Au-delà de son impact positif sur l’emploi, le commerce est une composante essentielle du dynamisme économique et de l’équilibre territorial breton. Depuis 10 ans, l’Observatoire régional du commerce (ORC), piloté par la CCI de Bretagne en lien avec les CCI bretonnes, collecte et analyse les données de ce secteur. L’ensemble des résultats obtenus depuis la dernière décennie permet de mieux appréhender ces entreprises à travers différentes thématiques : le parc d’établissements commerciaux, les ressources humaines, l’urbanisme commercial, la consommation des ménages ainsi que l’équilibre des territoires.
3. Editorial
Professionnels du commerce, acteurs politiques et économiques, vous êtes à
la recherche de données fiables, complètes et mises à jour régulièrement sur
l’ appareil commercial breton, sa structure, son évolution, sa contribution à
l’ économie et à l’ équilibre territorial régional et local.
La CCI de Bretagne vous propose, dans le cadre de l’ Observatoire Régional
du Commerce qu’ elle anime, de bénéficier de données et d’ outils au service
de votre réflexion.
À travers le Panorama du Commerce de détail en Bretagne, nous mettons à
votre disposition un ouvrage centré sur l’ analyse des évolutions conjoncturelles,
regroupant dans un même document la plupart des indicateurs économiques
et sociaux permettant d’ appréhender les principales tendances récentes qu’ a
connues le commerce de détail breton. Les indicateurs proposés sont issus d’ un
travail de collecte et d’harmonisation des données les plus récentes provenant
de différentes sources et tout particulièrement des observatoires locaux des
Chambres de Commerce et d’ Industrie territoriales de Bretagne.
Notre volonté à travers ces travaux est de mettre notre expertise au service
des acteurs locaux et régionaux, élus, acteurs économiques et professionnels
du commerce. Elle est aussi de renforcer la concertation et la réflexion
partagée de tous en matière d’ équipement et d’ urbanisme commercial en
s’ appuyant sur un outil commun et de référence.
Dans une période d’ évolution très forte de la distribution et du contexte
démographique de la Bretagne, nous devons tous œuvrer ensemble à la
recherche de nouveaux équilibres, prenant en compte la réalité des territoires
bretons et s’ engageant dans une perspective de développement durable.
Je vous en souhaite bonne lecture.
François EVEILLARD
Président Commission régionale Commerce
Chambre de Commerce et d’Industrie de Bretagne
• Les établissements commerciaux
• Les ressources humaines
du commerce
• L’urbanisme commercial
• L’activité du commerce
et la consommation
• Le commerce
et l’équilibre du territoire
• Glossaire méthodologique
4. Les établissements commerciaux
La Bretagne compte, en 2011, près de 25 800 établissements en activité pour une surface de vente cumu-
lée de 5,7 millions de m², soit 2 200 magasins de plus qu’il y a dix ans, offrant un plancher commercial
de 1,6 million de m² supplémentaires. Ce parc commercial s’est enrichi de près de 400 magasins sur la
dernière année, à un rythme aussi soutenu que sur les dix dernières années. La création et la reprise de
commerce se poursuivent en 2010 tandis que le nombre de fermetures d’établissements se stabilise.
Le parc d’établissements commerciaux La création, la transmission
• En 2011, l’Observatoire Régional du Commerce (ORC)
et la fermeture de commerces
recense en Bretagne 25 778 commerces de détail. Avec • 1 790 commerces ont été créés en Bretagne en 2010, volume
respectivement 21 % et 18 % des établissements, le secteur comparable à l’année passée et à la moyenne annuelle de ces dix
hygiène-santé et l’alimentaire représentent les deux premières dernières années. Le taux de création, de 57 commerces pour
composantes du parc. Viennent ensuite, dans des proportions 100 000 habitants en moyenne régionale, est nettement plus
proches, l’équipement de la personne (17 %) et l’équipement de élevé dans le Morbihan (77 pour 100 000) et diffère fortement
la maison (14 %). Les commerces généralistes ne représentent selon les activités : 3 commerces pour 100 000 habitants pour
que 7 % des points de vente. La catégorie « culture, loisirs et les généralistes, 8 pour l’alimentaire, 9 pour l’équipement de la
services », très diversifiée, regroupe principalement des commerces maison et le secteur hygiène-santé, 12 pour l’équipement de la
spécialisés dans la librairie, les articles de sport, le dépôt-vente et personne et 15 pour les activités culture, loisirs et services.
les tabac-presse. La structure du parc d’établissements par activité
a très peu évolué au cours des dix dernières années. • 1 032 établissements commerciaux ont changé de propriétaire
ou de gérant en Bretagne au cours de l’année 2010, en hausse
• Le parc breton s’est enrichi de 367 unités supplémentaires par rapport à l’an dernier, soit un taux de reprise moyen de
sur l’année 2010, soit une hausse de 1,4 % en nombre 33 commerces pour 100 000 habitants ; mais ce volume
d’établissements, conforme à l’augmentation annuelle moyenne reste inférieur d’une centaine d’unités à la moyenne des dix
observée ces dix dernières années (+ 1,2 %). Les quatre dernières années. 36 % des reprises concernent les commerces
départements bretons enregistrent cette année une croissance généralistes et alimentaires, 25 % les activités hygiène-santé et
de leur tissu commercial ; l’Ille-et-Vilaine retrouve, après deux 15 % les établissements de culture, loisirs et services.
années consécutives de baisse, un taux d’évolution légèrement
positif du nombre de commerces, grâce notamment à un recul • 2 455 établissements commerciaux ont été fermés en 2010
des radiations sur l’année écoulée. en Bretagne, en légère hausse par rapport à 2009 ; mais ces
fermetures concernent un nombre plus limité d’établissements
• La densité commerciale bretonne s’élève en 2011 à qu’en moyenne sur la dernière décennie (175 unités de moins
82 établissements commerciaux pour 10 000 habitants que la moyenne annuelle sur la période 2000-2010). Culture,
contre 81 dix ans plus tôt, preuve que le parc d’établissements loisirs, services et alimentaire sont les activités qui ont vu leur
croit dans les mêmes proportions que la population. nombre de fermetures le plus fortement décroître. Le taux
On note toujours dans le Morbihan une relative de mortalité de 78 commerces pour 100 000 habitants en
sur-représentation de la présence commerciale (90 établissements moyenne régionale varie d’un département à l’autre avec une
pour 10 000 habitants), liée en particulier à l’alimentaire, ce qui mortalité plus nette dans le Morbihan et plutôt en retrait dans
permet l’hypothèse d’une contribution plus forte du tourisme le Finistère et les Côtes d’Armor.
