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SST - RPS :SST - RPS :
SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAILSANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL
ADDICTIONS
AU TRAVAIL
 SST – RPS – ADDICTION
 POURQUOI S'EN SOUCIER ?
 LÉGISLATION SST
 MÉCANISME D'ADDICTION CERVEAU
 ADDICTIONS COMPORTEMENTALES
 ADDICTIONS AUX SUBSTANCES
PSYCHOACTIVES
 CONSÉQUENCES
individuelles – collectives – entreprise
 PRÉVENTION DES RISQUES
 RESSOURCES
NOTA LES CONDUITES ADDICTIVES,
OU LES CONSOMMATIONS
OCCASIONNELLES
de substances psychoactives
ne sont pas appréhendées
sous l'angle de la morale
ou du jugement
MAIS EN TANT QUE
CONDUITES POUVANT
METTRE EN DANGER
LE SALARIÉ OU LES
TIERS SUR LE LIEU DE
TRAVAIL.
SST – RPS
ADDICTION
SST
Qu'est-ce que la
Sécurité : Absence de risque, de
dommage inacceptable
Santé et sécurité au travail : Conditions
et facteurs ayant une influence sur le
bien-être des employés, des travailleurs
temporaires, du personnel détaché par
un fournisseur, des visiteurs et de toute
autre personne présente sur le lieu de
travail. (OHSAS 18001)
RPS
Qu'est-ce que c'est ?
STRESS
Harcèlement
Violences
Internes
Agressions
Violences
externes
BURNOUT
Épuisement
Professionnel
Suicide
Karoshi
ADDICTIONS
Les Risques Psychosociaux sont des risques
professionnels à l'interface de l'individu
(psycho) et de sa situation de travail.
RPS
Une addiction se caractérise par une
dépendance, par le comportement
incontrôlable d’une personne assujettie à
une/des addiction(s), et ce malgré sa
connaissance des conséquences négatives
de son comportement.
Il existe deux types d’addictions :
 Des addictions liées à des produits
 Des addictions comportementales, non
liées à des produits (substance vs activité).
ADDICTION
Qu'appelle-t-on
POURQUOI S'EN
SOUCIER ?
DONNÉES STATISTIQUES SUR
LES ACCIDENTS DU TRAVAIL
Source : INRS.
●
10 à 20 % des accidents du travail seraient dus directement à l’alcool,
la plupart d’entre eux survenant chez des personnes non dépendantes.
(Expertise Collective INSERM)
●
Sous l’influence d’alcool (y compris avec une alcoolémie inférieure à
0,5 gramme par litre), le risque d’être responsable d’un accident routier
mortel est multiplié par 8,5 par rapport à un conducteur n’en ayant pas
consommé. Dans le cas d’une conduite sous l’influence de cannabis, ce
risque est multiplié par 1,8. (étude SAM - Stupéfiants et accidents
mortels, OFDT 2011).
●
La consommation de médicaments comportant un pictogramme de
danger orange (niveau 2) ou rouge (niveau 3) est impliquée dans 3,3 %
des accidents routiers (mortels ou non). (étude CESIR-A)
La consommation de substances psychoactives (alcool,
drogues, médicaments) diminue la vigilance et les réflexes.
Elle modifie les capacités de raisonnement, le champ de
vision et la perception du risque.
ADDICTIONS, RISQUES ET
ACCIDENTOLOGIE
Source : INRS.
Même occasionnelle, cette consommation
peut être à l’origine :
 d’accidents du travail,
 d’accidents de trajet,
 d’autres risques professionnels
(harcèlement, violence, stress…)
 de décisions erronées (Facteur Humain).
LÉGISLATION
SST
EMPLOYEUR : 3 OBLIGATIONS
GÉNÉRALES EN MATIÈRE DE
SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL
EMPLOYEUR : OBLIGATION
GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention des risques professionnels et de la
pénibilité au travail ;
2° Des actions d'information et de formation ;
3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du
changement des circonstances et tendre à l'amélioration des
situations existantes.
OBLIGATION DE MOYENS,
ET OBLIGATION DE RÉSULTAT.
Code du Travail Article L4121-1
L'employeur prend les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique et
mentale des travailleurs.
« En vertu du contrat de travail, l’employeur est tenu envers le
salarié d’une obligation de sécurité de résultat. Le manquement à
cette obligation a le caractère d’une faute inexcusable, au sens
de l’article L. 452-1 du Code de la Sécurité Sociale, lorsque
l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel
était exposé le salarié, et qu’il n’a pas pris les mesures
nécessaires pour l’en préserver. »
(Arrêts « amiante » du 28 février 2002 en matière de maladie professionnelle
étendue aux accidents du travail par la Cour de cassation)
RISQUE DE FAUTE
INEXCUSABLE DE
L'EMPLOYEUR
La faute inexcusable de l’employeur correspond au
manquement de ce dernier à son obligation de sécurité
de résultat, notamment révélé par un accident du travail
ou une maladie professionnelle. (Tissot)
« L’intérêt pour la victime de faire reconnaître la faute inexcusable de son employeur est
d’obtenir une majoration de sa rente et la réparation de ses préjudices ». (Tissot)
www.iris-st.org/upload/document/memo/163.pdf
MEMO
EMPLOYEUR
ADDICTIONS
IRIS-ST
(extrait)
Code du Travail
Article L4122-1
●
Conformément aux instructions qui lui sont données par l'employeur, dans les
conditions prévues au règlement intérieur pour les entreprises tenues d'en élaborer
un, il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et
selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres
personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail.
●
Les instructions de l'employeur précisent, en particulier lorsque la nature des
risques le justifie, les conditions d'utilisation des équipements de travail, des
moyens de protection, des substances et préparations dangereuses. Elles sont
adaptées à la nature des tâches à accomplir.
●
Les dispositions du premier alinéa sont sans incidence sur le principe de la
responsabilité de l'employeur.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006903153&cidTexte=LEGITEXT000006072050
OBLIGATION DE SÉCURITÉ
DES TRAVAILLEURS
RESSOURCE : L'obligation de sécurité du salarié - Droit en pratique - Ebook
gratuit INRS à télécharger @ http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=TS701page40
L'OBLIGATION DE
SÉCURITÉ DU SALARIÉ
Conséquences :
Le manquement à cette
obligation peut être lourd de
conséquences pour le salarié :
●
mise en jeu de la responsabilité
du salarié : la responsabilité
comme fondement d'une
sanction disciplinaire (en lien
avec Règlement Intérieur)
●
mise en cause de la
responsabilité civile et pénale.
L’obligation de sécurité du salarié est avant tout une
obligation de moyens, et doit être appréciée en fonction
de sa formation et de ses possibilités.
En pratique, obligation de sécurité du
salarié doit se traduire par :
●
une obligation de prudence et de
diligence, par l’obligation, de ne pas
nuire à la santé et la sécurité des autres
salariés et de ne pas dégrader le
matériel et les équipements de travail ;
●
le respect des consignes et instructions
données par l’employeur et par une
obligation d’alerte de toute situation
dont le salarié peut penser qu’elle
présente un danger grave et imminent.
Conséquences du manquement à
l'obligation de sécurité du salarié
Source : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2342.xhtml
MANQUEMENT À L'OBLIGATION
DE SÉCURITÉ DU SALARIÉ
Rappel : Le travailleur ne doit ni se mettre en danger, ni mettre en
danger d'autres personnes dans l'entreprise, ni mettre en danger
des tiers extérieurs à l'entreprise (ex conduite).
SANCTIONS DISCIPLINAIRES
Le non respect des consignes de sécurité de
l'employeur est une faute passible de sanctions
disciplinaires.
● Ce manquement peut conduire à un licenciement
pour faute grave.
● Exemples : alcool au volant, décès de salariés
extérieurs à l'entreprise qui n'avaient pas été
informés des dangers de l'intervention par le
responsable de l'entretien, impératifs de rentabilité
exigés au détriment de la sécurité par un
responsable d'exploitation...
RESPONSABILITÉS CIVILE
ET PÉNALE
Le salarié victime d'un accident du
travail, qui a pour origine sa propre
faute, peut perdre tout ou partie de son
indemnisation.
Par ailleurs, le salarié qui en manquant à
son obligation de sécurité commet un
délit (blessures ou homicide
involontaires), peut être pénalement
poursuivi et condamné.
MÉCANISME
D'ADDICTION
DU CERVEAU
PROCESSUS
NEUROPHYSIOLOGIQUE
« Les drogues usurpent le circuit de récompense qui
sert habituellement à la motivation et pas au plaisir. »
Jean Zwiller, directeur de recherche au CNRS à l’Université de Strasbourg
Source: http://www.frc.asso.fr/Le-cerveau-et-la-recherche/Dossiers-thematiques/addictions/mieux-comprendre-les-addictions
Le processus physiologique impliqué dans
l’addiction se nomme le circuit de la récompense.
http://www.inserm.fr
3 systèmes de neurones : (dopaminergiques,
sérotoninergiques et noradrénergiques)
interviennent pour réguler le circuit de la
récompense :
Le circuit de la récompense occupe un rôle central dans
la mise en place et le maintien des addictions.
