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LE POINT SUR
RISQUES INFECTIEUX
→ VIH-SIDA/IST/Hépatites




Prévenir l’hépatite E
chez les personnes susceptibles
de développer une forme grave
Certaines personnes sont susceptibles de développer des formes graves d’hépa-
tite  E  personnes immunodéprimées, personnes atteintes d’hépatopathie chronique
       :
et femmes enceintes. Cette fiche destinée aux professionnels de santé résume les
connaissances actuelles et les principales recommandations utiles à leurs patients à
risque.



L’hépatite E                                                 tut de veille sanitaire (InVS) sur les caractéristiques
                                                             cliniques et épidémiologiques des cas d’hépatite E
L’hépatite E est une hépatite liée à un virus à ARN          diagnostiqués en 2010 seront disponibles fin 2011.
(VHE), dont il existe quatre génotypes connus que
l’on rencontre chez l’homme. Les souches de géno-
types 1 et 2, exclusivement présentes chez l’homme,          Les modes de transmission et
circulent dans les régions d’endémicité (Asie, Afrique,      principaux facteurs d’exposition
Mexique), alors que les souches de génotype 3 sont
cosmopolites, responsables de cas humains autoch-            Le VHE se transmet essentiellement par consomma-
tones dans les pays industrialisés et circulent aussi        tion d’eau non traitée et d’aliments contaminés,
dans le règne animal (principalement porc, sanglier,         rarement de personne à personne (transmission féco-
cervidés). Bien que la distribution géographique du          orale). Même si dans les pays industrialisés, les
génotype 4 soit limitée à l’Asie du Sud-Est, ce virus        sources de contamination des cas autochtones
est également responsable de zoonoses avec la sur-           restent le plus souvent inexpliquées, des cas docu-
venue de quelques cas humains.                               mentés de transmission zoonotique à l’homme
                                                             par la consommation de produits issus d’ani-
Le VHE circule de façon endémique dans les pays où           maux contaminés ont été rapportés (cf. tableau).
la fourniture en eau potable et l’assainissement ne
sont pas maîtrisés. Il circule également de manière          En cas d’infection par le VHE, les animaux réservoirs ne
sporadique dans les pays industrialisés. En France, le       présentent aucun signe clinique mais excrètent du vi-
nombre de cas d’hépatite E diagnostiqués au Centre           rus dans leurs fèces. Le virus, par détection du génome
national de référence VHA/VHE (CNR) a ainsi atteint          viral, est identifié dans les abats dont le foie et dans les
plus de 250 cas en 2009 dont plus de 70% de cas au-          muscles (démontré pour certains gibiers). L’impact des
tochtones, plus particulièrement dans la moitié sud de       procédés de fabrication des denrées alimentaires sur
la France. Deux épisodes de toxi-infection alimentaire       cette contamination est encore peu connu (barème
collective (TIAC) liés au virus de l’hépatite E ont égale-   temps température qui inactive le virus, impact du fu-
ment été observés entre 2007 et 2009. Les résultats          mage, de l’ajout de conservateurs, du salage ou des
d’une étude réalisée en 2010 par le CNR et l’Insti-          épices).
LE POINT SUR




                   MODES DE TRANSMISSION ET FACTEURS D’EXPOSITION AU VHE

                                                                                                Confirmé : transmission fréquente en zone
                             Eau.                                                               d'endémie, dispositif d'assainissement insuffi-
                                                                                                sant, à l’origine d’importantes épidémies.
                             Légumes et fruits contaminés par contact avec
                                                                           Suspecté : cas rapportés en zone d’endémie.
 Aliments                    une eau souillée (irrigation, lavage).
 souillés                                                                                       Suspecté : suspicion épidémiologique de lien
                                                                                                avec la consommation de coquillages lors d’une
                             Coquillages.                                                       TIAC sur un bateau de croisière en Méditerranée ;
                                                                                                VHE mis en évidence dans des coquillages au
                                                                                                Japon.
                             Viande et abats de sanglier, notamment la
                                                                          Confirmé : cas documentés au Japon (viande
                             fressure (cœur, rate, foie, poumons) souvent
                                                                          crue ou peu cuite).
                             consommée presque crue.
                             Viande et abats de cerf, notamment la fressure
                                                                            Confirmé : cas documentés au Japon (viande
                             (cœur, rate, foie, poumons) souvent consommée
                                                                            crue ou peu cuite).
                             presque crue.
                             Produits à base de foie cru de porc des-
                             tinés à être consommés cuits mais
                             consommés crus par certains consommateurs
                             (saucisses de foie et foies secs).	
 Aliments                                                                                       Confirmé : cas documentés en France (saucisses
 produits à partir Produits à base de foie de porc peu cuits destinés                           de foie cru de porc mi sèche de type figatelli).
 d'animaux         à être consommés cuits mais consommés crus                                   (plan de surveillance national en cours sur tous
 réservoirs        par certains consommateurs (quenelles de foie…).                             ces produits).
 du virus
                             Produits à base de foie cru de porc consom-
                             més crus (saucisses de foie séchées, fumées…).



