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Grands principes de
préparations en prothèse
fixée.
Séminaire 1 : jeudi 27 janvier
2011
Plan
• I. Introduction
• II. Les grands principes de
préparation
• III. Méthodologie de préparation des
prothèses fixées : la pénétration
contrôlée
• IV. Conclusions
• V. Bibliographie
I) Introduction
• « La prothèse dentaire est un
moyen thérapeutique dont
l’étendue va de la
reconstruction de la dent
unitaire au rétablissement de
l’intégralité des rapport
occlusaux, satisfaisant à la
fois les exigences
fonctionnelles et
esthétiques » (Shillingburg, 1998).
.
• L’odontologie moderne impose une
vision globale des traitements
buccodentaires (Dawson, 1989 Orthlieb, 2001)
Le succès d’un traitement prothétique
est fondé avant tout sur un effort de
réflexion multidisciplinaire qui doit
mener à l’établissement raisonné du
plan de traitement (Orthlieb, 2001 ; Schillingburg, 1998,
Belser, 2010)
• La prothèse représente la finalisation du
traitement multidisciplinaire et doit
permettre la stabilisation à long terme de
l’état de la denture entretenue par le
patient (Laborde, 2008)
• Plan de traitement prothétique =
adéquation « intelligente » entre :
– les données acquises de la science
– les compétences du ou des praticiens
– les dispositions médicales,
psychologiques et socio-économiques du
patient (Derrien, 2002)
• Forme de contour d’une préparation devant
recevoir un élément prothétique doit répondre à 6
grands principes :
- 1) L’économie tissulaire
- 2) Rétention et stabilisation de la reconstruction
- 3) Pérennité de l’ensemble prothétique
- 4) Précision des limites
- 5) Maintien de la santé parodontale
- 6) Choix de l’instrumentation
(Shillingburg, 1998)
II. Les grands principes
1) Notion d’économie tissulaire
• Donnée acquise et actuelle de la
science (Belser, 2010)
• Respect et préservation de la
vitalité pulpaire
• Conservation des surfaces intactes
: rétention et stabilisation
• Ex : Facettes +++ : taux de succès
important à 10 ans (Peumans, 2004
; Pjetursson, 2007)
• Technique de
préparation privilégiée :
pénétration contrôlée
(« depth grooves
préparation »).
• Réalisation d’un guide de
réduction (clé de
réduction tissulaire
verticale) issu de la dent
à préparer ou d’un wax-
up (Legros, 2006 ;Tirlet, 2007)
Armand, 1999
Réalisation d’une clé de réduction tissulaire verticale
2) Rétention et stabilisation
• Rétention : ensemble des F qui
s’opposent à la désinsertion de la
reconstruction selon son axe
• Stabilisation : empêche la mobilité
sous l’effet des forces obliques et
des contraintes occlusales.
• Élément essentiel de la
rétention = présence dans la
préparation de faces
verticales opposées, externes
(FV et FL).
• Couronne : exemple type =
principe du « manchon »
• Également faces internes :
parois V et Lg des boîtes
proximales d’un onlay
Shillingburg, 1998
• Notion de dépouille (« Total
occlusal convergence ») :
 Convergence des deux parois
externes vers la FO
 Historiquement (Prothero, 1923) :
Recherche d ‘une dépouille de
2 à 3° de chaque face :
dépouille totale de la
préparation : total = 6°.
Unger, 1997
• 6° = peu réaliste et
difficilement réalisable
en clinique (Nordlander, 1988)
• La rétention est
inversement
proportionnelle à l’angle
de dépouille : plus la
dépouille s’accentue,
plus la rétention
diminue (Jorgensen, 1955).
Shillingburg, 1989
Au niveau expérimental :
• Ward (1926), Kaufmann et al. (1961)
: dépouille de 3 à 12°.
• Shillingburg et Hobo (1974) : 6°
• Dykema (1986) : 3 à 5°
• Wilson et Chan (1994) :
rétention maximale entre 6 et 12°
• Dodge (1985) : 10, 16 et 22° : 22° = dépouille trop importante
Shilllingburg, 1989
• Travaux de Weed (1984) :
12,7° sur les Frasaco® et
22,8° en clinique.
• De 19 à 27° pour des dents
vivantes et 12 à 37° pour de
dents dépulpées (Hess,
1992)
• La dépouille d’une
préparation doit être la plus
faible possible toutefois une
dépouille > à 12 ° =
indispensable pour éviter les
contre-dépouilles (Mack,
1980).
