2. Pourtant les possibilités de créations de richesses dans cet environnement de
changements tectoniques sont sans précédents. Les économies émergentes et
leurs classes moyennes en pleine ascension compteront sur l’appui du reste du
monde pour construire leur infrastructure, concevoir et alimenter leurs modes de
transport, ainsi que pour nourrir, loger et éduquer leurs citoyens.
Les capacités canadiennes, telles l’énergie, l’exploitation minière,
l’agroalimentaire, les technologies de l'information et de l'informatique,
l'aérospatiale, l’éducation et le tourisme peuvent se positionner pour profiter
avantageusement de l'augmentation des flux commerciaux mondiaux provoquée
par ces économies montantes.
Nous, dans la région de l'Atlantique, possédons bon nombre des «matières
premières» nécessaires à la réussite.
Les questions importantes
3. Le PIB des économies émergentes représente
aujourd'hui près de la moitié du PIB mondial et
progresse à un rythme plus de deux fois
supérieur au taux de croissance des économies
occidentales.
La population de l’Asie est en plein processus
d'urbanisation massive à un rythme sans
précédent dans l'histoire de l'humanité.
D’ici 2025, 52 % de la consommation de la classe
moyenne mondiale (environ 22 milliards de
dollars) sera attribuable à la classe moyenne en
Asie et environ la moitié de ce pourcentage
viendra de Chine.
En Indonésie uniquement, plus de 90 millions de
personnes, soit 2,5 fois la population du Canada,
intégreront la classe moyenne. Le Brésil a une
nouvelle classe moyenne atteignant près du
double de la population du Canada.
Les questions importantes
2012 2013 2014
Écon.
avancée
1,2 1,2 2,2
É.-U. 2,2 1,9 3,0
Zone
euro
-0,6 -0,3 1,1
Japon 2,0 1,6 1,4
UK 0,2 0,7 1,5
Canada 1,8 1,5 2,4
Chine 7,8 8,0 8,2
Inde 4,0 5,7 6,2
Brésil 0,9 3,0 4,0
Russie 3,4 3,4 3,8
Perspectives de
croissance
(FMI, avril 2013)
Monde à deux vitesses : les faits
1-2 %
monde
5-8 %
monde
4. Suisse et Singapour sont les
pays les plus prospères et les
plus compétitifs dans le monde
et une source essentielle de
leur compétitivité n'est pas les
ressources naturelles mais sur
la base de succès dans le
commerce international.
Les facteurs critiques de
succès sont les suivants:
– Sélection des industries et des
secteurs «champion».
– Large coordination entre
secteur public, secteur privé et
les institutions académiques.
Les questions importantes
5. Mais
Plus de 75 % des exportations internationales du Canada atlantique s’en vont aux
États-Unis et moins de 500 entreprises participent à notre effort d’exportation.
Même si les États-Unis sortaient éventuellement de l’ornière d’une croissance
insuffisante, ce qui est discutable, nous ne pouvons plus nous permettre de
dépendre ainsi d’un seul marché en proie à des difficultés d’une telle importance –
et de ne compter que si peu d’entreprises opérant à l’international.
Le problème c’est que d’autres régions, souvent mieux organisées et mieux
financées, voient les mêmes possibilités. Elles sont en train de nouer des liens
étroits entre les secteurs public et privé et de mobiliser ces ressources pour faire des
choix éclairés sur les meilleurs endroits où créer des champions nationaux et
mondiaux. Elles ont adopté une stratégie commerciale mondiale bien ciblée – et
c’est ce dont a besoin dès maintenant le Canada atlantique.
Les questions importantes
6. Ce qui est nécessaire
Il nous faut une stratégie commerciale
planétaire et d’investissement qui soit
clairement définie, modulaire et à l’échelle
de la région, si nous voulons que les
Canadiens et Canadiennes de l’Atlantique
soient en mesure de saisir les incroyables
possibilités qui s’offrent dans les
marchés émergents.
Il nous faut une stratégie commerciale
planétaire et d’investissement qui soit
clairement définie, modulaire et à l’échelle
de la région, si nous voulons que les
Canadiens et Canadiennes de l’Atlantique
soient en mesure de saisir les incroyables
possibilités qui s’offrent dans les
marchés émergents.
7. Nous devons nous concentrer sur les secteurs d’activité stratégiques et les zones
géographiques mondiales stratégiques où nous croyons être en mesure d’être
concurrentiels sur la scène internationale.
