visibilité de plus en plus court-
termiste. L’horizon de temps se rĂ©duit,
tant en termes d'attentes des marchés
financiers (recherche de rentabilité) que
de rentrées de commandes (allongement
des cycles de vente et difficulté à générer
des flux d'achats lissés dans le temps).
Les clients, particuliers ou professionnels,
constatent une baisse de leur pouvoir
d'achat pour les uns et de leurs capacités
d'investissementpourlesautres.IlsintĂšgrent
plus que jamais le prix facial dans leur
décision d'achat, entraßnant l'ensemble de
l'Ă©conomie dans une spirale peu vertueuse.
Au-delàdecesévolutionsdescomportements
d'achat, nous constatons que les clients sont
soumis à différents types de phénomÚnes
exogĂšnes qui modĂšlent de maniĂšre durable,
leurs comportements et trajectoires de
consommation :
‱	 Une multiplication d'offres de
produits et services, difficilement
lisibles quant à leur périmÚtre effectif,
leurs principes tarifaires ou leurs
conditions d'application et d'utilisation.
Face aux offres "low cost" (initialement
tirées par les acteurs du transport ou de
la distribution), aux offres de rétention
ou de win-back, aux offres réservées à
un segment donné, aux ventes privées
,
les clients perdent leurs repĂšres. Les
marques se trouvent alors prises Ă 
leur propre piĂšge : une "technique"
marketing volontairement foisonnante
se transforme en un phénomÚne social
de consommation incontrÎlé ;
‱	 Une trĂšs forte appĂ©tence pour les
nouveaux moyens d'entrer en relation
avec les marques. C’est la consĂ©quence
directe des stratégies multicanaux sur
lesquelles celles-ci ont trĂšs fortement
investi au cours des derniÚres années.
De ce fait, la plus forte intégration et
la mise Ă  disposition d'une meilleure
fluidité entre les canaux (réseaux
physiques, centres d'appels et Internet
principalement) se traduisent par
une surconsommation d'interactions,
souvent coûteuses et pas toujours
rentables ni efficaces, avec un défaut de
maĂźtrise de la part des entreprises ;
‱	 ConsĂ©quences des avancĂ©es
technologiques récentes (taux de
pénétration et d'usage croissants
des smartphones et autres tablettes,
digitalisation de la communication...),
SynthĂšse
BAROMÈTRE intimité client 2013
Canaux, mobilité, nouveaux "devices" : comment adapter
sa stratégie d'Intimité Client à ces nouvelles trajectoires
d'usage et de consommation ?
L'Intimité Client
Convergente,
au carrefour du
on et du off-line
11
Le BaromÚtre Intimité
Client 2013, mené par CSC
en collaboration avec
Challenges et TNS Sofres,
met en lumiÚre la nécessité
de faire converger on et
off-line au service d'une
expérience client globale et
réellement différenciante.
Cette nouvelle trajectoire
oblige les leaders Ă 
repenser le rĂŽle que peut
et doit jouer chaque canal
dans le mix d'interactions.
12
le développement de comportements
omnicanaux plus difficilement
prévisibles bat en brÚche les
approches parfois trop linéaires des
entreprises dans leur perception des
parcours client. En effet, les nouveaux
"devices" favorisent la mobilité en
la rendant accessible au plus grand
nombre avec des coûts réguliÚrement
baissiers, et génÚrent de trÚs fortes
attentes en termes d'instantanéité et
d'immédiateté. Tant pour la recherche
d'information, l’obtention de rĂ©ponses Ă 
des demandes précises ou la réalisation
de transactions, les clients - particuliers
comme professionnels - n'ont plus le
temps d'attendre. Deux conséquences
selon CSC :
-- Ces tendances, poussées par les
fournisseurs de technologies mobiles
et les opérateurs télécoms, améliorent
en permanence l'ergonomie et la
fluidité de la navigation proposées
sur ces "devices". Elles les rendent
encore plus simples d'utilisation et
génÚrent mécaniquement des attentes
quant à une plus grande instantanéité
de réponse de la part des marques.
De quoi bousculer les organisations
centrées client, au plan notamment de
la disponibilité et de l'interopérabilité
des canaux d'interaction ;
-- Cette fluidité et cette simplicité
accrues complexifient encore plus le
"closing" d'une vente, aussi bien sur
un site Internet, en magasin ou sur un
site client. Elles offrent aux acheteurs
potentiels d'innombrables possibilités
de chercher mieux et moins cher
ailleurs
 sans forcément acheter au
final. Paradoxalement, la simplicité peut
ĂȘtre source d'une frĂ©nĂ©sie de "zapping"
permanent, contreproductive au plan
commercial.
En 2013, nous constatons Ă©galement une
rupture des comportements traditionnels
de recherche d'information et d'achat. La
situation de mobilité ne constitue plus un
frein à l'acte consumériste, voire favorise
mĂȘme le multitĂąche. Selon CSC, c’est la
fin de l'unité de temps, de lieu et d'action
pour des consommateurs qui peuvent Ă  la
fois s'informer et acheter, oĂč qu'ils soient
et à toute heure. Une façon d'annoncer la
fin de la scénarisation classique de l'acte
consumériste au sens racinien du terme.
Enfin, dernier constat quant Ă  ces
évolutions consuméristes : une plus grande
"intelligence" des consommateurs dans
leur relation Ă  la marque, et ce mĂȘme si
l'engouement pour les médias sociaux
Principal
enseignement
du BaromĂštre
Intimité Client
2013 : il convient
de s'interroger
sur le rÎle dévolu
Ă  chaque canal
dans le couple
(comportement
client / richesse
d'offre).
semble marquer le pas (stabilisation du
hype cycleTM
). Des consommateurs mieux
informés (qu'ils soient professionnels ou
particuliers),attendantplusderesponsabilité
et de respect de la part des marques
(sans nécessairement savoir quoi en faire
au final), et une meilleure exploitation
des informations communiquées, pour
ĂȘtre traitĂ©s de maniĂšre effectivement
individualisée, sans redondance.
En synthĂšse, des offres foisonnantes,
des stratégies multicanaux qui offrent
trop d'alternatives non commerciales aux
clients, des clients plus mobiles, mieux
informés mais moins enclins à dépenser,
et pour lesquels la frontiĂšre entre sphĂšre
professionnelle et privée est plus ténue.
Parce que les nouveaux canaux ne se
substituent pas aux anciens mais les
complÚtent différemment de ce que les
entreprises ont connu jusqu'alors, il convient
de s'interroger sur la place de chaque canal
dans un couple (comportement client /
richesse d'offre) en total bouleversement.
Et ce afin de faire converger maĂźtrise des
coûts, excellence de l'expérience client,
limitation des "portes de sortie" pour les
clients et adhésion au modÚle et valeurs
de marque.
Trois Ă©volutions Ă 
prendre en compte
par les organisations :
multiplication d'offres
de produits et services,
forte appétence pour les
nouveaux moyens d'entrer
en relation et nouveaux
"devices" favorisAnt la
mobilité
13
Une modélisation souvent trop linéaire des segments (B to B) et parcours client (B to C)
En environnement B to C ou B to B, les
organisations ont fortement investi au
cours des derniÚres années pour mettre en
place des dispositifs multicanaux censés
répondre aux attentes de leurs clients,
notamment en recherche d'autonomie,
de cohérence et d'immédiateté.
Dans un premier temps, les approches
multicanauxvisaientĂ mettreĂ dispositiondes
prospects et clients une série de dispositifs
d'interaction leur permettant de couvrir
l'ensembledesétapesdeleursparcours,selon
leurs besoins. Ce temps correspondait au
développement d'Internet dans les années
2000. Il en a résulté une juxtaposition
de dispositifs, souvent insuffisamment
cohérents entre eux. A commencer par
le silo Internet, traditionnellement (hormis
pour les pure players) construit à cÎté des
canaux existants (forces de vente, réseaux
physiques, centres de relation client).
Figure 1 : approche multicanal simplifiée (années 2000). Des canaux souvent indépendants, construits en silo
Nerépondantquepartiellementauxbesoins
des clients, ces dispositifs ont rapidement
montré leurs limites quant à la cohérence
desinformationsmisesĂ dispositionetĂ leur
niveaud'interopérabilitéetdecapacitéàgérer
des processus commerciaux interruptibles.
À titre d’exemple, l’incapacitĂ© pour un client
de faire une demande de crédit sur Internet
et de la poursuivre en agence bancaire.
Les années 2010 ont vu l'émergence de
vastes programmes de transformation des
dispositifs multicanaux existants afin de
développer le cross-canal. Investissements
considérés comme prioritaires au cours
des deux derniÚres années par 28% des
organisations interrogées (contre 19% en
2012), ces dispositifs sont caractérisés par :
‱	 Une dĂ©corrĂ©lation des dispositifs de
front et de mid / back-office afin d'assurer
une plus grande fluidité des interactions,
indépendamment de la maniÚre dont les
offres sont effectivement produites et
délivrées ;
‱	 Une interopĂ©rabilitĂ© des processus
clients permettant d'assurer la fluidité de
l'ensemble des interactions, quel que soit
le canal (sachant que 55% des interviewés
considĂšrent que des investissements
majeurs restent Ă  mener dans ce domaine)
‱	 Une capacitĂ© d'interrompre une
interaction (par exemple, l'Ă©laboration
d'un devis) et de la reprendre sur le
mĂȘme canal ou un autre, en rĂ©cupĂ©rant
l'ensemble des informations déjà
communiquées ;
‱	 Une tendance à mieux exploiter en
temps réel les informations collectées
afin d'adapter chaque élément du mix en
fonction des données recueillies sur chaque
client, pour mieux piloter sa distribution.
14
Figure 2 : approche cross-canal simplifiée (années 2010). Des canaux interopérables, des processus interruptibles supportant des parcours client trÚs linéaires
Ces programmes ont résolument permis
d'assurer une plus grande cohérence dans
l'exploitation des canaux dits traditionnels.
Plusrécemment,lesphénomÚnesd'évolution
comportementaled'unepart,decrisedel'autre,
peuventprésenterlerisquedelimiterlaportée
des investissements. En effet, ces dispositifs
ontsouventétéconçusenpartantdupostulat
que les parcours client (en B to C) et que les
attentes de chaque segment de clients (en
B to B) étaient linéaires et homogÚnes. Par
conséquent,àchaqueétapeduparcours,ouà
chaquesegmentdeclient,uncomportement
rationnel,unique-etdoncuncanalenmajeur
- était dévolu à une tùche bien précise.
Or,larévolutionsocialeetmobile,lapossibilité
offerte d'interagir en tout lieu et en tout
temps, et la fluidité des interfaces client
multiplient les risques pour les entreprises
quelesinteractionsclientnesetransforment
pas, au final, en une transaction ou un
achat effectivement corrélé aux sommes
investies pour répondre favorablement à
chaque sollicitation : vais-je faire une "bonne
affaire".? L'offre proposée est-elle la mieux
adaptée à mon besoin effectif ?
Tel site Internet ne me propose-t-il pas ce
produit moins cher ? Le commercial a-t-il
bien compris mes attentes ? En cas d'aprĂšs-
vente, serai-je accompagné valablement ?
Face Ă  ces Ă©volutions des comportements
et des usages, charge aux marques de les
déceler, de les interpréter et d'y répondre
valablement. Comme l'illustre le BaromĂštre
IntimitĂ© Client 2013, mĂȘme si 34% des
organisationsinterrogées(-7pointsparrapport
à 2012) valorisent l'Intimité Client comme un
axe stratégique majeur de différenciation,
ellessont46%(+13pointsparrapportĂ 2012)
à considérer l'Excellence Opérationnelle
comme prioritaire. Contrairement Ă  2012,
ce n'est plus tant la qualité des offres qui
demeure importante, mais la capacité à
exceller au plan des interactions client. Cela
permet de réenchanter l'expérience client
en assurant la cohérence opérationnelle et
relationnelle de l'ensemble des canaux de
contact, Ă  toutes les Ă©tapes du parcours
client, au service d'une rentabilité accrue
sur un nombre peut-ĂȘtre plus limitĂ© de
clients fidélisés (pour 35% des interviewés,
en hausse de 12 points par rapport Ă  2012).
Des parcours client
(en B to C) et des attentes
de chaque segment clients
(en B to B) qui ne sont plus
linéaires ni homogÚnes.
15
Un client désormais
au carrefour
d'un triptyque.:
canal, "device" et
localisation.
Le "Graal" de l’expĂ©rience client convergente
Les entreprises ont, en majorité, appliqué
des modes de réflexion traditionnels sur
des technologies et des canaux innovants.
Cependant, ces nouveaux "devices" n’ont
pas seulement introduit de nouvelles façons
d’interagir lors de certaines Ă©tapes de
processusbienbalisés:ilsontprofondément
modifiĂ© les processus eux-mĂȘmes. Le
client nouveau, à la convergence d’un
lieu, d’un "device" et d’un canal, possùde
un comportement oĂč les ruptures sont
potentiellement trĂšs nombreuses et oĂč
les interactions sont multipliées avec et
hors de l’entreprise.
Figure 3 : le client au cƓur de la convergence (canal / "device" / localisation)
USAGE
USAG
E
USAGE
"DEVICE"
CANALLOCALISATION
‱	PC
‱	Smartphones / NFC
‱	Bornes interactives
‱	Tablettes
‱	Cartes de paiement
‱	TV
‱	...
‱	Lieu public
‱	SphĂšre privĂ©e (domicile,
amis)
‱	Sphùre "pro" (bureau)
‱	DĂ©placement
‱	Point de vente
‱	Site client
‱	...
‱	Forces de vente
‱	RĂ©seau physique
‱	Site web
‱	Call center
‱	E-mail, chat, visio
‱	MĂ©dias sociaux
‱	...
CLIENT
16
le parcours de léa
Comportement consumériste
subi par L'entreprise
Comportement consumériste
piloté par l'entreprise
LĂ©a, fan de
mode, cherche
sur Internet une
nouvelle paire
de chaussures,
au moment des
soldes.
LĂ©a effectue tout d’abord sa recherche sur Internet, mais
sa marque fĂ©tiche n’est pas disponible en 38, ou alors sur
un site inconnu qui ne lui inspire pas confiance.
La paire de chaussures a-do-ra-ble non soldée est
toujours dans le magasin. Léa aperçoit un code-barres
2D prÚs du présentoir, le scanne et a accÚs aux avis des
consommatrices sur la page Facebook de la marque :
tous trĂšs positifs avec en plus des conseils mode ! Elle
s’inscrit sur l’application Facebook disponible sur la page
"bons plans".
Impressionnée, elle demande à la vendeuse de les essayer.
LĂ©a s’aperçoit que pour cette marque, le 38 est trop
grand. Plus de taille 37 en stock. Dommage !
La vendeuse lui propose alors de commander cette
taille 37 sur le site Internet de la marque et de la lui
faire livrer. LĂ©a a envie de se laisser tenter mais elle
trouve cette paire un peu chùre. Elle explique qu’elle va
rĂ©flĂ©chir. La vendeuse, qui est Ă©quipĂ©e d’une tablette,
lui propose alors de lui communiquer son e-mail et ses
goûts afin de lui envoyer des offres et des promotions
(LĂ©a indique qu’en plus d’ĂȘtre une aficionado de mode,
elle adore le dubstep).
Rentrée chez elle, Léa se connecte sur Internet, un e-mail
est arrivĂ© venant de l’application Facebook oĂč elle vient
de s’inscrire.
Elle lit son e-mail et s’aperçoit qu'il contient un coupon de
rĂ©duction de 15 €, avec un lien direct sur le site Internet
de la marque.
Léa décide de commander. Au moment de payer, le
site lui propose de livrer les chaussures chez elle ou Ă  la
boutique (gratuitement). LĂ©a accepte d’aller Ă  la boutique
(cela fera toujours une Ă©conomie de 5 €).
Le surlendemain, veille de la soirée, Léa se rend dans la
boutique, ouvre le carton pour essayer les chaussures et
lĂ , surprise, y trouve un coupon pour une offre partenaire
d'un grand site de musique en ligne.
En sortant du magasin, LĂ©a poste sur Facebook le
message suivant "Ca y est, j’ai achetĂ© mes chaussures
chez zapatosclick&mortar.com, ils sont trop forts dans
cette boutique."
LĂ©a effectue tout d’abord sa recherche sur Internet, mais
sa marque fĂ©tiche n’est pas disponible en 38, ou alors sur
un site inconnu qui ne lui inspire pas confiance.
En se promenant en ville, LĂ©a tombe sur une paire de
chaussures a-do-ra-ble (mĂȘme si celle-ci est diffĂ©rente
de celle qu’elle avait en tĂȘte). Évidemment, ce modĂšle
n'est pas soldé. Léa rentre dans le magasin, prend une
photo avec son smartphone de l’objet de sa convoitise et
la poste sur Facebook, accompagnée du message "Elles
sont super, mais à 120 € je les trouve un peu chùres. Bizz."
Léa demande néanmoins à la vendeuse de les essayer.
Pendant qu’elle se regarde dans la glace, trois de ses
amies lui ont envoyĂ© un commentaire. L’un d’entre eux
attire son l’attention : "Va voir sur
chaussurestroptop.com, elles sont soldées."
LĂ©a s’aperçoit que pour cette marque, elle fait du 37.
Elle remercie la vendeuse, lui dit qu’elle va rĂ©flĂ©chir et
quitte le magasin.
Rentrée chez elle, Léa se connecte sur Internet, bien
décidée à trouver sa paire sur chaussurestroptop.com.
Depuis la page d’accueil de son navigateur, une publicitĂ©
pour chaussurespascheres.com attire son attention.
Elle clique et s’aperçoit que sa marque fĂ©tiche est lĂ ,
disponible en 38 et soldée.
Au moment de valider son panier, le délai estimé
de livraison est de trois semaines. Un peu long alors
que la soirée chez Vanessa est prévue ce samedi !
Heureusement, le site propose un numéro vert pour son
service client. LĂ©a appelle et, aprĂšs cinq minutes ("tous
nos conseillers sont occupés, le délai d'attente est estimé
à deux minutes"), un opérateur décroche et lui confirme
que "oui, normalement, le délai est de 3 semaines".
Lorsque LĂ©a demande s’il est possible de les avoir plus
rapidement, mĂȘme non soldĂ©es, le conseiller lui rĂ©pond
que "non, le modĂšle n’est pas rĂ©approvisionnĂ©."
DĂ©couragĂ©e, LĂ©a raccroche et dĂ©cide d’emmener ses
chaussures de la saison derniĂšre chez le cordonnier.
a-do-ra-ble
Illustration d'une
expérience
d'achat B to C
17
Un exemple simple (voir ci-contre) de ces
nouvelles trajectoires de consommation
nous aide Ă  prendre conscience de ces
transformations, oĂč les "portes de sortie"
et les opportunités d'acheter "ailleurs"
sont nombreuses, sources de coûts non
transformés en chiffre d'affaires pour les
entreprises. Il illustre que des solutions
existent afin de conclure cette expérience
client par une "happy end" consumériste.
Quels enseignements tirer de ces deux
trajectoires d'achat, illustrant ces nouveaux
modes de consommation ?
1. Les parcours ne sont plus linéaires. Les
clients ne suivent plus le scénario classique.:
"information - choix - achat - paiement
- aprĂšs-vente". Dans les faits, les Ă©tapes
s’entrecroisent, et les clients peuvent
repartir à zéro ou sortir du processus face à
l’abondance de choix proposĂ©s et Ă  la peur
de faire "une mauvaise affaire" ;
2. Les canaux ne sont plus dévolus à une
Ă©tape. Traditionnellement, au moins pour
les entreprises brick-and-mortar, le client
s’informait sur les canaux numĂ©riques et
effectuait la transaction en magasin. Dans
les faits, ce modĂšle traditionnel est souvent
inversĂ© ou, Ă  tout le moins, mĂȘlĂ©.: le client
s’informe en magasin (c’est le phĂ©nomĂšne
du showrooming) et effectue la transaction
sur Internet, en cherchant le meilleur prix ;
Laconvergenceonetoff-lineestunfait,tant
danslescomportementsdesconsommateurs
que dans les projets d’investissement de
85% de nos interviewés. Cependant, si 48%
ont lancé des initiatives sur ce thÚme, 37%
ont encore une réflexion embryonnaire. Or,
mieux vaut définir cette convergence que
la subir. Comme l’illustre l’exemple de LĂ©a,
les consommateurs, munis de smartphones
et dotés de forfaits désormais illimités,
surfent, chattent, postent et twittent, et
ce depuis les lieux de vente.
De fait, ils ont dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© eux-mĂȘmes la
convergenceonetoff-line(rechercheduprixdu
produitsurlessitesdesoldeurs,commentaires
sur le produit sur des blogs spécialisés,
demandes d’avis aux amis
). Toutefois, les
entreprises peuvent encore préempter ce
domaineenpermettantàleursclientsd’utiliser
touteslesressourcestechnologiquespourĂ la
fois améliorer leur expérience et maintenir le
clientdanssonintentiond’achat.Troisthùmes
méritent réflexion :
3. Tous les canaux sont importants. Dans le
monde complexe oĂč "device", localisation
et canal s’interpĂ©nĂštrent constamment, il
est futile de sacrifier un canal sur l’autel
des Ă©conomies. MĂȘme le centre d'appels
redevient critique car les consommateurs
se tournent vers lui en cas de problĂšme ou
d’interrogation sĂ©rieuse, et possĂšdent donc
des attentes fortes vis-Ă -vis de ce canal. En
bref,touslescanauxparticipentĂ l’expĂ©rience
client et si l’un d'eux les déçoit, c’est toute
cette expĂ©rience client - et par lĂ  mĂȘme
l'entreprise - qui en subit les conséquences.
Mais comment faire en sorte de conquérir
et fidéliser ces nouveaux consommateurs,
toujours plus omnidevices et partant
omniscients ? Nous estimons qu’il est
vain de tenter de contrer les tendances
de fond qui structurent aujourd’hui le
comportement des consommateurs, aussi
désagréable que cela puisse paraßtre :
‱	 Oui, les consommateurs sont
changeants, volages et infidĂšles ;
‱	 Oui, ils abandonnent des processus
d’achat bien engagĂ©s qui ont mobilisĂ©
des ressources lourdes, tant en termes de
temps machine que de vendeurs ;
‱	 Oui, les pires d’entre eux sont prĂȘts,
sciemment, Ă  venir showroomer dans nos
coĂ»teux magasins, avant d’effectuer leur
achat sur un site d’e-commerce tiers afin
d’économiser 10 €.
‱	 Comment introduire la technologie sur
le lieu de vente pour les consommateurs,
de façon à améliorer leur expérience ?
‱	 Comment amĂ©liorer l’efficacitĂ© des
vendeurs grĂące aux nouveaux devices,
typiquement les tablettes. En effet,
celles-ci ne sont pas juste un "gagdet"..:
elles modifient profondĂ©ment l’acte de
vente ou de conseil en introduisant une
nouvelle posture. Cette nouvelle posture
permet d’ĂȘtre plus pertinent dans le
discours de vente (en récupérant les
informations client par exemple), de
partager l’information avec le client
(en effectuant une dĂ©monstration oĂč le
client est acteur) tout en bénéficiant de
la puissance de l’interface (Ă©cran tactile
multitouch par exemple) ;
‱	 Etdefaçoninverse,commentrĂ©injecter
de l’humain dans les canaux à distance ou
numériques, en multipliant les expériences
de chat, d'espace communautaire, de web
call-back ou de prise de rendez-vous en
magasin depuis le site Internet ?
Un triple
constat : les
parcours ne
sont plus
linéaires, les
canaux ne
sont plus
dévolus à une
seule Ă©tape de
ces parcours,
et tous les
canaux
demeurent
importants.
Faire converger le on et le off-line
18
utilisé comme un créateur de flux vers
les magasins physiques. La France le fait,
plutĂŽt bien, dans le cas des "drives" dans
lesquels le client vient prendre livraison
de ce qu’il a commandĂ© sur Internet. Il
est sans doute nécessaire de dépasser
cette mutualisation des flux logistiques
en proposant au client des promotions
croisées au moment de prendre son
colis (des coupons d’essai de nouveaux
produits par exemple) ou en bénéficiant
du temps d’attente pour lui pousser des
offres d’essai sur les nouveaux produits ;
‱	 Pour ce faire, il est indispensable à
la fois de créer des passerelles entre les
canaux, mais Ă©galement de renforcer la
transmission et l’exploitation de donnĂ©es
en temps réel, parfois entre partenaires
(par exemple, une marque et un
distributeur). Ainsi, l’interopĂ©rabilitĂ© des
parcours perd de son importance au profit
de l’interopĂ©rabilitĂ© de la connaissance
client et des offres.
Assurer la cross-
fertilisation des canaux
Le multicanal est dépassé : vive la cross-
fertilisation ! Les canaux ne doivent plus
seulementĂȘtreinteropĂ©rables(mĂȘmesic'est
une priorité des prochaines années pour
23% des interviewés contre seulement 10%
en 2012). Ils doivent Ă©galement se nourrir
les uns les autres, de façon à récupérer les
clients tentés par une "porte de sortie"
et trouver les moyens de les rapatrier ou
de les capter s’ils viennent d’ailleurs. Les
exemples suivants nous aident Ă  rendre
concret notre propos :
‱	 Le magasin physique ne doit pas
ĂȘtre seulement un lieu d’exposition et de
vente. Il doit ĂȘtre Ă©galement un endroit oĂč
les goûts des clients, leur identité, leurs
caractéristiques sont captés et utilisés par
tous les canaux, voire les partenaires ;
‱	 Inversement, le site Internet est
Plus que l’interopĂ©rabilitĂ©
des parcours, les
leaders mettent en avant
l’interopĂ©rabilitĂ© de la
connaissance client et
des offres, et la cross-
fertilisation des canaux.
Convergence
entre on et off-
line : un enjeu fort
d'Ă©volution de
l'Intimité Client pour
85%des interviewés
19
Repenser le rÎle dévolu
Ă  chaque canal
Enfin, il est nécessaire de repenser
profondément le rÎle de chaque canal.
Aujourd’hui, les canaux sont soit enfermĂ©s
dans un rîle traditionnel (j’achùte en
boutique, je m’informe via le centre
d'appels), soit exploités selon une logique
Ă©conomique (je pousse mes clients Ă  utiliser
le self-service sur Internet). Il est temps de
dépasser ce modÚle pour repositionner le
rĂŽle dominant de chaque canal :
‱	 Le rĂ©seau physique doit ĂȘtre ce que
les consommateurs veulent qu’il soit, un
showroom, ou un espace "conseil" oĂč
le client vient chercher des expertises.
