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Chapitre 2. LE METRE
1. Définition et importance du métré
Le métré est l’ensemble des diverses opérations qui débutent par des calculs des mesures des ouvrages se
rapportant à l’art du bâtiment (longueur, surface, volume, nombre, etc…) et normalement s’achèvent par
l’estimation du prix des ouvrages compte tenu de leur nature, des conditions d’exécution, des prix des fournitures
et des travaux. Le métré est ainsi une comptabilité à laquelle on a recourt à tous les stades de conception et de
réalisation des ouvrages, depuis l’établissement des projets jusqu’à la réception et le règlement des factures
afférentes. La principale finalité du métré es l’estimation de la construction, c’est-à-dire la détermination des ^prix
des ouvrages.
Aussi, les techniciens du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), quel que soit leurs fonctions, sont appelés :
- soit à fournir les éléments nécessaires pour établir un métré ;
- soit à faire eux-mêmes le métré ;
- soit à exploiter les renseignements d’un métré.
Cela montre ainsi, d’une part, l’importance du métré, d’autre part, l’importance de la connaissance du métré.
2. Le mode du métré
Le mode du métré est la manière d’opérer et de détailler les ouvrages, la détermination de l’ordre dans
lequel cela doit s’effectuer et la façon de rédiger les caractéristiques qui définissent les ouvrages
élémentaires ; ces caractéristiques sont souvent appelées articles.
2.1. Ouvrage élémentaire
Un ouvrage élémentaire est une partie constituante d’une construction ayant des caractéristiques bien
précises (matériaux utilisés, dimensions, formes, dosages, mises en œuvre, fonctions) et qui sont
définies dans les documents dont on se sert pour la mise à prix.
Exemple : fouilles ;
Maçonneries d’agglomérés creux hourdés au mortier de ciment ;
Béton armé pour poteaux ;
Maçonnerie d’agglomérés creux ;
Enduits sur maçonneries ; etc…
Tout changement dans l’une quelconque de ses caractéristiques transforme la nature de cet ouvrage
élémentaire et nécessite qu’on le considère comme un nouvel ouvrage élémentaire.
Exemple :
Béton de forme dosé en ciment à 200 kg/m3
sont deux ouvrages élémentaires différents
(différence de dosage en ciment)Béton de forme dosé en ciment à 250 kg/m3
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3
pour
chaînages
sont deux ouvrages élémentaires différents
(différence de ferraillages)
Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3
pour
poutres
38
Chapitre 2. Le métré
2.2. Ordre des articles
Les articles doivent suivre l’ordre d’exécution des travaux qui est aussi celui du devis descriptif et du
devis estimatif. Ce mode opératoire a pour but :
- d’éviter les omissions ou la double comptabilisation d’une portion d’ouvrage ;
- de rendre le métré facilement exploitable ; on y trouve aisément ce que l’on cherche
puisque le classement est toujours le même.
Par exemple, pour l’exécution d’un bâtiment à un niveau, on aura :
1. Terrassements
2. Fondations
3. Elévation
1. Couverture et étanchéité
2. Electricité
3. Menuiseries
4. Plomberie sanitaire
5. Enduits et revêtements
6. Peinture, etc…
2.3. Evaluation des quantités des ouvrages élémentaires
2.3.1. Unités de mesures des quantités d’ouvrages élémentaires
Les quantités des ouvrages élémentaires sont évaluées en utilisant soit les plans quand l’ouvrage n’est
pas encore exécuté, soit en utilisant les résultats des mesures sur l’ouvrage lui-même quand il est déjà
exécuté.
Selon la nature de l’ouvrage élémentaire, ses quantités sont exprimées soit :
- en mètre cube (m3
) pour quantifier les volumes ;
- en mètre carré (m2
) pour quantifier les surfaces ;
- en mètre linéaire (ml) pour quantifier les longueurs ;
- en kilogrammes (kg) pour quantifier les poids ;
- en unité (U) pour quantifier les nombres ;
- au forfait (FF), ce qui correspond à un ensemble de travaux et prestations.
Dans le tableau 1 ci-après sont donnés des exemples d’ouvrages élémentaires dont les quantités sont
exprimées en volume, surface, longueur, unité et au forfait.
2.3.2. Evaluation des quantités d’ouvrages élémentaires
• Les travaux de terrassements
Les quantités des travaux de terrassement sont, généralement exprimées en volume (mètre cube –
m3
) : V = L*l*h, où, L est la longueur ; l – la largeur ; h – la hauteur.
Fouilles : Q = V = L*l*h
L – longueur totale des fouilles ; l – largeur moyenne des fouilles ; h – hauteur moyenne des fouilles.
Tableau 1.
N° Unités des Obtention des quantités Exemples d’ouvrages élémentaires
38
Chapitre 2. Le métré
quantités
1 Mètre cube
m3
La quantité est un volume V
qui est obtenu par
multiplication des trois
mesures
V = L*l*h
Terrassements : fouilles, déblais, remblais ;
Béton : forme, dallage, radier, fond ;
Béton armé : fondations, superstructure ;s
Maçonnerie de moellons ;
Démolitions d’ouvrages en béton, en béton armé, en
maçonnerie de moellons.
2 Mètre carré
m2
La quantité est une surface S
qui est obtenue par
multiplication des deux
mesures :
S = L* l ou L*h ou l *h
Travaux de nettoyage et de préparation de terrain ;
nivellement ; implantation ; compactage ; maçonnerie de
briques ; enduits ; revêtements, habillage ; plafonnage ;
plancher ; couverture ; étanchéité ; peinture ; espaces verts ;
aménagements ; dallage ; démolition de maçonnerie de
briques.
3 Mètre linéaire
ml
La quantité est une longueur L
qui équivaut à la somme des
mesures des différentes
longueurs constituantes :
L = ∑Li
Ouvrages linéaires de VRD (caniveaux, pistes, voies, réseaux
divers) ; charpentes métalliques ou en bois ; gainage et
fileries ; garde corps ; curage, réhabilitation ou démolition
d’ouvrages linéaires.
4
Kilogramme
kg
La quantité est un poids P qui
équivaut à la somme des
mesures des différents poids
constituants :
P = ∑Pi
Charpentes métalliques en acier ;
Fers à béton ;
Liants.
5 Unité
U
La quantité est un nombre qui
est obtenu en comptant le
nombre d’ouvrages
élémentaires :
N= 1+1+1+…
Eléments (produits) de menuiseries ; appareils d’équipements
électriques, sanitaires, téléphoniques et de sécurité ;
charpentes ; éléments isolés ; démolition d’éléments isolés.
6 Forfait
FF
La quantité est prise égale à
l’unité (1), équivalant à
l’ensemble des opérations et
prestations
Installation de chantier
Repli et nettoyage des lieux
Démolition d’ouvrages
Ragréage
Déblais et remblais
Q =V = ∑ Vi =∑ Li* li*hi
Li – longueur moyenne des
déblais/remblais
li – largeur moyenne des
déblais/remblais ;
hi – hauteur moyenne des
déblais/remblais.
• Les travaux de fondations
Plate forme à obtenir (ligne rouge)
Déblais à faire (enlèvement des terres)
Niveau terrain naturel
Remblais à faire (remblaiement)
38
Chapitre 2. Le métré
Béton de propreté : Q = V = A*B*h, où, A – une dimension des fouilles (de l’ouvrage à asseoir +
débordements); B – l’autre dimension des fouilles (de l’ouvrage à asseoir + débordements); h –
épaisseur couche de béton de propreté.
Semelle isolée à hauteur constante: Q = V = A*B*h ; A – une dimension de la semelle ; B – l’autre
dimension de la semelle ;h – hauteur de la semelle.
Semelle isolée à hauteur variable (avec glacis): Q = V = A*B*e + 0,25(A+a)*(B+b)*(h-e) ;
A – une dimension de la semelle ; B – l’autre dimension de la semelle ; h – hauteur totale de la
semelle ; e – hauteur de rive de la semelle ; a, b – dimensions du poteau.
Semelle filante à hauteur constante : Q = V = A*B*h où, A – une dimension de la semelle ; B –
l’autre dimension de la semelle ; h – hauteur de la semelle.
Semelle filante à hauteur variable (avec glacis): Q = V = [B*e + 0,5(B+b)*(h-e)]L ; L – longueur
totale de la semelle filante; B – largeur de la semelle filante ; h – hauteur totale de la semelle ; e –
hauteur de rive de la semelle ; b – épaisseur du mur.
Maçonnerie de moellons : Q = V = A*B*h ; L – longueur de la maçonnerie ; B – largeur de la
maçonnerie ; h – hauteur de la maçonnerie.
• Les travaux d’élévation
Poteaux : La quantité Q de l’ouvrage est égale au volume V obtenu en multipliant la surface de la
section transversale S par la longueur (hauteur du poteau) H : Q = V = S*H
Voiles : Q = V = e*L*H, où, e = épaisseur du voile ; L = longueur développée du voile ; H = hauteur
moyenne du voile.
Dalles : Q = V = e*S; où, e = épaisseur de la dalle ; S = surface de la dalle.
Poutres : Q = V = h*b*L ; où, h = hauteur de la section ; b = largeur de la section ; L = longueur
totale de la poutre. N.B. : les volumes de béton armé des poutres sont évalués sur toute leur hauteur,
en tenant compte de la partie noyée dans le plancher.
Escalier (escalier en paillasse) :
Q = V = Vpaillasse + Vmarche où Vpaillasse = E*hp*L, avec, E = emmarchement ; hp – épaisseur paillasse ;
L = longueur développée de la paillasse ; et Vmarche = Stm*E, avec, E = emmarchement ; Stm = surface
transversale d’une marche : Stm= 0,5*g*h, où g est le giron et h est la hauteur marche.
Maçonneries de briques d’épaisseur donnée : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S
obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes de la maçonnerie : longueur développée L et
hauteur moyenne H : Q = S = L*H
• Les travaux de planchers et de couverture
Plancher à hourdis creux : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S obtenue en multipliant
les deux dimensions moyennes dans le plan du plancher (ou de la couverture) : longueur L et largeur l :
Q = S = L* l
Plancher de dalle pleine d’épaisseur donnée : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S
obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes du plancher dans le plan : longueur moyenne L
et largeur moyenne l: Q = S = L* l
Plancher de dalle pleine sans spécification de l’épaisseur : La quantité Q de l’ouvrage est égale au
volume V obtenue en multipliant l’épaisseur e par la surface S dans le plan : Q = V = e*S
• Charpentes métalliques
Les charpentes métalliques sont évaluées soit :
- en unité (U), c’est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des caractéristiques
géométriques données ;
- en kilogramme (kg), c’est-à-dire en évaluant le poids des charpentes.
38
Chapitre 2. Le métré
Dans le premier cas (évaluation en unité), on spécifie la nature de la charpente en donnant, par
exemple la portée, les hauteurs, le type de treillis, le type d’assemblage, parfois le poids et autres
paramètres spécifiques. Dans le deuxième cas (évaluation en kilogramme), il s’agit d’évaluer les poids
des différents éléments constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage. L’évaluation
du poids des charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique de l’acier égal à
7,85 t/m3
. Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètre linéaire.
• Les travaux d’enduit, de revêtement et de peinture
Les quantités sont exprimées au mètre carré (m2
) et sont obtenues en évaluant les surfaces offertes
aux dits travaux. Dans l’évaluation des surfaces, il faut tenir compte :
- des retombées des poutres ;
- des plans transversaux offerts par les baies (portes, fenêtres, impostes) ;
- éventuellement, des surfaces limites supérieures de l’ouvrage ;
- des surfaces qui doivent être enduites, situées en dessous du terrain naturel.
Dans l’évaluation des quantités de revêtement (en particulier le carrelage), il faut tenir compte :
- des seuils des portes ;
- des contre marches, en cas de différence de niveau.
• Les menuiseries
,n
Les éléments de menuiseries sont évalués :
- soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles, cales,
etc… ; les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas courant ;
- soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par
exemples.
• L’équipement : électricité, plomberie sanitaire, téléphonie,
sécurité incendie
Les travaux d’équipement (électricité, plomberie sanitaire, téléphonie, sécurité incendie, etc…) sont,
généralement évalués en nombre, quelques fois mètre linéaire (longueur).
2.3.2. Evaluation des quantités de matériaux
• Ouvrages de terrassemen t
Quand on fait une fouille d’un volume de 1 m3
, la terre mise en dépôt occupera un volume supérieur à 1
m3
: de 1,00 à 1,40 m3
en moyenne selon la nature du sol ; c’est le foisonnement. Aussi, pour remplir
un espace de 1 m3
de volume par remblais compacté, il faut plus de 1 m3
de remblais mis en dépôt ou
provenant des carrières : aussi de 1,00 à 1,40 m3
selon la nature du remblai et le degré de
compactage. Ainsi, dans l’évaluation des quantités de terrassements, il faut tenir compte de ce
phénomène de foisonnement, en particulier au niveau des remblais d’apport où les quantités à
commander doivent dépasser le volume à remplir. Couramment, les métreurs prennent un coefficient
de foisonnement égal à 1,2, ce qui correspond à majorer de 20% les quantités à commander par
rapport au volume à remplir.
• Ouvrages en béton et en béton armé
a) Ouvrages en béton
38
Chapitre 2. Le métré
Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E. Soit G/S le
rapport gravier-sable en volume (N.B. Couramment, pour les bétons, surtout armés, on utilise un
rapport G/S = 2,0) ; le dosage en ciment, exprimé en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3
)
de béton est noté C. Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60
(en moyenne 1,20 …1,35). Pour avoir un volume de 1 m3
de béton, il faut, approximativement les
quantités suivantes de gravier G et de sable S, en fonction du rapport G/S (voit tableau 2). N.B. Ces
volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une évaluation prévisionnelle des quantités
de gravier et de sable nécessaires pour la réalisation des travaux dans les conditions de chantier. Pour une
évaluation exacte des volumes de gravier et de sable, il faut utiliser les résultats des essais de formulation du
béton fournis par un laboratoire.
Dans le tableau 3 sont données les mesures (volumes) de gravier et de sable pour 1 m3
de béton selon
le rapport G/S.
Tableau 2.
G/S Gravier G, en litres Sable S, en litres Quantité G+S, en litres Volume mélange obtenu, en litres
0,50 350 700 1 050 1 000
1,00 550 550 1 100 1 000
1,50 700 460 1 160 1 000
2,00 800 400 1 200 1 000
2,50 900 360 1 260 1 000
Tableau 3. Mesures des volumes pour 1 m3
de béton
G/S
Gravier Sable
Volume, en litres Nombre de brouettées Volume, en litres Nombre de brouettées
0,50 350 5,83 700 11,67
1,00 550 9,17 550 9,17
1,50 700 11,67 460 7,67
2,00 800 13,33 400 6,67
2,50 900 15,00 360 6,00
Considérons les dosages suivants en ciment en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3
) de
béton : 150 ; 200 ; 250 ; 300 ; 350 ; 400 ; 450 ; 500 kg/m3
. Par exemple, un dosage de 250 kg/m3
signifie : prendre 250 kg de ciment pour fabriquer 1 m3
de béton. Le dosage en ciment est fonction de la
destination de l’ouvrage et des conditions d’exploitation. Dans le tableau 4 sont données les mesures
des matériaux (gravier, sable et ciment) pour obtenir 1 m3
de béton.
Tableau 4. Mesures des matériaux pour 1 m3
de béton
G/S
Nombre de brouettées de 60
litres
Nombre de sacs de ciment de poids 50 kg pour un dosage en ciment
égal à, en kg/m3
Gravier Sable 150 200 250 300 350 400 450 500
0,50 5,83 11,67
3 4 5 6 7 8 9 10
1,00 9,17 9,17
1,50 11,67 7,67
2,00 13,33 6,67
2,50 15,00 6,00
Les quantités de matériaux pour une gâchée (mélange pour 1 sac de ciment) sont données dans le
tableau 5.