à l’équipement commercial dans ce département. Inversement,
la densité est plus faible en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère
(respectivement 76 et 78 établissements pour 10 000 habitants).
• L’année 2010 confirme le recul des formes d’exploitations
individuelles (sous statut artisan-commerçant ou exploitation
personnelle). Elles ne représentent plus que 37 % des commerces,
contre 53 % dix ans plus tôt. L’exploitation sous forme de sociétés
est devenue le principal mode d’exploitation commerciale,
mode choisi aujourd’hui par 63 % des commerçants bretons.
Les commerçants privilégient le statut de SARL (47 % de
l’ensemble des commerces).
• Le commerce breton, couvre, selon les estimations de l’ORC,
une surface commerciale totale de 5,7 millions de m² en 2011.
Ce plancher commercial s’est étendu de près de 100 000 m² en
un an, soit une progression de 1,7 %, inférieure à celle observée
l’année précédente, rompant ainsi avec la tendance observée ces
dix dernières années (+ 3 % par an en moyenne annuelle).
Evolution du commerce de détail en Bretagne
5. Etablissements commerciaux par activité Etablissements commerciaux
par département
Taux Taux
Nombre d’évolution
Evolution du nombre sur 1 an d’évolution annuel moyen Nombre Taux Taux d’évolution
d’établissements sur 1 an annuel moyen sur
sur 10 ans d’établissements d’évolution sur 1 an 10 ans
Généralistes 1 762 + 39 + 2,3 % + 1,2 %
Côtes d’Armor 5 084 + 3,1 % + 1,8 %
Alimentaire 4 747 + 21 + 0,4 % - 0,1 %
Finistère 6 983 + 1,1 % + 1,4 %
Équipement
3 595 + 20 + 0,6 % + 1,3 % Ille-et-Vilaine 7 313 + 0,2 % + 0,5 %
de la maison
Équipement
4 285 + 148 + 3,6 % + 1,9 % Morbihan 6 398 + 1,9 % + 1,3 %
de la personne
Hygiène-santé 5 317 + 156 + 3,0 % + 2,1 % Bretagne 25 778 + 1,4 % + 1,2 %
Culture, loisirs Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
6 072 - 17 - 0,3 % + 1,0 %
et services
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
Densité et démographie des établissements commerciaux
Bretagne
35
33
78 82
72
64 57
78 87
120
100 76
28
67 80
48
60
30 75 Taux de création pour 100 000 hab.
40
40 Taux de reprise pour 100 000 hab.
100 20 46
0 Taux de radiation pour 100 000 hab.
77 90
Nombre de points de vente pour 10 000 hab.
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC
Taux de création, reprise, radiation - année 2010
Nombre de points de vente 2011
Surface commerciale
Surface totale
> 300 m2
Surface totale (en millions de m2) Évolution de la surface sur 1 an
+ 37 100 m2 (+ 3,7 %)
Côtes d’Armor 1,05
+ 26 300 m2 (+ 3,9 %)
+ 16 200 m2 (+ 1,0 %)
Finistère 1,65
+ 8 400 m2 (+ 0,7 %)
+ 13 000 m2 (+ 0,8 %)
Ille-et-Vilaine 1,75
+ 11 400 m2 (+ 0,9 %)
+ 30 500 m2 (+ 2,4 %)
Morbihan 1,30
+ 21 000 m2 (+ 2,5 %)
+ 96 800 m2 (+ 1,7 %)
Bretagne 5,75
+ 67 100 m2 (+ 1,7 %)
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
Etablissements commerciaux par forme juridique
Entreprises individuelles Sociétés dont SARL dont SA dont Sociétés en nom collectif
Côtes d’Armor 2 147 2 937 2 048 118 125
Finistère 2 571 4 412 3 332 219 126
Ille-et-Vilaine 2 494 4 819 3 674 220 153
Morbihan 2 363 4 035 3 153 181 111
Bretagne 9 575 16 203 12 207 738 515
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
6. Les ressources humaines du commerce
Occupant plus de 120 000 actifs en Bretagne, le commerce de détail, marqué par les effets de la
récession, a connu en 2009 pour la première fois depuis plus de 10 ans une contraction de ses effectifs.
Dans ce contexte, le nombre de demandeurs d’emploi dans le commerce inscrits à Pôle Emploi continue
d’augmenter alors que les offres déposées par les entreprises sont à nouveau orientées à la hausse en
2010. Enfin, les effectifs en formation initiale aux métiers du commerce, tout comme l’effort de
formation continue dans les entreprises, sont plutôt stables.
L’emploi augmentation des demandes d’emploi dans le commerce est
plus marquée pour les demandeurs d’emploi de longue durée
• Début 2010, le commerce de détail compte, en Bretagne, (+ 16,3 %, soit 910 personnes de plus) et les seniors de 50 ans
plus de 120 000 actifs, dont 82 % de salariés. Ces effectifs et plus (+ 14,5 %, 330 demandeurs supplémentaires).
sont principalement recensés dans les commerces généralistes
(34 % des emplois salariés), puis à part équivalente (14 %) • Parallèlement, près de 12 000 offres d’emploi proposées par
dans les activités culture, loisirs et services, alimentaire, les entreprises commerciales bretonnes ont transité par Pôle
hygiène-santé, équipement de la maison et enfin dans Emploi au cours de l’année 2010, soit une hausse de 10 %
l’équipement de la personne (10 %). par rapport à l’année précédente. Tous les départements voient
leurs offres d’emploi augmenter de manière significative, à
• Le commerce de détail breton a supprimé plus de 400 postes l’exception de l’Ille-et-Vilaine.
de travail (salariés ou non) en 2009, soit une réduction de 0,4 %
des effectifs par rapport à l’année antérieure. Cette évolution
négative concerne deux départements : l’Ille-et-Vilaine et
le Finistère ; la baisse la plus significative s’opérant en Ille- La formation
et-Vilaine (- 429 postes), les Côtes d’Armor et le Morbihan
• Près de 9 600 personnes ont suivi une formation initiale aux
assurant le maintien de leurs effectifs.
métiers du commerce (hors formation agricole) en 2010 en
• La baisse des effectifs salariés dans le commerce de détail Bretagne, soit une hausse de plus de 200 élèves (essentiellement
breton en 2009 (- 0,7 %) s’inscrit dans un contexte de sous statut scolaire) par rapport à 2009 ; les effectifs en
décroissance globale de l’emploi salarié privé non agricole formation initiale par apprentissage demeurent relativement
dans la région (- 2,1 %), marqué également par un recul très stables (de l’ordre de 2 000 élèves). L’Ille-et-Vilaine a accueilli
net dans l’industrie (- 3,8 %) et un repli dans les activités de 32 % de l’ensemble des effectifs, le Finistère 28 %, le Morbihan
services (- 0,9 %). Cette baisse est d’autant plus remarquable 23 % et les Côtes d’Armor 17 %.
