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Histoire et figures de la non-violence. — 07. De 1950 à 1959

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Histoire et figures de la non-violence. — 07. De 1950 à 1959

  1. 1. Trombinoscope historique de la non-violence 7 - De 1950 à 1959 É. G. - 28.02.2022
  2. 2. Thomas Weber Né en 1950, universitaire australien. Études de droit, criminologie et sciences sociales. Chercheur au Département de politique, d'études juridiques et de philosophie de l'Université La Trobe à Melbourne (Australie) où il dirige le département de Peace studies. Auteur de Hugging the Trees : The Story of the Chipko Movement (1988), Conflict Resolution and Gandhian Ethics (1991), On the Salt March : The Historiography of Gandhi's March to Dandi (1997); Gandhi's Peace Army : The Shanti Sena and Unarmed Peacekeeping (1996). Gandhi as Disciple and Mentor (2004) « Shanti Sena ( ou ‘armée de paix’) est un terme inventé par Gandhi lorsqu'il a conceptualisé un programme de maintien de la paix par des militants non-violents dédié à la réduction des violences communautaires au sein de la population indienne. Le programme Shanti Sena, mis en œuvre avec une vision spirituelle par Vinoba Bhave puis avec une vision politique par JayaPrakash Narayan, a également été institutionnalisé dans l'Université rurale de Gandhigram en Inde, dans l’organisation Sarvodaya au Sri Lanka, puis dans les organisations d’intervention civile de paix comme Peace Brigades International. »
  3. 3. Jean-Pierre Dardaud Français né en 1950, compagnon de lutte de Rajagopal et d’Ekta Parishad depuis plus de 20 ans, ex-Président de ‘Frères des Hommes’ et coordinateur de la campagne citoyenne internationale "Désarmer pour combattre la pauvreté ». Membre fondateur de l’association ‘JINOV International’ (Jeunesse, Initiatives, NOn-Violences), réseau coopératif d'initiatives solidaires et non-violentes de la jeunesse dans le monde. JINOV écrit "non-violences" au pluriel pour mettre en valeur la diversité des inspirations et des pratiques sociales, professionnelles et citoyennes non-violentes. « Oser pratiquer de nouvelles articulations entre l’individuel et le collectif, le professionnel et le citoyen, le local et l’international. Oser promouvoir l’éco-développement et l’économie solidaire dans tous les domaines, sur tous les continents. Oser porter des engagements non-violents radicalement démocratiques. Oser priser le parler vrai, bousculer les clichés, secouer les cocotiers ».
  4. 4. Ullrich Hahn Né en 1950, juriste allemand spécialisé dans le droit des étrangers et des réfugiés. Objecteur de conscience, puis membre depuis 1973 de la branche allemande de l’International Fellowship of Reconciliation (IFOR), l’Internationaler Versöhnungsbund. S’intéresse particulièrement aux fondements philosophiques et théologiques de la vie et de l’action non-violentes, les liens entre la justice et la paix, la tradition du droit de résistance y compris la défense des actions et des acteurs de la désobéissance civile. « La guerre ne peut pas être abolie si ses causes ne sont pas elles aussi abolies. (…) La guerre n‘existe pas seulement à cause des armées et des armes, mais bien avant toute déclaration de guerre, elle existe parce que les armées et les armes sont considérées comme légitimes. Développer la paix signifie avant tout créer la justice. (…) Chaque guerre commence par un mensonge. L’expression verbale mais aussi non-verbale de la vérité est, dans de telles circonstances, la forme de résistance la plus importante. »
  5. 5. Fernando Pereira (1950-1985), photographe néerlandais d’origine portugaise. Membre de l’organisation écologiste Greenpeace. Décédé le 10 juillet 1985 lors de l’explosion qui a coulé le Rainbow Warrior ("Guerrier Arc-en-ciel"), bateau de Greenpeace, amarré à Auckland en Nouvelle-Zélande. Cet homicide involontaire résulte d’un attentat commis par les services secrets français (DGSE), avec l’accord des plus hautes autorités de l’État, pour empêcher le bateau de protester contre les essais nucléaires français à Mururoa. La France versera 7 millions de dollars de dommages- intérêts à la Nouvelle-Zélande et 8,16 millions de dollars d’indemnités à Greenpeace.
  6. 6. François Lhopiteau Français né en 1950, ex-animateur d’éducation populaire, fondateur en 1989 de l’IFMAN-Normandie (‘Institut de recherche et de Formation du Mouvement pour une Alternative Non-violente’). 7 IFMAN (Bretagne, Lorraine, Méditerranée, Nord-Pas-de-Calais, Normandie, Rhône-Loire, Sud-Ouest) proposent leurs services en France. Ils accompagnent des équipes dans le secteur éducatif et culturel, médico-social, dans les associations, collectivités publiques, etc. et proposent des formations sur la régulation non-violente des conflits ou le développement des compétences relationnelles. Formation (sanction éducative, stress et conflits au travail, réagir à l’agressivité, médiation, etc.), accompagnement d’équipe (régulation, analyse de pratique, groupe de parole).
  7. 7. Jean-Blaise Kenmogne et Kä Mana J.-B. K. : pasteur et théologien camerounais, directeur du ‘Cercle International pour la Promotion de la Création’ (CIPCré), écrivain. K.M. : philosophe et théologien congolais, écrivain. Coordinateurs du livre Pour la voix africaine de la non-violence (Yaoundé, éd. CLE, 2009). Le CIPCré met en œuvre un programme d’éducation à la non- violence : formation d’animateurs et acteurs de la société civile, campagnes dans les communautés confessionnelles, etc. « La violence actuelle en Afrique n’a rien de naturel. Elle est socialement et culturellement construite dans des intérêts matériels, ethniques et géopolitiques contre lesquels il est possible de lutter pour construire une société de non-violence. (…) La non-violence n’est pas seulement une attitude intérieure ou un comportement social, elles est aussi une option pour une nouveau type de culture et d’engagement pour la promotion de nouvelles valeurs d’humanité. »
  8. 8. Gary Slutkin Né en 1950, médecin états-unien, spécialiste des maladies infectieuses à San Francisco. Dans le cadre de l’OMS, combat pendant 3 ans la tuberculose et le choléra en Somalie, puis pendant 7 ans d’autres maladies, dont le Sida, dans plusieurs pays d’Afrique. Revenu aux États-Unis, observe de près la violence des armes, et constate, avec des cartes géographiques et des graphiques, qu'elle se comporte et se répand de manière similaire aux maladies contagieuses. Pour enrayer la violence comme les épidémies, explique-t-il, il faut : - interrompre la transmission (détecter les premiers cas), - prévenir la propagation (trouver les personnes exposées), - créer une immunité du groupe en déplaçant les normes, par exemple en repensant l’éducation. Crée en 1995 une structure, CeaseFire ("Cessez le feu"), et un programme d’intervention, le Chicago Project for Violence Prevention. ../..
  9. 9. Gary Slutkin En 2000, recrute dans les quartiers les plus dangereux des "interrupteurs de violence" sur trois critères (crédibles socialement, dignes de confiance, accessibles) pour travailler auprès des bandes et des gangs, puis des agents sociaux de changement. L’action se développe dans les villes états-uniennes*, notamment à la demande de la Conférence des Maires des États-Unis, puis dans le monde entier **. Le film The Interrupters paraît en 2011. « L’injustice est comme l’eau stagnante dans laquelle prolifère le choléra. Parfois, on n’arrive pas à la purifier assez vite. Si l’on ne peut pas supprimer l’injustice rapidement, alors il faut trouver une stratégie de contrôle de la violence, en attendant de trouver une solution de long terme. » « Une nouvelle stratégie, une nouvel ensemble de méthodes, un nouveau type de travailleurs sociaux. » * New-York, Baltimore, Kansas City, Chicago, New Orleans ** Porto Rico, Honduras, Kenya, Irak.
