Actes du séminaire du 3 avril 2017 organisé par l'agence d'urbanisme de la Vallée de l'Oise à Nogent-sur-Oise.
Le séminaire a été initié avec 3 objectifs :
- créer du lien entre les acteurs des deux régions qui souvent se connaissent mal ;
- poser les bases d’une prise en compte de la réalité interrégionale dans l’élaboration des stratégies locales : les flux humains et économiques, les continuités écologiques, les inondations, etc. ;
- identifier les sujets communs de réflexion et d’action : attractivité, transport de marchandises, etc.
1. ACTES DU SEMINAIRE
CENTRE D'AFFAIRES ET D'INNOVATION SOCIALE SARCUS DE NOGENT-SUR-OISE LE 3 AVRIL 2017
JUIN 2017
AGENCE D’URBANISME DE LA VALLEE DE L’OISE
AMIENS
ARTOIS
BOULOGNE-SUR-MER
DUNKERQUE
LILLE
OISE
SAINT-OMER
SAMBRE
2. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 2
3. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 3
RAPPEL DES OBJECTIFS DU SEMINAIRE
Thomas Werquin / Agence d’urbanisme de la Vallée de l’Oise
A L’ORIGINE DU SEMINAIRE : UN DOUBLE CONSTAT
D’une part, la force des flux entre l’Ile-de-France et les
Hauts-de-France est importante, notamment ceux liés
aux migrations domicile / travail, et plus largement
économiques. Ainsi, la moitié des actifs du Grand
Creillois travaille en Ile-de-France et l’Oise attire de
nombreux Franciliens souhaitant y trouver à la fois des
terrains à bâtir meilleur marché et un cadre de vie plus
verdoyant.
Ces flux impactent donc fortement la demande en
moyens de transport (fer, route, etc.), mais aussi la
demande en logements, en espaces d’activité et donc
en foncier.
D’autre part, la rareté des relations institutionnelles
entre les deux régions est tangible. En effet, même si
des partenariats existent, par exemple entre
l’Université de Technologie de Compiègne et
l’Université de la Sorbonne, ou encore entre le port
fluvial de Longueil-Sainte-Marie (POPI) et HAROPA,
force est de constater que les politiques
d’aménagement souffrent d’une quasi-absence de
concertation inter-régionale. Les Personnes Publiques
Associées à l’élaboration des documents d’urbanisme
n’intègrent pas cette dimension interrégionale et la
Société du Grand Paris qui doit faire émerger plus de 60
nouvelles gares et quartiers de gare s’arrête à la
frontière alors même que les agglomérations du sud de
l’Oise se sont lancées dans l’élaboration de projets
urbains ambitieux autour de leurs gares.
LES OBJECTIFS DU SEMINAIRE
Le séminaire a été initié avec 3 objectifs :
- créer du lien entre les acteurs des deux régions qui
souvent se connaissent mal ;
- poser les bases d’une prise en compte de la réalité
interrégionale dans l’élaboration des stratégies
locales : les flux humains et économiques, les
continuités écologiques, les inondations, etc. ;
- identifier les sujets communs de réflexion et d’action :
attractivité, transport de marchandises, etc.
Les migrations domiciles travail entre les territoires des Hauts-
de-France et les voisins / source :
Les migrations résidentielles dans les territoires impactés par
le projet Roissy-Picardie
4. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 4
INTRODUCTION : LES COOPERATIONS INTERREGIONALES DANS LE
BASSIN PARISIEN
Cécile Diguet / Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France
UNE VOLONTE DE COOPERATION PASSEE ET PRESENTE
Dès les années 1960 la question de la coopération de l’Ile-de-
France avec les régions voisines est posée. L’objectif est de
penser la stratégie de développement de l’agglomération
parisienne à une échelle pertinente alors que le bassin parisien
est le réceptacle du trop-plein de Paris et que les années 1990
ont accentué le phénomène de desserrement des ménages
franciliens sur les franges de l’Ile-de-France, notamment vers
l’Oise.
Dans les années 2000, l’idée d’une méga-région européenne
composée de l’Ile-de-France et des territoires du bassin parisien
fait son chemin. Il s’agit de penser l’aménagement du territoire
et en particulier la réalisation des grandes infrastructures de
transport à un niveau adéquat, notamment du point de vue
économique, pour le transport de marchandises, mais aussi
humain pour le transport des personnes.