qu’il s’agit d’une première sur les 10 ans d’observation du
commerce en Bretagne. En effet, sur la dernière décennie, • Depuis 2000, les effectifs en formation aux métiers du
l’emploi salarié dans le commerce de détail breton a enregistré commerce oscillent entre 9 000 et 10 000 en année terminale
une évolution positive sans discontinuité et le taux de croissance de formation par an. La formation initiale par apprentissage
annuel moyen oscillait entre + 1 % et + 3 %. Cette rupture de représente désormais plus d’un cinquième des effectifs en
tendance s’observe également au niveau national. formation dans le commerce, tous niveaux de formation
• Les premières estimations de l’INSEE pour 2010 tendent confondus, alors qu’elle ne pesait que 12 % il y a dix ans. Un
à montrer une relative stabilité de l’emploi salarié dans le élève sur neuf opte désormais pour la voie de l’apprentissage
commerce en Bretagne, tout comme au niveau national, et ce dans les formations de niveau III ou IV et plus d’un sur deux
malgré une activité a priori plus dynamique. en niveau V.
• Près de 32 000 personnes ont bénéficié en 2009 d’une
formation continue spécialisée dans le commerce. Ces stagiaires
Le marché du travail sont majoritairement (89 %) des actifs issus des entreprises
commerciales de plus de 10 salariés. L’effort de formation est
• Fin 2010, plus de 21 000 demandeurs d’emploi (catégories important puisque, rapporté aux effectifs du commerce, c’est
A, B, C) sont enregistrés par Pôle Emploi en Bretagne, dans un actif sur quatre qui a suivi une formation en 2009.
les métiers relevant du commerce de détail. Ces demandeurs
d’emploi sont majoritairement des femmes (71 %). Par • Près de 2 300 000 heures de formation ont été dispensées sur
ailleurs, près de six demandeurs d’emploi sur dix sont âgés de l’année, soit une durée moyenne de 73 heures par stagiaire,
25 à 49 ans dans le commerce (2/3, tous secteurs confondus), en incluant les stages destinés principalement aux demandeurs
les jeunes de moins de 25 ans représentant trois demandeurs d’emploi et accordés dans le cadre du « Programme régional des
stages ». La durée des formations pour les actifs en entreprise
sur dix (18 %, tous secteurs confondus).
(66 heures en moyenne par stagiaire) est très variable selon la
• La demande d’emploi dans les métiers du commerce de taille des sociétés. Elle est très inférieure dans les plus petites
détail a augmenté de près de 1 000 personnes en 2010 soit entreprises (20 heures pour les entreprises de moins de 10
une hausse de 4,7 % par rapport à l’année précédente. Cette salariés et 71 heures pour les plus de 10 salariés).
Evolution du commerce de détail en Bretagne
7. Effectifs permanents du commerce de détail
Emploi total (salarié et non salarié) Emploi salarié
Evolution sur 1 an Evolution Evolution Evolution Evolution
Effectif Effectif
(en effectif ) sur 1 an sur 10 ans sur 1 an sur 10 ans
Côtes d’Armor 21 734 + 97 + 0,4 % + 18,5 % 17 438 - 0,2 % + 17,7 %
Finistère 34 037 - 150 - 0,4 % + 10,8 % 28 009 - 0,8 % + 12,5 %
Ille-et-Vilaine 36 667 - 429 - 1,2 % + 16,5 % 30 491 - 1,3 % + 19,2 %
Morbihan 27 665 + 55 + 0,2 % + 19,0 % 22 283 - 0,1 % + 20,9 %
Bretagne 120 103 - 427 - 0,4 % + 15,7 % 98 221 - 0,7 % + 17,3 %
Sources : CCI de Bretagne - données provisoires d’après Pôle emploi, INSEE et fichiers des CCI de région Bretagne Source : Pôle emploi - Champ ORC - données au 01/01/10
Champ : ORC - données au 01/01/10
Marché de l’emploi du commerce de détail
Offres d’emploi (flux sur l’année) Demandes d’emploi (stock en fin d’année)
Offres déposées durant
l’année Evolution sur un an Effectif au 31/12/2010 Evolution sur un an
(catégories A, B et C)
Côtes d’Armor 1 950 + 22 % Demandeurs d'emploi 21 422 + 4,7 %
de catégories A, B, C
Finistère 3 307 + 15 %
dont femmes 15 153 + 4,5 %
Ille-et-Vilaine 3 923 -1%
dont jeunes de moins
6 599 + 1,9 %
Morbihan 2 722 + 13 % de 25 ans
Bretagne 11 902 + 10 % dont longue durée 6 497 + 16,3 %
Source : DIRECCTE Bretagne d’après Pôle Emploi - données 2010 Source : DIRECCTE Bretagne d’après DARES Pôle Emploi - données au 31/12/10
Effectifs en formation initiale aux métiers du commerce
par niveau par département
par niveau
Finistère
Bretagne
Source : CCI de Bretagne
Statut apprentissage Statut scolaire
d’après Rectorat données
promotion 2009 /2010
Formation continue dans le commerce de détail
Nombre de stagiaires Nombre d’heures stagiaires Durée moyenne de formation (en heures)
Taux d’évolution Taux d’évolution Taux d’évolution
2009 sur 10 ans 2009 sur 10 ans 2009 sur 10 ans
(moyenne annuelle) (moyenne annuelle) (moyenne annuelle)
Programme régional des stages
243 - 7,1 % 248 336 - 6,4 % 1 022 + 4,6 %
(principalement demandeurs d’emploi)
Actifs des entreprises de plus de 10 salariés 27 773 + 1,2 % 1 976 328 - 0,1 % 71 - 2,4 %
Actifs des entreprises de moins de 10 salariés 3 337 + 1,0 % 66 188 - 0,2 % 20 - 2,1 %
Total 31 353 + 1,0 % 2 290 852 - 1,7 % 73 - 4,8 %
Sources : CCI de Bretagne d’après Conseil régional (PRS), DIRECCTE Bretagne (+ 10 salariés) et FAFTIC (- 10 salariés) - données 2009 et évolution moyenne annuelle 1999-2009
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
8. L’urbanisme commercial
Plus de 3 200 Grandes et Moyennes Surfaces de 300 m² et plus sont présentes sur le territoire breton
couvrant un plancher commercial de près de 4 millions de m². L’année 2010 est marquée par un
ralentissement du taux de croissance de la surface commerciale (+ 1,7 %, hausse bien en deçà de la
moyenne des dix dernières années), principalement dû à une progression plus modeste du secteur de
l’équipement de la maison. Les CDAC bretonnes ont accepté 95 % des 132 dossiers déposés et accordé
près de 200 000 m² de surface de vente supplémentaire.