                             Autre charcuterie crue à base de muscle à
                             consommer cuite (lardons…) et à consommer Théorique : pas de cas cliniques rapportés à
                             crue (jambons crus et/ou secs, saucisses à tar- ce jour mais mise en évidence du virus dans les
                             tiner, longanisse, soubresade, saucisson, rosette muscles dans des conditions expérimentales.
                             et chorizo…).


                             Contamination manu portée liée à une hygiène
                                                                                                Suspecté sur la base d’études mettant en
                             des mains insuffisante, par contact direct ou
                                                                                                évidence une séroprévalence élevée dans ces
 Porcs, cerfs                indirect avec les animaux vivants ou leurs car-
                                                                                                populations, car le taux de séroprévalence anti-
 et sangliers                casses. Concerne particulièrement les chasseurs,
                                                                                                VHE semble supérieur dans le corps de métiers
                             les personnes travaillant dans les abattoirs, éle-
                                                                                                en rapport avec l’industrie porcine1.
                             veurs et vétérinaires.
                                                                                                Suspecté : transmission suspectée chez des
                             Transmission féco-orale.                                           cas en zone d’endémie mais difficile à confirmer
                                                                                                lorsque le risque hydrique est important.
 Inter-humaine               Transmission de la mère à l’enfant lors de la gros-
                                                                                 Suspecté2 , rapporté en zone d’endémie.
                             sesse.
                             Transmission par des produits biologiques d’ori- Confirmé : rares cas documentés au Royaume-
                             gine humaine (greffe et transfusion sanguine).   Uni et en France.




1 cf. L’hépatite d’origine zoonotique, thèse de Fleuriane Marine MARULIER, 2009, pages 105 et 106.
2 Le risque estimé de transmission in utéro du virus de l’hépatite E varie de 40 à 70 % selon les études.
La clinique et le diagnostic                                                  sont associés à une virémie détectable. Toutefois,
                                                                              en cas d’immunodépression profonde, des infections
Sur le plan clinique, l’hépatite E se présente comme                          chroniques peuvent être observées sans anticorps
une hépatite aigüe ictérique, comparable au tableau                           détectables. À l’inverse, la virémie peut être de courte
clinique observé pour l’hépatite A, associée sur le                           durée chez le sujet immunocompétent ; le diagnostic
plan biologique à une cytolyse hépatique. L’évolu-                            repose alors sur la présence d’IgM et la séroconver-
tion est favorable dans la majorité des cas, bien que                         sion ou l’augmentation du taux d’IgG.
des formes graves (hépatite fulminante) aient été
décrites chez des femmes enceintes3 dans certains
pays à faible niveau d’hygiène, et chez des patients
                                                                              Les traitements et la prévention
présentant une hépatopathie chronique sous
jacente dans les pays industrialisés. Chaque année                            Il n’existe pas actuellement de traitement spécifique
en France, un à deux cas d’hépatites E fulminantes                            de l’hépatite E, ni de vaccin commercialisé. En consé-
sont ainsi greffés en urgence.                                                quence, la prévention constitue l’approche la plus
                                                                              efficace contre la maladie.
Chez les patients immunodéprimés (patients                                      La prévention des cas importés repose sur les
greffés, patients sous traitement immunosup-                                  recommandations aux voyageurs sur les risques
presseur, patients présentant une hémopathie,                                 entériques du Haut conseil de santé publique
sujets infectés par le VIH….), l’hépatite E peut évo-                         (BEH n° 21-21/ 2010, juin 2010).
luer vers un portage chronique du virus. On note la
détection du génome viral pendant plus de six mois,                              La prévention de la transmission de la maladie
dans 50 à 55 % des cas suivant les séries de patients                         en France se base sur les recommandations clas-
rapportées dans la littérature. Des tableaux de cir-                          siques pour les maladies à transmission féco-orale,
rhose documentée ont été observés. En France, 25                              alimentaire ou zoonotique :
à 30 nouveaux cas d’hépatite E sont ainsi diagnosti-
qués par an chez de tels patients, dont plus de 50 %                            - hygiène : lavage des mains à la sortie des toilettes,
avaient été en contact avec le virus plusieurs années                           avant de préparer les repas, après contact avec des
auparavant (données du CNR Hépatite E).                                         animaux vivants ou les produits d’origine animale ;
                                                                                - non consommation d’eau non traitée (eau d’un puits,
Le diagnostic de certitude d’hépatite E repose sur                              de torrents…) ;
la détection du génome viral par technique de biolo-                            - cuisson à cœur des aliments destinés à être consom-
gie moléculaire4 à partir d’échantillons sanguin et de                          més cuits ;
selles. Chez l’immunocompétent et chez la plupart des                           - respect des consignes de cuisson et de consomma-
patients immunodéprimés, des anticorps de type IgM                              tion indiquées sur l’étiquette des produits.