3 OBJECTIFS S’AGREGEANT DANS LE TEMPS
Au total, la coopération inter-régionale répond à trois grands
objectifs :
- Volonté d’équilibre, d’harmonie, de solidarité
territoriale dans l’aménagement du territoire
(aéroports, gares, foncier…), dans une situation de
contraste fort entre Paris et le reste du Bassin parisien
parallèlement à la pensée aménagiste de la DATAR
(décentralisation industrielle) ;
- Nécessité d’une cohérence des politiques publiques,
gestion des effets de seuil liés à des règlements
(urbanisation, tarifs des transports publics…) et gestion
des flux (biodiversité, mobilités, énergies…) ;
- Constitution d’une « région-monde » autour du Grand
Paris (attractivité, efficacité…) en lien avec le
phénomène de métropolisation, et de positionnement
en Europe.
5. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 5
LA VALLEE DE LA SEINE : UN AXE DE COOPERATION PRIVILEGIE
Ces dernières années, la Seine est devenue l’axe de coopération privilégié au sein du Bassin parisien.
Cette situation repose d’une part, sur une réalité historique, géographique, paysagère et économique puissante,
structurée par le fleuve, et d’autre part, sur une mobilisation renforcée de multiples acteurs.
En effet, depuis 2008, de nombreux acteurs se sont mobilisés pour renforcer cette coopération : les agences
d’urbanisme, les collectivités territoriales, l’Etat, les CESER de Normandie et d’Ile-de-France, les Chambres de
Commerce, mais aussi les acteurs privés, portuaires, logisticiens, etc.
Le Contrat de Plan Interrégional Vallée de Seine (CPIER) 2015-2020 concrétise cette mobilisation, avec 412 millions
d’euros programmés, dans le cadre d’un « schéma stratégique 2030 ».
BILAN DES COOPERATIONS INTER-REGIONALES
Au final, ces dernières années ont vu la consolidation d’une pensée stratégique sur le Bassin parisien qui a donc
surtout porté ses fruits sur la Vallée de la Seine, en particulier grâce au projet « Weastflows », porté par la
Normandie, qui a permis l’inscription du « Seine Gateway » dans le corridor européen atlantique de logistique par
la Commission Européenne (en 2014).
Mais concrètement, peu de réalisations opérationnelles ont été réalisées à ce stade. En 2011, la DATAR a d’ailleurs
fait un bilan mitigé des coopérations via les Contrats de Plan Etat Région (CPER) 2000-2006 et 2007-2013, en
pointant le poids des concurrences et des jeux politiques.
Quoi qu’il en soit, l’Axe Seine constitue certainement une démarche qui peut et doit inspirer l’Ile-de-France et les
Hauts-de-France pour faire émerger à la fois une coopération constructive et des projets communs.
6. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 6
ATELIER 1 : TRANSPORT DES PERSONNES
Mathilde Ballenghien (ADULM), Agnès Descamps (ADUGA), Frédérique Prédali (IAU), Eugénie Ruckebusch (AUD)
CONSTATS ET ENJEUX INITIAUX
Les flux humains entre les régions Ile-de-France et Hauts-de-France
sont très importants, en particulier pour le motif domicile-travail,
qui concerne particulièrement le sud de la région, l’agglomération
amiénoise et la métropole lilloise, les déplacements professionnels,
étudiants, touristiques, constituant les autres principaux motifs de
déplacement. Ces flux sont facilités par des infrastructures de
grande qualité tels que les aéroports, les lignes TGV mais aussi le
réseau autoroutier, très dense.
Outre les infrastructures existantes, quatre projets majeurs
viendront impacter la mobilité dans les deux régions : le Canal
Seine-Nord Europe (tourisme), le CDG Express, la liaison ferroviaire
Roissy-Picardie, et le Grand Paris Express.
La réalisation de ces infrastructures est positive, mais elle va aussi
dans le sens d’un accroissement des flux et au final d’une
spécialisation territoriale avec pour corollaire une concentration de
l’emploi en Ile-de-France alors qu’en même temps, de nombreux
Franciliens habitent de plus en plus loin pour des questions de prix
de l’immobilier, et ont encore trop peu la possibilité de limiter ces
flux au travers des opportunités offertes par le numérique par
exemple (télétravail).
RECOMMANDATIONS
Trois grandes recommandations ont été faites :
1/ la nécessité de rééquilibrer le rapport emploi habitat à
l’échelon local. Les participants ont insisté sur la nécessité d’aller à
l’encontre de cette spécialisation territoriale en développant
l’emploi local, permettant ainsi de limiter les déplacements
domicile / travail. Le renouveau économique des quartiers de gare
doit participer de cette dynamique. Le manque actuel d’implication
de l’Etat dans l’aménagement (« façon DATAR ») a aussi été
souligné.
2/ L’atelier a également évoqué la nécessité de développer les
alternatives aux déplacements domicile / travail en promouvant le
télétravail et les espaces de co-working.
