1. Réalisées par : proposé par :
GHALLA /MAHAMED
ADIL/ FATIMA EZZAHRA M.CHARAF AOUACHRIA
MANNANI /MOUNA
Année universitaire 2015-2016
2. Introduction
L’un des événements qui auront marqué cette fin de siécle est sans nul doute la révolution
qu’a subie la distribution. En effet, en moins de vingt ans ,d’extraordinaires usines à vendre
ont été dévoloppées et ont modifié les habitudes ancestrales de consommation en France .
Le Maroc connait à son tour l’arrivée en force de la grande distribution aussi bien dans la
domaine du gros (Macro) que celui du détails (marjane) , alors qu’il était dominé par un
commerce traditionnel . Le commerce est un secteur sensible qui occupe une palce de
premier ordre dans le tissu économique marocain , alors qu’il est resté statique jusqu'à ces
derniéres années, dans son comportement et mode de gestion , il était appelé à évoluer par
la force des choses. En effet la sophistication des produits , l’ouverture du maroc aux
produits étrangers et les changements des habitudes des consommateurs poussaient de plus
en plus vers l’évolution . Cependant, cette arrivée massive et cette modernisation de la
distribution risque d’induire des bouleversements et des restructurations, tant sur les autres
formes de distribution tradiionnelle que sur nos habitudes de consommation et de
production.
La problématique :
Le secteur de la distribution au Maroc est à prédominance traditionnelle . En effet il est
caractérisé par une multiplicité d’intermédiairs ( grossistes, demi-grossistes, détaillants) .
Cependant nous assistons ces derniéres années à la création et à la prolifération des
grandes surfaces.
Aussi , on est en droit de se demander si la modernisation du secteur de la distribution
moderne va prendre remplacera à terme le secteur de la distibution traditionnelle ?
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3. Généralité sur La Distribution
la distribution, élément de la politique commerciale, qui permet de mettre à disposition du
consommateur final les biens et services, consiste à sélectionner et à gérer un ensemble de
moyens pour que les biens soient disponibles au bon endroit, dans les quantités voulues et
dans les conditions matérielles les plus propices à susciter l’acte d’achat. Cela implique
souvent l’intervention d’intermédiaires qui constituent alors les éléments du canal de
distribution de l’entreprise.
Les formes de commerce
On distingue généralement trois formes de commerce :
le commerce indépendant: avec la distinction entre commerce de détail et commerce
de gros :
-le commerce de gros : les grossistes achètent les produits en grande quantité aux fabricants
pour les revendre en quantités réduites aux détaillants. Dans la grande distribution, les
grossistes sont remplacés par les centrales d’achat
-le commerce de détail: il a pour fonction d’acheter des produits aux grossistes ou aux demi-
grossistes pour les revendre en l’état au consommateur final.
Le commerce associé: des commerçants indépendants s’associent, sous diverses
formes, pour regrouper différents types d’actions commerciales (achat, publicité,
gestion des stocks...). Cela leur permet d’obtenir de meilleures conditions auprès des
fournisseurs et de mieux se défendre contre les grandes surfaces.
1 . La Distribution Moderne
Les nouvelles formes de distribution modernes trouvent un grand écho auprès des classes
moyennes. Elles induisent graduellement des changements et de nouvelles attitudes, sans
doute plus impersonnelles, mais certes plus efficaces et plus économiques. On y gagne du
temps (facilité d’accès, stationnement, achats regroupés, prix compétitifs) en ayant une large
palette de choix dans un environnement plus convivial (ambiance, accueil, …).
Les Grands magasins (points de ventes)
Points de ventes : lieux d’achats appelés magasins qui se caractérisent par ses surfaces de
vente , ses assortiments , ses méthodes de vente , ses implantations .
La distribution peut s’effectuer par des points de vente isolés ou regroupés dans le cadre
d’ensemble commerciaux qui permettent de proposer une offre plus large à la clientèle.
