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UN!: NOUVELLE DISPENSATION
                               DE LA



VERITE DIVINE
                                                      •
        L' BGLISE DE LA NOUVELLE nRUS!LEM


                               PAR

 L e Rév é r end C H AU N C EY GILES
                     DE   l'BIL~DBLPBm




  ,
            TRADUIT        DE        L'ANGLAIS




                          PArus
LIBRAIRIE           S VVEDENBORGIENNE
         1 '2, ROE TtlOOrN (PRils DO P .... NTBÉON)


                           t    86
UNE NOUVELLE DISPENSATION
                       DE LA



  VERITE                       DIVINE

    L'Église de la Nouvelle Jérusalem.

   La bonté et la vérité doivent un jour régner
sur la terre: les prophéties qui renférment cette
promesse illuminent les Saintes Écritures de leur
éclat radieux. Le Seigneur, par des figures, par des
symboles et aussi par des déclarations positives, a
fait connaître avec certitude les glorieuses perfec.
tions de cet âge nouveau d'intelligence et de bon-
heur pour l'humanité. Ce doit être une époque de
paix universelle au dehors comme au dedans.
'" Le loup habitera avec l'agneau, l'enfant qui tette
encore prendra ses ébats sur la retraite de l'as--
pic » ... L.es hOlnmes forgeront des socs avec leurs
ép é es. " Part out s'é tendra la connaissance- de la
V é rité divine. a; La connaissance du Seigneur
couvrira la terre comme les eaux remplissent la
-6-
m e r. )) L es croyan c es s' h arm oniseront et seront
plus facile m e n t cOlllprises. L a socié t é s'or ganisera
en pre nant ses modèl es d a ns l es forme s et les
principes du Ciel. Il L a volon té d u Seigneur
s e r a fait e s ur la terre con1ID e a u c iel. »L 'homme
vi vra e n int imeco1l1munion avec l e S e igneur. « L e
t a b ernacl e d e Die u ser a a u mili e u d es hommes : Il
h a biter a a v ec eux et ils seront s on p e up l e e t Di e u
lui-même h a b it e r a avec e ux e tse r a l e ur Die u. » Ce t
état s e r a affr a n c hi de la m alad i e e t d e l a dou le ur,
d e la t r ist esse e t d e la m.urt . cc Et Die u e ssuie ra
toute s les larmes d e l e urs y e ux et il n'y au ra p lus
ni mort, ni tri stosse , p l us de lamentations non
plus qu e d e souffrance . » C e sera un état nou veau
de sagesse et d 'amour, de joie et de paix sur
l a terre. Ce sera une nouvelle terre. « Voici, je fais
toutes c hoses nouvelles.»
    Mais, malg r é d e s prom esses si claires et sil
formeHes, s i v arié e s e t si fré que mment r é p é tées"
au suj et de l' établissement sur la terre de cette
socié t é nouve lle et c é leste, e t quoiqu'eUes é ma-
nent du S e ig-ne ur lui-même, l e s hommes ont beau-
coup de peine à y cro ire. Il est r a re e n effet qu'ils
fass e nt bon accueil à d e s v érités nouv elles , surtout
si elle s trouble n t l e ur r epos et les invitent il.
chang er le COUrs h a bitu el d e l e urs pensées e n por-
tant plus loin le ur act ivité .. ( L 'homme qui a bu
du v in v ie ux n 'e n demande p a s d u nouvea u, car,
dit-il, le vieux est m e ille ur. " Cela est particuliè-
-7-
rer.ùent vrai dans toutes les questions religieuses.
L 'Église a tracé ses limites autour d'une petite
section de l'infinie vérité et elle dit: Il n'est pas
possible d 'aller beaucoup au delà. On pourra d é -
couvrir d e nouve aux faits dans ce périmètre; les
opinions actuoHement acceptées p ourront s e mo-
c1ifior; quelques vérité s nouvelles pourront appa-
raître, mais faire un pds nouveau et jIll.portant au
d elà ou au· dessus du do maine actuel d e la p e nsée
relig ieuse se mble une impossibilité! J e ne sais
s'il est une assertion qui doive paraitre au monde
chrétien plus contraire a u bon sens que de d écla-
rer possible un prog rès de ce genre et surtout
d 'affirmer qu'.il est en t.rain de sc r éaliser ; e t c e -
pendant l'objet de mon discours est d e vous ex-
poser que ce grand pas a été fait, quo l'ensemble
de v é rités spirituelles connu sous le nom de Nou-
velle Église ou d 'Église de la Nouvelle J érusalem
en est la preuve, et que la promesse de «( faÏre
toutes choses nouve lles» trouve en lui son accom-
plissement. J'ai donc à vous expliqu e r, aussi bien
que mon temps et mes facultés ma le permet-
tront, que l est ce progrès; mais, avant d'aborder
c e suj e t, je dois en préparer l' étude on corrigeant
quelques-unes des opinions erronées qui sont
g é n é ralement r épandues et qui e mpêchent d'en
concevoir une idée claire et précise.
    En conséquence, j'appellerai en premier lieu
votre attention sur :
-8-


      Ce que la NouveUe Église n'est pas.

   Elle n'e st pas le spir i t isme avec l,e gua l on l'a
souve nt con fondue. Elle a moins de rapports avec
ce phé nomène r e m a rquablo que toute autre
Église ou tou t e aut r e fo rm~ d e croy ance r e lio- io use.
Nos doctrines nous perme ttent de c ompre ndre le
spiritis m e e tnous montrent cl a ire m e nt l e g r a nd
danger qu' il prés ente pour ceux qui s'y adonn e nt;
mais nous n'avons rien de commun av ec lui , et,
comme É.g lis e, nous n 'avons a ucune sympat h ie
pour ses doctrines on ses pratique s.
   Elle n 'est pas ce mysticis'm e vague c t rêveur
avec le quel que lques pense urs distingués l'o nt
confondue . EUe e st n direct e opposition a vec ce
qui est obs cur e t impra ti cable. U n de ses princi pes
fondam e ntaux est que : « T oute r e ligion a rapport
à la vie, et que la vi e de la r el igion est d e fa ire le
bien. » Ses doctrines s ont s ubsta n tie lle s , p ositiv e s
et pratiques, comme l es scie n ces mathématiqu e s.
   Elle n est pas l.Hl systè m e d e c r oyance ou d e d oute
et elle RYmpathis e volontiers avec ce qui est b o n et
vrai dans d 'autre s Églises ou d'antre s confessions.
Elle n e vient pas oc p our d étruire la loi e t les pro -
phètes » , m ais ponr e n fair e c on naître l e s e ns nou -
veau et la p or tée plus haute , pour en a ccr oîtr e
l'autorité en montrant que tous l es commande m e nts
-9-
ont leur origine et leur base dans les lois immu a-
blf'>S de l'ordre divin. L es doctrines de la Nouvelle
Église enseignent aux hommes à croire d'une ma-
nière rationnelle au Seigneur Jé.,>us-Christ, à re-
connaître non seulement l 'inspiration" mais la
divinité d es Saintes-Écritures, e t à considérer
oomme absolumentnécessaîres aU! salut la. croyanco
au Seigneur et une vie conforme aux commande-
ments.
    Elle n'es,t pas une secte de rÉ"'lise chrétienne,
pas plus que celle-ci n'était une secte de l'Église
juive. Elle n'e n diffère pas en tout ou en partic ,
comme l'Ég lise catholique diffère de l'Église pro-
testante, les Presbytériens des Méthodistes ou les
Trinitaires d es Unitaires. Elle ne s'est pas formée
e n adoptant quelques doctrines de l'Église chré -
tienne et e n rejetant l es autres. Elle n'est pas un
éclectisme. S i tout ce qui est vrai parmi toutcs les
sectes pouva it être réuni en un 'corps de doctrine
et si tout oe qui est faux pouvait en être éliminé,
cela ne r eproduirait pas le système de la Nouvelle
Église. On n'aurait pas pu tirer les nouvelles doc ·
trines des anciennes par d es additions, des expli-
cations ou des interprétations, pas plus qu'en pu-
rifi ant e t e n subtilisant une m atière inorganiqu e ,
on ne fera une plante d ouée d ' un organisme qui
marque un progrès distinct.
    Ajoutons que t elle vérité qui appartient au sys-
tè me de doctrines d~ la Nouvelle Église ne le r e-
-   10 -
présente plus q uand o n l'is ole d es :lutl·c s v érités.
D e m ôm e que les pièces d ' une m ontre disjointes
e t s éparées n e form ent plus un e m ontre , d e m êmo
une v' ri té ou m ême tou tes les v oritos d ' u n s ystèm e
d e doctrin es , lors qu 'ell es s ont isol lies l' une de l'au-
tre , n o son t plus l e sys tè m e . E ll os so nt par r a p-
port à 00 sy tèmo c e que d es amas d o briques, do
pi e rres , de fr et de b o is son t pal' r a pport à une
d o nos m a isons mode rnes.
    La N o uve ll e Église n 'est pas un s w e denhor-
g ianis m o. S w e denborg n' e n est pas plus l'auteur
que Nowton n ' est l' a u teur du sys tème solaire .
N o us a imons à r eco nnaîtr e < il a (,té l'instrument
                                    lu'
divin emen t ohois i p our communique r (lUX homm e s
ce syst è me d e vérité s piritue lle; il a rompli cot te
tâohe et nous croyons q ue jama is ho m m e n 'a
rendu au monde un plus g rand servi ce. Ma.is la.
Nouvelle É g li se est plus grande qu 'a ucun homme
ou qu'aucune société d 'hommes, eomme les flots
de lumièr e qui inondent la terre s ont plus large s
et plus profonds que los forûts (fui les retie nnent
ou l'océan qui les réfléchit.
    La. Nouve lle Ég-lis o n'e s t pas une discipline
ocolésiastique . Co n 'est ni un o organisation ve nant
d es hommes, ni un e politiquo r e li g ieuse, ni une
forme d e culte . De même que l os douze apôtres
no r e présentaient p as tout le christianis me, de
m ê m e un n ombr e peti t ou n-rand d'a dh érents ne
pout com pr e ndre l' e n semble de la N ouve lle Église .
-   11 -
Nous croyons que ces principes nouveaux, COl..lme
c e la tl toujow's eu lieu, oroaniseront en sociétés
ceux qui les r e uevront, que ces sociétés se multi-
plieron t co n t inuellement, qu'eUes arriveront à. un
puissant organisme qui unira le plus grand deg r é
de libert6 individueUe à. la hi é,r arcruo la mioll..x
o rdonnée, e t qu'elles possé deront une forma de
olùta appropriée aux besoins de tous ceux qui
voudront s 'y rallior. Nous croyons que, s 'il con-
vient d e le ur conserver le nom de soci6tés d e la
N o uv ll e Église, c e n 'est pas dans une idée d o r os-
triction et d'exclusivisme, mais pour los d é signer
clairement.


    La Nouvelle Église est une nouvelle
               dispensatioD.

   En montrant ce quo la Nouvelle Église n'est
pas, nous avons préparo l'examen de ce qu'elle est.
EUo est une nouvelle disponsation d e la vérité
d ivine, un nouvel âge pour l'esprit, une ère nou-
  olle dans le progrès spirituel de l'humanité . Ce
progrès s 'effectue par des étapes distin ctes,. Il est
plus qu' un d é veloppement, plus qu'une ascension
sur un plan incliné , plus qu' une diff~rence dans
les degré s de connaissance, d'activité e t de bon-
h eur. Gomme la plante est supérieUl'e au p lus
-   12-
beau minéral) comme l'animal est quelque chose
de plus qu'une plante perfectionnée et qu'il en
diffère par de nouvelles formes, de nouvelles qua-
lité s et de nouvelles fonctions vitales, ainsi
l'homme dont la nature est un r ésumé de toutes
les formes et de toutes les qualités de la création
et dont l 'existence embrasse tous les degrés de la
vie, du min é ral au Divin, avance par des pas dis-
tincts dont chacun diffère du pré c é dent, comme
l'esprit diffère du corps, et possède d e s formes, des
qualités et des aptitudes toutes nouvelles.



           Deux gen r es de p rogrès.

   Il Y a deux genres de progrès : l'un est un per-
fectionnement sur le m ê me terrain, l 'autre est un
pas qui é lève à un niveau supérieur. L'emploi de
la vapeur comme forc e motrice a été un pas tout
nouveau dans la mécanique. Ce n'était ni un déve-
l oppement, ni une modification des forces em-
pruntées à l'anima], au vent ou à la chute des
eaux. C' était un pas nouveau, une nouvelle force,
un genre spécial de progrès. Mais la première ma-
chine à vapeur était imparfaite. Les corrections
qui l 'ont amenée à sa perfection actuelle consti-
tuent un autre genre de progrès.
   L 'humanité avance dans les deux sens, par la
-13-
découverte de nouveaux principes, et par leur dé-
vdoppèment. Les progrès qui font monter plus
haut ne se manife stent qu'à de longs intervalles i
ils mal·quent une ère n.ouvelle dans la vie d e l'hu-
manité . La Nouve lle É glise est un prog r ès de ce
genre dans la vie spirituelle du monde: je valS
essay er d e vous faire connaître ce progrès.



       C'est un point de vue nouveau.