DES MÉCANISMES COMPLEXES
L’installation d’une addiction implique à la base 3
mécaniques :
●
une augmentation de la motivation à consommer la drogue
(recherche de plaisir),
●
un état émotionnel négatif (recherche d’un soulagement),
●
une diminution de la capacité à se contrôler (perte de
contrôle de la consommation).
4
Dépendance
psychique:
conditionnement
Pavlovien se
surajoutant à la
dépendance
physiologique.
1
L'addiction
débute avec le
plaisir généré par
la substance
addictive :
libération de
dopamine, la
molécule « du
plaisir » et de la
récompense,
dans le noyau
accumbens.
2
La perturbation
des récepteurs aux
endomorphines
limite la production
naturelle
d'endorphines et le
plaisir n’est plus
obtenu que par
l'apport de la
substance
extérieure.
3
Des
remaniements
cérébraux à long
terme consolident
l’addiction.
Source : inserm.fr
MÉCANISMES COMPLEXES
DÉTAILLÉS
1- L'addiction débute avec le plaisir généré par la substance
addictive : libération de dopamine, la molécule « du plaisir »
et de la récompense, dans le noyau accumbens.
2- S'ajoutent ensuite la libération de sérotonine et l’activation
des récepteurs aux endorphines, des molécules endogènes
impliquées dans l’antalgie et la sensation de bien-être (sur-
stimulés, ces récepteurs diminuent la production naturelle
d'endorphines, et le plaisir n’est plus obtenu que par l'apport de la
substance extérieure => arrêt = manque)
3- Des remaniements cérébraux à long terme consolident
l’addiction : la prise répétée de drogue modifie à long terme
les réseaux cérébraux et perturbe la recherche du plaisir. Le
réseau dopaminergique s’emballe et provoque un besoin
incessant de plaisir. La recherche d’effets plaisants (craving
de récompense) fait alors place au craving de soulagement
( face aux sensations désagréables du sevrage, du manque).
4- Dépendance psychique : elle se surajoute dès lors que des
stimuli sont associés de manière répétée à la consommation
de substance ( heure du café pour la cigarette, signaux de
l’environnement comme la publicité, les odeurs...) - cf
conditionnement Pavlov.
*Source: http://www.frc.asso.fr/Le-cerveau-et-la-recherche/Dossiers-
thematiques/addictions/mieux-comprendre-les-addictions
Le risque de dépendance dépend de la rencontre
entre un individu, un produit et un environnement.
Selon Claude Olievenstein (Psychiatre
addictologue, fondateur du Centre
médical Marmottan) , ce risque de
dépendance se définit selon l’équation :
Risque R = V x P x E.
Le risque est donc la combinaison des
facteurs de vulnérabilité V, des
caractéristiques liées aux produits P et
des facteurs d’exposition.*
RISQUE DE DÉPENDANCE
PROCESSUS D'INSTALLATION
D'UNE DEPENDANCE
RENCONTRE AVEC
LE PRODUIT
Effets ressentis comme
bénéfiques à court terme
Consommation de + en + régulière
DÉPENDANCE
EFFETS NOCIFS À LONG TERME Source illustration : d'après Charlie Cungi, Faire Face aux
dépendances, Ed Retz, p 15 – via stop-alcool.ch
Il repose sur des critères précis, fixés par les instances
internationales de santé mentale ( cf Manuel DSM -
Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders
5° édition 2013).
DIAGNOSTIC DE L’ADDICTION
Un sujet est considéré comme souffrant d’une addiction quand il présente ou a
présenté, au cours des 12 derniers mois, au moins 2 des 11 critères suivants :
• Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)
• Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu
• Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu
• Augmentation de la tolérance au produit addictif
• Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes
provoqués par l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu
• Incapacité de remplir des obligations importantes
• Usage même lorsqu'il y a un risque physique
• Problèmes personnels ou sociaux
• Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité
• Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu
• Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques
L’addiction est qualifiée de faible si 2 à 3 critères sont satisfaits, modérée pour 4 à 5
critères et sévère pour 6 critères et plus.
http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/addictions
ADDICTIONS DES
COMPORTEMENTS
ADDICTIONS
COMPORTEMENTALES
Addiction sans substance psychoactive. En milieu
professionnel, 2 addictions comportementales
existent :
●
le workaholisme (addiction au travail)
●
la technodépendance (addiction aux technologies
d’information et de communication). (INRS)
Achats
compulsifs
Addiction
Au sport
Addiction
sexuelle
Jeu
pathologique
Addiction
au travail
Addiction
aux Moyens de
Communication
WORKAHOLISME
Addiction au travail
Le workaholisme est une addiction comportementale correspondant à un
investissement excessif d'un sujet dans son travail et à une négligence de
sa vie extraprofessionnelle. (INRS)
Il se caractérise par « un surinvestissement dans le travail à la fois matériel
et émotionnel :
* http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/14/addiction-au-
travail-etes-vous-accro-au-boulot_n_2876781.html?
1363505733
●
Matériel, parce que certains workaholismes sont
caractérisés par le temps consacré au travail et la
quantité de travail abattue.
●
Émotionnel, quand d'autres se sentent poussés ou
obligés de travailler en raison de pressions qu'ils
s'infligent sans raisons véritables. »*
Certains facteurs de risque peuvent être liés à
l'organisation du travail : atteinte des exigences de
son emploi, heures supplémentaires excessives,
« poste au forfait », intensification du travail,
omniprésence des objets connectés...
TEST WART
Work Addiction Risk Test
(B.Robinson)
Source : Robinson
TEST WART
Addiction au
Travail
WORKAHOLISME
Typologie des Accros au Travail
Triade du Workaholisme (Spence & Robbins 1992)
WORKAHOLISME
Analyser et Comprendre
Robbins (1988) distingue 4 types
de Workaholiques :
●
Le workaholique infatigable
(compulsion constante)
●
Le workaholique boulimique
(procrastination par
perfectionnisme, puis binge
working)
●
Le workaholique avec déficit
d’attention (commence tout et ne
finit rien)
●
Le workaholique délecté
(savouring workaholique :
perfectionniste et méthodique)
Caractéristiques communes
●
Performances variables mais
peuvent aussi être très productifs
●
Exigeants et hauts standards de
performance
●
Plus impliqués dans des conflits
internes
●
Tolèrent mal l’incompétence chez
les autres
●
Travaillent difficilement en équipe
●
Peu de confiance dans les autres
●
Incapacité à déléguer
●
Plus grande impulsivité
Source : Dr Barlet – IST Congrès d'addiction http://www.alcoolautravail.ch/sites/default/files/PDF/Congres-2015/Le-travail-cause-scene-ou-objet-de-dependance-Barlet-Ghaleb.pdf
WORKAHOLISME
Conséquences Néfastes
Qu'il s'agisse de travailleurs compulsifs souffrant
d'hyperactivité ou d'activisme (psychologie du travail) ou
d'un hyperinvestissement professionnel lié aux contraintes organisationnelles,
le workaholisme présente les mêmes conséquences délétères :
risque d'évolution vers un syndrome
d'épuisement professionnel et/ou décès
par surcharge de travail.
Conséquences sur la Santé Conséquences Sociales
et Familiales
Énergie dévorée par le
travail, désinvestissement
de la vie privée
Plaintes somatiques, maladies
cardio- vasculaires, anxiété,
dépression, insomnies...
Conséquences sur le
Milieu Professionnel
Burnout et Karoshi
Coupure avec le collectif de travail, pb
de délégation, conflits, surprésentéisme,
psychorigidité, productivité variable
WORKAHOLISME
Cas du Présentéisme
Le SURPRÉSENTÉISME revêt 2 aspects :
●
Le fait de travailler malgré un état de santé dégradé qui aurait mérité un
arrêt maladie.
●
Le fait de travailler systématiquement au-delà des heures de travail.
Pour distinguer les 2 types de présentéisme, on parlera ici de
surprésentéisme (l'autre forme consistant par ex à aller sur les
réseaux sociaux pendant les heures de travail ou encore faire
acte de présence sans s’impliquer = Empty Work)
CAUSES
● Culture du surpassement de soi et de la
responsabilité obligeant à une forte présence
et une forte disponibilité
● Sentiment d'être indispensable
● Respect des échéances
● Peur de la la concurrence interne ou précarité
● Peur des représailles en cas d'absence
● Refus de voir son revenu baisser (privé)
CONSÉQUENCES
● Santé : perte de concentration, de mémoire et
d’attention (oublis, erreurs), fatigue intense
● Travail : diminution du rythme de travail, de la
qualité, perte de productivité
● Social : relations difficiles, irritabilité,
isolement
● Coût pour l'entreprise : le présentéisme coûte
de 2 à 3 fois plus cher que l’absentéisme
(enquête EQCOTESST)Source : http://blog.vadequa.com/le-presenteisme-pire-que-l-absenteisme/
WORKAHOLISME
Cas du Burnout
Le workaholisme constitue un facteur de
risque aggravé pour le burnout.
Processus dangereux pour la santé :
Engagement
Sur-
Engagement Basculement
Perte de contrôle
Servitude
Piège - Point de non retour
BURNOUT
Syndrome d'épuisement
professionnel
Il cause un épuisement
physique et psychologique
que le repos ne suffit plus à
compenser. Conséquences
très graves voire mortelles
sur la santé (consummation,
karoshi, suicide).