  LES PRODUITS LES PLUS À RISQUE POUR LE VHE

  Les produits les plus à risque pour le             Un étiquetage des produits à base                  foie (émulsion chaude), les produits
  VHE sont ceux dont la transmis-                    de foie cru de porc a été mis en                   pasteurisés, les produits ayant subi
  sion alimentaire a été démontrée  :                place en mai 2009 et une informa-                  un traitement thermique de plus de
  les produits à base de foie cru de                 tion peut être donnée par le boucher               70°C pendant deux heures, ne sont
  porc consommés en l’état (cru) ou                  ou le traiteur lors des achats.                    pas à risque vis à vis de l’hépatite E.
  habituellement insuffisamment                      Pour les personnes à risque de                     Pour les autres produits crus tels que
  cuits (saucisses de foie fraiches ou               développer une forme grave                         le jambon cru, la viande de porc insuf-
  sèches, foie sec, figatelli et que-                d’hépatite E, les recommandations                  fisamment cuite..., les études sont
  nelles de foie), les produits à base               plus spécifiques, en l’état actuel                 en cours pour caractériser le danger
  de sanglier ou de cerf (viande et                  des connaissances, sont de décon-                  et les températures assainissantes.
  abats) crus ou mal cuits (notam-                   seiller de consommer ces produits                  Aucune recommandation ne peut à
  ment la fressure (cœur, rate, foie,                les plus à risque, même cuits.                     ce jour être proposée et il convient
  poumons) souvent consommée                         Sans préjudice des autres dangers                  de rappeler qu’aucun cas n’a actuel-
  presque crue).                                     donnant lieu à d’autres recomman-                  lement été rapporté avec la
  Il est recommandé de consommer                     dations , les produits cuits à cœur                consommation de ces produits.
  ces produits cuits à cœur.                         comme le jambon blanc, les pâtés de