3/ Enfin, le débat s’est ainsi naturellement conclu sur la
gouvernance et la nécessité de créer des instances de dialogue
entre les deux régions. Pour cela, il est nécessaire que, face au
Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), les différentes
autorités organisatrices des transports des Hauts-de-France se
mettent en capacité de parler d’une seule voix via la création d’un
équivalent du STIF (organe technique et non politique) côté Hauts-
de-France ou de toute autre instance de dialogue et de
concertation efficace permettant de traiter de l’ensemble des
problématiques de mobilité telles que les fréquences, la
tarification/billettique, et plus largement des enjeux
d’aménagement du territoire.
Carte du Grand Paris Express
Projet Roissy-Picardie
7. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 7
ATELIER 2 : TRANSPORT DE MARCHANDISES
Lydia Mykolenko (IAU), Barbara Da Silva Santos (OLV), Thierry Baert (ADULM)
CONSTATS ET ENJEUX
Deux enjeux ont été mis en avant dans l’atelier dédié au transport
de marchandises.
D’une part le Canal Seine-Nord Europe avec plusieurs questions :
1/ Quels sont les impacts du Canal en termes de développement
économique pour le territoire et comment optimiser ces impacts ?
2/ Alors que l’offre multimodale (eau et fer en particulier) sera
renforcée, comment faire de cette nouvelle force un véritable
avantage concurrentiel pour les ports et un levier pour la croissance
du trafic de marchandises par voie d’eau et ferrée ? Notamment
entre les Hauts-de-France et l’Ile-de-France ?
D’autre part, en termes de logistique urbaine : comment
acheminer les marchandises au plus proche des centres urbains,
pour limiter le trafic routier ?
RECOMMANDATIONS
Il est nécessaire d’élaborer une stratégie de développement autour
du projet du CSNE :
1/ Favoriser le développement des activités de logistique et plus
largement les activités intéressées par la proximité de la voie d’eau
en faisant émerger un foncier à vocation économique en bord à
canal et bien relié aux infrastructures de transports existants. Le
développement des quatre ports le long du canal (Marquion, Nesle,
Noyon, Péronne) devra être mené en cohérence et en
complémentarité avec l’offre existante (POPI, Ports de Lille, etc.).
2 / Développer l’intermodalité entre le fluvial et les autres modes
de transport (ferré, routier) ; à ce sujet, le transport de
marchandises par fer n’est pas un mode obsolète. Toutefois, face à
la question de la saturation observée en Ile-de-France, se pose la
question de la localisation dans les Hauts-de-France, d’une
plateforme de transfert modal du rail vers la route mais aussi vers
le fluvial à l’instar de Limay, plateforme tri-modale de l’axe Seine.
En effet, du fait de la difficulté, pour les trains de fret de pénétrer
dans l’agglomération parisienne, ceux-ci s’arrêtent à Limay et les
cargaisons sont ensuite transférées sur barges pour être
acheminées vers les ports de Gennevilliers, Bonneuil-sur-Marne,
Ivry-sur-Seine… Une plateforme tri-modale proche de l’Ile-de-
France, pourrait avoir sa pertinence.
3/ Créer des liens avec les ports voisins, au sud avec Haropa et au
nord avec le Benelux.
4/ Faire des Hauts-de-France l’hinterland des ports d’Europe du
nord et de l’Ile-de-France.
5/ Concernant la logistique urbaine : s’appuyer sur les expériences
en cours et les expertises (Port de Lille, Port de Paris,
Euralogistiques) pour la développer sur l’ensemble du territoire des
Hauts-de-France.
L’Europe du Nord-Ouest, un vaste espace
d’échange doté d’infrastructures de transports de
niveau mondial
L’équipement des ports, un enjeu crucial pour
être compétitif face aux grands ports nord-
européens
Le développement de la logistique, un enjeu pour
les ports localisés le long du
Canal Seine-Nord Europe
8. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 8
ATELIER 3 : LES CONTINUITES ECOLOGIQUES
Nicolas Cornet (IAU), Isabelle Lasternas (OLV), Imane Fedaili (OLV), Corentin Greuez (ADUS)
CONSTATS ET ENJEUX
Cet atelier fixe comme principal objectif de nouer des liens pour faire
vivre les principales continuités écologiques dans les projets de
développement de nos régions. Plusieurs enjeux ont été identifiés.
1/ Concernant les continuités écologiques :
- la préservation des continuités constitue un enjeu local mais aussi
mondial (climat, équilibre des écosystèmes, etc.),
- elles ne connaissent pas de limites administratives, alors qu’elles
sont gérées à l’échelle de territoires administratifs,
- elles ne sont pas qu’un élément au service de la biodiversité mais
aussi un enjeu d’aménagement du territoire et de son attractivité.
