1. Intitulé de l'exposé:
Université Ibn Tofail
faculté des lettres et
sciences humaines
kénitra
Département de langue et de
littérature françaises
Master1: langue française et diversité
linguistique
Elément: Techniques d'enquête
Préparé par: EL KARKRY MOHAMED
HADDI HICHAM
Remis à: MOHAMMED EL
HIMER
Année universitaire: 2010/2011
2. • Introduction
• I. La communauté linguistique
• 1.Terminologie
• 2.Qu'est ce qu'une communauté linguistique?
• 3.De l'hétérogénéité de la communauté linguistique
• 4.Communauté linguistique vs communauté socioculturelle
• II. Belgique: différentes communautés linguistiques
• 1.la Communauté française
• 2.la Communauté flamande
• 3.la Communauté germanophone
• III. Le Maroc, un marché linguistique
• 1.L'arabe standard
• 2.L'arabe dialectal
• 3.L'amazigh
• 4.Le français
• 5.L'espagnol
• Conclusion
• Bibliographie
• Introduction
• I. La communauté linguistique
• 1.Terminologie
• 2.Qu'est ce qu'une communauté linguistique?
• 3.De l'hétérogénéité de la communauté linguistique
• 4.Communauté linguistique vs communauté socioculturelle
• II. Belgique: différentes communautés linguistiques
• 1.la Communauté française
• 2.la Communauté flamande
• 3.la Communauté germanophone
• III. Le Maroc, un marché linguistique
• 1.L'arabe standard
• 2.L'arabe dialectal
• 3.L'amazigh
• 4.Le français
• 5.L'espagnol
• Conclusion
• Bibliographie
3. Introduction
• Le mot communauté est dérivé du mot communal, état ou
caractère de ce qui est commun. Même s'il existe plusieurs types
de communautés, on parle généralement de communautés
humaines, que ce soit dans un sens historique ou sociologique.
• Dans son usage actuel le plus courant, le mot communauté
évoque des collectivités historiques ou culturelles.
• Le mot communauté est plus polysémique, qu'il prend son sens
selon l'adjectif qui le qualifie. On parle donc d'une communauté
religieuse, une communauté intentionnelle, une communauté
historique, une communauté linguistique, une communauté
écologique, etc.
• Dans le présent travail, on s'attardera à explorer la communauté
linguistique, tout en essayant de la définir, de déterminer ses
caractéristiques et enfin à présenter quelques exemples de
communautés linguistiques à la fois au monde et à la fois au
Maroc.
4. I.La communauté linguistique
– I.1.Terminologie
• Au sens étymologique originel : cum munus. La
communauté est donc un groupe de personnes (« cum »)
qui partagent quelque chose (« munus ») — un bien, une
ressource, ou bien au contraire une obligation, une dette.
• Selon Roberto Esposito1
:
• « La communauté n'est pas une propriété, un plein, un
territoire à défendre et à isoler de ceux qui n'en font pas
partie. Elle est un vide, une dette, un don (tous sens de
munus) à l'égard des autres et nous rappelle aussi, en
même temps, à notre altérité constitutive d'avec nous-
mêmes. »
1.Roberto Esposito
, Communitas. Origine et destin de la communauté (trad. de l'italien par
Nadine Le Lirzin) précédé de Conloquium de Jean-Luc Nancy, Paris, PUF, coll. « Les
Essais du Collège International de Philosophie », 2000 (ISBN 2-13-050174-5).
5. I.2.Qu'est ce qu'une communauté
linguistique?
Selon le dictionnaire de linguistique
On appelle communauté linguistique un groupe d'êtres
humains utilisant la même langue ou le même dialecte à un
moment donné et pouvant communiquer entre eux. Quand
une nation est monolingue, elle constitue une
communauté linguistique. Mais une communauté
linguistique n'est pas homogène; elle se compose toujours
d'un grand nombre de groupes différents; la forme de
langue que les membres de ces groupes utilisent tend à
reproduire d'une manière ou d'une autre, dans la
phonétique, la syntaxe ou le lexique, les différences de
générations; d'origine ou de résidence, de profession ou de
formation( différences socioculturelles).
6. Selon W.Labov
Pour W.Lbov, « la communauté linguistique
se définit moins par un accord explicite, quant
à l’emploi des éléments du langage que par
une participation conjointe à un ensemble de
normes. C’est-à-dire, il serait faux de
concevoir la communauté linguistique comme
un ensemble de locuteurs employant les
mêmes formes. On la décrit mieux comme
étant un groupe qui partage les mêmes
normes quant à la langue."