Toute la problématique consiste dÚs lors
Ă  trouver les moyens de rentabiliser cet
investissement. Pour les marques fortes
ou paradoxalement pour les pure players
Internet, la présence physique leur sert
à renforcer l’ancrage de leur entreprise
dans l’esprit des consommateurs,
voire Ă  renforcer la confiance. Le site
physique (que nous n’osons plus appeler
magasin, boutique ou agence) devient
un investissement publicitaire. Pour les
autres, la logique de partenariat, qui
permet d’élargir l’offre et de profiter
de la connaissance client acquise lors
des interactions avec eux, est une piste
crédible. Le site physique devient ainsi
un prestataire relationnel pour d’autres
acteurs : remise de la commande
Internet, plate-forme de capitalisation
de la connaissance client, point conseil
SAV, démonstrateur de nouveautés. Le
magasin traditionnel devient un peu tout
cela et les distributeurs de demain auront
su créer un écosystÚme en fédérant des
marques ;
‱	 Le site Internet est le nouveau "canal
Ă  tout faire", hormis Ă©videmment les
contacts physiques ou la recherche de
conseils / d'informations urgentes ou trĂšs
spĂ©cifiques. Le site Internet s’est adaptĂ©
en s’enrichissant, mais l’expĂ©rience
client en devient complexe. Il est donc
nécessaire de bùtir le site non pas autour
de rubriques mais d’expĂ©riences client,
qui fĂ©dĂšrent l’intĂ©gralitĂ© des informations
autour d‘une demande plutît que par
thĂ©matique. Par exemple : j’arrive sur un
site bancaire suite Ă  un clic sur un lien
sponsorisĂ© "livret d’épargne" ; je vais
fĂ©dĂ©rer pour cet internaute l’intĂ©gralitĂ©
de mes informations (commerciales, mais
Ă©galement pratiques et SAV) autour de ce
produit, plutît que d’organiser mon site
par thÚme traditionnel : présentation de
l’ensemble de mes produits, souscription,
aprùs-vente
 ;
‱	 Le cas du centre d’appels est
spécifique. Longtemps considéré comme
un centre de coûts, les entreprises
commencent à redécouvrir ce canal, sous
l’effet de plusieurs phĂ©nomĂšnes. D’une
part, les consommateurs n’appellent
celui-ci que lorsque c’est important,
aprÚs avoir utilisé toutes les ressources
mises Ă  disposition en self-service ou
via les rĂ©seaux sociaux. D’autre part, la
volonté de maßtriser les coûts a conduit
les entreprises à délaisser la qualité
de ce canal, ce qui entraĂźne un impact
nĂ©gatif sur l’expĂ©rience client dans son
ensemble. Le centre d’appels doit donc
réenchanter la relation en devenant ce
qu’il n’aurait jamais dĂ» cesser d’ĂȘtre :
un canal au service des problĂšmes plus
complexes des clients, destinés à les aider.
Objectif : gĂ©nĂ©rer de l’attachement et
de la satisfaction, sans garder un regard
obsédé vers le chronomÚtre de la DMT1
;
Tous les canaux demeurent
importants, mĂȘme s’ils se
multiplient, car ils participent tous Ă 
l’expĂ©rience client : rĂ©seau physique,
Internet, centre d'appels, mobiles,
tablettes

1 - DMT : durée moyenne de traitement
20
‱	 Le mobile et les tablettes (prioritĂ©
pour 31% des interviewés contre 21% en
2012). Les entreprises doivent exploiter ces
nouveauxterminauxpourcequ’ilssont:une
façon d’interagir avec mon environnement
partout (y compris sur le lieu de vente) et Ă 
tout moment. L’objectif des entreprises doit
ĂȘtre, selon CSC, d’utiliser l’appĂ©tence des
consommateurs pour la mobilité afin de :
-- RenouvelerleurintĂ©rĂȘtsurlelieudevente
en leur offrant des moyens d’interaction
(code-barres 2D et demain NFC) pour
leurpermettred’obtenirdesinformations;
-- Les capter en leur proposant des
promotions sur le produit qu’ils sont
en train de découvrir dans un magasin
concurrent (c’est le "demain chez vous"
proposé par un leader du e-commerce
quioffrelapossibilitédescannerlecode-
barres d’un produit dans un magasin
concurrent de l'enseigne) ;
-- Leur proposer, de façon géolocalisée,
des promotions ou des offres d’essai
lorsqu’ils sont Ă  proximitĂ© ;
-- Fluidifier l'Ă©change dans le cadre
d'un discours commercial enrichi, et
effectivementpartagéentrelecommercial
"terrain" et son client, lĂ  oĂč il se trouve.
Ainsi ces nouveaux terminaux mobiles ou
nomades deviennent Ă  la fois un moyen
d’enrichir l’expĂ©rience client sur le lieu de
vente ou le site du client, et une nouvelle
forme du "marketing de la derniĂšre chance"
lorsqu’ils sont ailleurs.
Tous les canaux demeurent importants :
mĂȘme s’ils se multiplient, ils participent tous
Ă  l’expĂ©rience client. À ce sujet, notons que
les consommateurs comparent l’intĂ©gralitĂ©
des expĂ©riences qu’ils ont vĂ©cues, et ce
sans considération sectorielle. Lorsque Léa
changerad’opĂ©rateurtĂ©lĂ©comsoudebanque,
elle effectuera donc son benchmark avec
zapatosclick&mortar.com.
NosinterviewĂ©sl’ontbienperçus:ilsconsidĂšrent
que tous les canaux sont (trĂšs) importants,
entre63%(réseauxsociaux)et80%(centres
d’appels), aussi bien en B to B qu’en B to C.
Les entreprises doivent
exploiter les nouveaux
terminaux pour ce
qu’ils sont : "une façon
d’interagir avec mon
environnement partout
et Ă  tout moment".
Si les entreprises veulent répondre à
ces nouveaux enjeux, elles doivent déjà
abandonner tout regret par rapport au
monde préconvergent. Nous pouvons
déplorer certaines évolutions récentes
du comportement des consommateurs,
mais le mieux est encore de comprendre
celles-ci afin d'en tirer parti. Selon CSC,
les entreprises doivent :
‱	 Lancer des chantiers permettant
de comprendre les attentes
fondamentales des clients vis-Ă -vis
de chaque canal, et ce sans tabou. De
façon extrĂȘme, imaginer un magasin oĂč
l’on n’achùterait pas, mais qui servirait
toutes les autres Ă©tapes de la trajectoire
de consommation (concept de flagship).
Nous parviendrions ainsi à un véritable
renversement du rĂŽle traditionnel des
principaux canaux ;
‱	 Aborder les trajectoires client
dans leur ensemble pour en faire une
expérience cohérente, et ce pour tous
les canaux potentiellement utilisés
et avec l’ensemble des partenaires et
prestataires ;
‱	 ModĂ©liser les parcours client non
pas comme un processus linéaire, mais
comme un assemblage d’étapes liĂ©es de
façon lĂąche avec des "portes d’entrĂ©e
et de sortie" multiples. La question
n’est donc pas tant de construire un
parcours client unique cohérent, mais de
rĂ©unir l’ensemble des trajectoires pour
capter, traiter et retenir les clients de
façon cohérente avec les partenaires et
les prestataires associés à chacune des
Ă©tapes (livraison, SAV
) ;
‱	 Concevoir et mettre en Ɠuvre les
partenariats pertinents qui permettront
de mieux canaliser l’ensemble des
trajectoires de consommation et de
profiter de la connaissance client
mutualisĂ©e. Nous prĂ©conisons d’explorer
les partenariats entre marques et
distributeurs, mais Ă©galement entre sites
d’e-commerce et chaünes de magasin "en
dur", ou entre commerçants proposant
des univers de consommation proches
en termes de cibles. Notons que cette
problématique est considérée comme
cruciale par les interviewés puisque 32%
d’entre eux considĂšrent l’intĂ©gration des
partenaires comme le principal frein au
dĂ©veloppement de l’IntimitĂ© Client (item
classé n°1) ;
‱	 Se mettre en situation de recueillir
et d’exploiter en temps rĂ©el toutes
les informations captées sur les
clients, et ainsi les mettre Ă  disposition
de l’ensemble des canaux et des
partenaires. Fort heureusement, les
technologies d’aujourd’hui permettent
d’effectuer cela rapidement, sans
investissement lourd, en s’adaptant aux
besoins de chaque entreprise :
-- Le Cloud permet de dimensionner
exactementlacapacitérequiseaubesoin
précis, et ce de façon instantanée ;
-- Le Big Data permet à n’importe quelle
entreprise d’accĂ©der Ă  une puissance
de calcul et à une finesse d’analyse, y
comprissurdesdonnéesnonstructurées,
dont elle pouvait seulement rĂȘver il y
a encore deux ans. D’ailleurs, 53% de
nos interviewés reconnaissent avoir
un projet dans ce domaine ;
-- Les moteurs d’offres en temps rĂ©el
permettent d’identifier les stratĂ©gies
commerciales les plus adaptées en
fonction du contexte et du profil du
client. Notons que cette thématique
d’exploitationentempsrĂ©eldesdonnĂ©es
est perçue comme majeure par nos
interviewés : 60% d'entre eux citent le
temps réel (à des fins marketing ou pour
corriger des dysfonctionnements de
processus) comme l’un des principaux
usages des données client.
Les entreprises ont par conséquent la
nécessité de transformer leur modÚle
opérationnel. Processus marketing,
commerciaux et de distribution, systĂšmes
d'information, organisation, culture et
pilotage doivent converger collectivement
au service de ces nouvelles trajectoires
de consommation, de la satisfaction
consumériste de ces nouveaux clients,
tant en B to C qu'en B to B.
L’IntimitĂ© Client Convergente, une nĂ©cessaire
transformation des organisations
32%des interviewés
considĂšrent
l’intĂ©gration des
partenaires comme
le principal frein au
développement
de l’IntimitĂ© Client
21
L'Intimité Client Convergente
oblige les organisations
Ă  repenser leur modĂšle
opérationnel au service
de la satisfaction du
consommateur - acheteur,
tant en B to C qu'en B to B.
22
23
résultats2BaromÚtre intimité client 2013
24
19 %
8 %
11 %
10 % 15 %
37 %
Industrie
Commerce, Distribution
et PGC
Finance et Assurance
Transport
Secteur Public
Autres secteurs
50 %
20 %
19 %
9 %
3 %
500 à 999 salariés
1 000 à 2 999 salariés
6 000 à 9 999 salariés
3 000 à 5 999 salariés
> 10 000 salariés
91 %
9 %
Non
Oui
18 %
66 %
17 %
Clients particuliers (B to C)
Clients entreprises et
organismes publics (B to B)
Tous types de clientĂšle
(B to C, B to B ou B to B to C)
Secteur d'activité
Taille d'organisation
Présence d'un réseau de
distribution physique
Origine géographique
Nature de clients adressés
RÉPARTITION DES RÉPONSES
La répartition des 102 interviews s'est effectuée entre six pays européens : la France, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne et la
Belgique. Le panel des répondants a été exclusivement axé sur les organisations de plus de 500 salariés. La majeure partie des organisations
interrogées ont un effectif compris entre 500 et 2 999 salariés permanents. La répartition des interviews par secteur d'activité fait apparaßtre
une majorité d'entreprises ou d'organisations issues du secteur industriel et des services financiers. Les deux tiers des interviews ont été
menées auprÚs d'organisations adressant tant des clients particuliers (B to C) qu'entreprises ou organismes publics (B to B), seul un tiers des
organisations étant spécifiquement B to C ou B to B, à parts égales.
102 interviews réalisées dans six pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni).
Cibles : Directeurs et Responsables Marketing, Commerciaux, Distribution et Relation Client / Service Client.
19 questions posées autour de cinq grands thÚmes :
‱	 Alignement stratĂ©gique ;
‱	 Processus et organisation "client" ;
‱	 Cross-canal ;
‱	 Exploitation des informations "client" ;
‱	 SynthĂšse et freins / difficultĂ©s rencontrĂ©s dans le dĂ©veloppement d'une politique d'IntimitĂ© Client.
couverture de l'Ă©tude
24 %
17 %
22 %
17 %
17 %
5 %
Italie
France
Espagne
Royaume-Uni
Allemagne
Belgique
25
1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
Contrairement à l'an passé, l'Intimité Client n'arrive que comme 2Úme
axe stratégique différenciant, cité par 34 % des interviewés. Les
stratégies mettant en avant l'Excellence Opérationnelle sont leaders cette année, avec prÚs d'un interviewé sur deux les citant comme
prioritaires. A la confluence des deux axes, les organisations valorisent l'excellence de la relation client (qualité des interactions, pertinence
et interopérabilité des canaux proposés
). Autant 2012 marquait un fort investissement sur l'offre (simplicité, lisibilité et implication des
clients dans la conception / création de nouveaux produits et services), autant 2013 voit l'avÚnement de stratégies remettant l'excellence de
l'expĂ©rience client au cƓur des prĂ©occupations.
Pour plus de détail sur le modÚle CSC des disciplines de valeur, reportez-vous à la section 5 du présent document.
Les organisations B to C (ou B to B to C) apparaissent indécises, aucun item ne se détachant clairement dans les réponses qu'elles apportent
au comportement frileux des clients particuliers. NĂ©anmoins, deux points nous paraissent importants :
‱	 En 2013, l'heure semble plus Ă  la fidĂ©lisation qu'Ă  la conquĂȘte de nouveaux clients ;
‱	 La qualitĂ© de l'expĂ©rience client, la capacitĂ© Ă  bien traiter chaque sollicitation, chaque interaction apparaissent comme prioritaires.
A noter que mĂȘme si la convergence entre on et off-line est un thĂšme majeur Ă  adresser en 2013, il n'a pas encore Ă©tĂ© totalement intĂ©grĂ©
dans les stratégies des organisations.
Axe stratégique majeur de différenciation
Réponse apportée à l'impact de la baisse du pouvoir d'achat des ménages sur la
relation client (base de 84 répondants : opérateurs B to C ou B to B to C)
34 %
46 %
20 % Intimité Client
Excellence Opérationnelle
Supériorité Produit
41 %
26 %
33 %
Convergence des canaux on et off-line, intégration croissante
du rîle du mobile (smartphones, tablettes
)
et crĂ©ation d'une expĂ©rience trĂšs ïŹ‚uide cross-canal
Personnalisation de masse aïŹn de rĂ©pondre Ă  chaque client
de maniĂšre spĂ©ciïŹque, en s'adressant Ă  un large marchĂ©
Lancement de nouvelles offres plus simples,
plus lisibles, aïŹn de maĂźtriser les prix de vente
Fidélisation des meilleurs clients, quitte à perdre
des parts de marché sur les segments les moins contributifs
Création d'une expérience unique
d'amont en aval du parcours client
3,2
54 %
3,1
3
3
41 %
2,8
Classement sur une échelle de priorité de 1 à 5,
1 Ă©tant le moins prioritaire, 5 le plus prioritaire Rappel BaromĂštre 2012
BAROMÈTRE intimité client 2013
1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
26
Les organisations B to B et B to B to C (pour le volet "clientÚle professionnelle") ont répondu à la crise en augmentant le nombre d'interactions
"physiques" avec leurs clients : plus forte présence des commerciaux "terrain". Egalement, l'équipement en outils permettant d'accompagner
le nomadisme des commerciaux a été renforcé, tant afin d'améliorer l'efficacité commerciale (productivité) que de renforcer l'impact sur le
discours porté auprÚs des clients. Par contre, le développement des canaux dématérialisés semble marquer le pas, le rÎle de l'humain ne s'en
trouvant que renforcé.
Dans la continuité de 2012, l'intégration des clients comme de véritables partenaires de l'organisation se confirme. Ainsi, prÚs de
30 % des répondants (vs. 18% en 2012) considÚrent devoir les associer aux principaux processus opérationnels de conception et de
développement d'offres, ainsi qu'aux actes de distribution / commercialisation. Un moyen de mieux comprendre leurs trajectoires de
consommation, et d'adapter les dispositifs en consĂ©quence pour augmenter les taux de transformation dans un environnement oĂč
versatilité et volatilité sont les maßtres mots de l'acte consumériste.
Réponse apportée à l'impact de la baisse des budgets de la clientÚle
professionnelle sur la relation client (base de 85 répondants : opérateurs B to B
ou B to B to C)
Niveau de maturité actuelle des organisations
Développement du rÎle des canaux dématérialisés afin
de mieux maĂźtriser les frais commerciaux et de distribution
Equipement massif des forces de vente en outils de mobilité (tablettes
) :
améliorer l'impact sur le discours commercial
Equipement massif des forces de vente en outils de mobilité (tablettes
) :
améliorer la productivité, mieux cibler les investissements en temps,
en fonction des différentes catégories de clients
Investissements dans le réseau de distribution afin de
bien traiter toutes les interactions avec les clients
Echanges plus fréguents avec les clients : bien comprendre besoins
et contraintes (notamment financiÚres), adapter les offres en conséquence
3,6
54 %
3,1
2,9
2,7
41 %
2,6
Classement sur une échelle de priorité de 1 à 5,
1 Ă©tant le moins prioritaire, 5 le plus prioritaire
28 %
25 %
29 %
6 %
11 %
Clients peu / mal connus, raisonnement
en termes de produits / services offerts et
de transactions réalisées
Clients identifiés, reconnus à chaque contact
Mise en place de dispositifs d’écoute des clients
afin d’amĂ©liorer l’offre et de mieux les servir
Anticipation des besoins des clients via une Ă©coute
systĂ©matique, intĂ©grant leurs attentes d’évolution
Clients = partenaires, associés aux principaux
processus de l’organisation (conception d’offres,
commercialisation, aprùs-vente
)
7 %
14 %
34 %
18 %
27 %
1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
27
Le principal enjeu liĂ© au dĂ©veloppement de l'IntimitĂ© Client reste, cette annĂ©e encore, la simplification de l’expĂ©rience client
et l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des interactions entre l'organisation et ses clients, sur tous les canaux d’interaction et de
commercialisation. Mais les organisations, là encore, sont trÚs partagées, se répartissant de maniÚre égale entre recherche
de rentabilité (focalisation sur les clients fidÚles, souvent plus profitables), de volumes (développement du CA parfois au
dĂ©triment des marges et de la rentabilitĂ© long terme) et de personnalisation de l'offre dans une logique de conquĂȘte. 2013,
année de l'indécision ?
Principal objectif poursuivi dans le développement de l'Intimité Client
Principales actions menées au cours des deux derniÚres années pour développer
l'Intimité Client
Equipement des forces de vente en tablettes
pour améliorer l'efficacité commerciale
Utilisation des médias sociaux avec un objectif commercial
Prise de parole sur les mĂ©dias sociaux (intĂ©grant l’e-rĂ©putation)
DĂ©veloppement de la politique marketing / commerciale sur
les canaux mobiles (smartphones, tablettes
)
Unification et enrichissement de la base clients
Fluidification et interopérabilité des canaux de distribution (multicanal)
Rapprochement des organisations marketing, commerciales et
services pour assurer la cohérence des actions
Personnalisation de la relation client sur l'ensemble des canaux
Personnalisation de l'offre pour répondre au mieux aux attentes client
Développement de la rétention via des actions de fidélisation 35 %
33 %
33 %
33 %
28 %
22 %
22 %
21 %
19 %
17 %
23 %
60 %
32 %
34 %
19 %
25 %
23 %
12 %
25 %
26 %
29 %
20 %
25 %
Développer le CA en favorisant la fidélisation,
les ventes récurrentes : logique de volumes
Adapter l’offre pour gagner de nouveaux clients
en répondant mieux à leurs besoins
Simplifier l’expĂ©rience client et amĂ©liorer la qualitĂ©
des interactions pour réduire les coûts en augmentant
le taux de satisfaction
Améliorer la rentabilité unitaire de chaque client,
en restant sélectif
22 %
31 %
9 %
38 %
Rappel BaromĂštre 2012
En 2013, les organisations considĂšrent que beaucoup d'Ă©lĂ©ments tactiques sont importants. Contrairement Ă  2012 oĂč la
personnalisation de l'offre était citée par 60 % des interviewés, cet item faiblit au profit de stratégie de fidélisation et de rétention
des clients. Les organisations, souvent repliĂ©es sur elles-mĂȘmes, s'appuient principalement sur leur base de clients "installĂ©s" et
cherchent, au travers d'un rapprochement des directions marketing, commerciales et distribution, à renforcer le cÎté "personnalisé"
de la relation qu'elles entretiennent avec leurs clients. A noter qu'au cours des deux derniĂšres annĂ©es – comme l'illustre la synthĂšse
du BaromĂštre IntimitĂ© Client (voir section 1) –, prĂšs de 30 % d'entre elles ont investi sur la fluiditĂ© et l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux
d'interaction proposés à leurs clients (contre seulement 19 % en 2012).
BAROMÈTRE intimité client 2013
28
Priorité des deux prochaines années, la personnalisation de l'offre, l'amélioration de la réactivité et de la qualité des interactions, et le
renforcement de l'interopérabilité des canaux. A noter, pour ce dernier item, qu'il devient effectivement trÚs prioritaire comparé à l'an passé
(oĂč il n'Ă©tait citĂ© que par des 10 % des interviewĂ©s, contre 23 % cette annĂ©e), les deux autres items demeurant assez stables Ă  27-30 % chacun.
Egalement, cette interopérabilité des canaux va de pair avec le développement et l'exploitation de la connaissance client, expliquant ainsi la
priorité donnée aux projets de type "Big Data" qui s'adjugent ainsi la 4Úme
place avec 22 % de répondants (contre seulement 12 % en 2012,
cité en 9Úme
position sur 10).
Projets prioritaires à mener au cours des deux prochaines années pour
développer l'Intimité Client
Equipement des Ă©quipes commerciales et
services avec des terminaux mobiles
Mise en place de programmes d'animation relationnelle
Analyse multidimensionnelle, prédictive, scoring

Renforcement de la présence sur les médias sociaux
Renforcement des canaux permettant d'atteindre nos clients
en situation de mobilité (smartphones, tablettes
)
Amélioration des relations entre le marketing,
les ventes et le service client
Projet de Big Data afin d'enrichir le recueil, la structuration
et l'exploitation de nos informations client
Renforcement de l'interopérabilité des canaux
de distribution / d'interaction client
Amélioration de la réactivité et de
la qualité des interactions client
Personnalisation de l'offre pour répondre
au mieux aux attentes client
30 %
27 %
23 %
22 %
22 %
18 %
15 %
11 %
11 %
10 %
35 %
22 %
10 %
12 %
17 %
15 %
23 %
23 %
14 %
4 %
1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
29
2- processus et organisation "client"
En 2013, les directions adressant les problĂ©matiques "client" (marketing, commerciale et service client) semblent mieux intĂ©grĂ©es, mĂȘme si
une majoritĂ© d'organisations les structurent de maniĂšre indĂ©pendante. C'est une des conditions de succĂšs de la mise en Ɠuvre de stratĂ©gies
permettant de faire converger on et off-line.
Structuration de l'organisation pour gérer l'Intimité Client
54 %
35 %
11 %
Clients gérés par plusieurs directions interagissant
selon leurs propres objectifs
Relation client gérée au sein de plusieurs directions
trĂšs fortement intĂ©grĂ©es bien qu’indĂ©pendantes
Fonctions commerciale, marketing et service client
unifiées sous une seule direction
15 %
45 %
40 %
Rappel BaromĂštre 2012
BAROMÈTRE intimité client 2013
30
3- cross-canal
En 2013, tous les canaux apparaissent comme importants et les réponses apportées par les interviewés sont nettement moins tranchées
qu'en 2012. A l'heure de la convergence entre on et off-line, ces réponses tendent à démontrer que tous les canaux ont un rÎle à jouer dans
la capacité des organisations à nouer des relations profondes et durables avec leurs clients. En dehors des médias sociaux qui, devenus en
2013 un mĂ©dia Ă  part entiĂšre, semblent ĂȘtre intĂ©grĂ©s Ă  la mĂȘme place que les mĂ©dias plus traditionnels, tous les autres canaux regagnent une
position qu'ils semblaient avoir un peu perdue en 2012. Il est Ă  noter que les centres d'appels (dont l'apport devient dĂšs lors plus qualitatif
pour aider Ă  "closer" une vente) redeviennent un canal jugĂ© comme clĂ© par 80 % des interviewĂ©s, de mĂȘme que les nouveaux terminaux
(mobiles, smartphones, tablettes
) qui, dans un environnement oĂč les clients font fi de toute notion de temps ou de lieu pour interagir,
acquiÚrent une place privilégiée dans le mix canal.
Importance des canaux utilisés pour interagir avec les clients
Top 2 (A+B)
A- TrĂšs important
B- Important
C- Moyennement important
D- Peu important
E- Pas du tout important
Ne s’applique pas à mon organisation
MĂ©dias sociaux
RĂ©seau physique (magasin, boutique, agence
)
Courrier papier, mail
Commerciaux “terrain”
Site Internet (et Extranet en B to B), y compris self-care
Nouveaux terminaux (mobiles, smartphones, tablettes
)
Centres d'appels (réception et émission d'appels)
80 %
76 %
76 %
75 %
74 %
73 %
63 %
39 %
30 %
71 %
44 %
52 %
42 %
36 %
31
Les organisations adressant le marché des particuliers ne considÚrent pas qu'un canal est plus prioritaire qu'un autre : les réponses trÚs
hĂ©tĂ©rogĂšnes que nous constatons tendent Ă  illustrer des stratĂ©gies oĂč le client se doit d'ĂȘtre valablement traitĂ© en tout lieu et sur tous
les canaux mis à sa disposition. Les interviewés semblent bien appréhender la nécessité de ne plus considérer les parcours client comme
linĂ©aires, et s'adapteront demain en rĂ©unissant l’ensemble des trajectoires pour capter, traiter et retenir leurs clients, et ce de façon cohĂ©rente
avec les partenaires et les prestataires associés à chacune des étapes (livraison, SAV
).