  10. 10. Christian Delorme Né en 1950, prêtre catholique français du diocèse de Lyon, surnommé à tort "le curé des Minguettes". Participe à la lutte contre les nouvelles formes d’esclavage, l’ethnocide des Indiens de Guyane, la militarisation. Co-fondateur en 1973 de la revue Alternatives non-violentes. En 1975, occupe une église de Lyon avec des prostituées en lien avec le mouvement ‘Le Nid’. En 1891, entreprend avec le pasteur Jean Costil une grève de la faim de 29 jours contre les expulsions des immigrés de la 2ème génération. En 1983, coinitiateur de la ‘Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme’ dite "Marche des beurs". Engagé pour la liberté au Tibet. Artisan du dialogue interculturel et interreligieux avec l’islam. ../..
  11. 11. Christian Delorme « De la non-violence, je n’ai jamais pu dissocier la théorie de la pratique. L’une et l’autre m’aident à ne pas désespérer puis à combattre. Je n’ai pas d’ennemis. Seulement des adversaires. Dont je souhaite la reconnaissance et non la destruction. En conflit larvé avec l’institution policière, je me réjouis de rencontrer personnelle- ment des policiers, d’entendre leur part de vérité. Pour un militant de choc, cela pourrait s’apparenter à je ne sais quelle trahison. En ce qui me concerne, il s’agit d’une attitude fondamentale … et de bon sens. »
  12. 12. François Marchand Français né en 1950, ingénieur civil des Mines, Directeur grands projets dans une société de transports de voyageurs. Objecteur de conscience, membre du ‘Mouvement pour une Alternative Non-violente’ (MAN) depuis 1974. Membre fondateur et Président de l‘’Institut de recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits’ (IRNC) à sa création en 1984. Membre du Conseil d'orientation et trésorier de la revue Alternatives Non-violentes. Avec le ‘Comité ICP,’ s’implique beaucoup depuis 1995 dans la mise en place d'un service civil de volontaires pour la paix en France. Membre du board international de Nonviolent Peaceforce. Fondateur en 2002 et co-président du fonds associatif ‘Non- violence XXI’ qui contribue au financement des organisations non- violentes françaises, et en 2010 du ‘Fonds de dotation pour une culture de non-violence’, habilité à recevoir des donations et legs.
  13. 13. Guy Boubault Français né en 1950, fondateur et directeur de Non-Violence Actualité (NVA), mensuel et centre de ressources sur la non-violence et l’éducation (1976-2016) Spécialisé dans la prévention des violences de proximité (famille, école, quartier, vie sociale et professionnelle…), NVA a pour objectif de répondre aux demandes des particuliers et des institutions, en recher- che de documentation, d’outils, de contacts ou de formations, sur les compétences relationnelles et sociales : la communication, l'écoute, la gestion des conflits, la médiation, l'action non-violente, la coopération, etc. NVA a une activité d’édition (revue, livres, dossiers, plaquettes, affiches, expositions, etc.) , de diffusion (DVD, jeux coopératifs, etc.) , de documentation (adresses- ressources), de formation.
  14. 14. Antonio Gutierrez Perez Mexicain né en 19??, co-fondateur de la Sociedad civil de las Abejas de Acteal (Société civile les Abeilles d’Acteal). Cette organisation chrétienne non-violente est créée en déc. 1992 au Chiapas (Mexique) après l’arrestation injuste de 5 paysans par la police et des manifestations massives. Présente près de la ville de Chenalho, sur 6 communes où la majorité parle tzotzil, une autre partie tzeltal, elle lutte pour les droits des indigènes et la défense de leurs terres. En 1994, Las Abejas se montre solidaire avec les objectifs de l’Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN : Armée zapatiste de libération nationale) "Travail, terre, logement, alimentation, santé, éducation, indépendance, liberté, démocratie, justice et paix", mais en refuse les méthodes d’action qui à cette date n’excluaient pas la violence. ../..
  15. 15. Las Abejas de Acteal Le 22 décembre 1997, alors que 300 villageois prient dans l’église, 45 d’entre eux (dont 21 femmes, 14 enfants et un nourrisson) sont massacrés par des paramilitaires indigènes hostiles à l’EZLN, munis d’armes à feu et de machettes. Depuis cette date, les membres de Las Abejas luttent contre l’impunité des commanditaires du massacre, pour leur autonomie, leurs droits, pour la défense de leurs terres et "pour la construction du bien-vivre." « La non-violence est notre arme légitime pour construire un Mexique de respect, de justice, et de non-discrimination. » Photos : - Le P. Samuel Ruiz, évêque de San Cristobal de las Casas, aux obsèques des 45 victimes du massacre d’Acteal - Marche en mémoire des victimes et contre l’impunité des auteurs du massacre
  16. 16. Haytham Manna Né en 1951, Syrien. Médecin, écrivain engagé depuis 30 ans en faveur des droits de l’homme dans le monde arabe. Créateur en 1998 et porte-parole de l’Arab Commission for Human Rights (ACHR). Porte-parole du National Coordination Committee for Democratic Change (Comité de coordination nationale pour un changement démocratique. Logo ci-dessous). Ardent défenseur de la laïcité, oppose un triple refus  au confessionnalisme, à la violence, aux interventions étrangères. Dénonce à la fois le régime cruel de Bachar Al Assad et les groupes rebelles armés. « Dès qu’on choisit l’option de la violence, on n’est plus maître de son destin. Quand on s’arme, on se rend dépendant d’un autre. Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons pas trouvé un seul cas où la violence avait été le moteur d’une transition démocratique . (…) Il y a au moins 50 000 non-Syriens dans le pays qui seraient capables de se battre encore dix ans au mépris de la population ».