Tableau 5. Mesures des matériaux pour 1 sac de ciment (gâchée)
38
Chapitre 2. Le métré
Dosage en
ciment,
kg/m3
Rapport
G/S
Nombre de brouettées de 60 litres
Utilisation/ObservationsGravier Sable
150
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
1,94
3,06
3,89
4,44
5,00
3,89
3,06
2,57
2,22
2,00
Béton de propreté
200
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
1,46
2,29
2,92
3,33
3,75
2,92
2,29
1,92
1,67
1,50
Briques, hourdis
250
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
1,17
1,83
2,33
2,67
3,00
2,33
1,83
1,53
1,33
1,20
Béton de forme
300
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
0,97
1,53
1,95
2,22
2,50
1,95
1,53
1,28
1,11
1,00
Dallage
350
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
0,83
1,31
1,67
1,90
2,14
1,67
1,31
1,10
0,95
0,86
Ouvrages en béton armé en
milieux non agressifs
400
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
0,73
1,15
1,46
1,67
1,88
1,46
1,15
0,96
0,83
0,75
Ouvrages en béton armé
fortement sollicités ou en
milieux agressifs
450
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
0,65
1,02
1,30
1,48
1,67
1,30
1,02
0,85
0,74
0,67
Ouvrages en béton armé
fortement sollicités ou en
milieux agressifs
500
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
0,58
0,92
1,17
1,33
1,50
1,17
0,92
0,77
0,67
0,60
Ouvrages en béton armé
fortement sollicités ou en
milieux agressifs
La quantité d’eau E nécessaire pour la fabrication du béton dépend :
- de la consistance désirée ;
- de l’humidité des constituants (gravier et sable) ;
- de la capacité d’absorption d’eau par les constituants, le coffrage, l’air, etc…
Dans le tableau 6 sont données les quantités approximatives qu’il faut pour obtenir un béton de
consistance donnée.
Tableau 6.
Consistance du
béton
Quantité d’eau, en litres pour
1 m3
de béton une gâchée de béton (pour 1 sac de ciment)
Très ferme 100 … 240 17 … 50
Ferme 110 … 255 18 … 53
38
Chapitre 2. Le métré
Plastique 120 … 270 19,5 … 56
Mou 130 … 285 21 … 60
Très mou 140 … 300 22 … 63
Dans l’évaluation des quantités de matériaux, il faut tenir compte des pertes de matériaux lors du
transport, des manipulations, des mélanges, de fabrication et de mise en œuvre. Dans le tableau 7 qui
suit sont données les valeurs moyennes approximatives des coefficients de perte sur certains
matériaux de construction en fonction de types de travaux à exécuter. Ce coefficient de perte sert à
pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir des volumes théoriques d’ouvrages ; la valeur
corrigée des quantités de matériaux est donc obtenue en multipliant cette quantité théorique par ce
coefficient de perte.
Tableau 7. Valeurs des coefficients de perte sur certains matériaux de construction
Matériaux Types de travaux Valeurs moyennes du
coefficient de perte
Moellons
Maçonnerie de pierres taillées 1,05 … 1,20
Maçonnerie de moellons 1,01 … 1,10
Béton cyclopéen 1,01 … 1,10
Gravier Béton de propreté, béton de forme 1,02 … 1,10
Béton armé 1,05 … 1,15
Sable
Maçonneries exécutées dans coffrages 1,03 … 1,15
Maçonneries d’agglomérés et de pierres taillées 1,05 … 1,20
Béton armé ou non 1,03 … 1,15
Enduits verticaux 1,06 … 1,20
Enduits horizontaux 1,10 … 1,25
Carrelage 1,03 … 1,10
Raccordements 1,08 … 1,25
Ciment
Béton de propreté, béton de forme 1,03 … 1,15
Béton armé 1,05 … 1,22
Maçonnerie exécutées dans coffrages 1,03 … 1,15
Maçonnerie d’agglomérés et de pierres taillées 1,05 … 1,20
Enduits verticaux 1,06 … 1,20
Enduits horizontaux 1,10 … 1,25
Carrelage 1,03 … 1,10
Raccordements 1,08 … 1,25
Fer à béton Travaux de béton armé 1,05 … 1,20
b) Ouvrages en béton armé
Pour les ouvrages en béton armé (béton + armatures), on utilise, généralement, sur les chantiers un
rapport G/S = 1,5 … 2,5, couramment G/S = 2 et un dosage minimal en ciment égal à:
- 300 kg/m3
pour les milieux non agressifs ;
- 350 kg/m3
pour les milieux exposés aux intempéries et
- 400 kg/m3
pour les milieux agressifs et très agressifs.
Les quantités des différents constituants du béton sont déterminées comme précédemment ; les
quantités des armatures, en principe sont évaluées dans les tableaux de nomenclature (ou de
spécification) des armatures.
Cas des planchers à hourdis creux
Les planchers à hourdis creux sont composés des éléments suivants (voir fig. ci-après) :
- la dalle de compression DC en béton armé ;
38
Chapitre 2. Le métré
- les nervures N en béton armé » ;
- les hourdis H ou corps creux en béton.
La dalle de compression est armée
d’un quadrillage de maille
rectangulaire déterminé à partir d’un
calcul. Couramment, on utilise des
fers de diamètre 6 mm (HA6) de
maille 20x33 cm :
Perpendiculairement aux nervures :
e = 20 cm ;
Parallèlement aux nervures :
e = 33 cm.
On a ainsi : 3*1 + 5*1 = 8 m.
Donc, dans 1 m2 de dalle, on a 8 m
de HA6. En supposant un coefficient
de perte 1,1 pour tenir compte des
recouvrements, on obtient dans 1 m2
de plancher à hourdis creux :
1,1*8 = 8,8 m ≈ 9,0 m
Pour une épaisseur de 5 cm, on a un volume de béton égal
à : 1*0,05 = 0,05 m3
.
Dans 1 m2
de plancher à hourdis creux, la longueur totale
des nervures est égale à 2,0 m pour des hourdis de
longueur 50 cm. Les nervures peuvent avoir des dimensions
différentes selon la destination du plancher.
On a ainsi : longueur des nervures dans 1 m2
de plancher =
2,0 m
Aussi, les hourdis peuvent avoir des dimensions différentes, donc dans 1 m2
de plancher, on peut avoir
différents nombres de hourdis selon leurs dimensions. Pour les hourdis couramment confectionnés au
Mali, les dimensions dans le plan sont les suivantes : largeur l = 20 cm ; longueur L = 50 cm. Selon les
largeurs des nervures, on peut ainsi avoir de 7 à 9 hourdis dans 1 m2
de plancher. Quand les nervures
ont une largeur de 10 cm, on a 8 hourdis par m2
de plancher.
On peut, ainsi, récapituler : dans 1 m2
de plancher à hourdis creux, on a en moyenne :
- 9,0 mètres linéaires de HA6 pour la dalle de compression avec le volume de béton
correspondant ;
- 2,0 mètres linéaires de nervures avec ses armatures et le volume de béton correspondant ;
- 7 à 9 hourdis de béton avec l = 20 cm et L= 50 cm.
Les hourdis sont confectionnés en béton avec un rapport G/S variant de 0 à 1,0, couramment 0… 0,5.
Le dosage en ciment varie de 200 à 350 kg/m3
, couramment 250 … 300 kg/m3
. Le tableau 8 donne le
nombre de hourdis d’épaisseur donnée (largeur l = 20 cm et longueur L = 50 cm) par sac de ciment
38
Chapitre 2. Le métré
selon le dosage et le dosage correspondant à un nombre donné de hourdis à confectionner par sac de
ciment. Le calcul se fait de la manière suivante.
Tableau 8.
Hauteurdeshourdis,cm
Volume d'un
hourdi, m3
Détermination du dosage à partir du nombre
de hourdis par sac de ciment
Détermination du nombre de hourdis à
confectionner par sac de ciment à partir du dosage
en ciment
Nombre de
hourdis
confectionnés
par sac de
ciment
Volume total
des hourdis
confectionnés,
m3
Dosage en ciment
correspondant,
kg/m3
Dosage en
ciment, kg/m3
Volume béton obtenu
pour 1 sac de ciment,
m3
Nombre de hourdis
obtenu par sac de
ciment
1 2 3 4 5 6 7 8
10 0,0065
15 0,0975 513 350 0,1428571 22
20 0,13 385 325 0,1538462 24
25 0,1625 308 300 0,1666667 26
30 0,195 256 275 0,1818182 28
35 0,2275 220 250 0,2 31
40 0,26 192 225 0,2222222 34
45 0,2925 171 200 0,25 38
15 0,0077
10 0,077 649 350 0,1428571 19
15 0,1155 433 325 0,1538462 20
20 0,154 325 300 0,1666667 22
25 0,1925 260 275 0,1818182 24
30 0,231 216 250 0,2 26
35 0,2695 186 225 0,2222222 29
40 0,308 162 200 0,25 32
20 0,0089
5 0,0445 1124 350 0,1428571 16
10 0,089 562 325 0,1538462 17
15 0,1335 375 300 0,1666667 19
20 0,178 281 275 0,1818182 20
25 0,2225 225 250 0,2 22
30 0,267 187 225 0,2222222 25
35 0,3115 161 200 0,25 28
♦ En choisissant la hauteur des hourdis (10 cm, 15 cm ou 20 cm, voir colonne 1), on connaît le
volume d’un hourdis (colonne 2). En prenant un nombre de hourdis confectionnés par sac de ciment
(colonne 3), on peut déterminer le volume total V des agglomérés (colonne 4 = colonne 3 * colonne 2).
Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en
ciment C, en kg pour 1 m3
de béton correspondant (colonne 5) est déterminé en divisant les 50 kg par
le volume V :
V 50 kg
1 m3
C =
V
50*1
♦ On peut également déterminer le nombre de hourdis à confectionner par sac de ciment à partir
d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 6) donne la
quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3
. Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il
faut un volume V (colonne 7) qui, divisé par le volume d’un hourdi choisi (colonne 2) donne le nombre
de ce type de hourdi (colonne 8) à confectionner par sac de ciment :
C 1 m3
38
Chapitre 2. Le métré
50 kg = 1 sac V =
C
50*1
Nombre de hourdis = V/ (Volume d’1 hourdis)
• Ouvrages en maçonneries
a) Maçonnerie de moellons
Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels :
- les moellons qui sont des pierres de forme irrégulière ;
- le mortier de joint qui lie ces pierres entre elles ; nous envisagerons ici les mortiers en
ciment seulement.
Dans 1 m3
de maçonnerie de moellons, ces constituants occupent les proportions suivantes de
volume :
- moellons : 0,5 … 1,0 m3
; en moyenne 0,75 … 0,95 m3
;
- mortier : 0,10 … 0,50 m3
; en moyenne 0,20 … 0,30 m3
.
Les mortiers en ciment sont composés de sable et de ciment. Le sable occupe le volume total du
mortier, quant au ciment, il remplit les vides laissés entre les grains de sable qu’il lie entre eux. Le
dosage des mortiers varie très largement : de 50 à 600 kg/m3 et même plus selon la nature de la
maçonnerie, la destination et les conditions d’exploitation. Donc dans 1 m3
de mortier, ce qui va
correspondre à 1 m3
de sable ou 1000/60 = 16,67 brouettées de sable (capacité de la brouette = 60
litres), on peut mettre de 1 à 12 sacs (1 sac = 50 kg) de ciment et même plus. Dans le tableau 9 sont
données les quantités de sable et de ciment selon les dosages en ciment et le nombre de brouettées
de sable. Le calcul se fait de la manière suivante.
♦ Pour un dosage en ciment donné (voir colonne 1), on détermine le nombre de sacs de ciment (1
sac = 50 kg) pour 1 m3
de mortier en divisant le dosage par 50 kg (colonne 2). Sachant que pour 1 m3
de sable, c’est-à-dire pour 16,67 brouettées de sable, on a un dosage donné (colonne 1), on calcule
ainsi le nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment, c’est-à-dire pour 50 kg de ciment
(colonne 3) :
16,67 brouettées de sable C (colonne 1)
Sable ? 50 kg =
C
50*67,16
Ou encore
16,67 brouettées de sable Nombre de sacs de ciment (colonne 2)
Sable ? 1 sac =
2
1*67,16
Colonne
sac
♦ Si on se fixe un nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment (colonne 4), on peut
déterminer le dosage en ciment correspondant. Pour cela, on calcule le volume de sable
correspondant au nombre de brouettées en multipliant le nombre de brouettées par 60 litres = 0,06 m3
(colonne 5). Sachant que ce volume de sable correspond à 1 sac, c’est-à-dire à 50 kg de ciment, donc
pour 1 m3
de sable (donc pour 1 m3
de mortier), il faut une quantité de ciment (colonne 6) égale à :
Nombre de brouettées de sable = S 50 kg (1 sac)
1 m3
C =
S
50*1
Tableau 9.
38
Chapitre 2. Le métré
Détermination de la quantité de sable à partir d'un dosage
en ciment donné du mortier
Détermination du dosage en ciment du mortier à partir de la
quantité de sable pour 1 sac de ciment
Dosage en ciment,
en kg/m3
Nombre de sacs
de ciment pour 1
m3
de mortier
Nombre de brouettées de
sable pour 1 sac de ciment
Nombre de brouettées
de sable correspondant
pour 1 sac de ciment
Volume de sable
correspondant, m3
Dosage du mortier en
ciment correspondant
1 2 3 4 5 6
100 2 8,34 8 0,48 104
125 2,5 6,67 7,5 0,45 111
150 3 5,56 7 0,42 119
175 3,5 4,76 6,5 0,39 128
200 4 4,17 6 0,36 139
225 4,5 3,70 5,5 0,33 152
250 5 3,33 5 0,3 167
275 5,5 3,03 4,5 0,27 185
300 6 2,78 4 0,24 208
325 6,5 2,56 3,75 0,225 222
350 7 2,38 3,5 0,21 238
375 7,5 2,22 3,25 0,195 256
400 8 2,08 3 0,18 278
425 8,5 1,96 2,75 0,165 303
450 9 1,85 2,5 0,15 333
475 9,5 1,75 2 0,12 417
500 10 1,67 1,5 0,09 556
550 11 1,52 1 0,06 833
600 12 1,39 0,5 0,03 1667
Tableau 10.
Nature des
agglomérés
Dimensions des agglomérés Volume d’un
aggloméré,
en m3
Epaisseur, en cm Hauteur, en cm Longueur, en cm
Agglomérés pleins 10 20 40 0,0080
15 20 40 0,0120
20 20 40 0,0160
Agglomérés creux 10 20 40 0,0053
15 20 40 0,0070
20 20 40 0,00834
Tableau 11.