En 2013, les canaux dématérialisés restent une priorité de développement pour les organisations : Internet, Extranet et médias sociaux. Plus
intéressant, les autres médias deviennent également prioritaires, que ce soit les nouveaux terminaux, le réseau physique ou les commerciaux
"terrain". Les organisations ont bien compris que leur capacité à interopérer tous leurs canaux afin de ne laisser aucune occasion aux clients
de "s'Ă©chapper" Ă  l'issue d'une interaction, constituait un enjeu clĂ©, d'oĂč ces stratĂ©gies d'investissements cross-canaux qui ne s'appuient pas
uniquement sur les canaux dématérialisés.
Conséquences pour les organisations de l'évolution de l'interaction avec les
clients / consommateurs résultant des nouveaux "devices" de communication (base
de 84 répondants : opérateurs B to C ou B to B to C)
Canaux à développer en priorité au cours des deux prochaines années
Offrir la possibilité aux clients qui viennent en point de vente physique
de se renseigner directement depuis leurs mobiles sur le lieu de vente
Faire converger tous les dispositifs on et off-line afin de les rendre
trÚs complémentaires et d'offrir une expérience d'achat la plus fluide possible
S'adapter Ă  des clients de plus en plus mobiles, en leur offrant
la possibilité d'interagir à tout moment avec nous
2,1
2
1,9
Classement sur une échelle de priorité de 1 à 3,
1 Ă©tant le moins prioritaire, 3 le plus prioritaire
Courrier papier, mail
Centres d'appels (réception et émission d'appels)
Commerciaux “terrain”
RĂ©seau physique (magasin, boutique, agence
)
Nouveaux terminaux pour adresser les clients en situation
de mobilité (mobile, smartphones, tablettes
)
MĂ©dias sociaux
Site Internet (et Extranet en B to B), y compris self-care 42 %
36 %
31 %
25 %
21 %
18 %
12 %
60 %
38 %
21 %
17 %
26 %
17 %
8 %
Rappel BaromĂštre 2012
BAROMÈTRE intimité client 2013
32
Comme pour le marché des particuliers, les organisations adressant les clientÚles professionnelles (B to B et B to B to C via les intermédiaires
de distribution) cherchent à la fois à répondre aux attentes d'autonomie de ces clientÚles (via la mise à disposition de canaux dématérialisés),
tout en renforçant leur présence directement à leur cÎté, via des forces de vente "terrain" mieux équipées en terminaux mobiles (et ce pour
des motifs d'amélioration tant de la productivité que de l'efficacité commerciale en situation nomade).
Confortant la tendance déjà observée en 2012, les résultats 2013 mettent en avant la complémentarité des interactions virtuelles et physiques
dans le mix canal. AprĂšs une annĂ©e oĂč le rĂ©investissement dans la relation humaine a Ă©tĂ© fort, 2013 devrait marquer le pas avec un juste
équilibre entre interaction humaine et virtuelle (prÚs d'un interviewé sur deux estimant que le rÎle de l'humain va se stabiliser en 2013).
Conséquences de l'usage des nouveaux "devices" en matiÚre d'amélioration de
la productivité et de l'efficacité de la force commerciale auprÚs des clients
professionnels (base de 85 répondants : opérateurs B to B ou B to B to C)
Evolution pressentie du rĂŽle de l'humain - et donc des canaux "physiques" vs.
"dématérialisés"
Equiper l'ensemble des forces de vente de terminaux
mobiles afin d'améliorer l'impact de leur discours commercial
Développer des canaux dématérialisés (sites Internet, sites pour mobiles
)
afin de répondre aux attentes clients en matiÚre d'autonomie
Equiper l'ensemble des forces de vente de terminaux
mobiles afin de rendre leurs interactions plus rapides et/ou plus productives
2
2
1,9
Classement sur une échelle de priorité de 1 à 3,
1 Ă©tant le moins prioritaire, 3 le plus prioritaire
22 %
27 %
6 %
45 %
StabilitĂ© par rapport Ă  aujourd’hui
Fort dĂ©veloppement du rĂŽle de l’humain
Hétérogénéité (mix entre contact réel
et dématérialisé selon les étapes du
parcours client)
Disparition progressive du rîle de l’humain
au profit du développement de relations
dématérialisées
29 %
6 %
38 %
27 %
3- cross-canal
33
En 2013, les organisations semblent avoir pris conscience que l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux n'est pas un acquis. Contrairement Ă  2012 oĂč
nombre d'entre elles estimaient ĂȘtre en capacitĂ© de traiter valablement et de maniĂšre cohĂ©rente leurs clients sur l'ensemble du mix, 55 %
d'entre elles reconnaissent que leur dispositif n'est pas optimal :
‱	 Soit, pour 27 %, qu'elles proposent certes plusieurs canaux d'interaction, mais pas rĂ©ellement interopĂ©rables entre eux ;
‱	 Soit, pour 28  %, qu'elles restent majoritairement monocanal, mĂȘme si les attentes de leurs clients sont, quant Ă  elles,
multicanaux.
Les évolutions des modes d'usage et de consommation des clients ont eu raison de leurs certitudes et les forcent à se réinterroger sur la
pertinence de leurs dispositifs.
Véritable enseignement du BaromÚtre 2013 : 85% des interviewés considÚrent la convergence entre dispositifs on et off-line comme
prioritaires, soit que leurs organisations aient déjà investi sur des projets au sein de leur réseau physique par exemple (pour 48 % d'entre
elles), soit qu'elles aient une rĂ©flexion – certes embryonnaire – sur le sujet (pour 37 % d'entre elles). Ces rĂ©sultats illustrent la nĂ©cessitĂ©, pour
nombre d'entre elles, de focaliser leurs efforts en 2013 afin de repenser leurs approches de parcours client au service de cette convergence.
Positionnement de l'organisation sur la gestion du cross-canal
Convergence entre on et off-line (base de 93 répondants : présence d'un réseau de
distribution physique)
27 %
28 %
15 %
29 %
Propose aux clients plusieurs canaux
d’interaction rĂ©ellement interopĂ©rables
Est majoritairement monocanal : bien que
les clients aient de réelles attentes en matiÚre
de multicanal
Propose aux clients plusieurs canaux d’interactions
pas réellement interopérables
Est majoritairement monocanal : cela correspond
aux attentes client
39 %
23 %
21 %
17 %
12 %
37 %
3 %
48 %
Nous travaillons déjà sur la convergence on et
off-line via l’usage des technologies Internet au sein
des points de vente
Notre réflexion est embryonnaire
Nous n’avons pas de projet car nous considĂ©rons
que cette convergence ne sera pas un enjeu clé en 2013
Nous ne sommes pas concernés du fait de nos
structures de distribution ou des attentes limitées
de nos clients
Rappel BaromĂštre 2012
BAROMÈTRE intimité client 2013
34
4- exploitation de l'information
75 %desorganisationsinterviewéesconsidÚrentquele"BigData"(ousansdouteaminimalameilleurecollecteetexploitationdesinformations
recueillies sur leurs clients durant chaque interaction) les concerne, plus de la moitié d'entre elles ayant lancé (ou prévu de lancer) des projets
en ce sens. A l'heure oĂč les comportements client Ă©voluent rapidement, les organisations ont bien compris que la meilleure façon de les
fidéliser (voire de les conquérir) était de les connaßtre et de les reconnaßtre, et ce à chaque interaction.
Utilisation de nouveaux moyens de collecter et d'exploiter de l'information
sur les clients ("Big Data")
Projet trop complexe Ă  mettre en Ɠuvre / peu adaptĂ© Ă  notre organisation
Technologies utilisées pour mieux comprendre
les clients et analyser leurs comportements (mode réactif et prédictif)
Lancement (effectif ou prĂ©vu) de projet de type “Big Data”
afin de mieux exploiter la masse d'informations accumulées sur les clients
53 %
36 %
25 %
TrĂšs faible utilisation des informations (collecte “au cas oĂč”)
Utilisation des informations de maniÚre trÚs réactive pour
corriger des problĂšmes d'organisation ou de processus
Utilisation des informations de maniĂšre
réactive pour améliorer l'offre
Partage de l'information collectée avec les autres départements,
utilisation pour améliorer globalement la qualité des interactions
Utilisation des informations collectĂ©es Ă  des ïŹns
principalement marketing
Intégration systématique des informations dans les
phases amont de conception de nouveaux produits
34 %
34 %
32 %
31 %
26 %
14 %
22 %
12 %
45 %
38 %
37 %
10 %
Principaux usages des informations client collectées
Au-delĂ  de l'utilisation des donnĂ©es pour amĂ©liorer la qualitĂ© des interactions (qui est souvent plus du ressort des canaux eux-mĂȘmes), les
organisations se focalisent sur deux sujets clés :
‱	 L'utilisation des informations recueillies pour amĂ©liorer la conception des offres proposĂ©es Ă  leurs clients (pour un tiers d'entre elles) ;
‱	 L'utilisation de ces informations Ă  des fins principalement marketing (Ă  savoir : scoring et "push" d'offres en temps rĂ©el, rĂ©ponses plus
fines aux sollicitations, marketing relationnel
).
A noter que l'utilisation des données pour améliorer des défauts d'organisation ou de processus semble moins prioritaire que l'an passé,
l'enjeu résidant plus dans l'exploitation "temps réel" (au sens "que faire de l'information que je viens de recueillir pour "closer" ma vente ?").
35
Enseignement du BaromĂštre IntimitĂ© Client 2013 : les organisations semblent s'ĂȘtre fortement rĂ©alignĂ©es pour faciliter la mise en Ɠuvre
d'une stratégie d'Intimité Client. Entre 75 et 80% d'entre elles estiment qu'elles le sont sur les différents items permettant d'évaluer cet
alignement. Le dĂ©veloppement en cours d'approche multicanal semble au rendez-vous, de mĂȘme que la cohĂ©rence des processus et
de l'organisation, ou la capacité à proposer des services en support à l'offre principale.
En terme d'alignement des composantes du modÚle opérationnel sur une stratégie d'Intimité Client (processus, organisation, systÚmes
d'information,cultureetmodesdepilotage),lesorganisationsestimentqueleprincipalfrein(pour32 %d'entreelles)résidedansleurcapacité
à assurer une cohérence effective des différents partenaires et parties prenantes (internes et externes). Cet item est d'autant plus important
que, dans un environnement oĂč les clients sont sollicitĂ©s de toute part, les organisations ne peuvent, Ă  elles seules, apporter l'ensemble des
réponses et se doivent de développer des partenariats stratégiques : entre marques et distributeurs, entre sites d'e-commerce et chaßnes de
magasins "en dur", voire entre commerçants proposant des univers de consommation proches en termes de cibles client. Ces partenariats
doivent se mettre en place avec des opĂ©rateurs dont elles partagent non seulement les intĂ©rĂȘts au point de vue des cibles Ă  adresser, mais
également les valeurs au plan commercial et de la maniÚre de gérer la relation et l'Intimité Client.
5- 	SYNTHÈSE et freins / difficultés rencontrés dans
le développement de l'intimité client
Cohérence du positionnement de l'organisation en matiÚre d'intimité client
principaux freins/difficultés rencontrés dans le développement de l'intimité client
Top 2 (A+B)
A- Tout à fait d’accord
B- D’accord
C- Ni en désaccord, ni en accord
D- Pas d’accord
E- Pas du tout d’accord
Exploitation de l'information collectée et
partage au sein de l'organisation
Différenciation des concurrents via
une politique de services innovante
Cohérence des processus et de
l'organisation, orientés vers le client
Alignement de la stratégie sur
le concept d'Intimité Client
DĂ©veloppement effectif
d'une approche multicanal
79 %
76 %
76 %
75 %
75 %
51 %
60 %
71 %
45 %
43 %
Attentes clients basiques, rendant difficile une
différenciation par la personnalisation de l'offre
SystÚmes de pilotage axés sur la rentabilité produit
plus que client, vision trop court termiste
RĂ©seaux de vente on et off-line insuffisamment convergents,
ne se nourrissant pas suffisamment l'un l'autre
Sous-investissement en termes
de systĂšmes d'information
Organisation trĂšs compartimentĂ©e, difficultĂ© Ă  dĂ©ïŹnir
une politique et des objectifs communs autour du client
Culture tournée vers l'Excellence Opérationnelle
ou la Supériorité Produit
Grand nombre de partenaires dans la production de l'offre,
objectifs insuffisamment alignés sur le client
32 %
30 %
29 %
25 %
24 %
23 %
12 %
28 %
15 %
15 %
10 %
19 % 20 %
BAROMÈTRE intimité client 2013
Rappel BaromĂštre 2012
36
37
témoignages3 BaromÚtre intimité client 2013
38
Laurent DechauxVICE PRESIDENT. Oracle Applications
"L’entreprise qui ne
s’intĂ©resse pas au parcours
de ses clients risque de
choisir et mettre en place un
outil inadapté."
39
témoignage
Grùce au nouveau mode de déploiement Cloud, les entreprises peuvent
adopter progressivement une solution qui fluidifie la relation client
sur tous les canaux. Il faut cependant ĂȘtre conscient des limites des
solutions Cloud de premiÚre génération qui ne facilitent pas l'intégration
au systÚme d'information en place et risquent de recréer des silos.
Quelles Ă©volutions des
consommateurs constatez-vous ?
Les Ă©tudes montrent que 86 % des
consommateurs sont prĂȘts Ă  dĂ©penser plus
pour un meilleur service ou un meilleur
produit. Ils sont plus volatils, plus impatients
et veulent ĂȘtre reconnus comme clients,
quel que soit le canal de communication.
Ces canaux sont aujourd’hui multiples
et les consommateurs passent de l’un à
l’autre, indiffĂ©remment, pour s’informer,
échanger et concrétiser leurs achats.
Avec l'avÚnement des réseaux sociaux et
d'Internet, le consommateur plus averti
dispose en outre de moyens de pression
inédits sur la qualité de service.
Comment vos clients répondent-
ils Ă  cette Ă©volution ?
Nos clients ont réagi à cette nouvelle
donne en commençant par bien analyser
le parcours de leurs clients vis-Ă -vis de leur
marque afin d’y adapter tant leur systùme
d’information (SI) que leurs processus
de vente. Ils ont notamment pu adopter
nos solutions pour fluidifier le processus
d’achat et amĂ©liorer l’expĂ©rience de leurs
clients autour de chaque canal : réseaux
sociaux, e-commerce, call center
 Ils
se sont également appuyés sur leurs
collaborateurs qui jouent un rÎle clé dans
l'amélioration de l'expérience client et
dont les études ont montré qu'ils étaient
extrĂȘmement motivĂ©s pour y participer.
De notre cÎté, nous veillons à ce que nos
solutions technologiques soient les plus
standards possibles pour permettre une
intégration de la solution aussi simple,
rapide et non intrusive que possible.
Nous proposons Ă©galement des outils
pour permettre Ă  nos clients de rapatrier
ces solutions dans leur propre SI en cas
de nécessité.
Quelles sont les limites des
solutions SaaS ?
La premiÚre limite se situe plutÎt du cÎté
des clients qui hésitent encore à placer
leurs données dans le Cloud malgré les
garanties d’isolation que les technologies
offrent aujourd’hui. L’autre limite peut
se situer dans le niveau d'intégration
nécessaire entre la solution et le SI en
place. Par exemple, l’adoption de solutions
e-commerce dans le Cloud n’est pas trùs
développée compte tenu des impacts
sur la Supply Chain, les stocks... Mais lĂ 
encore, les solutions progressent et nous
travaillons en permanence pour faciliter
l'intégration des processus, rendre le SI plus
flexible et diminuer le coût de possession.
Comment les accompagnez-vous ?
La méthode qu'ils adoptent et que nous
leur prĂ©conisons est de privilĂ©gier les “quick
wins" sur un domaine ou un canal donné,
vérifier la performance de la solution mise
en place et l’étendre progressivement Ă 
d’autres canaux. Nous les aidons à faire
Ă©voluer leur SI pour qu’il soit en mesure
de répondre à cette nouvelle façon de
consommer et d’amĂ©liorer la capacitĂ© de
la marque à réagir plus vite. Cela passe
notamment par les solutions SaaS grĂące
auxquelles il est aujourd’hui possible de
déployer un outil complet en moins de
trois mois, sur tous les canaux (Internet,
mobile, e-commerce, réseaux sociaux...),
tout en garantissant l’intĂ©gration entre
ces canaux et le SI en place. Avec, Ă  la
clé, une expérience client bien meilleure
que par le passé !
Y a-t-il néanmoins des
inconvénients à ce type de
solutions ?
De moins en moins car les solutions
s’amĂ©liorent. En particulier, si la premiĂšre
gĂ©nĂ©ration d’outils de CRM en SaaS
pouvait recréer des silos en isolant la
gestion de la relation client ou des forces
de ventes du reste du SI, ce n’est plus le
cas avec la génération actuelle. Toutefois,
mĂȘme s’il est plus facile de mettre en
place une solution SaaS du point de vue
fonctionnel, la partie intégration ne doit
pas ĂȘtre sous-estimĂ©e.
40
Olivier DerrienVice-président Europe du Sud. Salesforce.com
"Pour exploiter tous les
gisements de performance des
médias sociaux, les entreprises
doivent se transformer."
41
témoignage
Face Ă  l’explosion des rĂ©seaux sociaux, les entreprises adaptent leur
maniĂšre de communiquer en externe et en interne. Mais elles doivent
encore se transformer pour pourvoir tirer parti des gisements de
croissance en plaçant le client au centre.
Quelles Ă©volutions relevez-vous
dans la gestion de la
relation client ?
La relation des clients avec les marques a
beaucoup changé. Le Cloud Computing, la
mobilité, la géolocalisation et les réseaux
sociaux ont entraßné une révolution
dans les usages. La convergence de
ces transformations offre de nouvelles
possibilitĂ©s d’applications "mĂ©tier" qui
renforcent la proximitĂ© qu’une marque
peut avoir avec chaque client. A l’instar
de ce que font nos clients comme Coca-
Cola ou Burberry, les entreprises doivent
unifier cette expérience vécue dans les
points de vente et sur Internet pour avoir
une expérience client, une image et une
communication cohérentes.
OĂč les entreprises trouvent-
elles les principales
opportunités de croissance ?
Lamontéeenpuissancedesréseauxsociaux
change en profondeur la maniĂšre dont
les entreprises peuvent améliorer leurs
performances. Ces médias constituent
un nouveau canal d’interaction et une
opportunité indéniable de toucher de
nouveaux clients. Il y a aujourd’hui, en
cumulĂ©, 4,5 milliards d’utilisateurs des
mĂ©dias sociaux dans le monde. D’aprĂšs
Gartner, c’est sur ce canal que, d’ici à 2017,
les directions marketing disposeront d’un
budget qui dépassera celui des directions
informatiques.
Comment pouvez-vous les y aider ?
Le "social front-office" répond parfaitement
Ă  ce besoin. Salesforce Marketing Cloud
donne la possibilité aux directions
marketing de comprendre ce qui se dit
de la marque sur les réseaux sociaux,
d’écouter, et mĂȘme d’engager une
conversation avec des influenceurs, afin
d’en tirer des enseignements concrets sur
l’évolution de la production, ou d’y lancer
des campagnes marketing. Notre outil
de rĂ©seau social d’entreprise "Chatter"
permet aux Ă©quipes de collaborer autour
de sujets qui les intéressent, en interne
comme en externe avec les partenaires
ou fournisseurs : une opportunité
commerciale, une réclamation, un appel

Ainsi, en améliorant la communication
entre les différentes parties prenantes
de l’entreprise, il contribue Ă  rĂ©duire les
fonctionnements en silo qui empĂȘchent
de fluidifier l’expĂ©rience client.
En ont-elles pris conscience ?
Elles ont en tout cas compris qu’elles
devaient s’approprier ces outils, ne
serait-ce que pour attirer et fidéliser leurs
collaborateurs. 70% des sociétés adoptent
les réseaux sociaux. Elles ont également
identifié le besoin de se moderniser et
de se transformer - plus ou moins vite
et plus ou moins profondément -, mais
n’ont pas nĂ©cessairement dĂ©fini la maniĂšre
dont leur modĂšle Ă©conomique devrait
Ă©voluer pour utiliser tous ces gisements
de performance afin d’avoir une dĂ©marche
encore plus centrée sur le client.
Que leur conseillez-vous ?
Dans la gestion de la relation client, elles
doivent mettre en place des outils qui ont
la mĂȘme mĂ©canique, la mĂȘme interface et
structurer leur communication en fonction.
Savoir quoi dire et quand le dire, sur une
page Facebook, ne tombe pas sous le
sens. Sur les réseaux sociaux, le rythme
et l’impact de la communication sont
fondamentalement diffĂ©rents. Pour s’y
adapter, il faut au prĂ©alable ĂȘtre capable
d’écouter et de comprendre ce qui s’y dit
de la marque.
42
Arnaud Deschampsdirecteur général. Nespresso France
"Ce n’est pas seulement
le produit qui est en
concurrence mais
l’expĂ©rience client."
43
témoignage
Avec le café et les machines, la relation client est un des trois
piliers fondateurs de l’identitĂ© de Nespresso. DĂšs l’origine,
l’entreprise a en effet mis l’IntimitĂ© Client au cƓur de son
dĂ©veloppement. Un investissement sur le temps long qui s’avĂšre
payant, en particulier en période de crise.
Quelles Ă©volutions des
comportements de consommation
constatez-vous ?
Nous avons affaire Ă  des clients experts
- de l’e-commerce, des services, des
nouvelles technologies -, et qui s’attendent
Ă  pouvoir tout faire (comparer, commander,
Ă©changer
) sur tous les canaux, si possible
simultanément. Internet les a, en outre,
habitués à obtenir une réponse rapidement,
en temps réel. Et dans sa version 2.0, à
pouvoir exprimer leur opinion, notamment
si leurs valeurs Ă©thiques ne sont pas
respectĂ©es par l’entreprise.
Quelles réponses y
apportez-vous ?
La moindre des choses est de leur proposer
la fluiditĂ© d’expĂ©rience qu’ils attendent.
Un client peut initier une commande sur
Internet, venir finaliser la transaction en
boutique et décider de la faire livrer chez
lui. Mais nous essayons aussi d’émerveiller
en proposant un niveau de service inédit,
avec par exemple, la possibilité de livraison
7 jours sur 7 et dans des créneaux de 2h.
Pourservirlesclientsquin’ontpasforcĂ©ment
envie de parler, nous avons Ă©galement mis
en place un systĂšme de Service Libre dans
les boutiques, avec des étuis équipés de
puces RFID automatiquement détectées
lors du passage en caisse. Dans certaines
boutiques, ils peuvent mĂȘme rĂ©cupĂ©rer
leur commande directement sans sortir
de leur voiture

Quelles rĂšgles avez-vous
suivies pour réussir ?
Depuis l’origine, nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă 
ĂȘtrecohĂ©rentsetconvergents.CettevolontĂ©
est partagée par chaque collaborateur qui
doit avoir confiance en tous les autres. Un
seul, qui n’aurait pas cet Ă©tat d’esprit ou les
informations nécessaires pour conseiller
un client, pourrait en effet trĂšs rapidement
anéantir les efforts de tous en matiÚre
d’IntimitĂ© Client. Il s’agit donc de bien
appréhender les enjeux RH (formation,
recrutement, promotion interne
), mais
Ă©galement ceux de communication et de
gouvernance.
Quel défi cela pose-t-il en termes
d’organisation ?
Pouvoir proposer une telle fluidité de
l’expĂ©rience client crĂ©e une complexitĂ©
incroyable qui doit ĂȘtre transparente pour
le client. C’est le prix de la confiance car
les clients ne comprendraient pas que
l’on tienne des discours diffĂ©rents selon
le canal ou que tel acte soit possible sur
l’un mais pas sur l’autre. Les entreprises
doivent prendre conscience du fait que
les consommateurs ne comparent pas
seulement les produits mais les expériences
d’achat. Elles ne sont donc pas uniquement
en concurrence avec les entreprises du
mĂȘme secteur mais avec toutes.
Comment parvenir Ă  une telle
fluidité ?
Cen’estpassimplecarlesentreprisespartent
leplussouventavecunretardtechnologique
par rapport aux consommateurs. La plupart
d’entre elles sont fortes sur un canal mais
rares sont celles qui le sont sur tous, on et
off-line. L’IntimitĂ© Client ne doit en outre
pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une stratĂ©gie
commerciale mais comme une véritable
culture. La conviction doit ĂȘtre partagĂ©e
à tous les niveaux pour que cela crée de
la valeur. C’est Ă©videmment moins facile
quand les organisations fonctionnent en
silo et que, par exemple, des objectifs
commerciaux peuvent nuire à la fluidité
de la relation.
44
Cyrille GiraudatDirecteur marketing. PMU
"Les médias sociaux nous
permettent de toucher de
nouvelles cibles, Ă  condition
d’en comprendre et d’en
adopter les codes."
45
témoignage
Premier opérateur de pari mutuel hippique en Europe et deuxiÚme dans
le monde, le PMU met à profit son expertise de l’e-commerce et de
l’expĂ©rience client on-line pour animer son activitĂ© dans le rĂ©seau
physique et rajeunir sa clientĂšle.
Quelles Ă©volutions
constatez-vous dans le
comportement de vos clients ?
Nous enregistrons une légÚre diminution
des enjeux en points de vente physiques
(-2%),plusquecompenséeparlacroissance
annuelle de l’activitĂ© sur Internet qui
s’établit Ă  22,8%. PMU.fr est l’un des
premiers sites français d'e-commerce
avec un chiffre d’affaires de 1,653 milliard
d’euros. L’évolution la plus marquante,
c’est la forte progression de la part du
nomade qui reprĂ©sente aujourd’hui 20%
de cette activité et qui devrait atteindre
30% en fin d’annĂ©e.
Comment cela se concrétise sur
vos différents marchés ?
En ligne, les paris hippiques totalisent
972,1 millions d’euros d’enjeux, en hausse
de 11,1%.
C’est notre dĂ©veloppement sur les paris
sportifs (+62%) et le poker on-line (+39%)
qui nous permet de recruter fortement, et
notamment des profils plus jeunes. Notre
objectif est de faire migrer ces derniers
vers le pari hippique on-line - 40% de
ces clients ont d’ailleurs dĂ©jĂ  essayĂ© le
pari hippique -, mais Ă©galement dans le
réseau physique.
Comment intégrez-vous les
réseaux sociaux dans votre
gestion de la relation client ?
