Après une phase de remise en question qui a duré 5 ans, ce n'est qu'à partir de 2003 que l'on peut dire que la Fondation Cheikh Zaïd a réellement pris son envol. Sous la présidence de Mounir El Majidi, Secrétaire Particulier du Roi, elle réussit le édfi de transformer l'hôpital fort par une équipe médicale multidisciplinaire et compétente, et une infrastructure des plus modernes et des plus développées d'Afrique.
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Hopital Cheikh Zaïd, une référence sanitaire
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Economie|Entreprises Mars 2014
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Santé
Quinze années après sa création, l’Hôpital Universitaire International
Cheikh Zaïd de Rabat s’impose aujourd’hui comme un modèle sanitaire
dans un secteur qui se cherche. Derrière cette réalisation, une fondation
dotée d’un objectif humanitaire et une gouvernance qui combine
excellence médicale et efficience dans la gestion.
Par Hassan M. Alaoui
HCZ, une référence sanitaire
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Mars 2014 Economie|Entreprises
partir de 2003, que l’on peut dire que la
Fondation Cheikh Zaïd a réellement pris
son envol. Sous la présidence de Mounir El
Majidi, Secrétaire Particulier du Roi, elle
réussit le défi de transformer l’hôpital fort
par une équipe médicale multidisciplinaire
et compétente en une infrastructure des plus
modernes et des plus développées d’Afrique.
Le cheval de bataille de la nouvelle poli-
tique a été indéniablement la gouvernance
hospitalière. Le défi était d’introduire un
model de management qui puisse apporter
une solution à la dualité entre la logique
médicale (qui s’oriente patient et moyens à
mettre à disposition pour assurer la sécurité
médicale) et la logique du gestionnaire qui
doit s’assurer de l’équilibre de la structure
et de sa «santé» économique. Rappelons
que l’un des principaux reproches faits à
notre système de santé est que les infras-
tructures hospitalières- publiques ou privées
-sont toutes gérées par des médecins, qui
manquent très souvent d’expérience mana-
gériale. C’est ainsi que la Fondation a réussi
à apporter une nouvelle vision de gestion des
hôpitaux, en transformant la philosophie
managériale d’une logique de moyens à une
logique de qualité/productivité.
L’autre défi fut celui du développement
de l’activité au Maroc et à l’étranger. Fort
d’un plateau technique des plus complets en
Afrique, et une politique de modernisation
des installations, l’Hôpital Cheikh Zaïd a
S’il y a un dénominateur commun à la
vision du règne de Sa Majesté Mohammed
VI, c’est bien d’avoir placé les valeurs huma-
nistes au cœur de toutes les visions, qu’elles
soient économiques, politique ou sociale.
Cette prise de conscience date d’ailleurs de
bien avant le début de son règne, lorsqu’il
menait des actions en faveur des plus dému-
nis, ce qui deviendra, en 1998, la Fondation
Mohammed V. S’en suivra la création, en
2005, de l’INDH, une approche Maroco-
Marocaine pour répondre aux Objectifs du
Millénairedu Développement, OMD, vo-
tés, en 2000, par 150 nations membres des
Nations Unies.
Que ce soit donc dans le cadre de grands
chantiers, comme Tanger Med, les stations
touristiques ou des projets futuristes comme
le Train à Grande Vitesse, les parcs techno-
logiques ou Casablanca Finance City, on
retrouve une forte composante sociale qui
est placée au cœur de chaque projet.
Logé au cœur de la ville de Rabat,l’Hôpi-
tal Universitaire International Cheikh Zaïd,
HCZ, est une concrétisation de cette vision
humanitaire. Son histoire remonte à la fin
des années 90, lorsque le défunt Cheikh
Zaïd Ben Sultan Al Nahyane fait don de
50 millions de dollars au Royaume afin de
construire un établissement sanitaire à la
pointe de la modernité et de la performance.
Au lieu de mettre ces fonds dans le budget
de l’Etat, et afin de tirer la meilleure vélocité
économique de ce don tout en répondant
aux contraintes de sensibilité sociale que la
santé implique, il a été décidé de créer une
Fondation à but non lucratif pour mener
à bien cet investissement et assurer la ges-
tion de l’hôpital, ainsi que son développe-
ment. Après un démarrage d’activité diffi-
cile, en 1998, l’Hôpital Cheikh Zaïd arrive
aujourd’hui à point nommé pour coïncider
avec le début des réformes dans le secteur de
la santé.
Et voilà que la Fondation Cheikh Zaïd
démontre qu’avec une offre sanitaire de haut
niveau et un meilleur rapport entre la qualité
des prestations et leur coût, le citoyen était
disposé à s’acquitter de ses soins de santé.
Une reprise en main
Après une profonde phase de remise en
question qui a duré cinq ans, ce n’est qu’à
développé une réputation qui dépasse nos
frontières. C’est ce qui lui permettra de
signer d’importantes conventions avec par
exemple la Caisse de Sécurité Sociale des
Français à l’Etranger, permettant aux rési-
dants français du Maroc de bénéficier d’un
certain nombre de services. Un accord a
aussi été signé avec SOS International, pour
recevoir des patients de diverses origines:
Sénégal, Mali, Niger, Guinée, Burkina Faso,
Côte d’Ivoire etc., mais aussi de l’Union
européenne. Aujourd’hui, selon le directeur
général de l’Hôpital Cheikh Zaid, le Pro-
fesseur Amine Hassani, «la clientèle étrangère
représente 7% de notre chiffre d’affaires, et nous
œuvrons pour contribuer à améliorer ce taux».