3 - Avec des taux de létalité de 12 à 20 %, au cours d’épidémies.
4 -  xamen hors nomenclature. Toute demande doit être accompagnée de la mention « avec l’accord du patient » car cet acte n’est pas pris en charge par
    E
    l’assurance maladie. (Cout estimé à 100 €). Demande possible au CNR accompagnée d’un formulaire clinique. (cf. www.cnrvha-vhe.org/).
Les recommandations à délivrer                              →     ne consommez pas, même cuits, les produits les
                                                                                                      aux patients à risque                                       plus à risque et dont la transmission alimentaire a été
                                                                                                                                                                  démontrée : produits à base de foie cru de porc (sau-
                                                                                                                                                                  cisses de foie fraiches ou sèches, foie sec, figatelli et
                                                                                                      Les recommandations à délivrer aux patients à risque
                                                                                                                                                                  quenelles de foie), produits à base de sanglier ou de
                                                                                                      de développer une forme grave d’hépatite E (patients
                                                                                                                                                                  cerf (viande et abats) ;
                                                                                                      immunodéprimés, patients atteints d’une hépatopa-
                                                                                                      thie chronique et femmes enceintes) sont les
                                                                                                      suivantes :                                                 → si vous êtes en contact avec des carcasses ou des
                                                                                                                                                                  animaux vivants (porcs, sangliers, cerfs) dans le cadre
                                                                                                      → lavez-vous systématiquement les mains à la sortie         de votre activité professionnelle ou d’activités de loisir :
                                                                                                      des toilettes, avant de préparer les repas, après contact
                                                                                                      avec des animaux vivants ou des produits d’origine            respectez les bonnes pratiques d’hygiène et de for-
                                                                                                      animale ;                                                   mation/information (hygiène des mains, de la tenue, du
                                                                                                                                                                  comportement, des locaux et du matériel) ;
                                                                                                      → ne consommez pas d’eau non traitée (eau d’un
                                                                                                      puits, de torrents…) ;                                        consultez un médecin en cas de symptômes pouvant
                                                                                                                                                                  évoquer l’hépatite E, en lui indiquant la profession
                                                                                                      →    faites cuire à cœur les aliments destinés à être       exercée.
                                                                                                      consommés cuits et respectez les consignes de cuis-
                                                                                                      son et de consommation indiquées sur l’étiquette des
                                                                                                      produits ;




                                                                                                      POUR EN SAVOIR PLUS

                                                                                                      Ministère du Travail, de l’Emploi                           Agence nationale de sécurité sanitaire
                                                                                                      et de la Santé :                                            de l’alimentation, de l’environnement
                                                                                                      www.sante.gouv.fr                                           et du travail :
                                                                                                                                                                  www.anses.fr
                                                                                                      Institut de veille sanitaire (InVS) :
                                                                                                      www.invs.sante.fr                                           Institut national de recherche et de sécurité
Rédaction : Direction générale de la santé – Conception Paragramme - Maquette : DICOM. Juillet 2011




                                                                                                                                                                  pour la prévention des accidents du travail
                                                                                                      Consultez notamment les Bulletins épidémiologiques
                                                                                                                                                                  et des maladies professionnelles (INRS) :
                                                                                                      hebdomadaires (BEH) suivants :
                                                                                                                                                                  www.inrs.fr
                                                                                                      - BEH n°31-32 du 25/08/2009, « Hépatite E en
                                                                                                      France : données de surveillance des cas humains,           Une fiche sur la prévention de l’hépatite E en milieu
                                                                                                      2006-2008 » ;                                               professionnel sera prochainement disponible sur ce
                                                                                                                                                                  site.
                                                                                                      - BEH hors-série du 14 septembre 2010 sur les zoo-
                                                                                                      noses, « L’hépatite E : synthèse de l’épidémiologie         Centre National de Référence des hépatites
                                                                                                      humaine » ;                                                 AE:
                                                                                                      - BEH n° 21-22 du 01/06/2010, « Recommanda-                 www.cnrvha-vhe.org
                                                                                                      tions sanitaires pour les voyageurs, 2010 ».

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Fiche hepatite E - Ministère de la Santé