Grands surfaces à prédominance alimentaires
Type de points de vente Caractéristiques Exemples
Magasin de proximité -Faible surface de vente
(inférieur à 100 m2)
- Assortiment étroit et peu
profond
Epicerie, boulangerie,
boucherie..;
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4. Superette Assortiment à dominante
alimentaire
-Libre-service
-Surface inférieur à 400 m2
Libre-service de quartier
Supermarché -Dominante alimentaire
Surface de vente comprise
entre 400 et 2 500 m2
-Assortiment large mais peu
profond
BIM, ACIMA
Hypermarché
-Surface de vente de + de 2
500 m2
-Assortiment large et
profond à dominante
alimentaire (60%)
Carrefour, MARJANE
Hard-discounter - Magasin à surface réduite
(inférieure à 1000 m2)
proposant des produits
surtout alimentaires à très
bas pris
Assouak Salam
Les points de vente non alimentaires
Types de points de vente Caractéristiques Exemples
Grand Magasin - Implantés surtout au centre
des grandes villes
- Surface de vente de 2 500 à
40 000 m2
-Assortiment de produits
milieu et haut de gamme à
dominante non alimentaire
-Nombreux services à la
clientèle
Galeries Lafayette
Magasin Populaire - Implanté surtout en centre
ville
- Surface de vente entre 600
et 2 000 m2
- Assortiment large et peu
profond
- Prix assez bas, services
réduits
- Monoprix, Uniprix, Prisunic
en France
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5. 2. Distribution Traditionnelle
La distribution traditionnelle au Maroc est constituée par les formes suivantes : le souk, les
Marchés municipaux, les épiceries et les vendeurs ambulants qui faussent le jeu du
Commerce.
Les souks sont à caractères rural, où sont vendus généralement les produits agricoles
(céréales et produits frais) et les animaux. Bien que nombreux sont les citadins qui se
déplacent aux souks les plus proches pour s’approvisionner en cherchant le caractère de
produits frais. Ces marchés sont organisés le plus souvent d’une manière hebdomadaire dans
un espace géographique connu.
La forme particulière de distribution traditionnelle
La distribution traditionnelle au Maroc est constituée de multiples marchés qui regroupent
en un même lieu des marchands d’épices, de tissus, de produits alimentaires, etc. le
caractère dominant de ces marchés est qu’ils ont été peu étudiés par la recherche en
logistique et distribution.
En dépit du développement progressif de la distribution moderne au Maroc, le secteur
du commerce traditionnel constitue aux alentours de 88 % de la distribution pour les
commerces de détail et de gros confondus. La distribution traditionnelle présente plusieurs
avantages aux yeux du consommateur moyen au Maroc. D’abord, ce type de commerce
garantit une proximité géographique avec le consommateur, que ce soit pour les produits
alimentaires ou non alimentaires. Les consommateurs ne sont pas obligés d’être motorisés
pour s’y rendre et n’ont donc pas l’obligation de massifier leurs achats. Ceci offre une réelle
opportunité, surtout pour les consommateurs dont le salaire est journalier ou hebdomadaire
(qui représentent un nombre important de la population), et ne peuvent donc pas se
permettre l’achat des quantités importantes.
Une distribution traditionnelle proposant des facilités de
paiement
En outre, la distribution traditionnelle offre une flexibilité en termes de paiement. Les
études relèvent l’existence de pratiques informelles de crédit entre la distribution
traditionnelle et les consommateurs, qui se font à travers plusieurs formes dont la tenue d’un
« cahier de crédit » qui se règle de façon journalière, hebdomadaire ou mensuelle. Autre
élément important, la distribution traditionnelle pratique des marges très faibles, ce qui n’est
pas le cas par exemple en France où le commerce de détail pratique des marges élevées.
C’est la raison pour laquelle l’avènement de la grande distribution au Maroc n’a pas eu le
même effet que l’introduction de la grande distribution en France, qui a connu des
transformations majeures.
Une distribution traditionnelle fournie par des grossistes :
La distribution traditionnelle connaît enfin l’existence du commerce de gros. Ces grossistes
obéissent au même phénomène du CLUSTRING et ont obligé en quelque sorte les chargeurs
à passer par eux puisqu’ils sont un maillon incontournable dans la distribution au niveau du
pays. Ces grossistes sont par contre des entreprises souvent familiales, réalisant peu de
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6. volume, se contentant de marges faibles, et n’incorporant pas de services aux produits,
hormis quelques grossistes de Derb Omar à Casablanca ou Souk El Had à Agadir. Ainsi, un
mode de paiement flexible et informel, l’adaptation au rythme de vie d’une majorité de
marocains, des marges faibles, la ressemblance culturelle et la connaissance des habitudes
de consommation des marocains font de la distribution traditionnelle la destination
privilégiée des marocains. La mise à disposition des produits à la clientèle finale dans les
points de vente, catalogue, à domicile ou via internet. Dans les points de ventes physiques,
la caisse enregistreuse permet une saisie automatique avec l’utilisation de la lecture optique
qui suppose l’équipement et étiquettes code barre sur les produits.