Shillingburg, 1998
• Notion de « juste milieu » clinique entre
une dépouille la plus faible possible et la
rétention la plus efficace
• Jusqu’à 16° = acceptable dans la littérature
(Weed, 1980 ; Dodge, 1985)
• A retenir : 10° sur les dents antérieures et
22° sur les molaires (Shillingburg)
• Le ciment n’intervient que
faiblement dans la rétention
C’est la hauteur et la dépouille
des préparation qui assurent
la rétention : plus la surface
est étendue, meilleure est la
rétention
Notion de surface développée et
d’aire de stabilisation
Shilllingburg, 1989
Bartala, 2002
• En présence d’une dent peu
volumineuse : possibilité de majorer la
surface de rétention par des boîtes
ou des rainures
Shillingburg, 1989 Shillingburg, 1998
Notion de liberté de
mouvement
• La rétention est
améliorée par la
restriction géométrique
du nb de trajets
possibles de désinsertion
de la prothèse (Rosenstiel,
1957)
• La rétention est
maximale si le trajet
d’insertion-désinsertion
est unique
Shillingburg, 1998
• Hauteur de la préparation
(« occlusocervical/incisocervical
dimension »)
• Élément fondamental de la
rétention
• Varie dans le même sens que la
surface développée
• La hauteur de la préparation doit
pouvoir couper l’arc de cercle
imaginaire sur lequel elle pourrait
pivoter autour d’un point situé
dans la région cervicale du côté
opposé (Smyd, 1944)
A : meilleure résistance au
Mouvement de bascule
Shillingburg, 1989
• 3 mm minimum dents
antérieures et PM.
(Hess, 1992 ; Belser,
2010).
• 4 mm minimum : M.
(Goodacre, 2004)
• 5 mm minimum (Orthlieb,
2004, 2009)
• 2mm et 6° = inadéquat
(Trier, 1998)
• Si hauteur trop
courte : possibilité
d’ajouter des rainures
sur les faces axiales
des préparations
Bartala, 2002
Shillingburg, 1998
Éléments de rétention
complémentaires
• Rainures, boîtes, puits
dentinaires.
• Travaux de Woolsey et
Matich (1978) : rainures
proximales sur des MPU
courts (15° de dépouille)
= parfaite résistance à la
bascule vestibulo-linguale
Pissis, 1995
Préparation en « chapeau de clown »
Peu rétentive
(Pissis, CdP, 1995)
• Axe d’insertion (A.I)
• Ligne imaginaire selon laquelle la
prothèse doit être mise en place
ou desinsérée.
• Respect de l’A.I = essentiel en
PF
• 2 plans à prendre en
considération : V/L et M/D
• Parallèle au grand axe de la dent
• Tangent aux surfaces de
contact proximales, sinon
impossibilité de d’insérer la
prothèse
Shillingburg, 1998
Shillingburg, 1989
Unger, 1997
3) Pérennité de l’ensemble
prothétique : préparation
périphérique
• Forme de contour (« circumferential form ») = compatible
avec une épaisseur de matériau prothétique permettant à
la prothèse de supporter les forces occlusales (Shillingburg,
1998)
– Réduction homothétique de la
face occlusale
– Chanfrein
– Réduction homothétique des faces
axiales et proximales
- Angle de finition
- Etat de surface
Shillingburg, 1998
• Réduction de la face occlusale
• Alliages précieux :
- 1,5 mm au niveau des cuspides d’appui
- 1 mm au niveau des cuspides guides
• Couronnes coulées (« all metal crowns ») :
- 0, 6 à 1 mm (Goodacre, 2004)
• Couronnes céramo-métalliques (« metal ceramic
crown »
- 1,5 à 2mm cuspides d’appui
- 1 à 1,5 mm cuspides guides
• Couronnes céramo-céramiques (« all ceramic
crowns »)
- 1,7 à 2mm cuspides d’appui
- 1,5 à 1,7 mm cuspides guides
• Notion d’homothétie, de respect des pans cuspidiens
et du relief des sillons
Shillingburg, 1998
• Chanfrein
• Versant externe de la cuspide d’appui
= partie intégrante de la réduction de
la face occlusale.
• Permet de disposer sur les cuspides
linguales des dents maxillaire et
vestibulaires des dents mandibulaires
de l’espace nécessaire à un volume de
matériau.