SYMPTÔMES
●
Grande fatigue non
récupérable avec repos
●
Chute de productivité chez
sujets dynamiques
●
Troubles alimentaires, du
sommeil, du comportement
●
Consommation accrue de
stimulants & excitants
●
Palpitations, suées...
TECHNODÉPENDANCE
Addiction aux TIC
Le Pr. Nada Kakabadse de l’Université de Northampton a mis en évidence
les conduites addictives de personnes incapables de se séparer de leurs
mails, SMS , écrans, smartphones, et autres outils connectés.
Cette addiction aux technologies de l'information et du numérique
concerne aussi les réseaux sociaux.
●
Infobésité : surcharge
informationnelle contribuant au
techno-stress (West 2007)
●
Smartphone comme prolongement de
l'identité personnelle et cordon
ombilical (vital) aux réseaux
●
Développement du lien social virtuel
au détriment du réel.
●
Part grandissante des activités sur
réseaux sociaux sur temps de travail.
●
Disponibilité et joignabilité permanentes
synonymes de pression temporelle liée
aux sur-sollicitations, de distractibilité
(dispersion de l'attention), d'injonction à
l'immédiateté, de fragmentation des
tâches.
●
Perturbation de la vie personnelle et
porosité des temps sociaux : les TIC
permettent des temps d'astreinte
élevés, voire une disponibilité continue.
Sentiment de laisse électronique Dérives communicationnelles
TECHNODÉPENDANCE
Test de Cyberdépendance
Source : vladr.free.fr/libres/libres257/Page10.pdf
TESTEZ VOTRE CYBERDEPENDANCE
La dépendance à Internet (cyberdépendance, cyberaddiction, usage problématique
d'Internet (UPI) ou TDI trouble de dépendance à Internet) désigne un trouble
psychologique entraînant un besoin excessif et obsessionnel d'utiliser un accès
internet et interférant sur la vie quotidienne.
Test du Dr Mort Orman intitulé Internet Stress Scale pour mesurer simplement la
cyberdépendance :
TECHNODÉPENDANCE
Cas de l'Empty Work
Dans Le Travail à Vide,
Maurice Thévenet rappelle*
les chiffres de l'étude de
Paulsen sur l’empty work, ie
tout ce que l’on fait au
travail et qui ne relève pas
de son travail normal :
« Selon certaines études
citées par l’auteur, cela
représenterait entre 1,5 et 3
heures par jour, c’est-à-dire
près de 30% d’un horaire de
travail normal pour un
salarié à temps plein ! »
« L’ordinateur, internet, les réseaux sociaux
et les smartphones donnent d’immenses
possibilités d’empty work : pour jouer sur son
ordinateur il suffit d’ouvrir un écran
secondaire qui masquera le jeu dès qu’une
présence inopportune apparaîtra. Les DSI
sont parfois surprises du nombre et du temps
de connexion sur les sites d’e-commerce, de
voyage, de jeux etc. »
Parmi les nombreuses causes du travail à vide
(empty work), les outils numériques prennent une
place de plus en plus importante.
Le Travail à vide, M.Thévenet : http://www.rhinfo.com/thematiques/management-et-conditions-de-travail/le-travail-vide
EMPTY WORK
Focus sur le « travail à vide »
ADDICTIONS
AUX
SUBSTANCES
PSYCHOACTIVES
QU'APPELLE-T-ON
SUBSTANCES PSYCHOACTIVES
Substances modifiant le fonctionnement psychique :
Alcool, nicotine, caféine, amphétamines et produits dérivés, cannabis,
hallucinogènes, opiacés, sédatifs, hypnotiques, anxiolytiques, solvants
volatiles...
Effets produits :
●
L’effet anxiolytique avec une recherche d’euphorie,
de bien-être, d’apaisement (sédation) etc.
●
Ou à l’inverse, l’effet de stimulation physique et
psychique avec la recherche d’un sentiment de
toute-puissance, d’une indifférence à la douleur et
à la fatigue etc.
●
Également des effets hallucinatoires avec la
recherche d’amplification des sensations, de
distorsion de la réalité, d’un sentiment d’extase
etc. ( http://www.drogues.gouv.fr )
Estimation du nombre de consommateurs de substances
psychoactives en France métropolitaine parmi les 11-75
ans (soit 49 millions au recensement de 2009) :
Expérimentation : au moins un usage au cours de la vie. // Usage dans l’année ou usage actuel : consommation au moins une fois
au cours de l’année ; pour le tabac, cela inclut les personnes déclarant fumer actuellement, ne serait-ce que de temps en temps. //
Usage régulier : alcool = au moins trois consommations dans la semaine ; tabac = quotidien ; cannabis = au moins 10 fois au cours
du mois ou au moins 120 fois au cours de l’année.
CONSOMMATIONS ALCOOL
TABAC ET PRODUITS ILLICITES
Le vocable PRATIQUE ADDICTIVE désigne l’ensemble des pratiques de
consommation d’une substance psychoactive. On en distingue 3 modes /
niveaux ( DSM 4 - Classification des pathologies psychiatriques ) :
●
USAGE (ou usage simple) : consommation occasionnelle ou régulière qui
n’entraîne pas de problème de santé ou d’autre dommage à court terme. Toutefois,
des complications peuvent survenir à moyen ou à long terme.
●
USAGE NOCIF (ou abus) : consommation répétée qui est responsable de
complications sur le plan de la santé (dépression, cirrhose, cancer…), de la vie
privée (séparation, violences, problèmes financiers…) et/ou du travail (absentéisme,
accidents du travail…). Ce comportement est pathologique.
●
DÉPENDANCE (addiction) : le sujet ressent un désir puissant de continuer sa
consommation malgré toutes les complications existantes. Il n’arrive pas à contrôler
ce besoin et des effets de « manque » peuvent se ressentir. Le sujet se désinvestit
de toutes ses activités familiales, sociales et professionnelles. Toute sa journée est
organisée autour de la consommation de substances psychoactives. Ce
comportement est pathologique. Lors de l’arrêt, un syndrome de sevrage peut
survenir.
3 NIVEAUX DE PRATIQUES
ADDICTIVES
*Source INRS
FACTEURS DE RISQUE DES
PRATIQUES ADDICTIVES
Les pratiques addictives résultent de l’interaction de
facteurs liés au(x) produit(s) consommé(s) (substance
psychoactive ou autre), de facteurs personnels et de
facteurs liés à l’environnement dans lequel évolue
l’individu (L. Karila et M. Reynaud via INRS).
Environnement
Produit(s)
Vulnérabilité
personnelle
Facteurs neurobiologiques et génétiques,
Certains traits de personnalité, troubles du
comportement, maladies psychiatriques,
Événements de vie : deuil, rupture,
maltraitance, anxiété, maladie grave...
Âge de début de consommation d’une
substance psychoactive - Fréquence et
durée de consommation - Quantité absorbée,
mode d’absorption influent sur
la sévérité de la dépendance.
Éducation familiale (surtout tabac et
alcool), cercle d'amis... Source INRS
LIENS ENTRE
CONSOMMATION ET TRAVAIL
*Source INRS
Les pratiques addictives en milieu de travail ont 3 origines
principales qui peuvent être, ou non, associées ( Penneau-
Fontbonne et alii ) :
●
ACQUISITION : consommation à
l’occasion des pots en entreprise, des
repas d’affaires… Ce type d’usage est
souvent inscrit dans la culture de
certains métiers, facilitant notamment
l’intégration des salariés dans le
collectif.
●
ADAPTATION : consommation constituant
une stratégie pour tenir au travail.*
●
IMPORTATION : consommation en rapport avec la vie privée débordant
sur le travail.
EXPOSITION AU RISQUE
Les pratiques addictives concernent la population générale, mais aussi
le monde du travail. Tous les secteurs d’activité sont concernés par les
pratiques addictives, y compris ceux disposant de postes de sécurité.
Certaines conditions de travail peuvent favoriser les consommations de
substances psychoactives (Expertise collective INSERM, 2003) :
●
le stress au travail,
●
les exigences liées aux postes de sécurité,
●
certains rythmes de travail dont le travail
posté,
●
les activités répétitives,
●
les habitudes de consommation dans
l’entreprise (la non-consommation est parfois
une cause d’exclusion),
●
les pots en entreprise et les repas d’affaires.
 Article L.4121-2 du Code du travail : intégration des risques « addictions »
dans l’analyse des risques professionnels.
 Articles R.4228-20 et 4228-21 du Code du travail interdisant l’introduction,
la distribution de boissons alcoolisées, ou de laisser entrer ou séjourner
des personnes en état d’ivresse sur le lieu du travail. Possibilité
d’interdiction totale par l’employeur dans le cadre du règlement intérieur
prévu Article L.1321-1.
 Article L.3421-1 du Code de la santé publique interdisant toute
consommation de substances illicites (cannabis et autres drogues)
 Articles R.3511-1 à R.3511-14 du Code de la santé publique prévoyant
l’interdiction de fumer sur les lieux de travail (et dans les lieux publics)
 Circulaire n° 90-13 du 9 juillet 1990 du ministère chargé du travail relative
au dépistage de la toxicomanie en entreprise.
