24. Le bataillon est commandé par un chef de bataillon (commandant) assisté
par un adjudant-major et un médecin. Le bataillon est divisé en quatre
compagnies.
La compagnie est commandée par un capitaine, elle est divisée en deux
pelotons à 2 sections (soit 4 sections en tout). Son effectif comprend le
capitaine, 3 lieutenants, un sous-lieutenant ou un adjudant-chef, 1 adjudant,
1 sergent-major, 1 sergent fourrier, 8 sergents, 1 caporal fourrier, 16 caporaux,
2 tambours, 2 clairons, 1 infirmier, 4 brancardiers, 1 tailleur, 1 cordonnier, 1
cycliste, 3 conducteur et 210 soldats.
La section se décompose en 2 demi-sections à 2 escouades (environ 68
fusils), elle est commandée par un lieutenant (ou un sous-lieutenant, ou un
adjudant ).
L'escouade : 15 soldats groupés sous le commandement d'un caporal
forment une escouade.
La section hors-rang comprend des artificiers, armuriers, secrétaires,
ordonnances, sous-officiers d'approvisionnement, maréchaux-ferrants,
bouchers et 21 conducteurs.
24
25. 25
Une escouade, c’est 16 hommes.
Une section, c’est 34 hommes.
Une compagnie, c’est 256 hommes.
Un bataillon, c’est 1024 hommes.
Un régiment, c’est 3072 hommes.
Une brigade à deux régiments, c’est 6144 hommes.
Une division à deux brigades, c’est 12 288 hommes.
Un corps d’armée à deux divisions, c’est 24 576 hommes.
L’armée est à 5 CA, soit 122 800 hommes.
Le 157ème Régiment d’Infanterie, à 4 bataillons se compose de :
50 officiers, 264 sous-officiers, 4104 hommes de troupe mais aussi 117 chevaux de
selle et 232 mulets.
Le 15/7 fait partie de la 44e division (16 384 hommes) avec :
la 87e brigade d’infanterie
97e régiment d’infanterie (Chambéry)
159e régiment d’infanterie (Briançon)
la 88e brigade d‘infanterie
157e régiment d’infanterie (Gap et Ubaye), Colonel Castaing
163e régiment d’infanterie (Nice)
Quelques précisions sur les effectifs
26. Extrait du JMO du 30ème BCA,
présent à Jausiers depuis le
début de l’année, alors que sa
garnison est Grenoble.
26
33. 33
Premiers combats en Alsace
l’Ubaye perd ses premiers enfants
dont deux à Walheim : Eugène
Masse de La Bréole et Calixte Tron
de Revel, du 15/7.
Et 8 à Wittersdorf :
Firmin Margaillan et Joseph
Reynaud de La Bréole, Ernest Pons
des Thuiles, Louis-Jean Bellon de
Faucon, Hippolyte Meyssirel de La
Condamine, Sébastien André et
Alphonse Jourdan de St-Paul et
Pierre-Léon dit Massène de Larche,
tous du 15/9.
68. Mademoiselle Aglaë Esmieu du
Martinet écrit à l‘abbé Collé en
avril 1915 et lui demande s’il a des
information car elle est sans
nouvelles de son frère Jean-Auguste
depuis le 27 août.
67
Elle est devenue par la suite Madame
Fabre, tante de notre compatriote Roger
Fabre de Rioclar.
Jean-Auguste Esmieu est lui aussi
tombé à Ménil. Il y repose toujours
en paix. Disparu, sa famille a dû
attendre un jugement du tribunal
du 12 août 1916 pour qu’il soit
tombé à Ménil.
73. 72
Le premier drapeau de Barcelonnette en hommage
aux héros de Ménil confectionné en 1916 !
74. 73
Début 1917, Paul Gilly profite
d’une permission pour se
recueillir sur la tombe
d’Albert et rencontre l’abbé
Collé.