Naturedesagglomérés
Epaisseurdesagglomérés,cm
Volume d'un
aggloméré,
m3
Détermination du dosage à partir du
nombre de briques par sac de ciment
Détermination du nombre d'agglomérés à
confectionner par sac de ciment à partir du
dosage en ciment
Nombre
d'agglomérés
confectionnés
par sac de
ciment
Volume total des
agglomérés
confectionnés,
m3
Dosage en
ciment
correspondant
, kg/m3
Dosage en
ciment, kg/m3
Volume béton
obtenu pour 1
sac de ciment, m3
Nombre
d'agglomérés
obtenu par sac
de ciment
1 2 3 4 5 6 7 8 9
10 0,008
30 0,24 208 250 0,2 25
35 0,28 179 225 0,2222222 28
38
Chapitre 2. Le métré
Aggloméréspleins
40 0,32 156 200 0,25 31
45 0,36 139 175 0,2857143 36
50 0,4 125 150 0,3333333 42
55 0,44 114 125 0,4 50
60 0,48 104 100 0,5 63
15 0,012
20 0,24 208 250 0,2 17
25 0,3 167 225 0,2222222 19
30 0,36 139 200 0,25 21
35 0,42 119 175 0,2857143 24
40 0,48 104 150 0,3333333 28
45 0,54 93 125 0,4 33
50 0,6 83 100 0,5 42
20 0,016
15 0,24 208 250 0,2 13
20 0,32 156 225 0,2222222 14
25 0,4 125 200 0,25 16
30 0,48 104 175 0,2857143 18
35 0,56 89 150 0,3333333 21
40 0,64 78 125 0,4 25
45 0,72 69 100 0,5 31
aggloméréscreux
10 0,0053
40 0,212 236 250 0,2 38
45 0,2385 210 225 0,2222222 42
50 0,265 189 200 0,25 47
55 0,2915 172 175 0,2857143 54
60 0,318 157 150 0,3333333 63
65 0,3445 145 125 0,4 75
15 0,007
30 0,21 238 250 0,2 29
35 0,245 204 225 0,2222222 32
40 0,28 179 200 0,25 36
45 0,315 159 175 0,2857143 41
50 0,35 143 150 0,3333333 48
55 0,385 130 125 0,4 57
20 0,00834
30 0,2502 200 250 0,2 24
35 0,2919 171 225 0,2222222 27
40 0,3336 150 200 0,25 30
45 0,3753 133 175 0,2857143 34
50 0,417 120 150 0,3333333 40
55 0,4587 109 125 0,4 48
b) Maçonnerie d’agglomérés
Les maçonneries d’agglomérés sont constituées :
- d’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10 cm, 15 cm et 20 cm) ;
- de joints en mortier de ciment.
Les agglomérés
Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les agglomérés
sans alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou briques pleines ; ils sont d’épaisseur
10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les agglomérés avec alvéoles sont couramment appelés agglomérés creux
ou briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les volumes des différents
agglomérés pleins et creux sont donnés dans le tableau 10.
38
Chapitre 2. Le métré
Pour les agglomérés, le rapport G/S varie de 0 à 1,5, couramment entre 0,0 et 0,50. Les dosages en
ciment varient de 80 à 300 kg/m3
, couramment de 150 à 200 kg/m3
. Dans le tableau 11 sont donnés les
dosages correspondant à différents nombres d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (1 sac =
50 kg). Le calcul se fait comme suit :
♦ En choisissant la nature des agglomérés (pleins ou creux, voir colonne 1) et leur épaisseur (10 cm,
15 cm ou 20 cm, voir colonne 2), on connaît le volume d’un aggloméré (colonne 3). En prenant un
nombre d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (colonne 4), on peut déterminer le volume total
V des agglomérés (colonne 5 = colonne 4 * colonne 3). Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac
de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en ciment C, en kg pour 1 m3
de béton
correspondant (colonne 6) est déterminé en divisant les 50 kg par le volume V :
V 50 kg
1 m3
C =
V
50*1
♦ On peut également déterminer le nombre d’agglomérés à confectionner par sac de ciment à partir
d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 7) donne la
quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3
. Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il
faut un volume V (colonne 8) qui, divisé par le volume d’un aggloméré choisi (colonne 3) donne le
nombre de ce type d’aggloméré (colonne 9) à confectionner par sac de ciment :
C 1 m3
50 kg = 1 sac V =
C
50*1
Nombre de briques = V/ (Volume d’1 aggloméré)
Les joints
Il s’agit d’évaluer la quantité de mortier contenue dans les joints horizontaux et verticaux d’1 m2
de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Les joints horizontaux ont une épaisseur eh qui varie de 1 à 4
cm, couramment de 2 … 3 cm. Quant aux joints verticaux, leur épaisseur ev varie de 1 à 3 cm,
couramment 1…2 cm. Les largeurs des joints sont égales aux épaisseurs des murs (10cm, 15 cm ou
20 cm).
Evaluons maintenant les longueurs développées des joints horizontaux et verticaux dans 1 m2
de
surface de maçonnerie (voir fig. ci- à côté).
Joints horizontaux : Lh = 5*100 = 500 cm = 5,0 m.
Joints verticaux : Lv = 3*2,5 + 2*20 + 3*20 + 2*20 + 3*20 + 2*2,5 = 212,5 cm = 2,125 m.
Les volumes sont déterminés par les formules suivantes :
38
Chapitre 2. Le métré
Joints horizontaux :
Vh = l *eh*Lh.
Joints verticaux :
Vv = l *ev*Lv ;
où, l est la largeur des joints
qui est égale à celle de la
maçonnerie.
Le volume total est égal à :
V = Vh + Vv
Dans le tableau 12 sont
donnés les volumes du
mortier de joints (horizontaux
et verticaux) contenu dans 1
m2
de surface de
maçonneries d’agglomérés
de dimensions (épaisseurs)
différentes en fonction de
l’épaisseur des joints.
En tenant compte de l’épaisseur des joints, on peut déterminer le nombre de briques dans 1 m2
de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Pour cela, supposons qu’on a des joints verticaux et horizontaux,
tous d’épaisseur égale à 2 cm. Les dimensions faciales de la brique étant de 20 cm et 40 cm, on
obtient, en ajoutant par 1 cm pour tenir compte du joint entourant la brique, des dimensions effectives
de 22 cm et 42 cm pour l’élément constitutif ; d’où le nombre de briques dans 1 m2
égal à : (100*100)/
(22*42) = 10,825 ≈ 11 briques.
N.B. Dans le cas où les dimensions faciales diffèrent de 20 cm et de 40 cm, par exemple 18
cm et 38 cm, on obtient des dimensions effectives de 20 cm et 40 cm, donc le nombre de briques dans
1 m2
sera égal à : (100*100)/(20*40) = 12,5 briques.
• Charpen tes métalliques
Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les caractéristiques
géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul:
- des profilés normalisés ou reconstitués avec leurs caractéristiques géométriques qui sont,
couramment, évalués par mètre linéaire (ou rarement en poids) ;
- des platines d’assemblages d’épaisseur donnée qui sont évaluées en unité avec
spécification des dimensions, parfois en mètre carré avec spécification de l’épaisseur ;
- des boulons ou rivets de caractéristiques géométriques et mécaniques données qui sont
évalués en unité.
La quantification des éléments de charpente peut être fait dans un tableau (voir tableau 13).
• Couvertu re et bardage
L’évaluation des quantités de matériaux doit tenir compte :
- des dimensions utilisées des éléments de couverture et de bardage (tôles, tuiles, etc…) ;
- des recouvrements et des dépassements nécessaires pour assurer une exploitation et un
service fiable.
38
Chapitre 2. Le métré
Tableau 12.
Epaisseur
maçonnerie,
cm
Epaisseur joints
horizontaux, cm
Epaisseur
joints verticaux,
cm
Longueur joints
horizontaux, m
Longueur joints
verticaux, m
Volume mortier de joints
dans 1 m2
de surface, en
m3
1 2 3 4 5 6
10
2
1 5,0 2,125 0,012125
1,5 5,0 2,125 0,0131875
2 5,0 2,125 0,01425
2,5
1 5,0 2,125 0,014625
1,5 5,0 2,125 0,0156875
2 5,0 2,125 0,01675
3
1 5,0 2,125 0,017125
1,5 5,0 2,125 0,0181875
2 5,0 2,125 0,01925
15
2
1 5,0 2,125 0,0181875
1,5 5,0 2,125 0,01978125
2 5,0 2,125 0,021375
2,5
1 5,0 2,125 0,0219375
1,5 5,0 2,125 0,02353125
2 5,0 2,125 0,025125
3
1 5,0 2,125 0,0256875
1,5 5,0 2,125 0,02728125
2 5,0 2,125 0,028875
20
2
1 5,0 2,125 0,02425
1,5 5,0 2,125 0,026375
2 5,0 2,125 0,0285
2,5
1 5,0 2,125 0,02925
1,5 5,0 2,125 0,031375
2 5,0 2,125 0,0335
3
1 5,0 2,125 0,03425
1,5 5,0 2,125 0,036375
2 5,0 2,125 0,0385
Tableau 13.
Nature des éléments Identification des
éléments
Unité de mesure Quantité
Profilés UPN N°
IPN N°
Cornières N°
…
Platines d’assemblage Epaisseur 12 mm
Epaisseur 10 mm
…
Boulons N°
Le nombre d’unité d’éléments de couverture ou de bardage est calculé par la formule suivante :
n = Stot/Sunit, où, Stot est la surface totale de couverture ou de bardage ; Sunit est la surface utile de
l’élément en tenant compte des recouvrements et des dépassements nécessaires.
38
Chapitre 2. Le métré
En plus des élément de couverture, parfois, il faut quantifier les supports de ces éléments (pannes pour
les couverture, lisses pour les bardages) ; à noter qu ces supports sont le plus souvent évalués à part
en mètre linéaire en spécifiant leur caractéristiques géométriques.
• Plafonnage, habillage
Le plafonnage et l’habillage comprennent, en général :
- le matériau du plafond ou de l’habillage dont la quantité est évaluée, généralement en
mètre carré , parfois en unité en spécifiant les dimensions géométriques ;
- les éléments supports du plafond ou de l’habillage qui sont évalués en mètre linéaire tout
en précisant leurs caractéristiques géométriques.
L’évaluation des surfaces des matériaux de plafonnage ou d’habillage doit tenir compte des
recouvrements et des joints nécessaires pour assurer un fonctionnement et un service fiable.
• Enduits, revête me n ts, peintu re
a) Enduits
Il s’agit des enduits intérieurs et extérieurs qui sont exécutés en mortier de ciment. Le dosage en
ciment des mortiers varie de 200 kg/m3
à 600 kg/m3
selon la destination et les conditions d’exploitation
de l’ouvrage. L’épaisseur des enduits varie de 0,5 cm à 5 cm et même plus en cas d’enduits décoratifs
à plusieurs plans. Les matériaux de l’enduit sont couramment le sable et le ciment , éventuellement des
adjuvants. Le volume de l’enduit Vend est obtenu en multipliant la surface Send à enduire par l’épaisseur
moyenne e de l’enduit : Vend = Send * e.
Ce volume correspond à celui du sable : Vsable = Vend.
La quantité de ciment dépend du dosage du mortier. Par exemple, pour un dosage en ciment du mortier
de 300 kg/m3
, dans un volume d’enduit Vend, on a une quantité de ciment Cend égale à :
1 m3
300 kg
Vend Cend = 3
1
*300
m
Vkg end
b) Revêtements
Les revêtements couramment exécutés au Mali sont :
- les revêtements en carreaux (carrelage des sols et des murs) ;
- les revêtements en dallettes de béton pour les cours des bâtiments d’habitation et
d’hébergement ;
- les revêtements en pierres plates pour les cours des bâtiments d’habitation et parfois
publics ;
- les pavages en béton ou en pierres pour les cours des bâtiments civils et industriels, les
trottoirs, les passages piétons, les voies de circulation de véhicules, etc…
Quelques soit le type de revêtements, les éléments constitutifs sont :
- la couche d’assise ;
- le matériau de revêtement ;
- le jointoiement.
38
Chapitre 2. Le métré
Dans le tableau 14 sont données la nature et la quantité de matériau pour les différents types de
revêtements.
Tableau 14.
Type de
revêtement
Lit de pose Matériaux de revêtement Matériaux de jointoiement
Nature Quantité pour 1
m2
Nature Quantité pour 1 m2
Nature Quantité pour 1 m2
Revêtement
en carreaux
Mortier de
ciment dosé
à 200…500
kg/m3
;
poudre ou
coulis de
ciment pour
renforcer le
collage
Volume mortier :
V =0,03…0,10 m3
pour une
épaisseur de 3 à
10 cm.
Sable :
0,03…0,10 m3
.
Ciment :
6 … 50 kg
Carreaux
1 m2
.
Coefficient de
perte : 1,05…1,10
Coulis de
ciment
(barbotine)
Volume coulis : V =
0,00001 … 0,0005
m3
selon les
dimensions des
carreaux et des joints
(soit 0,01 ..0,5 litres).
Ciment :
0,0125…0,625 kg
Revêtement
en dallettes
de béton
Sable :
0/5 mm
Volume sable :
V =0,03…0,05 m3
pour une
épaisseur de 3 à
5 cm.
Sable :
0,03…0,05 m3
.
Dallettes
0,80…0,95 m2
.
Coefficient de
perte : 1,03…1,10
Mortier de
ciment
dosé à
250…500
kg/m3
Volume mortier :
V = 0,01… 0,04 m3
selon les dimensions
des dallettes et des
joints.
Sable :
0,01… 0,04 m3
Ciment :
0,0125…0,625 kg
Revêtement
en pierres
plates
Sable :
0/5 mm
Volume sable :
V =0,03…0,06 m3
pour une
épaisseur de 3 à
6 cm.
Sable :
0,03…0,06 m3
.
Pierres
plates de
carrières
0,80…1,00 m2
.
Coefficient de
perte : 1,05…1,10
(soit un volume de
0,03 … 0,06 m3
)
Sable.
Mortier de
ciment
dosé à
250…500
kg/m3
Volume mortier :
V = 0,02… 0,08 m3
selon les dimensions
des pierres et des
joints.
Sable :
0,02… 0,08 m3
Ciment :
05…40 kg
Revêtements
en pavés de
béton ou de
pierres
Sable :
0/5 mm
Volume sable :
V =0,03…0,05 m3
pour une
épaisseur de 3 à
5 cm.
Sable :
0,03…0,05 m3
.
Pavés en
pierres
taillées ou
en béton
dosé à
300…400
kg/m3
avec
G/S = 1,5…
2,5.
1 m2
.
Coefficient de
perte : 1,01…1,05
Sable fin
(sable 0/3
mm ou de
carrière)
Volume sable :
V = 0,001… 0,10 m3
selon les dimensions
des pavés et des
joints et le type de
pavé.
Sable :
0,001… 0,10 m3
c) Peinture
Les peintures sont appliquées sur plusieurs types de supports : enduits, menuiseries métalliques ou en
bois, sur charpentes, etc… Elles sont appliquées en une ou plusieurs couches selon la destination et
les conditions d’exploitation de l’élément. Les dosages, le nombre de couches et les consommations
au mètre carré (m2
) sont, en général, donnés dans les fiches techniques élaborées et fournies par les
fabricants de peinture.
• Menuiseries
38
Chapitre 2. Le métré
Les ouvrages de menuiseries sont, en général, fabriqués dans les ateliers spécialisés qui fournissent
en même temps les quantitatifs des éléments simples entrant dans la confection de l’ouvrage de
menuiserie. Toutefois, il est important pour un technicien de BTP de se faire une idée afin de vérifier ou
de pouvoir évaluer approximativement le coût des éléments entrant dans la confection de certains
ouvrages de menuiseries couramment utilisés (portes, portails, fenêtres, grilles de protection, etc…).
• Equipemen ts
Les quantitatifs des éléments entrant dans les différents ouvrages d’équipement (électricité, sécurité,
téléphonie, plomberie sanitaire, etc…) relèvent des compétences des spécialistes des domaines
correspondants.
3. Les corps d’état
Les professionnels dans le domaine du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) sont le plus souvent
spécialisés, mais certains sont généralistes. Les différentes spécialités dans le domaine du BTP,
appelées corps d’état. Ainsi, un corps d’état est un domaine d’activités pour exécuter des travaux
spécifiques correspondant à des disciplines spécialisées. On peut citer certains corps d’état du BTP,
les plus couramment rencontrés :
- la topographie;
- terrassements ;
- les ouvrages souterrains ;
- les VRD (voiries et réseaux divers)
- le béton armé et précontraint ;
- les maçonneries ;
- charpentes et menuiseries métalliques ;
- charpentes et menuiseries en bois ;
- couverture et étanchéité ;
- l’installation sanitaire et la plomberie sanitaire ;
- l’électricité ;
- revêtements – peinture – vitrerie – miroiterie ;
- le Génie thermique ;
- l’acoustique et l’isolation phonique ;
- l’éclairagisme ;
- paysage et espaces verts ; etc….