Les réseaux sociaux ne sont finalement
qu’une transposition d’une proximitĂ© qui
a toujours existĂ© dans le pari mutuel. C’est
une activité communautaire par essence :
on y vient, en effet, souvent aprĂšs y avoir
été initié par une connaissance. Les médias
sociaux nous permettent de toucher de
nouvellesciblesàconditiond’encomprendre
et d’en adopter les modalitĂ©s et les codes.
Sur Facebook, nous avons organisé un
casting des parieurs pour le film "Turf"
et co-organisé le premier championnat
de France de poker des grandes Ă©coles.
Ce qui nous permet naturellement de
rajeunir notre clientĂšle.
Que faites-vous pour animer
votre réseau de points de vente ?
Le développement du réseau des points
de vente a Ă©tĂ© accentuĂ©, afin d’optimiser
le maillage du territoire français. Avec
en moyenne trois ouvertures par jour
en 2012, et en particulier un nouveau
concept de boutique dédiée à la prise de
paris PMU et Ă  la diffusion des courses.:
PMU City. Ouvert 7 jours/7, assurant les
semi-nocturnes et les nocturnes, les
boutiques PMU City offrent une qualité
de service maximale avec un personnel
Ă  l'Ă©coute des clients, et la prise de paris
via des terminaux et des bornes dotées
d'un Ă©quipement audiovisuel qualitatif.
Comment organisez-vous la
convergence entre les deux
mondes ?
Nous utilisons notre savoir-faire digital
pour stimuler le développement off-line.
Par exemple, en relançant la carte PMU,
nous modernisons l’expĂ©rience client dans
le réseau physique puisque chaque client
peut parier sur les bornes interactives
et sans contact installées dans 4 000
points de vente. L’avantage pour nous
est que le client n’est plus anonyme. Nous
pouvons, comme c’est le cas on-line, avoir
une relation directe avec chacun et donc
construire une connaissance client.
46
Franck Heimburger	Directeur AXA Épargne et protection. AXA
"La transparence ne nous
fait pas peur, elle peut
créer de la valeur."
47
témoignage
Premier rĂ©seau salariĂ© de France dans le domaine de l’assurance, AXA
vient de doter ses 3 000 conseillers de tablettes tactiles embarquant
tous les outils d’aide Ă  la vente. Une Ă©volution technique qui masque
surtout une révolution culturelle du rapport au client.
Comment la crise a-t-elle impacté
la relation client ?
Sur notre métier, le conseil en épargne
et prévoyance auprÚs de 1,4 million de
clients, nous constatons une demande
forte de transparence. Les gens veulent
dorĂ©navant comprendre ce qu’ils achĂštent
et demandent donc des offres simples et
claires. En dehors de certains segments
spécifiques, cette évolution correspond
à la fin du temps de l’Expert qui sait et
choisit presque Ă  la place du client.
Quelle a été votre réaction ?
Nous sommes convaincus que ce qui
crée de la valeur pour le client réside
dans notre capacitĂ© Ă  l’aider, d’une part, Ă 
comprendre l’environnement dans lequel
il Ă©volue, et d’autre part, Ă  effectuer des
choix adaptés à ses objectifs et à son profil.
Nous pensons qu’il est prĂȘt Ă  payer pour
cet accompagnement. Notre réponse a
donc consisté à créer, autour de lui, un
environnement lui permettant d’avoir
une vision claire de ce qu’il achùte et la
capacitĂ© Ă  obtenir toute l’information dont
il a besoin. Au-delĂ  de la transparence
attendue, il s’agit de lui donner plus de
prises sur ses choix, en le mettant au
cƓur du dispositif.
Quels défis avez-vous dû relever
pour lancer cette solution ?
Il a fallu un gros travail d’intĂ©gration de
l’outil au systùme d’information, puisque
le client signe ses contrats sur la tablette
et les affaires sont directement injectées
dans notre systĂšme de gestion. Avec iNov,
notre ambition est d’associer le meilleur
entre la prĂ©sence physique d’un conseiller
au domicile du client et une relation
administrative aussi dématérialisée que
possible. Le client reçoit ses documents par
e-mail et retrouve tous ses justificatifs dans
son espace personnel sur axa.fr. Il nous a
falluenoutreinvestirdansledéveloppement
d’une douzaine d’applications (rĂ©seau,
assurance vie, Ă©pargne, diversification
).
Sans parler de l’accompagnement de nos
conseillers pour lesquels iNov représente
une forme de révolution technique et
culturelle

Comment se traduit
concrĂštement ce conseil plus
didactique ?
Nous avons fait Ă©voluer nos "outils et
démarches conseil" par la transformation
des postes de travail en quelque chose
de plus commercial et de plus léger,
véritablement tourné vers le client.
ConcrÚtement, nous avons équipé nos
conseillers en iPads embarquant tous
les outils d’aide à la vente et de conseil
(logiciel de gestion de la relation client,
outils de simulations produits, médiathÚque
Ă©lectronique...). Cet outil va par ailleurs
nous permettre de faire Ă©voluer la posture
de nos conseillers en passant de la vente
en face-Ă -face Ă  la vente Ă  quatre mains.
Quel est l’intĂ©rĂȘt de cette
Ă©volution en termes d’IntimitĂ©
Client ?
L’objectifpourleconseillerestd’accompagner
chaque client dans sa propre analyse de
besoin, la définition de ses objectifs et de
la réponse à apporter. Le client peut saisir
lui-mĂȘme les informations utiles, constater
visuellement en quoi la diversification de
ses actifs lui permet ou non d’atteindre
ses objectif d’optimisation patrimoniale.
A travers nos "apps", il peut se "former"
Ă  nos produits, prendre connaissance
d’élĂ©ments de contexte, le tout dans un
langage banalisé. Notre relation est plus
forte dans la durée car, en rendant le
client plus intelligent, capable de faire
ses propres choix, nous traversons plus
sereinement les périodes de forte volatilité
sur les marchés.
48
Stéphane JeanjeanDirecteur de la filiÚre Distribution.
CA Services. Groupe Crédit Agricole
"Nous mettons en Ɠuvre le
multicanal intĂ©grĂ© au cƓur
de la relation client."
49
témoignage
Avec ses 39 caisses régionales et ses 7 200 agences, le Crédit Agricole
est, de fait, une entreprise de proximité. Pour inscrire la banque dans
une relation toujours plus intime, les équipes CA Services déclinent,
au niveau du systùme d’information, les engagements du Groupe sur la
relation client 2.0.
Quelles sont les Ă©volutions des
attentes des clients ?
Ils veulent une banque plus simple, plus
transparente, et profiter de l’autonomie
que les nouvelles technologies apportent,
tout en continuant à bénéficier des
avantages d’une banque traditionnelle : la
banque de la proximité physique et de la
relation humaine. Ils attendent Ă©galement
plus de réactivité, de proactivité et une
plus grande pertinence du conseil. Avec
Internet, les clients sont mieux informés et
cela repositionne le rĂŽle du conseiller sur
la valeur ajoutée du conseil et la simplicité
avec laquelle on le délivre.
Comment y répondez-vous ?
Au niveau du Groupe, cette relation
interactive et proactive fait l’objet d’un
plan ("Relation Client 2.0") qui porte des
valeurs d’engagement relationnel par
rapport au client : Ă©coute, conseil loyal,
solutions personnalisées. Ce sont ces
engagements que nous déclinons dans un
programme de transformation du systĂšme
d'information qui, dans le mĂȘme temps,
fait l’objet d’un projet de convergence
qui aboutira Ă  la migration progressive
de toutes les caisses régionales sur cette
plate-forme commune Ă  fin 2013.
Concrùtement qu’avez-vous
engagé ?
Nous mettons en Ɠuvre une solution de
CRM couplée à un nouvel entrepÎt de
données qui nous permettront de répondre
aux enjeux de connaissance client, de
communication sur tous les canaux et de
personnalisation de la relation. L’objectif est
l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur de l’agence, et
modifiera la posture et le comportement
Ă  avoir face au client.
En dehors de l’informatique,
quels dĂ©fis la mise en place d’une
telle relation soulĂšve-t-elle ?
LemĂ©tierdesconseillersvachangerpuisqu’ils
ne travailleront plus nécessairement en
face-Ă -face mais de plus en plus cĂŽte Ă 
cĂŽte ou Ă  distance. Cela pourra amener
la banque Ă  repenser l’amĂ©nagement de
certains espaces. Cela entraĂźnera Ă©galement
une Ă©volution managĂ©riale qu’il faudra
accompagner avec de nouveaux outils,
mais Ă©galement de la formation puisque
les managers devront animer un point
de vente multicanal. Ils devront pour
cela intégrer des parcours client divers
et ne plus considérer les canaux comme
antagonistes mais complémentaires et
au service de la relation client.
de mettre en place un véritable marketing
relationnel cross-canal qui réponde aux
attentes de réactivité et de proactivité de
notre clientĂšle. Sachant que, parallĂšlement,
nous poursuivons l’évolution de nos outils
et de nos processus sur chaque canal.
Ainsi, l’application pour smartphone "Mon
Budget", disponible dans les stores et
utilisée quotidiennement par 500 000
clients pour accéder à leurs comptes,
a été adaptée aux différents OS1
et Ă 
l’utilisation sur tablette. Nous en profitons
Ă©galement pour fluidifier nos processus et
promouvoir la dématérialisation, avec un
pilote de signature Ă©lectronique en agence
sur tablettes tactiles. Cela concernera
d’abord les actes de caisse et, à terme,
les contrats.
Que faites-vous pour assurer la
convergence entre on et
off-line ?
Nous allons unifier les postes de travail du
client et du conseiller au sein d’un portail
nativementmulticanalet"multidevice",dont
les principes se fondent sur l’évolution des
pratiques Internet (moteur de recherche,
ergonomie
). Cela favorisera le dialogue
entreleconseilleretleclient,quidisposeront
de la mĂȘme interface et des mĂȘmes
applicatifs. Les processus multicanaux
seront interopérables, dématérialisés
et interruptibles. La convergence on et
off-line sera ainsi renforcĂ©e, puisqu’un
processus initiĂ© sur un canal, pourra ĂȘtre
interrompu et repris à n’importe quel autre
moment sur un autre canal. Le conseiller
sera informĂ© de l’état d’avancement et
pourra rebondir Ă  bon escient. Le portail
sera Ă©galement disponible sur tablette ce
qui facilitera la mobilité des conseillers à
1 - OS : operating system, ou systĂšme
d'exploitation.
50
William KoeberléPrésident-directeur général. Groupe Marionnaud
"Améliorer la qualité de
notre relation client en
adaptant notre stratégie de
contact Ă  chaque profil pour
gagner en performance."
51
témoignage
Pour Marionnaud, la relation client est intime par essence et doit
renvoyer en permanence aux valeurs de l’enseigne : ProximitĂ©,
Professionnalisme et Plaisir. Ces "Trois P" qui ont récemment inspiré
l’évolution de la plate-forme de communication, la rĂ©novation des
boutiques ainsi que le dĂ©veloppement on-line, autour d’une promesse :
"à chaque jour sa beauté".
Quels changements de
comportements constatez-vous
chez vos clients ?
Ils sont globalement plus volatils qu’avant.
ParallĂšlement, la "shopping experience" est
devenue plus complexe. Dans les parcours
client, ils sont 66% à avoir visité le site - pour
se renseigner, comparer, se sécuriser sur le
prix
 - avant de venir en magasin. Enfin,
leurs gestes Ă©voluent Ă©galement depuis
l’arrivĂ©e des smartphones et des tablettes.
En quoi cela modifie-t-il la nature
de la réponse à apporter ?
Toujours plus de segmentation pour plus
de proximité relationnelle. Avec des modes
de vie plus nomades, combinant virtuel
et réel, nous devons adapter notre offre
de conseil Ă  chaque situation en faisant
en sorte d’ĂȘtre cohĂ©rents en termes de
service, de valeurs, de prix.
Parexemple,nousavonsconçuunprogramme
de fidélité pour répondre aux attentes de
reconnaissance de clientes qui achĂštent
pour elles-mĂȘmes et veulent une relation
personnalisée.AvecnotrecarteVIPPrestige,
elles bĂ©nĂ©ficient ainsi d’avantages exclusifs
(livraison gratuite pour toute commande
sur Internet, invitation aux soirées privées
en boutique, diagnostics beauté offerts,
cadeau d’anniversaire, envoi du magazine
riche en conseils d'experts et d'astuces
beauté "M et Vous", offre privilÚge avant
tout le monde).
aux attentes des clients qui peuvent, Ă 
certains moments, préférer recevoir nos
conseils de cette maniùre plutît qu’à
travers une discussion en magasin. Sur
Facebook, nous animons Ă©galement une
communauté de 160 000 membres dont le
taux d’engagement est parmi les premiers
du secteur.
Comment renforcez-vous votre
connaissance client ?
Pionniers en la matiÚre, nous avons lancé
notre programme de fidélité en 1990. Nous
avons donc la chance de disposer d’une
base de données large de 14 millions de
porteurs en Europe. En 2012, afin d’ĂȘtre
plus rĂ©actif, d’apprendre plus vite, de
comparer et d’uniformiser les informations
au niveau européen, nous avons internalisé
la gestion de cette base de données et
constitué les équipes internes (CRM data
minders) pour la travailler et mener Ă  bien
les opérations de marketing de maniÚre
plus réactive, plus personnalisée selon les
profils de consommation
 Renforcer la
connaissance client, c'est déterminant pour
proposer sans peser, séduire et convaincre.
Pour Marionnaud, améliorer la relation
client n'est pas seulement proposer plus
judicieusement, c'est aussi nourrir un lien
durable de proximité entre la marque et
la cliente.
Comment cette ambition de
cohérence se concrétise-t-elle ?
Nous avons lancé un immense chantier
de rĂ©novation de nos magasins pour ĂȘtre
cohérent avec notre positionnement et
l’expression de vos valeurs : la proximitĂ©
relationnelle est mise en avant Ă  travers le
"barĂ conseils";lacaissecentraleenmagasin
favorise la proximité ; enfin, installé en fond
de magasin, un espace privilégié pour le
soin qui requiert plus de calme. S’agissant
de la notion de plaisir, le parcours client a
été repensé pour permettre de se repérer
et de retrouver facilement l’univers de sa
marque prĂ©fĂ©rĂ©e, ou celui d’une nouvelle
tentation

Le professionnalisme se matérialise
Ă©galement par l’accueil en matiĂšre
de services comme le diagnostic Soin
personnalisĂ© d’IOMA1
et aussi, de maniĂšre
plus anecdotique mais trÚs emblématique
de cette dĂ©marche qui rĂ©pond Ă  l’évolution
des usages, par un petit test rapide sur
iPad ou sur un Ă©cran tactile mural, pour
trouver plus facilement l’univers parfum
qui vous ressemble et repérer le parfum
qui vous convient dans la multitude de
références disponibles

Et on-line ?
Nous avons retravaillé le site Internet : plus
simple, plus rapide, avec toute l’information
utile en page d'accueil, la possibilitĂ© d’aller
vers le contact (blog d’experts, M Le Blog
Beauté, blog interactif) et du conseil en
vidéo (Web Série Blush). Une maniÚre de
partager de maniĂšre interactive, ludique
et accessible notre savoir-faire et notre
expertise, mais également une réponse
1 - IOMA est une marque de cosmétique
française dédiée au soin de la peau.
52
Xavier Quérat-HémentDirecteur de la qualité. Groupe La Poste
"Les motifs de réclamation,
comme les raisons de quitter un
fournisseur, tiennent davantage
au service et à la relation qu’au
produit lui-mĂȘme."
53
témoignage
Le Groupe La Poste amĂ©liore l’expĂ©rience client Ă  travers l’évolution
du parcours de chacun dans ses bureaux et la mise en place d’un service
consommateurs multicanal. En Ă©tant plus proche de leurs attentes, La
Poste sait qu’elle renforce la confiance de ses clients.
Quelle importance prend
selon vous le service client
aujourd’hui ?
Elle est primordiale. Tous les jours, les
clients comparent leurs expériences. Celles-
ci dĂ©pendent du service et de l’efficacitĂ©
des processus, mais aussi et surtout de
l’attitude avec laquelle le service est rendu.
Et s’ils ne sont pas satisfaits, ils ont la
possibilité, via les réseaux sociaux, de le
faire savoir en un temps record Ă  plusieurs
centaines - voire milliers - de personnes.
Les motifs de réclamation, comme les
raisons de quitter un fournisseur, tiennent
désormais davantage au service et donc à
la relation que l’entreprise a avec le client,
qu’au produit lui-mĂȘme.
Comment gérez-vous cette
qualité de service ?
En prenant en compte la complexité des
nouveaux parcours client et l’ensemble
des dimensions de l’expĂ©rience client. Ma
conviction est qu’il existe une porositĂ©
entre ce qui se passe Ă  l’extĂ©rieur et ce
qui se passe dans l’entreprise, et qu’il faut
dĂšs lors s’organiser en interne pour ĂȘtre
en cohérence. Il faut adopter une posture
d’écoute et de rĂ©activitĂ© si l’on veut ĂȘtre
vu, et reconnu, comme véritablement en
phase avec l’évolution des usages et des
exigences des clients.
Quelle est, selon vous,
l’importance des nouvelles
technologies dans l’amĂ©lioration
de l’IntimitĂ© Client ?
L’IntimitĂ© Client pose la question du rĂŽle
respectif de la technologie et des hommes
pour développer et exploiter au mieux la
connaissance fine du client. Nous allons
prochainement Ă©quiper nos facteurs de
smartphones pour qu’ils puissent faire
remonter en temps réel les besoins de
services de nos clients : installation
informatique, livraison de médicament

Cela est un exemple concret de notre
démarche "Esprit de service", fondée
sur la confiance et la proximité. Faire
des postiers des "capteurs de besoins"
améliorera notre réactivité et illustre
bien - comme d’ailleurs l’installation
d’automates dans nos espaces services
oĂč les clients peuvent ĂȘtre accompagnĂ©s
par un postier - que l’innovation de service
repose sur le dĂ©veloppement d’une relation
forte articulant de maniÚre optimisée
la dimension humaine et la dimension
technologique.
Quelles sont les implications
de cette posture en termes
d’organisation ?
Eninterne,celaobligeàcasserlesverticalités
et les fonctionnements en silo, peu réactifs
et coûteux. La co-construction du service
est un bon moyen d’y parvenir. Pour la
transformation des bureaux de poste, nous
avons associé les clients, les associations
de consommateurs et les postiers dans la
recherche de dispositifs de relation client
innovants. Cette rénovation a également
permis de valoriser les métiers des
collaborateurs et d’envisager de nouvelles
offres - comme la téléphonie mobile par
exemple -, susceptibles d’attirer les plus
jeunes et, plus globalement, de changer
l’image du bureau de poste.
Comment s’organise la relation
sur les différents canaux ?
La cohérence des informations entre les
différentscanaux,commelapersonnalisation
des messages, reste un challenge
considérable pour une entreprise qui
traite des flux aussi importants que La
Poste. Toutefois notre projet "Ambition de
service" nous a amené à mettre en place
un service consommateurs multicanal
donnant un accĂšs simplifiĂ© Ă  l’ensemble de
nos services. Celui-ci reçoit par exemple
chaque mois prĂšs de 800 000 appels
sur le 3631, essentiellement pour des
demandes d’information. Mais le service
est Ă©galement accessible via Internet
ou les médias sociaux dans une logique
d’accùs et de simplification de la relation.
54
Mohamed SoltaniCorporate Marketing Strategy Director EMEA.
Schneider Electric
"Nous nous réorganisons et
nous structurons pour pouvoir
partager rapidement des
informations pertinentes et utiles
avec nos partenaires et clients."
Barom tre-intimit-client-2013-ok-131001122552-phpapp01
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  • 1. L'IntimitĂ© Client Convergente, au carrefour du on et du off-line BaromĂštre intimitĂ© client 2013
  • 2. 2 © Copyright CSC 2013. Tous droits rĂ©servĂ©s.
  • 3. 3 CSC À L’ÉCOUTE DES TENDANCES Dans le cadre de son programme I.D.E.A.S (Inspiration, Debate, Executive, Annual Surveys), CSC rĂ©alise tous les ans plusieurs baromĂštres pour analyser Ă  l’échelle europĂ©enne ou mondiale les tendances et les perspectives des fonctions stratĂ©giques de l’entreprise (ressources humaines, marketing, finance, informatique, achats). Ces Ă©tudes, rĂ©alisĂ©es avec le soutien d’instituts de sondage, interrogent pour chacune de ces Ă©ditions une centaine de dirigeants des plus grandes entreprises et administrations publiques. RĂ©vĂ©lĂ©s lors d’évĂ©nements de prestige, organisĂ©s dans plusieurs villes (Paris, Madrid, Barcelone, Milan, Bruxelles, Lisbonne, Washington
), les rĂ©sultats de ces Ă©tudes sont Ă©galement relayĂ©s par des partenaires mĂ©dias (Les Échos, 01 Informatique, Challenges, L’Expansion, Liaisons sociales, Il Sole 24 ORE
) et acadĂ©miques (universitĂ©s et grandes Ă©coles).
  • 4. 4 BaromĂštre intimitĂ© client 2013 L'IntimitĂ© Client Convergente, au carrefour du on et du off-line
  • 5. 5 SOMMAIRE synthĂšse11 Page 9 Page 23 tÉmoignages avis d'experts L'INTIMITÉ CLIENT COMME AXE STRATÉGIQUE DIFFÉRENCIANT 1 1 1 3 4 5 Page 37 Page 67 Page 73 rÉsultats12 38. Laurent Dechaux. Vice President - Oracle Applications 40. Olivier Derrien. Vice-prĂ©sident Europe du Sud - Salesforce.com 42. Arnaud Deschamps. Directeur gĂ©nĂ©ral - Nespresso France 44. Cyrille Giraudat. Directeur marketing - PMU 46. Franck Heimburger. Directeur AXA Épargne et Protection - AXA 48. StĂ©phane Jeanjean. Directeur de la filiĂšre Distribution - CA Services. Groupe CrĂ©dit Agricole 50. William KoeberlĂ©. PrĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral - Groupe Marionnaud 52. Xavier QuĂ©rat-HĂ©ment. Directeur de la qualitĂ© - Groupe La Poste 54. Mohamed Soltani. Corporate Marketing Strategy Director EMEA - Schneider Electric 56. Franck Suhit. Directeur marketing - Lyreco 58. GuylĂšne Tarrazi-Prault. Directrice relation et satisfaction client - Microsoft France 60. Nicolas Terrasse. Business solution manager - SAS 62. RaphaĂ«l Weiler. Responsable relation client - UPSA 64. Didier ZoubeĂŻdi. Directeur marketing - Edenred France 68. Christophe Amouroux. Senior partner, Solutions CRM - CSC 70. Pierre Kalfon. Partner, CRM et IntimitĂ© Client - CSC
  • 6. 6 Le BaromĂštre IntimitĂ© Client est une Ă©tude rĂ©alisĂ©e pour la 3Ăšme annĂ©e par CSC, en partenariat avec Challenges et TNS Sofres. Il est basĂ© sur une analyse quantitative des tendances et perspectives des directions marketing, commercial, distribution et relation client, auprĂšs d’un Ă©chantillon de grandes entreprises europĂ©ennes.  
  • 7. 7 BAROMĂšTRE intimitĂ© client Une Ă©tude europĂ©enne DĂ©marche et mĂ©thodologie La troisiĂšme Ă©dition du BaromĂštre IntimitĂ© Client repose sur une collaboration avec l’institut de sondage TNS Sofres auprĂšs d’un Ă©chantillon de directeurs marketing, commercial, distribution et relation client appartenant Ă  des entreprises europĂ©ennes, dont la taille est supĂ©rieure Ă  500 salariĂ©s. Ces dirigeants ont Ă©tĂ© interrogĂ©s sur la position, les prĂ©occupations, les performances et les perspectives des fonctions marketing, commercial, distribution et relation client. MĂ©thode d’interview LequestionnaireaĂ©tĂ©rĂ©alisĂ©parl’institutTNSSofresselonlamĂ©thode CAWI (Computer-Assisted Web Interviewing), en dĂ©cembre 2012. Cible et Ă©chantillon Entreprises privĂ©es et semi-publiques : -- comprenant un effectif salariĂ© minimum de 500 personnes, -- localisĂ©es en France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, et Belgique. 102 responsables ont Ă©tĂ© interrogĂ©s (sans objectifs dĂ©taillĂ©s en termes de secteur d’activitĂ©). Ils reprĂ©sentent les fonctions cibles suivantes : -- directeur ou responsable marketing, commercial, distribution, relation client. In fine, un redressement de l’échantillon a Ă©tĂ© effectuĂ© afin d’assurer sa reprĂ©sentativitĂ© par rapport Ă  la population des entreprises europĂ©ennes des secteurs d’activitĂ© cibles.