Il accompagne sa lettre de
cartes postales en indiquant
l’endroit où se trouve la
tombe d’Albert.
86. Lettre d’un ami de Paul qui écrit aux parents Gilly la fin de Paul.85
87. 86
Dimanche 29 août 010 à Ménil…
« Avant d’entrer dans l’église, j’ai
la curiosité de regarder dans ce
coin de l’église ces drapeaux.
Le premier… était bien celui de
Barcelo. Quelle émotion : »
En posant plus tard la question au
maire, M. Renard me disait que les
13 drapeaux encore présents,
rangés dans le grenier, sortaient à
cette occasion et c’était les
villageois disponibles qui les
portaient à ces cérémonies.
De très nombreuses années
après…
101. 100
Après cette terrible bataille,
le 15/7 va se battre à
Bouconville, en Belgique, à
Flirey, à Avocourt (à côté de
Verdun) et rejoint l’Armée
d’Orient et ne revient en
France qu’en 1919.
102. Bouconville sept 1914, Flirey mars 1915
Avocourt, février 1916
Souchez et Bois de Berthonval,
octobre 1915
Nieuport, novembre 1914101
103. 102
Cette photo (en haut à gauche) se trouvait dans les
correspondances de la famille Gilly, sans aucune annotation.
Il s’agit bien de Flirey où Paul a combattu…
En bas, ce qui reste…
113. 1er et 2 août 1916, le
lieutenant Brochard de
la 9ème compagnie se
lance à l’assaut du pain
de Sucre avec 91
volontaires.
Ils atteignent le sommet
mais sont obligés de
quitter les lieux.
112
114. 113
28 décembre 1916, le 15/7 part en Orient.
Il combat en Albanie,
en Grèce,
à nouveau en Albanie à Monastir,
puis en Bulgarie
et en Serbie
et enfin en Hongrie.
Il rentre en France… le 11 décembre 1919.
121. Les fichiers matricules des Archives départementales et
les registres d’état-civil des mairies,
Les journaux, notamment le Journal de Barcelonnette,
Les quelques correspondances
détenues par les familles.
Les bulletins paroissiaux, de Fours ou celui de
Barcelonnette appelé « le Petit mois de Ste-Cécile »,
et la revue de Rioclar.
120
122. 121
Jules Esmieu du Lauzet a subi le
tirage au sort (supprimé en 1905).
Disparu le 22 juin 1917, fait
prisonnier, il est rapatrié le 22
décembre 1918 et décède le 23 juin
1919 à l’hôpital auxiliaire N° 63 à
St-Genis-Laval.
Son nom est inscrit sur la plaque de
la paroisse de St-Barthélémy et sur
le monument au morts du Lautaret.
Exemple de fiche matricule
123. 122
La fiche de Paul Gilly
Paul Gilly tombe au bois de
Quesnoy le 29 août 1918.
Il obtient à titre posthume la
Médaille Militaire et la Croix
de Guerre en 1920.
124. 123
Une partie de la
fiche de Joseph
Liotard de St-
Vincent avec la
mention curieuse
écrite au crayon
« sait tuer ».
Dés le début de la
guerre, on s’est
aperçu qu’il fallait
des bouchers pour
tuer les animaux
qui venaient prés du
front vivants…
126. Le Journal de Barcelonnette
du 22 septembre.
On y donne des informations
à partir de télégrammes
officiels, ce qui signifie que
ces informations sont
évidemment censurées.
125
127. Dès le début du conflit, une
nouvelle rubrique apparaît :
« Nos Compatriotes
au Feu. »
126
128. 127
Peu à peu, l’Ubaye se mobilise.
Le Journal de Barcelonnette
cite souvent les actions menées
par les nouvelles associations
soucieuses de soutenir nos
poilus.
129. Après la rubrique
« Nos Compatriote au Feu ».
Hélas, une nouvelle rubrique paraît
régulièrement, intitulée :
« Nos Morts ».