  • 1. LE POINT SUR RISQUES INFECTIEUX → VIH-SIDA/IST/Hépatites Prévenir l’hépatite E chez les personnes susceptibles de développer une forme grave Certaines personnes sont susceptibles de développer des formes graves d’hépa- tite  E  personnes immunodéprimées, personnes atteintes d’hépatopathie chronique : et femmes enceintes. Cette fiche destinée aux professionnels de santé résume les connaissances actuelles et les principales recommandations utiles à leurs patients à risque. L’hépatite E tut de veille sanitaire (InVS) sur les caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas d’hépatite E L’hépatite E est une hépatite liée à un virus à ARN diagnostiqués en 2010 seront disponibles fin 2011. (VHE), dont il existe quatre génotypes connus que l’on rencontre chez l’homme. Les souches de géno- types 1 et 2, exclusivement présentes chez l’homme, Les modes de transmission et circulent dans les régions d’endémicité (Asie, Afrique, principaux facteurs d’exposition Mexique), alors que les souches de génotype 3 sont cosmopolites, responsables de cas humains autoch- Le VHE se transmet essentiellement par consomma- tones dans les pays industrialisés et circulent aussi tion d’eau non traitée et d’aliments contaminés, dans le règne animal (principalement porc, sanglier, rarement de personne à personne (transmission féco- cervidés). Bien que la distribution géographique du orale). Même si dans les pays industrialisés, les génotype 4 soit limitée à l’Asie du Sud-Est, ce virus sources de contamination des cas autochtones est également responsable de zoonoses avec la sur- restent le plus souvent inexpliquées, des cas docu- venue de quelques cas humains. mentés de transmission zoonotique à l’homme par la consommation de produits issus d’ani- Le VHE circule de façon endémique dans les pays où maux contaminés ont été rapportés (cf. tableau). la fourniture en eau potable et l’assainissement ne sont pas maîtrisés. Il circule également de manière En cas d’infection par le VHE, les animaux réservoirs ne sporadique dans les pays industrialisés. En France, le présentent aucun signe clinique mais excrètent du vi- nombre de cas d’hépatite E diagnostiqués au Centre rus dans leurs fèces. Le virus, par détection du génome national de référence VHA/VHE (CNR) a ainsi atteint viral, est identifié dans les abats dont le foie et dans les plus de 250 cas en 2009 dont plus de 70% de cas au- muscles (démontré pour certains gibiers). L’impact des tochtones, plus particulièrement dans la moitié sud de procédés de fabrication des denrées alimentaires sur la France. Deux épisodes de toxi-infection alimentaire cette contamination est encore peu connu (barème collective (TIAC) liés au virus de l’hépatite E ont égale- temps température qui inactive le virus, impact du fu- ment été observés entre 2007 et 2009. Les résultats mage, de l’ajout de conservateurs, du salage ou des d’une étude réalisée en 2010 par le CNR et l’Insti- épices).
  • 2. LE POINT SUR MODES DE TRANSMISSION ET FACTEURS D’EXPOSITION AU VHE Confirmé : transmission fréquente en zone Eau. d'endémie, dispositif d'assainissement insuffi- sant, à l’origine d’importantes épidémies. Légumes et fruits contaminés par contact avec Suspecté : cas rapportés en zone d’endémie. Aliments une eau souillée (irrigation, lavage). souillés Suspecté : suspicion épidémiologique de lien avec la consommation de coquillages lors d’une Coquillages. TIAC sur un bateau de croisière en Méditerranée ; VHE mis en évidence dans des coquillages au Japon. Viande et abats de sanglier, notamment la Confirmé : cas documentés au Japon (viande fressure (cœur, rate, foie, poumons) souvent crue ou peu cuite). consommée presque crue. Viande et abats de cerf, notamment la fressure Confirmé : cas documentés au Japon (viande (cœur, rate, foie, poumons) souvent consommée crue ou peu cuite). presque crue. Produits à base de foie cru de porc des- tinés à être consommés cuits mais consommés crus par certains consommateurs (saucisses de foie et foies secs). Aliments Confirmé : cas documentés en France (saucisses produits à partir Produits à base de foie de porc peu cuits destinés de foie cru de porc mi sèche de type figatelli). d'animaux à être consommés cuits mais consommés crus (plan de surveillance national en cours sur tous réservoirs par certains consommateurs (quenelles de foie…). ces produits). du virus Produits à base de foie cru de porc consom- més