   C'est un pas qui fait monter de la nature à l'es-
prit, Ges effe ts aux caus e s et qui, de la hauteur où
il place l'esprit, lui perm e t de dominer toute s les
Çjue stions dans l'ordre naturel comme dans l'ordre
spirituel. Pour la r év é lation que le Seigneur nous
a d onnée dans le s Saintes Écritures, c'est un pas
qui conduit, dans la connaissance de la v érité spi-
rituelle, de la lettre à l'esprit, des faits aux prin-
cip es, du particulier à l'universel et des appa-
rences qui trompent toujours à la connaissance
des ch.oses dans leurré alité . Ce point devue change
l'aspect de chaque sujet soumis à notre exame n et
m.odifie notre manière de lec.ompre ndre. L'univers
cst un tableau des attributs divins, mais suivant la
manière dont ce tableau est é clairé il s e ra pour
n.ous un nuage .obscur .ou un type de beauté , un
chaos d' élé ments opp.osé s .ou un monde d 'har-
-14-
monies é ternelles. Le principe d'où nous partons
domine t o utes les p hase s de notre e xa m e n da ns
l' étud e d e s lois spiritueUe..<I comme dans ce lle
des lois n aturelle s . S i l e princip e est faux , nous
n ou a p erdons d a n s un d édale s a ns issue; s 'il est
'Tai , n ou s pouvon s le suivre à tra ver s tous les l aby-
rinth es de la vie a ve c la cert itude d'atte indre notre
but.


          Exemples tirés des sciences.

    L ' histoire d es sciences nous fournit un e xem ple
excellent de ce q ue n ou s ente ndons par un progrès
e n h a u te ur et pa r un point de v ue, nouveau d a ns
les conna issan c es hum aines. A vant Copernic, les
t h é ories d es astro nomes s ur le s dime nsion s, la
n a ture et le s mouve m ents des corps c éles tes é taient
basées s ur les a ppar e nces . L a te rre é tait p our e ux
le corps le p1u s co ns idé rable d e l 'univer s m atériol ;
ils jugeaient d es d im ensi o n s du s oleil, d e la lune e t
des étoiles, d 'après l e t é moig nag e de leurs sen s .
Pour e.-Plique r les irrégularités et les anomalie s
          ''
observé e s d an s les mouvements d e s cor ps
c 6lestcs ils se p e rd a ient e n conjectures et é pui-
s aient los ressources d e la no6om é trie. Coperni c, e n
se pla~a nt par la p e n s . e nu centre de n otre sys -
tème " v it l 'asp e ct de l'unive rs cban ger . Toutes les
-    15 -
tbéories sc trouvaient bouleversé es. L e s corps qui
para issaie nt l es plus pet its à nos sens deve n a ient
les p lus g rands , et l es plus gra n ds d e vena ient
parfois l es p lu s pe tits. Ce ux qui sembl a ient immo-
biles sc trouvaie nt être e n mouveme nt e t c e ux qui
p a raissai e nt t ourner autour de la terre d e ve naient
relative m e nt immobiles . L e t é moig nage d e s s e ns
était r e nver sé , mais l'ordre éclata it a u milieu d 'une
appa r e n ce de chaos. Non seulem e nt Cop ernic a r-
rivait il. donne r une explica tion rationn e lle de la
nature e t d es mouv e m e nts d e s planè t es , mais il
pouvait r ep.dre c ompte d es e rreurs d e s es d e van-
cier s qui avaie nt b a s é le urs conclus io n s sur des
obse r v a tions supe rficielles .
                                                             ,
    La distinct ion à é tablir entre la n o uve lle ere
spiritu elle et l' a ncienne est d ' une a nalogie p a r-
faite ave c celle qui e xis t e e n tre l'è re nouve lle de
l'~trono mie e t l'ancienn e , entre l'âge d e la
science et celui d e s connaissa nces super fici e lle s.
Swe d e nbor g a été le Cop ernic d e la. vérité s piri-
tuelle . Il s ' est placé au cent r e dans le domaine de
l'esprit: c'est de là qu'il a co nte mplé le mond e ,
l'homme ct la vie humaine dans l e ur form e e t
le urs r a pports véritables . Il a vu l'homm e t e l qu' il
est r éell e m e nt, il r a vu com m e un êtr e s pirit u e l e t
non pas comme l'être pure ment n aturel q u 'il pa r a it
être . E n étudia nt l'esprit e t l e s q uestion s sp iri-
tuelles t~ un p o int d e vue n a ture l , e n les m esu-
r a nt conformé m e nt aux notions na turelles , o n
-   16 -
avait conélu d'après les apparences et on devait
arriver forcém en t à des erreur,:;, à des doutes, à
des craintes et à des difficultés inextricables.
Swedenborg a introduit une m é thode toute nou·
                                                            ,
velle dans l'examen des choses spirituelles; il a de
nouvelles balances pour les comparer aux choses
naturelles et il arrive à des résultats nouveaux
pour leurs vale urs, leurs formes, leurs rapports ,e t
leurs harm.onies. Partant du dOlllaine des causes,
centre spiritu e l à la fois inté rieur et supérieur à la
nature, il fait j a illir la lumière dans les t é nèbres,
l'harmonie dans la lutte et l'ordre dans la conlu-
sion.
   La Nouvelle Eglise est un pas nouveau qui va
de la matière à l'esprit et qui fait toutes choses
nouvelles, comme cela doit ê tre pour une évolu-
tion de cette importance. Elle se base sur l'esprit,
elle en fait l'unité de mesure, le crit'e rium de 'Ses
jugements e t le point de vue d'où ,e lle observe,
tire ses conclusions et formule ses doctrines. L'es-
prit est pour elle l'organisateur, le domaine des
causes, la s ource immédiate de toutes les activités
de l'homme j et, en fin de compte, c'est de lui
que dépendent les relations et les destinées hu-
maInes.
-   17-


Il Y a eu plus d'un progrès de ce genre dans
                   le passé.

     Plu s d'un g rand pas bie n c a r actér isé a marqué
l e s prog r ès r eli gieux de no t r e e s p èce .
     L 'établisse me nt du christianis me a été un p a s
au d e là e t a u-dessu s d e l'é ta t spirit u e l d es Jui fs.
Le n atura li s m e domin a it pendant l'époqu e juive ;
t o u tes ses id ées, ses conna issances et ses prin-
cipe s comm e n çaient e t finissaie nt avcc c ette vie .
Ce n 'était p as t a nt une égli s e que l 'image d ' une
église ; s on culte c onsistait en cé r é m o nies ; s es
idées d e gouverneme n t e t de lé gis lation r e posa ie nt
s u r l 'arbitra ire e t t o ute s on é c o n o mi e était basée
sur un pouvoir phys ique e l, pure m en t n at ure L L e s
idées d e char ité , d 'aln our d u prochain é t a ie nt
étrangèr es aux Juifs . Ils cons idéraie nt tous les
p e uples 'e n d e hors de l e ur n ati on comme des
c h ien s, di g n es d'un profond m é pris e t p ropre s
seule m e nt à faire d es escla v es . U n d es ensei g n e -
m e nts qu e les apôtres ont e u l e p lus d e di ffi culté à
compre n d r e a é t é la pate rnité uni ver selle de Dieu
e t la fraternité d e s hOInm es.
     L a d isp e n sation chré tie nne a é té s piri tu elle ,
m a is s piritue lle à un point d e v u e n a turel et, en
c o n séqu e n ce, e lle d e vait ê tre exp osée à d e n o m-
breuses difficultés. du m o m ent q u e k s homInes
                                                      2



                                                                   ,
-   18-
commençaient à raisonner à son sujet. Elle é tait
fondée sur un commandement nouveau, la loi de
l 'amour mutuel. Elle r ecommandait le pardon des
offenses jus qu' à a s e p tante foi s s e pt fois », tandis
q'le la disp en sation juive accordait u d e nt pour
 dent . . l> Elle r é véla it aux hommes la réalité d 'une
e xistence spirituelle et elle leur faisait connaitre
l'importance s uprê m e d e s e conformer avant tout
aux lois de la vi e spirituelle dans leurs p ensées et
leurs actions . C'é t a it un pas immens e, comme le
montra dans la suite l 'hi s t o ire de la religion chré-
tienne, mais il n 'était pas définitif. Autrement ja-
mais on n'aurait vu tant de questions soulevé es,
tant d ' incertitudes, t a nt de doutes sincères, tant d e
n é gations r a dicales. Les grands faitsdel'existence
d 'un monde spiritue l e t d ' une vie continu é e après
l a mort du corps, d e s vues plus é levé es sur Dieu,
sur l'homme et sur ses rapports avec Dieu, enfin
d e s préceptes prat ique s sur la dire ction à donner
aux pensées et a ux affections é taient sans doute
enseigné s et accepté s, mais on les pré s entait comme
de simple s faits et comme des lois auxquelles l'o-
b é issance é tait commandé e plutôt que comme des
v é rité s inh é rente s à la nature de l'homme. Que l-
que s-uns m êm e , dans la forme qu'on leur donnait,
paraissa ient conte nir des contradictions. On pou-
v a it s'incliner devant eux, mais jusqu 'à c e jour
l' e nse ignement r elig ieux n'avait pas r é ussi à. les
 expliquer. L 'idé e d e Dieu,qui doit former le centre
,

                         -19-
des autres doctrines en est un exemple. Exposer
d ' une manière rationnelle les lois spirit u elles pa-
raît une chose impossihle. Au commencement de
l'èr e chrétienne, l'e sprit humain n 'était en é tat ni
de demander des connaissances rationnelles, ni de
les recevoir. La science n'était pas née. Accept er
les faits était déjà un grand pas et pendant beau-
coup de siècles on s 'occ upait plus de leur r é alité
que ùe leur natm'e . Comme le dit Swedenborg, ce
qu' on voulait savoir dans toutes c es grandes ques -
tions de l'ordre spirituel,. c'était « s 'il e n é tait bien
ainsi. » Il y avait des doctrines et d e s théori es,
mais elles aboutissaient à des mystèr es et elles
d e vaient être crues et accepté es de con.fiance . Nous
voyons qu 'il en est ainsi pour la doctrine relative
il, l'autre vie. L ' Ë g lise chrétienne a partoutensei-
gné d'une manière claire .. positive et uniforme,
l'existence d'une vie heureuse ou mis é rable pour
les hommes après la mort de leur corps, mai s elle
n>a jamais é té au delà, et elle enseig n e aujourd'hui
que nous ne connaissons rien et n e pouvons rien
connaître sur la forme ·e t la nature d e cette exis·
tence et sur les rapports que les êtres humains
ont cntre eux dans l'autre vie. Sou te nir qu 'il nous
est possible, pendant que nous sommes dans cette
vi.e , d ' acqué rir une id é e claire, ra t.ionnelle et vraie
du monde spirituel serait une thè s e que le monde
chrétien tl'ouverait absurde aujourd' hui.
-   20-


     Pourquoi . n 'a-t-on pas été au d,e là '1

     On n'a pas é t é au delà des connaissances et des
m é tho d es q ue nous v e nons cl' ind iqu e r p arce qu' on
 envisage t outes l e s que s t ion s spiritu e ll e s d ' un
point d e vue n a turel e t qu'on veut les r a m e n e r à
 d e s dim n s io n s n a ture lle s.
     L' e n s ei g n e ment c h r é t ien vou drait l es mainten ir
d a ns l es limite s e t la d é p e nda n ce d e s lois n a tu-
r e lles e t p hysiqu e s. L e s d éfense urs du christia -
nisme s 'entendent sur ce point avec s es adve rsai-
res. Il s se trouve nt, p ar r apport il. ces g rands faits
spiI'itu e l s , dans l a situation o ù é tai e nt les a s tro-
nome s ava nt Cope rnic par rapport à l a nature , aux
lois et aux r elations d e s c orps c é l estes. C 'est de
la terre (rue l es thé ologiens ont é levé l e urs reg ards
vers le s cieux, e t l e s app arence s ont s ervi d e bas e
à. leurs conclusion s . Ils se sont étudiés à.. concilier
l e s contradictions qui parais s e nt e xister entre la
l ettre du L i vre r e v é l é, les attribu ts d e Die u e t la
nature d e l ' e x is t e nce spirituelle , m a is ils n 'y ont
jamais réussi e t ils n ' y r é ussiront jamais t ant qu' ils
r est e ront d a n s l eu r s donn ées nat.u·e He s.
     Le monde m atérie l es t la lettre d e la cré ation,
e t il pré sente sous un faux jour c e qui a une e xi s -
t e n ce r éel-Ie et s u bst a ntieUe j il g randit le n a ture l,
diminue l'imp ortance du spir itu e l, m e t au premier
•



                        -   21-
r~.ng   ce qui d e vrait être au dernier et prend le
plus petit c om.me mesure du plus grand.
    C'e st. en s 'a p puyant « sur la lettre qui tue      J)


qu'on explique et qu'on défend les doctrines du
christianismo et c 'est avec les mêmes armes qu'on
les attaque.
    La Nouvelle Église ne reste pas sur ce terrain;
elle s 'él è ve plus haut. Elle accept e toutes les
gra nde s v é rité s s pirituelles qui appartiennent au
christianisme, mais elle s ' en sert d 'une maniè re
nouvelle. C'e st par l ' esprit qu'elle l e s contemple,
et , à la lumière de l ' esprit, leur sens r é el apparaît.
Ainsi s ' accomplit la proID'e sse qui nous a é t é faite:
« En ta lumi è re nous verrons la lumière. )




Conséquences de cette sit.uation Douvelle.


     Ayant établi l e point de départ de nos observa-
tions , r e levons quelqu es-uns d e s r é sultats auxquels
nous allons être log iquement conduits.
     Voyons qu elles idées nous rious ferons. de
l ' homme et de son existence terrestre, du monde
spirituel, de la r é v é lation que le Seigneur nous a
(lonnée clans le s Sainte s-Écritures, enfin du Sei-
g neur lui-mê n1e, et examinons queUes relations
nous d é couvrirons entre ces idées.
-   22-


    L' esprit donne la mesure de l'homme.