3. Différence entre La Distribution Moderne et Traditionnelle
au Maroc
Le grossiste reste très traditionnel, à caractère familiale, peu volumineux, stockiste et
spéculateur, il offre un service limité, se contente de marges faibles et reste peu attiré par
l’évolution de la distribution. Il semble que la distribution traditionnelle de gros risque de
représenter encore le secteur, essentiel et indispensable entre le producteur et le
consommateur. Les grossistes de Derb Omar constitue un centre névralgique pour la
distribution, aussi bien à Casablanca que pour les autres villes du royaume car ils :
• Jouissent d’une grande notoriété et disposent d’une clientèle nombreuse
• Accordent des facilités de paiement
• Emploient une main d’œuvre bon marché
• Entretiennent des relations personnalisées
• Adaptés au pouvoir d’achat de la population
• Travaillant avec des grossistes et détaillants des autres villes
Cependant les avantages dont jouissent ces grossistes, ne doivent pas occulter certaines
faiblesses de DERB Omar, notamment :
• Manque d’organisation (pas de gestion de stock…)
• Insouciance de l’environnement
• Transport non sécurité
• Absence de promotion
• Saturation des zones de concertation
• concurrence très « individualiste » par une pratique de la guerre de prix
Le principal atout de la distribution grossiste de DERB Omar est le fait d’avoir constitué la
plaque tournante pour le commerce au Maroc et le passage incontournable pour tous les
détaillants et semi grossistes de l’ensemble des villes de royaume. Cela justifie l’importance
du commerce traditionnel comme une activité principale au Maroc. Mais cela n’empêche
pas la grande distribution de grandir petit à petit en gagnant progressivement des parts de
marché, prenant ainsi de l’importance en tant qu’acteur de l’activité commerciale. En effet,
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7. Presque inexistante il y a dix ans, la grande distribution représente aujourd’hui au Maroc,
plus de 10% du commerce en détail et couvre principalement les grandes villes mais
également les petites. Cette croissance rapide est principalement due au succès connu par
les grandes surfaces auprès des consommateurs marocains ; succès qui est dû aux facteurs
suivants :
• Précision des dates de production et d’expédition
• Possibilité de promotion
• Proposition de prix très attractifs en comparaison avec les petits commerçants,
notamment sur les produits agroalimentaires et les conserves, particulièrement pour
les produits importés.
• une recherche croissante de diversité
• Ouverture constante des magasins (24h/24h et 7j/7j)
• une préoccupation en matière de sécurité, d’hygiène et de qualité
• Un penchant pour le rassemblement des achats en un même lieu
• La variété des produits offerts par les supermarchés et les hypermarchés.
• Le rapport qualité /Prix dû à un fort pouvoir de négociation avec les fournisseurs
• leur permettant d’obtenir des prix attractifs.
• Les facilités de financement accordées.
• L’étalage et l’assortiment des produits exposés : rayonnage et espace réservé pour
chaque catégorie de produit ;
• Affichage du prix sur les produits.
• Prix est fixe mais peu élevé selon la gamme
• Possibilité de payer en espèce, par carte bancaire et par chèque
• Stock assuré et en sécurité, décoration, présence des assortiments
• Transport assuré par les fournisseurs ou par un tiers
• L’attraction offerte aux consommateurs : animation commerciale, politique marketing
agressive pratiquée avec parfois des espace de publicité gratuits pour les fournisseurs
qui les approvisionnent ;
Les enseignes de la grande distribution arrivent à réduire leurs coûts en s’approvisionnant en
grande quantité chez les producteurs et en ayant recours aux centrales d’achat. Ce qui n’est
pas le cas des petits commerçants. Pour certains ménages, aller au supermarché constitue
une occasion de sortir en famille. Par ailleurs, le développement et la croissance soutenus
que connait le secteur de la grande distribution au Maroc permet de lui prédire un avenir
prometteur. En effet, la part de la distribution traditionnelle, dans le tissu commercial
marocain, baisse progressivement au profit de la distribution moderne.
Conclusion
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8. Au total, on peut dire que la modernisation du secteur de la distribution au Maroc va se
poursuivre. Cette évolution explique l’augmentation du chiffre d’affaires annuel moyen
entre 1,5 et 1,9 Md EUR dans la grande distribution des produits alimentaire. Les GMS ont
connu une croissance annuelle moyenne de 15 % durant ces 5 dernières années et de 600 %
en 10 ans. Les GMS représentent 12 % des parts de marché, contre 88 % pour le commerce
traditionnel. Le nombre d’hypermarchés et de supermarchés à prédominance alimentaire
s’élève à plus de 250. Depuis son avènement, la grande distribution a permis d’introduire des
notions qui étaient jusque là inconnues ou peu pratiquées : le juste à temps dans les
livraisons, la diversification des produits, mais aussi la mise en place de la chaîne du froid,
indispensable aux produits frais périssables. Cette transformation explique sans doute
l’intérêt des investisseurs pour ce secteur, notamment les enseignes étrangères.
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