 Code de la route : moyens de contrôle, de dépistage, retrait de points ou
de permis, sanctions pénales…
QUE DIT LA LOI ?
Source : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Addictions.html
CONSÉQUENCES
Individuelles
Collectives
Entreprise
EFFETS SUR LA SANTÉ
DES INDIVIDUS
●
Les pratiques addictives constituent un risque pour la
santé, dès le stade de l’usage (ou usage simple).
●
Au stade de la dépendance, elles constituent un problème
de santé important pour le sujet lui-même, pouvant retentir
sur les tiers.
Les tableaux suivants décrivent les principaux effets sur la
santé des substances psychoactives, en dehors de la
dépendance et des syndromes de sevrage.
Source INRS
SUBSTANCES PSYCHOACTIVES :
PRINCIPAUX EFFETS SUR LA SANTÉ
1/2
SUBSTANCES PSYCHOACTIVES :
PRINCIPAUX EFFETS SUR LA SANTÉ
2/2
EFFETS DE L'ALCOOL SUR LA SANTÉ
CONSÉQUENCES SUR LE
COLLECTIF DE TRAVAIL
La consommation de substances psychoactives (alcool, drogues,
médicaments) diminue la vigilance et les réflexes. Elle modifie les
capacités de raisonnement, le champ de vision et la perception du
risque.
Les pratiques addictives peuvent donc constituer un danger pour le
travailleur, ses collègues et les tiers : clients de l’entreprise, usagers
de la route…
Alcool : 10 à 20 % des accidents
du travail seraient dus
directement à l’alcool, la plupart
d’entre eux survenant chez des
personnes non dépendantes (+
accidents de trajet). INSERM
Même lorsqu'elle est occasionnelle,
la consommation de substances
psychoactives peut être à l’origine :
●
d’accidents du travail,
●
d’accidents de trajet,
●
d’autres risques professionnels :
harcèlement, violence, stress…
●
et/ou de décisions erronées.
Source INRS
CONSÉQUENCES POUR
L'ENTREPRISE
●
Risque accru d'accidents du travail,
et d'accidents de trajet.
●
Conséquences de ces accidents
pour les tiers victimes.
●
Conséquences de « mauvaises
décisions » en termes de sécurité
ou de sûreté (Process Safety).
●
Engagement de la responsabilité
civile et pénale de l'employeur.
●
Possibilité de sanctions pour faute
inexcusable si l'employeur aurait du
ou aurait pu avoir connaissance des
risques.
© Evan Minem / INRS
PRÉVENTION
DES RISQUES
LES ÉTAPES DE
LA PRÉVENTION
La réduction des risques liés aux pratiques addictives
passe par l'élaboration d'une démarche de prévention
collective associée à la prise en charge des cas
individuels. Cette démarche concerne l'ensemble des
travailleurs de l'entreprise. (INRS)
1- Mise en place d'un comité de pilotage.
2- Cadrer et déterminer les rôles des services de santé au travail.
3- Mettre en place des signaux ou des indicateurs d'alerte de suivi.
4- Travailler avec des relais extérieurs
5- Préciser la conduite à tenir en cas de problème individuel.
représentatif de l'ensemble du personnel. Piloté par l'employeur, ce groupe associe des représentants
des salariés (CHSCT, délégués du personnel), des membres de l'encadrement, des ressources
humaines et du service de santé au travail. Le comité de pilotage a pour mission de choisir les
objectifs de la démarche et de définir sa mise en œuvre ainsi que son suivi
Carsat, Anact (ou Aract), intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) externes,
addictologues, associations spécialisées, consultants, Tabac Info Service, MILDT...
OBJECTIF DES ACTIONS
DE PRÉVENTION
La prévention consiste à informer chaque
salarié de l’entreprise sur :
● Les risques : pour la santé et la sécurité, liés aux pratiques
addictives.
● La réglementation en vigueur : code du travail, code pénal et
code de la santé publique, code de la route (alcoolémie
autorisée, maîtrise du véhicule, peines en cas d’accident sous
l’emprise d’alcool ou de stupéfiants).
● Le règlement intérieur de l’entreprise.
● Le rôle du service de santé au travail.
● Le rôle des services sociaux.
● Le rôle de l’encadrement.
● Le rôle des représentants du personnel.
● Les aides possibles en dehors de l’entreprise : médecin
traitant, consultations spécialisées en addictologie, sites
internet, numéros verts…
● La procédure à suivre face à un salarié dans l’incapacité
d’assurer son travail en toute sécurité.
http://www.inrs.fr/risques/addictions/prevenir-risques.html
PROCÉDURE À SUIVRE
Procédure à suivre face à un salarié dans l’incapacité
d’assurer son travail en toute sécurité (cette procédure
est à inscrire dans l’organisation des secours de
l’entreprise et doit être connue par l’ensemble des
personnels) :
● Alerte de l’employeur : rôle de chacun d’alerter quand une
personne est en danger. L’alerte ne doit pas être perçue
comme une délation, mais comme un moyen d’éviter un
accident ou la dégradation de la santé du salarié et/ou des
tiers.
● Retrait de la personne de toute activité dangereuse.
● Alerte du sauveteur secouriste du travail et/ou des secours
extérieurs (tél : 15, 18 ou 112)
● Demande d’avis médical : un trouble du comportement et/ou
de vigilance peut être dû à un problème de santé
(hypoglycémie, accident vasculaire cérébral…) associé ou non
à une consommation de substance psychoactive ;
● Préparer le retour du salarié : examen par le médecin du travail
des informations factuelles fournies par l’employeur et
entretien de l’employeur avec le salarié (dans le respect du
secret médical).
http://www.inrs.fr/risques/addictions/prevenir-risques.html
OUTILS
Règlement intérieur
Rappel des interdictions
légales - Décret alcool 2014
Modalités de vérification
Sanctions prévues
Document Unique
Nécessité d’inscrire le risque
lié aux pratiques addictives
dans le Document Unique et
d’établir un Plan de Prévention.
Charte d'intervention
Définit précisément la conduite à tenir concernant : le suivi, la
prise en charge, le retrait du poste, le dépistage, le contrôle,
dans une situation où il y a mise en danger possible.
Pratiques addictives en milieu de travail
Principes de prévention – INRS
http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206147
Brochure
INRS
http://www.alcool-info-service.fr/
http://www.drogues-info-service.fr/
Écoute alcool : 0 811 91 30 30
Écoute cannabis 0 811 91 20 20
Tabac info service 3989
Au terme de l'article R4623-1 du Code du Travail, il appartient au Médecin
du Travail de conseiller l'employeur.
RÔLE DU MÉDECIN
DU TRAVAIL
NOTA : En cas d'inaptitude définitive à occuper le poste, l'employeur est
tenu d'envisager un reclassement, et si celui-ci s'avère impossible, le
salarié risque le licenciement.
Le médecin du travail apprécie l'aptitude des
salariés à assumer leur poste (R4624-16), et
par conséquent il peut être amené à se
prononcer sur une éventuelle inaptitude
temporaire, voire définitive à occuper le
poste . Il devra prendre en compte
l'existence d'une addiction :
●
pour les postes à risque ou de sécurité,
●
lorsqu'un risque est identifié par un salarié
tiers ou l'entourage du patient.
Décret n° 2014-754 du 1er juillet 2014 modifiant l'article
R. 4228-20 du Code du Travail
Détermination des modalités selon lesquelles les employeurs peuvent
restreindre la consommation de boissons alcoolisées dans l'entreprise.
Notice : dans un contexte où, d'une part, l'alcool est la substance psychoactive la
plus consommée et les consommations ponctuelles importantes ainsi que les
ivresses déclarées en augmentation parmi les actifs, et où, d'autre part, la
responsabilité civile et pénale des employeurs est particulièrement engagée, le
présent décret vise à donner aux employeurs les moyens d'assumer l'obligation de
sécurité de résultat qui leur incombe en matière de préservation de la santé et de
la sécurité des travailleurs, et de prévenir tout risque d'accident. Il autorise ainsi
les clauses des règlements intérieurs limitant ou interdisant la consommation de
toute boisson alcoolisée dans l'entreprise édictées dans un objectif de
prévention, y compris le vin, la bière, le cidre et le poiré, lorsqu'elles sont
proportionnées au but recherché.
DÉCRET 2014 SUR
L'ALCOOL AU TRAVAIL
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000029181606&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id
Dans le cadre des visites médicales de santé au travail, le médecin du
travail ou l’infirmier peuvent effectuer le repérage précoce de la
consommation d’alcool via notamment les questionnaires dédiés. En cas
de dépistage de consommation à risque, ils peuvent réaliser une
intervention brève (conscientisation).