   L'es prit est l ' hon'llue luême. L 'h omme est un
esprit ct p()ssèd e un corps m.at é rie l, v êtem,cnt
t emporaire dont l ' emploi n 'est que trans itoire.
Con1tme esprit, l ' homme a la forme humaine j il
a un ce.l'veau et un cœur, des yeux et des n1ains et
tous les organes externes et internes qui consti-
tuent le corps humain. Le corps est mode l o sur
l'esprit, toute sa force vient de lui et, dans toutes
ses parties, il n' est qu'un instrument au service de
l'esprit.
   Comme l'homme est un esprit, son véritahle
domicile est dans le monde spirituel. Le monde
nature l est ie t c rra in dans lequel il est planté, où
il prend racine et où il fait l e pre mier stage bien
rapideme nt . coulé d'une existence qui n ' aura pas
de fin. Il y est encore dans l 'obscurité, ilsen'leut il
tâtons COlTIme un aveugle qtÙ che rcherait sa nour-
riture, il sent une impulsion vivifiante dont il ne
peut voir la source etH fait des efforts pour obte-
nir la liberté" la' chaleur et la lumière que le monde
spirituel lui donnera; comme la plante s'efforce de
sortir de terre pour jouir de la lumière et, de la
chaleur de l 'atmosphère.
   Quand l'homme sait ct oroit fermeluent qu'il est
un esprit, il possède une balance qui lui permet
-   23-
d 'a!,)précier los choses à l e ur jus te valeur. Toute
chos e est bonne qui éüa rle les o b s tacles à son d é-
v eloppe m e nt spirituel et le fav orise, qu 'elle soit le
t r a v a il, la contra rié té, l'insuccès , la pauvreté ou la
souffrance : to u te chose est v aine et danger e u se
q ui n ourr it e t s timule le n a turel aux d é p ens du
spirituel, qu ' elle s 'appe Ue fortun e , honn eu r ou
pouvoir. U n pas fait clans le prog r è s s pirituel vaut
mi e ux C e la ric h esse, l 'honne ur ct l a gloire du
             lu
monde.
     De cette h a ute ur s e r e ine où l' esprit s 'élève ,
q ue d e co n tr ad ic tions disp araissent, que d 'éni g m es ,
eau ses d 'inno mbrabl es d échire m e n ts dans l e
pas s é , s e trouvent r ésolues ! Mê me la mort , ce tte
g rande é nig l'l'le qui a été dans tous les âg es la
terre ur de l'humanité, apparaît comme une phase
r éguliè re dans l'ordre de l 'existence . Ce grand
ch a~ ge m e nt, cette source d e tri st e sse et de larmes
pour tous l es hOlIllIles, pour les p aïe n s comme pour
les chré tiens , que l es s a ints e t les p éche urs s 'ac-
corde nt à r egarde r comme l a p lus terrible d es
m a l é dictions de Dieu, devie nt une d is pensation
d e son amour conforme à l'ordre établi dès l'ori·
g ine du m onde . C' e s t une r ésurrection qui nous
affranchit de la s ombre e nveloppe du corps maté -
rie l pour d o nne r à nos facultés un e libre expan-
sion et n ous l a isser l e sen timen t d'une existence
r éelle entourée d e lumièr e e t d e ch a l e ur. C'est la
posses sion d'un état qui El. dema ndé un dur appren-
24 -
tissage . C ' est l'arrivée au pays natal où nous res-
pirons l'air que nous a imons, où l a t ê te et le cœur
se trouvent à l 'aise d a ns l' harmon: e ux développ e-
ment de toute s nos facultés. Ce ci r e nverse l ' opi-
nion re('ue; mais l e temps viendra où le sentiment
général cha ngera sur ce suje t.



L,e monde spirituel doit être contemplé dans
      la lumière qui lui est propre.


   Si nous arrêtons notre p ensée s ur le monde spi-
rituel. d e meure d e l' homme comme ê tr e s pirituel,
l'opinion que nous nous e n é tions formée d 'après un
point de vue pure m ent t e rres tre subira une tran sfor-
mation aussi g r a nde que pour ce qui concerne
l'homme lui-mê me. Vu de la t erre e t ape rçu c onfu sé-
ment à travers le miroir de la nat ure, l'e lnonde spi-
rituel nous a s e mblé une r égion o.bsc ure, vag ue,
sans réalité , un royaume de sile nce et de ténè bres,
habité par des fantô mes sans forme qui attendent
pendant la long u e nuit des âges .la r é surrection
des corps et le r etour à une e xistence substa n-
tielle. Je sais qu' il est b eaucoup question dans nos
discours e t dans n os chants r elig ie ux des j o ies du
ciel e t d es tourme nts de l'e n fe r; m a is, à vra i dire ~
il n'y a là rien de positif e t la confus ion des idées
                                                                 •
-   25-
laiss e at::cès au doute et à l'incrédulité. Au fond,
le sentime nt r éel que l e monde chrétien a touj ou'r s
eu sans s 'en r e ndre cOlnpte et qu'il conserve en-
core e n g rande p a rtie aujourd'hui, c 'est que nous
n e s avon s rie n e t n e pouvons rie n sa voir de précis
et de c e rtain s ur le monde à v enir.
    Mai s , à n o tre point d e vue , l e monde spiritu e l e st
le monde r éel. L 'espritest la s ubstance e t l e type de
toute s les form es . C'est de lui que lemonde matériel
ti e nt s a form.e e t que vient celle des minéraux,
des v égétaux e t des anima ux. Notre monde e st
l'ombre, l'autre la r é alité . L'un est tra nsitoire ,
l'autre e s t p e rmane nt. L ' un parait incertain,
conf us , él é m e ntaire , l'autre pr écis, lumineux et
complex e . L e s objets qu'on y voit sont plus nom-
breux, plus varié s de form e , de couleur et de
qualité, plus brillants de beauté qu'aucun obj e t
maté r iel. L e s contours qui d isting u e nt un obj et de
l 'autre sont plus fin e m ent e t p l us nettement tracé s
et l e s obj e ts e ux·mê mes sont e n tous poi nts plus
distincts. L e s d e m e ures de n os p èr e s et de nos
amis qui nous ont précédé s sont s i b elles que le s
mots m a nque nt pour les décrire et les relat ions
d e s êtr es a ng é liqu es , homme s c t fexnmes, entre
e ux e t ave c l e monde extérie ur, sont e n parfait
a c c ord avec l e ur é tat. Ch ac un m o nte o u d escend
a u ni veau qui lui est propr e, a ttiré p ar une fo r ce
qui n e s e t r omp e jama is , le s condition s 9ù il se
trouve s ont les m eille ures qu'il puis se obte nir
-   26-
pour son bien et celui de la communauté, et, ce
qui vaut mieux encore, chacun dans le ciel recon·
naît se. place et se r éjouit de l'occuper. Le ciel est
une société bien ordonnée, conforme aux condi-
tions at aux aptitudes de l'humanité, et dans la-
quelle une entière liberté et un vaste champ sont
laissés au développement de toutes les facultés
de l'homme et à la réalisation de tous ses vœux.
   Ainsi, quand un être humain, vivant au sens
spirituel, quitte comme une dépouille son corps
matériel, il passe des ténèbres à la lumière, de
l'image à la r é alité; il quitte cette situation factice
et arbitraire qui résulte des exigences de la na-
ture, de ses lois artifi c ielles et de ~es obstacles
maté riels, pour entrer dans une liberté qui repose
sur les harmonies éternelle s. Il n'eRt plus ce ver-
misseau qui traçait péniblement sa route à travers
un sol résistant. Il est libre, il s'élève dans son
air natal, sa face se tourne vers le Seigneur qui
lui donne la vie, et les facultés dont il n'avait que
le germe ici-bas épanouissent leurs fleurs et mû-
rissent leurs fruits. Ces émotions tumultueuses de
l'homme immortel dans le sein d 'un corps péris-
sable, ces désirs, 'ces aspirations, ces pressenti-
ments vagues d ' un but qu' il n'est pas possible
d'atteindre ici-bas, ces promesses confuses d'un
triomphe futur deviennent enfin de glorieuses
réalités. L'homme, c e t é trang er, ce pèlerin, cet
enfant prodigue a trouvé sa patrie.
-   27-
    Bèau rêv e , dira-t-on; illusions d'un cerveau
fa,t igué! Non, notre doctrine est basée sur les
faits et sur l'exp érience; elle est la conclusion lo-
gique des r é v é lations de l 'Écriture prisos au point
d o vue de l 'esprit et inte rprété es d'après l es lois
spirituelles; e lle est rendue néce ssaire par les
b esoins de l'homme et par la nature de Dieu.


         La Bible est un Livre Divin.

    Voyons maintenant quel aspect prend l a Bible
à ce gouveau point de vue. S i Dieu est son auteur
et si elle renferme une révé lation de la vérité
spirituelle et divine, elle doit être un livre bien
diffé rent d es compositions pure ment humaines.
Elle doit être aussi supérieure à tout livre d 'ori-
gin e humaine que son auteur e st supérieur à
l 'homme . Un être infiniment sage ne peut écrire,
ou faire écrire un livre imparfait. S i la Bible
renferme une sagesse infinie et que nous
puissions trouver la clé de ses mystères, ce sera
pour nous la plus heure use d é couverte e t un pas
nouveau que nous ferons dans la. voie du pro-
grès.
    Le S eigneur s ' est r évé lé de deux manières aux
hommes, p a r ses œ uvres et par sa parole . La pre-
mière de ces révélations est g é nérale, la seconde
-   28-
est particul-iè re. Parfaites toutes l e s d e u x _ e lles ,
sont infin iment au·dessus des œuvres d e l'homme ;
il d o it e n ê tre ains i de toute œ uvre divi ne . L'un e
c orre spond à l ' a utre . L a r é 'la tion divine a d 'a-
bord ét' fa i te p ar l a cr é a t io n, c e tte révé lation
i.·olée est obscure . L a r évé lation par la Parole a eu
li e u l'' u m oyen d es œ u v r e s de la Cr "ation et
e He n 'a u rait pu s 'e ffe ctue r san s e ll es . Ces d e ux
r évélat io ns o nt une o r igin e s pi r it u elle e t divin e , et,
p o ur les compr e n dre , il fa u t les é t u dier à un point d e
vu e s piri t u e l. O n n e p Gut comprendre une chose
qu 'en voyan t son b ut , es m oyen s d' x é c ution et s on
e mplo i. L es mouv ement s d es astres vous d o nne nt
l a rai s o n d 'ètre d 'u nc mon tre, ses l'o uages ~t ses
ressorts étan t r érrl és d 'a p r' s les lois d e l'as trono mie.
P our se r e ndre co mpte d e l 'orirr jne d ' un e mac hine,
il fa ut se r e porter aux forces c a chées d e la nature
e t a ux b e. oins d e l'h o mme auxque ls elle r é p o nd;
ses b a ttem e nts et s es vib l'ation s sont l'e xpression
d ' une - volonté humain e . C ompre ndre c 'es- connaî- t
tre l e s ecret e t l'usage d e l'objet s oumis à n otre
ex ame n. Pou'"ez - v ou s c Olnpr e l1 clre la terre et les
cieu .. si vous n 'avez pas appris l e ur s ecr et ? Ces
      '(
m ots : « E t Die u dit : » vou s r é v è l e nt-ils le ur
Jl1ysror e si vous n ~avez d 'a utres secours que la
g ramm aire -et le dictio nn a ir ? Dix-hui t s iècl e s
d 'é tud e s VO lI S a p prennen t q u ' ils n e l e pe uvent, e t
m a inte n a n t plus q u o j Ul'na is les hommes r e noncent
à con "ià é r e l' la B i ble comme u n e r é vé l a -  tian de la
-   29-
pensée et d e la volonté de Dieu et ne veulent y
voir quela p e nsée de Moïse, de David et de Jean ,
parce qu'ils ne peuvent la comprendre. Pourquoi
en est-il ainsi? C'est q~ ' i1s la traitent comme un
livre cl 'o rigine humaine et r efusent d'admettre
qu'ell e conti e nne autre chose que d s faits natu-
rels. La Nouvelle Égli '13, au co ntraire, la regarde
comme un livre abso lument divin, crit dans un
style divin e t aussi supérieur ~ tout autre livre
qu 'un homme vh1      ant est supérieur à. une statue
d e marbre.



La Vérité divine se revêt de formes naturelles.