crus (saucisses de foie séchées, fumées…). Autre charcuterie crue à base de muscle à consommer cuite (lardons…) et à consommer Théorique : pas de cas cliniques rapportés à crue (jambons crus et/ou secs, saucisses à tar- ce jour mais mise en évidence du virus dans les tiner, longanisse, soubresade, saucisson, rosette muscles dans des conditions expérimentales. et chorizo…). Contamination manu portée liée à une hygiène Suspecté sur la base d’études mettant en des mains insuffisante, par contact direct ou évidence une séroprévalence élevée dans ces Porcs, cerfs indirect avec les animaux vivants ou leurs car- populations, car le taux de séroprévalence anti- et sangliers casses. Concerne particulièrement les chasseurs, VHE semble supérieur dans le corps de métiers les personnes travaillant dans les abattoirs, éle- en rapport avec l’industrie porcine1. veurs et vétérinaires. Suspecté : transmission suspectée chez des Transmission féco-orale. cas en zone d’endémie mais difficile à confirmer lorsque le risque hydrique est important. Inter-humaine Transmission de la mère à l’enfant lors de la gros- Suspecté2 , rapporté en zone d’endémie. sesse. Transmission par des produits biologiques d’ori- Confirmé : rares cas documentés au Royaume- gine humaine (greffe et transfusion sanguine). Uni et en France. 1 cf. L’hépatite d’origine zoonotique, thèse de Fleuriane Marine MARULIER, 2009, pages 105 et 106. 2 Le risque estimé de transmission in utéro du virus de l’hépatite E varie de 40 à 70 % selon les études.
  • 3. La clinique et le diagnostic sont associés à une virémie détectable. Toutefois, en cas d’immunodépression profonde, des infections Sur le plan clinique, l’hépatite E se présente comme chroniques peuvent être observées sans anticorps une hépatite aigüe ictérique, comparable au tableau détectables. À l’inverse, la virémie peut être de courte clinique observé pour l’hépatite A, associée sur le durée chez le sujet immunocompétent ; le diagnostic plan biologique à une cytolyse hépatique. L’évolu- repose alors sur la présence d’IgM et la séroconver- tion est favorable dans la majorité des cas, bien que sion ou l’augmentation du taux d’IgG. des formes graves (hépatite fulminante) aient été décrites chez des femmes enceintes3 dans certains pays à faible niveau d’hygiène, et chez des patients Les traitements et la prévention présentant une hépatopathie chronique sous jacente dans les pays industrialisés. Chaque année Il n’existe pas actuellement de traitement spécifique en France, un à deux cas d’hépatites E fulminantes de l’hépatite E, ni de vaccin commercialisé. En consé- sont ainsi greffés en urgence. quence, la prévention constitue l’approche la plus efficace contre la maladie. Chez les patients immunodéprimés (patients La prévention des cas importés repose sur les greffés, patients sous traitement immunosup- recommandations aux voyageurs sur les risques presseur, patients présentant une hémopathie, entériques du Haut conseil de santé publique sujets infectés par le VIH….), l’hépatite E peut évo- (BEH n° 21-21/ 2010, juin 2010). luer vers un portage chronique du virus. On note la détection du génome viral pendant plus de six mois, La prévention de la transmission de la maladie dans 50 à 55 % des cas suivant les séries de patients en France se base sur les recommandations clas- rapportées dans la littérature. Des tableaux de cir- siques pour les maladies à transmission féco-orale, rhose documentée ont été observés. En France, 25 alimentaire ou zoonotique : à 30 nouveaux cas d’hépatite E sont ainsi diagnosti- qués par an chez de tels patients, dont plus de 50 % - hygiène : lavage des mains à la sortie des toilettes, avaient été en contact avec le virus plusieurs années avant de préparer les repas, après contact avec des auparavant (données du CNR Hépatite E). animaux vivants ou les produits d’origine animale ; - non consommation d’eau non traitée (eau d’un puits, Le diagnostic de certitude d’hépatite E repose sur de torrents…) ; la détection du génome viral par technique de biolo- - cuisson à cœur des aliments destinés à être consom- gie moléculaire4 à partir d’échantillons sanguin et de més cuits ; selles. Chez l’immunocompétent et chez la plupart des - respect des consignes de cuisson et de consomma- patients immunodéprimés, des anticorps de type IgM tion indiquées sur l’étiquette des produits. LES PRODUITS LES PLUS À RISQUE POUR LE VHE