2/ Concernant le SRCE d’Ile-de-France :
- il doit être compris comme un plan qui fixe les grandes lignes,
- il a souvent été perçu comme une contrainte en Hauts-de-France,
mais est une source d’amélioration en Ile-de-France,
- les réflexions liées aux continuités écologiques sont de plus en
plus menées en cohérence avec les territoires limitrophes et il
existe des partenariats visant à homogénéiser les données (par
exemple entre la Sambre et la Wallonie),
- le SRCE est un document qui doit être « pris en compte », alors
que le SRADDET comporte des règles générales avec lesquelles les
documents devront être compatibles (notion d’opposabilité),
- le SRCE Ile-de-France perdurera sous sa forme actuelle au
1/100 000 alors que la cartographie du SDRADDET qui restera
illustrative, est attendue au 1/150 000. Il y a donc une articulation
à trouver.
RECOMMANDATIONS
Deux grands axes de réflexion ont été proposés.
1/ Un travail sur le suivi des informations est indispensable :
- il apparaît nécessaire de s’appuyer sur les structures existantes
permanentes pour leur confier une mission de suivi des SRCE :
PNR et agences d’urbanisme en particulier,
- il faut garantir une information suffisante pour que le SRADDET
des Hauts-de-France puisse s’articuler avec le SRCE francilien,
- il faudrait approfondir les aspects liées aux risques avec les
objectifs de résilience et aux services éco-systémiques (bénéfices
que les hommes tirent des écosystèmes : services de support,
d’approvisionnement, de régulation, culturels et sociaux).
2/ Un travail pédagogique sur le rôle des continuités écologiques :
- expliquer et faire reconnaître l’intérêt des principes et des
mesures écologiques à prendre,
- expliquer le levier que représentent les continuités écologiques
pour l’aménagement du territoire,
- faciliter leur réelle prise en compte dans les documents de
planification comme les SCOT, les PLUi et les projets urbains.
9. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 9
ATELIER 4 : L’ATTRACTIVITE ECONOMIQUE
Vincent Gollain (IAU), Didier Decoupigny (ADULM), Thomas Werquin (OLV)
CONSTATS ET ENJEUX
L’Ile-de-France constitue l’un des pôles économiques majeurs en
Europe par le nombre de sièges de grandes entreprises, de
touristes, de grandes infrastructures, etc.
En face, les Hauts-de-France, peuplés de 6 millions d’habitants,
avec la capitale Lille, porte d’entrée de l’Europe du Nord par le fer,
l’eau et la route.
Les institutions de ces deux territoires échangent peu mais sont
engagées dans les mêmes combats : maintenir un niveau élevé
d’attractivité pour accueillir les acteurs économiques : les
compétences, les touristes, les entreprises, etc.
La question posée est la suivante : comment sortir des logiques de
concurrence pour travailler la complémentarité des deux
territoires dans une logique gagnant / gagnant, sans oublier
l’échelle locale qui doit pouvoir tirer son épingle du jeu.
Le sud de l’Oise occupe une place particulière, parce qu’il se situe
à la frange des deux régions : il fait partie du pôle d’emploi de
Roissy, et propose un patrimoine naturel et architectural très prisé
par les touristes, les habitants et les entreprises.
L’Axe Seine qui s’est notamment traduit par HAROPA constitue un
exemple de coopération inter-régionale visant à créer du lien et
de la cohérence entre des territoires potentiellement concurrents.
RECOMMANDATIONS
Plusieurs éléments peuvent être mis en avant :
1/ de travailler la carte mentale des acteurs que les deux régions
doivent attirer (touristes, entreprises, habitants) pour bien cerner
leur attentes et étudier dans quelle condition il est possible d’y
répondre collectivement, chaque région disposant d’atouts
spécifiques. Pour cela, il est nécessaire de bien connaître les
marchés ciblés.
2/ C’est la logique de projet qui doit être privilégiée au détriment
de schéma stratégique, long à élaborer et difficile à mettre en
œuvre.
3/ Prendre en compte la double échelle : l’une, internationale /
nationale, dans laquelle Lille et Paris jouent les rôles moteurs,
l’autre, l’échelle locale où chaque territoire (Compiègne, Saint-
Omer, Dunkerque, Amiens, Saint Quentin, Lens, etc.) peut tirer
parti de sa position et de ses atouts spécifiques (université, canal,
aéroport, port, etc.).
10. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 10
ATELIER 5 : LES RELATIONS DE PROXIMITE
Cécile Diguet (IAU), Pauline Lecieux (OLV)
CONSTATS ET ENJEUX INITIAUX
Plusieurs éléments de constat ont été mis en avant :
1/ Un tiers des Picards passent en moyenne 2h17 par jour
dans les transports,
2/ Les emplois se concentrent en Ile-de-France,
3/ Des Franciliens sont nombreux à vouloir vivre dans le sud
de l’Oise qui connaît de ce fait une pression foncière,
accroissant le prix des terrains et donc des logements, avec un
impact négatif pour les ménages les moins fortunés,
4/ Un étalement urbain important qui va à l’encontre de la
volonté de préserver l’environnement, les espaces naturels,
agricoles et forestiers,
5/ La planification urbaine morcelée dans l’Oise qui doit
prendre en compte ces phénomènes qu’elle ne maîtrise pas
parce qu’ils sont générés par l’Ile-de-France,
6/ Face à ces flux interrégionaux, une politique des transports
élaborée et mise en œuvre à l’échelon régional en Ile-de-
France et à des échelons variés dans les Hauts-de-France
(régional pour les trains et intercommunal pour les transports
urbains).
RECOMMANDATIONS
1/ Améliorer l’équilibre habitat / emploi sur les territoires de
l’Oise pour limiter les migrations domicile travail.
2/ Elargir les périmètres de réflexion, tout en conservant des
périmètres d’actions plus restreints, locaux : trouver la bonne
échelle de réflexion selon les sujets et les articuler.
3/ Repenser l’armature urbaine pour consolider les pôles
urbains secondaires (Compiègne, Creil et Beauvais) en
particulier pour ce qui est de leur dimension économique et
résidentielle.
4/ Mutualiser les équipements et services, imaginer des lieux
hybrides, des Maisons de Services au Public augmentées.
5/ Travailler sur des péréquations financières (long terme).
6/ Etudier et prendre en compte les conséquences des
différentes politiques fiscales menées dans les collectivités
territoriales des deux régions.
Migrations résidentielles : Taux d'entrées IDF sur entrée totale
11. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 11
ATELIER 6 : METROPOLE LILLOISE ET METROPOLE FRANCILIENNE
Vincent Gollain (IAU), Thierry Baert (ADULM)
CONSTATS ET ENJEUX INITIAUX
Plusieurs constats ont été proposés pour
lancer le débat :
1/ Excellente connexion TGV et la présence
d’autoroute entre les deux métropoles.
Cependant, ces infrastructures profitent peu
aux nombreux territoires des Hauts-de-France
qui ne sont que traversés.
2/ Un accès privilégié de Lille à l’aéroport de
Roissy grâce au TGV, avec en contrepartie une
difficulté pour l’aéroport de Lille d’accroitre de
manière significative son trafic, sans compter
la concurrence de Charleroi et de Beauvais, ce
dernier pouvant lui aussi jouer un rôle à
l’échelle européenne.
3/ Les institutions de ces deux grandes
agglomérations qui échangent peu, alors que
les acteurs présents lors de l’atelier (aéroports,
ports, etc.) ont montré leur volonté de nouer
des partenariats et a minima des échanges à
court terme.
RECOMMANDATIONS
1/ La métropole francilienne constitue une
ouverture au monde pour la métropole lilloise.
Il faut donc veiller à préserver la qualité de la
desserte à l’aéroport de Roissy.
2/ La métropole lilloise constitue une partie
d’une vaste mégalopole nord-européenne
composée notamment des réseaux de villes
belges, hollandais et ouest allemands. Ainsi,
Paris doit voir dans Lille un accès privilégié à
l’Europe du Nord. Néanmoins, il faut veiller à
ce que les liaisons Paris Europe du Nord ne se
fassent pas en contournant Lille.
3/ Plutôt qu’un duo Paris Lille, il faut penser
en termes d’axe de développement compre-
nant notamment les villes d’Arras, de
Beauvais, Compiègne et de Creil. En effet, avec
le Canal Seine-Nord Europe, c’est un lien
fluvial qui naîtra entre les deux dernières
agglomérations, mais c’est aussi et surtout un
corridor économique qui doit se développer au
profit de toute la région.
Paris et Lille dans leur contexte nord-européen.
Roissy, aéroport de Paris et de la métropole lilloise grâce à la
desserte par train. Image http://www.aeroport-roissy-cdg.com/
12. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 12
ATELIER 7 : POSITIONNEMENT DANS L’EUROPE DU NORD – OUEST
Lydia Mykolenko (IAU), Barbara Da Silva Santos (OLV), Jean François Vereecke (AGUR), Mathilde Ballenghien (ADULM)
CONSTATS ET ENJEUX
L’atelier s’est focalisé sur la manière dont le territoire
pouvait tirer parti du positionnement géographique
de la nouvelle région Hauts-de-France dans l’Europe
du Nord-Ouest.
Afin de répondre à cette problématique deux enjeux
ont été mis en avant :
1/ Le CSNE : Quels seront les effets de la création du
CNSE pour la Région Hauts-de-France ? Des nouvelles
logiques de logistiques ? Des nouveaux circuits et
offres touristiques ?