128
130. La fiche de Paul Rebattu
du 52e BCA tué au Linge
dans les Vosges, le 31 août
1915.
129
144. 143
Il faut rajouter aux 492 poilus « morts pour la France » inscrits sur le
monument aux morts de Barcelonnette, 17 autres poilus dont on n’a hélas
pour l’instant aucun renseignement.
N’oublions pas les 242 blessés et environ 94 prisonniers.
145. Les plus jeunes avaient dix-neuf ans, comme Marcel Tron de
Barcelonnette né en 1897 et tué à Vaux-devant Damloup dans la
Meuse le 31 mars 1916 ou Marcel Manuel de Faucon, né le 31
janvier 1897 et tué le 15 décembre à Louvemont dans la Meuse.
Le plus âgé était Frédéric Liotard de St-Vincent, âgé de 42 ans.
Il était né le 27 septembre 1871 et servait au 112ème régiment
territorial. Il est mort à l’ambulance 9/2 de la ferme de Manjouy
dans la Meuse .
Et pourtant, citons le cas spécial de Féliciano Marsili, tué dans la
Somme le 31 décembre 1914 à Lihons. Il faisait partie du 75ème RI. Il
était né le 21 décembre 1863 à Foligno en Italie, rattaché à la classe
de 1914. Il habitait La Condamine.
144
146. 145
En 1914, 123 pertes
En 1915, 145 pertes
En 1916, 113 pertes
En 1917, plus que 35
En 1918, encore 58 pertes.
En France,
on dénombre 1 362 000 hommes morts pour la France
dont 350 000 en 1914.
147. En étudiant ces six classes, on peut se faire une autre idée du
pourcentage de pertes pour la vallée.
146
155. La vie économique de l’Ubaye
est nettement perturbée.
Le conseil municipal de
Barcelonnette en sa séance du
24 avril 1915 traite du cas de
Jacques Derbez en votant à
l’unanimité l’envoi d’un
courrier à l’état-major de Lyon
pour surseoir à l’appel du
bourrelier.
154
157. A partir de 1919, toutes les communes se décident à
réaliser un monument aux morts en honneur de
leurs héros.
Après le premier monument aux morts de Rioclar
dès 1919, celui d’Ubaye est inauguré le 7 novembre
1920, celui des Thuiles, le 3 mai 1921, ceux de Fours
et de St-Pons sont inaugurés le 9 octobre 1921.
Le 26 septembre 1923, c’est au tour de Jausiers et
enfin le 30 septembre pour Enchastrayes.
156
161. Les Barcelonnettes sont mécontents car non
seulement le monument ressemble à un « calendrier
des Postes », mais encore c’est une copie de celui de
Neubourg dans l’Eure.
160
163. 162
Enfin, en 1927,
l’abbé Collé écrit le livre sur
« la bataille de la Mortagne »
Et il ose préciser sur cette page
de couverture :
Oublier ?
Jamais !
166. 162
Merci à toutes les personnes qui m’ont aidé dans ces recherches, en
l’occurrence :
Yvon Arnaud,
Les maires et les secrétaires des Communes,
Bertrand Hubert, René Jean, Michel Carraud, Christian Michel, Régine
Bardin, François et Mme de La Fuente, Jacques Visconti de notre amicale,
Le Père François Marot et Didier Brenot de St-Paul,
Michèe tron de St-Paul, Monique Isaïa de Méolans-Revel,
Mme Tavozzo d’Aix et Marie-France Fosanelli toutes d’eux d’Aix,
Madame Josette Chambonnet de Digne,
M. Yves Revest et Mme . Gain de Marseille,
Olivier Vaginay et Jean-François Delenat,
Mme. Ribatto, Mme. Josette Andrau et Michèle Combe, Georges Barneaud,
Hélène Homps et Marie-Reine Martel,
M. Estachy et toutes les personnes que j’aurai involontairement oubliées.