  17. 17. François Bazier Né en 1951, formateur et militant belge de la non-violence, sociologue. Objecteur de conscience et ex-animateur de la ‘Confédéra- tion du Service Civil de la Jeunesse’ (Bruxelles). Ex-directeur de la formation et des ressources humaines dans l’administration publique. Chargé de cours en écoles sociales. Formateur, directeur, puis président de ‘l’Université de Paix’ basée à Namur et créée en 1960 par Dominique Pire, prix Nobel de la paix. Depuis 1990, le travail concret de l'Université de Paix est axé sur la prévention de la violence et la gestion positive des conflits. Avec Jean-François Lecocq, a assuré de 1977 à 1994 (fin de la conscription) la formation des objecteurs de conscience en service civil sur les questions de conflits, de paix, de non-violence. Membre de ’Agir pour la Paix’ (anciennement MIR-IRG, section belge de l’IFOR et la WRI). Co-auteur de l’ ouvrage Les objecteurs de conscience, co-auteur du livre La médiation. « Sur le plan politique et social, l’action non-violente est la mise en œuvre d’une force pour amener l’adversaire à négocier tout en visant à élever le niveau de morale sociale de la collectivité. Sur le plan interpersonnel, au delà du respect de l’adversaire comme de soi- même et de l’attention à bien communiquer, la gestion non-violente des conflits appelle à changer de paradigme : concevoir que nos différents nous enrichissent, considérer qu’il est plus facile à priori d’agir sur moi que sur l’autre, créditer l’autre d’une intention positive, transformer le conflit en problème à résoudre ensemble... »
  18. 18. François Vaillant Français né en 1951, DEA de philosophie et théologien, ex-frère dominicain. Enseigne la philosophie de l’éducation à Marseille pendant 10 ans, puis chauffeur de taxi à Paris et responsable des projets à l’IFMAN Normandie. Rédacteur en chef de la revue Alternatives non-violentes de 1989 à 2013. Cofondateur avec Yvan Gradis du Collectif de "déboulonneurs de publicité" qui combat de manière non-violente l’invasion publicitaire. Engagé dans le combat contre le fichage ADN des militants, et notamment de ceux qui utilisent la désobéissance civile. « Alors que la paysage social continue de s’assombrir, que la passivité et la violence restent des impasses, la désobéissance éthique porte en elle les semences de la logique d’action non-violente collective, toujours opérante pour déjouer la répression et construire une société solidaire. »
  19. 19. François Roux Né en 1951, avocat français. Défend les objecteurs de conscience, les militants antinucléaires à Tahiti, les paysans du Larzac et José Bové, les Kanaks en Nouvelle- Calédonie, les déboulonneurs de publicité, les faucheurs de plants OGM en plein champ. Soutient le fonds associatif ‘Non-Violence XX’I, membre du Conseil de la ‘Fondation Un Monde Par Tous’. Défend aussi en 1999 des inculpés devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda, Zacarias Moussaoui dans les attentats du 11 septembre 2001, puis l'ancien chef khmer rouge Kang Kek Ieu dit Duch. « Je crois profondément à la justice pénale internationale. De la même manière qu'il y a des procureurs et des juges pour faire marcher cette justice, il faut aussi des avocats. Un médecin soigne tout le monde, un avocat défend tout le monde. En même temps, je trouve assez étrange d'avoir passé ma vie à défendre des gens qui étaient des désobéissants civils et de défendre aujourd'hui quelqu'un qui était dans l'obéissance servile. »
  20. 20. Jacques Sémelin Français né en 1951, historien et politologue. Professeur à l’Institut d'études politiques de Paris et directeur de recherche au CNRS rattaché au ‘Centre d'études et de recherches internationales’ (CERI). Ses travaux s'attachent à la compréhension des génocides et des massacres au XXe siècle dans une approche pluridisciplinaire mêlant l'histoire, la psychologie sociale et la science politique. Dans ce registre, termine en 2005 la rédaction de son maître ouvrage intitulé Purifier et détruire. Membre du comité de rédaction de Vingtième Siècle. Revue d'histoire. Dirige aussi l’encyclopédie électronique internationale des violences de masse, massviolence.org ../..
  21. 21. Jacques Sémelin La place importante de la question de la non-violence dans ses recherches témoigne de son passé de militant dans les années 1970 (MAN, rédacteur en chef de la revue Alternatives non-violentes). « Si la domination physique est un état de fait, la soumission politique est un état d’esprit. Tout l’enjeu d’une résistance civile, c’est d’accroître le décalage, le fossé, entre l’état de fait et l’état d’esprit. Au final, l’enjeu est d’aller dans la rue, de basculer de la sphère publique immatérielle ou confinée à l’espace ouvert . Un processus de résistance civile doit d’abord vaincre la peur. ».
  22. 22. Vandana Shiva Née en 1952, Indienne, physicienne, épistémologue, écrivain, féministe, chercheuse et militante écologiste. Dirige la Research Foundation for Science, Technology and Natural Resource Policy. Prix Nobel alternatif en 1993, "pour avoir placé les femmes et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne". Partie seule à pied sur les chemins de l’Inde à la fin des années 1980, en quête de semences menacées par l’industrie, revient à la tête d’un cortège de 500 000 manifestants – paysans et militants – et d’un réseau de 120 banques de graines. Disciple de Gandhi, adepte de la résistance non-violente et de de la désobéissance civile. « Pourquoi je garde mes propres semences, pourquoi je vais à l'encontre des lois qui disent que Monsanto a "inventé" des semences ? Parce que c'est un mensonge et que je ne vais pas coopérer avec ce mensonge. (…) Si nous ne menons pas ces campagnes de non-coopération, c'est nous qui disparaitrons comme les insectes pollinisateurs. Seule la démocratie peut nous permettre de sauver le système écologique et nous permettre de vivre. »
  23. 23. Christian Brunier (1952-2004), Français membre du Mouvement pour une Alterna- tive Non-violente (MAN-Paris). Engagé pour l’IRNC, ‘Artisans de Paix’ (81-84), ‘Stop Essais’, l’’Observatoire des transferts d’armements’, ‘Équipes de paix dans les Balkans’, la ‘Coordination française pour la décennie internationale de non-violence et de paix’. L’un des initiateurs du 1er ‘Salon international des initiatives de paix’ à Paris en juin 2004. Très apprécié pour sa bienveillance, son engagement, son dévoue- ment et son goût du travail bien fait, tant dans l’animation des réunions que dans l’organisation des actions. Un ‘Fonds Christian Brunier pour l’action non-violente’ a été constitué par ‘Non-Violence XXI’. « Christian ne ménageait pas son énergie, ne calculait pas son temps ; il était au service des idées qu’il défendait. Pour cela, il a sacrifié sa santé, il a donné sa vie pour des projets au service de la paix entre les hommes ». Alain Refalo lors des obsèques de C.B. Photo : C.B. en mars 2003 sur la péniche Alternat où il orga- nisait les "lundis de la non-violence" avec le MAN.
  24. 24. Philippe Beck Suisse né en 1952, mathématicien et informaticien, membre du ‘Centre pour l’Action Non-violente’ (CENAC) de Lausanne dont il est cofondateur. Plus de 30 ans d'activités bénévoles au profit des objecteurs de conscience, de familles du Quart-monde, du peuple sahraoui, du Nicaragua sandiniste, contre les OGM, etc. Membre des Verts, Conseiller municipal à Morges, médiateur, coach certifié et formateur d'adultes au sein de ‘FormAction’. Spécialisations : résolution non-violente des conflits, sanction éducative, médiation, coaching, écoute, gestion de situations violentes. Longue expérience du travail associatif et de la formation d'enseignant-e-s et d'éducateurs-trices à la gestion de conflits et de situations violentes, notamment dans les formations à l’intervention civile de paix pour les ‘Brigades de Paix Internationales’ (BPI). « La sanction éducative répond à une triple visée pédagogique : apprentissage de la règle, réparation envers l’éventuelle victime, et réflexion sur soi. »
  25. 25. Michel Berhocoirigoin Né en 1952, militant syndical agricole et du mouvement de paix basque, surnommé Mixel Berhoco. Engagé d’abord dans Euskaldun Gazteria, le ‘Mouvement rural de la jeunesse chrétienne’ (MRJC). Cofondateur d’Euskal Laborarien Batasuna (ELB), branche basque de la ‘Confédération paysanne’. S’engage pour la création de Euskal Herriko Laborantxa Gambara, la Chambre d’agriculture du Pays basque, en 2005 et pour sa reconnaissance par les institutions agricoles et politiques. Très impliqué dans le processus de désarmement du mouve- ment ETA (Euskadi Ta Askatasuna, ‘Pays basque et liberté’) qui avait adopté la lutte armée. L’action symbolique du désarmement d’ETA de Louhossoa à laquelle il participe en décembre 2016*, (ils sont gardés à vue 4 jours par le Parquet antiterroriste de Paris…) le place au centre de la dynamique des ‘Artisans de la paix’ et des discussions avec le ministère français de la Justice sur le dossier des prisonniers basques. Est ensuite de tous les combats pour faire avancer les autres points de ce processus et l’instauration d’un dialogue entre toutes les parties prenantes de ce conflit, en Espagne comme en France. * avec Béatrice Molle-Haran, journaliste, Irouléguy Michel Bergougnan, viticulteur, Jean-Noël Etcheverry dit "Txetx", fondateur de l'association altermondialiste ‘Bizi’ et du mouvement’ Alternatiba’, et Stéphane Etchegaray, journaliste cameraman indépendant.