  • 8. 8
  • 10. 10 DES COMPORTEMENTS CLIENT SOUVENT EN AVANCE SUR LES DISPOSITIFS D'INTERACTION PROPOSĂ©S PAR LES ORGANISATIONS Dansunenvironnementfinancier,Ă©conomique et social qui s'est encore dĂ©gradĂ© en 2012, les entreprises doivent faire face Ă  de nouveaux dĂ©fis. Objectif : prĂ©server leur marge, conserver leur clientĂšle et se diffĂ©rencier de leurs concurrents. Innover en matiĂšre de produits et services ne suffit plus lorsque la croissance stagne et que les plans de rigueur s'enchaĂźnent avec une visibilitĂ© de plus en plus court- termiste. L’horizon de temps se rĂ©duit, tant en termes d'attentes des marchĂ©s financiers (recherche de rentabilitĂ©) que de rentrĂ©es de commandes (allongement des cycles de vente et difficultĂ© Ă  gĂ©nĂ©rer des flux d'achats lissĂ©s dans le temps). Les clients, particuliers ou professionnels, constatent une baisse de leur pouvoir d'achat pour les uns et de leurs capacitĂ©s d'investissementpourlesautres.IlsintĂšgrent plus que jamais le prix facial dans leur dĂ©cision d'achat, entraĂźnant l'ensemble de l'Ă©conomie dans une spirale peu vertueuse. Au-delĂ decesĂ©volutionsdescomportements d'achat, nous constatons que les clients sont soumis Ă  diffĂ©rents types de phĂ©nomĂšnes exogĂšnes qui modĂšlent de maniĂšre durable, leurs comportements et trajectoires de consommation : ‱ Une multiplication d'offres de produits et services, difficilement lisibles quant Ă  leur pĂ©rimĂštre effectif, leurs principes tarifaires ou leurs conditions d'application et d'utilisation. Face aux offres "low cost" (initialement tirĂ©es par les acteurs du transport ou de la distribution), aux offres de rĂ©tention ou de win-back, aux offres rĂ©servĂ©es Ă  un segment donnĂ©, aux ventes privĂ©es
, les clients perdent leurs repĂšres. Les marques se trouvent alors prises Ă  leur propre piĂšge : une "technique" marketing volontairement foisonnante se transforme en un phĂ©nomĂšne social de consommation incontrĂŽlĂ© ; ‱ Une trĂšs forte appĂ©tence pour les nouveaux moyens d'entrer en relation avec les marques. C’est la consĂ©quence directe des stratĂ©gies multicanaux sur lesquelles celles-ci ont trĂšs fortement investi au cours des derniĂšres annĂ©es. De ce fait, la plus forte intĂ©gration et la mise Ă  disposition d'une meilleure fluiditĂ© entre les canaux (rĂ©seaux physiques, centres d'appels et Internet principalement) se traduisent par une surconsommation d'interactions, souvent coĂ»teuses et pas toujours rentables ni efficaces, avec un dĂ©faut de maĂźtrise de la part des entreprises ; ‱ ConsĂ©quences des avancĂ©es technologiques rĂ©centes (taux de pĂ©nĂ©tration et d'usage croissants des smartphones et autres tablettes, digitalisation de la communication...), SynthĂšse BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013 Canaux, mobilitĂ©, nouveaux "devices" : comment adapter sa stratĂ©gie d'IntimitĂ© Client Ă  ces nouvelles trajectoires d'usage et de consommation ? L'IntimitĂ© Client Convergente, au carrefour du on et du off-line
  • 11. 11 Le BaromĂštre IntimitĂ© Client 2013, menĂ© par CSC en collaboration avec Challenges et TNS Sofres, met en lumiĂšre la nĂ©cessitĂ© de faire converger on et off-line au service d'une expĂ©rience client globale et rĂ©ellement diffĂ©renciante. Cette nouvelle trajectoire oblige les leaders Ă  repenser le rĂŽle que peut et doit jouer chaque canal dans le mix d'interactions.
  • 12. 12 le dĂ©veloppement de comportements omnicanaux plus difficilement prĂ©visibles bat en brĂšche les approches parfois trop linĂ©aires des entreprises dans leur perception des parcours client. En effet, les nouveaux "devices" favorisent la mobilitĂ© en la rendant accessible au plus grand nombre avec des coĂ»ts rĂ©guliĂšrement baissiers, et gĂ©nĂšrent de trĂšs fortes attentes en termes d'instantanĂ©itĂ© et d'immĂ©diatetĂ©. Tant pour la recherche d'information, l’obtention de rĂ©ponses Ă  des demandes prĂ©cises ou la rĂ©alisation de transactions, les clients - particuliers comme professionnels - n'ont plus le temps d'attendre. Deux consĂ©quences selon CSC : -- Ces tendances, poussĂ©es par les fournisseurs de technologies mobiles et les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©coms, amĂ©liorent en permanence l'ergonomie et la fluiditĂ© de la navigation proposĂ©es sur ces "devices". Elles les rendent encore plus simples d'utilisation et gĂ©nĂšrent mĂ©caniquement des attentes quant Ă  une plus grande instantanĂ©itĂ© de rĂ©ponse de la part des marques. De quoi bousculer les organisations centrĂ©es client, au plan notamment de la disponibilitĂ© et de l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux d'interaction ; -- Cette fluiditĂ© et cette simplicitĂ© accrues complexifient encore plus le "closing" d'une vente, aussi bien sur un site Internet, en magasin ou sur un site client. Elles offrent aux acheteurs potentiels d'innombrables possibilitĂ©s de chercher mieux et moins cher ailleurs
 sans forcĂ©ment acheter au final. Paradoxalement, la simplicitĂ© peut ĂȘtre source d'une frĂ©nĂ©sie de "zapping" permanent, contreproductive au plan commercial. En 2013, nous constatons Ă©galement une rupture des comportements traditionnels de recherche d'information et d'achat. La situation de mobilitĂ© ne constitue plus un frein Ă  l'acte consumĂ©riste, voire favorise mĂȘme le multitĂąche. Selon CSC, c’est la fin de l'unitĂ© de temps, de lieu et d'action pour des consommateurs qui peuvent Ă  la fois s'informer et acheter, oĂč qu'ils soient et Ă  toute heure. Une façon d'annoncer la fin de la scĂ©narisation classique de l'acte consumĂ©riste au sens racinien du terme. Enfin, dernier constat quant Ă  ces Ă©volutions consumĂ©ristes : une plus grande "intelligence" des consommateurs dans leur relation Ă  la marque, et ce mĂȘme si l'engouement pour les mĂ©dias sociaux Principal enseignement du BaromĂštre IntimitĂ© Client 2013 : il convient de s'interroger sur le rĂŽle dĂ©volu Ă  chaque canal dans le couple (comportement client / richesse d'offre). semble marquer le pas (stabilisation du hype cycleTM ). Des consommateurs mieux informĂ©s (qu'ils soient professionnels ou particuliers),attendantplusderesponsabilitĂ© et de respect de la part des marques (sans nĂ©cessairement savoir quoi en faire au final), et une meilleure exploitation des informations communiquĂ©es, pour ĂȘtre traitĂ©s de maniĂšre effectivement individualisĂ©e, sans redondance. En synthĂšse, des offres foisonnantes, des stratĂ©gies multicanaux qui offrent trop d'alternatives non commerciales aux clients, des clients plus mobiles, mieux informĂ©s mais moins enclins Ă  dĂ©penser, et pour lesquels la frontiĂšre entre sphĂšre professionnelle et privĂ©e est plus tĂ©nue. Parce que les nouveaux canaux ne se substituent pas aux anciens mais les complĂštent diffĂ©remment de ce que les entreprises ont connu jusqu'alors, il convient de s'interroger sur la place de chaque canal dans un couple (comportement client / richesse d'offre) en total bouleversement. Et ce afin de faire converger maĂźtrise des coĂ»ts, excellence de l'expĂ©rience client, limitation des "portes de sortie" pour les clients et adhĂ©sion au modĂšle et valeurs de marque. Trois Ă©volutions Ă  prendre en compte par les organisations : multiplication d'offres de produits et services, forte appĂ©tence pour les nouveaux moyens d'entrer en relation et nouveaux "devices" favorisAnt la mobilitĂ©
  • 13. 13 Une modĂ©lisation souvent trop linĂ©aire des segments (B to B) et parcours client (B to C) En environnement B to C ou B to B, les organisations ont fortement investi au cours des derniĂšres annĂ©es pour mettre en place des dispositifs multicanaux censĂ©s rĂ©pondre aux attentes de leurs clients, notamment en recherche d'autonomie, de cohĂ©rence et d'immĂ©diatetĂ©. Dans un premier temps, les approches multicanauxvisaientĂ mettreĂ dispositiondes prospects et clients une sĂ©rie de dispositifs d'interaction leur permettant de couvrir l'ensembledesĂ©tapesdeleursparcours,selon leurs besoins. Ce temps correspondait au dĂ©veloppement d'Internet dans les annĂ©es 2000. Il en a rĂ©sultĂ© une juxtaposition de dispositifs, souvent insuffisamment cohĂ©rents entre eux. A commencer par le silo Internet, traditionnellement (hormis pour les pure players) construit Ă  cĂŽtĂ© des canaux existants (forces de vente, rĂ©seaux physiques, centres de relation client). Figure 1 : approche multicanal simplifiĂ©e (annĂ©es 2000). Des canaux souvent indĂ©pendants, construits en silo NerĂ©pondantquepartiellementauxbesoins des clients, ces dispositifs ont rapidement montrĂ© leurs limites quant Ă  la cohĂ©rence desinformationsmisesĂ dispositionetĂ leur niveaud'interopĂ©rabilitĂ©etdecapacitĂ©Ă gĂ©rer des processus commerciaux interruptibles. À titre d’exemple, l’incapacitĂ© pour un client de faire une demande de crĂ©dit sur Internet et de la poursuivre en agence bancaire. Les annĂ©es 2010 ont vu l'Ă©mergence de vastes programmes de transformation des dispositifs multicanaux existants afin de dĂ©velopper le cross-canal. Investissements considĂ©rĂ©s comme prioritaires au cours des deux derniĂšres annĂ©es par 28% des organisations interrogĂ©es (contre 19% en 2012), ces dispositifs sont caractĂ©risĂ©s par : ‱ Une dĂ©corrĂ©lation des dispositifs de front et de mid / back-office afin d'assurer une plus grande fluiditĂ© des interactions, indĂ©pendamment de la maniĂšre dont les offres sont effectivement produites et dĂ©livrĂ©es ; ‱ Une interopĂ©rabilitĂ© des processus clients permettant d'assurer la fluiditĂ© de l'ensemble des interactions, quel que soit le canal (sachant que 55% des interviewĂ©s considĂšrent que des investissements majeurs restent Ă  mener dans ce domaine) ‱ Une capacitĂ© d'interrompre une interaction (par exemple, l'Ă©laboration d'un devis) et de la reprendre sur le mĂȘme canal ou un autre, en rĂ©cupĂ©rant l'ensemble des informations dĂ©jĂ  communiquĂ©es ; ‱ Une tendance Ă  mieux exploiter en temps rĂ©el les informations collectĂ©es afin d'adapter chaque Ă©lĂ©ment du mix en fonction des donnĂ©es recueillies sur chaque client, pour mieux piloter sa distribution.
  • 14. 14 Figure 2 : approche cross-canal simplifiĂ©e (annĂ©es 2010). Des canaux interopĂ©rables, des processus interruptibles supportant des parcours client trĂšs linĂ©aires Ces programmes ont rĂ©solument permis d'assurer une plus grande cohĂ©rence dans l'exploitation des canaux dits traditionnels. PlusrĂ©cemment,lesphĂ©nomĂšnesd'Ă©volution comportementaled'unepart,decrisedel'autre, peuventprĂ©senterlerisquedelimiterlaportĂ©e des investissements. En effet, ces dispositifs ontsouventĂ©tĂ©conçusenpartantdupostulat que les parcours client (en B to C) et que les attentes de chaque segment de clients (en B to B) Ă©taient linĂ©aires et homogĂšnes. Par consĂ©quent,Ă chaqueĂ©tapeduparcours,ouĂ  chaquesegmentdeclient,uncomportement rationnel,unique-etdoncuncanalenmajeur - Ă©tait dĂ©volu Ă  une tĂąche bien prĂ©cise. Or,larĂ©volutionsocialeetmobile,lapossibilitĂ© offerte d'interagir en tout lieu et en tout temps, et la fluiditĂ© des interfaces client multiplient les risques pour les entreprises quelesinteractionsclientnesetransforment pas, au final, en une transaction ou un achat effectivement corrĂ©lĂ© aux sommes investies pour rĂ©pondre favorablement Ă  chaque sollicitation : vais-je faire une "bonne affaire".? L'offre proposĂ©e est-elle la mieux adaptĂ©e Ă  mon besoin effectif ? Tel site Internet ne me propose-t-il pas ce produit moins cher ? Le commercial a-t-il bien compris mes attentes ? En cas d'aprĂšs- vente, serai-je accompagnĂ© valablement ? Face Ă  ces Ă©volutions des comportements et des usages, charge aux marques de les dĂ©celer, de les interprĂ©ter et d'y rĂ©pondre valablement. Comme l'illustre le BaromĂštre IntimitĂ© Client 2013, mĂȘme si 34% des organisationsinterrogĂ©es(-7pointsparrapport Ă  2012) valorisent l'IntimitĂ© Client comme un axe stratĂ©gique majeur de diffĂ©renciation, ellessont46%(+13pointsparrapportĂ 2012) Ă  considĂ©rer l'Excellence OpĂ©rationnelle comme prioritaire. Contrairement Ă  2012, ce n'est plus tant la qualitĂ© des offres qui demeure importante, mais la capacitĂ© Ă  exceller au plan des interactions client. Cela permet de rĂ©enchanter l'expĂ©rience client en assurant la cohĂ©rence opĂ©rationnelle et relationnelle de l'ensemble des canaux de contact, Ă  toutes les Ă©tapes du parcours client, au service d'une rentabilitĂ© accrue sur un nombre peut-ĂȘtre plus limitĂ© de clients fidĂ©lisĂ©s (pour 35% des interviewĂ©s, en hausse de 12 points par rapport Ă  2012). Des parcours client (en B to C) et des attentes de chaque segment clients (en B to B) qui ne sont plus linĂ©aires ni homogĂšnes.
  • 15. 15 Un client dĂ©sormais au carrefour d'un triptyque.: canal, "device" et localisation. Le "Graal" de l’expĂ©rience client convergente Les entreprises ont, en majoritĂ©, appliquĂ© des modes de rĂ©flexion traditionnels sur des technologies et des canaux innovants. Cependant, ces nouveaux "devices" n’ont pas seulement introduit de nouvelles façons d’interagir lors de certaines Ă©tapes de processusbienbalisĂ©s:ilsontprofondĂ©ment modifiĂ© les processus eux-mĂȘmes. Le client nouveau, Ă  la convergence d’un lieu, d’un "device" et d’un canal, possĂšde un comportement oĂč les ruptures sont potentiellement trĂšs nombreuses et oĂč les interactions sont multipliĂ©es avec et hors de l’entreprise. Figure 3 : le client au cƓur de la convergence (canal / "device" / localisation) USAGE USAG E USAGE "DEVICE" CANALLOCALISATION ‱ PC ‱ Smartphones / NFC ‱ Bornes interactives ‱ Tablettes ‱ Cartes de paiement ‱ TV ‱ ... ‱ Lieu public ‱ SphĂšre privĂ©e (domicile, amis) ‱ SphĂšre "pro" (bureau) ‱ DĂ©placement ‱ Point de vente ‱ Site client ‱ ... ‱ Forces de vente ‱ RĂ©seau physique ‱ Site web ‱ Call center ‱ E-mail, chat, visio ‱ MĂ©dias sociaux ‱ ... CLIENT
  • 16. 16 le parcours de lĂ©a Comportement consumĂ©riste subi par L'entreprise Comportement consumĂ©riste pilotĂ© par l'entreprise LĂ©a, fan de mode, cherche sur Internet une nouvelle paire de chaussures, au moment des soldes. LĂ©a effectue tout d’abord sa recherche sur Internet, mais sa marque fĂ©tiche n’est pas disponible en 38, ou alors sur un site inconnu qui ne lui inspire pas confiance. La paire de chaussures a-do-ra-ble non soldĂ©e est toujours dans le magasin. LĂ©a aperçoit un code-barres 2D prĂšs du prĂ©sentoir, le scanne et a accĂšs aux avis des consommatrices sur la page Facebook de la marque : tous trĂšs positifs avec en plus des conseils mode ! Elle s’inscrit sur l’application Facebook disponible sur la page "bons plans". ImpressionnĂ©e, elle demande Ă  la vendeuse de les essayer. LĂ©a s’aperçoit que pour cette marque, le 38 est trop grand. Plus de taille 37 en stock. Dommage ! La vendeuse lui propose alors de commander cette taille 37 sur le site Internet de la marque et de la lui faire livrer. LĂ©a a envie de se laisser tenter mais elle trouve cette paire un peu chĂšre. Elle explique qu’elle va rĂ©flĂ©chir. La vendeuse, qui est Ă©quipĂ©e d’une tablette, lui propose alors de lui communiquer son e-mail et ses goĂ»ts afin de lui envoyer des offres et des promotions (LĂ©a indique qu’en plus d’ĂȘtre une aficionado de mode, elle adore le dubstep). RentrĂ©e chez elle, LĂ©a se connecte sur Internet, un e-mail est arrivĂ© venant de l’application Facebook oĂč elle vient de s’inscrire. Elle lit son e-mail et s’aperçoit qu'il contient un coupon de rĂ©duction de 15 €, avec un lien direct sur le site Internet de la marque. LĂ©a dĂ©cide de commander. Au moment de payer, le site lui propose de livrer les chaussures chez elle ou Ă  la boutique (gratuitement). LĂ©a accepte d’aller Ă  la boutique (cela fera toujours une Ă©conomie de 5 €). Le surlendemain, veille de la soirĂ©e, LĂ©a se rend dans la boutique, ouvre le carton pour essayer les chaussures et lĂ , surprise, y trouve un coupon pour une offre partenaire d'un grand site de musique en ligne. En sortant du magasin, LĂ©a poste sur Facebook le message suivant "Ca y est, j’ai achetĂ© mes chaussures chez zapatosclick&mortar.com, ils sont trop forts dans cette boutique." LĂ©a effectue tout d’abord sa recherche sur Internet, mais sa marque fĂ©tiche n’est pas disponible en 38, ou alors sur un site inconnu qui ne lui inspire pas confiance. En se promenant en ville, LĂ©a tombe sur une paire de chaussures a-do-ra-ble (mĂȘme si celle-ci est diffĂ©rente de celle qu’elle avait en tĂȘte). Évidemment, ce modĂšle n'est pas soldĂ©. LĂ©a rentre dans le magasin, prend une photo avec son smartphone de l’objet de sa convoitise et la poste sur Facebook, accompagnĂ©e du message "Elles sont super, mais Ă  120 € je les trouve un peu chĂšres. Bizz." LĂ©a demande nĂ©anmoins Ă  la vendeuse de les essayer. Pendant qu’elle se regarde dans la glace, trois de ses amies lui ont envoyĂ© un commentaire. L’un d’entre eux attire son l’attention : "Va voir sur chaussurestroptop.com, elles sont soldĂ©es." LĂ©a s’aperçoit que pour cette marque, elle fait du 37. Elle remercie la vendeuse, lui dit qu’elle va rĂ©flĂ©chir et quitte le magasin. RentrĂ©e chez elle, LĂ©a se connecte sur Internet, bien dĂ©cidĂ©e Ă  trouver sa paire sur chaussurestroptop.com. Depuis la page d’accueil de son navigateur, une publicitĂ© pour chaussurespascheres.com attire son attention. Elle clique et s’aperçoit que sa marque fĂ©tiche est lĂ , disponible en 38 et soldĂ©e. Au moment de valider son panier, le dĂ©lai estimĂ© de livraison est de trois semaines. Un peu long alors que la soirĂ©e chez Vanessa est prĂ©vue ce samedi ! Heureusement, le site propose un numĂ©ro vert pour son service client. LĂ©a appelle et, aprĂšs cinq minutes ("tous nos conseillers sont occupĂ©s, le dĂ©lai d'attente est estimĂ© Ă  deux minutes"), un opĂ©rateur dĂ©croche et lui confirme que "oui, normalement, le dĂ©lai est de 3 semaines". Lorsque LĂ©a demande s’il est possible de les avoir plus rapidement, mĂȘme non soldĂ©es, le conseiller lui rĂ©pond que "non, le modĂšle n’est pas rĂ©approvisionnĂ©." DĂ©couragĂ©e, LĂ©a raccroche et dĂ©cide d’emmener ses chaussures de la saison derniĂšre chez le cordonnier. a-do-ra-ble Illustration d'une expĂ©rience d'achat B to C
  • 17. 17 Un exemple simple (voir ci-contre) de ces nouvelles trajectoires de consommation nous aide Ă  prendre conscience de ces transformations, oĂč les "portes de sortie" et les opportunitĂ©s d'acheter "ailleurs" sont nombreuses, sources de coĂ»ts non transformĂ©s en chiffre d'affaires pour les entreprises. Il illustre que des solutions existent afin de conclure cette expĂ©rience client par une "happy end" consumĂ©riste. Quels enseignements tirer de ces deux trajectoires d'achat, illustrant ces nouveaux modes de consommation ? 1. Les parcours ne sont plus linĂ©aires. Les clients ne suivent plus le scĂ©nario classique.: "information - choix - achat - paiement - aprĂšs-vente". Dans les faits, les Ă©tapes s’entrecroisent, et les clients peuvent repartir Ă  zĂ©ro ou sortir du processus face Ă  l’abondance de choix proposĂ©s et Ă  la peur de faire "une mauvaise affaire" ; 2. Les canaux ne sont plus dĂ©volus Ă  une Ă©tape. Traditionnellement, au moins pour les entreprises brick-and-mortar, le client s’informait sur les canaux numĂ©riques et effectuait la transaction en magasin. Dans les faits, ce modĂšle traditionnel est souvent inversĂ© ou, Ă  tout le moins, mĂȘlĂ©.: le client s’informe en magasin (c’est le phĂ©nomĂšne du showrooming) et effectue la transaction sur Internet, en cherchant le meilleur prix ; Laconvergenceonetoff-lineestunfait,tant danslescomportementsdesconsommateurs que dans les projets d’investissement de 85% de nos interviewĂ©s. Cependant, si 48% ont lancĂ© des initiatives sur ce thĂšme, 37% ont encore une rĂ©flexion embryonnaire. Or, mieux vaut dĂ©finir cette convergence que la subir. Comme l’illustre l’exemple de LĂ©a, les consommateurs, munis de smartphones et dotĂ©s de forfaits dĂ©sormais illimitĂ©s, surfent, chattent, postent et twittent, et ce depuis les lieux de vente. De fait, ils ont dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© eux-mĂȘmes la convergenceonetoff-line(rechercheduprixdu produitsurlessitesdesoldeurs,commentaires sur le produit sur des blogs spĂ©cialisĂ©s, demandes d’avis aux amis
). Toutefois, les entreprises peuvent encore prĂ©empter ce domaineenpermettantĂ leursclientsd’utiliser touteslesressourcestechnologiquespourĂ la fois amĂ©liorer leur expĂ©rience et maintenir le clientdanssonintentiond’achat.TroisthĂšmes mĂ©ritent rĂ©flexion : 3. Tous les canaux sont importants. Dans le monde complexe oĂč "device", localisation et canal s’interpĂ©nĂštrent constamment, il est futile de sacrifier un canal sur l’autel des Ă©conomies. MĂȘme le centre d'appels redevient critique car les consommateurs se tournent vers lui en cas de problĂšme ou d’interrogation sĂ©rieuse, et possĂšdent donc des attentes fortes vis-Ă -vis de ce canal. En bref,touslescanauxparticipentĂ l’expĂ©rience client et si l’un d'eux les déçoit, c’est toute cette expĂ©rience client - et par lĂ  mĂȘme l'entreprise - qui en subit les consĂ©quences. Mais comment faire en sorte de conquĂ©rir et fidĂ©liser ces nouveaux consommateurs, toujours plus omnidevices et partant omniscients ? Nous estimons qu’il est vain de tenter de contrer les tendances de fond qui structurent aujourd’hui le comportement des consommateurs, aussi dĂ©sagrĂ©able que cela puisse paraĂźtre : ‱ Oui, les consommateurs sont changeants, volages et infidĂšles ; ‱ Oui, ils abandonnent des processus d’achat bien engagĂ©s qui ont mobilisĂ© des ressources lourdes, tant en termes de temps machine que de vendeurs ; ‱ Oui, les pires d’entre eux sont prĂȘts, sciemment, Ă  venir showroomer dans nos coĂ»teux magasins, avant d’effectuer leur achat sur un site d’e-commerce tiers afin d’économiser 10 €. ‱ Comment introduire la technologie sur le lieu de vente pour les consommateurs, de façon Ă  amĂ©liorer leur expĂ©rience ? ‱ Comment amĂ©liorer l’efficacitĂ© des vendeurs grĂące aux nouveaux devices, typiquement les tablettes. En effet, celles-ci ne sont pas juste un "gagdet"..: elles modifient profondĂ©ment l’acte de vente ou de conseil en introduisant une nouvelle posture. Cette nouvelle posture permet d’ĂȘtre plus pertinent dans le discours de vente (en rĂ©cupĂ©rant les informations client par exemple), de partager l’information avec le client (en effectuant une dĂ©monstration oĂč le client est acteur) tout en bĂ©nĂ©ficiant de la puissance de l’interface (Ă©cran tactile multitouch par exemple) ; ‱ Etdefaçoninverse,commentrĂ©injecter de l’humain dans les canaux Ă  distance ou numĂ©riques, en multipliant les expĂ©riences de chat, d'espace communautaire, de web call-back ou de prise de rendez-vous en magasin depuis le site Internet ? Un triple constat : les parcours ne sont plus linĂ©aires, les canaux ne sont plus dĂ©volus Ă  une seule Ă©tape de ces parcours, et tous les canaux demeurent importants. Faire converger le on et le off-line
