2. Références de l’intervention
Suivi et analyse de nouveaux dispositifs de travail de proximité : Points Accueil
et Ecoute Jeunes, Ateliers Santé Ville
Avec E. Jacob, S. Touzé, Evaluation des Points écoute jeunes et/ou parents, Resscom, OFDT,
2000
Avec C. Mannoni, Les Ateliers Santé Ville. Expérimentations en Seine-Saint-Denis, Saint-
Denis, Profession Banlieue, 2003
Avec F. Bertolotto, Les Ateliers Santé Ville. Territoires, santé publique et politiques de santé
au niveau local, DIV, 2004
Recherches-action avec plusieurs collectivités territoriales sur la prévention des
conduites à risques et addictives (93, Paris)
Villes et toxicomanies : de la connaissance à la prévention, Erès, 2005
Penser et agir la prévention (coll), Mission de prévention du CG93 (téléchargeable sur leur
site)
Le rôle de la recherche en sciences sociales dans les politiques de prévention, Psychotropes
2005/3-4 (vol. 11)
Recherches sur plusieurs domaines sensibles dans le champ de la santé mentale
(recours en urgence à la psychiatrie, troubles du voisinage, vulnérabilités)
Santé mentale, ville et violences , Erès, 2003
Santé mentale : enquêtes sur l’accueil en urgence, La santé de l’homme, 388 (2007)
Un schizo dans la place, Rhizome : bulletin national santé mentale et précarité, 2007, n° 29
“Le voisinage et ses troubles”, p. 46-51
Avec C. Louzoun, Répondre à la souffrance sociale : Erès, 2005
Recherche en cours pour l’ANR : l’action préventive sur les vulnérabilités sociales
Le psychologue acteur de prévention
3. Actualité d’une lecture sociologique
des « pratiques psys » en prévention
Croisement de déterminants sociaux et de logiques subjectives
(phénomènes hybrides, multi-factoriels) : santé mentale,
addictions, inégalités sociales de santé et d’accès aux soins
Interactions entre les facteurs psychologiques et sociaux
(souffrance sociale et psychosociale) ainsi qu’entre acteurs
« psys » et acteurs sociaux (actions de proximité, travail en
réseau, alliances préventives) : développement des approches
psychosociales
Santé mentale et maladie mentale : recomposition du champ,
redéfinition des paradigmes
Le psychologue acteur de prévention
4. Référents et apories de la prévention
Paradigme ?
Approche structurelle ou environnementale (solidarisation) / logiques d’auto-
régulation (responsabilisation)
Approche ciblée (sous-populations, facteurs de risques) / approche globale ,
prévention universelle
Approche vaccinale (primaire) / approche écologique (processus, recouvrements)
Paradoxes !
Limites de l’approche par ciblage sur les « hauts risques » / une « sous-population » /
ou le « dépistage précoce » : soit l’effet est temporaire, soit l’action a peu d’effet au
niveau individuel (tonalité trop générale, injonctions mal vécues) avec un faible intérêt
ressenti par les plus vulnérables (G. Rose)
Effets pervers du cadrage autour des risques (R. Castel) : étiquetage et stigmatisation
précoce,
Transformation hétéronomes des comportements / développement de capacités et de
maîtrises propres (Rappaport)
Tensions structurelles !?
Postures de moralisation et de normalisation : source de résistances et de mise à
distance ;
Effets pervers des méthodes suggestives (persuasion, influence) : incidences de
surface, absence de prise sur les ressorts des comportements ;
Faible incidence des interventions préventives généralistes en population générale (cf.
évaluations peu probantes).
Le psychologue acteur de prévention
5. La relation de prévention comme
agencement inter-subjectif
Conditions pour construire une relation de prévention avec des personnes vulnérables :
Retrouver le contact : lieux de pause, espaces
intermédiaires
Faire une place, travailler dans les interstices (ados, précaires,
errants, usagers de psychotropes..), créer des espaces potentiels
(proches des dispositions des publics, décalés des représentations
péjoratives de l’aide psychologique)
Recréer de la proximité et de l’interactivité sur les lieux de vie (Psys
qui trainent, espaces bas seuil)
Tramer des supports de communication au cœur de logiques
conflictuelles (médiation)
Le psychologue acteur de prévention
6. La relation de prévention comme
agencement inter-subjectif
Conditions pour construire une relation de prévention avec des personnes vulnérables :
Inscrire la relation d ’écoute dans une logique de soutien
Co-construire les conditions de l’écoute / travail de care
Faciliter les opportunités d’énonciation et d’échanges
Réduire l’isolement, (groupes de parole, pairs, réseaux sociaux)
S’inscrire dans des approches croisées (psycho-sociales), travailler
en réseaux intersectoriels
Mobiliser des supports relationnels ouverts : expression créative (arts
plastiques, théâtre), espaces de vie accessible sans condition, activités
collectives Le psychologue acteur de prévention
7. La relation de prévention comme
agencement inter-subjectif
Conditions pour construire une relation de prévention avec des personnes vulnérables :
Contribuer au développement des compétences préventives
Reconnaissance et renforcement des compétences propres des
personnes (estime et souci de soi, attention aux autres) comme de leurs
proches (attentions croisées)
Empowerment : augmentation des capacités d’agir à moindre risque,
prise de confiance et auto-contrôle
Renforcement de l’inscription au sein de dynamiques collectives et
communautaires (mutualisation des ressources, solidarisation, usage
des aides accessibles)
Le psychologue acteur de prévention
8. Composantes des pratiques
Quelques séquences possibles du travail du psychologue (en dehors de ce qui
relève du travail thérapeutique), qui semblent plus particulièrement
stratégiques dans les actions de prévention :
Compréhension des dispositions, styles de vie, contextes relationnels et
culturels des personnes concernées par l’intervention
Inscription dans une approche et un partenariat inter-sectoriels (travail
éducatif, promotion de la santé, travailleurs sociaux, acteurs associatifs..)
Co-construction de l’espace de la relation avec les personnes concernées
Identification de leurs ressources et compétences propres ainsi que celles
de leur entourage social et familial
Activation et suivi des dynamiques d’empowerment (développement estime
de soi, des ressources de soutien dans la communauté, valorisation des
alternatives aux comportements à « hauts risques », etc.)
Le psychologue acteur de prévention