L’équipement en Grandes et Moyennes Surfaces généralistes que de celle des surfaces spécialisées, contrairement
aux dix dernières années où l’essentiel de la croissance était lié à
• En 2011, l’ORC recense en Bretagne 3 225 établissements l’extension du plancher commercial de la distribution spécialisée.
commerciaux de 300 m² et plus, dont un peu moins d’un quart L’année 2010 est particulièrement marquée par la stabilisation
de grandes surfaces généralistes. La surface de vente cumulée des surfaces en équipement de la maison, faisant suite à l’évolution
avoisine les 4 millions de m². Les grandes surfaces spécialisées déjà ralentie de 2009. Seul l’équipement de la personne affiche une
représentent plus des deux tiers de ce plancher commercial avec hausse sensible en 2010 (+ 5,7 %), poursuivant ainsi la tendance
43 % de la surface totale pour la seule activité liée à l’équipement amorcée l’an dernier. L’activité culture-loisirs continue de croître
de la maison. mais à un rythme moins élevé (+ 2,0 %).
• La structure de ce parc varie sensiblement d’un département à • L’évolution des GMS généralistes retrouve un rythme de
l’autre pour ce qui est du poids relatif des surfaces généralistes et progression conforme à la moyenne enregistrée sur la
du secteur culture-loisirs. La part du plancher commercial prise décennie passée (+ 3,1 % en 2010), après une année 2009
par les hypermarchés est ainsi plus accentuée dans les Côtes exceptionnellement haute. Parmi les généralistes, le hard-discount
d’Armor et l’Ille-et-Vilaine alors que les supermarchés occupent poursuit en 2010 sa forte croissance initiée ces dernières années
comparativement davantage de surfaces dans le Morbihan. Le (+ 10,2 % en 2010, + 15,5 % en 2009, + 8,0 % en 2008).
secteur culture-loisirs tient une place plus importante dans le La progression des hypermarchés (+ 3,3 %) est dans le même
Finistère et l’Ille-et-Vilaine. Le poids relatif du commerce spécialisé temps orientée à la hausse au regard des années passées.
en équipement de la maison et en équipement de la personne est L’évolution des surfaces en hypermarchés observée en 2010
en revanche comparable dans les quatre départements bretons. en Bretagne demeure le fait de l’extension de supermarchés.
• La densité commerciale en surfaces généralistes est supérieure en Ces derniers poursuivent le développement de leur emprise avec
Bretagne (403 m² pour 1 000 habitants) à la moyenne nationale un taux de progression observé en 2010 légèrement inférieur
(335 m²). Cette densité supérieure se vérifie pour les hypermarchés (+ 1,3 %) à la tendance de ces dernières années (autour de 3 %).
(182 m² contre 150 m²) mais est surtout très marquée pour les • En 2011, la Bretagne compte 702 GMS de plus qu’en 2001
supermarchés (163 m² contre 113 m²). A l’inverse, la densité (133 généralistes et 569 spécialisées), offrant une surface
du hard discount est moindre en Bretagne (47 m² contre commerciale de 1 295 000 m² supplémentaires (+ 340 800 m² pour
51 m²). La densité des généralistes est plus faible en Ille-et-Vilaine les généralistes et + 954 100 m² pour les spécialisées). La décennie a
(387 m²) et plus forte dans les Côtes d’Armor (433 m² contre été marquée par le fort développement des surfaces en équipement
412 et 414 m² dans le Finistère et le Morbihan). Le Morbihan de la maison (+ 557 000 m²) et par les nombreuses ouvertures des
présente un profil atypique par rapport aux autres départements maxidiscomptes (122 commerces supplémentaires).
avec une présence des hypermarchés nettement moindre qu’ailleurs
(147 m² contre 182 m² dans le Finistère, 194 en Ille-et-Vilaine et L’urbanisme commercial : les autorisations d’exploiter
203 dans les Côtes d’Armor) et, à l’inverse, une sur-représentation
des supermarchés (202 m² contre 173 dans le Finistère, 164 dans • La législation en matière d’urbanisme commercial a évolué
les Côtes d’Armor et 124 en Ille-et-Vilaine). La pénétration du en 2008 (décret n°2008-1212 du 24 novembre 2008, relatif
hard discount est assez proche dans les quatre départements (de à l’aménagement commercial, pris en application de la Loi de
44 à 55 m² pour 1 000 habitants). Modernisation de l’Economie promulguée en août 2008 qui relève,
pour la grande distribution, le seuil d’autorisation des surfaces
L’évolution du parc de GMS commerciales de 300 à 1 000 m²). L’équipement commercial
• En 2010, la surface des commerces bretons de 300 m² et est désormais régulé par les Commissions Départementales
plus a augmenté de 67 000 m², soit une progression de 1,7 %. d’Aménagement Commercial (CDAC) qui statuent sur
Cette évolution globale du plancher commercial marque une l’autorisation d’exploiter, uniquement pour les projets de surface
pause, compte tenu de la progression moyenne observée sur les supérieure à 1 000 m².
dix dernières années (taux de croissance annuel moyen : + 4 %). • En 2010, 132 dossiers de création ou d’extension de Grandes et
Cette évolution résulte de l’ouverture l’an dernier de 129 nouvelles Moyennes Surfaces ont fait l’objet d’une présentation en CDAC
GMS, de 84 extensions de surfaces de GMS existantes et de 110 en Bretagne, pour une demande totale de 199 700 m² de surfaces
fermetures. de ventes nouvelles. Le taux d’acceptation résultant des décisions
• La progression du plancher commercial en 2010 s’explique prises par ces commissions est de 95 % en nombre de dossiers et
principalement par une évolution plus soutenue des surfaces 94 % en surface.
La comparaison avec les données nationales n’est possible qu’à l’échelle des commerces généralistes de plus de 400 m² – source Nielsen-Tradedimensions – données 01/09/2009.