 Questionnaire DETA (Diminuer, Entourage,
Trop, Alcool) forme française du test CAGE
(Cutting down, Annoyance by criticism, Guilty
feeling, Eye-openers)
 Questionnaire AUDIT ( Alcohol Use Disorders
Identification Test)
 Questionnaire FACE : Fast Alcohol
Consumption Evaluation
Source : http://www.atousante.com/aptitude-inaptitude/aptitude-travail-
pathologie/alcoolisme/trois-questionnaires-standardises-reperage-consomation-alcool/#lien2
REPÉRAGE PRÉCOCE DE LA
CONSOMMATION D’ALCOOL
RAPPEL IMPORTANT
Articles 223-3 et 223-6 du Code Pénal
Le fait de délaisser une personne hors
d'état de se protéger, ou d'omettre de
porter secours constituent des délits.
SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAILSANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL
RESSOURCES :RESSOURCES :
●
INSERM: http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-
cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/addictions
●
INRS – Dossier Addictions :
http://www.inrs.fr/risques/addictions/ce-qu-il-faut-retenir.html
●
INRS – Dossier Workaholisme : http://www.rst-
sante-travail.fr/rst/pages-article/ArticleRST.html?ref=RST.TP%2020
●
www.legifrance.gouv.fr
●
www.editions-tissot.fr
●
www.travailler-mieux.gouv.fr
●
Fédération pour la Recherche sur le
Cerveau : http://www.frc.asso.fr/Le-cerveau-et-la-recherche/Dossiers-
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Santé Sécurité SST - RPS : Les Addictions au Travail

  • 1. SST - RPS :SST - RPS : SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAILSANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL
  • 2. ADDICTIONS AU TRAVAIL  SST – RPS – ADDICTION  POURQUOI S'EN SOUCIER ?  LÉGISLATION SST  MÉCANISME D'ADDICTION CERVEAU  ADDICTIONS COMPORTEMENTALES  ADDICTIONS AUX SUBSTANCES PSYCHOACTIVES  CONSÉQUENCES individuelles – collectives – entreprise  PRÉVENTION DES RISQUES  RESSOURCES
  • 3. NOTA LES CONDUITES ADDICTIVES, OU LES CONSOMMATIONS OCCASIONNELLES de substances psychoactives ne sont pas appréhendées sous l'angle de la morale ou du jugement MAIS EN TANT QUE CONDUITES POUVANT METTRE EN DANGER LE SALARIÉ OU LES TIERS SUR LE LIEU DE TRAVAIL.
  • 5. SST Qu'est-ce que la Sécurité : Absence de risque, de dommage inacceptable Santé et sécurité au travail : Conditions et facteurs ayant une influence sur le bien-être des employés, des travailleurs temporaires, du personnel détaché par un fournisseur, des visiteurs et de toute autre personne présente sur le lieu de travail. (OHSAS 18001)
  • 6. RPS Qu'est-ce que c'est ? STRESS Harcèlement Violences Internes Agressions Violences externes BURNOUT Épuisement Professionnel Suicide Karoshi ADDICTIONS Les Risques Psychosociaux sont des risques professionnels à l'interface de l'individu (psycho) et de sa situation de travail. RPS
  • 7. Une addiction se caractérise par une dépendance, par le comportement incontrôlable d’une personne assujettie à une/des addiction(s), et ce malgré sa connaissance des conséquences négatives de son comportement. Il existe deux types d’addictions :  Des addictions liées à des produits  Des addictions comportementales, non liées à des produits (substance vs activité). ADDICTION Qu'appelle-t-on
  • 9. DONNÉES STATISTIQUES SUR LES ACCIDENTS DU TRAVAIL Source : INRS. ● 10 à 20 % des accidents du travail seraient dus directement à l’alcool, la plupart d’entre eux survenant chez des personnes non dépendantes. (Expertise Collective INSERM) ● Sous l’influence d’alcool (y compris avec une alcoolémie inférieure à 0,5 gramme par litre), le risque d’être responsable d’un accident routier mortel est multiplié par 8,5 par rapport à un conducteur n’en ayant pas consommé. Dans le cas d’une conduite sous l’influence de cannabis, ce risque est multiplié par 1,8. (étude SAM - Stupéfiants et accidents mortels, OFDT 2011). ● La consommation de médicaments comportant un pictogramme de danger orange (niveau 2) ou rouge (niveau 3) est impliquée dans 3,3 % des accidents routiers (mortels ou non). (étude CESIR-A)
  • 10. La consommation de substances psychoactives (alcool, drogues, médicaments) diminue la vigilance et les réflexes. Elle modifie les capacités de raisonnement, le champ de vision et la perception du risque. ADDICTIONS, RISQUES ET ACCIDENTOLOGIE Source : INRS. Même occasionnelle, cette consommation peut être à l’origine :  d’accidents du travail,  d’accidents de trajet,  d’autres risques professionnels (harcèlement, violence, stress…)  de décisions erronées (Facteur Humain).
  • 12. EMPLOYEUR : 3 OBLIGATIONS GÉNÉRALES EN MATIÈRE DE SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL
  • 13. EMPLOYEUR : OBLIGATION GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ Ces mesures comprennent : 1° Des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ; 2° Des actions d'information et de formation ; 3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés. L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes. OBLIGATION DE MOYENS, ET OBLIGATION DE RÉSULTAT. Code du Travail Article L4121-1 L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
  • 14. « En vertu du contrat de travail, l’employeur est tenu envers le salarié d’une obligation de sécurité de résultat. Le manquement à cette obligation a le caractère d’une faute inexcusable, au sens de l’article L. 452-1 du Code de la Sécurité Sociale, lorsque l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé le salarié, et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver. » (Arrêts « amiante » du 28 février 2002 en matière de maladie professionnelle étendue aux accidents du travail par la Cour de cassation) RISQUE DE FAUTE INEXCUSABLE DE L'EMPLOYEUR La faute inexcusable de l’employeur correspond au manquement de ce dernier à son obligation de sécurité de résultat, notamment révélé par un accident du travail ou une maladie professionnelle. (Tissot) « L’intérêt pour la victime de faire reconnaître la faute inexcusable de son employeur est d’obtenir une majoration de sa rente et la réparation de ses préjudices ». (Tissot)
  • 16. Code du Travail Article L4122-1 ● Conformément aux instructions qui lui sont données par l'employeur, dans les conditions prévues au règlement intérieur pour les entreprises tenues d'en élaborer un, il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail. ● Les instructions de l'employeur précisent, en particulier lorsque la nature des risques le justifie, les conditions d'utilisation des équipements de travail, des moyens de protection, des substances et préparations dangereuses. Elles sont adaptées à la nature des tâches à accomplir. ● Les dispositions du premier alinéa sont sans incidence sur le principe de la responsabilité de l'employeur. http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006903153&cidTexte=LEGITEXT000006072050 OBLIGATION DE SÉCURITÉ DES TRAVAILLEURS
  • 17. RESSOURCE : L'obligation de sécurité du salarié - Droit en pratique - Ebook gratuit INRS à télécharger @ http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=TS701page40 L'OBLIGATION DE SÉCURITÉ DU SALARIÉ Conséquences : Le manquement à cette obligation peut être lourd de conséquences pour le salarié : ● mise en jeu de la responsabilité du salarié : la responsabilité comme fondement d'une sanction disciplinaire (en lien avec Règlement Intérieur) ● mise en cause de la responsabilité civile et pénale. L’obligation de sécurité du salarié est avant tout une obligation de moyens, et doit être appréciée en fonction de sa formation et de ses possibilités. En pratique, obligation de sécurité du salarié doit se traduire par : ● une obligation de prudence et de diligence, par l’obligation, de ne pas nuire à la santé et la sécurité des autres salariés et de ne pas dégrader le matériel et les équipements de travail ; ● le respect des consignes et instructions données par l’employeur et par une obligation d’alerte de toute situation dont le salarié peut penser qu’elle présente un danger grave et imminent.
  • 18. Conséquences du manquement à l'obligation de sécurité du salarié Source : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2342.xhtml MANQUEMENT À L'OBLIGATION DE SÉCURITÉ DU SALARIÉ Rappel : Le travailleur ne doit ni se mettre en danger, ni mettre en danger d'autres personnes dans l'entreprise, ni mettre en danger des tiers extérieurs à l'entreprise (ex conduite). SANCTIONS DISCIPLINAIRES Le non respect des consignes de sécurité de l'employeur est une faute passible de sanctions disciplinaires. ● Ce manquement peut conduire à un licenciement pour faute grave. ● Exemples : alcool au volant, décès de salariés extérieurs à l'entreprise qui n'avaient pas été informés des dangers de l'intervention par le responsable de l'entretien, impératifs de rentabilité exigés au détriment de la sécurité par un responsable d'exploitation... RESPONSABILITÉS CIVILE ET PÉNALE Le salarié victime d'un accident du travail, qui a pour origine sa propre faute, peut perdre tout ou partie de son indemnisation. Par ailleurs, le salarié qui en manquant à son obligation de sécurité commet un délit (blessures ou homicide involontaires), peut être pénalement poursuivi et condamné.
  • 20. PROCESSUS NEUROPHYSIOLOGIQUE « Les drogues usurpent le circuit de récompense qui sert habituellement à la motivation et pas au plaisir. » Jean Zwiller, directeur de recherche au CNRS à l’Université de Strasbourg Source: http://www.frc.asso.fr/Le-cerveau-et-la-recherche/Dossiers-thematiques/addictions/mieux-comprendre-les-addictions Le processus physiologique impliqué dans l’addiction se nomme le circuit de la récompense.