  • 18. 18 utilisĂ© comme un crĂ©ateur de flux vers les magasins physiques. La France le fait, plutĂŽt bien, dans le cas des "drives" dans lesquels le client vient prendre livraison de ce qu’il a commandĂ© sur Internet. Il est sans doute nĂ©cessaire de dĂ©passer cette mutualisation des flux logistiques en proposant au client des promotions croisĂ©es au moment de prendre son colis (des coupons d’essai de nouveaux produits par exemple) ou en bĂ©nĂ©ficiant du temps d’attente pour lui pousser des offres d’essai sur les nouveaux produits ; ‱ Pour ce faire, il est indispensable Ă  la fois de crĂ©er des passerelles entre les canaux, mais Ă©galement de renforcer la transmission et l’exploitation de donnĂ©es en temps rĂ©el, parfois entre partenaires (par exemple, une marque et un distributeur). Ainsi, l’interopĂ©rabilitĂ© des parcours perd de son importance au profit de l’interopĂ©rabilitĂ© de la connaissance client et des offres. Assurer la cross- fertilisation des canaux Le multicanal est dĂ©passĂ© : vive la cross- fertilisation ! Les canaux ne doivent plus seulementĂȘtreinteropĂ©rables(mĂȘmesic'est une prioritĂ© des prochaines annĂ©es pour 23% des interviewĂ©s contre seulement 10% en 2012). Ils doivent Ă©galement se nourrir les uns les autres, de façon Ă  rĂ©cupĂ©rer les clients tentĂ©s par une "porte de sortie" et trouver les moyens de les rapatrier ou de les capter s’ils viennent d’ailleurs. Les exemples suivants nous aident Ă  rendre concret notre propos : ‱ Le magasin physique ne doit pas ĂȘtre seulement un lieu d’exposition et de vente. Il doit ĂȘtre Ă©galement un endroit oĂč les goĂ»ts des clients, leur identitĂ©, leurs caractĂ©ristiques sont captĂ©s et utilisĂ©s par tous les canaux, voire les partenaires ; ‱ Inversement, le site Internet est Plus que l’interopĂ©rabilitĂ© des parcours, les leaders mettent en avant l’interopĂ©rabilitĂ© de la connaissance client et des offres, et la cross- fertilisation des canaux. Convergence entre on et off- line : un enjeu fort d'Ă©volution de l'IntimitĂ© Client pour 85%des interviewĂ©s
  • 19. 19 Repenser le rĂŽle dĂ©volu Ă  chaque canal Enfin, il est nĂ©cessaire de repenser profondĂ©ment le rĂŽle de chaque canal. Aujourd’hui, les canaux sont soit enfermĂ©s dans un rĂŽle traditionnel (j’achĂšte en boutique, je m’informe via le centre d'appels), soit exploitĂ©s selon une logique Ă©conomique (je pousse mes clients Ă  utiliser le self-service sur Internet). Il est temps de dĂ©passer ce modĂšle pour repositionner le rĂŽle dominant de chaque canal : ‱ Le rĂ©seau physique doit ĂȘtre ce que les consommateurs veulent qu’il soit, un showroom, ou un espace "conseil" oĂč le client vient chercher des expertises. Toute la problĂ©matique consiste dĂšs lors Ă  trouver les moyens de rentabiliser cet investissement. Pour les marques fortes ou paradoxalement pour les pure players Internet, la prĂ©sence physique leur sert Ă  renforcer l’ancrage de leur entreprise dans l’esprit des consommateurs, voire Ă  renforcer la confiance. Le site physique (que nous n’osons plus appeler magasin, boutique ou agence) devient un investissement publicitaire. Pour les autres, la logique de partenariat, qui permet d’élargir l’offre et de profiter de la connaissance client acquise lors des interactions avec eux, est une piste crĂ©dible. Le site physique devient ainsi un prestataire relationnel pour d’autres acteurs : remise de la commande Internet, plate-forme de capitalisation de la connaissance client, point conseil SAV, dĂ©monstrateur de nouveautĂ©s. Le magasin traditionnel devient un peu tout cela et les distributeurs de demain auront su crĂ©er un Ă©cosystĂšme en fĂ©dĂ©rant des marques ; ‱ Le site Internet est le nouveau "canal Ă  tout faire", hormis Ă©videmment les contacts physiques ou la recherche de conseils / d'informations urgentes ou trĂšs spĂ©cifiques. Le site Internet s’est adaptĂ© en s’enrichissant, mais l’expĂ©rience client en devient complexe. Il est donc nĂ©cessaire de bĂątir le site non pas autour de rubriques mais d’expĂ©riences client, qui fĂ©dĂšrent l’intĂ©gralitĂ© des informations autour d‘une demande plutĂŽt que par thĂ©matique. Par exemple : j’arrive sur un site bancaire suite Ă  un clic sur un lien sponsorisĂ© "livret d’épargne" ; je vais fĂ©dĂ©rer pour cet internaute l’intĂ©gralitĂ© de mes informations (commerciales, mais Ă©galement pratiques et SAV) autour de ce produit, plutĂŽt que d’organiser mon site par thĂšme traditionnel : prĂ©sentation de l’ensemble de mes produits, souscription, aprĂšs-vente
 ; ‱ Le cas du centre d’appels est spĂ©cifique. Longtemps considĂ©rĂ© comme un centre de coĂ»ts, les entreprises commencent Ă  redĂ©couvrir ce canal, sous l’effet de plusieurs phĂ©nomĂšnes. D’une part, les consommateurs n’appellent celui-ci que lorsque c’est important, aprĂšs avoir utilisĂ© toutes les ressources mises Ă  disposition en self-service ou via les rĂ©seaux sociaux. D’autre part, la volontĂ© de maĂźtriser les coĂ»ts a conduit les entreprises Ă  dĂ©laisser la qualitĂ© de ce canal, ce qui entraĂźne un impact nĂ©gatif sur l’expĂ©rience client dans son ensemble. Le centre d’appels doit donc rĂ©enchanter la relation en devenant ce qu’il n’aurait jamais dĂ» cesser d’ĂȘtre : un canal au service des problĂšmes plus complexes des clients, destinĂ©s Ă  les aider. Objectif : gĂ©nĂ©rer de l’attachement et de la satisfaction, sans garder un regard obsĂ©dĂ© vers le chronomĂštre de la DMT1 ; Tous les canaux demeurent importants, mĂȘme s’ils se multiplient, car ils participent tous Ă  l’expĂ©rience client : rĂ©seau physique, Internet, centre d'appels, mobiles, tablettes
 1 - DMT : durĂ©e moyenne de traitement
  • 20. 20 ‱ Le mobile et les tablettes (prioritĂ© pour 31% des interviewĂ©s contre 21% en 2012). Les entreprises doivent exploiter ces nouveauxterminauxpourcequ’ilssont:une façon d’interagir avec mon environnement partout (y compris sur le lieu de vente) et Ă  tout moment. L’objectif des entreprises doit ĂȘtre, selon CSC, d’utiliser l’appĂ©tence des consommateurs pour la mobilitĂ© afin de : -- RenouvelerleurintĂ©rĂȘtsurlelieudevente en leur offrant des moyens d’interaction (code-barres 2D et demain NFC) pour leurpermettred’obtenirdesinformations; -- Les capter en leur proposant des promotions sur le produit qu’ils sont en train de dĂ©couvrir dans un magasin concurrent (c’est le "demain chez vous" proposĂ© par un leader du e-commerce quioffrelapossibilitĂ©descannerlecode- barres d’un produit dans un magasin concurrent de l'enseigne) ; -- Leur proposer, de façon gĂ©olocalisĂ©e, des promotions ou des offres d’essai lorsqu’ils sont Ă  proximitĂ© ; -- Fluidifier l'Ă©change dans le cadre d'un discours commercial enrichi, et effectivementpartagĂ©entrelecommercial "terrain" et son client, lĂ  oĂč il se trouve. Ainsi ces nouveaux terminaux mobiles ou nomades deviennent Ă  la fois un moyen d’enrichir l’expĂ©rience client sur le lieu de vente ou le site du client, et une nouvelle forme du "marketing de la derniĂšre chance" lorsqu’ils sont ailleurs. Tous les canaux demeurent importants : mĂȘme s’ils se multiplient, ils participent tous Ă  l’expĂ©rience client. À ce sujet, notons que les consommateurs comparent l’intĂ©gralitĂ© des expĂ©riences qu’ils ont vĂ©cues, et ce sans considĂ©ration sectorielle. Lorsque LĂ©a changerad’opĂ©rateurtĂ©lĂ©comsoudebanque, elle effectuera donc son benchmark avec zapatosclick&mortar.com. NosinterviewĂ©sl’ontbienperçus:ilsconsidĂšrent que tous les canaux sont (trĂšs) importants, entre63%(rĂ©seauxsociaux)et80%(centres d’appels), aussi bien en B to B qu’en B to C. Les entreprises doivent exploiter les nouveaux terminaux pour ce qu’ils sont : "une façon d’interagir avec mon environnement partout et Ă  tout moment". Si les entreprises veulent rĂ©pondre Ă  ces nouveaux enjeux, elles doivent dĂ©jĂ  abandonner tout regret par rapport au monde prĂ©convergent. Nous pouvons dĂ©plorer certaines Ă©volutions rĂ©centes du comportement des consommateurs, mais le mieux est encore de comprendre celles-ci afin d'en tirer parti. Selon CSC, les entreprises doivent : ‱ Lancer des chantiers permettant de comprendre les attentes fondamentales des clients vis-Ă -vis de chaque canal, et ce sans tabou. De façon extrĂȘme, imaginer un magasin oĂč l’on n’achĂšterait pas, mais qui servirait toutes les autres Ă©tapes de la trajectoire de consommation (concept de flagship). Nous parviendrions ainsi Ă  un vĂ©ritable renversement du rĂŽle traditionnel des principaux canaux ; ‱ Aborder les trajectoires client dans leur ensemble pour en faire une expĂ©rience cohĂ©rente, et ce pour tous les canaux potentiellement utilisĂ©s et avec l’ensemble des partenaires et prestataires ; ‱ ModĂ©liser les parcours client non pas comme un processus linĂ©aire, mais comme un assemblage d’étapes liĂ©es de façon lĂąche avec des "portes d’entrĂ©e et de sortie" multiples. La question n’est donc pas tant de construire un parcours client unique cohĂ©rent, mais de rĂ©unir l’ensemble des trajectoires pour capter, traiter et retenir les clients de façon cohĂ©rente avec les partenaires et les prestataires associĂ©s Ă  chacune des Ă©tapes (livraison, SAV
) ; ‱ Concevoir et mettre en Ɠuvre les partenariats pertinents qui permettront de mieux canaliser l’ensemble des trajectoires de consommation et de profiter de la connaissance client mutualisĂ©e. Nous prĂ©conisons d’explorer les partenariats entre marques et distributeurs, mais Ă©galement entre sites d’e-commerce et chaĂźnes de magasin "en dur", ou entre commerçants proposant des univers de consommation proches en termes de cibles. Notons que cette problĂ©matique est considĂ©rĂ©e comme cruciale par les interviewĂ©s puisque 32% d’entre eux considĂšrent l’intĂ©gration des partenaires comme le principal frein au dĂ©veloppement de l’IntimitĂ© Client (item classĂ© n°1) ; ‱ Se mettre en situation de recueillir et d’exploiter en temps rĂ©el toutes les informations captĂ©es sur les clients, et ainsi les mettre Ă  disposition de l’ensemble des canaux et des partenaires. Fort heureusement, les technologies d’aujourd’hui permettent d’effectuer cela rapidement, sans investissement lourd, en s’adaptant aux besoins de chaque entreprise : -- Le Cloud permet de dimensionner exactementlacapacitĂ©requiseaubesoin prĂ©cis, et ce de façon instantanĂ©e ; -- Le Big Data permet Ă  n’importe quelle entreprise d’accĂ©der Ă  une puissance de calcul et Ă  une finesse d’analyse, y comprissurdesdonnĂ©esnonstructurĂ©es, dont elle pouvait seulement rĂȘver il y a encore deux ans. D’ailleurs, 53% de nos interviewĂ©s reconnaissent avoir un projet dans ce domaine ; -- Les moteurs d’offres en temps rĂ©el permettent d’identifier les stratĂ©gies commerciales les plus adaptĂ©es en fonction du contexte et du profil du client. Notons que cette thĂ©matique d’exploitationentempsrĂ©eldesdonnĂ©es est perçue comme majeure par nos interviewĂ©s : 60% d'entre eux citent le temps rĂ©el (Ă  des fins marketing ou pour corriger des dysfonctionnements de processus) comme l’un des principaux usages des donnĂ©es client. Les entreprises ont par consĂ©quent la nĂ©cessitĂ© de transformer leur modĂšle opĂ©rationnel. Processus marketing, commerciaux et de distribution, systĂšmes d'information, organisation, culture et pilotage doivent converger collectivement au service de ces nouvelles trajectoires de consommation, de la satisfaction consumĂ©riste de ces nouveaux clients, tant en B to C qu'en B to B. L’IntimitĂ© Client Convergente, une nĂ©cessaire transformation des organisations 32%des interviewĂ©s considĂšrent l’intĂ©gration des partenaires comme le principal frein au dĂ©veloppement de l’IntimitĂ© Client
  • 21. 21 L'IntimitĂ© Client Convergente oblige les organisations Ă  repenser leur modĂšle opĂ©rationnel au service de la satisfaction du consommateur - acheteur, tant en B to C qu'en B to B.
  • 22. 22
  • 24. 24 19 % 8 % 11 % 10 % 15 % 37 % Industrie Commerce, Distribution et PGC Finance et Assurance Transport Secteur Public Autres secteurs 50 % 20 % 19 % 9 % 3 % 500 Ă  999 salariĂ©s 1 000 Ă  2 999 salariĂ©s 6 000 Ă  9 999 salariĂ©s 3 000 Ă  5 999 salariĂ©s > 10 000 salariĂ©s 91 % 9 % Non Oui 18 % 66 % 17 % Clients particuliers (B to C) Clients entreprises et organismes publics (B to B) Tous types de clientĂšle (B to C, B to B ou B to B to C) Secteur d'activitĂ© Taille d'organisation PrĂ©sence d'un rĂ©seau de distribution physique Origine gĂ©ographique Nature de clients adressĂ©s RÉPARTITION DES RÉPONSES La rĂ©partition des 102 interviews s'est effectuĂ©e entre six pays europĂ©ens : la France, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne et la Belgique. Le panel des rĂ©pondants a Ă©tĂ© exclusivement axĂ© sur les organisations de plus de 500 salariĂ©s. La majeure partie des organisations interrogĂ©es ont un effectif compris entre 500 et 2 999 salariĂ©s permanents. La rĂ©partition des interviews par secteur d'activitĂ© fait apparaĂźtre une majoritĂ© d'entreprises ou d'organisations issues du secteur industriel et des services financiers. Les deux tiers des interviews ont Ă©tĂ© menĂ©es auprĂšs d'organisations adressant tant des clients particuliers (B to C) qu'entreprises ou organismes publics (B to B), seul un tiers des organisations Ă©tant spĂ©cifiquement B to C ou B to B, Ă  parts Ă©gales. 102 interviews rĂ©alisĂ©es dans six pays europĂ©ens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni). Cibles : Directeurs et Responsables Marketing, Commerciaux, Distribution et Relation Client / Service Client. 19 questions posĂ©es autour de cinq grands thĂšmes : ‱ Alignement stratĂ©gique ; ‱ Processus et organisation "client" ; ‱ Cross-canal ; ‱ Exploitation des informations "client" ; ‱ SynthĂšse et freins / difficultĂ©s rencontrĂ©s dans le dĂ©veloppement d'une politique d'IntimitĂ© Client. couverture de l'Ă©tude 24 % 17 % 22 % 17 % 17 % 5 % Italie France Espagne Royaume-Uni Allemagne Belgique
  • 25. 25 1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE Contrairement Ă  l'an passĂ©, l'IntimitĂ© Client n'arrive que comme 2Ăšme axe stratĂ©gique diffĂ©renciant, citĂ© par 34 % des interviewĂ©s. Les stratĂ©gies mettant en avant l'Excellence OpĂ©rationnelle sont leaders cette annĂ©e, avec prĂšs d'un interviewĂ© sur deux les citant comme prioritaires. A la confluence des deux axes, les organisations valorisent l'excellence de la relation client (qualitĂ© des interactions, pertinence et interopĂ©rabilitĂ© des canaux proposĂ©s
). Autant 2012 marquait un fort investissement sur l'offre (simplicitĂ©, lisibilitĂ© et implication des clients dans la conception / crĂ©ation de nouveaux produits et services), autant 2013 voit l'avĂšnement de stratĂ©gies remettant l'excellence de l'expĂ©rience client au cƓur des prĂ©occupations. Pour plus de dĂ©tail sur le modĂšle CSC des disciplines de valeur, reportez-vous Ă  la section 5 du prĂ©sent document. Les organisations B to C (ou B to B to C) apparaissent indĂ©cises, aucun item ne se dĂ©tachant clairement dans les rĂ©ponses qu'elles apportent au comportement frileux des clients particuliers. NĂ©anmoins, deux points nous paraissent importants : ‱ En 2013, l'heure semble plus Ă  la fidĂ©lisation qu'Ă  la conquĂȘte de nouveaux clients ; ‱ La qualitĂ© de l'expĂ©rience client, la capacitĂ© Ă  bien traiter chaque sollicitation, chaque interaction apparaissent comme prioritaires. A noter que mĂȘme si la convergence entre on et off-line est un thĂšme majeur Ă  adresser en 2013, il n'a pas encore Ă©tĂ© totalement intĂ©grĂ© dans les stratĂ©gies des organisations. Axe stratĂ©gique majeur de diffĂ©renciation RĂ©ponse apportĂ©e Ă  l'impact de la baisse du pouvoir d'achat des mĂ©nages sur la relation client (base de 84 rĂ©pondants : opĂ©rateurs B to C ou B to B to C) 34 % 46 % 20 % IntimitĂ© Client Excellence OpĂ©rationnelle SupĂ©rioritĂ© Produit 41 % 26 % 33 % Convergence des canaux on et off-line, intĂ©gration croissante du rĂŽle du mobile (smartphones, tablettes
) et crĂ©ation d'une expĂ©rience trĂšs ïŹ‚uide cross-canal Personnalisation de masse aïŹn de rĂ©pondre Ă  chaque client de maniĂšre spĂ©ciïŹque, en s'adressant Ă  un large marchĂ© Lancement de nouvelles offres plus simples, plus lisibles, aïŹn de maĂźtriser les prix de vente FidĂ©lisation des meilleurs clients, quitte Ă  perdre des parts de marchĂ© sur les segments les moins contributifs CrĂ©ation d'une expĂ©rience unique d'amont en aval du parcours client 3,2 54 % 3,1 3 3 41 % 2,8 Classement sur une Ă©chelle de prioritĂ© de 1 Ă  5, 1 Ă©tant le moins prioritaire, 5 le plus prioritaire Rappel BaromĂštre 2012 BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013 1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
  • 26. 26 Les organisations B to B et B to B to C (pour le volet "clientĂšle professionnelle") ont rĂ©pondu Ă  la crise en augmentant le nombre d'interactions "physiques" avec leurs clients : plus forte prĂ©sence des commerciaux "terrain". Egalement, l'Ă©quipement en outils permettant d'accompagner le nomadisme des commerciaux a Ă©tĂ© renforcĂ©, tant afin d'amĂ©liorer l'efficacitĂ© commerciale (productivitĂ©) que de renforcer l'impact sur le discours portĂ© auprĂšs des clients. Par contre, le dĂ©veloppement des canaux dĂ©matĂ©rialisĂ©s semble marquer le pas, le rĂŽle de l'humain ne s'en trouvant que renforcĂ©. Dans la continuitĂ© de 2012, l'intĂ©gration des clients comme de vĂ©ritables partenaires de l'organisation se confirme. Ainsi, prĂšs de 30 % des rĂ©pondants (vs. 18% en 2012) considĂšrent devoir les associer aux principaux processus opĂ©rationnels de conception et de dĂ©veloppement d'offres, ainsi qu'aux actes de distribution / commercialisation. Un moyen de mieux comprendre leurs trajectoires de consommation, et d'adapter les dispositifs en consĂ©quence pour augmenter les taux de transformation dans un environnement oĂč versatilitĂ© et volatilitĂ© sont les maĂźtres mots de l'acte consumĂ©riste. RĂ©ponse apportĂ©e Ă  l'impact de la baisse des budgets de la clientĂšle professionnelle sur la relation client (base de 85 rĂ©pondants : opĂ©rateurs B to B ou B to B to C) Niveau de maturitĂ© actuelle des organisations DĂ©veloppement du rĂŽle des canaux dĂ©matĂ©rialisĂ©s afin de mieux maĂźtriser les frais commerciaux et de distribution Equipement massif des forces de vente en outils de mobilitĂ© (tablettes
) : amĂ©liorer l'impact sur le discours commercial Equipement massif des forces de vente en outils de mobilitĂ© (tablettes
) : amĂ©liorer la productivitĂ©, mieux cibler les investissements en temps, en fonction des diffĂ©rentes catĂ©gories de clients Investissements dans le rĂ©seau de distribution afin de bien traiter toutes les interactions avec les clients Echanges plus frĂ©guents avec les clients : bien comprendre besoins et contraintes (notamment financiĂšres), adapter les offres en consĂ©quence 3,6 54 % 3,1 2,9 2,7 41 % 2,6 Classement sur une Ă©chelle de prioritĂ© de 1 Ă  5, 1 Ă©tant le moins prioritaire, 5 le plus prioritaire 28 % 25 % 29 % 6 % 11 % Clients peu / mal connus, raisonnement en termes de produits / services offerts et de transactions rĂ©alisĂ©es Clients identifiĂ©s, reconnus Ă  chaque contact Mise en place de dispositifs d’écoute des clients afin d’amĂ©liorer l’offre et de mieux les servir Anticipation des besoins des clients via une Ă©coute systĂ©matique, intĂ©grant leurs attentes d’évolution Clients = partenaires, associĂ©s aux principaux processus de l’organisation (conception d’offres, commercialisation, aprĂšs-vente
) 7 % 14 % 34 % 18 % 27 % 1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
  • 27. 27 Le principal enjeu liĂ© au dĂ©veloppement de l'IntimitĂ© Client reste, cette annĂ©e encore, la simplification de l’expĂ©rience client et l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des interactions entre l'organisation et ses clients, sur tous les canaux d’interaction et de commercialisation. Mais les organisations, lĂ  encore, sont trĂšs partagĂ©es, se rĂ©partissant de maniĂšre Ă©gale entre recherche de rentabilitĂ© (focalisation sur les clients fidĂšles, souvent plus profitables), de volumes (dĂ©veloppement du CA parfois au dĂ©triment des marges et de la rentabilitĂ© long terme) et de personnalisation de l'offre dans une logique de conquĂȘte. 2013, annĂ©e de l'indĂ©cision ? Principal objectif poursuivi dans le dĂ©veloppement de l'IntimitĂ© Client Principales actions menĂ©es au cours des deux derniĂšres annĂ©es pour dĂ©velopper l'IntimitĂ© Client Equipement des forces de vente en tablettes pour amĂ©liorer l'efficacitĂ© commerciale Utilisation des mĂ©dias sociaux avec un objectif commercial Prise de parole sur les mĂ©dias sociaux (intĂ©grant l’e-rĂ©putation) DĂ©veloppement de la politique marketing / commerciale sur les canaux mobiles (smartphones, tablettes
) Unification et enrichissement de la base clients Fluidification et interopĂ©rabilitĂ© des canaux de distribution (multicanal) Rapprochement des organisations marketing, commerciales et services pour assurer la cohĂ©rence des actions Personnalisation de la relation client sur l'ensemble des canaux Personnalisation de l'offre pour rĂ©pondre au mieux aux attentes client DĂ©veloppement de la rĂ©tention via des actions de fidĂ©lisation 35 % 33 % 33 % 33 % 28 % 22 % 22 % 21 % 19 % 17 % 23 % 60 % 32 % 34 % 19 % 25 % 23 % 12 % 25 % 26 % 29 % 20 % 25 % DĂ©velopper le CA en favorisant la fidĂ©lisation, les ventes rĂ©currentes : logique de volumes Adapter l’offre pour gagner de nouveaux clients en rĂ©pondant mieux Ă  leurs besoins Simplifier l’expĂ©rience client et amĂ©liorer la qualitĂ© des interactions pour rĂ©duire les coĂ»ts en augmentant le taux de satisfaction AmĂ©liorer la rentabilitĂ© unitaire de chaque client, en restant sĂ©lectif 22 % 31 % 9 % 38 % Rappel BaromĂštre 2012 En 2013, les organisations considĂšrent que beaucoup d'Ă©lĂ©ments tactiques sont importants. Contrairement Ă  2012 oĂč la personnalisation de l'offre Ă©tait citĂ©e par 60 % des interviewĂ©s, cet item faiblit au profit de stratĂ©gie de fidĂ©lisation et de rĂ©tention des clients. Les organisations, souvent repliĂ©es sur elles-mĂȘmes, s'appuient principalement sur leur base de clients "installĂ©s" et cherchent, au travers d'un rapprochement des directions marketing, commerciales et distribution, Ă  renforcer le cĂŽtĂ© "personnalisĂ©" de la relation qu'elles entretiennent avec leurs clients. A noter qu'au cours des deux derniĂšres annĂ©es – comme l'illustre la synthĂšse du BaromĂštre IntimitĂ© Client (voir section 1) –, prĂšs de 30 % d'entre elles ont investi sur la fluiditĂ© et l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux d'interaction proposĂ©s Ă  leurs clients (contre seulement 19 % en 2012). BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013
  • 28. 28 PrioritĂ© des deux prochaines annĂ©es, la personnalisation de l'offre, l'amĂ©lioration de la rĂ©activitĂ© et de la qualitĂ© des interactions, et le renforcement de l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux. A noter, pour ce dernier item, qu'il devient effectivement trĂšs prioritaire comparĂ© Ă  l'an passĂ© (oĂč il n'Ă©tait citĂ© que par des 10 % des interviewĂ©s, contre 23 % cette annĂ©e), les deux autres items demeurant assez stables Ă  27-30 % chacun. Egalement, cette interopĂ©rabilitĂ© des canaux va de pair avec le dĂ©veloppement et l'exploitation de la connaissance client, expliquant ainsi la prioritĂ© donnĂ©e aux projets de type "Big Data" qui s'adjugent ainsi la 4Ăšme place avec 22 % de rĂ©pondants (contre seulement 12 % en 2012, citĂ© en 9Ăšme position sur 10). Projets prioritaires Ă  mener au cours des deux prochaines annĂ©es pour dĂ©velopper l'IntimitĂ© Client Equipement des Ă©quipes commerciales et services avec des terminaux mobiles Mise en place de programmes d'animation relationnelle Analyse multidimensionnelle, prĂ©dictive, scoring
 Renforcement de la prĂ©sence sur les mĂ©dias sociaux Renforcement des canaux permettant d'atteindre nos clients en situation de mobilitĂ© (smartphones, tablettes
) AmĂ©lioration des relations entre le marketing, les ventes et le service client Projet de Big Data afin d'enrichir le recueil, la structuration et l'exploitation de nos informations client Renforcement de l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux de distribution / d'interaction client AmĂ©lioration de la rĂ©activitĂ© et de la qualitĂ© des interactions client Personnalisation de l'offre pour rĂ©pondre au mieux aux attentes client 30 % 27 % 23 % 22 % 22 % 18 % 15 % 11 % 11 % 10 % 35 % 22 % 10 % 12 % 17 % 15 % 23 % 23 % 14 % 4 % 1- ALIGNEMENT STRATÉGIQUE