7. I.3. De l'hétérogénéité de la
communauté linguistique
• Une communauté linguistique n'est donc jamais homogène
car elle se compose de groupes humains ayant des
comportements socioculturels différents, variant
géographiquement, ce qui provoque des différences dans
le vocabulaire, la prononciation. Une communauté
linguistique ne peut donc être totalement homogène, et
elle se divise elle-même en d'autres communautés
linguistiques.
• Tout individu appartenant à la communauté peut
évidemment appartenir en même temps à plusieurs
groupements linguistiques. Il est parfois difficile de
distinguer des différences de communauté linguistique les
différences de style relevant des diverses fonctions de la
langue et des diverses situations sociales où la langue est
employée( style soutenu, familier, etc.)
8. I.4.Communauté linguistique vs
communauté socioculturelle
La notion de communauté socioculturelle est
différente des notions de communauté
linguistique et de groupe de langue maternelle.
La communauté socioculturelle est une collection
d'individus qui, à partir de facteurs
sociaux( historiques, professionnels, raciaux,
nationaux, géographiques) ont en commun
certain comportements humains qui les
opposent à d'autres communautés
socioculturelles. La communauté socioculturelle
est caractérisée, entre autres, par un certain
nombre de représentations collectives relevant
notamment de l'idéologie ou de la culture.
9. Dans les civilisations modernes, l'individu
peut appartenir à un grand nombre de
communautés socioculturelles( géographique,
politique, philosophique, etc.) dans la même
où on peut supposer l'existence d'un rapport
entre les faits de parole(modèle d'utilisation)
et la société, la définition des communautés
socioculturelles a une grande importance pour
l'étude de la langue.
10. II. Belgique: différentes
communautés linguistiques
Carte des Communautés de Belgique:
Communauté flamande (en jaune)
Communauté française (en rouge)
Région Bruxelles-Capitale (où les 2 communautés ont des compétences, striée jaune
et rouge)
Communauté germanophone (en bleu)
11. 1.la Communauté française
Les francophones, environ 41 % de la
population belge, sont répartis principalement
entre les habitants des communes francophones
ou à facilités1
situées en Région wallonne (80% du
total des Francophones) et ceux de la Région de
Bruxelles-Capitale (20% des Belges
francophones). Il existe une minorité
francophone en Région flamande où certaines
communes sont d'ailleurs majoritairement
francophones.
1
Le régime de facilités linguistiques a été instauré en Belgique par les lois du 8
novembre 1962et du 2 août 1963(Les communes « à facilités » sont caractérisées
par l'unilinguisme des services internes (l'administration travaille dans une seule
langue) et un bilinguisme externe (l'administration utilise deux langues dans ses
relations avec le public).
12. 2.la Communauté flamande
Les néerlandophones, estimés à 58 % de la
population, habitent principalement en
Région flamande. Il existe également des
minorités néerlandophones plus ou moins
importantes au sein des communes de la
Région de Bruxelles-Capitale et de certaines
communes à facilités en Région wallonne.
13. 3.la Communauté germanophone
Les germanophones, moins de 1 % de la
population, soit environ 70 000 personnes
habitant dans 9 communes le long de la
frontière allemande.
14. iii. Le Maroc, un marché
linguistique
Le marché linguistique marocain, ainsi que nous
venons d’en décrire la charpente, est marqué par la
diversité des langues. Les variétés linguistiques en
présence sont hiérarchisées de telle sorte que les
locuteurs, guidés par leur habitus linguistique (v.
Bourdieu, 1982), aspirent à la maîtrise des produits
linguistiques socialement valorisés. Il s’ensuit une forte
compétition entre les langues, à savoir l’amazighe (le
berbère), l’arabe standard, l’arabe dialectal et les
langues étrangères, notamment le français, l’espagnol
et de plus en plus l’anglais, de sorte que les conflits
entre ces langues sont tantôt latents tantôt
manifestes, selon les rapports de force qu’impliquent
les usages sociaux de ces langues à travers la pratique
sociale des sujets parlants.
15. • Le marché linguistique est ainsi le théâtre de la
violence symbolique qui s’exerce dans le cadre des
rapports diglossiques voire poly-glossiques
qu’entretiennent les langues en compétition, ces
rapports se trouvent en constante entropie dans le
champ social et sont sous-tendus par des enjeux liés à
l’appropriation du capital symbolique.