  • 21. http://www.inserm.fr 3 systèmes de neurones : (dopaminergiques, sérotoninergiques et noradrénergiques) interviennent pour réguler le circuit de la récompense : Le circuit de la récompense occupe un rôle central dans la mise en place et le maintien des addictions.
  • 22. DES MÉCANISMES COMPLEXES L’installation d’une addiction implique à la base 3 mécaniques : ● une augmentation de la motivation à consommer la drogue (recherche de plaisir), ● un état émotionnel négatif (recherche d’un soulagement), ● une diminution de la capacité à se contrôler (perte de contrôle de la consommation). 4 Dépendance psychique: conditionnement Pavlovien se surajoutant à la dépendance physiologique. 1 L'addiction débute avec le plaisir généré par la substance addictive : libération de dopamine, la molécule « du plaisir » et de la récompense, dans le noyau accumbens. 2 La perturbation des récepteurs aux endomorphines limite la production naturelle d'endorphines et le plaisir n’est plus obtenu que par l'apport de la substance extérieure. 3 Des remaniements cérébraux à long terme consolident l’addiction. Source : inserm.fr
  • 23. MÉCANISMES COMPLEXES DÉTAILLÉS 1- L'addiction débute avec le plaisir généré par la substance addictive : libération de dopamine, la molécule « du plaisir » et de la récompense, dans le noyau accumbens. 2- S'ajoutent ensuite la libération de sérotonine et l’activation des récepteurs aux endorphines, des molécules endogènes impliquées dans l’antalgie et la sensation de bien-être (sur- stimulés, ces récepteurs diminuent la production naturelle d'endorphines, et le plaisir n’est plus obtenu que par l'apport de la substance extérieure => arrêt = manque) 3- Des remaniements cérébraux à long terme consolident l’addiction : la prise répétée de drogue modifie à long terme les réseaux cérébraux et perturbe la recherche du plaisir. Le réseau dopaminergique s’emballe et provoque un besoin incessant de plaisir. La recherche d’effets plaisants (craving de récompense) fait alors place au craving de soulagement ( face aux sensations désagréables du sevrage, du manque). 4- Dépendance psychique : elle se surajoute dès lors que des stimuli sont associés de manière répétée à la consommation de substance ( heure du café pour la cigarette, signaux de l’environnement comme la publicité, les odeurs...) - cf conditionnement Pavlov.
  • 24. *Source: http://www.frc.asso.fr/Le-cerveau-et-la-recherche/Dossiers- thematiques/addictions/mieux-comprendre-les-addictions Le risque de dépendance dépend de la rencontre entre un individu, un produit et un environnement. Selon Claude Olievenstein (Psychiatre addictologue, fondateur du Centre médical Marmottan) , ce risque de dépendance se définit selon l’équation : Risque R = V x P x E. Le risque est donc la combinaison des facteurs de vulnérabilité V, des caractéristiques liées aux produits P et des facteurs d’exposition.* RISQUE DE DÉPENDANCE PROCESSUS D'INSTALLATION D'UNE DEPENDANCE RENCONTRE AVEC LE PRODUIT Effets ressentis comme bénéfiques à court terme Consommation de + en + régulière DÉPENDANCE EFFETS NOCIFS À LONG TERME Source illustration : d'après Charlie Cungi, Faire Face aux dépendances, Ed Retz, p 15 – via stop-alcool.ch
  • 25. Il repose sur des critères précis, fixés par les instances internationales de santé mentale ( cf Manuel DSM - Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders 5° édition 2013). DIAGNOSTIC DE L’ADDICTION Un sujet est considéré comme souffrant d’une addiction quand il présente ou a présenté, au cours des 12 derniers mois, au moins 2 des 11 critères suivants : • Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving) • Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu • Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu • Augmentation de la tolérance au produit addictif • Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes provoqués par l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu • Incapacité de remplir des obligations importantes • Usage même lorsqu'il y a un risque physique • Problèmes personnels ou sociaux • Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité • Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu • Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques L’addiction est qualifiée de faible si 2 à 3 critères sont satisfaits, modérée pour 4 à 5 critères et sévère pour 6 critères et plus. http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/addictions
  • 27. ADDICTIONS COMPORTEMENTALES Addiction sans substance psychoactive. En milieu professionnel, 2 addictions comportementales existent : ● le workaholisme (addiction au travail) ● la technodépendance (addiction aux technologies d’information et de communication). (INRS) Achats compulsifs Addiction Au sport Addiction sexuelle Jeu pathologique Addiction au travail Addiction aux Moyens de Communication
  • 28. WORKAHOLISME Addiction au travail Le workaholisme est une addiction comportementale correspondant à un investissement excessif d'un sujet dans son travail et à une négligence de sa vie extraprofessionnelle. (INRS) Il se caractérise par « un surinvestissement dans le travail à la fois matériel et émotionnel : * http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/14/addiction-au- travail-etes-vous-accro-au-boulot_n_2876781.html? 1363505733 ● Matériel, parce que certains workaholismes sont caractérisés par le temps consacré au travail et la quantité de travail abattue. ● Émotionnel, quand d'autres se sentent poussés ou obligés de travailler en raison de pressions qu'ils s'infligent sans raisons véritables. »* Certains facteurs de risque peuvent être liés à l'organisation du travail : atteinte des exigences de son emploi, heures supplémentaires excessives, « poste au forfait », intensification du travail, omniprésence des objets connectés...
  • 29. TEST WART Work Addiction Risk Test (B.Robinson) Source : Robinson TEST WART Addiction au Travail
  • 30. WORKAHOLISME Typologie des Accros au Travail Triade du Workaholisme (Spence & Robbins 1992)
  • 31. WORKAHOLISME Analyser et Comprendre Robbins (1988) distingue 4 types de Workaholiques : ● Le workaholique infatigable (compulsion constante) ● Le workaholique boulimique (procrastination par perfectionnisme, puis binge working) ● Le workaholique avec déficit d’attention (commence tout et ne finit rien) ● Le workaholique délecté (savouring workaholique : perfectionniste et méthodique) Caractéristiques communes ● Performances variables mais peuvent aussi être très productifs ● Exigeants et hauts standards de performance ● Plus impliqués dans des conflits internes ● Tolèrent mal l’incompétence chez les autres ● Travaillent difficilement en équipe ● Peu de confiance dans les autres ● Incapacité à déléguer ● Plus grande impulsivité Source : Dr Barlet – IST Congrès d'addiction http://www.alcoolautravail.ch/sites/default/files/PDF/Congres-2015/Le-travail-cause-scene-ou-objet-de-dependance-Barlet-Ghaleb.pdf
  • 32. WORKAHOLISME Conséquences Néfastes Qu'il s'agisse de travailleurs compulsifs souffrant d'hyperactivité ou d'activisme (psychologie du travail) ou d'un hyperinvestissement professionnel lié aux contraintes organisationnelles, le workaholisme présente les mêmes conséquences délétères : risque d'évolution vers un syndrome d'épuisement professionnel et/ou décès par surcharge de travail. Conséquences sur la Santé Conséquences Sociales et Familiales Énergie dévorée par le travail, désinvestissement de la vie privée Plaintes somatiques, maladies cardio- vasculaires, anxiété, dépression, insomnies... Conséquences sur le Milieu Professionnel Burnout et Karoshi Coupure avec le collectif de travail, pb de délégation, conflits, surprésentéisme, psychorigidité, productivité variable
  • 33. WORKAHOLISME Cas du Présentéisme Le SURPRÉSENTÉISME revêt 2 aspects : ● Le fait de travailler malgré un état de santé dégradé qui aurait mérité un arrêt maladie. ● Le fait de travailler systématiquement au-delà des heures de travail. Pour distinguer les 2 types de présentéisme, on parlera ici de surprésentéisme (l'autre forme consistant par ex à aller sur les réseaux sociaux pendant les heures de travail ou encore faire acte de présence sans s’impliquer = Empty Work) CAUSES ● Culture du surpassement de soi et de la responsabilité obligeant à une forte présence et une forte disponibilité ● Sentiment d'être indispensable ● Respect des échéances ● Peur de la la concurrence interne ou précarité ● Peur des représailles en cas d'absence ● Refus de voir son revenu baisser (privé) CONSÉQUENCES ● Santé : perte de concentration, de mémoire et d’attention (oublis, erreurs), fatigue intense ● Travail : diminution du rythme de travail, de la qualité, perte de productivité ● Social : relations difficiles, irritabilité, isolement ● Coût pour l'entreprise : le présentéisme coûte de 2 à 3 fois plus cher que l’absentéisme (enquête EQCOTESST)Source : http://blog.vadequa.com/le-presenteisme-pire-que-l-absenteisme/
  • 34. WORKAHOLISME Cas du Burnout Le workaholisme constitue un facteur de risque aggravé pour le burnout. Processus dangereux pour la santé : Engagement Sur- Engagement Basculement Perte de contrôle Servitude Piège - Point de non retour BURNOUT Syndrome d'épuisement professionnel Il cause un épuisement physique et psychologique que le repos ne suffit plus à compenser. Conséquences très graves voire mortelles sur la santé (consummation, karoshi, suicide). SYMPTÔMES ● Grande fatigue non récupérable avec repos ● Chute de productivité chez sujets dynamiques ● Troubles alimentaires, du sommeil, du comportement ● Consommation accrue de stimulants & excitants ● Palpitations, suées...