• L’inclinaison trop marquée de la paroi
vestibulaire de la préparation provoque
une mutilation dentaire trop
importante et une perte de la
rétention
Shillingburg, 1998
• Si absence de chanfrein = risque
d’épaisseur de métal trop fine ou de
surcontour : interférence
Shillingburg, 1998
• Réduction axiale
• Épaisseur adéquate pour le
matériau de restauration
• Si préparation insuffisante :
risque de surcontour = pbs
parodontaux
• Respect de l’anatomie :
homothétie
• Pénétration contrôlée (« depth
grooves »)
Armand, 1999
Shillingburg, 1998
• Angle de finition (« line
angle form »)
- Arrondi
- Facilite la coulée des
empreintes (évite les
bulles)
- Facilite le travail au
laboratoire
- Angles aigus créent des
concentrations de stress
(Nicholls, 1974)
Armand, 1999
Hôtel-Dieu, 2006
• État de surface (« surface
texture »)
Dépend du mode de fixation :
- Régulier : facilite l’insertion
(Charbeneau, 1985 ; Tjan, 1986)
- Irrégulier : augmente la
rétention qd scellement
ciment (oxyphosphates, CVI)
Magne, 1996
Shillingburg, 1998
4) La précision des limites
• Nécessité d’adaptation de la prothèse aux
lignes de finition (« finishing lines ») de la
préparation sous-jacente
• Consensus sur le profil des limites
cervicales et le protocole de réalisation
(Laborde et Borghetti, 2008 : Vence, 2000)
• Plusieurs limites possibles (Unger, 1997 ; Armand,
1999) :
- congé quart de rond et quart d’ovale
- Épaulement
• Le congé (« chamfer ») :
• Jonction entre deux
plans perpendiculaires :
« surface oblique
légèrement concave
raccordant le niveau
cervical et la surface
radiculaire » (Kassis L, CdP,
1973)
• 2 formes : quart de rond
(+++) et quart d’ovale
Shillingburg, 1989
1) Quart de rond :
- Plus large que le ¼ ovale
- Indication des finitions
métalliques et en présence d ‘un
parodonte réduit (Armand, 1999 ; Laborde,
2008)
• Permet d’obtenir la continuité de la limite cervicale
• Visualisable au laboratoire de prothèse
• Ménage assez de place sans risque de surcontour
• Arrondi : peu d’échauffement de la préparation
• Exploite le comportement rhéologique des
matériaux à empreintes et des ciments de
scellement
• Protège le parodonte marginal : indiqué en
présence d’un parodonte réduit
2) Quart d’ovale :
- Couronne coulée
- 0,6 à 0,8 mm
Shillingburg, 1989
Unger, 1997
L’épaulement (« shoulder finishing
line »)
• Limite très nette
• Très mutilante
• Risque d’échauffement
• Difficile à réaliser chez praticien
peu expérimenté
• Large méplat = favorise la
résistance aux contraintes
occlusales
• Ménage suffisamment de place
pour le matériau
• Indiqué pour les finitions
céramiques
Unger, 1997
Épaulement Viargues, 2005
- Le chanfrein
- Surface oblique
- Suppression de l’angle de
raccordement
- Adaptable à toute limite
- Élimination prismes d’émail
non soutenus
Armand, 1999
Unger, 1997
Limite de Stein
(chanfrein ; joint alliage-dent)
Limite de Weiss
Non chanfreiné ; joint alliage – dent)
Joint céramique dent
Non chanfreiné
Armand, 2000
5) Maintien de la santé
parodontale
• Bord des préparations =
accessibles au nettoyage
(Eissmann, 1971)
• Chaque fois que possible : limite
supragingivale (« supragingival
line ») (Waerhaug, 1960 ; Richter,
1973 ; Armand, 1999)
• Limite intrasulculaire
(« subgingival line ») : bénéfice
esthétique et augmente la hauteur
des préparations
• Si limite intrasulculaire =
nécessité de respect de l’espace
biologique (Garguiolo, 1961)
• 0,4 mm minimum du fond du sillon
(Waerhaug, 1953)
Unger, 1997
Impératifs parodontaux
Parodonte sain
= 5 mm de gencive
kératinisée :
- 1 mm de gencive libre
- 4 mm de gencive attachée
(Maynard J., Wilson R. : J. Periodontol,
50, 170-174, 1979)
Armand, 1999
Espace biologique sain :
attaches épithéliale et conjonctive
Espace biologique lésé par une prothèse iatrogène
= stimulation de l’inflammation et de l’activité ostéoclasique
Shillingburg, 1989
• Protection du système d’attache par la mise en place
d’un fil sur un parodonte assaini, avant la préparation
de la limite intrasulculaire (Laborde, 2008)
• Cordonnet disposé en douceur avant la préparation,
sans substance chimique.
• Tressé et incompressible
• (Gingibraid®, Ligapack® )
• Calibre choisi en fonction de
• la topographie du sulcus
Inflammation due à des limites sous gingivales
ayant lésé l’espace biologique (Viargues, 2005)
• Si espace biologique non
respecté :
- 1 mm de récession gingivale
en 2 semaines
- > 1mm après 8 semaines
(Tarnow, 1986)
- Perte de 1 mm d’os crestal
(Carnevale, 1983)
6) L’instrumentation rotative
• 5 instruments diamantés : (Komet*)
- diamanté boule : 801 016
- congé quart de rond, 1.4mm : 881 014
- congé quart de rond, 1.2mm : 881 012
- olive : 368 023
- sulcus : 889 009
Avantages d’une trousse d’instruments
réduite (5) (Armand, 1999):
- Évite de perdre de vue le champ
opératoire
- Maintient un bon niveau de
concentration
- Réduction des coûts
• Avantages d’un profil d’instrument
cylindrique :
- contrôle du degré de dépouille par le
praticien
- passage plus facile au niveau
proximal
A propos de la turbine et du spray
• Vitesse de rotation de la turbine
– CA : jusqu’à 100 000tr/min
– Turbine : jusqu’à : 400 000tr/min
– Vitesse au-delà de 10 000 tr/min = risques de
vibration + pression + élévation de la
température importants
– La préparation doit être rapide
• L’échauffement
– Lésions irréversibles à partir
de 46°C = nécrose des tissus =
nécessité de disposer d’un
système de refroidissement
– Élévation de 2° à 6° =
perturbation réversible de la
couche d’ondontoblastes
– 6 à 17° = perturbations
pulpaires ++
• Ne guérissent que dans 40%
des cas
– Plus de 17° = destruction
irrémédiable de la pulpe
– Plusieurs possibilités pour
diminuer l’échauffement : air,
eau , air + eau
• Air : Pb = assèchement
des tissus
• Eau : pb de fuites par
la force centrifuge
• Eau + air = Spray =
solution idéale !!!