  26. 26. Mel Duncan et David Hartsough M .D. : États-unien né en 1950, études de sciences politiques, Master of Arts in Humanities and Leadership de New College of California. Constate en 1984 que les villages au Nicaragua ne sont pas attaqués par les Contras quand des étrangers y sont présents. D. H. : militant quaker états-unien engagé dans la lutte antiségrégationniste (années 1960), pour la paix au Vietnam, l’arrêt de la prolifération nucléaire (années 1970), les missions d’interven- tion civile de paix au Kosovo (années 1990). Se rencontrent en 1999 lors de l’appel de la Haye pour la paix. Créent en 2002 à Surajkund, en Inde, avec des représentants de 49 pays, l’organisation internationale Nonviolent Peaceforce (NP). Elle envoie sa première équipe d’intervention civile de paix au Sri Lanka en automne 2003. ../..
  27. 27. David Hartsough et Mel Duncan Nonviolent Peaceforce est une fédération de 94 organisations du monde entier. Son siège est à Bruxelles. Son but est de former une force de paix civile internationale non-armée, qui peut être envoyée dans les zones de conflits, à l’appel des groupes locaux, afin de protéger les acteurs des droits de l’homme, de s’interposer entre les belligérants, de permettre ensuite un dialogue entre eux en vue d’une résolution pacifique au conflit. NP, après être intervenu au Sri Lanka, est actuellement présent au Sud-Soudan, aux Philippines, et au Sud-Causase. « Nous imaginons un monde dans lequel les stratégies non- violentes éprouvées seront reconnues comme une alternative viable pour la prévention et la résolution des conflits violents dans le monde entier. Notre principale stratégie pour atteindre cet objectif est la création d'un espace pour favoriser le dialogue ».
  28. 28. José Bové Français né en 1953, figure du mouvement altermondialiste. Membre du ‘Groupe de recherche et d’action non-violente’ de Bordeaux dans les années 1970. S’installe en 1976 dans une ferme du Larzac convoitée par l’armée. Éleveur au sein d'un GAEC d'élevage de brebis. Participe en 1987 à la fondation de la ‘Confédération paysanne’. En 1995, participe dans le Pacifique à une opération menée par Greenpeace contre la reprise des essais nucléaires. Soutient les mouvements indépendantistes tahitiens et kanaks. Pour dénoncer la "malbouffe", participe en août 1999 au démontage du restaurant McDonald's à Millau. En janvier 2001, en marge du ‘Forum social mondial’, mène une action anti-OGM au Brésil contre une unité de la société Monsanto. ../..
  29. 29. José Bové Porte-parole de Via Campesina en 2004, défend le droit des peuples à la souveraineté alimentaire. Condamné à de multiples reprises pour ses actions d'arrachage illégal de plantations OGM en plein champ, au nom du droit et du devoir de désobéissance civile et du principe de précaution. Député européen depuis juin 2009 (‘Europe Écologie Les Verts’ ), vice-président de la commission ‘Agriculture et développement rural’ au Parlement européen. Se bat contre les projets d’exploitation de gaz de schiste et d’aéroport à Notre-Dame des Landes. « La désobéissance civique est le recours ultime quand le débat démocratique est bloqué. Elle doit être désintéressée, non-violente envers les personnes, transparente. Son auteur accepte bien sûr d’assumer les sanctions encourues. »
  30. 30. Sabino Ormazabal Elola Né en 1953, journaliste basque espagnol, écrivain, militant environnemental et non-violent. En 1995, rejoint la Joxemi Zumalabe Fundazioa, œuvrant dans le domaine des mouvements populaires basques. Dans ce cadre, assure quelques quelques formations sur l’objection de conscience et la désobéissance civile dans un séminaire de l'ETA. Incarcéré pendant 8 mois dans le cadre du procès dit 18/98 dénommé "l'affaire Kas-Ekin-Xaki", puis acquitté en 2009 par la Cour Suprême après une vaste campagne d’Amnesty International visant à le déclarer prisonnier d'opinion. Cofondateur du groupe de travail Bidea Helburu, dont l'objectif est de promouvoir la non-violence active en tant qu'outil utile et efficace pour la transformation de la société. Membre d'Argitut, où il effectue des travaux de recherche sur l'histoire et les conséquences du conflit basque, ainsi que sur les stratégies possibles pour la reconnaissance des victimes Dans son livre 500 exemples de non-violence. Une autre manière de raconter l’histoire, présente 500 actions et événements liés à la lutte contre la guerre et la courses aux armements, à la problématique hommes-femmes, à l’environnement, aux droits humains, à la lutte non- violente pour la reconnaissance du Pays basque.
  31. 31. Ken Butigan États-unien né en 1953, docteur en histoire des religions, écrivain, militant depuis les années 1980 pour le désarmement nucléaire, la liberté du Timor oriental, en Irak, etc. De 1987 à 1990, coordinateur national de Pledge of Resistance, réseau de 100 000 personnes en 400 groupes locaux qui organisent une action non-violente pour la paix en Amérique centrale. Directeur du centre de formation et d’action non-violente Pace e Bene, fondé en 1989. Professeur à l’université DePaul et à l’université Loyola à Chicago. Cocréateur du programme Engage : Exploring Nonviolent Living. « Ce massacre (de 28 personnes dont 20 enfants, par un jeune, le 14 décembre 2012 à l’école primaire Sandy Hook à Newtown), et cette année 12 autres fusillades aux Etats-Unis illustrent la culture de violence qui imprègne notre société. Nous devons travailler à l’ interdic- tion pure et simple des armes à feu. »
  32. 32. Thierry Nlandu Né en 1954, citoyen du Congo-Zaïre, professeur de littérature anglo-américaine à la Faculté des Lettres de Kinshasa. Porte-parole du ‘Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo’ (CALCC). Dramaturge et consultant en développement organisationnel. Après la rencontre de Jean Goss, prend part en 1989 à la fondation du ‘groupe Amos’ qui fait un travail de formation à la démocratie et à la non-violence, lutte contre le vol, l’infidélité, la corruption généralisée. Le 16 février 1992, ‘Amos’ organise la ‘Marche des Chrétiens’ qui réunit à Kinshasa plus d’un million de personnes pour demander la reprise de la ‘Conférence Nationale Souveraine’ chargée d’élaborer une nouvelle constitution et de ramener la démocratie. Elle est réprimée dans le sang par le régime de Mobutu. ../..
