1.
Lettre ouverte aux
influenceurs et
influenceuses :
un ras-le-bol général

2.
Chères influenceuses, chers
influenceurs,
L’intitulé de votre métier en dit
long. Le pouvoir que vous avez
sur les personnes qui vous
regardent est inédit et il est
temps de s’en servir.

3.
En tant que personnes actives sur
les réseaux sociaux, le dernier
rapport du GIEC n’a pas dû vous
échapper : 3 ans pour inverser les
courbes d’émissions de gaz à effet
de serre, un court laps de temps
pour un grand objectif.
Mais une question nous taraude :
où sont les enjeux
environnementaux dans vos
contenus ?

4.
Votre dernier grand rendez-vous était à Los
Angeles, pour le festival Coachella.
Pour respecter les Accords de Paris pour le
climat, notre budget carbone se doit d’être
2t eqCO2 par personne par année.
Un aller-retour Paris-Los Angeles émet au
minimum 3,28t eqCO2. Félicitations, vous
avez déjà explosé votre budget annuel !
Ajoutons à cela les deux heures de voiture
pour y accéder, ainsi que les 107 tonnes de
déchets générés chaque jour durant les deux
semaines de festival. Voici la recette de l’un
des événements les plus suivis de la planète.

5.
À l’instar du scandale des
Ouighours, celui de l’urgence
climatique suscite les mêmes
effets chez vous :
l’inaction et le déni.
Vous continuez à partager vos
modes de vie et de consommation
ultra abondants, témoignant d’une
réussite personnelle et
professionnelle hors sol.

6.
Vous poussez par conséquent les
millions de personnes qui vous
suivent à poursuivre cette
dynamique d’hyperconsommation,
au travers de vos placements de
produits et concours plus
aberrants les uns que les autres :
des milliers d’euros de shopping
ou des vols pour un week-end.
Félicitations, vous explosez en plus
le budget carbone annuel de vos
abonnés !

7.
Ceci n’est qu’une liste non exhaustive,
elle est malheureusement encore bien
longue. Nous ne vous demandons pas
de mettre en péril vos métiers,
seulement d’ouvrir les yeux.
Nous ne sommes pas vos détracteurs et
détractrices, nous vous avons suivi.e.s
pendant longtemps et dénonçons le
mode de vie que vous prônez.
Nous ne voulons pas être victimes de
vos comportements climaticides.
Certains de vos collègues ont déjà
passé le cap, à votre tour.

8.
Que vous le vouliez ou non, vous
représentez aujourd’hui un idéal pour
beaucoup. C’est pourquoi vous vous
devez d’être exemplaires vis-à-vis de vos
abonnés.
Beaucoup se demandent pourquoi
changer et agir quand des grands noms
ne le font pas. Vous avez l’influence que
nous n’avons pas, aidez-nous à
promouvoir des modes de vie
responsables.
Plus tard les sacrifices seront
faits, plus durs ils seront.

9.
Informez, expliquez, apprenez.
Il ne s’agit pas d’une question
politique, il ne s’agit pas de l’intérêt
de quelques personnes, il s’agit d’un
enjeu global dont personne ne
sortira indemne : 3,5 milliards de
réfugié.e.s climatiques, libération de
virus, conflits liés à l’énergie et aux
ressources…
Le temps presse. Vous avez du
pouvoir, servez-vous-en.

10.
Paris, 3 mai 2022
Lettre ouverte aux influenceurs et influenceuses
Chères influenceuses, chers influenceurs,
L’intitulé de votre métier en dit long. Le pouvoir que vous avez sur les personnes qui vous regardent est inédit et il
est temps de s’en servir.
En tant que personnes actives sur les réseaux sociaux, le dernier rapport du GIEC n’a pas dû vous échapper : 3 ans
pour inverser les courbes d’émissions de gaz à effet de serres, un court laps de temps pour un grand objectif. Mais une
question nous taraude : où sont les enjeux environnementaux dans vos contenus ?
Votre dernier grand rendez-vous était à Los Angeles, pour le festival Coachella. Pour respecter les Accords de Paris
pour le climat, notre budget carbone se doit d’être 2t eqCO2 par personne par année. Un aller-retour Paris-Los Angeles
émet au minimum 3,28t eqCO2. Félicitations, vous avez déjà explosé votre budget annuel ! Ajoutons à cela les deux
heures de voiture pour y accéder, ainsi que les 107 tonnes de déchets générés chaque jour durant les deux semaines de
festival. Voici la recette de l’un des évènements les plus suivis de la planète.
A l’instar du scandale des Ouighours, celui de l’urgence climatique suscite les mêmes effets chez vous : l’inaction
et le déni. Vous continuez de partager vos modes de vie et de consommation ultra abondants, témoin d’une réussite
personnelle et professionnelle hors sol. Vous poussez par conséquent les millions de personnes qui vous suivent à
poursuivre cette dynamique d’hyperconsommation, au travers de vos placements de produits et concours plus aberrants
les uns que les autres : des milliers d’euros de shopping ou des vols pour un week-end. Félicitations, vous explosez en plus
le budget carbone annuel de vos abonnés !
Ceci n’est qu’une liste non exhaustive, elle est malheureusement encore bien longue. Nous ne vous demandons pas
de mettre en péril vos métiers, seulement d’ouvrir les yeux. Nous ne sommes pas vos détracteurs et détractrices, nous vous
avons suivi.e.s pendant longtemps et dénonçons le mode de vie que vous prônez. Nous ne voulons pas être victimes de
vos comportements climaticides. Certains de vos collègues ont déjà passé le cap, maintenant à votre tour.
Que vous le vouliez ou non, vous représentez aujourd’hui un idéal pour beaucoup. C’est pourquoi vous vous devez
d’être exemplaires vis-à-vis de vos abonnés. Beaucoup se demandent pourquoi changer et agir quand des grands noms ne
le font pas. Vous avez l’influence que nous n’avons pas, aidez-nous à promouvoir des modes de vie responsables. Plus
tard les sacrifices seront faits, plus durs ils seront.
Informez, expliquez, apprenez. Il ne s’agit pas d’une question politique, il ne s’agit pas de l’intérêt de quelques
personnes, il s’agit d’un enjeu global dont personne ne sortira indemne : 3,5 milliards de réfugié.e.s climatiques, libération
de virus, conflits liés à l’énergie et aux ressources… Le temps presse. Vous avez du pouvoir, servez-vous-en.
Des étudiant.e.s du Master Développement Durable de Dauphine