    On retrouve dans la Parole cette relation entre
l es choses natur lies et les choses spiri tue lles qui
existe dans l 'ensemble de la création. Nous croyons
que le monde naturel a été cr 'par le moyen du
monde spirituel. Il est l'Amour et la SatTes e du
   e igncur personnifiés dans ùes formes matérielles,
de m ême que le corps matériol est la forme de
l'esprit et lui sert d'instrume nt pour exprimer son
affection et sa pensée. La lumiè re est au monde ma-
tériel ce quela vérité est au monde spirituel et à l'es·
prit qui habite ce monde. La chaleur est pour le
monde matérie l ce que l'amour est pour t'âme. Un
-   80-
    a g n ea4 p e rsonnifie l' innocence, un ours la c olè re
    c o ncent r ée , un renard la ruse, un l o up la férocité.
    Ce n 'est pas seulem ent par une figure de langage que
    oes animaux servent à exprimer ces attributs hu-
    mains. Ils ont é l é créés e n formes d e oes affections,
    et nousa,·ons l' intuition de le ursig nifi cation comme
    l'e nfant comprend le sourire de sa m è r e qui le tient
    d a ns ses bra s.
       Il y a un e telle co nne xité e ntre l'esprit c t le
    monde ext ' l'j our qu'ils corresponde nt l'un à l'autro
    ct que , qu a nd l'homme était e n harmonie et on
    oo mmunic ati on s ym pathique a v ec la nature, il
    a va jtl'Întuition du sen s caché d es obj ets extéri e urs .
    L e mon d e étai t pour lui comme un livre ouvert et,
    d a ns s es b en es e t multiples formes , il lisait la pon-
    s ée et la volonté d e Die u. Il conserve e ncor jus-
    qu' à un cOl'ta in p o int ce tte faculté , mais d'un e
    manière partielle e t imparfa ite . C 'est encore e Ue
    qui donn e au lang a O'e sos e xpressions les mieux
    comprisesetles plu s é nerg iques. Appe lezunhomm e
    ours, loup , r e nard ou s e rpe nt et vous e n direz
    plus en un mot que v ous n e pou rrie z le faire e n un
    volume d 'explications . Au lieu d ' un mot artificiel
    et d 'une expre ssion d é colorée v o us avez une
•   p ein ture viva nte d e v otre p en sée. Tout ela B ibl,e ,
    d o la Gen èse iL l'Apocalypse , es t écrite d 'une
    m a nièr e c onforme aux r a pports qui oxistent e ntre
    Diou e t l' h omme, entre l'homm e et la nature . Sa
    partie historique, vraie dans son en.semble quant
-3t-
a llx faits naturel s, est l h is toire de l' esprit des
hom m es de t ous l e s âges. E n c é lé brant dans ,;es
c h a nts ses combats e t ses vict oires, s e s tri s t e ' ses
et ses joi es, s on d ésespoir et s on t riomphe , D a vid
a chanté l es t ristes s es e t l e s j o ie s de t out ê tre
hunlain .
    La B ible e s t une c ollection d e tableaux dont
qu elqu es-un s r e présent ent l es é v é nements d e ce
m o nde e t d'a utres coux du mond e spirituel. On y
tro u ve des faits spir itue ls aussi bien que d es fa its
nature l s , mais, r éalit és et fi g ures , p a rabo l e s et
c a ntiques , miracl es e t visions , tout y es t r elaté
dans un s o u l but c e lui de donner un corps à la
v é rité spiri t u e ll e et d e la révé ler s ous d es form e s
naturelles. C es s ymbo l e s sont disposés de telle
sorte qu'ils présentent dans un ord r e l ogiquo tin
d é v e lopp e m e nt s ui vi e t m éthodique d es principes
d e la, n ature Divine e t de la nature huma in e d e puis
le ur orig in,e juSqU'il leurs d e rnie r s effe ts . C 'es t un
enchaîn e m e nt continu où rien n 'est de tr op e t où
d en n e fa it d é fa ut . Mais c ' est par l'Esprit seul e ment
qu 'il est p ossible d ' inter p r ét e r le s ens spirituel.
Si l 'o n n e peut c omprendre un e m ontre, e n r egar-
dant simple m e nt la boîte, s i l ' on n e peu t arrive r à
l'inte lligence crun livre d e compositio n hu m aine
qu'en se p laçant a u. p o int de vue d e l 'aute ur, com -
m e nt l' homme pourra it-il espérer ' compre ndre la
Bible, ce livre Divin , s ' il n e fix,e p as sa p e n sée s ur
le plan divin dont ce livre est L'expression ?
-   32 -


Conciliation des contradictions. apparentes.

    L a Bible, a u p oint d e vue de l a lettre, est le livre
qui contie n t le p lu s de con tradictio n s, ma,is il n 'en
o ffre pas p lu s q u e la nature e n v isag ée d e l'exté -
rieur e t j ugée par l es sen s . C hoi s issez bie n v otre
c e ntre d ·observatio n s ,. et tous l es fa i ts , t o u tes les
forlnes p artic ulières se g roupe nt à l a place q ui le ur
convie nt e t se p r ésen tent c omme l es é l é ments
parfaits d'un harm o n i e u x e n s emble . La l ettre d e la
r é véla tion rappe lle les vitraux d ' une b e lle cathé-
dra l e . V u s du d e hors i ls s e mble n t c 01:nposés
d e morceau x d e v erre d e fo rm e s irrégu l iè r e s e t d e
couleurs v a riées, artific ie lle m e nt r a p proch és , san s
harmo nie et s a ns ordre a ppa r e nt. O n aperçoi t bien
le contour g rossier d e s fi g ures, mais l' e xp r e s s ion '
fait d é f a ut. Nouspouvons li re que lques mots d ' une
profonde s a ges s e, s ai s ir que lques trai ts pl e ins de
g r â c e, mai s la l UIn ière et l' ombre sont trop m élan-
gées pour que nous p u is s ions d égager d e l'e n-
s e mble une s ig nificat io n c laire e t cohé r e n te . C 'est
un tab leau dont l a c o uleur e s t obc ure , la forme
vag ue et la c o m posit ion incertaine .
    Entrons main t e nan t d a n s l 'édifice e t plaçons-
n o u s à l 'end r o it c o nve nabl e . Q u e l chan g e lnent
m.e rveille ux! Les f e n êtr es o nt un écl a t flam b oyan t ,
les fi g ures sont vivantes e t se d é tac hent claire-
-   33-
nlent, l'unité de la composition, sa bonne or-
donnance et l'habileté de l'exécution rendent le
 succès certain. Pas de n égligences, pas de mala-
dresses, pas de lacunes ni d 'effets qui se nuisent.
Les lumières et les ombres harmonieusement dis-
posées, la beauté des figures et la vivacité de leur
coloris t é moignent de la puissance et du génie de
l'artiste.
    Il en est do même pour la lettre de la Parole.
Les livres qui composent la Bible sont comme les
fenêtres du grand temple de l'Univers : la terre
 est au d e hors, au dedans est le ciel. Dans le do-
 !Daine de l'espace et du temps, la lettre ne donne
de la Parole qu 'une n Olion voilée. La l ettr e est le
nuage qui arrête les rayons de la lumiè re spiri-
tue lle et n 'en laisse arriver qu'une (aibe partie
jusqu'à la terre. La lettre est Id côté terrestre de
la vérité céleste. Elle se présente comm e une suite
de documents dont on n 'aperçoit pas la liais cm et
dont la forme est n égligée. Dans ce mélange de
fragments historiques et de chants d étach és , de
visions terribles, de paraboles admirables et de
maximes excellentes, où le miracle, le profond
mystère et la manifestation d 'une sagesse su-
prê m e se rencontrent à côté d e pré ceptes famili ers
et de phrases d é p o urvues de sens naturel, on voit
les anges, les hommes et les d é mons se rappro-
 c her et se heurter, p a r aître et disparaître , les
1umières e t les ombres se c roi sel' e t s e confondre,
                                                 ~
."
                          -   il'!   .-

et l 'on finit par avoir l 'e sprit et le cœur troublés.
    Mais, si nous qu ittons la t erre d e l a l ettre , pour
nous r approch er d u soleil d e l'e s p rit, le nuage
nous apparaît par s on c ôt é lumin eux . Ohaque fa it
et chaque p ersonnag e s e prés ente sous son vé ri-
table a spect. Oes traits hourtés , ce d éfaut d e liai-
son qui frapp a ient du dehors ont d ispa ru. Les
fi g ures qui sem bl aie nt co nfuses r essorte nt avec
une glorieuse nette t é j une lumière céleste r e m-
place l'ombre de la terre, et ces v oix oont r a dic -
toires, ces v érités inc omplètes, ces notes discor-
dantes se confonde nt e n une transcendante ha1'-
mohle. La repré sentation qui s e poursuit à traver~
plusie urs g é n é rations humaine s et où l e s n ations
figurent COffilllC acteurs , se rattache à une pensée
unique: c'est une r é v é la t ion de l'amour, d e la
sagesse et de l'unité d e Di eu. Tout se s uit , tout
s'accorde, tout a un sens dans cette r epré senta-
tion; pas un mot de trop. L e Seigne ur lui-même
est le centre et la source d 'où elle d é coule comme
la lumière rayonne du soleil.


       La   Bible est l'histoire de chacun.

    Ces fi g ure S p e rsonnifi e nt l'hi s toire suivie et vi-
"",ante de chaque â m e humain e . E lles sont comme
un miroir où chacun p eut se voir tel qu 'ill est dan s
-   35 -
s on é ta t de chute , et trouver t~ c ôté l'image d'uné
vi e plus noble à laquelle il peut arriver en em-
p loyant l e~ l1'lOyens qui sont mi s en abondanoe à
sa di sposition. C 'est à c e point de vue que l es
S a intes É oriture s s e présente rtt dans leur vrai
jour. L e m' harmonie , l e ur but, leur méthode ; leur
sens profond et rée l apparaisse nt dans une lutnière
si n e tte c t s i r ationnelle qu'elles ent raînent la con-
viction. E lles réponde nt aux e xigenoes de la raison
e t ùu cœur, et e lle s ouvrent un champ sans limites
p o ur l 'étude de la nature de Dieu et du oaraotère
d e l ' hom m e , où chaque pas est un progrès dans
une lumière plus g rande. Vous sentez que vous
êtes dans la bonne route, que vous marchez dans
la bonne direct ion el chaque pas augmente votro
confiance et votr e bonheur. Vous a v ez trouvé lu
clef qui m e t iw d é couvert l es mystèr e s de de livre
m erv e ille ux . Qua nd vous ave z reconnu COlnmo
olle vous g ui de d a ns ce d é d ale d e fa its maté riels
et de vi s ions spiritue lles , comm e e lle v o us révè le
d a n s le ur b e lle h a rmonie les l o is de la sag e s s e di-
vin e, comlne e ll e vous donne, il. m esure quo vou s
ava n cez, une p lus h a u te c o n cept ion d os attrib u t s
div ins e t v o u s fa it compre n d r e jus qu' où peut s 'él e -
v er votre propre nature p ar d es m.oye ns dont l e
suc cès os t a ssuré , tous vos doute s s 'évanouissent ,
toutes vos crainte s tom.b ent, toutes vos anxiét és
se dissipent. La tâche difû oile qui vous reste à
a ccomplir con sü,te à rOlnpre avec vos anoien n es
-   36-
 habitudes. de penser et de sentir, à rejeter I,e far-
deau d e l'erreur et du p éché e t il. marcher dans la
voie brillante qui s'ouvre devant ous.
    Si la Nouve lle Église a pu établir la preuve de
ce fait que la Bible est la paro l,e de Di e u, qu'ell e
est un livre Di,rin, écrit d ans un style Divin, révé-
lant la vérité Divine e t entièrement digne de son
Divin auteur, si. du point de vue où elle se place
toutes les contradictions apparentes du li v re sont
conciiliées, s'il se trouve que ses doctrines, ento u-
rées d ' une lumiè re limpide ,pénètr e nt l 'esprit d'une
sérieuse convj,c tion et qu' e nfin, au delà des nuages
qui a ssombri ssent notre monde, e lle nous montr e
un nlond e nouveau, distinct, substanti'e l, glorieux
où nous habiterons pour toujour s, - tout homme
intelligent s'écriera: C'est vraiment un pas nou-
veau dans la marche spirituelle de l'humanité:
c 'est bi en cela qu'il n.ous faut.


     Conséquences de cette manière de
           comprendre la Bible .

    Voyez l es cilnséquences qui doivent n écessair,e ·
m e nt résulter de ce pas e n avant et dont té moig ne
l'expérience de milliers de personnes qui ont reçu
ces doctrines, en ont fait et en Cont encore la règle
~' e leur vie.
-   37-
     Il dissipe le doute qllÎ plane sur le s rapports de
l ' homme avec l e e igneur , s ur sa n ature ·e t sur s a
d esti.n ée spirituell s. n l'élè -e a u - d essus du brouil-
lard des sen s, o ù il cher chait p é ni Men"le nt son
chemin et prenai t l ' om.bre pour la r éalité , ct l e
transpo rte d a n s une l umi ère si v iv e qu'il p e ut
s ' é cri e r: u J 'étais a ve ugle , mais. maintenant je
vois ...
     L e m o nde e hr é h e n a touj o urs voeu d a ns la
p é nombr          d u do u te. c L es hom m es v o i ent
confusém e nt e omm,e à tra vers un miroi r_ »
u Ils m .a r c h e nt par la Coi et non p a r l a vu e . "
Ils o n t p e ur d e se p e rdre s' Hs n e se t i nne n t j)ar
la m a i n, s ' ils n e r es tent ûdè]es à une même di ·ci-
pline ·c t s ' il s n e t r a nsmet ten t d ,' une gé n é r atio n à
1 autre le m ot d 'o r d r e d'une fo i c o m m une. SeIll-
bla bles. à de timides haign e urs qui sc c ramponnent
à l a c o r de aIllar r ée prè s du r ivage, ils c r a ignent
d ' être e nl.e v é s p ax l es flots d e l e urs t urbULe ntes
p assions e t d'y p é rir . Ne se r a it -ce pas un g r a nd
bonlie ur d ' ê tre p1!acé de façon à « v o ir la - rité      vé
dans so n vrai j o ur " , à pouvoir s ais ir la ma in de
Dieu sans r eco u rir au ministère d 'une s é rie de
prêtres., d ' 'vêques e t de papes, e t , app u yé s ur s o n
b ras to u t-puissant, ln arch o r sans craint>e sur les
flots d e la vie et parler a v ec Lui comme il parle
avec n ous par sa Sainte Parole ? • tte pl ace , la
N o uve lle Égl ise la p ossèdo ; a ussi ces questions et
ces preuves q ui o ccupent s i vi,em ent la pensée
-   38 -
du m o nde r e l igie ux, telles que la possibilité d e s
miracles , l'auth.enticité d es différents livres qui
compos e n t la Bible, j ugée d'apr ès les r ègles appl i -
cabl e s aux œuvres humain e s, l a succession apos-
tolique, l a valeur relat ivo d es forme s épiscopales
ou con g r égationaliste s, l e li b re arbitre, l'ordre
p Itéétabli et une multitude d 'autre s qu e stions ,
n ' e xcitent p as plus d 'inté r ôt c hez nous q u e l e s céré·
monies d u culte juif n ' en é v e ill e nt parmi le s C hré -
tiens.      .


  La ·NouveUe Église commenc e où fi n it
               l'anci enne.