  • 29. 29 2- processus et organisation "client" En 2013, les directions adressant les problĂ©matiques "client" (marketing, commerciale et service client) semblent mieux intĂ©grĂ©es, mĂȘme si une majoritĂ© d'organisations les structurent de maniĂšre indĂ©pendante. C'est une des conditions de succĂšs de la mise en Ɠuvre de stratĂ©gies permettant de faire converger on et off-line. Structuration de l'organisation pour gĂ©rer l'IntimitĂ© Client 54 % 35 % 11 % Clients gĂ©rĂ©s par plusieurs directions interagissant selon leurs propres objectifs Relation client gĂ©rĂ©e au sein de plusieurs directions trĂšs fortement intĂ©grĂ©es bien qu’indĂ©pendantes Fonctions commerciale, marketing et service client unifiĂ©es sous une seule direction 15 % 45 % 40 % Rappel BaromĂštre 2012 BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013
  • 30. 30 3- cross-canal En 2013, tous les canaux apparaissent comme importants et les rĂ©ponses apportĂ©es par les interviewĂ©s sont nettement moins tranchĂ©es qu'en 2012. A l'heure de la convergence entre on et off-line, ces rĂ©ponses tendent Ă  dĂ©montrer que tous les canaux ont un rĂŽle Ă  jouer dans la capacitĂ© des organisations Ă  nouer des relations profondes et durables avec leurs clients. En dehors des mĂ©dias sociaux qui, devenus en 2013 un mĂ©dia Ă  part entiĂšre, semblent ĂȘtre intĂ©grĂ©s Ă  la mĂȘme place que les mĂ©dias plus traditionnels, tous les autres canaux regagnent une position qu'ils semblaient avoir un peu perdue en 2012. Il est Ă  noter que les centres d'appels (dont l'apport devient dĂšs lors plus qualitatif pour aider Ă  "closer" une vente) redeviennent un canal jugĂ© comme clĂ© par 80 % des interviewĂ©s, de mĂȘme que les nouveaux terminaux (mobiles, smartphones, tablettes
) qui, dans un environnement oĂč les clients font fi de toute notion de temps ou de lieu pour interagir, acquiĂšrent une place privilĂ©giĂ©e dans le mix canal. Importance des canaux utilisĂ©s pour interagir avec les clients Top 2 (A+B) A- TrĂšs important B- Important C- Moyennement important D- Peu important E- Pas du tout important Ne s’applique pas Ă  mon organisation MĂ©dias sociaux RĂ©seau physique (magasin, boutique, agence
) Courrier papier, mail Commerciaux “terrain” Site Internet (et Extranet en B to B), y compris self-care Nouveaux terminaux (mobiles, smartphones, tablettes
) Centres d'appels (rĂ©ception et Ă©mission d'appels) 80 % 76 % 76 % 75 % 74 % 73 % 63 % 39 % 30 % 71 % 44 % 52 % 42 % 36 %
  • 31. 31 Les organisations adressant le marchĂ© des particuliers ne considĂšrent pas qu'un canal est plus prioritaire qu'un autre : les rĂ©ponses trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes que nous constatons tendent Ă  illustrer des stratĂ©gies oĂč le client se doit d'ĂȘtre valablement traitĂ© en tout lieu et sur tous les canaux mis Ă  sa disposition. Les interviewĂ©s semblent bien apprĂ©hender la nĂ©cessitĂ© de ne plus considĂ©rer les parcours client comme linĂ©aires, et s'adapteront demain en rĂ©unissant l’ensemble des trajectoires pour capter, traiter et retenir leurs clients, et ce de façon cohĂ©rente avec les partenaires et les prestataires associĂ©s Ă  chacune des Ă©tapes (livraison, SAV
). En 2013, les canaux dĂ©matĂ©rialisĂ©s restent une prioritĂ© de dĂ©veloppement pour les organisations : Internet, Extranet et mĂ©dias sociaux. Plus intĂ©ressant, les autres mĂ©dias deviennent Ă©galement prioritaires, que ce soit les nouveaux terminaux, le rĂ©seau physique ou les commerciaux "terrain". Les organisations ont bien compris que leur capacitĂ© Ă  interopĂ©rer tous leurs canaux afin de ne laisser aucune occasion aux clients de "s'Ă©chapper" Ă  l'issue d'une interaction, constituait un enjeu clĂ©, d'oĂč ces stratĂ©gies d'investissements cross-canaux qui ne s'appuient pas uniquement sur les canaux dĂ©matĂ©rialisĂ©s. ConsĂ©quences pour les organisations de l'Ă©volution de l'interaction avec les clients / consommateurs rĂ©sultant des nouveaux "devices" de communication (base de 84 rĂ©pondants : opĂ©rateurs B to C ou B to B to C) Canaux Ă  dĂ©velopper en prioritĂ© au cours des deux prochaines annĂ©es Offrir la possibilitĂ© aux clients qui viennent en point de vente physique de se renseigner directement depuis leurs mobiles sur le lieu de vente Faire converger tous les dispositifs on et off-line afin de les rendre trĂšs complĂ©mentaires et d'offrir une expĂ©rience d'achat la plus fluide possible S'adapter Ă  des clients de plus en plus mobiles, en leur offrant la possibilitĂ© d'interagir Ă  tout moment avec nous 2,1 2 1,9 Classement sur une Ă©chelle de prioritĂ© de 1 Ă  3, 1 Ă©tant le moins prioritaire, 3 le plus prioritaire Courrier papier, mail Centres d'appels (rĂ©ception et Ă©mission d'appels) Commerciaux “terrain” RĂ©seau physique (magasin, boutique, agence
) Nouveaux terminaux pour adresser les clients en situation de mobilitĂ© (mobile, smartphones, tablettes
) MĂ©dias sociaux Site Internet (et Extranet en B to B), y compris self-care 42 % 36 % 31 % 25 % 21 % 18 % 12 % 60 % 38 % 21 % 17 % 26 % 17 % 8 % Rappel BaromĂštre 2012 BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013
  • 32. 32 Comme pour le marchĂ© des particuliers, les organisations adressant les clientĂšles professionnelles (B to B et B to B to C via les intermĂ©diaires de distribution) cherchent Ă  la fois Ă  rĂ©pondre aux attentes d'autonomie de ces clientĂšles (via la mise Ă  disposition de canaux dĂ©matĂ©rialisĂ©s), tout en renforçant leur prĂ©sence directement Ă  leur cĂŽtĂ©, via des forces de vente "terrain" mieux Ă©quipĂ©es en terminaux mobiles (et ce pour des motifs d'amĂ©lioration tant de la productivitĂ© que de l'efficacitĂ© commerciale en situation nomade). Confortant la tendance dĂ©jĂ  observĂ©e en 2012, les rĂ©sultats 2013 mettent en avant la complĂ©mentaritĂ© des interactions virtuelles et physiques dans le mix canal. AprĂšs une annĂ©e oĂč le rĂ©investissement dans la relation humaine a Ă©tĂ© fort, 2013 devrait marquer le pas avec un juste Ă©quilibre entre interaction humaine et virtuelle (prĂšs d'un interviewĂ© sur deux estimant que le rĂŽle de l'humain va se stabiliser en 2013). ConsĂ©quences de l'usage des nouveaux "devices" en matiĂšre d'amĂ©lioration de la productivitĂ© et de l'efficacitĂ© de la force commerciale auprĂšs des clients professionnels (base de 85 rĂ©pondants : opĂ©rateurs B to B ou B to B to C) Evolution pressentie du rĂŽle de l'humain - et donc des canaux "physiques" vs. "dĂ©matĂ©rialisĂ©s" Equiper l'ensemble des forces de vente de terminaux mobiles afin d'amĂ©liorer l'impact de leur discours commercial DĂ©velopper des canaux dĂ©matĂ©rialisĂ©s (sites Internet, sites pour mobiles
) afin de rĂ©pondre aux attentes clients en matiĂšre d'autonomie Equiper l'ensemble des forces de vente de terminaux mobiles afin de rendre leurs interactions plus rapides et/ou plus productives 2 2 1,9 Classement sur une Ă©chelle de prioritĂ© de 1 Ă  3, 1 Ă©tant le moins prioritaire, 3 le plus prioritaire 22 % 27 % 6 % 45 % StabilitĂ© par rapport Ă  aujourd’hui Fort dĂ©veloppement du rĂŽle de l’humain HĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© (mix entre contact rĂ©el et dĂ©matĂ©rialisĂ© selon les Ă©tapes du parcours client) Disparition progressive du rĂŽle de l’humain au profit du dĂ©veloppement de relations dĂ©matĂ©rialisĂ©es 29 % 6 % 38 % 27 % 3- cross-canal
  • 33. 33 En 2013, les organisations semblent avoir pris conscience que l'interopĂ©rabilitĂ© des canaux n'est pas un acquis. Contrairement Ă  2012 oĂč nombre d'entre elles estimaient ĂȘtre en capacitĂ© de traiter valablement et de maniĂšre cohĂ©rente leurs clients sur l'ensemble du mix, 55 % d'entre elles reconnaissent que leur dispositif n'est pas optimal : ‱ Soit, pour 27 %, qu'elles proposent certes plusieurs canaux d'interaction, mais pas rĂ©ellement interopĂ©rables entre eux ; ‱ Soit, pour 28  %, qu'elles restent majoritairement monocanal, mĂȘme si les attentes de leurs clients sont, quant Ă  elles, multicanaux. Les Ă©volutions des modes d'usage et de consommation des clients ont eu raison de leurs certitudes et les forcent Ă  se rĂ©interroger sur la pertinence de leurs dispositifs. VĂ©ritable enseignement du BaromĂštre 2013 : 85% des interviewĂ©s considĂšrent la convergence entre dispositifs on et off-line comme prioritaires, soit que leurs organisations aient dĂ©jĂ  investi sur des projets au sein de leur rĂ©seau physique par exemple (pour 48 % d'entre elles), soit qu'elles aient une rĂ©flexion – certes embryonnaire – sur le sujet (pour 37 % d'entre elles). Ces rĂ©sultats illustrent la nĂ©cessitĂ©, pour nombre d'entre elles, de focaliser leurs efforts en 2013 afin de repenser leurs approches de parcours client au service de cette convergence. Positionnement de l'organisation sur la gestion du cross-canal Convergence entre on et off-line (base de 93 rĂ©pondants : prĂ©sence d'un rĂ©seau de distribution physique) 27 % 28 % 15 % 29 % Propose aux clients plusieurs canaux d’interaction rĂ©ellement interopĂ©rables Est majoritairement monocanal : bien que les clients aient de rĂ©elles attentes en matiĂšre de multicanal Propose aux clients plusieurs canaux d’interactions pas rĂ©ellement interopĂ©rables Est majoritairement monocanal : cela correspond aux attentes client 39 % 23 % 21 % 17 % 12 % 37 % 3 % 48 % Nous travaillons dĂ©jĂ  sur la convergence on et off-line via l’usage des technologies Internet au sein des points de vente Notre rĂ©flexion est embryonnaire Nous n’avons pas de projet car nous considĂ©rons que cette convergence ne sera pas un enjeu clĂ© en 2013 Nous ne sommes pas concernĂ©s du fait de nos structures de distribution ou des attentes limitĂ©es de nos clients Rappel BaromĂštre 2012 BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013
  • 34. 34 4- exploitation de l'information 75 %desorganisationsinterviewĂ©esconsidĂšrentquele"BigData"(ousansdouteaminimalameilleurecollecteetexploitationdesinformations recueillies sur leurs clients durant chaque interaction) les concerne, plus de la moitiĂ© d'entre elles ayant lancĂ© (ou prĂ©vu de lancer) des projets en ce sens. A l'heure oĂč les comportements client Ă©voluent rapidement, les organisations ont bien compris que la meilleure façon de les fidĂ©liser (voire de les conquĂ©rir) Ă©tait de les connaĂźtre et de les reconnaĂźtre, et ce Ă  chaque interaction. Utilisation de nouveaux moyens de collecter et d'exploiter de l'information sur les clients ("Big Data") Projet trop complexe Ă  mettre en Ɠuvre / peu adaptĂ© Ă  notre organisation Technologies utilisĂ©es pour mieux comprendre les clients et analyser leurs comportements (mode rĂ©actif et prĂ©dictif) Lancement (effectif ou prĂ©vu) de projet de type “Big Data” afin de mieux exploiter la masse d'informations accumulĂ©es sur les clients 53 % 36 % 25 % TrĂšs faible utilisation des informations (collecte “au cas oĂč”) Utilisation des informations de maniĂšre trĂšs rĂ©active pour corriger des problĂšmes d'organisation ou de processus Utilisation des informations de maniĂšre rĂ©active pour amĂ©liorer l'offre Partage de l'information collectĂ©e avec les autres dĂ©partements, utilisation pour amĂ©liorer globalement la qualitĂ© des interactions Utilisation des informations collectĂ©es Ă  des ïŹns principalement marketing IntĂ©gration systĂ©matique des informations dans les phases amont de conception de nouveaux produits 34 % 34 % 32 % 31 % 26 % 14 % 22 % 12 % 45 % 38 % 37 % 10 % Principaux usages des informations client collectĂ©es Au-delĂ  de l'utilisation des donnĂ©es pour amĂ©liorer la qualitĂ© des interactions (qui est souvent plus du ressort des canaux eux-mĂȘmes), les organisations se focalisent sur deux sujets clĂ©s : ‱ L'utilisation des informations recueillies pour amĂ©liorer la conception des offres proposĂ©es Ă  leurs clients (pour un tiers d'entre elles) ; ‱ L'utilisation de ces informations Ă  des fins principalement marketing (Ă  savoir : scoring et "push" d'offres en temps rĂ©el, rĂ©ponses plus fines aux sollicitations, marketing relationnel
). A noter que l'utilisation des donnĂ©es pour amĂ©liorer des dĂ©fauts d'organisation ou de processus semble moins prioritaire que l'an passĂ©, l'enjeu rĂ©sidant plus dans l'exploitation "temps rĂ©el" (au sens "que faire de l'information que je viens de recueillir pour "closer" ma vente ?").
  • 35. 35 Enseignement du BaromĂštre IntimitĂ© Client 2013 : les organisations semblent s'ĂȘtre fortement rĂ©alignĂ©es pour faciliter la mise en Ɠuvre d'une stratĂ©gie d'IntimitĂ© Client. Entre 75 et 80% d'entre elles estiment qu'elles le sont sur les diffĂ©rents items permettant d'Ă©valuer cet alignement. Le dĂ©veloppement en cours d'approche multicanal semble au rendez-vous, de mĂȘme que la cohĂ©rence des processus et de l'organisation, ou la capacitĂ© Ă  proposer des services en support Ă  l'offre principale. En terme d'alignement des composantes du modĂšle opĂ©rationnel sur une stratĂ©gie d'IntimitĂ© Client (processus, organisation, systĂšmes d'information,cultureetmodesdepilotage),lesorganisationsestimentqueleprincipalfrein(pour32 %d'entreelles)rĂ©sidedansleurcapacitĂ© Ă  assurer une cohĂ©rence effective des diffĂ©rents partenaires et parties prenantes (internes et externes). Cet item est d'autant plus important que, dans un environnement oĂč les clients sont sollicitĂ©s de toute part, les organisations ne peuvent, Ă  elles seules, apporter l'ensemble des rĂ©ponses et se doivent de dĂ©velopper des partenariats stratĂ©giques : entre marques et distributeurs, entre sites d'e-commerce et chaĂźnes de magasins "en dur", voire entre commerçants proposant des univers de consommation proches en termes de cibles client. Ces partenariats doivent se mettre en place avec des opĂ©rateurs dont elles partagent non seulement les intĂ©rĂȘts au point de vue des cibles Ă  adresser, mais Ă©galement les valeurs au plan commercial et de la maniĂšre de gĂ©rer la relation et l'IntimitĂ© Client. 5- SYNTHÈSE et freins / difficultĂ©s rencontrĂ©s dans le dĂ©veloppement de l'intimitĂ© client CohĂ©rence du positionnement de l'organisation en matiĂšre d'intimitĂ© client principaux freins/difficultĂ©s rencontrĂ©s dans le dĂ©veloppement de l'intimitĂ© client Top 2 (A+B) A- Tout Ă  fait d’accord B- D’accord C- Ni en dĂ©saccord, ni en accord D- Pas d’accord E- Pas du tout d’accord Exploitation de l'information collectĂ©e et partage au sein de l'organisation DiffĂ©renciation des concurrents via une politique de services innovante CohĂ©rence des processus et de l'organisation, orientĂ©s vers le client Alignement de la stratĂ©gie sur le concept d'IntimitĂ© Client DĂ©veloppement effectif d'une approche multicanal 79 % 76 % 76 % 75 % 75 % 51 % 60 % 71 % 45 % 43 % Attentes clients basiques, rendant difficile une diffĂ©renciation par la personnalisation de l'offre SystĂšmes de pilotage axĂ©s sur la rentabilitĂ© produit plus que client, vision trop court termiste RĂ©seaux de vente on et off-line insuffisamment convergents, ne se nourrissant pas suffisamment l'un l'autre Sous-investissement en termes de systĂšmes d'information Organisation trĂšs compartimentĂ©e, difficultĂ© Ă  dĂ©ïŹnir une politique et des objectifs communs autour du client Culture tournĂ©e vers l'Excellence OpĂ©rationnelle ou la SupĂ©rioritĂ© Produit Grand nombre de partenaires dans la production de l'offre, objectifs insuffisamment alignĂ©s sur le client 32 % 30 % 29 % 25 % 24 % 23 % 12 % 28 % 15 % 15 % 10 % 19 % 20 % BAROMÈTRE intimitĂ© client 2013 Rappel BaromĂštre 2012
  • 36. 36
  • 38. 38 Laurent DechauxVICE PRESIDENT. Oracle Applications "L’entreprise qui ne s’intĂ©resse pas au parcours de ses clients risque de choisir et mettre en place un outil inadaptĂ©."
  • 39. 39 tĂ©moignage GrĂące au nouveau mode de dĂ©ploiement Cloud, les entreprises peuvent adopter progressivement une solution qui fluidifie la relation client sur tous les canaux. Il faut cependant ĂȘtre conscient des limites des solutions Cloud de premiĂšre gĂ©nĂ©ration qui ne facilitent pas l'intĂ©gration au systĂšme d'information en place et risquent de recrĂ©er des silos. Quelles Ă©volutions des consommateurs constatez-vous ? Les Ă©tudes montrent que 86 % des consommateurs sont prĂȘts Ă  dĂ©penser plus pour un meilleur service ou un meilleur produit. Ils sont plus volatils, plus impatients et veulent ĂȘtre reconnus comme clients, quel que soit le canal de communication. Ces canaux sont aujourd’hui multiples et les consommateurs passent de l’un Ă  l’autre, indiffĂ©remment, pour s’informer, Ă©changer et concrĂ©tiser leurs achats. Avec l'avĂšnement des rĂ©seaux sociaux et d'Internet, le consommateur plus averti dispose en outre de moyens de pression inĂ©dits sur la qualitĂ© de service. Comment vos clients rĂ©pondent- ils Ă  cette Ă©volution ? Nos clients ont rĂ©agi Ă  cette nouvelle donne en commençant par bien analyser le parcours de leurs clients vis-Ă -vis de leur marque afin d’y adapter tant leur systĂšme d’information (SI) que leurs processus de vente. Ils ont notamment pu adopter nos solutions pour fluidifier le processus d’achat et amĂ©liorer l’expĂ©rience de leurs clients autour de chaque canal : rĂ©seaux sociaux, e-commerce, call center
 Ils se sont Ă©galement appuyĂ©s sur leurs collaborateurs qui jouent un rĂŽle clĂ© dans l'amĂ©lioration de l'expĂ©rience client et dont les Ă©tudes ont montrĂ© qu'ils Ă©taient extrĂȘmement motivĂ©s pour y participer. De notre cĂŽtĂ©, nous veillons Ă  ce que nos solutions technologiques soient les plus standards possibles pour permettre une intĂ©gration de la solution aussi simple, rapide et non intrusive que possible. Nous proposons Ă©galement des outils pour permettre Ă  nos clients de rapatrier ces solutions dans leur propre SI en cas de nĂ©cessitĂ©. Quelles sont les limites des solutions SaaS ? La premiĂšre limite se situe plutĂŽt du cĂŽtĂ© des clients qui hĂ©sitent encore Ă  placer leurs donnĂ©es dans le Cloud malgrĂ© les garanties d’isolation que les technologies offrent aujourd’hui. L’autre limite peut se situer dans le niveau d'intĂ©gration nĂ©cessaire entre la solution et le SI en place. Par exemple, l’adoption de solutions e-commerce dans le Cloud n’est pas trĂšs dĂ©veloppĂ©e compte tenu des impacts sur la Supply Chain, les stocks... Mais lĂ  encore, les solutions progressent et nous travaillons en permanence pour faciliter l'intĂ©gration des processus, rendre le SI plus flexible et diminuer le coĂ»t de possession. Comment les accompagnez-vous ? La mĂ©thode qu'ils adoptent et que nous leur prĂ©conisons est de privilĂ©gier les “quick wins" sur un domaine ou un canal donnĂ©, vĂ©rifier la performance de la solution mise en place et l’étendre progressivement Ă  d’autres canaux. Nous les aidons Ă  faire Ă©voluer leur SI pour qu’il soit en mesure de rĂ©pondre Ă  cette nouvelle façon de consommer et d’amĂ©liorer la capacitĂ© de la marque Ă  rĂ©agir plus vite. Cela passe notamment par les solutions SaaS grĂące auxquelles il est aujourd’hui possible de dĂ©ployer un outil complet en moins de trois mois, sur tous les canaux (Internet, mobile, e-commerce, rĂ©seaux sociaux...), tout en garantissant l’intĂ©gration entre ces canaux et le SI en place. Avec, Ă  la clĂ©, une expĂ©rience client bien meilleure que par le passĂ© ! Y a-t-il nĂ©anmoins des inconvĂ©nients Ă  ce type de solutions ? De moins en moins car les solutions s’amĂ©liorent. En particulier, si la premiĂšre gĂ©nĂ©ration d’outils de CRM en SaaS pouvait recrĂ©er des silos en isolant la gestion de la relation client ou des forces de ventes du reste du SI, ce n’est plus le cas avec la gĂ©nĂ©ration actuelle. Toutefois, mĂȘme s’il est plus facile de mettre en place une solution SaaS du point de vue fonctionnel, la partie intĂ©gration ne doit pas ĂȘtre sous-estimĂ©e.
  • 40. 40 Olivier DerrienVice-prĂ©sident Europe du Sud. Salesforce.com "Pour exploiter tous les gisements de performance des mĂ©dias sociaux, les entreprises doivent se transformer."
  • 41. 41 tĂ©moignage Face Ă  l’explosion des rĂ©seaux sociaux, les entreprises adaptent leur maniĂšre de communiquer en externe et en interne. Mais elles doivent encore se transformer pour pourvoir tirer parti des gisements de croissance en plaçant le client au centre. Quelles Ă©volutions relevez-vous dans la gestion de la relation client ? La relation des clients avec les marques a beaucoup changĂ©. Le Cloud Computing, la mobilitĂ©, la gĂ©olocalisation et les rĂ©seaux sociaux ont entraĂźnĂ© une rĂ©volution dans les usages. La convergence de ces transformations offre de nouvelles possibilitĂ©s d’applications "mĂ©tier" qui renforcent la proximitĂ© qu’une marque peut avoir avec chaque client. A l’instar de ce que font nos clients comme Coca- Cola ou Burberry, les entreprises doivent unifier cette expĂ©rience vĂ©cue dans les points de vente et sur Internet pour avoir une expĂ©rience client, une image et une communication cohĂ©rentes. OĂč les entreprises trouvent- elles les principales opportunitĂ©s de croissance ? LamontĂ©eenpuissancedesrĂ©seauxsociaux change en profondeur la maniĂšre dont les entreprises peuvent amĂ©liorer leurs performances. Ces mĂ©dias constituent un nouveau canal d’interaction et une opportunitĂ© indĂ©niable de toucher de nouveaux clients. Il y a aujourd’hui, en cumulĂ©, 4,5 milliards d’utilisateurs des mĂ©dias sociaux dans le monde. D’aprĂšs Gartner, c’est sur ce canal que, d’ici Ă  2017, les directions marketing disposeront d’un budget qui dĂ©passera celui des directions informatiques. Comment pouvez-vous les y aider ? Le "social front-office" rĂ©pond parfaitement Ă  ce besoin. Salesforce Marketing Cloud donne la possibilitĂ© aux directions marketing de comprendre ce qui se dit de la marque sur les rĂ©seaux sociaux, d’écouter, et mĂȘme d’engager une conversation avec des influenceurs, afin d’en tirer des enseignements concrets sur l’évolution de la production, ou d’y lancer des campagnes marketing. Notre outil de rĂ©seau social d’entreprise "Chatter" permet aux Ă©quipes de collaborer autour de sujets qui les intĂ©ressent, en interne comme en externe avec les partenaires ou fournisseurs : une opportunitĂ© commerciale, une rĂ©clamation, un appel
 Ainsi, en amĂ©liorant la communication entre les diffĂ©rentes parties prenantes de l’entreprise, il contribue Ă  rĂ©duire les fonctionnements en silo qui empĂȘchent de fluidifier l’expĂ©rience client. En ont-elles pris conscience ? Elles ont en tout cas compris qu’elles devaient s’approprier ces outils, ne serait-ce que pour attirer et fidĂ©liser leurs collaborateurs. 70% des sociĂ©tĂ©s adoptent les rĂ©seaux sociaux. Elles ont Ă©galement identifiĂ© le besoin de se moderniser et de se transformer - plus ou moins vite et plus ou moins profondĂ©ment -, mais n’ont pas nĂ©cessairement dĂ©fini la maniĂšre dont leur modĂšle Ă©conomique devrait Ă©voluer pour utiliser tous ces gisements de performance afin d’avoir une dĂ©marche encore plus centrĂ©e sur le client. Que leur conseillez-vous ? Dans la gestion de la relation client, elles doivent mettre en place des outils qui ont la mĂȘme mĂ©canique, la mĂȘme interface et structurer leur communication en fonction. Savoir quoi dire et quand le dire, sur une page Facebook, ne tombe pas sous le sens. Sur les rĂ©seaux sociaux, le rythme et l’impact de la communication sont fondamentalement diffĂ©rents. Pour s’y adapter, il faut au prĂ©alable ĂȘtre capable d’écouter et de comprendre ce qui s’y dit de la marque.
  • 42. 42 Arnaud Deschampsdirecteur gĂ©nĂ©ral. Nespresso France "Ce n’est pas seulement le produit qui est en concurrence mais l’expĂ©rience client."