Evolution du commerce de détail en Bretagne
9. Nombre et surface des établissements
commerciaux de 300 m2 et plus par activité
Nombre Evolution Surface en Evolution de la Taux d’évolution de la surface
d’établissements du nombre sur 1 an milliers de m2 surface sur 1 an sur 1 an
Généralistes 793 + 14 1 285 39 200 + 3,1 %
dont : Hypermarchés 132 +1 570 18 500 + 3,3 %
Supermarchés 444 +2 530 6 900 + 1,3 %
Hard discount 204 + 11 150 13 800 + 10,2 %
Grands magasins/magasins populaires 13 - 35 - -
Spécialisés 2 432 +5 2 675 27 900 + 1,1 %
dont : Equipement de la maison 1 292 - 17 1 710 2 800 + 0,2 %
Equipement de la personne 383 + 19 305 16 400 + 5,7 %
Culture-Loisirs 341 +1 345 6 900 + 2,0 %
Autres 416 +2 315 1 800 + 0,6 %
Ensemble 3 225 + 19 3 960 67 100 + 1,7 %
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
Répartition de la surface des établissements
commerciaux de 300 m2 et plus
Bretagne 7,9 % 15,0 %
8,7 %
9,0 % 7,7 % 13,8 %
17,0 %
4,9 %
7,6 % 3,8 %
14,7 %
43,1 %
8,3 % 14,1 %
4,6 % 7,1%
16,2 %
10,8 % 9,7 %
13,9 % 42,2 %
Généralistes
7,2 % 7,8 % 10,6 % + 25 628 m 2 Hypermarchés
3,3 % Supermarchés
3,4 %
7,6 % 12,7 % + 7 624 m 2
7,5 % Hard discount
42,4 % Spécialisés
8,5 % 17,7 %
45,2 % Equipement de la maison
Equipement de la personne
4,2 % Culture-loisirs
Autres
41,8 %
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
Equipement commercial - Dossiers soumis à autorisation
Surface moyenne
Nombre de dossiers déposés % de dossiers acceptés Surfaces sollicitées (m2) % de surfaces acceptées
acceptée (m2)
Côtes d’Armor 28 93 % 31 900 97 % 1 187
Finistère 27 96 % 54 800 98 % 2 070
Ille-et-Vilaine 34 97 % 55 400 90 % 1 502
Morbihan 43 95 % 57 600 94 % 1 326
Bretagne 132 95 % 199 700 94 % 1 497
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC, d’après sites préfectures départementales - données 2010
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
10. L’activité du commerce et la consommation
La crise économique n’a pas épargné en 2009 l’activité des commerçants et la consommation
des ménages bretons. 2010 marque une fragile reprise soutenue notamment par la croissance
des dépenses des ménages, malgré un pouvoir d’achat en berne. Les chefs d’entreprises restent
encore pessimistes quant au climat des affaires, tant dans le commerce généraliste que
spécialisé.
L’activité du commerce La consommation des ménages
• Le chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail • Au plan national, les dépenses des ménages sont orientées
breton estimé par l’ORC pour l’année 2009 s’élève à à la hausse pour 2010 (+ 1,3 % en volume, après + 0,1 %
23,8 milliards d’euros. Ce chiffre d’affaires a connu une en 2009). Cette évolution intervient dans un contexte où la
très faible progression sur l’année (+ 0,7 %, hausse trois fois croissance du pouvoir d’achat est moindre, les ménages puisant
moindre que celle enregistrée l’année antérieure : + 2,1 % dans leur épargne.
en 2008). Ce taux moyen masque une tendance moins
• Ce regain de consommation concerne quasiment tous les
favorable en Ille-et-Vilaine que dans les autres départements.
postes de dépenses. La consommation en produits alimentaires
Ce ralentissement de la croissance de l’activité du commerce
s’est redressée (+ 0,8 % en 2010 après - 0,1 % en 2009),
breton est conforme aux évolutions nationales, qui connaissent
comme celle de l’équipement de la personne (habillement-
même un repli de leur volume d’affaires, et rompt la dynamique
chaussures, + 0,4 % en 2010 après une baisse très marquée
engagée ces dernières années.
en 2009, - 4,2 %). Les achats de biens et services de loisirs
• La grande distribution généraliste (hypermarchés, et de culture se sont, quant à eux, fortement développés
supermarchés, supérettes, hard discount) contribue, selon (+ 3,2 %, après 1,4 % en 2009) tout comme ceux des produits
les mêmes estimations, à hauteur de 46 % à la formation de de la communication (+ 2,2 % après + 0,4 %). Les dépenses
ce chiffre d’affaires. Ces GMS généralistes ont enregistré en afférentes au logement et à son entretien ont également connu
2009 en Bretagne un recul sensible de leur volume d’activités une hausse sensible due notamment à l’hiver rigoureux. Enfin,
(- 2,3 %), dans une tendance proche de celle du niveau les dépenses de santé ont continué de progresser en 2010
national (- 1,8 %). (+ 3,1 % contre 2,4 %).
• Les données disponibles ne permettent pas actuellement • L’absence de comptes régionaux ne permet pas de disposer
d’estimer le chiffre d’affaires 2010. Cependant, les enquêtes d’indicateurs régionalisés de la consommation des ménages.
récentes de conjoncture réalisées auprès des détaillants, ainsi Toutefois, il est possible d’estimer le potentiel de consommation
que l’évolution des indicateurs de consommation des ménages, lié aux dépenses commercialisables des ménages résidant en
laissent penser que l’activité du commerce de détail devrait se Bretagne (cf. glossaire). Ce potentiel de consommation des
stabiliser voire s’améliorer légèrement en 2010. ménages résidents bretons est estimé pour l’année 2009 par
l’ORC à 16,3 milliards d’euros, se partageant pour moitié
• Dans une économie toujours marquée par les effets de la
entre achats de produits alimentaires et non alimentaires
crise, les commerçants demeurent encore pessimistes quant
(hors dépenses liées au logement, à la consommation d’énergie,
à l’évolution de leur activité. Selon les chefs d’entreprises
à l’hygiène, la santé et les services).
interrogés en juillet 2011 par l’INSEE, le climat conjoncturel
se replie : l’indicateur synthétique du climat des affaires, mesuré • En 2009, les dépenses commercialisables des ménages bretons
à partir d’enquêtes mensuelles, recule, demeurant cependant ont enregistré une baisse de 2,2 % sur l’année, représentant
un peu supérieur à sa moyenne sur longue période. un volume de 450 millions d’euros, calculé en tenant compte
de l’évolution de la démographie et du budget moyen de
• Selon les professionnels, l’activité s’est nettement dégradée
consommation. Au niveau départemental, sous les mêmes
pour le commerce généraliste (alimentaire et non alimentaire),
hypothèses, la baisse serait comparativement plus sensible
alors que pour le commerce spécialisé, ils notent un léger
dans le Finistère que dans les trois autres départements.
redressement de l’activité. Cependant, les perspectives
générales d’activité s’inscrivent toujours dans un climat peu
engageant, tant pour le commerce généraliste que pour le
commerce spécialisé.