4. Les techniciens du métré
Parmi les différents techniciens du métré, c’est-à-dire ceux qui exercent la profession ou qui sont
chargés d’établir le métré, on peut citer :
- les métreurs ;
- les vérificateurs ;
- les réviseurs.
Ils exercent cette fonction en qualité de :
- salariés (salariés dans une société privée, cabinet d’architecture, bureau d’études
techniques) ;
- fonctionnaires (dans les services techniques de l’état, dans les communes) ;
- patentés (en profession libérale : les agréés, experts immobiliers).
38
Chapitre 2. Le métré
Les métreu rs établissent les différents actes de métré et plus particulièrement les devis et les
mémoires. Ils sont, généralement spécialisés dans un corps d’état, mais peuvent être parfois
polyvalents.
Les vérificateu rs vérifient les travaux des métreurs, mais peuvent aussi établir des actes de
métrés. Ils sont tout corps d’état, parfois spécialisés. A la demande du maître de l’ouvrage ou du maître
d’œuvre, ils sont chargés de corriger les mémoires de l’entreprise en vue d’une réclamation sur
règlement.
Les réviseurs sont aussi tout corps d’état et sont chargés d’un deuxième contrôle de mémoire des
travaux effectués pour le compte des administrations ou des collectivités.
5. Les actes du métré
Les actes tels qu’ils sont énumérés, sont données non pas par ordre d’importance, mais par ordre dont
ces actes sont, généralement établis au fur et à mesure des besoins du métier, même si ces actes ne
sont pas obligatoirement établis par un métreur. Ainsi, on peut citer les actes suivants de métré :
- l’estimation sommaire ;
- le devis descriptif ;
- le cahier des charges ;
- le devis quantitatif ;
- le devis estimatif ;
- les plannings ;
- les attachements ;
- l’état de situation ;
- la révision du marché ;
- la réclamation sur règlement ;
- le compte prorata ;
- le compte de mitoyenneté ;
- l’évaluation des propriétés construites ;
- la surface corrigée ;
- l’état des lieux.
L’estimation sommaire
L’estimation sommaire est faite au moyen du « prix au mètre carré construit » et très rarement au prix
du mètre cube construit. Ce type d’estimation du coût de l’ouvrage se fait, en général, avant l’estimation
détaillée du projet et a pour but d’indiquer au maître de l’ouvrage le prix approximatif du coût de la
construction qu’il a l’intention de réaliser, afin qu’il puisse juger si le montant de l’opération envisagée
correspond à ses moyens financiers. Le montant du prix au mètre carré est déterminé par l’expérience
acquise à l’occasion des constructions déjà réalisées. Aussi, pour évaluer le prix d’une construction
déjà réalisée, en vue de sa vente par exemple, on utilise ce mode d’estimation au mètre carré construit.
Le devis descriptif
Le devis descriptif est, généralement dressé par le maître d’œuvre (architecte pour les bâtiments,
ingénieurs pour les autres types de construction) et aucune mise à prix ne figure dans ce devis
descriptif. Le devis descriptif complète les dessins d’ensemble (plans, façades, coupes) donnant les
renseignements sur les formes et les dimensions des ouvrages. Dans le devis descriptif, chaque
38
Chapitre 2. Le métré
ouvrage élémentaire est décrit en indiquant les matériaux à employer, les spécifications qui les
concernent, les conditions particulières de l’exécution de l’ouvrage. Le devis descriptif permet de
s’assurer d’une part, que quelque soit l’entreprise qui va réaliser l’ouvrage, on aura la qualité exigée,
d’autre part que le prix de l’entreprise (ou des entreprises en concurrence) doit bien correspondre à
cette qualité des travaux. Aussi, le devis descriptif doit être particulièrement précis et explicite pour
éviter toute confusion ou fausse interprétation. Pendant toute la durée de l’exécution des travaux et au
moment de la réception des travaux, le devis descriptif sert de base pour juger de la conformité des
différents ouvrages aux prescriptions techniques qu’il contient.
Le cahier des charges
Le cahier des charges a pour but de définir avec précisions :
- les droits et les devoirs des parties en présence, c’est-à-dire des différents intervenants
dans l’acte de construire : l’entrepreneur, le maître d’œuvre, le maître de l’ouvrage. Ces
charges sont applicables à tous les chantiers (cahier des conditions des charges générales
– CCCG ; normes Françaises) ;
- les obligations, les contraintes particulières à un chantier déterminé. Ces charges sont,
généralement consignées dans un cahier des conditions des charges particulières
(CCCP) ; ce cahier complète le CCCG en précisant les charges particulières au chantier
considéré.
Ces deux cahiers peuvent être confondus en un seul document appelé cahier des charges. Au Mali, on
utilise, généralement les concepts suivants :
- le Cahier des Clauses Administratives Générales – CCAG pour le CCCG ;
- le Cahier des Clauses Administratives Particulières – CCAP pour le CCCP.
Le CCAP est le document juridique du Marché; il est contresigné par le Maître de l’ouvrage et a pour
but de définir avec précision:
- l’obligation, pour toutes les parties, de respecter rigoureusement ledit cahier;
- les droits et les devoirs de toutes les parties en présence (entrepreneurs, maître d’œuvre,
maître d’ouvrage);
- les obligations, les contraintes particulières imposées par le chantier considéré.
Ainsi, le contenu de ce cahier:
- laisse au maître d’œuvre tous les pouvoirs pour surveiller les travaux et les modifier si
besoins en est;
- donne le détail de l’organisation du chantier;
- fixe la durée des travaux et prévoit des amendes pour retard;
- énumère les conditions de réception des travaux;
- laisse la responsabilité à l’entrepreneur pour tout vice de construction dû à une malfaçon et
en cas d’accident.
Le devis quantitatif
Le devis quantitatif donne, par catégorie, les quantités d’ouvrages élémentaires nécessaires à la
réalisation de la construction. Ces quantités sont données au mètre linéaire (ml), au mètre carré (m2
),
au mètre cube (m3
), en unités (nombre), en kilogrammes (kg), etc… Le cadre du devis quantitatif se
présente, généralement, comme suit (voir tableau 15 ci-après).
38
Chapitre 2. Le métré
CADRE DU DEVIS QUANTITATIF
Tableau 15.
N° Désignation des ouvrages Unité Quantité
1. TERRASSEMENTS
1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche végétale m2
589,00
1.2. Fouilles en rigoles m3
45,87
1.3. Remblais + compactage m3
59,65
2. FONDATIONS
2.1. Béton de propreté m3
1,83
2.2. Fondations en béton armé m3
18,32
2.3. Longrines en béton armé m3
16,14
Le devis estimatif
CADRE DU DEVIS ESTIMATIF
Tableau 16.
N° Désignation des ouvrages Unit
é
Quantité
Prix
Unitaire
(PU)
Montant
1. TERRASSEMENTS
1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche
végétale
m2
589,00 1 500 883 500
1.2. Fouilles en rigoles m3
45,87 3 500 160 545
1.3. Remblais + compactage m3
59,65 4 800 286 320
Sous total 1 1 330 365
2. FONDATIONS
2.1. Béton de propreté m3
1,83 95 000 173 850
2.2. Fondations en béton armé m3
18,32 180 000 3 297 600
2.3. Longrines en béton armé m3
16,14 192 000 3 098 880
Le devis estimatif est le document sur lequel s’effectue le calcul du prix de la construction (voir tableau
16). Sur ce document, chaque quantité Q d’ouvrages élémentaire déterminée au devis quantitatif est
reprise et est multipliée par le prix unitaire (le prix unitaire – PU d’un ouvrage élémentaire est le prix de
réalisation d’une unité de cet ouvrage) de l’ouvrage élémentaire considéré pour trouver le prix (coût ou
montant) de réalisation de cette quantité d’ouvrage élémentaire. Le total des prix des ouvrages
élémentaires donne le montant du devis estimatif, c’est-à-dire le prix de l’ouvrage à construire.
Les plannings
38
Chapitre 2. Le métré
Le métré nous donne les quantités (ou volumes) des différents ouvrages, ce qui nous permet de
planifier dans le temps la réalisation de ces ouvrages ; c’est le planning des travaux. Ce planning va
nous donner dans le temps :
- de fractionner l’avancement des travaux ;
- de déterminer les moyens à mettre en œuvre ;
- de prévoir les approvisionnements en matériaux ;
- de prévoir la main d’œuvre à employer et les qualifications nécessaires.
Les attachements
Les attachements sont des documents qui constatent des services ou des travaux appelés à
disparaître, soit par cessation d’utilité (démolition), soit à être cachés du fait de l’avancement de la
construction pour ce qui est des travaux (démolition imprévisible dans les fouilles, étaiements,
pompage, etc…). Les attachements doivent être très détaillés et particulièrement précis, car ils
permettent de demander par la suite le règlement des services ou des travaux sans contestation. Les
attachements doivent être toujours visés par le maître d’œuvre. On peut distinguer deux types
d’attachements :
- les attachements écrits ;
- les attachements figurés.
Les attache me n ts écrits se présentent sous forme d’un texte (avec éventuellement des
tableaux) qui donnent tous les éléments nécessaires en vue de la détermination ultérieure du prix des
services ou des travaux en cause : nombre d’ouvriers, nombre d’heures de travail, quantité de
matériaux utilisés, matériels utilisés, etc…
Les attache me n ts figurés sont rédigés comme des attachements écrits, mais sont
accompagnés de croquis, de vues, plans, coupes, élévation, le tout coté pour permettre les calculs
ultérieurs pour déterminer le prix.
L’état de situation
Ce sont des métrés des travaux exécutés ou des approvisionnements sur chantier à une date
déterminée. Ces états peuvent être établis dans les circonstances suivantes :
- demande d’acompte ;
- variation de prix ;
- arrêt de chantier ;
- défaillance de l’entreprise.
Demande d’acomp te
Il arrive que l’entreprise ne dispose pas de réserves financières suffisantes pour continuer les travaux ;
dans ce cas, elle établit un état de situation périodique qui fait apparaître les travaux réalisés depuis
l’état de situation précédent et demande ainsi un acompte sur ces derniers travaux au maître de
l’ouvrage qui doit les régler.
Variation de prix
En cas de variation de prix, il y a lieu d’établir un état de situation afin de déterminer avec précision ce
qui doit être réglé aux anciens tarifs.
38
Chapitre 2. Le métré
Arrê t de chantier
En cas d’arrêt du chantier pour des raisons quelconques (grève, etc…), des variations de prix peuvent
se produire au moment de la reprise des travaux ; afin de connaître avec précision les travaux
effectués à la date de l’arrêt du chantier, on établit au moment de l’arrêt, un état de situation qui fera
ressortir tous les travaux exécutés à cette date.
Défaillance de l’entre p rise
Il peut arriver que l’entreprise soit défaillante (pour des raisons quelconques) et ne peut plus poursuivre
les travaux. Il faut alors faire appel à une autre entreprise. Un état de situation permet ainsi de
déterminer les travaux réalisés et les approvisionnements fournis par l’entreprise défaillante avant que
la nouvelle entreprise ne prenne la suite des travaux.
La révision du marché
Les variations fréquentes des prix des éléments qui entrent dans la constitution du prix d’un ouvrage
élémentaire (salaire des ouvriers, prix des matériaux, transport, etc…) ne permettent pas de déterminer
à l’avance, avec exactitude, le prix de l’ouvrage ; les prix indiqués au devis estimatif sont ceux en
vigueur au moment de l’établissement de ce document. Aussi, en vue de tenir compte des variations
ultérieures, il est prévu dans certains marchés une formule de révision de prix applicable au devis
estimatif. Le métreur devra en tenir compte chaque fois qu’une variation sur l’un quelconque des
éléments constitutifs d’un prix.
La réclamation sur règlement
Il arrive qu’au moment du règlement définitif d’une construction, le maître de l’ouvrage ou le maître
d’œuvre trouve que la facture (appelée le mémoire) présentée par l’entreprise est trop élevée ; afin
d’en obtenir la réduction, il remet ce mémoire à un métreur vérificateur. Ce dernier contrôle du
mémoire se fait poste par poste (c’est-à-dire par ouvrage élémentaire) et lorsqu’il juge le montant d’un
poste trop élevé, il reprend les calculs, corrige le montant et rétablit ce qu’il considère comme juste
valeur de l’ouvrage ; ce montant est, généralement, inférieur au montant du mémoire. Si le maître de
l’ouvrage est une administration, généralement le mémoire subit une deuxième correction effectuée par
un métreur réviseur. Le document corrigé est remis à l’entreprise pour obtenir de lui un nouveau
mémoire tenant compte des modifications portées par le vérificateur. Si l’entreprise accepte les
corrections, elle établit un nouveau mémoire tenant compte des corrections et le présente au maître de
l’ouvrage pour règlement. Par contre, si l’entreprise considère que la réduction du mémoire est trop
importante, elle demande à son métreur d’établir un mémoire de réclamation (ou facture de
réclamation) dans lequel, argument à l’appui, le métreur reprend tous les postes à estimation globale
(généralement dans un but de simplification) et demande la prise en considération du détail exact des
travaux. Cela va entraîner obligatoirement une augmentation de l’estimation des travaux en cause, car
chaque sous-poste (détail) sera facturé.
Si ce mémoire de réclamation ne permet pas à l’entreprise d’obtenir les résultats escomptés, il faut
alors avoir recourt à l’arbitrage à l’amiable et si elle n’obtient pas satisfaction, faire appel à un tribunal
compétant.
Le compte prorata
Si sur un chantier travaillent plusieurs entreprises, les frais que doivent supporter toutes les entreprises
qui y travaillent sont répartis proportionnellement au montant de leurs travaux respectifs.
38
Chapitre 2. Le métré
Le compte prorata est la comptabilisation d tous ces frais ; il est tenu par l’entreprise qui a le lot
le plus important et est arrêté par le maître d’œuvre.
Le compte de mitoyenneté
La mitoyenneté est la distance qui sépare deux propriétés (deux parcelles) et qui appartient aux
deux propriétaires. La législation concernant les mitoyennetés détermine les droits et devoirs des
propriétaires d’un mitoyen. Il arrive qu’un des propriétaires décide d’abandonner ou de vendre sa
mitoyenneté au profit de l’autre propriétaire ; dans ce cas, le métreur est chargé, sous les directives
d’un architecte, de déterminer les comptes (ou actes) de mitoyenneté. Il est évident que de telles
opérations, à tous les niveaux, nécessitent une parfaite connaissance de la législation en la matière.
L’évaluation des propriétés construites
L’évaluation des propriétés déjà construites est faite, en général, par des évaluateurs immobiliers ou
experts immobiliers, parfois cette tâche peut être confiée à un métreur. La valeur d’une construction
est déterminée en prenant en considération :
- la valeur propre de la propriété (= valeur du terrain + valeur construction comme si elle était
neuve – sa vétusté) ;
- la valeur des revenus produits par la propriété ;
- la valeur marchande (valeur comparée à des propriétés vendues dans la zone).
La surface corrigée
Le décompte du prix d’un loyer d’un local d’habitation est établit en tenant compte :
- de la surface réelle de chaque pièce de l’habitation multipliée par un coefficient suivant la
nature de cette pièce ;
- de la nature des matériaux qui constituent l’habitation ;
- de l’entretien courant des parties communes et des espaces verts ;
- des éléments d’équipements ;
- de divers coefficients tenant compte de la situation, etc…
Ces évaluations sont effectuées à l’équivalence de surface, leur résultat donne la surface dite
corrigée. Le métreur peut être sollicité, soit par le propriétaire, soit par le locataire pour établir la
surface corrigée d’un local d’habitation et déterminer ainsi le montant du loyer.
L’état des lieux
Un état des lieux est un constat donnant l’état de la construction (état des murs, de la toiture, peinture,
etc…) et de ses équipements (menuiseries, installations sanitaires et électriques, mobiliers, etc…) à un
moment donné, généralement quand un autre locataire doit prendre possession de cette construction.