Les produits les plus à risque pour le Un étiquetage des produits à base foie (émulsion chaude), les produits VHE sont ceux dont la transmis- de foie cru de porc a été mis en pasteurisés, les produits ayant subi sion alimentaire a été démontrée  : place en mai 2009 et une informa- un traitement thermique de plus de les produits à base de foie cru de tion peut être donnée par le boucher 70°C pendant deux heures, ne sont porc consommés en l’état (cru) ou ou le traiteur lors des achats. pas à risque vis à vis de l’hépatite E. habituellement insuffisamment Pour les personnes à risque de Pour les autres produits crus tels que cuits (saucisses de foie fraiches ou développer une forme grave le jambon cru, la viande de porc insuf- sèches, foie sec, figatelli et que- d’hépatite E, les recommandations fisamment cuite..., les études sont nelles de foie), les produits à base plus spécifiques, en l’état actuel en cours pour caractériser le danger de sanglier ou de cerf (viande et des connaissances, sont de décon- et les températures assainissantes. abats) crus ou mal cuits (notam- seiller de consommer ces produits Aucune recommandation ne peut à ment la fressure (cœur, rate, foie, les plus à risque, même cuits. ce jour être proposée et il convient poumons) souvent consommée Sans préjudice des autres dangers de rappeler qu’aucun cas n’a actuel- presque crue). donnant lieu à d’autres recomman- lement été rapporté avec la Il est recommandé de consommer dations , les produits cuits à cœur consommation de ces produits. ces produits cuits à cœur. comme le jambon blanc, les pâtés de 3 - Avec des taux de létalité de 12 à 20 %, au cours d’épidémies. 4 - xamen hors nomenclature. Toute demande doit être accompagnée de la mention « avec l’accord du patient » car cet acte n’est pas pris en charge par E l’assurance maladie. (Cout estimé à 100 €). Demande possible au CNR accompagnée d’un formulaire clinique. (cf. www.cnrvha-vhe.org/).
  • 4. Les recommandations à délivrer → ne consommez pas, même cuits, les produits les aux patients à risque plus à risque et dont la transmission alimentaire a été démontrée : produits à base de foie cru de porc (sau- cisses de foie fraiches ou sèches, foie sec, figatelli et Les recommandations à délivrer aux patients à risque quenelles de foie), produits à base de sanglier ou de de développer une forme grave d’hépatite E (patients cerf (viande et abats) ; immunodéprimés, patients atteints d’une hépatopa- thie chronique et femmes enceintes) sont les suivantes : → si vous êtes en contact avec des carcasses ou des animaux vivants (porcs, sangliers, cerfs) dans le cadre → lavez-vous systématiquement les mains à la sortie de votre activité professionnelle ou d’activités de loisir : des toilettes, avant de préparer les repas, après contact avec des animaux vivants ou des produits d’origine respectez les bonnes pratiques d’hygiène et de for- animale ; mation/information (hygiène des mains, de la tenue, du comportement, des locaux et du matériel) ; → ne consommez pas d’eau non traitée (eau d’un puits, de torrents…) ; consultez un médecin en cas de symptômes pouvant évoquer l’hépatite E, en lui indiquant la profession → faites cuire à cœur les aliments destinés à être exercée. consommés cuits et respectez les consignes de cuis- son et de consommation indiquées sur l’étiquette des produits ; POUR EN SAVOIR PLUS Ministère du Travail, de l’Emploi Agence nationale de sécurité sanitaire et de la Santé : de l’alimentation, de l’environnement www.sante.gouv.fr et du travail : www.anses.fr Institut de veille sanitaire (InVS) : www.invs.sante.fr Institut national de recherche et de sécurité Rédaction : Direction générale de la santé – Conception Paragramme - Maquette : DICOM. Juillet 2011 pour la prévention des accidents du travail Consultez notamment les Bulletins épidémiologiques et des maladies professionnelles (INRS) : hebdomadaires (BEH) suivants : www.inrs.fr - BEH n°31-32 du 25/08/2009, « Hépatite E en France : données de surveillance des cas humains, Une fiche sur la prévention de l’hépatite E en milieu 2006-2008 » ; professionnel sera prochainement disponible sur ce site. - BEH hors-série du 14 septembre 2010 sur les zoo- noses, « L’hépatite E : synthèse de l’épidémiologie Centre National de Référence des hépatites humaine » ; AE: - BEH n° 21-22 du 01/06/2010, « Recommanda- www.cnrvha-vhe.org tions sanitaires pour les voyageurs, 2010 ».