  • 35. TECHNODÉPENDANCE Addiction aux TIC Le Pr. Nada Kakabadse de l’Université de Northampton a mis en évidence les conduites addictives de personnes incapables de se séparer de leurs mails, SMS , écrans, smartphones, et autres outils connectés. Cette addiction aux technologies de l'information et du numérique concerne aussi les réseaux sociaux. ● Infobésité : surcharge informationnelle contribuant au techno-stress (West 2007) ● Smartphone comme prolongement de l'identité personnelle et cordon ombilical (vital) aux réseaux ● Développement du lien social virtuel au détriment du réel. ● Part grandissante des activités sur réseaux sociaux sur temps de travail. ● Disponibilité et joignabilité permanentes synonymes de pression temporelle liée aux sur-sollicitations, de distractibilité (dispersion de l'attention), d'injonction à l'immédiateté, de fragmentation des tâches. ● Perturbation de la vie personnelle et porosité des temps sociaux : les TIC permettent des temps d'astreinte élevés, voire une disponibilité continue. Sentiment de laisse électronique Dérives communicationnelles
  • 36. TECHNODÉPENDANCE Test de Cyberdépendance Source : vladr.free.fr/libres/libres257/Page10.pdf TESTEZ VOTRE CYBERDEPENDANCE La dépendance à Internet (cyberdépendance, cyberaddiction, usage problématique d'Internet (UPI) ou TDI trouble de dépendance à Internet) désigne un trouble psychologique entraînant un besoin excessif et obsessionnel d'utiliser un accès internet et interférant sur la vie quotidienne. Test du Dr Mort Orman intitulé Internet Stress Scale pour mesurer simplement la cyberdépendance :
  • 37. TECHNODÉPENDANCE Cas de l'Empty Work Dans Le Travail à Vide, Maurice Thévenet rappelle* les chiffres de l'étude de Paulsen sur l’empty work, ie tout ce que l’on fait au travail et qui ne relève pas de son travail normal : « Selon certaines études citées par l’auteur, cela représenterait entre 1,5 et 3 heures par jour, c’est-à-dire près de 30% d’un horaire de travail normal pour un salarié à temps plein ! » « L’ordinateur, internet, les réseaux sociaux et les smartphones donnent d’immenses possibilités d’empty work : pour jouer sur son ordinateur il suffit d’ouvrir un écran secondaire qui masquera le jeu dès qu’une présence inopportune apparaîtra. Les DSI sont parfois surprises du nombre et du temps de connexion sur les sites d’e-commerce, de voyage, de jeux etc. » Parmi les nombreuses causes du travail à vide (empty work), les outils numériques prennent une place de plus en plus importante. Le Travail à vide, M.Thévenet : http://www.rhinfo.com/thematiques/management-et-conditions-de-travail/le-travail-vide EMPTY WORK Focus sur le « travail à vide »
  • 39. QU'APPELLE-T-ON SUBSTANCES PSYCHOACTIVES Substances modifiant le fonctionnement psychique : Alcool, nicotine, caféine, amphétamines et produits dérivés, cannabis, hallucinogènes, opiacés, sédatifs, hypnotiques, anxiolytiques, solvants volatiles... Effets produits : ● L’effet anxiolytique avec une recherche d’euphorie, de bien-être, d’apaisement (sédation) etc. ● Ou à l’inverse, l’effet de stimulation physique et psychique avec la recherche d’un sentiment de toute-puissance, d’une indifférence à la douleur et à la fatigue etc. ● Également des effets hallucinatoires avec la recherche d’amplification des sensations, de distorsion de la réalité, d’un sentiment d’extase etc. ( http://www.drogues.gouv.fr )
  • 40. Estimation du nombre de consommateurs de substances psychoactives en France métropolitaine parmi les 11-75 ans (soit 49 millions au recensement de 2009) : Expérimentation : au moins un usage au cours de la vie. // Usage dans l’année ou usage actuel : consommation au moins une fois au cours de l’année ; pour le tabac, cela inclut les personnes déclarant fumer actuellement, ne serait-ce que de temps en temps. // Usage régulier : alcool = au moins trois consommations dans la semaine ; tabac = quotidien ; cannabis = au moins 10 fois au cours du mois ou au moins 120 fois au cours de l’année. CONSOMMATIONS ALCOOL TABAC ET PRODUITS ILLICITES
  • 41. Le vocable PRATIQUE ADDICTIVE désigne l’ensemble des pratiques de consommation d’une substance psychoactive. On en distingue 3 modes / niveaux ( DSM 4 - Classification des pathologies psychiatriques ) : ● USAGE (ou usage simple) : consommation occasionnelle ou régulière qui n’entraîne pas de problème de santé ou d’autre dommage à court terme. Toutefois, des complications peuvent survenir à moyen ou à long terme. ● USAGE NOCIF (ou abus) : consommation répétée qui est responsable de complications sur le plan de la santé (dépression, cirrhose, cancer…), de la vie privée (séparation, violences, problèmes financiers…) et/ou du travail (absentéisme, accidents du travail…). Ce comportement est pathologique. ● DÉPENDANCE (addiction) : le sujet ressent un désir puissant de continuer sa consommation malgré toutes les complications existantes. Il n’arrive pas à contrôler ce besoin et des effets de « manque » peuvent se ressentir. Le sujet se désinvestit de toutes ses activités familiales, sociales et professionnelles. Toute sa journée est organisée autour de la consommation de substances psychoactives. Ce comportement est pathologique. Lors de l’arrêt, un syndrome de sevrage peut survenir. 3 NIVEAUX DE PRATIQUES ADDICTIVES *Source INRS
  • 42. FACTEURS DE RISQUE DES PRATIQUES ADDICTIVES Les pratiques addictives résultent de l’interaction de facteurs liés au(x) produit(s) consommé(s) (substance psychoactive ou autre), de facteurs personnels et de facteurs liés à l’environnement dans lequel évolue l’individu (L. Karila et M. Reynaud via INRS). Environnement Produit(s) Vulnérabilité personnelle Facteurs neurobiologiques et génétiques, Certains traits de personnalité, troubles du comportement, maladies psychiatriques, Événements de vie : deuil, rupture, maltraitance, anxiété, maladie grave... Âge de début de consommation d’une substance psychoactive - Fréquence et durée de consommation - Quantité absorbée, mode d’absorption influent sur la sévérité de la dépendance. Éducation familiale (surtout tabac et alcool), cercle d'amis... Source INRS
  • 43. LIENS ENTRE CONSOMMATION ET TRAVAIL *Source INRS Les pratiques addictives en milieu de travail ont 3 origines principales qui peuvent être, ou non, associées ( Penneau- Fontbonne et alii ) : ● ACQUISITION : consommation à l’occasion des pots en entreprise, des repas d’affaires… Ce type d’usage est souvent inscrit dans la culture de certains métiers, facilitant notamment l’intégration des salariés dans le collectif. ● ADAPTATION : consommation constituant une stratégie pour tenir au travail.* ● IMPORTATION : consommation en rapport avec la vie privée débordant sur le travail.
  • 44. EXPOSITION AU RISQUE Les pratiques addictives concernent la population générale, mais aussi le monde du travail. Tous les secteurs d’activité sont concernés par les pratiques addictives, y compris ceux disposant de postes de sécurité. Certaines conditions de travail peuvent favoriser les consommations de substances psychoactives (Expertise collective INSERM, 2003) : ● le stress au travail, ● les exigences liées aux postes de sécurité, ● certains rythmes de travail dont le travail posté, ● les activités répétitives, ● les habitudes de consommation dans l’entreprise (la non-consommation est parfois une cause d’exclusion), ● les pots en entreprise et les repas d’affaires.