    L es vieilles ques tions qui ont oocupé tant de
générations sont rég l é es p our e llo ou tout au
Inoin s reconnu es n'avoir qu'une importa n c e s e -
condaÉre. La Nouve ll e Église comm e nce où l ' an-
oienne finit. Au lieu d e s e perdre e n d é mon stra-
tions et en d i scuss ions pour établir les grands faits
d e la vérité relig ie use, ello l e s aocepte e t s e fil.et
il e n expliq u er l e sens. A insi , l'Ég li s e chré tienne
ens e igne q u e la Bihle e st ins piré e; l a Nouvelle
Église TIlontre e n quoi con s i ste cett e inspiration,
o onlm e nt l a Bib l e a é té d o nn ée aux borrnnes , e n
quo i elle diffère des !,ivre s de omnposiition h uma ine
et elle fait 'c onnaître la. s c ie nce qui peI"n1.e~ de,
-   39-
l ';nterpl'ét e r. L'Ég-lise chrétienne enseigne qu'il y
a un monde spil'ituel et s'en tient à cette assertioh.
La Nouvelle Église muntre où est ce monde, quels
rapports il a avec celui-ci; olle ens'e igne les lois de
sa création, sa forme, ce qu'on y voit, ce qu'oh y
respire e t les conditions qui en font un séjour
approprié aux immenses multitudes qui l'habi-
tent. Entre ces deux m a nières d'envisage r toutes
les questions r e latives à Dieu et à l'homme consi-
d é ré comme un ê tre spirituel, il y a la même dif-
fér e noe que celle qui existe entre la vue lointaine
des rivages d ' un grand continent, quand on ne
peut encore bien distinguer à l'horizon la terre
ferme du nuage qui passe, et l'impression que
nous éprouvons à débarquer Bur son rivage, à re-
monter sos rivières, à parcourir ses plaines, à
explorer ses montagnes et s e s vallées, à nous
nourrir de ses fruits ét à. entrer en relation avec
ses habitants. De cette manière, non seulement
nous avons des preuves nouvelles et incontesta-
bles de la vérité d es faits, mais les faits eu.x.mê-
mes deviennent dos mondes nouveaux qui témoi;.
gnent de l'amour et de la sag~ sse du Seigneur, qui
ouvrent à nos recherches des champs inexplorés
et sans limites, et nous offre nt des r€)ssources
iné puisables pour développer toutes nos faoultés
e t r é ali ser nos d ésirs dans tout ce qu' ils ont de
pur. Le domaine de la foi devient a insi un monde
réel et substantiel, S9jOur plein de charme pour
,-   40-
les ê tres humains qui trouve nt e n lui tout ce qu' ils
ont pu esp é r e r.


La Nouvelle Église fait passer de la Foi à la
              Connaissance.

    La Nouvelle É glis e communiqu e à l'e sprit une
dispositio'n nouvelle à r e cevoir la v é rité spiri-
tue lle : c 'est un pas qui fait avancer de la foi à la
connaissance . L es doctr ines fondamentales d e
l'Église chré tie nne sont r~ connues pour ê tr,e de
grands mystèr e s que nous d e vons rece.Qoir par la
foi. L eur v é rité ne nous apparaît pas d ' elle-même,
m a is Inous d e vons les croire parce que d 'autres
homme s is olé s ou réunis en socié t é s ont dit qu'elles
étaient vraies. Nous somlnes d e s enfants e t nous
devons croire le maitre. C 'est toujours le même
principe, que ce maître soit un homme , ou nn
certain nombre d 'hommes, ou qu 'il soit l e Sei-
gneur , ou m ê me que ce soit l'opinion que nous
nous somme s faite et qui p e ut ne pas mieux
v a loir que 'celle d e s autr e s . Du nouveau point de
vue nous p o u v ons sais ir la vérité . Nous ne la
croyons pas p a r ce qu e quelqu 'un nous l'a e n s ei-
gnée, mais parce q ue n o us avo ns vu 'c e qu' e lle
é tait. Le progrès est analog ue à ce qu' on obse rve
dans l 'étude des sci e nces. L 'enfant apprend ses

                                            ,
-41-
règles et croit qu'elles sont vraies parce que le
livre ou le maître le disent. Mais bientôt il étudie
les problèmes par lui-même; il suit toute la
chaîne du raisonnement depuis les prémisses jus-
qu'à la conclusion et alors il sait qu 'elle est vraie.
Il ne dit pas: cc Je pense », cc je suppose », «je
crois 7> que les trois angles d'un triangle sont
égaux à deux angles droits parce que de grands
mathématiciens l'affirment. Il sait que c'est une
propriété essentielle à cette figure de g éo-
métrie.
   Les doctrines d y la Nouvelle Église constituent
un progrès du même genre dans l'ordre des con-
naissances spirituelles. Je sais que c 'est beau-
coup dire et que cette assertion sera taxée d'absur-
dité par la grande majorité des hommes, mais je
sais aussi qu'elle est conforme à }' opinion de
toutes les personnes inteUigentes qui sont
membres de cette Église. Nous n 'acceptons pas ses
doctrines parce que Swedenborg a d é claré qu'elles
étaient vraies, mais parce que nous voyons
qu'elles sont vraies. S ' il ne les avait pas ensei-
gnées, nous n'y aurions probablement jamais
pensé, mais, les ayant découvertes, nous les accep-
tons parce que nous voyons qu'elles expriment
les principes fondamentaux de la nature divine et
les lois de la nature humaine . Nous y reconnais-
80ns notre image comme dans un miroir. Nous
voyons qu 'elles sont d 'accord avec elles-mêmes
-   42-
ct avéc tous le s procé d és de la sagesse divine qu'il
nous est permis de découvrir dans la création,
dans nos vies particulières, d a na l 'Écriture Sainte
et dans l'his toire de l 'humanité . Dès le premier
pas la lumièro se fait, et à chaque pas nouveau,
dans quelque direction que nous marchions, elle
devient plus grande sans que :'ip.n 'vienne susoiter
le doute ou la d é llanoe.
    Je ne me propose pas de donner ioi un exposé
des dootrin.os de la Nouve lle Église: le t e mps me
manquerait pour le faire aujourd 'h.ui. J'ai.. plutôt
il. cœur de vous faire connaître la place qu'clle
oocupe, son esprit et ses m .é thoc1es; je ' fOUS don-
 nerai toutefois une esquisse de notre doctrine sur
le Seigneur, comme exe mple de n o t, eméthode de
                                        r
traiter le s que stions de doctrine et des r é sultats
 qu'elle produit.


Doctrine de la Nouvelle Église sur le Sei-
                 gneur.

   La Nouvelle Église est unitaire, dans le sens le
 plus large, le plus complet et le plus absolu de ce
 mot, sans pour cela nier la Divinité de J é sus-
 Chl'ist, m ais cn af firmant au con tr a ire qu 'il est le
 seul È .t re divin. Dieu est Un en esse nce et en pero
 &oune; c'est là le princip~ fondamental et le point
-   43-
de d épart d e toute doctrine et de toute v é rité par-
tic uliè re . Nous y r estons fidèles et nous n'uJmet-
tons jamais ri en qui tende à l'obscurcir ou il. l' é-
branler. Cette U nité div ine est quelque c h ose d e
plus que l ' uni té de nombre , c 'est une unité d e
principe, d 'attributs, de caractère, d ' intention etda
m é thode. L ' action du S eig neur e st toujours sem-
blable à e lle-même : o 'est un amour infini qui
opère avec une sagesse infini e . S ous quelque forme
qu'Il paraisse ou quelque nom qu 'Il prenne, Il est
toujours un seul Di e u e n une p e rsonne. Il a créé
l'homme à son image pour ê tre une forme limitée
de ses attributs divins et un r éc e ptacle conscient
de s on amour et de sa sagesse. L ' homme avait,
c omme l'e nfant prodig ue, quitté la maison p a ter-
nelle, il avait usé son e xistence dans le vice et il
était sur le point de périr pour jamais. C'es t alors
qu e le Seign e ur, après avoir é puis é tous l e s .autres
moyens de l'arracher à la mort, est venu lui-mê me
le sauver par le seul chemin qu'il pût pre ndre.
Ag issa nt e n conformité avec ses propres lois et sa.
méthode universelle , il s ' est revêtu d'une naturo
humaine dé chue. Il n e s 'es t pa s confondu aveu
cette nature; le corps m at ériel et l'âm e humaine du
petit e nfant couché ·dans la crèche d e Bethléem
n 'éta ient pas Dieu, p as plus que l e corps mu.té dol
d e l 'hommo n ' es t l 'homme lui-mê m e ; mais Dieu
habita it e n cette n ature huma ine , e t, t e lle était sa
r elation p ersonnelle et immédiate avec elle , qu ' Il
-44-
pou vait la diriger , la p é n é trer d e sa propre vi e
e t g raduellement l 'assimiler à sa nature et à,
s a forme divines, ou, pour e mprunter le lan-
g age de l'Éc;riture, la g lorifie r. Ce tte nature,
qualifiée de F ils d e Di eu , p aree qu'elle avait
é té engendl'ée par Lui, devait c r oître e n sa-
gesse, suivant le s lois d e tout déve loppe ment
menta l ou phys iqu e . Elle ne pouvait rien faire
d 'elle-même , tout comme notre corps ne p eut rien
faire de lui-mêm e . L e P èr e qui était en e lle a g is -
sait, comme agit en nous notre âme de qui le
corps tire s on origine. Elle pouvait ê tre tenté e
comme toutes les n atures humaines peuvent l'être.
 Elle a v ait une volonté et une intellig ence qui lui
étaient propres ; elle avait la liberté d e p e nser et
d'agir, mais elle r e stait toujours soumise à, la
Volonté divine et en conséque nce elle n e péchait
jamais.
   Dieu était dans cette nature humaine, dans cette
forme humaine, et, g raduellement, il l'a transfi-
gurée, r e ndue Divine, unie à, Lui-même, de sorte
qu' elle est d e venue un Corps Divin parfaitement
adapté à, l 'Ame Divine d ' un côté, e t de l 'autre à la
nature de l'homme, un m é diateur entre ces deux
extrê mes, investi de la Toute-puissance et dispo-
s ant de moyens d'action n o uveaux pour commu-
niquer l'Esprit Divin a ux h ommes dans d es formes
a ppropriées à leur é tat.
    Remarquons que dans cotte a(,tion qui s'exerce
-   45 -
de haut e n b as e t de bas en haut l'unité personnelle
de Dieu e st r esp ectée. Nous n ' avons qu'une pl.l'-
sonne et dans cette personne nous avons en m ê m e
temps une Trinité divine du Père, du Fils e t du
Saint-Esprit. La pers onne de Dieu est une dans le
même s e ns qu e celle de l'homme créé à Son image
et à Sa r essemblance. L'homme est une trinité
d'â me, de co r ps et d 'esprit ou de vie acti ve . L 'âme
est le p è r e , le corps est le fils , e t la puissance vivi-
fi a n te qui m e t e nj e u toutes ses facultés est l'esprit.
L' ê tr e humain nous offre ains i sous d es form es
res treintes une imag e excell ente d e la Trinité
infinie qui est e n Di e u, et nous montre q ue cette
Trinité est ins éparable d ' une unité de p ersonne .
    Ce n'est pas seulement l'unité de la personne
di v ine , m a is celle de Ses attributs qui se trouve
sauvegardée . L 'amour infini nepouvaitfaire moin s
que de revêtir un e nature humaine et de descendre
au plus bas d egré, s'il é tait deve nu nécessaire
d 'employer ce moyen pour sauve r les hommes.
    Dans l' ordre d 'idées que nous v e nons d 'expos er,
toutes les d éclarations de la Bible se trouve nt
concili~es. Tout c e qui nous paraissait du de hors
sans liaison et discordant, comme le s verres de
couleur d 'un vitra il, d evie nt un h a rmonie ux
ensemble quand nous r egardons de l'intérieur, et
p our nous, sans r ej e te r la Bible , sans p erdre notre
foi dans sa divine autorité, cette question s i contro-
versée dj:lla Tripité e t d e l'unité r e çoit une soIu-
-   1,6 -
 tion llui satis fa it la rai son ct },e œ m ', Do m ê me
 qu'en contempla n t 1.1n hom me e t e n p en sa nt à. sa
 form e ext6r ie u r e e t à ses tra its, n ou s p nson s e n
 m ê m o t emps à tou to l a n atu r e spir it u eJle qui est
 en lu i, d e m ê me , e n tour na nt n os r e"'arcls v ors
  J éH US- Oh l'i8t g 'l orifi é, nous oroyon s qu ' c n L ui
 d ,a m aur e l n D iv inité in fin ie o.t l ncru ' 0, e t q u ' en n o us
 adr,e ssant à L ui n ous n o us adr essons à D ie u Lu i-
 m ê me, comme il n ous a appris ,à, 1 faire en nous
 dis ant : cc N ul n o v i ent au P' l' e q uo. p ar moi . "                 ,
•

             Principe central de la Foi.