Ainsi, lors de la location d’un local, propriétaires et locataires ont tous deux intérêt à dresser un constat
de l’état des locaux au moment de la location. Grâce à ce constat, le propriétaire peut demander aux
locataires réparation des dégradations dont ce dernier serait l’auteur. De même, en vertu de ce constat,
le locataire aura la certitude de ne pas se voir demander réparation de dégradations dont il ne serait
pas l’auteur.
38
Chapitre 2. Le métré
A noter que, faute d’état des lieux, on suppose que tout local en location est considéré comme ayant
été en parfait état au moment de l’entrée du locataire.

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Ogc2 le metré

  • 1. 14 Chapitre 2. LE METRE 1. Définition et importance du métré Le métré est l’ensemble des diverses opérations qui débutent par des calculs des mesures des ouvrages se rapportant à l’art du bâtiment (longueur, surface, volume, nombre, etc…) et normalement s’achèvent par l’estimation du prix des ouvrages compte tenu de leur nature, des conditions d’exécution, des prix des fournitures et des travaux. Le métré est ainsi une comptabilité à laquelle on a recourt à tous les stades de conception et de réalisation des ouvrages, depuis l’établissement des projets jusqu’à la réception et le règlement des factures afférentes. La principale finalité du métré es l’estimation de la construction, c’est-à-dire la détermination des ^prix des ouvrages. Aussi, les techniciens du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), quel que soit leurs fonctions, sont appelés : - soit à fournir les éléments nécessaires pour établir un métré ; - soit à faire eux-mêmes le métré ; - soit à exploiter les renseignements d’un métré. Cela montre ainsi, d’une part, l’importance du métré, d’autre part, l’importance de la connaissance du métré. 2. Le mode du métré Le mode du métré est la manière d’opérer et de détailler les ouvrages, la détermination de l’ordre dans lequel cela doit s’effectuer et la façon de rédiger les caractéristiques qui définissent les ouvrages élémentaires ; ces caractéristiques sont souvent appelées articles. 2.1. Ouvrage élémentaire Un ouvrage élémentaire est une partie constituante d’une construction ayant des caractéristiques bien précises (matériaux utilisés, dimensions, formes, dosages, mises en œuvre, fonctions) et qui sont définies dans les documents dont on se sert pour la mise à prix. Exemple : fouilles ; Maçonneries d’agglomérés creux hourdés au mortier de ciment ; Béton armé pour poteaux ; Maçonnerie d’agglomérés creux ; Enduits sur maçonneries ; etc… Tout changement dans l’une quelconque de ses caractéristiques transforme la nature de cet ouvrage élémentaire et nécessite qu’on le considère comme un nouvel ouvrage élémentaire. Exemple : Béton de forme dosé en ciment à 200 kg/m3 sont deux ouvrages élémentaires différents (différence de dosage en ciment)Béton de forme dosé en ciment à 250 kg/m3 Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 pour chaînages sont deux ouvrages élémentaires différents (différence de ferraillages) Béton armé dosé en ciment à 350 kg/m3 pour poutres
  • 2. 38 Chapitre 2. Le métré 2.2. Ordre des articles Les articles doivent suivre l’ordre d’exécution des travaux qui est aussi celui du devis descriptif et du devis estimatif. Ce mode opératoire a pour but : - d’éviter les omissions ou la double comptabilisation d’une portion d’ouvrage ; - de rendre le métré facilement exploitable ; on y trouve aisément ce que l’on cherche puisque le classement est toujours le même. Par exemple, pour l’exécution d’un bâtiment à un niveau, on aura : 1. Terrassements 2. Fondations 3. Elévation 1. Couverture et étanchéité 2. Electricité 3. Menuiseries 4. Plomberie sanitaire 5. Enduits et revêtements 6. Peinture, etc… 2.3. Evaluation des quantités des ouvrages élémentaires 2.3.1. Unités de mesures des quantités d’ouvrages élémentaires Les quantités des ouvrages élémentaires sont évaluées en utilisant soit les plans quand l’ouvrage n’est pas encore exécuté, soit en utilisant les résultats des mesures sur l’ouvrage lui-même quand il est déjà exécuté. Selon la nature de l’ouvrage élémentaire, ses quantités sont exprimées soit : - en mètre cube (m3 ) pour quantifier les volumes ; - en mètre carré (m2 ) pour quantifier les surfaces ; - en mètre linéaire (ml) pour quantifier les longueurs ; - en kilogrammes (kg) pour quantifier les poids ; - en unité (U) pour quantifier les nombres ; - au forfait (FF), ce qui correspond à un ensemble de travaux et prestations. Dans le tableau 1 ci-après sont donnés des exemples d’ouvrages élémentaires dont les quantités sont exprimées en volume, surface, longueur, unité et au forfait. 2.3.2. Evaluation des quantités d’ouvrages élémentaires • Les travaux de terrassements Les quantités des travaux de terrassement sont, généralement exprimées en volume (mètre cube – m3 ) : V = L*l*h, où, L est la longueur ; l – la largeur ; h – la hauteur. Fouilles : Q = V = L*l*h L – longueur totale des fouilles ; l – largeur moyenne des fouilles ; h – hauteur moyenne des fouilles. Tableau 1. N° Unités des Obtention des quantités Exemples d’ouvrages élémentaires
  • 3. 38 Chapitre 2. Le métré quantités 1 Mètre cube m3 La quantité est un volume V qui est obtenu par multiplication des trois mesures V = L*l*h Terrassements : fouilles, déblais, remblais ; Béton : forme, dallage, radier, fond ; Béton armé : fondations, superstructure ;s Maçonnerie de moellons ; Démolitions d’ouvrages en béton, en béton armé, en maçonnerie de moellons. 2 Mètre carré m2 La quantité est une surface S qui est obtenue par multiplication des deux mesures : S = L* l ou L*h ou l *h Travaux de nettoyage et de préparation de terrain ; nivellement ; implantation ; compactage ; maçonnerie de briques ; enduits ; revêtements, habillage ; plafonnage ; plancher ; couverture ; étanchéité ; peinture ; espaces verts ; aménagements ; dallage ; démolition de maçonnerie de briques. 3 Mètre linéaire ml La quantité est une longueur L qui équivaut à la somme des mesures des différentes longueurs constituantes : L = ∑Li Ouvrages linéaires de VRD (caniveaux, pistes, voies, réseaux divers) ; charpentes métalliques ou en bois ; gainage et fileries ; garde corps ; curage, réhabilitation ou démolition d’ouvrages linéaires. 4 Kilogramme kg La quantité est un poids P qui équivaut à la somme des mesures des différents poids constituants : P = ∑Pi Charpentes métalliques en acier ; Fers à béton ; Liants. 5 Unité U La quantité est un nombre qui est obtenu en comptant le nombre d’ouvrages élémentaires : N= 1+1+1+… Eléments (produits) de menuiseries ; appareils d’équipements électriques, sanitaires, téléphoniques et de sécurité ; charpentes ; éléments isolés ; démolition d’éléments isolés. 6 Forfait FF La quantité est prise égale à l’unité (1), équivalant à l’ensemble des opérations et prestations Installation de chantier Repli et nettoyage des lieux Démolition d’ouvrages Ragréage Déblais et remblais Q =V = ∑ Vi =∑ Li* li*hi Li – longueur moyenne des déblais/remblais li – largeur moyenne des déblais/remblais ; hi – hauteur moyenne des déblais/remblais. • Les travaux de fondations Plate forme à obtenir (ligne rouge) Déblais à faire (enlèvement des terres) Niveau terrain naturel Remblais à faire (remblaiement)
  • 4. 38 Chapitre 2. Le métré Béton de propreté : Q = V = A*B*h, où, A – une dimension des fouilles (de l’ouvrage à asseoir + débordements); B – l’autre dimension des fouilles (de l’ouvrage à asseoir + débordements); h – épaisseur couche de béton de propreté. Semelle isolée à hauteur constante: Q = V = A*B*h ; A – une dimension de la semelle ; B – l’autre dimension de la semelle ;h – hauteur de la semelle. Semelle isolée à hauteur variable (avec glacis): Q = V = A*B*e + 0,25(A+a)*(B+b)*(h-e) ; A – une dimension de la semelle ; B – l’autre dimension de la semelle ; h – hauteur totale de la semelle ; e – hauteur de rive de la semelle ; a, b – dimensions du poteau. Semelle filante à hauteur constante : Q = V = A*B*h où, A – une dimension de la semelle ; B – l’autre dimension de la semelle ; h – hauteur de la semelle. Semelle filante à hauteur variable (avec glacis): Q = V = [B*e + 0,5(B+b)*(h-e)]L ; L – longueur totale de la semelle filante; B – largeur de la semelle filante ; h – hauteur totale de la semelle ; e – hauteur de rive de la semelle ; b – épaisseur du mur. Maçonnerie de moellons : Q = V = A*B*h ; L – longueur de la maçonnerie ; B – largeur de la maçonnerie ; h – hauteur de la maçonnerie. • Les travaux d’élévation Poteaux : La quantité Q de l’ouvrage est égale au volume V obtenu en multipliant la surface de la section transversale S par la longueur (hauteur du poteau) H : Q = V = S*H Voiles : Q = V = e*L*H, où, e = épaisseur du voile ; L = longueur développée du voile ; H = hauteur moyenne du voile. Dalles : Q = V = e*S; où, e = épaisseur de la dalle ; S = surface de la dalle. Poutres : Q = V = h*b*L ; où, h = hauteur de la section ; b = largeur de la section ; L = longueur totale de la poutre. N.B. : les volumes de béton armé des poutres sont évalués sur toute leur hauteur, en tenant compte de la partie noyée dans le plancher. Escalier (escalier en paillasse) : Q = V = Vpaillasse + Vmarche où Vpaillasse = E*hp*L, avec, E = emmarchement ; hp – épaisseur paillasse ; L = longueur développée de la paillasse ; et Vmarche = Stm*E, avec, E = emmarchement ; Stm = surface transversale d’une marche : Stm= 0,5*g*h, où g est le giron et h est la hauteur marche. Maçonneries de briques d’épaisseur donnée : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes de la maçonnerie : longueur développée L et hauteur moyenne H : Q = S = L*H • Les travaux de planchers et de couverture Plancher à hourdis creux : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes dans le plan du plancher (ou de la couverture) : longueur L et largeur l : Q = S = L* l Plancher de dalle pleine d’épaisseur donnée : La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S obtenue en multipliant les deux dimensions moyennes du plancher dans le plan : longueur moyenne L et largeur moyenne l: Q = S = L* l Plancher de dalle pleine sans spécification de l’épaisseur : La quantité Q de l’ouvrage est égale au volume V obtenue en multipliant l’épaisseur e par la surface S dans le plan : Q = V = e*S • Charpentes métalliques Les charpentes métalliques sont évaluées soit : - en unité (U), c’est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des caractéristiques géométriques données ; - en kilogramme (kg), c’est-à-dire en évaluant le poids des charpentes.
  • 5. 38 Chapitre 2. Le métré Dans le premier cas (évaluation en unité), on spécifie la nature de la charpente en donnant, par exemple la portée, les hauteurs, le type de treillis, le type d’assemblage, parfois le poids et autres paramètres spécifiques. Dans le deuxième cas (évaluation en kilogramme), il s’agit d’évaluer les poids des différents éléments constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage. L’évaluation du poids des charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique de l’acier égal à 7,85 t/m3 . Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètre linéaire. • Les travaux d’enduit, de revêtement et de peinture Les quantités sont exprimées au mètre carré (m2 ) et sont obtenues en évaluant les surfaces offertes aux dits travaux. Dans l’évaluation des surfaces, il faut tenir compte : - des retombées des poutres ; - des plans transversaux offerts par les baies (portes, fenêtres, impostes) ; - éventuellement, des surfaces limites supérieures de l’ouvrage ; - des surfaces qui doivent être enduites, situées en dessous du terrain naturel. Dans l’évaluation des quantités de revêtement (en particulier le carrelage), il faut tenir compte : - des seuils des portes ; - des contre marches, en cas de différence de niveau. • Les menuiseries ,n Les éléments de menuiseries sont évalués : - soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles, cales, etc… ; les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas courant ; - soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par exemples. • L’équipement : électricité, plomberie sanitaire, téléphonie, sécurité incendie Les travaux d’équipement (électricité, plomberie sanitaire, téléphonie, sécurité incendie, etc…) sont, généralement évalués en nombre, quelques fois mètre linéaire (longueur). 2.3.2. Evaluation des quantités de matériaux • Ouvrages de terrassemen t Quand on fait une fouille d’un volume de 1 m3 , la terre mise en dépôt occupera un volume supérieur à 1 m3 : de 1,00 à 1,40 m3 en moyenne selon la nature du sol ; c’est le foisonnement. Aussi, pour remplir un espace de 1 m3 de volume par remblais compacté, il faut plus de 1 m3 de remblais mis en dépôt ou provenant des carrières : aussi de 1,00 à 1,40 m3 selon la nature du remblai et le degré de compactage. Ainsi, dans l’évaluation des quantités de terrassements, il faut tenir compte de ce phénomène de foisonnement, en particulier au niveau des remblais d’apport où les quantités à commander doivent dépasser le volume à remplir. Couramment, les métreurs prennent un coefficient de foisonnement égal à 1,2, ce qui correspond à majorer de 20% les quantités à commander par rapport au volume à remplir. • Ouvrages en béton et en béton armé a) Ouvrages en béton
  • 6. 38 Chapitre 2. Le métré Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E. Soit G/S le rapport gravier-sable en volume (N.B. Couramment, pour les bétons, surtout armés, on utilise un rapport G/S = 2,0) ; le dosage en ciment, exprimé en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3 ) de béton est noté C. Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60 (en moyenne 1,20 …1,35). Pour avoir un volume de 1 m3 de béton, il faut, approximativement les quantités suivantes de gravier G et de sable S, en fonction du rapport G/S (voit tableau 2). N.B. Ces volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une évaluation prévisionnelle des quantités de gravier et de sable nécessaires pour la réalisation des travaux dans les conditions de chantier. Pour une évaluation exacte des volumes de gravier et de sable, il faut utiliser les résultats des essais de formulation du béton fournis par un laboratoire. Dans le tableau 3 sont données les mesures (volumes) de gravier et de sable pour 1 m3 de béton selon le rapport G/S. Tableau 2. G/S Gravier G, en litres Sable S, en litres Quantité G+S, en litres Volume mélange obtenu, en litres 0,50 350 700 1 050 1 000 1,00 550 550 1 100 1 000 1,50 700 460 1 160 1 000 2,00 800 400 1 200 1 000 2,50 900 360 1 260 1 000 Tableau 3. Mesures des volumes pour 1 m3 de béton G/S Gravier Sable Volume, en litres Nombre de brouettées Volume, en litres Nombre de brouettées 0,50 350 5,83 700 11,67 1,00 550 9,17 550 9,17 1,50 700 11,67 460 7,67 2,00 800 13,33 400 6,67 2,50 900 15,00 360 6,00 Considérons les dosages suivants en ciment en kilogrammes (kg) de ciment par mètre cube (m3 ) de béton : 150 ; 200 ; 250 ; 300 ; 350 ; 400 ; 450 ; 500 kg/m3 . Par exemple, un dosage de 250 kg/m3 signifie : prendre 250 kg de ciment pour fabriquer 1 m3 de béton. Le dosage en ciment est fonction de la destination de l’ouvrage et des conditions d’exploitation. Dans le tableau 4 sont données les mesures des matériaux (gravier, sable et ciment) pour obtenir 1 m3 de béton. Tableau 4. Mesures des matériaux pour 1 m3 de béton G/S Nombre de brouettées de 60 litres Nombre de sacs de ciment de poids 50 kg pour un dosage en ciment égal à, en kg/m3 Gravier Sable 150 200 250 300 350 400 450 500 0,50 5,83 11,67 3 4 5 6 7 8 9 10 1,00 9,17 9,17 1,50 11,67 7,67 2,00 13,33 6,67 2,50 15,00 6,00 Les quantités de matériaux pour une gâchée (mélange pour 1 sac de ciment) sont données dans le tableau 5. Tableau 5. Mesures des matériaux pour 1 sac de ciment (gâchée)