Evolution du commerce de détail en Bretagne
11. Tendance des ventes dans le commerce de détail
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
30
20
10
0
-10
-20
-30
-40 Soldes d’opinions
sur les ventes récentes
-50
-60 Soldes d’opinions
sur les perspectives
-70 générales d’activité
Source : INSEE - Commerce de détail et commerce et réparation automobile - Opinions des chefs d’entreprise - Enquête mensuelle
Dépenses commercialisables des ménages résidents
Dépenses Dépenses Total
alimentaires non alimentaires des dépenses Evolution des dépenses sur 1 an
(en milliard €) (en milliard €) (en milliard €)
Côtes d’Armor 1,5 1,5 3,0 - 49 millions d’euros -1,2 %
Finistère 2,3 2,3 4,6 - 169 millions d’euros -3,3 %
Ille-et-Vilaine 2,5 2,5 5,0 - 145 millions d’euros -2,3 %
Morbihan 1,8 1,9 3,7 - 87 millions d’euros -1,7 %
Bretagne 8,1 8,2 16,3 - 450 millions d’euros -2,2 %
Source : Estimation CCI de Bretagne - dépenses commercialisables au sens strict (hors dépenses liées au logement, à la consommation d’énergie, à l’hygiène et la santé et aux services) - données 2009
Chiffre d’affaires du commerce Chiffre d’affaires du commerce
par département par forme de distribution
CA HT Evolution sur 1 an du CA HT
(en milliard €) CA HT Evolution sur 1 an du CA HT
(en milliard €)
Côtes d’Armor 4,3 + 1,4 %
Grandes et moyennes
+ 0,6 % 10,9 -2,3 %
Finistère 6,7 surfaces généralistes
Ille-et-Vilaine 7,3 + 0,1 % + 3,4 %
Autres 12,9
Morbihan 5,5 + 0,9 %
Ensemble du
+ 0,7 % 23,8 + 0,7 %
Bretagne 23,8 commerce de détail
Source : Estimation CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2009 Source : Estimation CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2009
Évolutions de la dépense des ménages, du
Structure des dépenses des ménages
pouvoir d’achat du revenu disponible brut
et du taux d’épargne
Alimentation et tabac évolution annuelle en % taux d’épargne en %
10,9 %
16,5 % 7 17
Equipement de la personne Taux d’épargne
7,0 % 6 16
Logement et combustibles
4,3 %
Equipement de la maison 5 15
9,4 %
Santé
4 Dépense des ménages en volume 14
2,8 % Transports
25,5 % Communications 3 13
14,0 % Loisirs, culture, éducation
2 12
Hôtels-cafés-restaurants
3,8 % 5,8 % 1 11
Autres
Pouvoir d’achat du revenu brut
0 10
Source : INSEE - Comptes nationaux - données 2010
-1 9
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Source : INSEE - Comptes nationaux - base 2005 - données nationales
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
12. Le commerce et l’équilibre du territoire
La répartition géographique du commerce en Bretagne se révèle plutôt bien équilibrée même
si tous les territoires ne sont pas dotés à l’identique. L’offre dans les communes les moins
bien pourvues ne recule plus depuis le milieu des années 2000 et, aujourd’hui, 98 % de la
population bretonne vit dans une commune disposant d’au moins un commerce. La grande
distribution continue d’étendre son emprise dans les 21 pays bretons.
L’équipement commercial selon les communes Ces commerces représentent de 20 % à 33 % du parc
d’établissements selon les pays. Cette part est plus forte dans
• En 2011, 87 % des communes bretonnes disposent d’au moins les pays des Vallons de Vilaine, du Centre-Ouest Bretagne,
un commerce et près des deux tiers (66 %) sont dotées d’une de Redon et Vilaine, et de Brocéliande, alors que les pays de
gamme d’équipement commercial à la fois alimentaire et non Rennes, Vannes, Brest et Lorient affichent une relative sous-
alimentaire (contre 44 % dix ans plus tôt). Plus de six ménages représentation de ces activités. Les magasins sont également plus
bretons sur dix vivent dans des communes équipées d’au moins nombreux dans les pays disposant d’un pôle urbain important
20 commerces. Le poids de l’espace rural (hors aire urbaine) (Brest, Rennes et Quimper) et dans les pays situés sur la frange
parmi ces communes bien équipées (52 %) traduit la vitalité des littorale. Il existe une corrélation entre la densité de population
pôles commerciaux ruraux dans la région. La Bretagne compte, et le nombre de commerces présents sur ces territoires. Ainsi, les
en 2011, 24 communes supplémentaires équipées de plus de 20 pays les plus densément peuplés sont aussi les premiers en termes
commerces, par rapport à 2001. de nombre de magasins (à l’exception du pays d’Auray dont la
• En 2011, une commune sur huit n’a plus aucun commerce. densité commerciale est supérieure de 4 points par rapport à la
2 % de la population bretonne (soit environ 70 000 personnes) moyenne régionale).
résident en 2011 dans ces communes sans commerce dont un • La présence de la grande distribution, notamment spécialisée,
peu moins de neuf sur dix appartiennent à l’espace rural (hors apparaît beaucoup plus déséquilibrée, en particulier en faveur
aires urbaines). Les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine sont les des pays disposant d’un pôle urbain important. Ainsi les pays
départements bretons qui enregistrent la proportion la plus élevée de Rennes, Brest et Cornouaille (37 % de la population)
de communes où il n’y a plus d’offre commerciale (15 % des concentrent 40 % de la surface totale des GMS de la région.
communes). Dans les deux autres départements, la proportion Les grandes surfaces généralistes représentent globalement
est sensiblement plus faible (9 % pour le Morbihan et 11 % le tiers du plancher commercial total, exception faite des
pour le Finistère). Le nombre de communes sans commerce a pays d’Auray, du Centre-Ouest Bretagne et de Brocéliande
diminué de 46 communes en Bretagne en dix ans. (entre 40 et 48 %). Les hypermarchés forment le plus souvent
• La problématique du dernier commerce concerne, en 2011, (dans 11 pays sur 21) le type dominant en terme de plancher
196 communes, soit 15 % des communes bretonnes. Dans la commercial. La présence du hard discount apparaît également
plupart des cas (64 %), ce « dernier commerce » est de type très disparate sur le territoire breton. Elle est particulièrement
généraliste (une supérette) ou alimentaire. Dans les autres cas, il forte sur les pays de Guingamp, Pontivy et Centre Bretagne (entre
s’agit principalement d’un tabac-bar-dépôt de journaux. Plus de 16 et 21 % du plancher commercial des GMS généralistes),
huit communes sur dix (84 %) ne disposant plus que d’un seul alors que sur les pays de Morlaix et du Centre-Ouest-Bretagne,
commerce sont situées en dehors des aires urbaines et 3 % de la la part de cette forme de distribution est très en deçà de la
population bretonne vivent dans ces communes. moyenne régionale (respectivement 6 % et 7 %). Enfin, au sein
des commerces spécialisés, l’équipement de la maison occupe
• La tendance à la concentration spatiale du commerce en partout la première place, à des degrés divers (de 57 % à 82 %
Bretagne des années passées s’est ralentie depuis le milieu des du plancher commercial des GMS spécialisées).