    L ' irlé e d e D ie u est a u oe:M r o de t out ce qu e
nou s pouvons savoir o u i m ag ine r s ur le s vérit6s
spirituelles; e lle a sa p l ace d an s tous l os moti fs
de nos a c ti o n s e t clans to u tes no s esp é r a n ces cl 'a-
v en i:r, Ay,e z uno idé e s ur D iou qu i soit intellig ib le
et d ' acc ord avec ell e -mê m e , oonsidor e z Die u
comme un ê tre p e r s o1ll1el, b r û l a n t d ' une affe,c ti o n
humai ne, uni à n o u s plU' d e s sympathie s h uma i-
n es" d o u x, p atie nt, a i mant, n on p as cOlum e une
fr oide e t vagu e abstr a c t ion, u n e (or c e pu issante ct
i n vis ible , m a is c om me u n ami, un p è re , un sau-
v e ur, là s.our c e t le r s umé d e tout c e q u e l' hu-
manité a de tendre et de b ea u , e n m ê me t e mps
tcut - sRchant , tou t - puissan t et so u rce de toute
:vie . A yez dette i dée q ui r é p ond il toutes les
-   47-
e:l'i nces de la création, de l a. r é v'la.tion, d 'e
la. raison et d e l'affection de l ' homme, et toutes
l,e s ques tions       trouvent éclaircies. Vous a,' ez:
r ésolu l e s é nig mes do la. vie. Les sceaux ont
été bris6s : 10 Li Vl' O in' puisable de la v' rité
s 'ouvre d e vant v o us, ' ,ous entrez dans la voie d ' un
prog r è s s a n s limites . Toutes choses sont faites
nouvelle s, parce qu ' lies Ise présentent s ous une
lumiè re Douv elle. Elles ont de nouvelles significa-
tion s , de nouveaux u s ag e. , d e nouvo 11os form e s,
do nouveaux rapports et e llos produisent cles, ré-
suH a t.~ n o uve aux.




      La nouvelle Église est une É,glise
                 universelle.

    En n ou s plaçan t à un point do vue central pour
étudier le domaine de la nature ou celui de l' e s-
prit, FlOU S o btenons d e u x r 6sufta.ts qui semblent
con t ra di ctoires : un conna issa ne,e plus 'tendue
d a n s l ' e~ scmbl o e t p,l us complète dans l e s d é ta.ils.
C ' est une l'ha e bie n di tinc te du p,r ogrès scie nti-
fique, m o ral et r e li g ie ux. La d é couvorte d'un
DOtn' eau prin c ipe j e t te une lumièr e nouvell e s ur
les faits qui s 'y rap porte nt. Elle r é vèl e des 'lé-
m e nts nouveaux dans ce qu ' on or o yait, d e puis
long temps connu; elle fait reoonnaître des r e la-
-   q~-

tions plus délicates e t jusqu'alors cachées d'un
fait à un a u t re ou d e s parti e s à l'ensemble. Les
demi-vérités s ont un e s ource d e troubl e s et d 'er-
r ,e urs. Chaque s ecte de l'Ég lise a tiré s on org ani-
sation et son nom de que lque point de vue parti-
culie r de la v é rité spiritue U e auquel e lle donne
une importa nce souveraine. Elle e st d e venue ainsi
partiale, étroite e t incompiè te. Une doctrine a é t é
d é v e loppé e aux d é p e ns des autres. La vérité de
pré dil ection é tait si près de l'œ il qu'elle cachait
le reste ou ne le laissait voir qu'en partie. On
che rche mainte nant à constit u e r une Église uni·
v e rse ll e p a r l'union de s ectes dive rse s, c e qui est
auss i impossible que de construire une maison
parfa ite en se bornant à r é unir la plus gra nde
abondance et la plu s nombreuse variété de maté-
riaux. Ce qu ' il faut pour forn"l e r une É g li s e uni-
verselle ce n ' e s t ni un plus grand nom b re de faits,
ni une combinaison nouvelle d e ceux qui !';ont d éjà
connus, ni une nouvelle Bible, mais c'est une
manière nouvelle d ' envisag er les , ' é rité s que nQUS
avons d é jà.
     Cc r é sultat n e peut ê tre obte nu non plus par
une confe ssion de foi e t un e liturgie unifor m e s
basée s sur l a le ttre qui est l 'a ppar e nce de la
vérité. Si l'Ég lise catholiqu e p o uvait éte ndre sa
 domination sur l e mond e e nti e r e t impos e r s e s
doc trine s e t son rituel à t o us l es hon1.m e s, e lle n e
serait e ncore qu 'à l" e xté ri e ur une É glis e unive r-
49 -
selle. Pour mél"iter ee nom il ne suffit pas de
concilier les opinions diverses et d'organiser en
une société unique les hommes qui les acceptent;
il faut chercher un point de vue plus élevé. En
montant plus haut nous arrivons à l'universel et
en même temps au partieulier., Celui qui possèd<l
la vérité la plus haute a la vérité la plus univer-
selle. L'universalité absolue est un attribut de
Dieu parce qu'il est le centre de tout.
   La Nouvelle Église n'a pas de couleur spéciale.
EUe n'a pas de doctrine ou de fragment de la
vérité religi,e uso qui puisse lui donner un nom
ou la caractériser d'une manière complète et
exacte. Elle réunit tout ce qu'il y a de vrai dans
toutes les Églises et elle amalgame tellement les
vues particulières des diverses confessions ,qu'elle
en tire une doctrine nouvelle sans rejeter aucuno
des vérités qu'elles possédaient. Toutefois, cette
doctrine nouvelle n'est pas une combinaison des
parties diverses qui composaient les anciennes
croyances. Ce n'est pas un vêtement nouveau
formé des morceau..": de l'ancienne étoffe. Elle
s'en distingl,le comme la plante diffère des élé-
ments chimiques qui la composent. C'est un pro-
duit nouveau, une nouvelle création. Elle est plus
large dans, ses appréciations qu'aucune autr'e
église et elle est en même temps plus précise et
plus exacte dans ses définitions. Elle donne plus
de liberté à ceux qui l'adoptent et cependant eUI:)
                                            ~
-    50 -
e s t b e aucoup plus sévèr e et e ll e ins is t e d avantage
s ur l'o b é issance à la l oi d ivine. E lle d o nne un
s e ns nouve a u à d'an c i e nn es for mules .       E lle fa it
                                                    'C(


toute s ch ose s nouvelles n. Il s u ffit d e la co mpare r
a v ec les div e r ses c ommunau t és d e l 'E g lise
c hré t ie nne pour r e00nnaitr e son unh' e r sali sme .


    C'e, t une Eglise Unitaire d'un genre
       s
                   nouveau.

    L a N o uve lle Égli se est unitaire, mais n o n pas ....
à la m aniè r e des Juifs o u de l'Église q ui p ort e no
nom ., Ell e l e m é rite il. meil l e u r t itre parc e q u'eIlc
en ~e ign e l'unité a b s olue e t p ersonnelle d e Die u
dans d ,e s t e r lues p l us c lairs e t p l us positi fs q u'on
ne l'a fait jus qu' ici. C 'es t là , corn Ille nous l 'av ons
vu, sa doctrine c e n tra le. :Mais, e n même tem p s,
e lle fait 'Voir que cet te unité n ' est pas seule m e nt
com p a tible ave c l a Divi nit é de J ésu s -Ch rist, lllai s
qu 'e lle la r end n 6cessaire . C 'cst u ne u nité insépa-
rable de la Tri nité du P è r e , d u Fils et du S aint-
E s prit et qui ne p e ut e xis t e r sans e lle .


 C' , st 'Une É,g lise Trinitaire dans un sens
    e
                      nouve au.

   La Nouve.lle Église est tr init a ir e plus clair emen t
-   51 -
ot plus franchement qu'aucune aytre ÉgJise. Il
n'en est pas où les caractères particuliers qui dis-
tinguent le Père, le Fils et le Saint-Esprit soient
plus n e ttement indiqués . Ene définit clairement
ces trois é lé ments constitutifs d'une personne
uniqu e e t eUe expose avec t a nt de précision leurs
fonotions et leurs rapportsl qu 'elle leur donne une
identité et un rôle bien déterminés. Elle montre
aussi que cette trinité d emand e une unité de per-
s onne: le Père, le Fils et le Saint-Esprit font un
seul Di e u en une personne comme l 'âme, l e corps
et l'expans'Ïon de leur activité font un seul homme
e n une p ersonne. Dans cette v érité d ' un ordre
s,u périeur l e s idées des unitaires et des trinitaires
sur Dieu, qui semblaient diamétralement opposées
et incmnpatibles entre elles, arrivent à une parfaite
harmonie et nous voyons s'accomplir cette pro-
phétie 'des anciens temps: « En oe j our-là il
n'y aura qu'un seul Seig n.eur e t son nOIn s.era
Un ••

        '.
    La Nouvelle Église est évang'êlique.

   J amais doctrines n'on t plus cOl'l.1 pl è te m e nt r e ~
produit l'esprit et la l ettre d e s Évangi les que ceBe
d e l a Nouvelle Église . Leur orig ine ne remonte pas
aux conoeptions d'un h om me ou d'un e réunion
-   52-
d 'hommes qui auraient che, ché ensuite' dans les
                               r
Évangiles la confirmation de leurs affirmations ,
Enes reposent sur les paroles mêmes du Sei-
gneur rapportées dans les Évangiles, 'c omme
une science de bon aloi s'appuie sur l'étude de la
nature. Elles ne dissimulent ou ne détournent de
leur sens v é ritable aucune déclaration des Écri-
tures. Elles ne s'appuient pas sur un petit, nombre
de passages choisis pour les confirmer. Elles sont
la résultante de toutes les déclarations scriptu-
raires, tant d'après la lettre que d'après l'esprit.
De tous les écrivains qui ont traité des sujets reli-
gi,e ux, aucun n'a jamais fait d 'aussi ,nombreuses et
d'aussi longues citations de l'Écriture Sainte que
Swedenborg. Personne n'a jamais donné une idée
aussi haute de son origine et de son caractère
divin, et n'a témoigné plus de respect pour cette
voix de Dieu qui parle à l'homme. Il apportait une
attention scrupuleuse aux d é clarations du Seigneur
pour en tirer des ensei,gnements aussi complets et
aussi clairs que possible. La Nouvelle Église a
une foi plus entière, plus profonde, plus absolu e
que éelle d'aucune autre é glise dans la vérité divine
que les Évangiles renferment. Elle est essentielle-
Ule nt e t é mine mment évangé liqu e .
-   53-

      La Nouvelle Église est libérale.

   La Nouvelle Église a les principes les plus
larges: ses doctrines sont un exposé des moyens
d'assurer le d é veloppement spirituel de l'huma-
nité. Sa largeur toutefois est exempte de faiblesse
et de vague. Son libéralisme ne consiste pas à.
prétendre qu'une confession vaut autant qu'une
autre et à attache r peu d'importance à ce que les
hommes croient. Ses vérités trouvent une applica-
tion dans toutes les situations dc la vie humaine.
Sa doctrine sur la charité s' étend à toutes les mani.
festations de la bonté humaine; elle reconnaît qu'il
y a des hommes bons dans toute église et hors de
l'église, et que tout être humain sera jugé en der-
nier ressort d :après c e qu'il est. Tout homme sera
jugé scIon ses actes. Il est impossible de formuler
une doctrine d e vie plus large et plus libérale et
d'indiquer pour le jugement à venir un criterium
plus charitable et e n m ême temps plus rigoureuse-
ment exact que ne le fa it la Nouvelle Église.

   Elle est strictement fidèle à la lettre
                 de la Bible.

 On a souvent supposé que les doctrines d e la
Nouvelle Église devaient être abstraites, idéales,
-   54-
vislonnaires; mais rien n o pouyait être plus éloi-
gné de la vérité. Elle s ne sont pas un produit de
l'imagination; elles sont tout ce qu'il y a de plus
pratique. Elles ont toutes rapport il. la vie et elle s
nous !')J)seignent comment nous devons vivre actuel-
lement, comment nous devons remplir la tâche
qui nous est l'l,ssignée, supporter a,os charges,
accueillir nos mécomptes et apprécier les joies du
temps présent. Elle~ rappellent à l'homme sa con-
di~ion cqmme fils de la terre et du temps, mais
elles lui révèlent aussi la grandeur et la gloire de
sa nature spirituelle et lui appre nnent à s'élever
au-dessus des choses terrestres lors même qu'elles
sont l'objet de ses occupations. Ces dootrines sont
fidèles à la lettre, mais elles révèlent dans la lettre
la gloire de l'esprit. Elles nous enseignent l'impor.
tance de la lettre pour l'esprit et elles s'attachent
~crupuleuselnent à la loi COD'lme à l'unique et sûr
chemin qui conduise à la l:iberté et au bonheur.


     C'eat un rationalisme de bon aloi.

   La Nouvelle Église est rationaliste: elle oroit
qu' on peut faire l'usage le plus large et le plus
libre de la raison pour soume ttre les vérités Divines
et spirituelles à l'examon le plus approfondi, et eUe
encourage cette étude. Elle luontre quel est }'ern-
pMi légitime de la raison et cHe apprend à recon-
naître ce qui distingue le vrai rationalisme du ;aux ..
L'office de la raison n'est pas de· créer la vérité ou
de prendre son pouvoir limité pour la mesure du
vrai, mais de "l'air la v~tité et de la reconnaître
comme telle lorsqu'elle lui est présenté e. La Nou-
veUe Église n'a donc aucune s)tmpathle pour ce
r ationa lisme étroit et à courte vue qui rejette la
r ovélation, fait rentrer toute vérité dans les limites
d e l'esprit naturel et repousse tout co qù'il ne peut
comprendre.


     C'est bien une Église Universelle.