  33. 33. Thierry Nlandu De 2000 à 2003, travaille au Law Group - Global Rights comme chargé du programme “Transition démocratique”. Organise une nouvelle la marche le 16 février 2012, pour exprimer le rejet des résultats des élections du 28 novembre 2011, et exiger la démission du bureau de la Commission électorale après la réélection frauduleuse de Joseph Kabila . Photos : - La Marche des Chrétiens à Kisnshasa le 16 janvier 1992 - La répression da la marche par la police de Mobutu
  34. 34. Élisabeth Maheu-Vaillant Née Gille en 1954, Française, membre du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), formatrice à l’IFMAN Normandie. Professeur de mathématiques détachée à la prévention de l’incivilité et de la violence dans l’académie de Rouen, animatrice de formations sur la sanction éducative. « Qu’il s’agisse d’éduquer les enfants, d’enseigner, d’animer la vie d’une association, de travailler en équipe, de coélaborer des règles et des garanties ou d’améliorer le fonctionnement démocratique d’une institution; qu’il s’agisse de protester contre une injustice et d’entrer en résistance non-violente, ou bien encore d’intervenir en zone de conflit dans un rôle de tiers, nous avons besoin d’expérimenter des outils, de travailler sur nos postures, de nous exercer à contenir nos émotions et à mieux communiquer, (…) d’analyser les rapports de force en présence. La non-violence, cela s’apprend. »
  35. 35. Ramesh Sharma Indien né en 19??. Compagnon de lutte de Rajagopal dans le mouvement Ekta Parishad depuis 40 ans : participe à la formation des jeunes ruraux pour mener des luttes dans les villages, coordinateur de campagne pendant les 20 dernières années. Responsable de la coordination internationale pour Ekta Parishad. Membre de divers groupes de travail et de négociation politique : Groupe de travail sur les réformes agraires, Comité d'enquête sur l'autonomie tribale, Comité national de réforme agraire, etc. Participe à de nombreuses marches, mouvements de masse et négociations avec les groupes concernés. Donne des conférences dans le monde entier (London School of Economics, British Parliamentary Committee, etc.) Participe à de nombreux mouvements internationaux non-violents (Paraguay, Argentine, Chili, Venezuela, Bolivie, Colombie, Pérou, Costa Rica, Panama, Mexique, Brésil, Bangkok, Ouganda, etc.) « Dans tout mouvement non-violent, il faut des membres qui participent à des actions de plaidoyer et à des négociations constructives tout en appuyant les campagnes locales de revendication. » Photo du bas : Négociation avec le minister de l’Intérieur Shri Rajnath Singh (fev. 2015)
  36. 36. Jacques Muller Français né en 1954, ingénieur agronome INAPG, professeur d'économie générale et d'économie agricole et rurale durant plus de 25 ans, membre du MAN Mulhouse. Cofonde plusieurs associations de défense des droits de l'homme et de protection de l'environnement. Maire de Watwiller de 2001 à 2014, sénateur EELV du Haut-Rhin de 2007 à 2010. Renonce à son indemnité de maire par opposition au cumul des mandats. En avril 2007, assigne le ministère de l'Agriculture, au nom de la ville de Wattwiller, devant le tribunal administratif de Strasbourg, pour n'avoir pas pris les mesures nécessaire à l'établissement d'un périmètre de protection contre les OGM autour des cultures biologiques. « L’exigence éthique de la non-violence en termes de pratiques politiques individuelles et collectives, dans le jeu politique au quotidien, me semble toujours globalement absente. (…) Les tenants de l’écologie politique ont une responsabilité toute particulière : (re)découvrir la non-violence à laquelle ils font référence, la (re)mettre en action. »
  37. 37. Jan Zielonka Né en 1955, Polonais, docteur en sciences politiques, professeur d’université à Leiden, à Florence puis à Oxford. Étudie de près la résistance non-violente polonaise. S’intéresse aux stratégies civiles de défense. « Une analyse de la résistance non-violente de Solidarnosc peut alimenter un débat enrichissant sur l’effet potentiel d’actions non- violentes dans différents conflits intérieurs ou internationaux. Nous sommes en face d’un des plus impressionnants exemples historiques d’action non-violente, alors qu’il n’existe pas de tradition non-violente en Pologne, ni d’analyse théorique sérieuse explorant la force potentielle de la lutte non-violente » Nov. 1985 à Strasbourg
  38. 38. Yvette Bailly et Serge Perrin Couple de militants historiques du MAN-Lyon, ont participé à l'animation du MAN fédéral et du groupe de Lyon depuis leur création. Ont suivi les différentes actions liées aux alternatives à la défense militaire, contre l'extension du camp militaire du Larzac, à l'occupation de l'église St Nizier avec les prostituées, à la grève de la faim de Christian Delorme puis à la ‘Marche pour l’égalité et contre le racisme’ en 1983. Acteurs des pratiques de médiation nomade dans les banlieues lyonnaises. Y.B., née en 1955, a exercé le métier d’assistante sociale à Lyon. S’est formée au Québec sur l’accompagnement des auteurs de violence conjugale, est titulaire d’un Diplôme universitaire en crimino- logie. De 2004 à 2010, vice-présidente de la ‘Coordination française pour la décennie de la non-violence et de la paix’ et de 1995 à 2017 rédactrice de Perspective Non-violente (journal du MAN Lyon). A été membre du comité de rédaction de Non-Violence Actua- lité (dossier Médiation sociale) et co-auteure des livres Exclusion et violence, Insécurité et violences, Tisser du lien social avec la non- violence. Collaboratrice de la revue Alternatives Non-Violentes.
  39. 39. Yvette Bailly et Serge Perrin S. P., né en 1954, a une formation de technicien en électro- nique et d’ingénieur commercial dans le génie chimique. A été salarié des Verts du Rhône (EELV) puis Secrétaire national du ‘Mouvement pour une Alternative Non-violente’ (MAN) et ensuite du MAN Lyon. Ex-conseiller municipal puis adjoint ‘Travaux et développement durable’ dans la commune de Saint-Fons (Métropole de Lyon). Ancien militant du GARM, formateur à l'action non-violente (désobéissance civile). Engagé contre le nucléaire civil et militaire, a suivi les questions internationales : lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud (campagne internationale de boycott des produits Outspan), soutien à la cause kanak en Nouvelle Calédonie, aux acteurs de paix au Kosovo, à la lutte non-violente des Palestiniens contre l’occupation militaire israélienne, au mouvement indien Ekta Parishad et à la marche Jaï Jagat, en particulier de Lyon à Genève en septembre 2020. S’est aussi investi dans les Édition du MAN et dans l’archi-vage des documents des mouvements non-violents. Est à l'initiative des médiations nomades réalisées par le MAN à Lyon, en lien avec Yazid Kherfi.
  40. 40. Liu Xiaobo (1955-2017), professeur d’université chinois, écrivain. En mai 1989, quitte son poste à la Columbia University de New York et retourne en Chine pour participer au mouvement démocrati- que. Lors des manifestations de la place Tian'anmen les 3 et 4 juin 1989, assure une médiation entre les étudiants et l’armée, demandant aux premiers de quitter la place et aux seconds de ne pas attaquer. Est emprisonné une première fois de 1989 à 1991. En octobre 1996, signe avec Wang Xizhe un manifeste favorable au droit des peuples à l'autodétermination et appelant à négocier avec le Dalaï-lama. Inculpé pour "trouble à l’ordre social", emprisonné pendant 3 ans dans un laogaï, camp de rééducation par le travail. Condamné en déc. 2009 à 11 années de prison pour "incitation à la subversion du pouvoir de l’État", pour avoir participé en 2008, pendant les Jeux Olympiques de Pékin, à la rédaction de la ‘Charte 08’, signée par 333 personnes, qui réclame la démocra-tie et le respect des droits de l’homme en Chine. Termina sa déclaration à ses juges, en 2009, par ces mots : "Je n’ai pas d’ennemis, je n’ai pas de haine." ../..