2/ Le Brexit : Quels seront les impacts du Brexit et
plus globalement l’évolution des institutions de
l’Europe pour les Hauts-de- France ?
RECOMMANDATIONS
1/ Le projet du CSNE est engagé dans une démarche
de « Grand Chantier » visant le développement
d’emplois locaux pendant la durée du chantier. Pour
optimiser l’impact sur le territoire, l’enjeu sera de
positionner efficacement les sociétés locales.
2/ Le CSNE va ouvrir l’hinterland des ports d’Anvers
et de Rotterdam à la région parisienne. Les ports des
Hauts de France et d’HAROPA se trouvent ainsi
confrontés à une nouvelle donne concurrentielle.
L’échelonnement du chantier devra permettre à
Dunkerque de lutter à armes égales avec les autres
ports.
3/ Le projet du CSNE est également vecteur de
développement touristique, notamment avec la mise
en œuvre de croisières, la création de ports de
plaisance ou de haltes fluviales. Pour les villes
inscrites dans l’épaisseur du parcours du canal, il
s’agira de maximiser les retombées en termes de
tourisme et de valeur ajoutée. De plus, des
itinéraires cyclables seront réalisés le long des berges
sur les chemins de service. Ces aménagements
cyclables permettront de compléter la véloroute
européenne n°3 (Trondheim / Saint Jacques de
Compostelle).
4/ Concernant le Brexit, ses effets à long terme ont
été envisagés, même si l’incertitude reste importante.
La position frontalière de la région Hauts de France
peut être stratégique (porte d’entrée vers les
marchés européens, relocalisation d’entreprises, club
d’affaires franco-britannique, attractivité touristique
etc.). L’enjeu pour la région sera de se positionner
en tant que partenaire privilégié pour de nouvelles
relations économiques franco-britanniques.
13. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 13
ATELIER 8 : LES RELATIONS DE L’ILE-DE-FRANCE AVEC LES TERRITOIRES
NON METROPOLITAINS
Jérôme Grange (ADUGA), Imane Fedaili (OLV)
ENJEUX ET CONSTATS
Selon la classification Insee des territoires, les Hauts-de-France
comptent une aire métropolitaine (Lille) et quatre grandes aires
urbaines : Amiens, Douai-Lens, Dunkerque et Valenciennes. La
région est positionnée au nord de l’aire métropolitaine de
Paris.
Les liens mesurés, selon les entrées : « mobilité et loisirs », « la
connaissance de l’information » et « les aspects économiques
et financiers », montrent qu’il existe des relations entre Paris et
les grandes aires urbaines des Hauts-de-France. Des systèmes
urbains existent également au niveau régional entre Lille et les
aires urbaines de la frange frontalière franco-belge et d’une
façon moins développée entre Amiens, Saint-Quentin et le sud
de l’Oise.
La concentration de richesses et d’emplois en Ile-de-France et
la volonté des Franciliens de trouver des logements à prix
abordable, conduisent à une pression foncière dans le sud de
l’Oise. En découlent logiquement des enjeux importants en
matière de mobilités domicile / travail, ceci dans un contexte
de relations peu évidentes avec le STIF.
Des grands projets à venir (CSNE et Roissy-Picardie) pourraient
constituer de réelles opportunités pour renforcer les liens entre
les deux régions sans oublier les ports de POPI ET d’HAROPA
qu’il faut développer dans une logique de complémentarité.
RECOMMANDATIONS
1/ La coordination des politiques entre les deux régions
apparaît nécessaire, notamment pour les grands projets, ce qui
implique de multiplier les partenariats voire de créer des
espaces pour les échanges et le dialogue, notamment dans le
domaine des transports en commun pour lesquels le STIF,
syndicat unique d’Ile-de-France, a devant lui de trop nombreux
acteurs.
2/ Il faut profiter de l’émergence de la nouvelle grande région
pour renforcer les transports en commun notamment
ferroviaires et mener un travail sur l’harmonisation tarifaire
(avec le STIF).
3/ Alors que de nombreux projets urbains naissent autour des
gares dans le cadre du Grand Paris Express ou de Roissy
Picardie (Creil et Amiens), il apparaît nécessaire que des liens
soient établis entre les deux régions afin de travailler dans des
logiques de complémentarité plutôt que de concurrence.
4/ Mettre en avant l’offre numérique en développant une
logistique e-commerce et en favorisant le télétravail pour
s’affranchir des contraintes de déplacement.
14. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 14
CONCLUSION
Ce séminaire a rempli en grande partie ses objectifs. Il a en effet permis de créer un échange sur les
problématiques communes aux régions Ile-de-France et Hauts-de-France. Même si les acteurs d’Ile-de-
France ont été peu nombreux, l’implication de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France a
offert la possibilité de tisser un lien entre les acteurs de deux régions.