années 2000. On assiste à une stabilisation de l’offre dans
les communes rurales les moins bien dotées. L’évolution du • Sur les dix dernières années, le parc d’établissements évolue
commerce dans les communes les mieux équipées (+ de 10 favorablement dans tous les pays, à l’exception des pays de
commerces) ne s’est pas réalisée au seul profit des territoires Vitré-Porte de Bretagne (- 0,2 %), de Brocéliande (- 0,2 %)
urbains mais a également profité à des communes rurales. et de Rennes (- 0,1 %). Les pays de Fougères, Saint-Brieuc et
Ces communes bien équipées bénéficient de dynamiques Vannes bénéficient des plus fortes progressions.
démographiques positives liées au phénomène d’étalement • Au cours de la dernière décennie, la grande distribution a accru
urbain et qui permettent au commerce de s’y densifier. L’espace son emprise dans tous les pays bretons (de 3 à 5 % en moyenne
rural en Bretagne bénéficie de la vitalité de pôles commerciaux annuelle sur les dix ans, selon les pays). Les pays des Vallons
ruraux, traditionnels ou en création. de Vilaine et de Vitré enregistrent une croissance annuelle
moyenne du plancher commercial des GMS plus élevée que
L’équipement commercial selon les pays la moyenne (respectivement 6 et 8 %), tandis que les pays de
Dinan, Centre-Bretagne et Trégor-Goëlo affichent une moindre
• L’analyse par pays de l’implantation du commerce met progression (autour de 2 %).
en évidence un bon équilibre global de l’équipement
commercial en Bretagne. Cet équilibre est particulièrement
avéré pour l’implantation des commerces de type alimentaire.
Evolution du commerce de détail en Bretagne
13. Equipement commercial des communes
Communes sans commerce (163)
Communes ayant un seul commerce (196)
Communes ayant entre 2 et 9 commerces (518)
Communes ayant entre 10 et 19 commerces (160)
Communes ayant plus de 20 commerces (233)
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011
Répartition des communes par nombre de commerces
Communes hors Communes des
Bretagne Côtes d’Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
aires urbaines aires urbaines
2001 2011 2001 2011 2001 2011 2001 2011 2001 2011 2001 2011 2001 2011
0 commerce 209 163 101 56 33 31 53 53 22 23 180 142 29 21
1 commerce 194 196 64 81 39 40 57 49 34 26 158 165 36 31
2 à 4 commerces 295 311 80 96 65 60 88 92 62 63 234 245 61 66
5 à 9 commerces 218 207 45 43 49 52 65 63 59 49 153 148 65 59
10 à 19 commerces 143 160 39 46 38 38 34 39 32 37 95 111 48 49
20 commerces et plus 209 233 43 51 59 62 55 57 52 63 112 122 97 111
Ensemble 1 268 1 270 372 373 283 283 352 353 261 261 932 933 336 337
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2001/2011
Densité commerciale en 2011
et taux d’évolution du nombre de commerces sur 10 ans par pays
Trégor-Goëlo
+ 1,9 %
Morlaix
Brest Guingamp
+ 0,9 %
+ 1,5 % + 0,7 %
Saint-Malo
Saint-Brieuc + 1,0 %
+ 2,1 % Dinan
+ 1,6 %
Centre-Ouest Bretagne Fougères
+ 0,9 % + 3,3 %
Centre Bretagne
+ 1,3 %
Brocéliande Rennes
Cornouaille - 0,2 % Vitré-Porte
- 0,1 % de Bretagne
+ 1,6 % Pontivy
- 0,2 %
+ 1,3 %
Ploërmel
Cœur de Bretagne
Lorient
+ 0,7 % Vallons
+ 0,7 % de Vilaine
Redon + 1,9 %
Densité commerciale pour 1 000 habitants et Vilaine
Auray
De 5 à 7 commerces (3) + 0,2 %
+ 1,4 % Vannes
De 7 à 8 commerces (8) + 2,1 %
De 8 à 10 commerces (6)
De 10 à 13 commerces (4)
Moyenne Bretagne
Taux d’évolution du nombre de commerces sur 10 ans Densité commerciale : 8,2 commerces pour 1 000 habitants
Source : CCI de Bretagne - Champ : ORC - données 2011 Croissance annuelle moyenne sur 10 ans : + 1,2 %
et données cumulées sur 10 ans (2001-2011)
Observatoire Régional du Commerce de Bretagne
14. Glossaire Méthodologique
Champ ORC Dépenses commercialisables des ménages
Le champ d’analyse de l’offre commerciale retenu par l’ORC couvre le secteur du Dépenses que réalisent théoriquement les ménages d’un territoire donné, quels que
commerce de détail en magasin et comprend les activités suivantes : soient le lieu de réalisation de ces dépenses et les types de commerces (GMS, commerce
• « généralistes » : petites et grandes surfaces à prédominance alimentaire : traditionnel, VPC…). Ces dépenses sont estimées à partir de trois variables : (1) le
hypermarché, supermarché, hard discount, supérette, grand magasin et magasin nombre de ménages sur le territoire considéré, (2) le budget moyen consacré par les
populaire, alimentation générale = [NAF Rév.1 : 521 sauf 521A et J - NAF Rév. 2 :
ménages français à l’achat de produits alimentaires et non alimentaires et (3) l’IDC
47.1 sauf 47.19B, 47.11A]
• « alimentaire » : boucherie, charcuterie, boulangerie, pâtisserie, poissonnerie, de ce territoire (Indice de Disparité de Consommation, tenant compte des spécificités
crèmerie, caviste, surgelés, fruits et légumes, épicerie fine = [NAF Rév.1 : 151F, locales de la structure des ménages et de leurs comportements de consommation).