    La Nouvelle Église m é rite d 'être appelée uni-
verselle, non pas e n raison du nombre de ceux qui
la comp osent, ni de son organisation particulière,
ni du pouvoir qu' elle aurait de faire entrer tous 1er;
hommes dans le m ême ploule, mais parce qu'elle
r cp os ~ sur des principes universels. Ses doctrines
présentent la vérité so us toutes ses faces et mon-
tr~nt l' unité des principes sous un e dive rsité de
points de vue dont e lles savent mettre en relief l e s
caractères et trouver la conciliation. Elles donnent
d es notions particulières sur toutes les phases de
la. vie et font comprendre en m ê me t e mps son
unité . Elles nous apprennent à voir le l)lus grand
-   56-
    dans le plus petit et le plus petit dans le plus
    grand, la vie à venir dans celle-ci et celle·ci dans
    la vie à venir. La Nouvelle Église est à la mesure
    de l'homme, de l'homme sur cette terre dans son
    corps matériel comme de l'homme devenu ange
    dans le ciel. Exactement appropriée à tous ses be-
    soins spirituels, elle lui donne la solution des pro-
    blèmes de son existence et le conduit par le chemin
    le plus court au plus haut degré de bonté. C'est la
    science de l'esprit et dans l'ordre spirituel elle doit
    rendre àl 'homme les m ê mes services que la science
    de la nature lui procure clans l'ordre physique. A la
    lumière nouvelle qui éclaire sa carrière terrestre,
    les doutes, les craintes do l'homme se dissipent;
    il est plus fort et pl us patient pour travailler et sup-
    porter l 'épreuve; il sent sa liberté grandir à mesure
    que disparaît le voile qui lui cachait un avenir
    sans limite s, et qu'un monde plus réel, plus subs·
    tantiel, plus glorieux lui fait entrevoir au terme
    de sa course une béatitude qui n'aura pas de fin et
     qui ira toujours croissant.


             Seconde venue du Seigneur.

        C'est par la promulg ation de ces nouvelles véri-
    t é s spiritue lles qu e le Seig neur opère son second
    avènement. EUes sont « la puissance et la gloire»

,
-   57-
qui brillent dans sa Parole à travers le nuage de
la lettre et qui doivent subjuguer ses en.lemis,
éclairer l'entendeme nt des hommes et accomplir
les promesses d e l'ère nouvelle si souvent annon-
cée par ses prophètes. Les signes qui permettent
d'atte ndre sa v e nue sont nombreux. cc Il y a des
guerres et des bruits de guerre s. " A aucune épo-
que la lutte du mal et du faux contre la bonté et la
vérité n'a été aussi habile etaussi violente que main·
tenant. Les hommes bons, dans toutes les Églises,
sententle besoin d'armes nouvelles et de nouveaux
remparts spirituels pour se mesurer avec l'ennemi
et repousser avea succès ses attaques. Par ces
vérités nouvelles, le Seigneur a mis à notre dis·
pos ition tous les moyens n é cessaire s pour obtenir
une v ictoire complète et d é finitive . Il a préparé
raccomplissement de cette g lorieuse promesse;
cc Voici! Je fais toutes choses nouve lles. »




                          FIN
1




           'TABLE DES MATIÊRES




                                                        P.lgcs.
L'Église d e la Nouvelle Jérusalem.                          5
Ce que la nouvelle Égl ise n'est pas.                        8
La nouvelle l~glise est une n ouvelle tlispeosation .       fi ,
Deux genres de progrès.               •                     i2
C'est un point de vue nouveau                               13
E.xemples tirés des sciences . .                            i4
Il Y a cu plus d'un progrès de ce genre dans le p~ ssé .   i7
Pourquoi n'a-t-on pas ét6 au de là?                     •   ~O
Conséquences de cette s itl.lat.iou nouvelle. • •           21
                                                            <)<)
L'esp r it ùonne la ,nesure de 1''holDlne.          •       -~
Le monde spirituel doit être contemplé dans la lumi è re
   qui lui est propr e .     •                          •
L a Dible est tU) livre d i v i n . .            •
La Vérit6 divine sc revêt de formes naturelles. • •         29
Conciliatio n des contradictions apparentes • •             32
La Bible est l'histo ire de c hacun.          • •           34
Cons 6quences de cette manière de comprendr e laBible.      36
La nouvelle Église conunenco où finit l 'ancienn e • •      38
La nouyelLe Église fait passer ùe la Foi à la Connais-
   sance .          •                                       10
Doctrine ùe la nouvelle Église sur le Seigneur. •           42
P r incipe central de la Foi.       • • • ••        •       46
60                        TABLE DES UAT1'tBBS.
                                                                         Paaea.
La nouveUeÉglise est une Église universelle.                                47
C'est une Église unitaire d'un genre Douveau.                               :'0
C'est une Église trinitaire da.ns un sena nouvea.u •                        50
La nouvelle É 7 lise est évangé lique. •                            •       51
La nouvelle Eglise est libérale.                                            53
Elle est strictement fidèle à la lettre de la Bible.                        53
C'cst un rationalisme de hon aloi. .> •                                     M
C'est bien une Église universelle. •            •                   •       55
Seconde venue du Seigneur • •                   • •                 •       56

        .   .




     PARIS. -IJlP.   v.   GOUPY ET .JOUIDA...""l, RU. DB nENN" ~ '71.

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Une Nouvelle Dispensation de la verite Divine