  • 7. 38 Chapitre 2. Le métré Dosage en ciment, kg/m3 Rapport G/S Nombre de brouettées de 60 litres Utilisation/ObservationsGravier Sable 150 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 1,94 3,06 3,89 4,44 5,00 3,89 3,06 2,57 2,22 2,00 Béton de propreté 200 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 1,46 2,29 2,92 3,33 3,75 2,92 2,29 1,92 1,67 1,50 Briques, hourdis 250 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 1,17 1,83 2,33 2,67 3,00 2,33 1,83 1,53 1,33 1,20 Béton de forme 300 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 0,97 1,53 1,95 2,22 2,50 1,95 1,53 1,28 1,11 1,00 Dallage 350 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 0,83 1,31 1,67 1,90 2,14 1,67 1,31 1,10 0,95 0,86 Ouvrages en béton armé en milieux non agressifs 400 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 0,73 1,15 1,46 1,67 1,88 1,46 1,15 0,96 0,83 0,75 Ouvrages en béton armé fortement sollicités ou en milieux agressifs 450 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 0,65 1,02 1,30 1,48 1,67 1,30 1,02 0,85 0,74 0,67 Ouvrages en béton armé fortement sollicités ou en milieux agressifs 500 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 0,58 0,92 1,17 1,33 1,50 1,17 0,92 0,77 0,67 0,60 Ouvrages en béton armé fortement sollicités ou en milieux agressifs La quantité d’eau E nécessaire pour la fabrication du béton dépend : - de la consistance désirée ; - de l’humidité des constituants (gravier et sable) ; - de la capacité d’absorption d’eau par les constituants, le coffrage, l’air, etc… Dans le tableau 6 sont données les quantités approximatives qu’il faut pour obtenir un béton de consistance donnée. Tableau 6. Consistance du béton Quantité d’eau, en litres pour 1 m3 de béton une gâchée de béton (pour 1 sac de ciment) Très ferme 100 … 240 17 … 50 Ferme 110 … 255 18 … 53
  • 8. 38 Chapitre 2. Le métré Plastique 120 … 270 19,5 … 56 Mou 130 … 285 21 … 60 Très mou 140 … 300 22 … 63 Dans l’évaluation des quantités de matériaux, il faut tenir compte des pertes de matériaux lors du transport, des manipulations, des mélanges, de fabrication et de mise en œuvre. Dans le tableau 7 qui suit sont données les valeurs moyennes approximatives des coefficients de perte sur certains matériaux de construction en fonction de types de travaux à exécuter. Ce coefficient de perte sert à pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir des volumes théoriques d’ouvrages ; la valeur corrigée des quantités de matériaux est donc obtenue en multipliant cette quantité théorique par ce coefficient de perte. Tableau 7. Valeurs des coefficients de perte sur certains matériaux de construction Matériaux Types de travaux Valeurs moyennes du coefficient de perte Moellons Maçonnerie de pierres taillées 1,05 … 1,20 Maçonnerie de moellons 1,01 … 1,10 Béton cyclopéen 1,01 … 1,10 Gravier Béton de propreté, béton de forme 1,02 … 1,10 Béton armé 1,05 … 1,15 Sable Maçonneries exécutées dans coffrages 1,03 … 1,15 Maçonneries d’agglomérés et de pierres taillées 1,05 … 1,20 Béton armé ou non 1,03 … 1,15 Enduits verticaux 1,06 … 1,20 Enduits horizontaux 1,10 … 1,25 Carrelage 1,03 … 1,10 Raccordements 1,08 … 1,25 Ciment Béton de propreté, béton de forme 1,03 … 1,15 Béton armé 1,05 … 1,22 Maçonnerie exécutées dans coffrages 1,03 … 1,15 Maçonnerie d’agglomérés et de pierres taillées 1,05 … 1,20 Enduits verticaux 1,06 … 1,20 Enduits horizontaux 1,10 … 1,25 Carrelage 1,03 … 1,10 Raccordements 1,08 … 1,25 Fer à béton Travaux de béton armé 1,05 … 1,20 b) Ouvrages en béton armé Pour les ouvrages en béton armé (béton + armatures), on utilise, généralement, sur les chantiers un rapport G/S = 1,5 … 2,5, couramment G/S = 2 et un dosage minimal en ciment égal à: - 300 kg/m3 pour les milieux non agressifs ; - 350 kg/m3 pour les milieux exposés aux intempéries et - 400 kg/m3 pour les milieux agressifs et très agressifs. Les quantités des différents constituants du béton sont déterminées comme précédemment ; les quantités des armatures, en principe sont évaluées dans les tableaux de nomenclature (ou de spécification) des armatures. Cas des planchers à hourdis creux Les planchers à hourdis creux sont composés des éléments suivants (voir fig. ci-après) : - la dalle de compression DC en béton armé ;
  • 9. 38 Chapitre 2. Le métré - les nervures N en béton armé » ; - les hourdis H ou corps creux en béton. La dalle de compression est armée d’un quadrillage de maille rectangulaire déterminé à partir d’un calcul. Couramment, on utilise des fers de diamètre 6 mm (HA6) de maille 20x33 cm : Perpendiculairement aux nervures : e = 20 cm ; Parallèlement aux nervures : e = 33 cm. On a ainsi : 3*1 + 5*1 = 8 m. Donc, dans 1 m2 de dalle, on a 8 m de HA6. En supposant un coefficient de perte 1,1 pour tenir compte des recouvrements, on obtient dans 1 m2 de plancher à hourdis creux : 1,1*8 = 8,8 m ≈ 9,0 m Pour une épaisseur de 5 cm, on a un volume de béton égal à : 1*0,05 = 0,05 m3 . Dans 1 m2 de plancher à hourdis creux, la longueur totale des nervures est égale à 2,0 m pour des hourdis de longueur 50 cm. Les nervures peuvent avoir des dimensions différentes selon la destination du plancher. On a ainsi : longueur des nervures dans 1 m2 de plancher = 2,0 m Aussi, les hourdis peuvent avoir des dimensions différentes, donc dans 1 m2 de plancher, on peut avoir différents nombres de hourdis selon leurs dimensions. Pour les hourdis couramment confectionnés au Mali, les dimensions dans le plan sont les suivantes : largeur l = 20 cm ; longueur L = 50 cm. Selon les largeurs des nervures, on peut ainsi avoir de 7 à 9 hourdis dans 1 m2 de plancher. Quand les nervures ont une largeur de 10 cm, on a 8 hourdis par m2 de plancher. On peut, ainsi, récapituler : dans 1 m2 de plancher à hourdis creux, on a en moyenne : - 9,0 mètres linéaires de HA6 pour la dalle de compression avec le volume de béton correspondant ; - 2,0 mètres linéaires de nervures avec ses armatures et le volume de béton correspondant ; - 7 à 9 hourdis de béton avec l = 20 cm et L= 50 cm. Les hourdis sont confectionnés en béton avec un rapport G/S variant de 0 à 1,0, couramment 0… 0,5. Le dosage en ciment varie de 200 à 350 kg/m3 , couramment 250 … 300 kg/m3 . Le tableau 8 donne le nombre de hourdis d’épaisseur donnée (largeur l = 20 cm et longueur L = 50 cm) par sac de ciment
  • 10. 38 Chapitre 2. Le métré selon le dosage et le dosage correspondant à un nombre donné de hourdis à confectionner par sac de ciment. Le calcul se fait de la manière suivante. Tableau 8. Hauteurdeshourdis,cm Volume d'un hourdi, m3 Détermination du dosage à partir du nombre de hourdis par sac de ciment Détermination du nombre de hourdis à confectionner par sac de ciment à partir du dosage en ciment Nombre de hourdis confectionnés par sac de ciment Volume total des hourdis confectionnés, m3 Dosage en ciment correspondant, kg/m3 Dosage en ciment, kg/m3 Volume béton obtenu pour 1 sac de ciment, m3 Nombre de hourdis obtenu par sac de ciment 1 2 3 4 5 6 7 8 10 0,0065 15 0,0975 513 350 0,1428571 22 20 0,13 385 325 0,1538462 24 25 0,1625 308 300 0,1666667 26 30 0,195 256 275 0,1818182 28 35 0,2275 220 250 0,2 31 40 0,26 192 225 0,2222222 34 45 0,2925 171 200 0,25 38 15 0,0077 10 0,077 649 350 0,1428571 19 15 0,1155 433 325 0,1538462 20 20 0,154 325 300 0,1666667 22 25 0,1925 260 275 0,1818182 24 30 0,231 216 250 0,2 26 35 0,2695 186 225 0,2222222 29 40 0,308 162 200 0,25 32 20 0,0089 5 0,0445 1124 350 0,1428571 16 10 0,089 562 325 0,1538462 17 15 0,1335 375 300 0,1666667 19 20 0,178 281 275 0,1818182 20 25 0,2225 225 250 0,2 22 30 0,267 187 225 0,2222222 25 35 0,3115 161 200 0,25 28 ♦ En choisissant la hauteur des hourdis (10 cm, 15 cm ou 20 cm, voir colonne 1), on connaît le volume d’un hourdis (colonne 2). En prenant un nombre de hourdis confectionnés par sac de ciment (colonne 3), on peut déterminer le volume total V des agglomérés (colonne 4 = colonne 3 * colonne 2). Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en ciment C, en kg pour 1 m3 de béton correspondant (colonne 5) est déterminé en divisant les 50 kg par le volume V : V 50 kg 1 m3 C = V 50*1 ♦ On peut également déterminer le nombre de hourdis à confectionner par sac de ciment à partir d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 6) donne la quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3 . Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il faut un volume V (colonne 7) qui, divisé par le volume d’un hourdi choisi (colonne 2) donne le nombre de ce type de hourdi (colonne 8) à confectionner par sac de ciment : C 1 m3
  • 11. 38 Chapitre 2. Le métré 50 kg = 1 sac V = C 50*1 Nombre de hourdis = V/ (Volume d’1 hourdis) • Ouvrages en maçonneries a) Maçonnerie de moellons Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels : - les moellons qui sont des pierres de forme irrégulière ; - le mortier de joint qui lie ces pierres entre elles ; nous envisagerons ici les mortiers en ciment seulement. Dans 1 m3 de maçonnerie de moellons, ces constituants occupent les proportions suivantes de volume : - moellons : 0,5 … 1,0 m3 ; en moyenne 0,75 … 0,95 m3 ; - mortier : 0,10 … 0,50 m3 ; en moyenne 0,20 … 0,30 m3 . Les mortiers en ciment sont composés de sable et de ciment. Le sable occupe le volume total du mortier, quant au ciment, il remplit les vides laissés entre les grains de sable qu’il lie entre eux. Le dosage des mortiers varie très largement : de 50 à 600 kg/m3 et même plus selon la nature de la maçonnerie, la destination et les conditions d’exploitation. Donc dans 1 m3 de mortier, ce qui va correspondre à 1 m3 de sable ou 1000/60 = 16,67 brouettées de sable (capacité de la brouette = 60 litres), on peut mettre de 1 à 12 sacs (1 sac = 50 kg) de ciment et même plus. Dans le tableau 9 sont données les quantités de sable et de ciment selon les dosages en ciment et le nombre de brouettées de sable. Le calcul se fait de la manière suivante. ♦ Pour un dosage en ciment donné (voir colonne 1), on détermine le nombre de sacs de ciment (1 sac = 50 kg) pour 1 m3 de mortier en divisant le dosage par 50 kg (colonne 2). Sachant que pour 1 m3 de sable, c’est-à-dire pour 16,67 brouettées de sable, on a un dosage donné (colonne 1), on calcule ainsi le nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment, c’est-à-dire pour 50 kg de ciment (colonne 3) : 16,67 brouettées de sable C (colonne 1) Sable ? 50 kg = C 50*67,16 Ou encore 16,67 brouettées de sable Nombre de sacs de ciment (colonne 2) Sable ? 1 sac = 2 1*67,16 Colonne sac ♦ Si on se fixe un nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment (colonne 4), on peut déterminer le dosage en ciment correspondant. Pour cela, on calcule le volume de sable correspondant au nombre de brouettées en multipliant le nombre de brouettées par 60 litres = 0,06 m3 (colonne 5). Sachant que ce volume de sable correspond à 1 sac, c’est-à-dire à 50 kg de ciment, donc pour 1 m3 de sable (donc pour 1 m3 de mortier), il faut une quantité de ciment (colonne 6) égale à : Nombre de brouettées de sable = S 50 kg (1 sac) 1 m3 C = S 50*1 Tableau 9.
  • 12. 38 Chapitre 2. Le métré Détermination de la quantité de sable à partir d'un dosage en ciment donné du mortier Détermination du dosage en ciment du mortier à partir de la quantité de sable pour 1 sac de ciment Dosage en ciment, en kg/m3 Nombre de sacs de ciment pour 1 m3 de mortier Nombre de brouettées de sable pour 1 sac de ciment Nombre de brouettées de sable correspondant pour 1 sac de ciment Volume de sable correspondant, m3 Dosage du mortier en ciment correspondant 1 2 3 4 5 6 100 2 8,34 8 0,48 104 125 2,5 6,67 7,5 0,45 111 150 3 5,56 7 0,42 119 175 3,5 4,76 6,5 0,39 128 200 4 4,17 6 0,36 139 225 4,5 3,70 5,5 0,33 152 250 5 3,33 5 0,3 167 275 5,5 3,03 4,5 0,27 185 300 6 2,78 4 0,24 208 325 6,5 2,56 3,75 0,225 222 350 7 2,38 3,5 0,21 238 375 7,5 2,22 3,25 0,195 256 400 8 2,08 3 0,18 278 425 8,5 1,96 2,75 0,165 303 450 9 1,85 2,5 0,15 333 475 9,5 1,75 2 0,12 417 500 10 1,67 1,5 0,09 556 550 11 1,52 1 0,06 833 600 12 1,39 0,5 0,03 1667 Tableau 10. Nature des agglomérés Dimensions des agglomérés Volume d’un aggloméré, en m3 Epaisseur, en cm Hauteur, en cm Longueur, en cm Agglomérés pleins 10 20 40 0,0080 15 20 40 0,0120 20 20 40 0,0160 Agglomérés creux 10 20 40 0,0053 15 20 40 0,0070 20 20 40 0,00834 Tableau 11. Naturedesagglomérés Epaisseurdesagglomérés,cm Volume d'un aggloméré, m3 Détermination du dosage à partir du nombre de briques par sac de ciment Détermination du nombre d'agglomérés à confectionner par sac de ciment à partir du dosage en ciment Nombre d'agglomérés confectionnés par sac de ciment Volume total des agglomérés confectionnés, m3 Dosage en ciment correspondant , kg/m3 Dosage en ciment, kg/m3 Volume béton obtenu pour 1 sac de ciment, m3 Nombre d'agglomérés obtenu par sac de ciment 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0,008 30 0,24 208 250 0,2 25 35 0,28 179 225 0,2222222 28
  • 13. 38 Chapitre 2. Le métré Aggloméréspleins 40 0,32 156 200 0,25 31 45 0,36 139 175 0,2857143 36 50 0,4 125 150 0,3333333 42 55 0,44 114 125 0,4 50 60 0,48 104 100 0,5 63 15 0,012 20 0,24 208 250 0,2 17 25 0,3 167 225 0,2222222 19 30 0,36 139 200 0,25 21 35 0,42 119 175 0,2857143 24 40 0,48 104 150 0,3333333 28 45 0,54 93 125 0,4 33 50 0,6 83 100 0,5 42 20 0,016 15 0,24 208 250 0,2 13 20 0,32 156 225 0,2222222 14 25 0,4 125 200 0,25 16 30 0,48 104 175 0,2857143 18 35 0,56 89 150 0,3333333 21 40 0,64 78 125 0,4 25 45 0,72 69 100 0,5 31 aggloméréscreux 10 0,0053 40 0,212 236 250 0,2 38 45 0,2385 210 225 0,2222222 42 50 0,265 189 200 0,25 47 55 0,2915 172 175 0,2857143 54 60 0,318 157 150 0,3333333 63 65 0,3445 145 125 0,4 75 15 0,007 30 0,21 238 250 0,2 29 35 0,245 204 225 0,2222222 32 40 0,28 179 200 0,25 36 45 0,315 159 175 0,2857143 41 50 0,35 143 150 0,3333333 48 55 0,385 130 125 0,4 57 20 0,00834 30 0,2502 200 250 0,2 24 35 0,2919 171 225 0,2222222 27 40 0,3336 150 200 0,25 30 45 0,3753 133 175 0,2857143 34 50 0,417 120 150 0,3333333 40 55 0,4587 109 125 0,4 48 b) Maçonnerie d’agglomérés Les maçonneries d’agglomérés sont constituées : - d’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10 cm, 15 cm et 20 cm) ; - de joints en mortier de ciment. Les agglomérés Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les agglomérés sans alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou briques pleines ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les agglomérés avec alvéoles sont couramment appelés agglomérés creux ou briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm ou 20 cm. Les volumes des différents agglomérés pleins et creux sont donnés dans le tableau 10.