158B, C, D, K, 521A, 522 sauf 522L - NAF Rév. 2 : 10.13B, 10.71B, 10.71C, Les dépenses prises en compte pour estimer ce potentiel sont les dépenses
10.71D, 10.82Z, 47.11A, 47.2 sauf 47.26Z] commercialisables dites « au sens strict », c’est-à-dire les dépenses en produits et services
• « équipement de la maison » : meubles, cuisines-salles de bains, décoration, bricolage, qu’un ménage est susceptible d’effectuer dans les commerces, excluant les dépenses
fourniture de matériaux, jardinage, électroménager, TV-hifi = [NAF Rév.1 : 524H, liées au logement (loyer, remboursement d’emprunt, impôts), à la consommation
J, L, N, P, U, X - NAF Rév. 2 : 47.59, 47.43Z, 47.54Z, 47.63Z, 47.52, 47.53Z, d’énergie et aux services.
47.76Z]
• « équipement de la personne » : vêtements, chaussures, textiles, maroquinerie,
bagagerie, bijouterie = [NAF Rév.1 : 524A, C, E, F, V - NAF Rév. 2 : 47.51Z, Etablissements commerciaux
47.71Z, 47.72, 47.77Z]
• « hygiène et santé » : pharmacie, parapharmacie, optique, orthophonie, orthopédie, Les statistiques relatives au parc d’établissements commerciaux et à sa démographie
coiffure, esthétique, parfumerie = [NAF Rév.1 : 523, 524T, 930D et E - NAF Rév. publiées dans ce document sont des données provisoires, disponibles au 1er janvier
2 : 47.73Z, 47.74Z, 47.75Z, 47.78A, 96.02] de l’année et susceptibles de corrections intégrant notamment les radiations
• « culture-loisirs » : livres, journaux, multimédia, articles de sport et de loisirs = [NAF d’établissements dont les Centres de Formalités des Entreprises auraient été informés
Rév.1 : 524R, W, Z - NAF Rév. 2 : 47.64Z, 47.42Z, 47.65Z, 47.61Z, 47.62Z, 47.41Z] après cette date. Par ailleurs, les données relatives à l’urbanisme commercial présentées
• « services » : tabac, pressing, cordonnerie-clés, location vidéo et biens domestiques, dans ce document pourront faire l’objet d’une actualisation, compte tenu de l’évolution
développement photo, imprimerie, équipements auto, dépôt-vente, brocante, solderies du mode de recueil d’informations, liée à la mise en place de la nouvelle législation en
= [NAF Rév.1 : 222C, 503B, 521J, 522L, 524Y, 525Z, 527A, 714B, 748A et B, 930B
matière d’autorisation commerciale.
- NAF Rév. 2 : 96.01B, 95.23Z, 77.22Z, 77.21Z, 77.29Z, 74.20Z, 18.12Z, 45.32Z,
47.19B, 47.26Z, 47.78B, 47.78C, 47.79Z]
Compte tenu du changement de nomenclature d’activité (NAF) mise en place par Formes de distribution
l’INSEE en 2008 (passage de la NAF 2003 Rév.1 à NAF 2008 Rév.2), l’utilisation de
cette table de correspondance permet la mise en cohérence des données pour assurer On distingue 3 formes de distribution :
la continuité des séries statistiques. • les GMS (ou “grande distribution”) - Grandes et Moyennes Surfaces : établissements
Certaines statistiques concernent seulement l’activité NAF Rév.1 52 (NAF Rév.2 47) commerciaux de 300 m2 ou plus (toute création ou évolution d’un établissement
qui comprend le commerce de détail et la réparation d’articles domestiques. dont la surface de vente est de 300 m2 ou plus était, jusqu’en 2008, soumise à
Le champ ORC d’analyse de la demande commerciale couvre les produits et services autorisation délivrée en CDEC). Les GMS peuvent être généralistes (hypermarchés,
correspondant aux secteurs et aux activités considérés pour étudier l’offre. supermarchés, hard discount, grands magasins et magasins populaires) ou spécialisées
dans la distribution de certains produits (équipement de la personne, équipement
de la maison…) ;
Densité commerciale • les commerces traditionnels : établissements commerciaux d’une surface de vente de
Ratio permettant de comparer l’importance quantitative du commerce d’un territoire moins de 300 m2 ;
à l’autre. Se mesure soit par un nombre de commerces par habitant, soit par une • les autres formes de ventes : VPC (vente par correspondance), commerce électronique,
surface commerciale par habitant. commerces non sédentaires (marché de détail), foires, salons…
Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) généralistes
Surfaces commerciales non spécialisées classifiées suivant l’orientation dominante du chiffre d’affaires et la surface de vente.
orientation dominante du chiffre d’affaires surface
Hypermarchés alimentaire (+ du 1/3 de CA en produits alimentaires) > 2 500 m2
Grands magasins non alimentaire (- du 1/3 de CA en produits alimentaires) > 2 500 m2
Magasins populaires alimentaire (de 1/3 à 2/3 de CA en produits alimentaires) 400 à 2 500 m2
Supermarchés alimentaire (+ de 2/3 de CA en produits alimentaires) 400 à 2 500 m2
Supérettes* alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires) 120 à 400 m2
Maxidiscomptes ou hard discount* alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires) 120 à 2 500 m2
(Les maxidiscomptes ne constituent pas une catégorie particulière mais sont un
sous ensemble des supermarchés ou des supérettes. Ils proposent à la clientèle
des prix bas et un choix limité de produits)
* seuls sont retenus dans le champ de l’étude les supérettes et hard discount d’au moins 300 m2.
Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) spécialisées • Equipement de la maison : tissus voilages, décoration luminaire, vaisselle, meubles,
cuisines, literie, droguerie, papiers peints, bricolage, quincaillerie, jardinage,
On entend par “grande surface spécialisée” toute surface commerciale d’au moins TV-Hifi-Musique, électroménager ;
300 m2 spécialisée dans la vente au détail d’un type de produits ou services. Le classe- • Culture-loisirs : livres, papeterie-bureautique, disques, appareil photo-caméra,
ment par activité est fait au regard de l’activité principale du commerce spécialisé. Par multimédia, jeux-jouets, journaux, articles de sports, cycles ;
exemple, une grande surface spécialisée en bricolage disposant d’un rayon jardinerie
• Hygiène-santé : parfumerie, pharmacie, esthétique, optique-orthophonie, articles
est affectée pour la totalité de sa superficie en bricolage.
médicaux & orthopédiques, puériculture, coiffure ;
La classification par activité retenue est la suivante : • Autres : solderies, dépôt-vente, antiquité-brocante et services (pressing, location
• Equipement de la personne : vêtement, lingerie, chaussures, laine, maroquinerie, vidéo, développement photo, imprimerie, cordonnerie, clés, centres d’équipements
montres, bijoux, accessoires ; auto-moto (hors garages)...).
Evolution du commerce de détail en Bretagne