• Dans le but de saisir les modalités de l’interaction des
langues dans la pratique langagière des sujets
marocains, nous nous pencherons, d’une part, sur la
structuration de l’habitus linguistique des locuteurs et,
d’autre part, sur les diglossies enchâssées qui résultent
des usages sociaux des variétés linguistiques.
16. 1.L’arabe standard
• L’arabe standard a un statut privilégié que lui
confère la religion islamique et le pouvoir
séculier. C’est en effet la langue liturgique des
Marocains musulmans et la langue officielle des
institutions publiques ainsi qu’elle est définie
dans le préambule de la Constitution; en outre, la
dernière constitution confère à cette seule
variété le statut de langue nationale. Le statut
conféré à l’arabe standard est donc un statut de
jure.
17. 2.L’arabe dialectal
• L’arabe dialectal est une variété locale de l’arabe, c’est
la langue maternelle des Marocains non-
amazighophones;
• C’est un langage sans statut particulier, néanmoins il
fonctionne de facto comme le langage véhiculaire des
Marocains; locuteurs s’en servent dans l’espace
national comme outil de communication généralisé
entre les arabophones usant de parlers différents,
entre arabophones et amazighophones et entre
amazighophones utilisant des parlers éloignés.
18. 3.L’amazighe
• L’amazighe est historiquement la langue première du
Maroc. Il n’a cependant pas de statut défini sinon qu’il
fonctionne de facto comme un langage natif et comme
un langage véhiculaire au sein des communautés
amazighophones rurales, alors que parmi les
communautés urbaines il a une fonction vernaculaire.
Il a ainsi essentiellement le statut de marqueur
linguistique de l’appartenance à l’identité amazighe.
Depuis le Discours royal d’Ajdir (17/10/2001) et la
création de l’Institut royal de la culture amazighe,
l’amazighe bénéficie d’une reconnaissance formelle
dans la politique linguistique, culturelle et médiatique
de l’État.
19. 4.Le français
• Le français était la langue officielle des institutions du
régime du protectorat que la France a exercé au Maroc de
1912 à 1956. Après la proclamation de l’indépendance du
Maroc, le français est officiellement considéré comme la
première langue étrangère du pays, c’est la langue de
l’ouverture sur le monde moderne, les discours royaux
d’Ifrane de 1970 et de 1978, ceux des Ministres de
l’Éducation Nationale en faveur de la connaissance des
langues étrangères et de la maîtrise du bilinguisme ainsi
que les principes généraux énoncés dans la Charte de
l’éducation et de la formation (1999) sont autant de
témoignages du rôle privilégié conféré au français au
Maroc (v. Souali et Merrouni, 1981).
20. 5.L’espagnol
• L’espagnol a été la langue officielle des institutions du protectorat
espagnol au Maroc dans les régions nord et sud. Depuis
l’indépendance, il a considérablement perdu de son importance au
profit du français et de l’anglais. Ainsi, de nos jours, son statut de facto
est celui de seconde ou même de troisième langue étrangère.
• De cette description il apparaît que parmi les langues en présence au
Maroc, l’arabe standard est l’unique langue à avoir un statut juridique
clair; elle est en effet la seule à être reconnue institutionnellement
comme
• étant la langue officielle du pays, les autres variétés locales (l’arabe
dialectal et l’amazighe) ont un statut indéterminé.
• Parmi les langues étrangères, seul le français jouit d’un statut
relativement précis, c’est la première langue étrangère du pays.
21. Conclusion
• En général, on appelle communauté linguistique un groupe
d’êtres humains plus ou moins important utilisant la même
langue ou le même dialecte et partagent les mêmes normes.
• Il convient d’affirmer aussi, qu’un même locuteur peut
appartenir à plusieurs communautés linguistiques.
• La communauté linguistique n’a pas de territoire limité,
autrement dit le facteur qui détermine que tel locuteur
appartient à telle ou telle communauté linguistique est la
langue ou le dialecte qu’il utilise pour communiquer avec son
interlocuteur.
22. Bibliographie/ Sitographie
Boukouss, A . Dynamique d’une situation
linguistique :Le marché linguistique au Maroc. livre
électronique 22/12/05, 14:22:51
Calvet. Louis-Jean. La sociolinguistique. édition Puf 1993
• Dictionnaire de linguistique. Larousse 1989
• Labov, William, Sociolinguistique, Editions de
Minuit, 1976
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut
%C3%A9.(Dernière consultation: 11/12/2010)
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut
%C3%A9s_de_Belgique (dernière
consultation 10/12/2010)