  41. 41. Liu Xiaobo Prix Nobel de la paix 2010 pour ses « efforts durables et non- violents en faveur des droits de l’homme en Chine. » N’ayant pas pu assister à la cérémonie à Oslo, est symboliquement remplacé par une chaise vide sur laquelle est posée la décoration. En décembre 2009, l'Union européenne et les États-Unis font une demande officielle pour sa libération immédiate. Le sinologue Jean-Philippe Béja fait remarquer en février 2011, à l'occasion du nouvel an chinois, qu'à l'exception de l'Allemagne, les dirigeants des pays occidentaux n'ont pas osé demander à nouveau en public sa libération. En juin 2017, bénéficie d'une mesure de libération conditionnelle pour raison médicale, est transféré dans un établissement de l'Université médicale de Chine pour y être traité du cancer du foie, en phase terminale. Sur instruction des autorités chinois, ses cendres sont dispersées dans l’eau pour qu’on ne puisse pas se recueillir sur sa tombe. « La liberté, l’égalité et les droits de l’homme sont des valeurs universelles (…). Une "modernisation" qui s’éloigne de ces principes revient (…) à dégrader les rapports humains, à entraver la digne lutte des hommes contre le malheur. »
  42. 42. Liu Xiaobo « La liberté d’expression est la base des droits de l’homme, la racine de la nature humaine et la mère de la vérité. Tuer la liberté d’expression revient à insulter les droits de l’homme, étouffer la nature humaine et supprimer la vérité. » « En vérité, dans ce lieu dépouillé d’humanité, la seule façon de préserver sa dignité est la résistance, l’emprisonnement n’est donc qu’une partie indispensable de la dignité humaine, il n’y a pas de quoi se vanter. Ce qui est à redouter, ce n’est pas l’emprisonnement, c’est après, une fois que l’on est libéré et que l’on estime qu’il faut faire payer à la société sa dette de sang et quand on veut régenter le monde. » « La haine ronge la sagesse et la conscience d'une personne; le sentiment d'inimitié peut empoisonner l’esprit d'une nation, inciter à des luttes brutales pour la vie et la mort, détruire la tolérance et l' humanité d’une société et bloquer la progression d'un pays pour la liberté et la démocratie. »
  43. 43. John Paul Lederach Né en 1955, enseignant états-unien, praticien-chercheur, médiateur, formateur et consultant. Doctorat en sociologie de la Colorado University (spécialisation Social Conflict Program). Profes- seur d’International peacebuildig à l' University of Notre Dame (Indiana), fondateur, professeur et directeur du Center for Justice and Peacebuilding de la Eastern Mennonite University. Auteur d’une vingtaine de livres sur la résolution des conflits et la médiation. Chrétien mennonite. Son approche s’est concentrée sur les innovations permettant d’instaurer des changements constructifs dans des environnements soumis à une violence intense et à des conflits profondément enracinés. Apporte sa contribution dans les processus de paix en Somalie, en Irlande du Nord, au Nicaragua, en Colombie et au Népal. Travaille aussi sur la réconciliation au sein des Églises et des familles. « Le discernement naît de la compréhension de la nature du conflit et du niveau de réaction nécessaire pour le résoudre de manière adéquate. La créativité est nécessaire pour apporter flexibilité et innovation. La réconciliation ne consiste pas à pardonner et à oublier, comme si rien ne s'était jamais passé ou si nous étions en état d'amnésie. »
  44. 44. Timothy Garton Ash Né en 1955, historien, journaliste et essayiste britannique. Actuellement professeur en études européennes à l'université d'Oxford. Écrit des ouvrages sur les dictatures communistes d’Europe de l’Est, sur leur relation avec la police secrète, les révolutions de 1989 et la trans- formation de l'ancien bloc de l'Est en membres de l'Union européenne. S’intéresse au rôle de l'Europe dans le monde et au défi que représente la liberté d'expression face à la diversité. Son ouvrage Civil Resistance and Power Politics : The Experience of Non-violent Action from Gandhi to the Present étudie l’action non-violente contre des défis tels que le régime dictatorial, la discrimination raciale et l'occupation militaire étrangère. Le livre aborde l'interrelation complexe entre la résistance civile et d'autres dimensions du pouvoir. Il explore la question de savoir si la résistance civile doit être considérée comme un remplacement potentiellement complet de la violence, ou comme un phénomène qui opère en conjonction avec et la modifi- cation de la politique de pouvoir. Il couvre la plupart des principaux cas, y compris les actions dirigées par Gandhi, la lutte pour les droits civiques des États-Unis dans les années 1960, la révolution islamique en Iran en 1979, la révolte du People power aux Philippines en 1980-86 , les campagnes contre l'apartheid en Afrique du Sud, les différents mouvements contribuant à l'effondrement du bloc soviétique en 1989-91 et, au cours de ce siècle, les ‘révolutions de couleur’ en Géorgie et en Ukraine.
  45. 45. Walid Slaybi Libanais né en 1955, penseur et stratège non-violent, écrivain, chercheur en économie politique et sociologie, ingénieur civil. Dès l’âge de 16 ans, marqué par Tolstoï. Auteur de 22 livres et recherches dont des textes pionniers sur la philosophie et la stratégie de la non-violence qui ont influencé des générations de jeunes, d’activistes et d’intellectuels au Liban et dans le monde arabe. Écrit son 1er texte sur l’absurdité de la guerre en 1982 dédié « À tous les combattants » ; son dernier livre scientifique est « La violence et la nature humaine » (2015); Son livre « Oui à la résistance, Non à la violence » (2005, traduit en anglais) devient une référence pour les militants arabes non-violents. Lance une série de traductions en langue arabe des principales références sur la non-violence, dont Gandhi, Martin Luther King, Lanza del Vasto, Abdul Ghaffar Khan, Gene Sharp, Jean-Marie Muller, Erich Fromm, des BD pour enfants, ainsi que des textes et articles divers. Cofondateur avec Ogarit Younan du premier mouvement libanais non-violent en 1983, du premier réseau arabe non-violent, et en 2009 de la première université pour la non-violence, l’Academic University for Non-Violence and Human Rights – AUNOHR). « C’est de l’intérêt des forces de la mort de militariser les révolutions pacifiques. C’est de l’intérêt des forces de la vie de démilitariser les révolutions violentes. »
  46. 46. Gerald Schlabach Né en 1955, religieux et universitaire états-unien. Doctorat en théologie et éthique de l'University of Notre Dame et maîtrise en études théologiques de l’Associated Mennonite Biblical Seminary. Pendant une grande partie des années 1980, travaille avec le Mennonite Central Committee (MCC) au Nicaragua et au Honduras sur des missions relatives à la paix et à la justice. Élevé dans la tradition mennonite, devient oblat bénédictin catholique en 1997. Professeur de théologie à la St. Thomas University (Minnesota). Propose de sortir de la théologie de la guerre juste : jus ad bellum, droit de faire la guerre (cause juste, intention juste, ultime recours, autorité légitime, proportionnalité, espoir de succès); jus in bello, droit dans la guerre (détermination des espaces, biens et personnes protégés, détermination des moyens de combat autorisés, traitement des prison- niers, etc.). Invente pour cela trois nouveaux concepts latinisés : - Jus in conflictionne, droit dans le conflit : développer des qualités et compétences pour gérer les conflits de manière constructive; - Jus ex bello, droit hors de la guerre : briser les cycles de destruction et de violence; - Jus ad pacem, droit à la paix : construire une paix durable.
  47. 47. Michel Mégard Suisse, né en 1955, mathématicien-développeur à mi-temps. Actif au sein du ‘Service civil international’ (SCI), de la ‘Permanence pour l’objection de conscience et l’action non-violente’ (Genève), secrétaire au ‘Centre Martin Luther King’ de Lausanne (CMLK, 1979-1984, devenu le ‘Centre pour l’action non-violente’ - CENAC) où il participe au Collectif de formation et développe un fonds documentaire d'une richesse unique en Europe francophone. Membre et formateur au sein de l’’Association genevoise pour la médiation de quartier’. Formé en ‘roman familial et trajectoire sociale’. Membre agnostique de la ‘Société religieuse des Amis’ (quakers). Collabore à l'encyclopédie en ligne Wikipédia. Intéressé par la généalogie et les archives, la calligraphie et l’Arche de Lanza del Vasto. Objecteur de conscience et décroissant. « Sommes-nous prêts à trouver le trésor de nos vies loin, très loin, peut- être entre deux éclats de rire d’un étranger ? » (inspiré par Christiane Singer, Les âges de la vie)
  48. 48. Jørgen Johansen et Majken Jul Sørensen J.J., né en 1956, auteur et militant non-violent norvégien. Travaille dans le mouvement pour la paix et l'environnement depuis le début des années 1970. Avec plus de 40 ans d'expérience dans différents mouvements sociaux, combine l’analyse théorique avec une quantité énorme de travaux pratiques dans des dizaines de pays. Président de War Resisters International de 1991 à 1998, conférencier régulier dans des universités de nombreux pays, donne des ateliers et des formations sur tous les continents. Rédacteur en chef de la revue Resistance Studies Magazine et est affilié à plusieurs institutions en Europe et aux États-Unis. Majken Jul Sørensen, Danoise ?, maître de conférence en sociologie, auteure d’une thèse de doctorat sur l’humour comme méthode d’action non-violente : au travers de 16 exemples issus de différents mouvements sociaux, explore le phénomène des cascades politiques humoristiques. Travaille sur des thèmes à l'intersection de la sociologie des conflits, de la théorie du mouvement social et de la transformation des conflits, et sur la résistance constructive. Dirigent la maison d’édition Irene Publishing, basée à Nössemark, entre Göteborg et d'Oslo.Travaillent pour différents types d’organisations, telles que les organisations non gouvernementales, les municipalités, les écoles et les universités.