– Les secteurs cibles, en plus du secteur énergétique déjà ciblé, incluraient probablement
la défense et la sécurité, l’aérospatial, la technologie de l'information et des
communications, la technologie des océans, l'éducation et la formation, ainsi que le
tourisme et l'agroalimentaire.
– il nous faut créer un « Comité directeur Conquête des marchés étrangers » pour bien
établir l’orientation, vérifier la précision des objectifs et voir à ce que chacun agisse en
fonction de cet enjeu fondamental. .
– le Comité directeur doit être de haut calibre – un groupe représentatif de dirigeants du
secteur privé et de hauts fonctionnaires qui utiliseront au mieux leur savoir, leur libre
accès et leur champ d’influence pour assurer un alignement des objectifs et des
activités dans l’optique du Canada atlantique.
Nos «grandes idées»
8. Chaque groupe de travail sectoriel devrait être mandaté pour élaborer un plan
stratégique régional détaillé pour son secteur industriel.
– Pour contribuer à « faire « la conquête des marchés étrangers » à l'échelle et à la
vitesse nécessaires, ces plans sectoriels devraient prévoir cinq documents de travail
annuels destinés au renforcement des processus d’affaires, des compétences
pertinentes à l’échelle mondiale, le renforcement de la compétitivité et l’expansion du
flux des échanges commerciaux dans chaque secteur.
– Ces plans devraient recommander des activités de soutien dans les domaines de la
formation (y compris l’immigration), recherche universitaire appliquée, processus
gouvernementaux et innovation et productivité.
– Il nous faut également mesurer notre succès. Nous devons donc suivre la performance
commerciale mondiale du Canada atlantique par rapport à un groupe de pays
homologues à l’aide de mesures ciblées, notamment la croissance des exportations, la
pénétration commerciale et la part des exportations vers les marchés émergents.
Nos «grandes idées»
9. Nous consacrerons nos efforts à augmenter le nombre de petites et moyennes
entreprises (PME) du Canada atlantique qui sont prêtes à exporter. Les PME
axées sur la croissance sont essentielles à la progression de l’emploi et à la
création de la richesse dans chaque pays et région du monde. Pour croître, les
PME doivent commercer; et elles ont besoin d’acquérir les compétences qui leur
permettront d’être concurrentielles sur les marchés mondiaux.
– le secteur privé, en partenariat avec les gouvernements de l’ensemble du Canada
atlantique, ainsi que les agences et organismes fédéraux, devraient mettre sur pied des
« missions commerciales inversées », en se concentrant sur les débouchés mondiaux
les plus prometteurs.
– Une mission commerciale inversée est une nouvelle conception de la mission
commerciale où nous amenons chez nous les débouchés mondiaux, plutôt que de se
déplacer vers eux. Les missions inversées peuvent mettre à contribution littéralement
des milliers de nos entreprises locales, particulièrement des PME, et ce, à bien meilleur
coût et pour des résultats supérieurs, par rapport à tout ce que nous faisons
actuellement.
Nos «grandes idées»
10. Les propositions formulées ci-dessus sont suffisamment ambitieuses et,
espérons-le, emballantes, mais elles ne sont pas impossibles à réaliser – loin de
là.
Elles se concrétiseront grâce à des milliers de gestes personnels posés par des
personnes passionnées et engagées qui veulent voir le Canada atlantique réussir
dans le monde changeant et stimulant d'aujourd'hui.
Voici des gestes que vous pouvez poser, en tant que chef d’entreprise de notre
région, afin d’aider à bâtir un Canada atlantique meilleur
Qu'est-ce que vous pouvez faire
11. Renseignez-vous sur les pays BRICS.
Organisez une « mission commerciale inversée » ou participez-y.
Procédez à une analyse stratégique concurrentielle de votre entreprise:
Envisagez d’accéder aux marchés mondiaux.
Servez de mentor à un nouvel immigrant au Canada atlantique.
Portez-vous volontaire pour participer à un groupe de travail sectoriel régional.
Participant à l’élaboration de stratégies régionales économiques et d'exportation.
Qu'est-ce que vous pouvez faire
12. Nous vous remercions de votre participation et de votre
engagement envers cette cause. Il s’agit de laisser en
héritage à nos enfants et à nos petits-enfants un
éventail de possibilités inimaginables il y a à peine une
génération.
Ensemble nous ferons toute la différence.