En 2008, une seconde poussée organisa-
tionnelle a permis à l’Hôpital Cheikh Zaïd
d’atteindre le cap de la performance en
mettant en place une organisation orientée
«structure process». En standardisant les
L’exploit de l’HCZ est
sa réussite à introduire
un modèle de gestion
qui répond à la dualité
entre la logique
médicale et celle du
gestionnaire
Vision Logé au cœur de Rabat, l’Hôpital Cheikh Zaïd est une
concrétisation de la vision du Roi Mohammed VI.
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Economie|Entreprises Mars 2014
ENTREPRISES
processus, et en transcrivant les pra-
tiques et procédures, en renouvelant son
système d’information hospitalier (SIH) et
en créant de nouveaux services et comités
transverses pour faciliter le partage d’infor-
mation entre les différents pôles de l’hôpital.
Une fondation qui réinvestit dans
l’action sociale
C’est ainsi que les indicateurs de perfor-
mance de l’HCZ se sont nettement amélio-
rés d’année en année. Son chiffre d’affaires
est passé de 31,5 millions de dirhams en
2003 à 272,5 millions en 2012, soit une
croissance annuelle moyenne de 31%. Selon
le Professeur Hassani, l’Hôpital génère 40
millions de dirhams par an, qui sont entiè-
rement réinvestis dans le développement des
infrastructures. Là non plus pas de surprise
car ce sont les statuts de la Fondation qui
l’exige. Le cumul de fonds propres générés,
ces dernières années, a poussé la Fondation
à envisager des projets à caractère humain
très ambitieux. Dans ce sens, et par autofi-
nancement, l’HCZ a réalisé une extension
de l’Hôpital avec un centre d’oncologie,
une plateforme d’urgence, un centre de dia-
gnostic de 40 salles, de nouveaux services
hospitaliers d’une capacité de 90 lits supplé-
mentaires, et un centre de formation. Pour
un montant de 300 millions de dirhams,
tous ces investissements sont opérationnels
depuis décembre dernier.
La Fondation a créé un pôle social qui
offrira des soins gratuits aux populations
défavorisées dans les régions du Royaume
les plus enclavées. Pour ce faire, près de 15
millions de dirhams ont été investis dans des
unités médicales mobiles entièrement équi-
pées qui réaliseront leur première campagne
dès juin prochain. Une démarche ciblée et
planifiée, réalisée en partenariat avec des
partenaires privés, publics mais aussi des
associations, qui permettront à la Fondation
de contribuer davantage à la vision nationale
de développement humain.
Par ailleurs, la Fondation prévoit la créa-
tion sur un terrain de trois hectares d’une
université pour l’enseignement des sciences
de la santé pour répondre à des besoins en
enseignements des sciences et techniques
pour les étudiants marocains et étrangers.
Pour un investissement de 200 millions de
dirhams, et utilisant l’architecture pédago-
gique de la Faculté de Médecine de Rabat,
celle-ci comprendra une faculté, un institut
des sciences paramédicales et une école des
techniques de la santé.
Les locaux d’enseignement (amphithéâtre
et salles de cours) et les laboratoires pour les
trois premières années d’enseignement sont
déjà prêts.A son démarrage,attendu en sep-
tembre 2014, la Fondation prévoit de rece-
voir 250 étudiants.
Le modèle de gouvernance de la Fonda-
tion restera la principale marque de fabrique
de son succès. Il faut dire qu’au moment où
le Maroc tente de mettre en place les bases
d’une industrie sanitaire ouverte au secteur
privé, en faisant la promotion du partenariat
– – –
public privé, l’Hôpital Cheikh Zaïd est un
modèle unique, qui mérite une attention
particulière.
Au-delà de son statut juridique, la Fon-
dation Cheikh Zaïd est une manière de
répondre aux contraintes économiques aux-
quelles pourraient faire face un investisseur
privé qui a des contraintes de rentabilité.
Rappelons que le partenariat public-privé
dans la santé requiert un modèle écono-
mico-financier que même les pays les plus
développés n’ont pas pu maîtriser.
L’absence de tout intérêt à but lucratif lui
confère donc un rôle spécial dans le paysage
sanitaire.Sa particularité est qu’il jouie d’une
gouvernance privée, combinée à une atten-
tion humaniste digne d’un service public.
Dans un contexte de réforme, la Fondation
Cheikh Zaïd est un véritable laboratoire où
des investisseurs privés ont confirmé qu’en
introduisant un service hospitalier payant et
de qualité, les citoyens répondent présent. E|E
courrier@sp.ma
Le chiffre d’affaires a augmenté à un rythme de 32% par an
en 10 ans, confirmant la reprise en main du projet.
Source: HCZ
300
250
200
150
100
50
0
2003 04 0806 1005 0907 11 2012
Evolution du chiffre d’affaires de la Fondation
En millions dirhams
Majidi Sous sa présidence, l’HCZ
s’est transformé en une structure
des plus modernes d’Afrique.
La Fondation s’inscrit
dans son environnement
La construction de l’Université des Sciences
de la Médecine, d’un investissement de 200
millions Dhs.
L’extension de 25.000 m2
de l’Hôpilal Cheikh
Zaid pour 300 millions Dhs.
Lancement de 3 unités médicales mobiles
pour offrir des soins gratuits aux régions
enclavées d’un montant de 15 millions Dhs.