  49. 49. Jørgen Johansen et Brian Martin Avec d’autres, dont B.M., né en 1947, sociologue australien, professeur de sciences sociales à l'Université de Wollongong (Australie), est impliqué depuis les années 1980 dans la promotion de la défense civile non-violente : inconvénients des systèmes militaires, exemples historiques de non-violence, résistance aux invasions et aux coups d'État, concepts clés sur la défense civile non-violente, rôle des mouvements sociaux, etc. « La défense sociale est une résistance non-violente de la société à l'agression et à la répression, qui constitue une alternative aux forces militaires. Étant donné les dégâts considérables causés par les systèmes militaires, c’est une alternative qui mérite d’être étudiée et poursuivie. La défense sociale remet en question des hypothèses profondément enracinées sur la violence et la défense. C'est aussi un défi pour les groupes puissants ayant des intérêts particuliers dans les systèmes de violence organisée (…). L’action populaire contre l’agression et la répression est une alternative radicale et rationnelle. »
  50. 50. Maria Biedrawa Née en 1956 en Autriche, éducatrice spécialisée, consultante et formatrice, membre de ‘l’Arche’ de Jean Vanier. Ex-présidente de la branche française du ‘Mouvement International de la Réconciliation’ (MIR), diacre de paix. Animatrice de formations à la non-violence et dynamiques de réconciliation dans des situations post-conflit dans de nombreux pays d’Afrique. « J’ai rencontré les réfugiés, les victimes de dictatures, en RDC et ailleurs, les enfants qui travaillent dans la mine pour le salaire d’un repas. Mais j’ai vu aussi des hommes et des femmes qui, dans les pires situations, révèlent le meilleur de l’humanité. J’ai vu plus que des méthodes. Je rencontre des gens qui s’opposent à la violence avec tout leur être. Au fil du temps, les mots que j’entends et que je lis me font comprendre pourquoi la non-violence africaine a une telle vitalité, une telle fraîcheur d’esprit. »
  51. 51. Javier Sicilia Né en 1956, poète, essayiste, romancier et journaliste catholique mexicain. En mars 2011 son fils Juan Francisco, 24 ans, est assassiné par la mafia, avec six autres personnes. Abandonne la poésie, et, sous la devise "On en a marre", prend la tête de diverses manifestations, exigeant l'arrêt du climat de violence au Mexique. La ‘Marche pour la paix’, de Cuernavaca à Mexico, du 5 au 8 mai 2011, dénonce la corruption, l'impunité et les gains du crime. Elle rassemble 80 000 personnes et reçoit l'appui du sous-commandant Marcos et un important soutien international. Fondateur du ‘Mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité’. « Au milieu de cette guerre mal conçue, mal faite, mal dirigée, précipitant le pays en état d’urgence, vous avez été incapables – à cause de vos mesquineries, de vos bagarres et de vos rivalités – de créer le consensus dont la nation a besoin. Il est temps de rendre sa dignité à notre nation. »
  52. 52. Marguerite Barankitse Née en 1956, surnommée Maggy, enseignante burundaise tutsi. En octobre 1993, des miliciens tutsis assassinent sous ses yeux 72 Hutus dans l’évêché de Ruyigi. Sauve 25 enfants hutus d’un bâtiment en flammes. Ouvre dans un bâtiment délabré la maison ‘Shalom’ , puis crée ‘l’Oasis de la paix’ et la ‘Casa de la Pace’ pour les enfants traumatisés ou mutilés, sans distinction d’ethnies, de religions ou d’origine sociale, les éduque à la paix et au pardon. « Celui qui tue est la première victime de son acte. On ne peut pas condamner un homme, seulement son acte. Toute vie est sacrée, même celle du criminel. Jamais le mal n’aura le dernier mot. La foi et l’amour déplacent les montagnes de la haine. »
  53. 53. Ogarit Younan Libanaise née en 1956. Sociologue, pionnière de l’éducation non- violente et de la formation active au Liban. Fondatrice, avec son compagnon de vie et de lutte, Walid Slaybi, du premier mouvement libanais non-violent depuis 1983, du premier réseau arabe non-violent, et de la première université pour la non- violence en 2009 (Academic University for Non-Violence and Human Rights – AUNOHR)*. Contribue au renouvellement de la société civile au Liban, depuis la guerre civile (1975-1990), par son engagement pour la laïcité et la non-violence. Auteure de recherches et de propositions de loi au Liban : législa- tion du mariage civil, abolition de la peine de mort, fin du service militaire obligatoire, alternative à l’enseignement religieux obligatoire et confessionnel, etc. Introduit l’enseignement de la non-violence dans les écoles au Liban, suite à un accord signé avec le ministère de l’éducation. Est à l’initiative d’un décret ministériel instituant le 2 octobre "Journée nationale pour la non-violence" au Liban. Inaugure la sculpture Knotted gun à Beyrouth. * L’AUNOHR est lauréate 2019 du prix de la ‘Fondation Chirac – Agir au service de la paix’
  54. 54. Nafez Assaily Palestinien né en 1956, Musulman soufi. Études dans des écoles chrétiennes puis à l’université de Naplouse (anglais et sociologie), thèse à Washington. Famille expulsée par la colonie israélienne de Givat Arsina. Perd l'usage de l’oeil droit en 1990, suite à sa participation à un rassemble- ment de protestation devant mosquée Al Aqsa, contre la mort de Palestiniens la veille à cet endroit. Créateur à Hébron de la Library on Wheels for Non-violence an Peace (LOWNP) ou bibliobus de la non-violence et de la Maison de la non-violence. Préconise l’alimentation en produits locaux pour développer l’économie palestinienne, la réconciliation dans les familles. « Il n'y a pas d’autre choix pour les Palestiniens que la lutte non- violente ».
  55. 55. Yang Yoon-mo Né en 1956, professeur et critique de cinéma sud-coréen, ancien président de l’Association coréenne des critiques de cinéma. 59 jours de prison et 71 jours de grève de la faim en 2011, grève de la faim de 42 jours en 2012, nouvelle grève de la faim en 2013 dans le cadre de la résistance non-violente à la création d’une immense base navale militaire à Gangjeon sur l’île volcanique de Jeju, à 85 km au sud de la péninsule coréenne. Cette base destinée à abriter des sous-marins nucléaires américains, des destroyers et des porte-avions, serait un poste avancé pour la défense anti-missiles des États-Unis, et un élément d’une stratégie d’encerclement de la Chine. Le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. 94 % des 1900 habitants de Gangjeon s’opposent au projet lors d’un référendum en 2007. ../..
