1. TP 15 – La réaction inflammatoire.
L’immunité innée est commune à l’ensemble des êtres vivants. Elle vise à éliminer le plus
rapidement possible tout élément étranger à ces propres cellules.
L’immunité innée ne nécessite pas d’apprentissage préalable, est génétiquement héritée
et est présente dès la naissance. Elle repose sur des mécanismes de reconnaissance et
d'action très conservés au cours de l'évolution. Très rapidement mise en œuvre,
l'immunité innée est la première à intervenir lors de situations variées (atteintes des
tissus, infection, cancer). C'est une première ligne de défense qui agit d'abord seule
puis se prolonge pendant toute la réaction immunitaire. La réaction inflammatoire aigüe
en est un mécanisme essentiel.
On cherche à déterminer ici quelles sont les caractéristiques de cette réaction
inflammatoire et à présenter quelques aspects de son déroulement.
I. Caractériser la réaction inflammatoire.
Document 1 : photographie d’une inflammation causée par une épine de rosier.
Document 2 : Photographies de la coupe d’une peau saine et au niveau d’une peau en
réaction inflammatoire.
2. Document 3 : (Voir livre p 292 et 293)
Questions :
a. Quels sont les symptômes d’une réaction inflammatoire ?
b. Comparez les coupes de tissu cutané et identifiez les caractères de la réaction
inflammatoire qui y sont observables.
c. Expliquez l’origine des différents symptômes de l’inflammation.
II. Le développement de la réaction inflammatoire.
1. Détection des agents pathogènes.
Document 1 : les PAMP.
Les PAMP (de « Pathogen Associated Molecular Pattern ») sont des molécules
présentes en grande quantité sur ou dans tous les micro-organismes. Ils sont très
conservés au cours de l'évolution car indispensables à la survie des micro-organismes.
Ils sont diversifiés selon le type de micro-organisme mais invariants entre micro-
organismes du même groupe.
Organisation moléculaire de la paroi de deux types bactériens : Gram+ et Gram-
(LTA et LPS sont des PAMP)
Document 2 : Les principales familles de PRR, leur localisation cellulaire et les
principaux PAMP reconnus.
Les PRR (de « Pattern Recognition Receptor ») sont les récepteurs des PAMP,
diversifiés de telle sorte à reconnaître la diversité des PAMP. Ils sont exprimés dès la
naissance, au niveau de toutes les cellules de l’immunité innée. Chacune de ces cellules
exprime un certain jeu de ces récepteurs lui permettant de reconnaître les grands
3. groupes de micro-organismes. Au niveau fonctionnel, certains PRR permettent la
phagocytose, d’autres l’activation des cellules : en effet, la fixation de PAMP à des PRR
est indispensable pour déclencher les mécanismes de l’immunité innée ( phagocytose ou
sécrétion de médiateurs chimiques.)
La famille des Toll-like receptors (TLR) chez les mammifères.
Les TLR sont des PRR membranaires (mp : membrane plasmique) dont les domaines
externes sont composés de motifs LRR (rectangles). Les TLR sont activés sélectivement
par différents types de PAMP, parmi lesquels des lipopeptides bactériens (BLP), des
lipopolysaccharides (LPS), des acides nucléiques (ARN double brin ou motif CpG d’ADN)
ou des protéines (flagelline).
Document 3 : Livre p 294.
Questions :
a. Que sont les récepteurs TLR, appelés aussi récepteurs Toll ? Où sont-ils situés ? Quel
est leur rôle ?
b. Quelles sont les conséquences de la détection de l’agresseur vis-à-vis des acteurs de
l’immunité innée ? Proposez un schéma fonctionnel depuis la détection de l’agresseur à la
mise en jeu des cellules de l’immunité innée.
2. L’élimination de l’agresseur –
Document B p 295.
4. Questions :
a. Quel est le but de la phagocytose ?
b. Quelles doivent être les propriétés des cellules immunitaires pour pouvoir réaliser la
phagocytose ?
c. Qu’est-ce que le pus ?