  • 45.  Article L.4121-2 du Code du travail : intégration des risques « addictions » dans l’analyse des risques professionnels.  Articles R.4228-20 et 4228-21 du Code du travail interdisant l’introduction, la distribution de boissons alcoolisées, ou de laisser entrer ou séjourner des personnes en état d’ivresse sur le lieu du travail. Possibilité d’interdiction totale par l’employeur dans le cadre du règlement intérieur prévu Article L.1321-1.  Article L.3421-1 du Code de la santé publique interdisant toute consommation de substances illicites (cannabis et autres drogues)  Articles R.3511-1 à R.3511-14 du Code de la santé publique prévoyant l’interdiction de fumer sur les lieux de travail (et dans les lieux publics)  Circulaire n° 90-13 du 9 juillet 1990 du ministère chargé du travail relative au dépistage de la toxicomanie en entreprise.  Code de la route : moyens de contrôle, de dépistage, retrait de points ou de permis, sanctions pénales… QUE DIT LA LOI ? Source : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Addictions.html
  • 47. EFFETS SUR LA SANTÉ DES INDIVIDUS ● Les pratiques addictives constituent un risque pour la santé, dès le stade de l’usage (ou usage simple). ● Au stade de la dépendance, elles constituent un problème de santé important pour le sujet lui-même, pouvant retentir sur les tiers. Les tableaux suivants décrivent les principaux effets sur la santé des substances psychoactives, en dehors de la dépendance et des syndromes de sevrage. Source INRS
  • 50. EFFETS DE L'ALCOOL SUR LA SANTÉ
  • 51. CONSÉQUENCES SUR LE COLLECTIF DE TRAVAIL La consommation de substances psychoactives (alcool, drogues, médicaments) diminue la vigilance et les réflexes. Elle modifie les capacités de raisonnement, le champ de vision et la perception du risque. Les pratiques addictives peuvent donc constituer un danger pour le travailleur, ses collègues et les tiers : clients de l’entreprise, usagers de la route… Alcool : 10 à 20 % des accidents du travail seraient dus directement à l’alcool, la plupart d’entre eux survenant chez des personnes non dépendantes (+ accidents de trajet). INSERM Même lorsqu'elle est occasionnelle, la consommation de substances psychoactives peut être à l’origine : ● d’accidents du travail, ● d’accidents de trajet, ● d’autres risques professionnels : harcèlement, violence, stress… ● et/ou de décisions erronées. Source INRS
  • 52. CONSÉQUENCES POUR L'ENTREPRISE ● Risque accru d'accidents du travail, et d'accidents de trajet. ● Conséquences de ces accidents pour les tiers victimes. ● Conséquences de « mauvaises décisions » en termes de sécurité ou de sûreté (Process Safety). ● Engagement de la responsabilité civile et pénale de l'employeur. ● Possibilité de sanctions pour faute inexcusable si l'employeur aurait du ou aurait pu avoir connaissance des risques. © Evan Minem / INRS
  • 54. LES ÉTAPES DE LA PRÉVENTION La réduction des risques liés aux pratiques addictives passe par l'élaboration d'une démarche de prévention collective associée à la prise en charge des cas individuels. Cette démarche concerne l'ensemble des travailleurs de l'entreprise. (INRS) 1- Mise en place d'un comité de pilotage. 2- Cadrer et déterminer les rôles des services de santé au travail. 3- Mettre en place des signaux ou des indicateurs d'alerte de suivi. 4- Travailler avec des relais extérieurs 5- Préciser la conduite à tenir en cas de problème individuel. représentatif de l'ensemble du personnel. Piloté par l'employeur, ce groupe associe des représentants des salariés (CHSCT, délégués du personnel), des membres de l'encadrement, des ressources humaines et du service de santé au travail. Le comité de pilotage a pour mission de choisir les objectifs de la démarche et de définir sa mise en œuvre ainsi que son suivi Carsat, Anact (ou Aract), intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) externes, addictologues, associations spécialisées, consultants, Tabac Info Service, MILDT...
  • 55. OBJECTIF DES ACTIONS DE PRÉVENTION La prévention consiste à informer chaque salarié de l’entreprise sur : ● Les risques : pour la santé et la sécurité, liés aux pratiques addictives. ● La réglementation en vigueur : code du travail, code pénal et code de la santé publique, code de la route (alcoolémie autorisée, maîtrise du véhicule, peines en cas d’accident sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants). ● Le règlement intérieur de l’entreprise. ● Le rôle du service de santé au travail. ● Le rôle des services sociaux. ● Le rôle de l’encadrement. ● Le rôle des représentants du personnel. ● Les aides possibles en dehors de l’entreprise : médecin traitant, consultations spécialisées en addictologie, sites internet, numéros verts… ● La procédure à suivre face à un salarié dans l’incapacité d’assurer son travail en toute sécurité. http://www.inrs.fr/risques/addictions/prevenir-risques.html
  • 56. PROCÉDURE À SUIVRE Procédure à suivre face à un salarié dans l’incapacité d’assurer son travail en toute sécurité (cette procédure est à inscrire dans l’organisation des secours de l’entreprise et doit être connue par l’ensemble des personnels) : ● Alerte de l’employeur : rôle de chacun d’alerter quand une personne est en danger. L’alerte ne doit pas être perçue comme une délation, mais comme un moyen d’éviter un accident ou la dégradation de la santé du salarié et/ou des tiers. ● Retrait de la personne de toute activité dangereuse. ● Alerte du sauveteur secouriste du travail et/ou des secours extérieurs (tél : 15, 18 ou 112) ● Demande d’avis médical : un trouble du comportement et/ou de vigilance peut être dû à un problème de santé (hypoglycémie, accident vasculaire cérébral…) associé ou non à une consommation de substance psychoactive ; ● Préparer le retour du salarié : examen par le médecin du travail des informations factuelles fournies par l’employeur et entretien de l’employeur avec le salarié (dans le respect du secret médical). http://www.inrs.fr/risques/addictions/prevenir-risques.html
  • 57. OUTILS Règlement intérieur Rappel des interdictions légales - Décret alcool 2014 Modalités de vérification Sanctions prévues Document Unique Nécessité d’inscrire le risque lié aux pratiques addictives dans le Document Unique et d’établir un Plan de Prévention. Charte d'intervention Définit précisément la conduite à tenir concernant : le suivi, la prise en charge, le retrait du poste, le dépistage, le contrôle, dans une situation où il y a mise en danger possible. Pratiques addictives en milieu de travail Principes de prévention – INRS http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=ED%206147 Brochure INRS http://www.alcool-info-service.fr/ http://www.drogues-info-service.fr/ Écoute alcool : 0 811 91 30 30 Écoute cannabis 0 811 91 20 20 Tabac info service 3989
  • 58. Au terme de l'article R4623-1 du Code du Travail, il appartient au Médecin du Travail de conseiller l'employeur. RÔLE DU MÉDECIN DU TRAVAIL NOTA : En cas d'inaptitude définitive à occuper le poste, l'employeur est tenu d'envisager un reclassement, et si celui-ci s'avère impossible, le salarié risque le licenciement. Le médecin du travail apprécie l'aptitude des salariés à assumer leur poste (R4624-16), et par conséquent il peut être amené à se prononcer sur une éventuelle inaptitude temporaire, voire définitive à occuper le poste . Il devra prendre en compte l'existence d'une addiction : ● pour les postes à risque ou de sécurité, ● lorsqu'un risque est identifié par un salarié tiers ou l'entourage du patient.
  • 59. Décret n° 2014-754 du 1er juillet 2014 modifiant l'article R. 4228-20 du Code du Travail Détermination des modalités selon lesquelles les employeurs peuvent restreindre la consommation de boissons alcoolisées dans l'entreprise. Notice : dans un contexte où, d'une part, l'alcool est la substance psychoactive la plus consommée et les consommations ponctuelles importantes ainsi que les ivresses déclarées en augmentation parmi les actifs, et où, d'autre part, la responsabilité civile et pénale des employeurs est particulièrement engagée, le présent décret vise à donner aux employeurs les moyens d'assumer l'obligation de sécurité de résultat qui leur incombe en matière de préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs, et de prévenir tout risque d'accident. Il autorise ainsi les clauses des règlements intérieurs limitant ou interdisant la consommation de toute boisson alcoolisée dans l'entreprise édictées dans un objectif de prévention, y compris le vin, la bière, le cidre et le poiré, lorsqu'elles sont proportionnées au but recherché. DÉCRET 2014 SUR L'ALCOOL AU TRAVAIL http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000029181606&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id
  • 60. Dans le cadre des visites médicales de santé au travail, le médecin du travail ou l’infirmier peuvent effectuer le repérage précoce de la consommation d’alcool via notamment les questionnaires dédiés. En cas de dépistage de consommation à risque, ils peuvent réaliser une intervention brève (conscientisation).  Questionnaire DETA (Diminuer, Entourage, Trop, Alcool) forme française du test CAGE (Cutting down, Annoyance by criticism, Guilty feeling, Eye-openers)  Questionnaire AUDIT ( Alcohol Use Disorders Identification Test)  Questionnaire FACE : Fast Alcohol Consumption Evaluation Source : http://www.atousante.com/aptitude-inaptitude/aptitude-travail- pathologie/alcoolisme/trois-questionnaires-standardises-reperage-consomation-alcool/#lien2 REPÉRAGE PRÉCOCE DE LA CONSOMMATION D’ALCOOL
  • 61. RAPPEL IMPORTANT Articles 223-3 et 223-6 du Code Pénal Le fait de délaisser une personne hors d'état de se protéger, ou d'omettre de porter secours constituent des délits.
  • 62. SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAILSANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL RESSOURCES :RESSOURCES : ● INSERM: http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences- cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/addictions ● INRS – Dossier Addictions : http://www.inrs.fr/risques/addictions/ce-qu-il-faut-retenir.html ● INRS – Dossier Workaholisme : http://www.rst- sante-travail.fr/rst/pages-article/ArticleRST.html?ref=RST.TP%2020 ● www.legifrance.gouv.fr ● www.editions-tissot.fr ● www.travailler-mieux.gouv.fr ● Fédération pour la Recherche sur le Cerveau : http://www.frc.asso.fr/Le-cerveau-et-la-recherche/Dossiers- thematiques/addictions/mieux-comprendre-les-addictions