Au-delà de ces éléments, plusieurs enseignements peuvent être tirés du séminaire.
LA NECESSITE DE TRAVAILLER ENSEMBLE
Les préparatifs de cette journée ont montré que les deux
régions ont intérêt à travailler conjointement sur de
nombreux sujets : les continuités écologiques, mais aussi le
transport de personnes et de marchandises, le
développement économique et plus largement l’aména-
gement du territoire. La frontière entre les deux régions n’est
qu’administrative et nous savons bien que les flux
d’habitants, de touristes, de marchandises ou d’animaux ne
connaissent pas cette frontière, qui est pourtant bien réelle
lorsqu’il s’agit d’élaborer les documents d’urbanisme et les
contractualisations. Il apparaît ainsi nécessaire de créer du
lien entre les acteurs afin de prendre en compte cette réalité.
LA VOLONTE DE TRAVAILLER ENSEMBLE
La liste des personnes inscrites au séminaire offre deux
autres enseignements :
- d’abord, il existe une forte volonté des acteurs des Hauts-
de-France de tisser un lien avec leurs voisins franciliens,
comme ils le font déjà avec leurs voisins belges. Ainsi, de
Creil à Dunkerque, en passant par Lille, Amiens ou encore
Compiègne, les représentants des ports maritimes et fluviaux, des aéroports, universités, bailleurs
sociaux, intercommunalités, départements et régions sont nombreux à être venus échanger.
- ensuite, la faible représentation des acteurs franciliens, parfaitement comblée par l’implication de
l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France, nous montre que les partenariats ne se
décrètent pas, mais qu’ils se tissent sur des bases solides et pérennes. L’organisation de ce séminaire a
certainement contribué à créer ou consolider ces bases.
LE SEMINAIRE, UNE RENCONTRE A RENOUVELER
Les participants ont émis le souhait de poursuivre les échanges. Les formats peuvent être variés :
rencontres thématiques organisées de manière périodique, co-publications, travaux collectifs visant à
réfléchir ensemble sur des problématiques communes, etc.
L’objectif est de faire mieux pour plus d’efficacité dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques
publiques.
15. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 15
REMERCIEMENTS
Le réseau des Agences d’urbanisme des Hauts-de-France remercie l’ensemble des personnes qui ont été
engagées dans la préparation de ce séminaire, en particulier l’Agence d’urbanisme de la Vallée de l’Oise,
l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France et le Conseil Régional des Hauts-de-France.
Nous remercions également les animateurs des 8 ateliers qui ont préparé les documents de cadrage.
Nous remercions enfin l’ensemble des personnes, venues d’Ile-de-France et des Hauts-de-France, pour
apporter leur expertise et contribution.
LISTE DES PARTICIPANTS
ALAVOINE Sébastien Région Hauts-de-France / ALLIOUX Jérôme Agglomération de la Région de Compiègne / AUBREE Claire Région
Ile-de-France / AUDRAIN Jérôme Région Hauts-de-France / BACQUAERT Delphine Département de l'Oise / BAERT Thierry Agence de
développement et d'urbanisme de Lille métropole / BALLENGHIEN Mathilde Agence de développement et d'urbanisme de Lille
Métropole / BANOVAC Ksenija CCI de région Hauts-de-France / BAUER Philippe Agglomération Creil Sud Oise / BEAUDOIN Marine
Agence SODA / BIVILLE Laurence Agence d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / BORGES Otilio Picardie Habitat SA HLM / BOSSIER
Lyonel Département de l'Oise / BOUCHER Alain Mairie Monchy-Saint-Eloi / BOUCHEZ PHILIPPE Région Hauts-de-France / BREUX
Benoit CCI de région Hauts-de-France / CHAMBON Nadège CCI Oise / CHARLIER Vincent Oise Tourisme / CHEBBOUR Malika Pays du
Bassin Creillois & Vallees Brethoise / CLAIN Frédéric Agence d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / CLAIRVILLE Fabienne DDT 60 /
CORNET Nicolas IAU idf / COTREBIL Philippe Agence d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / COUDIERE Hervé Agglomération Creil Sud