  56. 56. Yang Yoon-mo et les résistants non-violents de Jeju Depuis cette date, les villageois sont soutenus par de larges couches de la population sud-coréenne, par 125 ONG du pays et de nombreuses ONG à l’étranger. L’évêque de Jeju, Peter Kang U-il, président de la Conférence des évêques catholiques de Corée (photo) , soutient la résistance. Joseph Takami Mitsuaki, archevêque de Nagasaki, en visite à Jeju, a exprimé en janvier 2013 le soutien de l’Église catholique du Japon. L’Église protestante et les Bouddhistes sont également mobilisés. Parmi les militants non-violents : Sung-Hee Choi, enseignante et artiste; Regina Pyon, représentante de l’organisation SPARK qui milite pour la réunification des 2 Corée; Shin Yong-In (professeur de droit qui appelle à la désobéissance civile); Wook-Sik Cheong, fondateur du Réseau pour la paix; Gil-Chun Koh, artiste.
  57. 57. Thomas d’Ansembourg Né en 1957, thérapeute, auteur et conférencier belge. D’abord avocat, s’engage dans les années 1990 dans une association d’aide aux jeunes en difficulté, et prend conscience que la violence est une manifestation de besoins profonds insatisfaits. Se forme à la communication non-violente avec Marshall Rosenberg. Par la connaissance de soi et la communication, les personnes prennent en compte leurs besoins et leurs limites en écoutant leurs instances internes (tripes, cœur, tête) et négocient ensuite avec les autres. Analyse le bonheur et les pièges anti-bonheur, développe le concept d’ "intériorité citoyenne", capacité à aligner sa vie sur son élan vital.
  58. 58. Mazin Qumsiyeh Palestinien né en 1957, chercheur en biologie et génétique, professeur aux Universités de Bethléem et de Birzeit, après avoir enseigné aux États-Unis. Président du Center for Rapprochment Between Peoples ("Centre pour le rapprochement entre les peuples"). Figure importante de la résistance populaire où il prend une part active et qu'il organise, collabore avec de nombreux mouvements de paix de la société civile. Son livre Une histoire populaire de la résistance palestinienne synthétise d’innombrables informations provenant de sources variées et originales afin de présenter l’étude la plus complète de la résistance civile en Palestine. « Un livre édifiant et fort, qui révèle la souffrance humaine provoquée par la destruction du peuple palestinien (… dont) les méthodes de résistance, basées sur la non-violence active, méritent d’être mieux connues de la communauté internationale. » Mairead Maguire
  59. 59. Yazid Kherfi Français d’ascendance algérienne né en 1958. Délinquant "dur" de la cité du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie (vols, braquages). Poursuivi par la police, fuit en Algérie, emprisonné durant 5 ans après son retour en France. Comptable dans une mission locale. En 1990, devient animateur puis directeur d'une Maison de Jeunes en quartier sensible, y travaille 10 ans. Animateur d'un ‘Conseil Communal de Prévention de la Délinquance’, obtient une licence en Sciences de l‘éducation puis un DESS en Ingénierie de la sécurité à l’’Institut des Hautes Études de la Sécurité Intérieure’ (IHESS). Formateur, consultant en "prévention urbaine", conférencier, intervient devant des policiers, des assistantes sociales, des gardiens d'immeuble, etc. ../..
  60. 60. Yazid Kherfi « Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus de leaders naturels autour d’eux, ils sont extrêmement seuls face aux sentiments d’injustice. Ni les pouvoirs publics, ni les acteurs de terrain ne veulent faire appel à ces leaders naturels et reconnaître comme partenaires ces « habitants experts ». Selon moi c’est une grave erreur. La violence est pour certains le seul moyen qu’ils savent utiliser. Les premières victimes de la violence sont les habitants de ces quartiers, les jeunes en particulier. Il est donc important, dans un premier temps, de faire baisser le niveau de tension et de canaliser la colère vers des actions solidaires et non-violentes. Actuellement c’est un véritable gâchis, car ces jeunes ont des choses intelligentes à dire et des pistes pour diminuer l’état de violence dans ces quartiers ! Habitants et acteurs doivent travailler ensemble pour un mieux-vivre dans ces quartiers. »
  61. 61. Marco Ernani Marco Ernani Hyssa Luiz, né en 1958, médecin pédiatre brésilien. Élu maire de la ville d’Altinopolis, 16 000 habitants, sur une liste du ‘Parti des Travailleurs’, appelé familièrement par ses électeurs ‘docteur Nano’. Marqué par Pierre Weil, fondateur d’Unipaz, suit à la lettre les recom- mandations de l'ONU, qui, en 2000, invitait à introduire l'éducation à la paix dans les programmes scolaires au cours de la décennie 2001-2010 avec 4 axes fondamentaux : apprendre à apprendre, apprendre à comprendre, apprendre à être et apprendre à vivre avec les autres. En 2004, lance cette initiative originale dans toutes les écoles publiques, maternelles comprises, de sa municipalité.Tous les élèves commencent leur journée par une séance de Taï Chi (image du haut). Ils sont alors plus calmes et disposés à recevoir un enseigne-ment. Ils coconçoivent leurs principes de paix et de coopération qu’ils relisent chaque matin. Grâce au programme municipal ‘Santé dans la famille’, les médecines traditionnelles comme l’acuponcture, le reiki ou la massothérapie sont monnaies courantes dans le service public. La petite délinquance a chuté de 90 % la première année et le taux d’enfants morts à la naissance est passé à 3/1000, dix fois moins. « Pour la plupart des gens, la paix, c’est la fin de la guerre, cela se passe au Kosovo ou en Irak. Très peu s’imaginent que la paix commence d’abord en eux. »
  62. 62. Song Kang-ho Né en 1958, militant de paix sud-coréen. Études de théologie en Corée du Sud et à Heidelberg. Visite des zones de guerre en Afrique et dans les Balkans. Se consacre à la prise en charge des victimes et au retour de la paix dans les zones de conflits. Le 7 mars 2020, après avoir coupé la clôture et être entré dans la base navale de Jeju*, prie pour la paix sur la partie restante du rocher Gureombi (photo du haut) dynamité le 7 mars 2012 dans la cadre de la création de la base navale miitaire de Jéju, à l’occasion du 8ème anniversaire du dynamitage. Condamné à 2 ans de prison en sept. 2020, peine confirmée en appel. Prévoit d’accompagner des jeunes sud-coréens, japonais et chinois sur un voilier pour protester contre la militarisation de cette zone maritime. * Le soulèvement de Jeju désigne une insurrection qui commence le 3 avril 1948. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont tuées par l'armée sud-coréenne, 170 villages sont détruits. Ce massacre est passé sous silence jusqu'à la chute de la dictature militaire, en 1987. L’'île de Jeju a été désignée « île de paix » dans le but de commémorer le massacre du 3 avril 1948, et est devenue site du patrimoine mondial classé par l’UNESCO. La base navale de Jeju a été construite entre 2011 et 2016. Les États-Unis, qui possèdent le droit de s'y stationner conformément à l'accord de défense mutuelle Corée du Sud-États-Unis, risquent d’utiliser cette base contre la Chine. Dans ce cas, l'île de Jeju deviendra un centre de conflit militaire entre les États-Unis et la Chine, mettant en péril la sécurité nationale de la Corée du Sud. Voir aussi la diapo Yang Yoon-mo (1956)
  63. 63. John Dear Né en 1959, jésuite états-unien. Auteur de 28 livres sur la paix et la non-violence, conférencier. Travaille dans des camps de réfugiés. Arrêté plus de 75 fois et emprisonné plusieurs mois après des actes de désobéissance civile contre l'injustice, la guerre (en Irak, en Afghanistan), et les armes nucléaires (martelage de bombardiers F 15). Directeur exécutif du MIR-IFOR (International Fellowship of Reconciliation) aux États-Unis de 1998 à 2001. Mission de paix en Afghanistan en 2012-2013 avec Afghan Peace Volunteers « Si, pour revenir à nos racines, nous voulons proclamer l'Évangile de la paix et suivre Jésus le non-violent, nous aurons des ennuis pas seulement avec le Pentagone, mais avec les autorités ecclésiastiques… » ■

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