• La pression
– Pression exercée sur la préparation = à
l’origine d’une élévation thermique
– Doit être la plus faible possible avec un
temps d’application court (3 à 6
secondes)
– Travailler en « virgule » avec une main
ferme mais légère
• Les vibrations
– Responsables de désordres circulatoires
– Vitesse où les vibrations sont les plus importantes = 3000
> x > 30 000 tr/min
– Fonction du diamètre des instruments rotatifs, de leur
équilibre, de l’usure.
– Nécessité d’utiliser des instruments de diamètre < à 1,4
mm, peu usés et équilibrés
III. Méthodologie de préparation
des prothèses fixées : la
pénétration contrôlée
Armand, 1999
Erreurs à éviter : déficit de
préparation
• Surcontour
prothétique
• Mauvaise intégration
de la couronne au
niveau gingival
• Apparition de
problèmes
parodontaux au niveau
cervical
Inflammations cervicales dues à un
surcontour prothétique
Armand, 1999
Erreurs à éviter : excès de
préparation
• Mauvaise évaluation de la
quantité de tissu dentaire
préparé
• Paroi dentinaire trop fine
(<1mm) : pulpe trop proche
• Sensibilité aux agressions
physiques
Armand, 1999
Notion d’Homothétie
(Shillingburg, 1988) (Armand, 1999)
Respect des proportions initiales
après réduction de la dent
La pénétration contrôlée
• Compense les « défauts » de la
préparation classique :
- Mauvais contrôle de la quantité de tissu
dentaire préparé
- Lésion des dents adjacentes
La pénétration contrôlée :
pourquoi ?
• Économie tissulaire : évite les
surpréparations
• Limite précise : joint dento-
prothétique fin (30µ)
• Respect des tissus de soutien
(parodonte)
La pénétration contrôlée :
comment ?
• Instrumentation appropriée
• Trousse de 5 instruments
• Ergonomique
Protocole opératoire
• Première phase :
- Détermine le profil de la limite
- instrument boule diamanté
- profondeur de coupe : 0,8 mm
- angulation 10 à 20°
- légèrement supragingivale
Armand, 1999
• Deuxième phase :
- instrument boule diamanté
- rainures verticales vestibulaires
- profondeur : 0,8 mm
- CCM : rainures palatines
• Troisième phase :
- instrument à congé quart de rond
1.4mm
- face vestibulaire
- préparation pelliculaire
- respect de la convexité anatomique
- respect des impératifs de dépouille
(3 à 10°) (Shillingburg, Ed. CdP, 1998)
Armand, 1999
• Quatrième phase :
- préparation des faces proximales
- instruments diamantés à congé:1.2 mm
- ne pas léser les dents adjacentes
• Cinquième phase :
- préparation de la face palatine
- instrument olive diamanté
- tenir compte de l’occlusion
- respect du guide antérieur
Armand, 1999
• Sixième phase : finition cervicale
Deux possibilités :
- limite supragingivale ou intrasulculaire
Armand, 1999
Limite intrasulculaire :
le point haut
 zone la plus déclive du parodonte
marginal sur la FV
excentré vers les zones proximales
 accentuer l’enfouissement de la limite
dans cette zone :
 améliore l’esthétique car émergence
proche de celle d’une dent naturelle
(Armand S., Cdp, 108, 1999, pp. 63-74)
(Preston et Miller in Lasserre J.F, CdP, 108, 1999, pp.
7-21)
Armand, 1999
Finition de la préparation
• Fraise à sulcus
• angle de raccord (environ 90°)
• Chanfrein :
- Stein
- élimination des prismes d’émail non soutenus
• Instrument diamanté à granulométrie fine (bague
rouge ou jaune)
• Éviter les élévations de température
IV. Conclusions
• Notion d’économie tissulaire
• Importance du respect du parodonte et de
l’espace biologique
• Importance de réaliser des préparations
homothétiques : pénétration contrôlée
• Importance d’une bonne instrumentation
V. Bibliographie
• Armand S. Méthodologie de préparation
des prothèses fixées. Cah. Proth, n°108,
1999.