Oise / DA SILVA SANTOS Barbara Agence d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / DALEST Julien Syndicat mixte transports collectifs Oise
/ DAMAGNEZ Anne Ville de Creil / DECOUPIGNY Didier Agence de développement et d'urbanisme de Lille Métropole / DEFAY
MARIE Agence de développement et d'urbanisme de Lille Métropole / DELAPIERRE Caroline Maison du Tourisme ACSO / DELATTE
SYLVIE Communauté urbaine de Dunkerque / DELMOTTE Bruno Conseil départemental de l'Oise / DEPALE Muriel Sous-préfecture
de Senlis / DEPEYROT Caroline Région Hauts-de-France / DESCAMPS Agnès Agence d'urbanisme du Grand Amiénois / DIGUET Cécile
IAU Idf / DUC Sébastien Agglomération Creil Sud Oise / EGEA Aymeric Région Hauts-de-France / ENJOLRAS Philippe CCI Oise /
FEDAILI Imane Agence d'Urbanisme Oise-la-Vallée / FLEURY Edouard Métropole Européenne de Lille/ FRANCART LAURENCE Office
de tourisme agglomération de Compiègne / FROMONT DANJOU Marie-Christine Communauté d'agglomération Maubeuge Val de
Sambre / GABBIADINI Castore Région Hauts-de-France / GASPAR Elodie Agglomération Creil Sud Oise / GHENO Mathieu Agence
d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / GIRARD Sandrine Département de l'Oise / GIRAUD Vincent Préfecture de l'Oise / GIROUDEAU
Jean-Marc Parc naturel régional Oise-Pays de France / GOLLAIN Vincent IAU île-de-France / GORCZYCA Sylvain DDT 60 / GRANGE
Jérôme Agence d'urbanisme du Grand Amiénois / GREUEZ Corentin Agence de Développement et d'Urbanisme de la Sambre /
GROENEWALD Brigitte Agence de développement et d'urbanisme de Lille Métropole / GUINAMARD Benoit Région Hauts-de-France
/ HALLAERT Estelle DDT 60/ SAUE / HALLO Jean-Guy Agglomération Région de Compiègne / HAUCHECORNE Pascal Conseil régional
Ile-de-France / HUET Xavier Ville de Compiègne / HUGOT Matthieu Agence d'urbanisme de l'Artois / HULOT Département de l'Oise
/ IRWIN Anne-Françoise Région Hauts-de-France / JACQUOT-COSSON Sandy DDT 60 / JAVED Hifza Agence d'urbanisme de la Vallée
de l'Oise / FERLIN Jérémy Pôle d'excellence Euralogistik CCI Artois / JODOGNE Simon Métropole Européenne de Lille /
KAZMIERCZAK René Directeur / LAHMADI Sarah DDT 60 / LAMBERT Nadia Département Oise / LASTERNAS Isabelle Agence
d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / LECIEUX Pauline Oise-la-Vallée / LEFEBVRE Alain Ports de Lille / LEGALLE Sylvie Agence
d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / MARTINSH Kristina Agence d'urbanisme de Dunkerque / MERELLE Franck Agence d'urbanisme
de Dunkerque / MICHEL Jean-Philippe GRDF / MINOT Jean-Christophe Aéroport de Lille / MONNEHAY Michel Département de
l'Oise / MUH Anne-Sophie Communauté de Communes du Pays de Valois / MYKOLENLO Lydia IAU Ile de France / PARRAD
Frédérique Conseil régional des Hauts de France / PAZDZIOR Jean-Charles Conseil départemental de l'Oise / PETIT Philippe Région
Hauts-de-France / PICARD Véronique Syndicat mixte transports collectifs Oise / POUPINOT Pascale Agence d'urbanisme de la Vallée
de l'Oise / PREDALI Frédérique IAU IdF / RICHARD Isabelle Agence d'urbanisme de Dunkerque / ROLAND Prudence Etablissement
Public Foncier Local de l'Oise / RUCKEBUSCH Eugénie Agence d'urbanisme de Saint-Omer / SANDEVOIR Gonzague Communauté
d'Agglomération du Soissonnais / SICARD Anne-Sophie Communauté de Communes du Pays de Valois / SOW Tidiane Agence
d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / THABET Slim Région Hauts-de-France / VANNEUFVILLE Alain Agence d'urbanisme de l'Artois /
VEREECKE Jean-François Agence d'urbanisme de Dunkerque / VERMEIRE Karine Département du Nord / WERION Rémy Agence
d'urbanisme de la Sambre / WERQUIN Thomas Agence d'urbanisme de la Vallée de l'Oise / YOMBI Naomie Agglomération de la
Région de Compiègne.
16. Actes du séminaire sur les relations Hauts-de-France et Ile-de-France / 16
AMIENS
ARTOIS
BOULOGNE-SUR-MER
DUNKERQUE
LILLE
OISE-LA-VALLEE
SAINT-OMER
SAMBRE
Document réalisé par l’Agence d’urbanisme de la Vallée de l’Oise Oise-la-Vallée
13 allée de la Faïencerie 60 100 Creil
03 44 28 58 58 / information@oiselavallee.org