  • 14. 38 Chapitre 2. Le métré Pour les agglomérés, le rapport G/S varie de 0 à 1,5, couramment entre 0,0 et 0,50. Les dosages en ciment varient de 80 à 300 kg/m3 , couramment de 150 à 200 kg/m3 . Dans le tableau 11 sont donnés les dosages correspondant à différents nombres d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (1 sac = 50 kg). Le calcul se fait comme suit : ♦ En choisissant la nature des agglomérés (pleins ou creux, voir colonne 1) et leur épaisseur (10 cm, 15 cm ou 20 cm, voir colonne 2), on connaît le volume d’un aggloméré (colonne 3). En prenant un nombre d’agglomérés confectionnés par sac de ciment (colonne 4), on peut déterminer le volume total V des agglomérés (colonne 5 = colonne 4 * colonne 3). Ainsi, ce volume calculé V correspond à 1 sac de ciment, c’est-à-dire à 50 kg de ciment. Le dosage en ciment C, en kg pour 1 m3 de béton correspondant (colonne 6) est déterminé en divisant les 50 kg par le volume V : V 50 kg 1 m3 C = V 50*1 ♦ On peut également déterminer le nombre d’agglomérés à confectionner par sac de ciment à partir d’un dosage en ciment donné. Pour cela, il s’agit de savoir que le dosage donné C (colonne 7) donne la quantité de ciment pour un volume de béton égal à 1 m3 . Donc, pour 1 sac de ciment qui fait 50 kg, il faut un volume V (colonne 8) qui, divisé par le volume d’un aggloméré choisi (colonne 3) donne le nombre de ce type d’aggloméré (colonne 9) à confectionner par sac de ciment : C 1 m3 50 kg = 1 sac V = C 50*1 Nombre de briques = V/ (Volume d’1 aggloméré) Les joints Il s’agit d’évaluer la quantité de mortier contenue dans les joints horizontaux et verticaux d’1 m2 de surface de maçonnerie d’agglomérés. Les joints horizontaux ont une épaisseur eh qui varie de 1 à 4 cm, couramment de 2 … 3 cm. Quant aux joints verticaux, leur épaisseur ev varie de 1 à 3 cm, couramment 1…2 cm. Les largeurs des joints sont égales aux épaisseurs des murs (10cm, 15 cm ou 20 cm). Evaluons maintenant les longueurs développées des joints horizontaux et verticaux dans 1 m2 de surface de maçonnerie (voir fig. ci- à côté). Joints horizontaux : Lh = 5*100 = 500 cm = 5,0 m. Joints verticaux : Lv = 3*2,5 + 2*20 + 3*20 + 2*20 + 3*20 + 2*2,5 = 212,5 cm = 2,125 m. Les volumes sont déterminés par les formules suivantes :
  • 15. 38 Chapitre 2. Le métré Joints horizontaux : Vh = l *eh*Lh. Joints verticaux : Vv = l *ev*Lv ; où, l est la largeur des joints qui est égale à celle de la maçonnerie. Le volume total est égal à : V = Vh + Vv Dans le tableau 12 sont donnés les volumes du mortier de joints (horizontaux et verticaux) contenu dans 1 m2 de surface de maçonneries d’agglomérés de dimensions (épaisseurs) différentes en fonction de l’épaisseur des joints. En tenant compte de l’épaisseur des joints, on peut déterminer le nombre de briques dans 1 m2 de surface de maçonnerie d’agglomérés. Pour cela, supposons qu’on a des joints verticaux et horizontaux, tous d’épaisseur égale à 2 cm. Les dimensions faciales de la brique étant de 20 cm et 40 cm, on obtient, en ajoutant par 1 cm pour tenir compte du joint entourant la brique, des dimensions effectives de 22 cm et 42 cm pour l’élément constitutif ; d’où le nombre de briques dans 1 m2 égal à : (100*100)/ (22*42) = 10,825 ≈ 11 briques. N.B. Dans le cas où les dimensions faciales diffèrent de 20 cm et de 40 cm, par exemple 18 cm et 38 cm, on obtient des dimensions effectives de 20 cm et 40 cm, donc le nombre de briques dans 1 m2 sera égal à : (100*100)/(20*40) = 12,5 briques. • Charpen tes métalliques Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les caractéristiques géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul: - des profilés normalisés ou reconstitués avec leurs caractéristiques géométriques qui sont, couramment, évalués par mètre linéaire (ou rarement en poids) ; - des platines d’assemblages d’épaisseur donnée qui sont évaluées en unité avec spécification des dimensions, parfois en mètre carré avec spécification de l’épaisseur ; - des boulons ou rivets de caractéristiques géométriques et mécaniques données qui sont évalués en unité. La quantification des éléments de charpente peut être fait dans un tableau (voir tableau 13). • Couvertu re et bardage L’évaluation des quantités de matériaux doit tenir compte : - des dimensions utilisées des éléments de couverture et de bardage (tôles, tuiles, etc…) ; - des recouvrements et des dépassements nécessaires pour assurer une exploitation et un service fiable.
  • 16. 38 Chapitre 2. Le métré Tableau 12. Epaisseur maçonnerie, cm Epaisseur joints horizontaux, cm Epaisseur joints verticaux, cm Longueur joints horizontaux, m Longueur joints verticaux, m Volume mortier de joints dans 1 m2 de surface, en m3 1 2 3 4 5 6 10 2 1 5,0 2,125 0,012125 1,5 5,0 2,125 0,0131875 2 5,0 2,125 0,01425 2,5 1 5,0 2,125 0,014625 1,5 5,0 2,125 0,0156875 2 5,0 2,125 0,01675 3 1 5,0 2,125 0,017125 1,5 5,0 2,125 0,0181875 2 5,0 2,125 0,01925 15 2 1 5,0 2,125 0,0181875 1,5 5,0 2,125 0,01978125 2 5,0 2,125 0,021375 2,5 1 5,0 2,125 0,0219375 1,5 5,0 2,125 0,02353125 2 5,0 2,125 0,025125 3 1 5,0 2,125 0,0256875 1,5 5,0 2,125 0,02728125 2 5,0 2,125 0,028875 20 2 1 5,0 2,125 0,02425 1,5 5,0 2,125 0,026375 2 5,0 2,125 0,0285 2,5 1 5,0 2,125 0,02925 1,5 5,0 2,125 0,031375 2 5,0 2,125 0,0335 3 1 5,0 2,125 0,03425 1,5 5,0 2,125 0,036375 2 5,0 2,125 0,0385 Tableau 13. Nature des éléments Identification des éléments Unité de mesure Quantité Profilés UPN N° IPN N° Cornières N° … Platines d’assemblage Epaisseur 12 mm Epaisseur 10 mm … Boulons N° Le nombre d’unité d’éléments de couverture ou de bardage est calculé par la formule suivante : n = Stot/Sunit, où, Stot est la surface totale de couverture ou de bardage ; Sunit est la surface utile de l’élément en tenant compte des recouvrements et des dépassements nécessaires.
  • 17. 38 Chapitre 2. Le métré En plus des élément de couverture, parfois, il faut quantifier les supports de ces éléments (pannes pour les couverture, lisses pour les bardages) ; à noter qu ces supports sont le plus souvent évalués à part en mètre linéaire en spécifiant leur caractéristiques géométriques. • Plafonnage, habillage Le plafonnage et l’habillage comprennent, en général : - le matériau du plafond ou de l’habillage dont la quantité est évaluée, généralement en mètre carré , parfois en unité en spécifiant les dimensions géométriques ; - les éléments supports du plafond ou de l’habillage qui sont évalués en mètre linéaire tout en précisant leurs caractéristiques géométriques. L’évaluation des surfaces des matériaux de plafonnage ou d’habillage doit tenir compte des recouvrements et des joints nécessaires pour assurer un fonctionnement et un service fiable. • Enduits, revête me n ts, peintu re a) Enduits Il s’agit des enduits intérieurs et extérieurs qui sont exécutés en mortier de ciment. Le dosage en ciment des mortiers varie de 200 kg/m3 à 600 kg/m3 selon la destination et les conditions d’exploitation de l’ouvrage. L’épaisseur des enduits varie de 0,5 cm à 5 cm et même plus en cas d’enduits décoratifs à plusieurs plans. Les matériaux de l’enduit sont couramment le sable et le ciment , éventuellement des adjuvants. Le volume de l’enduit Vend est obtenu en multipliant la surface Send à enduire par l’épaisseur moyenne e de l’enduit : Vend = Send * e. Ce volume correspond à celui du sable : Vsable = Vend. La quantité de ciment dépend du dosage du mortier. Par exemple, pour un dosage en ciment du mortier de 300 kg/m3 , dans un volume d’enduit Vend, on a une quantité de ciment Cend égale à : 1 m3 300 kg Vend Cend = 3 1 *300 m Vkg end b) Revêtements Les revêtements couramment exécutés au Mali sont : - les revêtements en carreaux (carrelage des sols et des murs) ; - les revêtements en dallettes de béton pour les cours des bâtiments d’habitation et d’hébergement ; - les revêtements en pierres plates pour les cours des bâtiments d’habitation et parfois publics ; - les pavages en béton ou en pierres pour les cours des bâtiments civils et industriels, les trottoirs, les passages piétons, les voies de circulation de véhicules, etc… Quelques soit le type de revêtements, les éléments constitutifs sont : - la couche d’assise ; - le matériau de revêtement ; - le jointoiement.
  • 18. 38 Chapitre 2. Le métré Dans le tableau 14 sont données la nature et la quantité de matériau pour les différents types de revêtements. Tableau 14. Type de revêtement Lit de pose Matériaux de revêtement Matériaux de jointoiement Nature Quantité pour 1 m2 Nature Quantité pour 1 m2 Nature Quantité pour 1 m2 Revêtement en carreaux Mortier de ciment dosé à 200…500 kg/m3 ; poudre ou coulis de ciment pour renforcer le collage Volume mortier : V =0,03…0,10 m3 pour une épaisseur de 3 à 10 cm. Sable : 0,03…0,10 m3 . Ciment : 6 … 50 kg Carreaux 1 m2 . Coefficient de perte : 1,05…1,10 Coulis de ciment (barbotine) Volume coulis : V = 0,00001 … 0,0005 m3 selon les dimensions des carreaux et des joints (soit 0,01 ..0,5 litres). Ciment : 0,0125…0,625 kg Revêtement en dallettes de béton Sable : 0/5 mm Volume sable : V =0,03…0,05 m3 pour une épaisseur de 3 à 5 cm. Sable : 0,03…0,05 m3 . Dallettes 0,80…0,95 m2 . Coefficient de perte : 1,03…1,10 Mortier de ciment dosé à 250…500 kg/m3 Volume mortier : V = 0,01… 0,04 m3 selon les dimensions des dallettes et des joints. Sable : 0,01… 0,04 m3 Ciment : 0,0125…0,625 kg Revêtement en pierres plates Sable : 0/5 mm Volume sable : V =0,03…0,06 m3 pour une épaisseur de 3 à 6 cm. Sable : 0,03…0,06 m3 . Pierres plates de carrières 0,80…1,00 m2 . Coefficient de perte : 1,05…1,10 (soit un volume de 0,03 … 0,06 m3 ) Sable. Mortier de ciment dosé à 250…500 kg/m3 Volume mortier : V = 0,02… 0,08 m3 selon les dimensions des pierres et des joints. Sable : 0,02… 0,08 m3 Ciment : 05…40 kg Revêtements en pavés de béton ou de pierres Sable : 0/5 mm Volume sable : V =0,03…0,05 m3 pour une épaisseur de 3 à 5 cm. Sable : 0,03…0,05 m3 . Pavés en pierres taillées ou en béton dosé à 300…400 kg/m3 avec G/S = 1,5… 2,5. 1 m2 . Coefficient de perte : 1,01…1,05 Sable fin (sable 0/3 mm ou de carrière) Volume sable : V = 0,001… 0,10 m3 selon les dimensions des pavés et des joints et le type de pavé. Sable : 0,001… 0,10 m3 c) Peinture Les peintures sont appliquées sur plusieurs types de supports : enduits, menuiseries métalliques ou en bois, sur charpentes, etc… Elles sont appliquées en une ou plusieurs couches selon la destination et les conditions d’exploitation de l’élément. Les dosages, le nombre de couches et les consommations au mètre carré (m2 ) sont, en général, donnés dans les fiches techniques élaborées et fournies par les fabricants de peinture. • Menuiseries
  • 19. 38 Chapitre 2. Le métré Les ouvrages de menuiseries sont, en général, fabriqués dans les ateliers spécialisés qui fournissent en même temps les quantitatifs des éléments simples entrant dans la confection de l’ouvrage de menuiserie. Toutefois, il est important pour un technicien de BTP de se faire une idée afin de vérifier ou de pouvoir évaluer approximativement le coût des éléments entrant dans la confection de certains ouvrages de menuiseries couramment utilisés (portes, portails, fenêtres, grilles de protection, etc…). • Equipemen ts Les quantitatifs des éléments entrant dans les différents ouvrages d’équipement (électricité, sécurité, téléphonie, plomberie sanitaire, etc…) relèvent des compétences des spécialistes des domaines correspondants. 3. Les corps d’état Les professionnels dans le domaine du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) sont le plus souvent spécialisés, mais certains sont généralistes. Les différentes spécialités dans le domaine du BTP, appelées corps d’état. Ainsi, un corps d’état est un domaine d’activités pour exécuter des travaux spécifiques correspondant à des disciplines spécialisées. On peut citer certains corps d’état du BTP, les plus couramment rencontrés : - la topographie; - terrassements ; - les ouvrages souterrains ; - les VRD (voiries et réseaux divers) - le béton armé et précontraint ; - les maçonneries ; - charpentes et menuiseries métalliques ; - charpentes et menuiseries en bois ; - couverture et étanchéité ; - l’installation sanitaire et la plomberie sanitaire ; - l’électricité ; - revêtements – peinture – vitrerie – miroiterie ; - le Génie thermique ; - l’acoustique et l’isolation phonique ; - l’éclairagisme ; - paysage et espaces verts ; etc…. 4. Les techniciens du métré Parmi les différents techniciens du métré, c’est-à-dire ceux qui exercent la profession ou qui sont chargés d’établir le métré, on peut citer : - les métreurs ; - les vérificateurs ; - les réviseurs. Ils exercent cette fonction en qualité de : - salariés (salariés dans une société privée, cabinet d’architecture, bureau d’études techniques) ; - fonctionnaires (dans les services techniques de l’état, dans les communes) ; - patentés (en profession libérale : les agréés, experts immobiliers).