• Shillingburg H. Les préparations en
prothèse fixée. Ed. CdP, 1988.
• Shillingburg H. Bases fondamentales en
prothèse fixée. Ed. CdP, 1995.

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  • 1. Grands principes de préparations en prothèse fixée. Séminaire 1 : jeudi 27 janvier 2011
  • 2. Plan • I. Introduction • II. Les grands principes de préparation • III. Méthodologie de préparation des prothèses fixées : la pénétration contrôlée • IV. Conclusions • V. Bibliographie
  • 3. I) Introduction • « La prothèse dentaire est un moyen thérapeutique dont l’étendue va de la reconstruction de la dent unitaire au rétablissement de l’intégralité des rapport occlusaux, satisfaisant à la fois les exigences fonctionnelles et esthétiques » (Shillingburg, 1998).
  • 4. . • L’odontologie moderne impose une vision globale des traitements buccodentaires (Dawson, 1989 Orthlieb, 2001) Le succès d’un traitement prothétique est fondé avant tout sur un effort de réflexion multidisciplinaire qui doit mener à l’établissement raisonné du plan de traitement (Orthlieb, 2001 ; Schillingburg, 1998, Belser, 2010)
  • 5. • La prothèse représente la finalisation du traitement multidisciplinaire et doit permettre la stabilisation à long terme de l’état de la denture entretenue par le patient (Laborde, 2008) • Plan de traitement prothétique = adéquation « intelligente » entre : – les données acquises de la science – les compétences du ou des praticiens – les dispositions médicales, psychologiques et socio-économiques du patient (Derrien, 2002)
  • 6. • Forme de contour d’une préparation devant recevoir un élément prothétique doit répondre à 6 grands principes : - 1) L’économie tissulaire - 2) Rétention et stabilisation de la reconstruction - 3) Pérennité de l’ensemble prothétique - 4) Précision des limites - 5) Maintien de la santé parodontale - 6) Choix de l’instrumentation (Shillingburg, 1998)
  • 7. II. Les grands principes
  • 8. 1) Notion d’économie tissulaire • Donnée acquise et actuelle de la science (Belser, 2010) • Respect et préservation de la vitalité pulpaire • Conservation des surfaces intactes : rétention et stabilisation • Ex : Facettes +++ : taux de succès important à 10 ans (Peumans, 2004 ; Pjetursson, 2007)
  • 9. • Technique de préparation privilégiée : pénétration contrôlée (« depth grooves préparation »). • Réalisation d’un guide de réduction (clé de réduction tissulaire verticale) issu de la dent à préparer ou d’un wax- up (Legros, 2006 ;Tirlet, 2007) Armand, 1999
  • 10. Réalisation d’une clé de réduction tissulaire verticale
  • 11. 2) Rétention et stabilisation • Rétention : ensemble des F qui s’opposent à la désinsertion de la reconstruction selon son axe • Stabilisation : empêche la mobilité sous l’effet des forces obliques et des contraintes occlusales.
  • 12. • Élément essentiel de la rétention = présence dans la préparation de faces verticales opposées, externes (FV et FL). • Couronne : exemple type = principe du « manchon » • Également faces internes : parois V et Lg des boîtes proximales d’un onlay Shillingburg, 1998
  • 13. • Notion de dépouille (« Total occlusal convergence ») :  Convergence des deux parois externes vers la FO  Historiquement (Prothero, 1923) : Recherche d ‘une dépouille de 2 à 3° de chaque face : dépouille totale de la préparation : total = 6°. Unger, 1997
  • 14. • 6° = peu réaliste et difficilement réalisable en clinique (Nordlander, 1988) • La rétention est inversement proportionnelle à l’angle de dépouille : plus la dépouille s’accentue, plus la rétention diminue (Jorgensen, 1955). Shillingburg, 1989
  • 15. Au niveau expérimental : • Ward (1926), Kaufmann et al. (1961) : dépouille de 3 à 12°. • Shillingburg et Hobo (1974) : 6° • Dykema (1986) : 3 à 5° • Wilson et Chan (1994) : rétention maximale entre 6 et 12° • Dodge (1985) : 10, 16 et 22° : 22° = dépouille trop importante Shilllingburg, 1989
  • 16. • Travaux de Weed (1984) : 12,7° sur les Frasaco® et 22,8° en clinique. • De 19 à 27° pour des dents vivantes et 12 à 37° pour de dents dépulpées (Hess, 1992) • La dépouille d’une préparation doit être la plus faible possible toutefois une dépouille > à 12 ° = indispensable pour éviter les contre-dépouilles (Mack, 1980). Shillingburg, 1998
  • 17. • Notion de « juste milieu » clinique entre une dépouille la plus faible possible et la rétention la plus efficace • Jusqu’à 16° = acceptable dans la littérature (Weed, 1980 ; Dodge, 1985) • A retenir : 10° sur les dents antérieures et 22° sur les molaires (Shillingburg)
  • 18. • Le ciment n’intervient que faiblement dans la rétention C’est la hauteur et la dépouille des préparation qui assurent la rétention : plus la surface est étendue, meilleure est la rétention Notion de surface développée et d’aire de stabilisation Shilllingburg, 1989 Bartala, 2002
  • 19.