  • 43. 43 tĂ©moignage Avec le cafĂ© et les machines, la relation client est un des trois piliers fondateurs de l’identitĂ© de Nespresso. DĂšs l’origine, l’entreprise a en effet mis l’IntimitĂ© Client au cƓur de son dĂ©veloppement. Un investissement sur le temps long qui s’avĂšre payant, en particulier en pĂ©riode de crise. Quelles Ă©volutions des comportements de consommation constatez-vous ? Nous avons affaire Ă  des clients experts - de l’e-commerce, des services, des nouvelles technologies -, et qui s’attendent Ă  pouvoir tout faire (comparer, commander, Ă©changer
) sur tous les canaux, si possible simultanĂ©ment. Internet les a, en outre, habituĂ©s Ă  obtenir une rĂ©ponse rapidement, en temps rĂ©el. Et dans sa version 2.0, Ă  pouvoir exprimer leur opinion, notamment si leurs valeurs Ă©thiques ne sont pas respectĂ©es par l’entreprise. Quelles rĂ©ponses y apportez-vous ? La moindre des choses est de leur proposer la fluiditĂ© d’expĂ©rience qu’ils attendent. Un client peut initier une commande sur Internet, venir finaliser la transaction en boutique et dĂ©cider de la faire livrer chez lui. Mais nous essayons aussi d’émerveiller en proposant un niveau de service inĂ©dit, avec par exemple, la possibilitĂ© de livraison 7 jours sur 7 et dans des crĂ©neaux de 2h. Pourservirlesclientsquin’ontpasforcĂ©ment envie de parler, nous avons Ă©galement mis en place un systĂšme de Service Libre dans les boutiques, avec des Ă©tuis Ă©quipĂ©s de puces RFID automatiquement dĂ©tectĂ©es lors du passage en caisse. Dans certaines boutiques, ils peuvent mĂȘme rĂ©cupĂ©rer leur commande directement sans sortir de leur voiture
 Quelles rĂšgles avez-vous suivies pour rĂ©ussir ? Depuis l’origine, nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă  ĂȘtrecohĂ©rentsetconvergents.CettevolontĂ© est partagĂ©e par chaque collaborateur qui doit avoir confiance en tous les autres. Un seul, qui n’aurait pas cet Ă©tat d’esprit ou les informations nĂ©cessaires pour conseiller un client, pourrait en effet trĂšs rapidement anĂ©antir les efforts de tous en matiĂšre d’IntimitĂ© Client. Il s’agit donc de bien apprĂ©hender les enjeux RH (formation, recrutement, promotion interne
), mais Ă©galement ceux de communication et de gouvernance. Quel dĂ©fi cela pose-t-il en termes d’organisation ? Pouvoir proposer une telle fluiditĂ© de l’expĂ©rience client crĂ©e une complexitĂ© incroyable qui doit ĂȘtre transparente pour le client. C’est le prix de la confiance car les clients ne comprendraient pas que l’on tienne des discours diffĂ©rents selon le canal ou que tel acte soit possible sur l’un mais pas sur l’autre. Les entreprises doivent prendre conscience du fait que les consommateurs ne comparent pas seulement les produits mais les expĂ©riences d’achat. Elles ne sont donc pas uniquement en concurrence avec les entreprises du mĂȘme secteur mais avec toutes. Comment parvenir Ă  une telle fluiditĂ© ? Cen’estpassimplecarlesentreprisespartent leplussouventavecunretardtechnologique par rapport aux consommateurs. La plupart d’entre elles sont fortes sur un canal mais rares sont celles qui le sont sur tous, on et off-line. L’IntimitĂ© Client ne doit en outre pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une stratĂ©gie commerciale mais comme une vĂ©ritable culture. La conviction doit ĂȘtre partagĂ©e Ă  tous les niveaux pour que cela crĂ©e de la valeur. C’est Ă©videmment moins facile quand les organisations fonctionnent en silo et que, par exemple, des objectifs commerciaux peuvent nuire Ă  la fluiditĂ© de la relation.
  • 44. 44 Cyrille GiraudatDirecteur marketing. PMU "Les mĂ©dias sociaux nous permettent de toucher de nouvelles cibles, Ă  condition d’en comprendre et d’en adopter les codes."
  • 45. 45 tĂ©moignage Premier opĂ©rateur de pari mutuel hippique en Europe et deuxiĂšme dans le monde, le PMU met Ă  profit son expertise de l’e-commerce et de l’expĂ©rience client on-line pour animer son activitĂ© dans le rĂ©seau physique et rajeunir sa clientĂšle. Quelles Ă©volutions constatez-vous dans le comportement de vos clients ? Nous enregistrons une lĂ©gĂšre diminution des enjeux en points de vente physiques (-2%),plusquecompensĂ©eparlacroissance annuelle de l’activitĂ© sur Internet qui s’établit Ă  22,8%. PMU.fr est l’un des premiers sites français d'e-commerce avec un chiffre d’affaires de 1,653 milliard d’euros. L’évolution la plus marquante, c’est la forte progression de la part du nomade qui reprĂ©sente aujourd’hui 20% de cette activitĂ© et qui devrait atteindre 30% en fin d’annĂ©e. Comment cela se concrĂ©tise sur vos diffĂ©rents marchĂ©s ? En ligne, les paris hippiques totalisent 972,1 millions d’euros d’enjeux, en hausse de 11,1%. C’est notre dĂ©veloppement sur les paris sportifs (+62%) et le poker on-line (+39%) qui nous permet de recruter fortement, et notamment des profils plus jeunes. Notre objectif est de faire migrer ces derniers vers le pari hippique on-line - 40% de ces clients ont d’ailleurs dĂ©jĂ  essayĂ© le pari hippique -, mais Ă©galement dans le rĂ©seau physique. Comment intĂ©grez-vous les rĂ©seaux sociaux dans votre gestion de la relation client ? Les rĂ©seaux sociaux ne sont finalement qu’une transposition d’une proximitĂ© qui a toujours existĂ© dans le pari mutuel. C’est une activitĂ© communautaire par essence : on y vient, en effet, souvent aprĂšs y avoir Ă©tĂ© initiĂ© par une connaissance. Les mĂ©dias sociaux nous permettent de toucher de nouvellesciblesĂ conditiond’encomprendre et d’en adopter les modalitĂ©s et les codes. Sur Facebook, nous avons organisĂ© un casting des parieurs pour le film "Turf" et co-organisĂ© le premier championnat de France de poker des grandes Ă©coles. Ce qui nous permet naturellement de rajeunir notre clientĂšle. Que faites-vous pour animer votre rĂ©seau de points de vente ? Le dĂ©veloppement du rĂ©seau des points de vente a Ă©tĂ© accentuĂ©, afin d’optimiser le maillage du territoire français. Avec en moyenne trois ouvertures par jour en 2012, et en particulier un nouveau concept de boutique dĂ©diĂ©e Ă  la prise de paris PMU et Ă  la diffusion des courses.: PMU City. Ouvert 7 jours/7, assurant les semi-nocturnes et les nocturnes, les boutiques PMU City offrent une qualitĂ© de service maximale avec un personnel Ă  l'Ă©coute des clients, et la prise de paris via des terminaux et des bornes dotĂ©es d'un Ă©quipement audiovisuel qualitatif. Comment organisez-vous la convergence entre les deux mondes ? Nous utilisons notre savoir-faire digital pour stimuler le dĂ©veloppement off-line. Par exemple, en relançant la carte PMU, nous modernisons l’expĂ©rience client dans le rĂ©seau physique puisque chaque client peut parier sur les bornes interactives et sans contact installĂ©es dans 4 000 points de vente. L’avantage pour nous est que le client n’est plus anonyme. Nous pouvons, comme c’est le cas on-line, avoir une relation directe avec chacun et donc construire une connaissance client.
  • 46. 46 Franck Heimburger Directeur AXA Épargne et protection. AXA "La transparence ne nous fait pas peur, elle peut crĂ©er de la valeur."
  • 47. 47 tĂ©moignage Premier rĂ©seau salariĂ© de France dans le domaine de l’assurance, AXA vient de doter ses 3 000 conseillers de tablettes tactiles embarquant tous les outils d’aide Ă  la vente. Une Ă©volution technique qui masque surtout une rĂ©volution culturelle du rapport au client. Comment la crise a-t-elle impactĂ© la relation client ? Sur notre mĂ©tier, le conseil en Ă©pargne et prĂ©voyance auprĂšs de 1,4 million de clients, nous constatons une demande forte de transparence. Les gens veulent dorĂ©navant comprendre ce qu’ils achĂštent et demandent donc des offres simples et claires. En dehors de certains segments spĂ©cifiques, cette Ă©volution correspond Ă  la fin du temps de l’Expert qui sait et choisit presque Ă  la place du client. Quelle a Ă©tĂ© votre rĂ©action ? Nous sommes convaincus que ce qui crĂ©e de la valeur pour le client rĂ©side dans notre capacitĂ© Ă  l’aider, d’une part, Ă  comprendre l’environnement dans lequel il Ă©volue, et d’autre part, Ă  effectuer des choix adaptĂ©s Ă  ses objectifs et Ă  son profil. Nous pensons qu’il est prĂȘt Ă  payer pour cet accompagnement. Notre rĂ©ponse a donc consistĂ© Ă  crĂ©er, autour de lui, un environnement lui permettant d’avoir une vision claire de ce qu’il achĂšte et la capacitĂ© Ă  obtenir toute l’information dont il a besoin. Au-delĂ  de la transparence attendue, il s’agit de lui donner plus de prises sur ses choix, en le mettant au cƓur du dispositif. Quels dĂ©fis avez-vous dĂ» relever pour lancer cette solution ? Il a fallu un gros travail d’intĂ©gration de l’outil au systĂšme d’information, puisque le client signe ses contrats sur la tablette et les affaires sont directement injectĂ©es dans notre systĂšme de gestion. Avec iNov, notre ambition est d’associer le meilleur entre la prĂ©sence physique d’un conseiller au domicile du client et une relation administrative aussi dĂ©matĂ©rialisĂ©e que possible. Le client reçoit ses documents par e-mail et retrouve tous ses justificatifs dans son espace personnel sur axa.fr. Il nous a falluenoutreinvestirdansledĂ©veloppement d’une douzaine d’applications (rĂ©seau, assurance vie, Ă©pargne, diversification
). Sans parler de l’accompagnement de nos conseillers pour lesquels iNov reprĂ©sente une forme de rĂ©volution technique et culturelle
 Comment se traduit concrĂštement ce conseil plus didactique ? Nous avons fait Ă©voluer nos "outils et dĂ©marches conseil" par la transformation des postes de travail en quelque chose de plus commercial et de plus lĂ©ger, vĂ©ritablement tournĂ© vers le client. ConcrĂštement, nous avons Ă©quipĂ© nos conseillers en iPads embarquant tous les outils d’aide Ă  la vente et de conseil (logiciel de gestion de la relation client, outils de simulations produits, mĂ©diathĂšque Ă©lectronique...). Cet outil va par ailleurs nous permettre de faire Ă©voluer la posture de nos conseillers en passant de la vente en face-Ă -face Ă  la vente Ă  quatre mains. Quel est l’intĂ©rĂȘt de cette Ă©volution en termes d’IntimitĂ© Client ? L’objectifpourleconseillerestd’accompagner chaque client dans sa propre analyse de besoin, la dĂ©finition de ses objectifs et de la rĂ©ponse Ă  apporter. Le client peut saisir lui-mĂȘme les informations utiles, constater visuellement en quoi la diversification de ses actifs lui permet ou non d’atteindre ses objectif d’optimisation patrimoniale. A travers nos "apps", il peut se "former" Ă  nos produits, prendre connaissance d’élĂ©ments de contexte, le tout dans un langage banalisĂ©. Notre relation est plus forte dans la durĂ©e car, en rendant le client plus intelligent, capable de faire ses propres choix, nous traversons plus sereinement les pĂ©riodes de forte volatilitĂ© sur les marchĂ©s.
  • 48. 48 StĂ©phane JeanjeanDirecteur de la filiĂšre Distribution. CA Services. Groupe CrĂ©dit Agricole "Nous mettons en Ɠuvre le multicanal intĂ©grĂ© au cƓur de la relation client."
  • 49. 49 tĂ©moignage Avec ses 39 caisses rĂ©gionales et ses 7 200 agences, le CrĂ©dit Agricole est, de fait, une entreprise de proximitĂ©. Pour inscrire la banque dans une relation toujours plus intime, les Ă©quipes CA Services dĂ©clinent, au niveau du systĂšme d’information, les engagements du Groupe sur la relation client 2.0. Quelles sont les Ă©volutions des attentes des clients ? Ils veulent une banque plus simple, plus transparente, et profiter de l’autonomie que les nouvelles technologies apportent, tout en continuant Ă  bĂ©nĂ©ficier des avantages d’une banque traditionnelle : la banque de la proximitĂ© physique et de la relation humaine. Ils attendent Ă©galement plus de rĂ©activitĂ©, de proactivitĂ© et une plus grande pertinence du conseil. Avec Internet, les clients sont mieux informĂ©s et cela repositionne le rĂŽle du conseiller sur la valeur ajoutĂ©e du conseil et la simplicitĂ© avec laquelle on le dĂ©livre. Comment y rĂ©pondez-vous ? Au niveau du Groupe, cette relation interactive et proactive fait l’objet d’un plan ("Relation Client 2.0") qui porte des valeurs d’engagement relationnel par rapport au client : Ă©coute, conseil loyal, solutions personnalisĂ©es. Ce sont ces engagements que nous dĂ©clinons dans un programme de transformation du systĂšme d'information qui, dans le mĂȘme temps, fait l’objet d’un projet de convergence qui aboutira Ă  la migration progressive de toutes les caisses rĂ©gionales sur cette plate-forme commune Ă  fin 2013. ConcrĂštement qu’avez-vous engagĂ© ? Nous mettons en Ɠuvre une solution de CRM couplĂ©e Ă  un nouvel entrepĂŽt de donnĂ©es qui nous permettront de rĂ©pondre aux enjeux de connaissance client, de communication sur tous les canaux et de personnalisation de la relation. L’objectif est l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur de l’agence, et modifiera la posture et le comportement Ă  avoir face au client. En dehors de l’informatique, quels dĂ©fis la mise en place d’une telle relation soulĂšve-t-elle ? LemĂ©tierdesconseillersvachangerpuisqu’ils ne travailleront plus nĂ©cessairement en face-Ă -face mais de plus en plus cĂŽte Ă  cĂŽte ou Ă  distance. Cela pourra amener la banque Ă  repenser l’amĂ©nagement de certains espaces. Cela entraĂźnera Ă©galement une Ă©volution managĂ©riale qu’il faudra accompagner avec de nouveaux outils, mais Ă©galement de la formation puisque les managers devront animer un point de vente multicanal. Ils devront pour cela intĂ©grer des parcours client divers et ne plus considĂ©rer les canaux comme antagonistes mais complĂ©mentaires et au service de la relation client. de mettre en place un vĂ©ritable marketing relationnel cross-canal qui rĂ©ponde aux attentes de rĂ©activitĂ© et de proactivitĂ© de notre clientĂšle. Sachant que, parallĂšlement, nous poursuivons l’évolution de nos outils et de nos processus sur chaque canal. Ainsi, l’application pour smartphone "Mon Budget", disponible dans les stores et utilisĂ©e quotidiennement par 500 000 clients pour accĂ©der Ă  leurs comptes, a Ă©tĂ© adaptĂ©e aux diffĂ©rents OS1 et Ă  l’utilisation sur tablette. Nous en profitons Ă©galement pour fluidifier nos processus et promouvoir la dĂ©matĂ©rialisation, avec un pilote de signature Ă©lectronique en agence sur tablettes tactiles. Cela concernera d’abord les actes de caisse et, Ă  terme, les contrats. Que faites-vous pour assurer la convergence entre on et off-line ? Nous allons unifier les postes de travail du client et du conseiller au sein d’un portail nativementmulticanalet"multidevice",dont les principes se fondent sur l’évolution des pratiques Internet (moteur de recherche, ergonomie
). Cela favorisera le dialogue entreleconseilleretleclient,quidisposeront de la mĂȘme interface et des mĂȘmes applicatifs. Les processus multicanaux seront interopĂ©rables, dĂ©matĂ©rialisĂ©s et interruptibles. La convergence on et off-line sera ainsi renforcĂ©e, puisqu’un processus initiĂ© sur un canal, pourra ĂȘtre interrompu et repris Ă  n’importe quel autre moment sur un autre canal. Le conseiller sera informĂ© de l’état d’avancement et pourra rebondir Ă  bon escient. Le portail sera Ă©galement disponible sur tablette ce qui facilitera la mobilitĂ© des conseillers Ă  1 - OS : operating system, ou systĂšme d'exploitation.
  • 50. 50 William KoeberlĂ©PrĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral. Groupe Marionnaud "AmĂ©liorer la qualitĂ© de notre relation client en adaptant notre stratĂ©gie de contact Ă  chaque profil pour gagner en performance."
  • 51. 51 tĂ©moignage Pour Marionnaud, la relation client est intime par essence et doit renvoyer en permanence aux valeurs de l’enseigne : ProximitĂ©, Professionnalisme et Plaisir. Ces "Trois P" qui ont rĂ©cemment inspirĂ© l’évolution de la plate-forme de communication, la rĂ©novation des boutiques ainsi que le dĂ©veloppement on-line, autour d’une promesse : "Ă  chaque jour sa beautĂ©". Quels changements de comportements constatez-vous chez vos clients ? Ils sont globalement plus volatils qu’avant. ParallĂšlement, la "shopping experience" est devenue plus complexe. Dans les parcours client, ils sont 66% Ă  avoir visitĂ© le site - pour se renseigner, comparer, se sĂ©curiser sur le prix
 - avant de venir en magasin. Enfin, leurs gestes Ă©voluent Ă©galement depuis l’arrivĂ©e des smartphones et des tablettes. En quoi cela modifie-t-il la nature de la rĂ©ponse Ă  apporter ? Toujours plus de segmentation pour plus de proximitĂ© relationnelle. Avec des modes de vie plus nomades, combinant virtuel et rĂ©el, nous devons adapter notre offre de conseil Ă  chaque situation en faisant en sorte d’ĂȘtre cohĂ©rents en termes de service, de valeurs, de prix. Parexemple,nousavonsconçuunprogramme de fidĂ©litĂ© pour rĂ©pondre aux attentes de reconnaissance de clientes qui achĂštent pour elles-mĂȘmes et veulent une relation personnalisĂ©e.AvecnotrecarteVIPPrestige, elles bĂ©nĂ©ficient ainsi d’avantages exclusifs (livraison gratuite pour toute commande sur Internet, invitation aux soirĂ©es privĂ©es en boutique, diagnostics beautĂ© offerts, cadeau d’anniversaire, envoi du magazine riche en conseils d'experts et d'astuces beautĂ© "M et Vous", offre privilĂšge avant tout le monde). aux attentes des clients qui peuvent, Ă  certains moments, prĂ©fĂ©rer recevoir nos conseils de cette maniĂšre plutĂŽt qu’à travers une discussion en magasin. Sur Facebook, nous animons Ă©galement une communautĂ© de 160 000 membres dont le taux d’engagement est parmi les premiers du secteur. Comment renforcez-vous votre connaissance client ? Pionniers en la matiĂšre, nous avons lancĂ© notre programme de fidĂ©litĂ© en 1990. Nous avons donc la chance de disposer d’une base de donnĂ©es large de 14 millions de porteurs en Europe. En 2012, afin d’ĂȘtre plus rĂ©actif, d’apprendre plus vite, de comparer et d’uniformiser les informations au niveau europĂ©en, nous avons internalisĂ© la gestion de cette base de donnĂ©es et constituĂ© les Ă©quipes internes (CRM data minders) pour la travailler et mener Ă  bien les opĂ©rations de marketing de maniĂšre plus rĂ©active, plus personnalisĂ©e selon les profils de consommation
 Renforcer la connaissance client, c'est dĂ©terminant pour proposer sans peser, sĂ©duire et convaincre. Pour Marionnaud, amĂ©liorer la relation client n'est pas seulement proposer plus judicieusement, c'est aussi nourrir un lien durable de proximitĂ© entre la marque et la cliente. Comment cette ambition de cohĂ©rence se concrĂ©tise-t-elle ? Nous avons lancĂ© un immense chantier de rĂ©novation de nos magasins pour ĂȘtre cohĂ©rent avec notre positionnement et l’expression de vos valeurs : la proximitĂ© relationnelle est mise en avant Ă  travers le "barĂ conseils";lacaissecentraleenmagasin favorise la proximitĂ© ; enfin, installĂ© en fond de magasin, un espace privilĂ©giĂ© pour le soin qui requiert plus de calme. S’agissant de la notion de plaisir, le parcours client a Ă©tĂ© repensĂ© pour permettre de se repĂ©rer et de retrouver facilement l’univers de sa marque prĂ©fĂ©rĂ©e, ou celui d’une nouvelle tentation
 Le professionnalisme se matĂ©rialise Ă©galement par l’accueil en matiĂšre de services comme le diagnostic Soin personnalisĂ© d’IOMA1 et aussi, de maniĂšre plus anecdotique mais trĂšs emblĂ©matique de cette dĂ©marche qui rĂ©pond Ă  l’évolution des usages, par un petit test rapide sur iPad ou sur un Ă©cran tactile mural, pour trouver plus facilement l’univers parfum qui vous ressemble et repĂ©rer le parfum qui vous convient dans la multitude de rĂ©fĂ©rences disponibles
 Et on-line ? Nous avons retravaillĂ© le site Internet : plus simple, plus rapide, avec toute l’information utile en page d'accueil, la possibilitĂ© d’aller vers le contact (blog d’experts, M Le Blog BeautĂ©, blog interactif) et du conseil en vidĂ©o (Web SĂ©rie Blush). Une maniĂšre de partager de maniĂšre interactive, ludique et accessible notre savoir-faire et notre expertise, mais Ă©galement une rĂ©ponse 1 - IOMA est une marque de cosmĂ©tique française dĂ©diĂ©e au soin de la peau.
  • 52. 52 Xavier QuĂ©rat-HĂ©mentDirecteur de la qualitĂ©. Groupe La Poste "Les motifs de rĂ©clamation, comme les raisons de quitter un fournisseur, tiennent davantage au service et Ă  la relation qu’au produit lui-mĂȘme."
  • 53. 53 tĂ©moignage Le Groupe La Poste amĂ©liore l’expĂ©rience client Ă  travers l’évolution du parcours de chacun dans ses bureaux et la mise en place d’un service consommateurs multicanal. En Ă©tant plus proche de leurs attentes, La Poste sait qu’elle renforce la confiance de ses clients. Quelle importance prend selon vous le service client aujourd’hui ? Elle est primordiale. Tous les jours, les clients comparent leurs expĂ©riences. Celles- ci dĂ©pendent du service et de l’efficacitĂ© des processus, mais aussi et surtout de l’attitude avec laquelle le service est rendu. Et s’ils ne sont pas satisfaits, ils ont la possibilitĂ©, via les rĂ©seaux sociaux, de le faire savoir en un temps record Ă  plusieurs centaines - voire milliers - de personnes. Les motifs de rĂ©clamation, comme les raisons de quitter un fournisseur, tiennent dĂ©sormais davantage au service et donc Ă  la relation que l’entreprise a avec le client, qu’au produit lui-mĂȘme. Comment gĂ©rez-vous cette qualitĂ© de service ? En prenant en compte la complexitĂ© des nouveaux parcours client et l’ensemble des dimensions de l’expĂ©rience client. Ma conviction est qu’il existe une porositĂ© entre ce qui se passe Ă  l’extĂ©rieur et ce qui se passe dans l’entreprise, et qu’il faut dĂšs lors s’organiser en interne pour ĂȘtre en cohĂ©rence. Il faut adopter une posture d’écoute et de rĂ©activitĂ© si l’on veut ĂȘtre vu, et reconnu, comme vĂ©ritablement en phase avec l’évolution des usages et des exigences des clients. Quelle est, selon vous, l’importance des nouvelles technologies dans l’amĂ©lioration de l’IntimitĂ© Client ? L’IntimitĂ© Client pose la question du rĂŽle respectif de la technologie et des hommes pour dĂ©velopper et exploiter au mieux la connaissance fine du client. Nous allons prochainement Ă©quiper nos facteurs de smartphones pour qu’ils puissent faire remonter en temps rĂ©el les besoins de services de nos clients : installation informatique, livraison de mĂ©dicament
 Cela est un exemple concret de notre dĂ©marche "Esprit de service", fondĂ©e sur la confiance et la proximitĂ©. Faire des postiers des "capteurs de besoins" amĂ©liorera notre rĂ©activitĂ© et illustre bien - comme d’ailleurs l’installation d’automates dans nos espaces services oĂč les clients peuvent ĂȘtre accompagnĂ©s par un postier - que l’innovation de service repose sur le dĂ©veloppement d’une relation forte articulant de maniĂšre optimisĂ©e la dimension humaine et la dimension technologique. Quelles sont les implications de cette posture en termes d’organisation ? Eninterne,celaobligeĂ casserlesverticalitĂ©s et les fonctionnements en silo, peu rĂ©actifs et coĂ»teux. La co-construction du service est un bon moyen d’y parvenir. Pour la transformation des bureaux de poste, nous avons associĂ© les clients, les associations de consommateurs et les postiers dans la recherche de dispositifs de relation client innovants. Cette rĂ©novation a Ă©galement permis de valoriser les mĂ©tiers des collaborateurs et d’envisager de nouvelles offres - comme la tĂ©lĂ©phonie mobile par exemple -, susceptibles d’attirer les plus jeunes et, plus globalement, de changer l’image du bureau de poste. Comment s’organise la relation sur les diffĂ©rents canaux ? La cohĂ©rence des informations entre les diffĂ©rentscanaux,commelapersonnalisation des messages, reste un challenge considĂ©rable pour une entreprise qui traite des flux aussi importants que La Poste. Toutefois notre projet "Ambition de service" nous a amenĂ© Ă  mettre en place un service consommateurs multicanal donnant un accĂšs simplifiĂ© Ă  l’ensemble de nos services. Celui-ci reçoit par exemple chaque mois prĂšs de 800 000 appels sur le 3631, essentiellement pour des demandes d’information. Mais le service est Ă©galement accessible via Internet ou les mĂ©dias sociaux dans une logique d’accĂšs et de simplification de la relation.
  • 54. 54 Mohamed SoltaniCorporate Marketing Strategy Director EMEA. Schneider Electric "Nous nous rĂ©organisons et nous structurons pour pouvoir partager rapidement des informations pertinentes et utiles avec nos partenaires et clients."