  • 20. 38 Chapitre 2. Le métré Les métreu rs établissent les différents actes de métré et plus particulièrement les devis et les mémoires. Ils sont, généralement spécialisés dans un corps d’état, mais peuvent être parfois polyvalents. Les vérificateu rs vérifient les travaux des métreurs, mais peuvent aussi établir des actes de métrés. Ils sont tout corps d’état, parfois spécialisés. A la demande du maître de l’ouvrage ou du maître d’œuvre, ils sont chargés de corriger les mémoires de l’entreprise en vue d’une réclamation sur règlement. Les réviseurs sont aussi tout corps d’état et sont chargés d’un deuxième contrôle de mémoire des travaux effectués pour le compte des administrations ou des collectivités. 5. Les actes du métré Les actes tels qu’ils sont énumérés, sont données non pas par ordre d’importance, mais par ordre dont ces actes sont, généralement établis au fur et à mesure des besoins du métier, même si ces actes ne sont pas obligatoirement établis par un métreur. Ainsi, on peut citer les actes suivants de métré : - l’estimation sommaire ; - le devis descriptif ; - le cahier des charges ; - le devis quantitatif ; - le devis estimatif ; - les plannings ; - les attachements ; - l’état de situation ; - la révision du marché ; - la réclamation sur règlement ; - le compte prorata ; - le compte de mitoyenneté ; - l’évaluation des propriétés construites ; - la surface corrigée ; - l’état des lieux. L’estimation sommaire L’estimation sommaire est faite au moyen du « prix au mètre carré construit » et très rarement au prix du mètre cube construit. Ce type d’estimation du coût de l’ouvrage se fait, en général, avant l’estimation détaillée du projet et a pour but d’indiquer au maître de l’ouvrage le prix approximatif du coût de la construction qu’il a l’intention de réaliser, afin qu’il puisse juger si le montant de l’opération envisagée correspond à ses moyens financiers. Le montant du prix au mètre carré est déterminé par l’expérience acquise à l’occasion des constructions déjà réalisées. Aussi, pour évaluer le prix d’une construction déjà réalisée, en vue de sa vente par exemple, on utilise ce mode d’estimation au mètre carré construit. Le devis descriptif Le devis descriptif est, généralement dressé par le maître d’œuvre (architecte pour les bâtiments, ingénieurs pour les autres types de construction) et aucune mise à prix ne figure dans ce devis descriptif. Le devis descriptif complète les dessins d’ensemble (plans, façades, coupes) donnant les renseignements sur les formes et les dimensions des ouvrages. Dans le devis descriptif, chaque
  • 21. 38 Chapitre 2. Le métré ouvrage élémentaire est décrit en indiquant les matériaux à employer, les spécifications qui les concernent, les conditions particulières de l’exécution de l’ouvrage. Le devis descriptif permet de s’assurer d’une part, que quelque soit l’entreprise qui va réaliser l’ouvrage, on aura la qualité exigée, d’autre part que le prix de l’entreprise (ou des entreprises en concurrence) doit bien correspondre à cette qualité des travaux. Aussi, le devis descriptif doit être particulièrement précis et explicite pour éviter toute confusion ou fausse interprétation. Pendant toute la durée de l’exécution des travaux et au moment de la réception des travaux, le devis descriptif sert de base pour juger de la conformité des différents ouvrages aux prescriptions techniques qu’il contient. Le cahier des charges Le cahier des charges a pour but de définir avec précisions : - les droits et les devoirs des parties en présence, c’est-à-dire des différents intervenants dans l’acte de construire : l’entrepreneur, le maître d’œuvre, le maître de l’ouvrage. Ces charges sont applicables à tous les chantiers (cahier des conditions des charges générales – CCCG ; normes Françaises) ; - les obligations, les contraintes particulières à un chantier déterminé. Ces charges sont, généralement consignées dans un cahier des conditions des charges particulières (CCCP) ; ce cahier complète le CCCG en précisant les charges particulières au chantier considéré. Ces deux cahiers peuvent être confondus en un seul document appelé cahier des charges. Au Mali, on utilise, généralement les concepts suivants : - le Cahier des Clauses Administratives Générales – CCAG pour le CCCG ; - le Cahier des Clauses Administratives Particulières – CCAP pour le CCCP. Le CCAP est le document juridique du Marché; il est contresigné par le Maître de l’ouvrage et a pour but de définir avec précision: - l’obligation, pour toutes les parties, de respecter rigoureusement ledit cahier; - les droits et les devoirs de toutes les parties en présence (entrepreneurs, maître d’œuvre, maître d’ouvrage); - les obligations, les contraintes particulières imposées par le chantier considéré. Ainsi, le contenu de ce cahier: - laisse au maître d’œuvre tous les pouvoirs pour surveiller les travaux et les modifier si besoins en est; - donne le détail de l’organisation du chantier; - fixe la durée des travaux et prévoit des amendes pour retard; - énumère les conditions de réception des travaux; - laisse la responsabilité à l’entrepreneur pour tout vice de construction dû à une malfaçon et en cas d’accident. Le devis quantitatif Le devis quantitatif donne, par catégorie, les quantités d’ouvrages élémentaires nécessaires à la réalisation de la construction. Ces quantités sont données au mètre linéaire (ml), au mètre carré (m2 ), au mètre cube (m3 ), en unités (nombre), en kilogrammes (kg), etc… Le cadre du devis quantitatif se présente, généralement, comme suit (voir tableau 15 ci-après).
  • 22. 38 Chapitre 2. Le métré CADRE DU DEVIS QUANTITATIF Tableau 15. N° Désignation des ouvrages Unité Quantité 1. TERRASSEMENTS 1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche végétale m2 589,00 1.2. Fouilles en rigoles m3 45,87 1.3. Remblais + compactage m3 59,65 2. FONDATIONS 2.1. Béton de propreté m3 1,83 2.2. Fondations en béton armé m3 18,32 2.3. Longrines en béton armé m3 16,14 Le devis estimatif CADRE DU DEVIS ESTIMATIF Tableau 16. N° Désignation des ouvrages Unit é Quantité Prix Unitaire (PU) Montant 1. TERRASSEMENTS 1.1. Débroussaillage, désherbage et décapage couche végétale m2 589,00 1 500 883 500 1.2. Fouilles en rigoles m3 45,87 3 500 160 545 1.3. Remblais + compactage m3 59,65 4 800 286 320 Sous total 1 1 330 365 2. FONDATIONS 2.1. Béton de propreté m3 1,83 95 000 173 850 2.2. Fondations en béton armé m3 18,32 180 000 3 297 600 2.3. Longrines en béton armé m3 16,14 192 000 3 098 880 Le devis estimatif est le document sur lequel s’effectue le calcul du prix de la construction (voir tableau 16). Sur ce document, chaque quantité Q d’ouvrages élémentaire déterminée au devis quantitatif est reprise et est multipliée par le prix unitaire (le prix unitaire – PU d’un ouvrage élémentaire est le prix de réalisation d’une unité de cet ouvrage) de l’ouvrage élémentaire considéré pour trouver le prix (coût ou montant) de réalisation de cette quantité d’ouvrage élémentaire. Le total des prix des ouvrages élémentaires donne le montant du devis estimatif, c’est-à-dire le prix de l’ouvrage à construire. Les plannings
  • 23. 38 Chapitre 2. Le métré Le métré nous donne les quantités (ou volumes) des différents ouvrages, ce qui nous permet de planifier dans le temps la réalisation de ces ouvrages ; c’est le planning des travaux. Ce planning va nous donner dans le temps : - de fractionner l’avancement des travaux ; - de déterminer les moyens à mettre en œuvre ; - de prévoir les approvisionnements en matériaux ; - de prévoir la main d’œuvre à employer et les qualifications nécessaires. Les attachements Les attachements sont des documents qui constatent des services ou des travaux appelés à disparaître, soit par cessation d’utilité (démolition), soit à être cachés du fait de l’avancement de la construction pour ce qui est des travaux (démolition imprévisible dans les fouilles, étaiements, pompage, etc…). Les attachements doivent être très détaillés et particulièrement précis, car ils permettent de demander par la suite le règlement des services ou des travaux sans contestation. Les attachements doivent être toujours visés par le maître d’œuvre. On peut distinguer deux types d’attachements : - les attachements écrits ; - les attachements figurés. Les attache me n ts écrits se présentent sous forme d’un texte (avec éventuellement des tableaux) qui donnent tous les éléments nécessaires en vue de la détermination ultérieure du prix des services ou des travaux en cause : nombre d’ouvriers, nombre d’heures de travail, quantité de matériaux utilisés, matériels utilisés, etc… Les attache me n ts figurés sont rédigés comme des attachements écrits, mais sont accompagnés de croquis, de vues, plans, coupes, élévation, le tout coté pour permettre les calculs ultérieurs pour déterminer le prix. L’état de situation Ce sont des métrés des travaux exécutés ou des approvisionnements sur chantier à une date déterminée. Ces états peuvent être établis dans les circonstances suivantes : - demande d’acompte ; - variation de prix ; - arrêt de chantier ; - défaillance de l’entreprise. Demande d’acomp te Il arrive que l’entreprise ne dispose pas de réserves financières suffisantes pour continuer les travaux ; dans ce cas, elle établit un état de situation périodique qui fait apparaître les travaux réalisés depuis l’état de situation précédent et demande ainsi un acompte sur ces derniers travaux au maître de l’ouvrage qui doit les régler. Variation de prix En cas de variation de prix, il y a lieu d’établir un état de situation afin de déterminer avec précision ce qui doit être réglé aux anciens tarifs.
  • 24. 38 Chapitre 2. Le métré Arrê t de chantier En cas d’arrêt du chantier pour des raisons quelconques (grève, etc…), des variations de prix peuvent se produire au moment de la reprise des travaux ; afin de connaître avec précision les travaux effectués à la date de l’arrêt du chantier, on établit au moment de l’arrêt, un état de situation qui fera ressortir tous les travaux exécutés à cette date. Défaillance de l’entre p rise Il peut arriver que l’entreprise soit défaillante (pour des raisons quelconques) et ne peut plus poursuivre les travaux. Il faut alors faire appel à une autre entreprise. Un état de situation permet ainsi de déterminer les travaux réalisés et les approvisionnements fournis par l’entreprise défaillante avant que la nouvelle entreprise ne prenne la suite des travaux. La révision du marché Les variations fréquentes des prix des éléments qui entrent dans la constitution du prix d’un ouvrage élémentaire (salaire des ouvriers, prix des matériaux, transport, etc…) ne permettent pas de déterminer à l’avance, avec exactitude, le prix de l’ouvrage ; les prix indiqués au devis estimatif sont ceux en vigueur au moment de l’établissement de ce document. Aussi, en vue de tenir compte des variations ultérieures, il est prévu dans certains marchés une formule de révision de prix applicable au devis estimatif. Le métreur devra en tenir compte chaque fois qu’une variation sur l’un quelconque des éléments constitutifs d’un prix. La réclamation sur règlement Il arrive qu’au moment du règlement définitif d’une construction, le maître de l’ouvrage ou le maître d’œuvre trouve que la facture (appelée le mémoire) présentée par l’entreprise est trop élevée ; afin d’en obtenir la réduction, il remet ce mémoire à un métreur vérificateur. Ce dernier contrôle du mémoire se fait poste par poste (c’est-à-dire par ouvrage élémentaire) et lorsqu’il juge le montant d’un poste trop élevé, il reprend les calculs, corrige le montant et rétablit ce qu’il considère comme juste valeur de l’ouvrage ; ce montant est, généralement, inférieur au montant du mémoire. Si le maître de l’ouvrage est une administration, généralement le mémoire subit une deuxième correction effectuée par un métreur réviseur. Le document corrigé est remis à l’entreprise pour obtenir de lui un nouveau mémoire tenant compte des modifications portées par le vérificateur. Si l’entreprise accepte les corrections, elle établit un nouveau mémoire tenant compte des corrections et le présente au maître de l’ouvrage pour règlement. Par contre, si l’entreprise considère que la réduction du mémoire est trop importante, elle demande à son métreur d’établir un mémoire de réclamation (ou facture de réclamation) dans lequel, argument à l’appui, le métreur reprend tous les postes à estimation globale (généralement dans un but de simplification) et demande la prise en considération du détail exact des travaux. Cela va entraîner obligatoirement une augmentation de l’estimation des travaux en cause, car chaque sous-poste (détail) sera facturé. Si ce mémoire de réclamation ne permet pas à l’entreprise d’obtenir les résultats escomptés, il faut alors avoir recourt à l’arbitrage à l’amiable et si elle n’obtient pas satisfaction, faire appel à un tribunal compétant. Le compte prorata Si sur un chantier travaillent plusieurs entreprises, les frais que doivent supporter toutes les entreprises qui y travaillent sont répartis proportionnellement au montant de leurs travaux respectifs.
  • 25. 38 Chapitre 2. Le métré Le compte prorata est la comptabilisation d tous ces frais ; il est tenu par l’entreprise qui a le lot le plus important et est arrêté par le maître d’œuvre. Le compte de mitoyenneté La mitoyenneté est la distance qui sépare deux propriétés (deux parcelles) et qui appartient aux deux propriétaires. La législation concernant les mitoyennetés détermine les droits et devoirs des propriétaires d’un mitoyen. Il arrive qu’un des propriétaires décide d’abandonner ou de vendre sa mitoyenneté au profit de l’autre propriétaire ; dans ce cas, le métreur est chargé, sous les directives d’un architecte, de déterminer les comptes (ou actes) de mitoyenneté. Il est évident que de telles opérations, à tous les niveaux, nécessitent une parfaite connaissance de la législation en la matière. L’évaluation des propriétés construites L’évaluation des propriétés déjà construites est faite, en général, par des évaluateurs immobiliers ou experts immobiliers, parfois cette tâche peut être confiée à un métreur. La valeur d’une construction est déterminée en prenant en considération : - la valeur propre de la propriété (= valeur du terrain + valeur construction comme si elle était neuve – sa vétusté) ; - la valeur des revenus produits par la propriété ; - la valeur marchande (valeur comparée à des propriétés vendues dans la zone). La surface corrigée Le décompte du prix d’un loyer d’un local d’habitation est établit en tenant compte : - de la surface réelle de chaque pièce de l’habitation multipliée par un coefficient suivant la nature de cette pièce ; - de la nature des matériaux qui constituent l’habitation ; - de l’entretien courant des parties communes et des espaces verts ; - des éléments d’équipements ; - de divers coefficients tenant compte de la situation, etc… Ces évaluations sont effectuées à l’équivalence de surface, leur résultat donne la surface dite corrigée. Le métreur peut être sollicité, soit par le propriétaire, soit par le locataire pour établir la surface corrigée d’un local d’habitation et déterminer ainsi le montant du loyer. L’état des lieux Un état des lieux est un constat donnant l’état de la construction (état des murs, de la toiture, peinture, etc…) et de ses équipements (menuiseries, installations sanitaires et électriques, mobiliers, etc…) à un moment donné, généralement quand un autre locataire doit prendre possession de cette construction. Ainsi, lors de la location d’un local, propriétaires et locataires ont tous deux intérêt à dresser un constat de l’état des locaux au moment de la location. Grâce à ce constat, le propriétaire peut demander aux locataires réparation des dégradations dont ce dernier serait l’auteur. De même, en vertu de ce constat, le locataire aura la certitude de ne pas se voir demander réparation de dégradations dont il ne serait pas l’auteur.
  • 26. 38 Chapitre 2. Le métré A noter que, faute d’état des lieux, on suppose que tout local en location est considéré comme ayant été en parfait état au moment de l’entrée du locataire.