  • 20. • En présence d’une dent peu volumineuse : possibilité de majorer la surface de rétention par des boîtes ou des rainures Shillingburg, 1989 Shillingburg, 1998
  • 21. Notion de liberté de mouvement • La rétention est améliorée par la restriction géométrique du nb de trajets possibles de désinsertion de la prothèse (Rosenstiel, 1957) • La rétention est maximale si le trajet d’insertion-désinsertion est unique Shillingburg, 1998
  • 22. • Hauteur de la préparation (« occlusocervical/incisocervical dimension ») • Élément fondamental de la rétention • Varie dans le même sens que la surface développée • La hauteur de la préparation doit pouvoir couper l’arc de cercle imaginaire sur lequel elle pourrait pivoter autour d’un point situé dans la région cervicale du côté opposé (Smyd, 1944) A : meilleure résistance au Mouvement de bascule
  • 24. • 3 mm minimum dents antérieures et PM. (Hess, 1992 ; Belser, 2010). • 4 mm minimum : M. (Goodacre, 2004) • 5 mm minimum (Orthlieb, 2004, 2009) • 2mm et 6° = inadéquat (Trier, 1998) • Si hauteur trop courte : possibilité d’ajouter des rainures sur les faces axiales des préparations Bartala, 2002 Shillingburg, 1998
  • 25. Éléments de rétention complémentaires • Rainures, boîtes, puits dentinaires. • Travaux de Woolsey et Matich (1978) : rainures proximales sur des MPU courts (15° de dépouille) = parfaite résistance à la bascule vestibulo-linguale Pissis, 1995
  • 26. Préparation en « chapeau de clown » Peu rétentive (Pissis, CdP, 1995)
  • 27. • Axe d’insertion (A.I) • Ligne imaginaire selon laquelle la prothèse doit être mise en place ou desinsérée. • Respect de l’A.I = essentiel en PF • 2 plans à prendre en considération : V/L et M/D • Parallèle au grand axe de la dent • Tangent aux surfaces de contact proximales, sinon impossibilité de d’insérer la prothèse Shillingburg, 1998
  • 30. 3) Pérennité de l’ensemble prothétique : préparation périphérique • Forme de contour (« circumferential form ») = compatible avec une épaisseur de matériau prothétique permettant à la prothèse de supporter les forces occlusales (Shillingburg, 1998) – Réduction homothétique de la face occlusale – Chanfrein – Réduction homothétique des faces axiales et proximales - Angle de finition - Etat de surface Shillingburg, 1998
  • 31. • Réduction de la face occlusale • Alliages précieux : - 1,5 mm au niveau des cuspides d’appui - 1 mm au niveau des cuspides guides • Couronnes coulées (« all metal crowns ») : - 0, 6 à 1 mm (Goodacre, 2004) • Couronnes céramo-métalliques (« metal ceramic crown » - 1,5 à 2mm cuspides d’appui - 1 à 1,5 mm cuspides guides • Couronnes céramo-céramiques (« all ceramic crowns ») - 1,7 à 2mm cuspides d’appui - 1,5 à 1,7 mm cuspides guides • Notion d’homothétie, de respect des pans cuspidiens et du relief des sillons Shillingburg, 1998
  • 32. • Chanfrein • Versant externe de la cuspide d’appui = partie intégrante de la réduction de la face occlusale. • Permet de disposer sur les cuspides linguales des dents maxillaire et vestibulaires des dents mandibulaires de l’espace nécessaire à un volume de matériau. • L’inclinaison trop marquée de la paroi vestibulaire de la préparation provoque une mutilation dentaire trop importante et une perte de la rétention Shillingburg, 1998
  • 33. • Si absence de chanfrein = risque d’épaisseur de métal trop fine ou de surcontour : interférence Shillingburg, 1998
  • 34. • Réduction axiale • Épaisseur adéquate pour le matériau de restauration • Si préparation insuffisante : risque de surcontour = pbs parodontaux • Respect de l’anatomie : homothétie • Pénétration contrôlée (« depth grooves ») Armand, 1999 Shillingburg, 1998
  • 35. • Angle de finition (« line angle form ») - Arrondi - Facilite la coulée des empreintes (évite les bulles) - Facilite le travail au laboratoire - Angles aigus créent des concentrations de stress (Nicholls, 1974) Armand, 1999 Hôtel-Dieu, 2006
  • 36. • État de surface (« surface texture ») Dépend du mode de fixation : - Régulier : facilite l’insertion (Charbeneau, 1985 ; Tjan, 1986) - Irrégulier : augmente la rétention qd scellement ciment (oxyphosphates, CVI) Magne, 1996 Shillingburg, 1998
  • 37. 4) La précision des limites • Nécessité d’adaptation de la prothèse aux lignes de finition (« finishing lines ») de la préparation sous-jacente • Consensus sur le profil des limites cervicales et le protocole de réalisation (Laborde et Borghetti, 2008 : Vence, 2000) • Plusieurs limites possibles (Unger, 1997 ; Armand, 1999) : - congé quart de rond et quart d’ovale - Épaulement
  • 38. • Le congé (« chamfer ») : • Jonction entre deux plans perpendiculaires : « surface oblique légèrement concave raccordant le niveau cervical et la surface radiculaire » (Kassis L, CdP, 1973) • 2 formes : quart de rond (+++) et quart d’ovale Shillingburg, 1989
  • 39. 1) Quart de rond : - Plus large que le ¼ ovale - Indication des finitions métalliques et en présence d ‘un parodonte réduit (Armand, 1999 ; Laborde, 2008)
  • 40. • Permet d’obtenir la continuité de la limite cervicale • Visualisable au laboratoire de prothèse • Ménage assez de place sans risque de surcontour • Arrondi : peu d’échauffement de la préparation • Exploite le comportement rhéologique des matériaux à empreintes et des ciments de scellement • Protège le parodonte marginal : indiqué en présence d’un parodonte réduit
  • 41. 2) Quart d’ovale : - Couronne coulée - 0,6 à 0,8 mm Shillingburg, 1989 Unger, 1997
  • 42. L’épaulement (« shoulder finishing line ») • Limite très nette • Très mutilante • Risque d’échauffement • Difficile à réaliser chez praticien peu expérimenté • Large méplat = favorise la résistance aux contraintes occlusales • Ménage suffisamment de place pour le matériau • Indiqué pour les finitions céramiques Unger, 1997
  • 44. - Le chanfrein - Surface oblique - Suppression de l’angle de raccordement - Adaptable à toute limite - Élimination prismes d’émail non soutenus Armand, 1999 Unger, 1997
  • 45. Limite de Stein (chanfrein ; joint alliage-dent) Limite de Weiss Non chanfreiné ; joint alliage – dent) Joint céramique dent Non chanfreiné Armand, 2000
  • 46. 5) Maintien de la santé parodontale • Bord des préparations = accessibles au nettoyage (Eissmann, 1971) • Chaque fois que possible : limite supragingivale (« supragingival line ») (Waerhaug, 1960 ; Richter, 1973 ; Armand, 1999) • Limite intrasulculaire (« subgingival line ») : bénéfice esthétique et augmente la hauteur des préparations • Si limite intrasulculaire = nécessité de respect de l’espace biologique (Garguiolo, 1961) • 0,4 mm minimum du fond du sillon (Waerhaug, 1953) Unger, 1997
  • 47. Impératifs parodontaux Parodonte sain = 5 mm de gencive kératinisée : - 1 mm de gencive libre - 4 mm de gencive attachée (Maynard J., Wilson R. : J. Periodontol, 50, 170-174, 1979) Armand, 1999
  • 48. Espace biologique sain : attaches épithéliale et conjonctive Espace biologique lésé par une prothèse iatrogène = stimulation de l’inflammation et de l’activité ostéoclasique Shillingburg, 1989
  • 49. • Protection du système d’attache par la mise en place d’un fil sur un parodonte assaini, avant la préparation de la limite intrasulculaire (Laborde, 2008) • Cordonnet disposé en douceur avant la préparation, sans substance chimique. • Tressé et incompressible • (Gingibraid®, Ligapack® ) • Calibre choisi en fonction de • la topographie du sulcus
  • 50. Inflammation due à des limites sous gingivales ayant lésé l’espace biologique (Viargues, 2005)
  • 51. • Si espace biologique non respecté : - 1 mm de récession gingivale en 2 semaines - > 1mm après 8 semaines (Tarnow, 1986) - Perte de 1 mm d’os crestal (Carnevale, 1983)
  • 52. 6) L’instrumentation rotative • 5 instruments diamantés : (Komet*) - diamanté boule : 801 016 - congé quart de rond, 1.4mm : 881 014 - congé quart de rond, 1.2mm : 881 012 - olive : 368 023 - sulcus : 889 009
  • 53. Avantages d’une trousse d’instruments réduite (5) (Armand, 1999): - Évite de perdre de vue le champ opératoire - Maintient un bon niveau de concentration - Réduction des coûts
  • 54. • Avantages d’un profil d’instrument cylindrique : - contrôle du degré de dépouille par le praticien - passage plus facile au niveau proximal
  • 55. A propos de la turbine et du spray • Vitesse de rotation de la turbine – CA : jusqu’à 100 000tr/min – Turbine : jusqu’à : 400 000tr/min – Vitesse au-delà de 10 000 tr/min = risques de vibration + pression + élévation de la température importants – La préparation doit être rapide
  • 56. • L’échauffement – Lésions irréversibles à partir de 46°C = nécrose des tissus = nécessité de disposer d’un système de refroidissement – Élévation de 2° à 6° = perturbation réversible de la couche d’ondontoblastes – 6 à 17° = perturbations pulpaires ++ • Ne guérissent que dans 40% des cas – Plus de 17° = destruction irrémédiable de la pulpe – Plusieurs possibilités pour diminuer l’échauffement : air, eau , air + eau
  • 57. • Air : Pb = assèchement des tissus • Eau : pb de fuites par la force centrifuge • Eau + air = Spray = solution idéale !!!
  • 58. • La pression – Pression exercée sur la préparation = à l’origine d’une élévation thermique – Doit être la plus faible possible avec un temps d’application court (3 à 6 secondes) – Travailler en « virgule » avec une main ferme mais légère
  • 59. • Les vibrations – Responsables de désordres circulatoires – Vitesse où les vibrations sont les plus importantes = 3000 > x > 30 000 tr/min – Fonction du diamètre des instruments rotatifs, de leur équilibre, de l’usure. – Nécessité d’utiliser des instruments de diamètre < à 1,4 mm, peu usés et équilibrés
  • 60. III. Méthodologie de préparation des prothèses fixées : la pénétration contrôlée Armand, 1999
  • 61. Erreurs à éviter : déficit de préparation • Surcontour prothétique • Mauvaise intégration de la couronne au niveau gingival • Apparition de problèmes parodontaux au niveau cervical Inflammations cervicales dues à un surcontour prothétique Armand, 1999
  • 62. Erreurs à éviter : excès de préparation • Mauvaise évaluation de la quantité de tissu dentaire préparé • Paroi dentinaire trop fine (<1mm) : pulpe trop proche • Sensibilité aux agressions physiques Armand, 1999
  • 63. Notion d’Homothétie (Shillingburg, 1988) (Armand, 1999) Respect des proportions initiales après réduction de la dent
  • 64. La pénétration contrôlée • Compense les « défauts » de la préparation classique : - Mauvais contrôle de la quantité de tissu dentaire préparé - Lésion des dents adjacentes
  • 65. La pénétration contrôlée : pourquoi ? • Économie tissulaire : évite les surpréparations • Limite précise : joint dento- prothétique fin (30µ) • Respect des tissus de soutien (parodonte)
  • 66. La pénétration contrôlée : comment ? • Instrumentation appropriée • Trousse de 5 instruments • Ergonomique
  • 67. Protocole opératoire • Première phase : - Détermine le profil de la limite - instrument boule diamanté - profondeur de coupe : 0,8 mm - angulation 10 à 20° - légèrement supragingivale Armand, 1999
  • 68. • Deuxième phase : - instrument boule diamanté - rainures verticales vestibulaires - profondeur : 0,8 mm - CCM : rainures palatines • Troisième phase : - instrument à congé quart de rond 1.4mm - face vestibulaire - préparation pelliculaire - respect de la convexité anatomique - respect des impératifs de dépouille (3 à 10°) (Shillingburg, Ed. CdP, 1998) Armand, 1999
  • 69. • Quatrième phase : - préparation des faces proximales - instruments diamantés à congé:1.2 mm - ne pas léser les dents adjacentes • Cinquième phase : - préparation de la face palatine - instrument olive diamanté - tenir compte de l’occlusion - respect du guide antérieur Armand, 1999
  • 70. • Sixième phase : finition cervicale Deux possibilités : - limite supragingivale ou intrasulculaire Armand, 1999
  • 71. Limite intrasulculaire : le point haut  zone la plus déclive du parodonte marginal sur la FV excentré vers les zones proximales  accentuer l’enfouissement de la limite dans cette zone :  améliore l’esthétique car émergence proche de celle d’une dent naturelle (Armand S., Cdp, 108, 1999, pp. 63-74) (Preston et Miller in Lasserre J.F, CdP, 108, 1999, pp. 7-21) Armand, 1999
  • 72. Finition de la préparation • Fraise à sulcus • angle de raccord (environ 90°) • Chanfrein : - Stein - élimination des prismes d’émail non soutenus • Instrument diamanté à granulométrie fine (bague rouge ou jaune) • Éviter les élévations de température
  • 73. IV. Conclusions • Notion d’économie tissulaire • Importance du respect du parodonte et de l’espace biologique • Importance de réaliser des préparations homothétiques : pénétration contrôlée • Importance d’une bonne instrumentation
  • 74. V. Bibliographie • Armand S. Méthodologie de préparation des prothèses fixées. Cah. Proth, n°108, 1999. • Shillingburg H. Les préparations en prothèse fixée. Ed. CdP, 1988. • Shillingburg H. Bases fondamentales en prothèse fixée. Ed. CdP, 1995.