  • 1. UN!: NOUVELLE DISPENSATION DE LA VERITE DIVINE • L' BGLISE DE LA NOUVELLE nRUS!LEM PAR L e Rév é r end C H AU N C EY GILES DE l'BIL~DBLPBm , TRADUIT DE L'ANGLAIS PArus LIBRAIRIE S VVEDENBORGIENNE 1 '2, ROE TtlOOrN (PRils DO P .... NTBÉON) t 86
  • 2. UNE NOUVELLE DISPENSATION DE LA VERITE DIVINE L'Église de la Nouvelle Jérusalem. La bonté et la vérité doivent un jour régner sur la terre: les prophéties qui renférment cette promesse illuminent les Saintes Écritures de leur éclat radieux. Le Seigneur, par des figures, par des symboles et aussi par des déclarations positives, a fait connaître avec certitude les glorieuses perfec. tions de cet âge nouveau d'intelligence et de bon- heur pour l'humanité. Ce doit être une époque de paix universelle au dehors comme au dedans. '" Le loup habitera avec l'agneau, l'enfant qui tette encore prendra ses ébats sur la retraite de l'as-- pic » ... L.es hOlnmes forgeront des socs avec leurs ép é es. " Part out s'é tendra la connaissance- de la V é rité divine. a; La connaissance du Seigneur couvrira la terre comme les eaux remplissent la
  • 3. -6- m e r. )) L es croyan c es s' h arm oniseront et seront plus facile m e n t cOlllprises. L a socié t é s'or ganisera en pre nant ses modèl es d a ns l es forme s et les principes du Ciel. Il L a volon té d u Seigneur s e r a fait e s ur la terre con1ID e a u c iel. »L 'homme vi vra e n int imeco1l1munion avec l e S e igneur. « L e t a b ernacl e d e Die u ser a a u mili e u d es hommes : Il h a biter a a v ec eux et ils seront s on p e up l e e t Di e u lui-même h a b it e r a avec e ux e tse r a l e ur Die u. » Ce t état s e r a affr a n c hi de la m alad i e e t d e l a dou le ur, d e la t r ist esse e t d e la m.urt . cc Et Die u e ssuie ra toute s les larmes d e l e urs y e ux et il n'y au ra p lus ni mort, ni tri stosse , p l us de lamentations non plus qu e d e souffrance . » C e sera un état nou veau de sagesse et d 'amour, de joie et de paix sur l a terre. Ce sera une nouvelle terre. « Voici, je fais toutes c hoses nouvelles.» Mais, malg r é d e s prom esses si claires et sil formeHes, s i v arié e s e t si fré que mment r é p é tées" au suj et de l' établissement sur la terre de cette socié t é nouve lle et c é leste, e t quoiqu'eUes é ma- nent du S e ig-ne ur lui-même, l e s hommes ont beau- coup de peine à y cro ire. Il est r a re e n effet qu'ils fass e nt bon accueil à d e s v érités nouv elles , surtout si elle s trouble n t l e ur r epos et les invitent il. chang er le COUrs h a bitu el d e l e urs pensées e n por- tant plus loin le ur act ivité .. ( L 'homme qui a bu du v in v ie ux n 'e n demande p a s d u nouvea u, car, dit-il, le vieux est m e ille ur. " Cela est particuliè-
  • 4. -7- rer.ùent vrai dans toutes les questions religieuses. L 'Église a tracé ses limites autour d'une petite section de l'infinie vérité et elle dit: Il n'est pas possible d 'aller beaucoup au delà. On pourra d é - couvrir d e nouve aux faits dans ce périmètre; les opinions actuoHement acceptées p ourront s e mo- c1ifior; quelques vérité s nouvelles pourront appa- raître, mais faire un pds nouveau et jIll.portant au d elà ou au· dessus du do maine actuel d e la p e nsée relig ieuse se mble une impossibilité! J e ne sais s'il est une assertion qui doive paraitre au monde chrétien plus contraire a u bon sens que de d écla- rer possible un prog rès de ce genre et surtout d 'affirmer qu'.il est en t.rain de sc r éaliser ; e t c e - pendant l'objet de mon discours est d e vous ex- poser que ce grand pas a été fait, quo l'ensemble de v é rités spirituelles connu sous le nom de Nou- velle Église ou d 'Église de la Nouvelle J érusalem en est la preuve, et que la promesse de «( faÏre toutes choses nouve lles» trouve en lui son accom- plissement. J'ai donc à vous expliqu e r, aussi bien que mon temps et mes facultés ma le permet- tront, que l est ce progrès; mais, avant d'aborder c e suj e t, je dois en préparer l' étude on corrigeant quelques-unes des opinions erronées qui sont g é n é ralement r épandues et qui e mpêchent d'en concevoir une idée claire et précise. En conséquence, j'appellerai en premier lieu votre attention sur :
  • 5. -8- Ce que la NouveUe Église n'est pas. Elle n'e st pas le spir i t isme avec l,e gua l on l'a souve nt con fondue. Elle a moins de rapports avec ce phé nomène r e m a rquablo que toute autre Église ou tou t e aut r e fo rm~ d e croy ance r e lio- io use. Nos doctrines nous perme ttent de c ompre ndre le spiritis m e e tnous montrent cl a ire m e nt l e g r a nd danger qu' il prés ente pour ceux qui s'y adonn e nt; mais nous n'avons rien de commun av ec lui , et, comme É.g lis e, nous n 'avons a ucune sympat h ie pour ses doctrines on ses pratique s. Elle n 'est pas ce mysticis'm e vague c t rêveur avec le quel que lques pense urs distingués l'o nt confondue . EUe e st n direct e opposition a vec ce qui est obs cur e t impra ti cable. U n de ses princi pes fondam e ntaux est que : « T oute r e ligion a rapport à la vie, et que la vi e de la r el igion est d e fa ire le bien. » Ses doctrines s ont s ubsta n tie lle s , p ositiv e s et pratiques, comme l es scie n ces mathématiqu e s. Elle n est pas l.Hl systè m e d e c r oyance ou d e d oute et elle RYmpathis e volontiers avec ce qui est b o n et vrai dans d 'autre s Églises ou d'antre s confessions. Elle n e vient pas oc p our d étruire la loi e t les pro - phètes » , m ais ponr e n fair e c on naître l e s e ns nou - veau et la p or tée plus haute , pour en a ccr oîtr e l'autorité en montrant que tous l es commande m e nts
  • 6. -9- ont leur origine et leur base dans les lois immu a- blf'>S de l'ordre divin. L es doctrines de la Nouvelle Église enseignent aux hommes à croire d'une ma- nière rationnelle au Seigneur Jé.,>us-Christ, à re- connaître non seulement l 'inspiration" mais la divinité d es Saintes-Écritures, e t à considérer oomme absolumentnécessaîres aU! salut la. croyanco au Seigneur et une vie conforme aux commande- ments. Elle n'es,t pas une secte de rÉ"'lise chrétienne, pas plus que celle-ci n'était une secte de l'Église juive. Elle n'e n diffère pas en tout ou en partic , comme l'Ég lise catholique diffère de l'Église pro- testante, les Presbytériens des Méthodistes ou les Trinitaires d es Unitaires. Elle ne s'est pas formée e n adoptant quelques doctrines de l'Église chré - tienne et e n rejetant l es autres. Elle n'est pas un éclectisme. S i tout ce qui est vrai parmi toutcs les sectes pouva it être réuni en un 'corps de doctrine et si tout oe qui est faux pouvait en être éliminé, cela ne r eproduirait pas le système de la Nouvelle Église. On n'aurait pas pu tirer les nouvelles doc · trines des anciennes par d es additions, des expli- cations ou des interprétations, pas plus qu'en pu- rifi ant e t e n subtilisant une m atière inorganiqu e , on ne fera une plante d ouée d ' un organisme qui marque un progrès distinct. Ajoutons que t elle vérité qui appartient au sys- tè me de doctrines d~ la Nouvelle Église ne le r e-
  • 7. - 10 - présente plus q uand o n l'is ole d es :lutl·c s v érités. D e m ôm e que les pièces d ' une m ontre disjointes e t s éparées n e form ent plus un e m ontre , d e m êmo une v' ri té ou m ême tou tes les v oritos d ' u n s ystèm e d e doctrin es , lors qu 'ell es s ont isol lies l' une de l'au- tre , n o son t plus l e sys tè m e . E ll os so nt par r a p- port à 00 sy tèmo c e que d es amas d o briques, do pi e rres , de fr et de b o is son t pal' r a pport à une d o nos m a isons mode rnes. La N o uve ll e Église n 'est pas un s w e denhor- g ianis m o. S w e denborg n' e n est pas plus l'auteur que Nowton n ' est l' a u teur du sys tème solaire . N o us a imons à r eco nnaîtr e < il a (,té l'instrument lu' divin emen t ohois i p our communique r (lUX homm e s ce syst è me d e vérité s piritue lle; il a rompli cot te tâohe et nous croyons q ue jama is ho m m e n 'a rendu au monde un plus g rand servi ce. Ma.is la. Nouvelle É g li se est plus grande qu 'a ucun homme ou qu'aucune société d 'hommes, eomme les flots de lumièr e qui inondent la terre s ont plus large s et plus profonds que los forûts (fui les retie nnent ou l'océan qui les réfléchit. La. Nouve lle Ég-lis o n'e s t pas une discipline ocolésiastique . Co n 'est ni un o organisation ve nant d es hommes, ni un e politiquo r e li g ieuse, ni une forme d e culte . De même que l os douze apôtres no r e présentaient p as tout le christianis me, de m ê m e un n ombr e peti t ou n-rand d'a dh érents ne pout com pr e ndre l' e n semble de la N ouve lle Église .
  • 8. - 11 - Nous croyons que ces principes nouveaux, COl..lme c e la tl toujow's eu lieu, oroaniseront en sociétés ceux qui les r e uevront, que ces sociétés se multi- plieron t co n t inuellement, qu'eUes arriveront à. un puissant organisme qui unira le plus grand deg r é de libert6 individueUe à. la hi é,r arcruo la mioll..x o rdonnée, e t qu'elles possé deront une forma de olùta appropriée aux besoins de tous ceux qui voudront s 'y rallior. Nous croyons que, s 'il con- vient d e le ur conserver le nom de soci6tés d e la N o uv ll e Église, c e n 'est pas dans une idée d o r os- triction et d'exclusivisme, mais pour los d é signer clairement. La Nouvelle Église est une nouvelle dispensatioD. En montrant ce quo la Nouvelle Église n'est pas, nous avons préparo l'examen de ce qu'elle est. EUo est une nouvelle disponsation d e la vérité d ivine, un nouvel âge pour l'esprit, une ère nou- olle dans le progrès spirituel de l'humanité . Ce progrès s 'effectue par des étapes distin ctes,. Il est plus qu' un d é veloppement, plus qu'une ascension sur un plan incliné , plus qu' une diff~rence dans les degré s de connaissance, d'activité e t de bon- h eur. Gomme la plante est supérieUl'e au p lus
  • 9. - 12- beau minéral) comme l'animal est quelque chose de plus qu'une plante perfectionnée et qu'il en diffère par de nouvelles formes, de nouvelles qua- lité s et de nouvelles fonctions vitales, ainsi l'homme dont la nature est un r ésumé de toutes les formes et de toutes les qualités de la création et dont l 'existence embrasse tous les degrés de la vie, du min é ral au Divin, avance par des pas dis- tincts dont chacun diffère du pré c é dent, comme l'esprit diffère du corps, et possède d e s formes, des qualités et des aptitudes toutes nouvelles. Deux gen r es de p rogrès. Il Y a deux genres de progrès : l'un est un per- fectionnement sur le m ê me terrain, l 'autre est un pas qui é lève à un niveau supérieur. L'emploi de la vapeur comme forc e motrice a été un pas tout nouveau dans la mécanique. Ce n'était ni un déve- l oppement, ni une modification des forces em- pruntées à l'anima], au vent ou à la chute des eaux. C' était un pas nouveau, une nouvelle force, un genre spécial de progrès. Mais la première ma- chine à vapeur était imparfaite. Les corrections qui l 'ont amenée à sa perfection actuelle consti- tuent un autre genre de progrès. L 'humanité avance dans les deux sens, par la
  • 10. -13- découverte de nouveaux principes, et par leur dé- vdoppèment. Les progrès qui font monter plus haut ne se manife stent qu'à de longs intervalles i ils mal·quent une ère n.ouvelle dans la vie d e l'hu- manité . La Nouve lle É glise est un prog r ès de ce genre dans la vie spirituelle du monde: je valS essay er d e vous faire connaître ce progrès. C'est un point de vue nouveau. C'est un pas qui fait monter de la nature à l'es- prit, Ges effe ts aux caus e s et qui, de la hauteur où il place l'esprit, lui perm e t de dominer toute s les Çjue stions dans l'ordre naturel comme dans l'ordre spirituel. Pour la r év é lation que le Seigneur nous a d onnée dans le s Saintes Écritures, c'est un pas qui conduit, dans la connaissance de la v érité spi- rituelle, de la lettre à l'esprit, des faits aux prin- cip es, du particulier à l'universel et des appa- rences qui trompent toujours à la connaissance des ch.oses dans leurré alité . Ce point devue change l'aspect de chaque sujet soumis à notre exame n et m.odifie notre manière de lec.ompre ndre. L'univers cst un tableau des attributs divins, mais suivant la manière dont ce tableau est é clairé il s e ra pour n.ous un nuage .obscur .ou un type de beauté , un chaos d' élé ments opp.osé s .ou un monde d 'har-
  • 11. -14- monies é ternelles. Le principe d'où nous partons domine t o utes les p hase s de notre e xa m e n da ns l' étud e d e s lois spiritueUe..<I comme dans ce lle des lois n aturelle s . S i l e princip e est faux , nous n ou a p erdons d a n s un d édale s a ns issue; s 'il est 'Tai , n ou s pouvon s le suivre à tra ver s tous les l aby- rinth es de la vie a ve c la cert itude d'atte indre notre but. Exemples tirés des sciences. L ' histoire d es sciences nous fournit un e xem ple excellent de ce q ue n ou s ente ndons par un progrès e n h a u te ur et pa r un point de v ue, nouveau d a ns les conna issan c es hum aines. A vant Copernic, les t h é ories d es astro nomes s ur le s dime nsion s, la n a ture et le s mouve m ents des corps c éles tes é taient basées s ur les a ppar e nces . L a te rre é tait p our e ux le corps le p1u s co ns idé rable d e l 'univer s m atériol ; ils jugeaient d es d im ensi o n s du s oleil, d e la lune e t des étoiles, d 'après l e t é moig nag e de leurs sen s . Pour e.-Plique r les irrégularités et les anomalie s '' observé e s d an s les mouvements d e s cor ps c 6lestcs ils se p e rd a ient e n conjectures et é pui- s aient los ressources d e la no6om é trie. Coperni c, e n se pla~a nt par la p e n s . e nu centre de n otre sys - tème " v it l 'asp e ct de l'unive rs cban ger . Toutes les
  • 12. - 15 - tbéories sc trouvaient bouleversé es. L e s corps qui para issaie nt l es plus pet its à nos sens deve n a ient les p lus g rands , et l es plus gra n ds d e vena ient parfois l es p lu s pe tits. Ce ux qui sembl a ient immo- biles sc trouvaie nt être e n mouveme nt e t c e ux qui p a raissai e nt t ourner autour de la terre d e ve naient relative m e nt immobiles . L e t é moig nage d e s s e ns était r e nver sé , mais l'ordre éclata it a u milieu d 'une appa r e n ce de chaos. Non seulem e nt Cop ernic a r- rivait il. donne r une explica tion rationn e lle de la nature e t d es mouv e m e nts d e s planè t es , mais il pouvait r ep.dre c ompte d es e rreurs d e s es d e van- cier s qui avaie nt b a s é le urs conclus io n s sur des obse r v a tions supe rficielles . , La distinct ion à é tablir entre la n o uve lle ere spiritu elle et l' a ncienne est d ' une a nalogie p a r- faite ave c celle qui e xis t e e n tre l'è re nouve lle de l'~trono mie e t l'ancienn e , entre l'âge d e la science et celui d e s connaissa nces super fici e lle s. Swe d e nbor g a été le Cop ernic d e la. vérité s piri- tuelle . Il s ' est placé au cent r e dans le domaine de l'esprit: c'est de là qu'il a co nte mplé le mond e , l'homme ct la vie humaine dans l e ur form e e t le urs r a pports véritables . Il a vu l'homm e t e l qu' il est r éell e m e nt, il r a vu com m e un êtr e s pirit u e l e t non pas comme l'être pure ment n aturel q u 'il pa r a it être . E n étudia nt l'esprit e t l e s q uestion s sp iri- tuelles t~ un p o int d e vue n a ture l , e n les m esu- r a nt conformé m e nt aux notions na turelles , o n
  • 13. - 16 - avait conélu d'après les apparences et on devait arriver forcém en t à des erreur,:;, à des doutes, à des craintes et à des difficultés inextricables. Swedenborg a introduit une m é thode toute nou· , velle dans l'examen des choses spirituelles; il a de nouvelles balances pour les comparer aux choses naturelles et il arrive à des résultats nouveaux pour leurs vale urs, leurs formes, leurs rapports ,e t leurs harm.onies. Partant du dOlllaine des causes, centre spiritu e l à la fois inté rieur et supérieur à la nature, il fait j a illir la lumière dans les t é nèbres, l'harmonie dans la lutte et l'ordre dans la conlu- sion. La Nouvelle Eglise est un pas nouveau qui va de la matière à l'esprit et qui fait toutes choses nouvelles, comme cela doit ê tre pour une évolu- tion de cette importance. Elle se base sur l'esprit, elle en fait l'unité de mesure, le crit'e rium de 'Ses jugements e t le point de vue d'où ,e lle observe, tire ses conclusions et formule ses doctrines. L'es- prit est pour elle l'organisateur, le domaine des causes, la s ource immédiate de toutes les activités de l'homme j et, en fin de compte, c'est de lui que dépendent les relations et les destinées hu- maInes.
  • 14. - 17- Il Y a eu plus d'un progrès de ce genre dans le passé. Plu s d'un g rand pas bie n c a r actér isé a marqué l e s prog r ès r eli gieux de no t r e e s p èce . L 'établisse me nt du christianis me a été un p a s au d e là e t a u-dessu s d e l'é ta t spirit u e l d es Jui fs. Le n atura li s m e domin a it pendant l'époqu e juive ; t o u tes ses id ées, ses conna issances et ses prin- cipe s comm e n çaient e t finissaie nt avcc c ette vie . Ce n 'était p as t a nt une égli s e que l 'image d ' une église ; s on culte c onsistait en cé r é m o nies ; s es idées d e gouverneme n t e t de lé gis lation r e posa ie nt s u r l 'arbitra ire e t t o ute s on é c o n o mi e était basée sur un pouvoir phys ique e l, pure m en t n at ure L L e s idées d e char ité , d 'aln our d u prochain é t a ie nt étrangèr es aux Juifs . Ils cons idéraie nt tous les p e uples 'e n d e hors de l e ur n ati on comme des c h ien s, di g n es d'un profond m é pris e t p ropre s seule m e nt à faire d es escla v es . U n d es ensei g n e - m e nts qu e les apôtres ont e u l e p lus d e di ffi culté à compre n d r e a é t é la pate rnité uni ver selle de Dieu e t la fraternité d e s hOInm es. L a d isp e n sation chré tie nne a é té s piri tu elle , m a is s piritue lle à un point d e v u e n a turel et, en c o n séqu e n ce, e lle d e vait ê tre exp osée à d e n o m- breuses difficultés. du m o m ent q u e k s homInes 2 ,
  • 15. - 18- commençaient à raisonner à son sujet. Elle é tait fondée sur un commandement nouveau, la loi de l 'amour mutuel. Elle r ecommandait le pardon des offenses jus qu' à a s e p tante foi s s e pt fois », tandis q'le la disp en sation juive accordait u d e nt pour dent . . l> Elle r é véla it aux hommes la réalité d 'une e xistence spirituelle et elle leur faisait connaitre l'importance s uprê m e d e s e conformer avant tout aux lois de la vi e spirituelle dans leurs p ensées et leurs actions . C'é t a it un pas immens e, comme le montra dans la suite l 'hi s t o ire de la religion chré- tienne, mais il n 'était pas définitif. Autrement ja- mais on n'aurait vu tant de questions soulevé es, tant d ' incertitudes, t a nt de doutes sincères, tant d e n é gations r a dicales. Les grands faitsdel'existence d 'un monde spiritue l e t d ' une vie continu é e après l a mort du corps, d e s vues plus é levé es sur Dieu, sur l'homme et sur ses rapports avec Dieu, enfin d e s préceptes prat ique s sur la dire ction à donner aux pensées et a ux affections é taient sans doute enseigné s et accepté s, mais on les pré s entait comme de simple s faits et comme des lois auxquelles l'o- b é issance é tait commandé e plutôt que comme des v é rité s inh é rente s à la nature de l'homme. Que l- que s-uns m êm e , dans la forme qu'on leur donnait, paraissa ient conte nir des contradictions. On pou- v a it s'incliner devant eux, mais jusqu 'à c e jour l' e nse ignement r elig ieux n'avait pas r é ussi à. les expliquer. L 'idé e d e Dieu,qui doit former le centre
  • 16. , -19- des autres doctrines en est un exemple. Exposer d ' une manière rationnelle les lois spirit u elles pa- raît une chose impossihle. Au commencement de l'èr e chrétienne, l'e sprit humain n 'était en é tat ni de demander des connaissances rationnelles, ni de les recevoir. La science n'était pas née. Accept er les faits était déjà un grand pas et pendant beau- coup de siècles on s 'occ upait plus de leur r é alité que ùe leur natm'e . Comme le dit Swedenborg, ce qu' on voulait savoir dans toutes c es grandes ques - tions de l'ordre spirituel,. c'était « s 'il e n é tait bien ainsi. » Il y avait des doctrines et d e s théori es, mais elles aboutissaient à des mystèr es et elles d e vaient être crues et accepté es de con.fiance . Nous voyons qu 'il en est ainsi pour la doctrine relative il, l'autre vie. L ' Ë g lise chrétienne a partoutensei- gné d'une manière claire .. positive et uniforme, l'existence d'une vie heureuse ou mis é rable pour les hommes après la mort de leur corps, mai s elle n>a jamais é té au delà, et elle enseig n e aujourd'hui que nous ne connaissons rien et n e pouvons rien connaître sur la forme ·e t la nature d e cette exis· tence et sur les rapports que les êtres humains ont cntre eux dans l'autre vie. Sou te nir qu 'il nous est possible, pendant que nous sommes dans cette vi.e , d ' acqué rir une id é e claire, ra t.ionnelle et vraie du monde spirituel serait une thè s e que le monde chrétien tl'ouverait absurde aujourd' hui.
  • 17. - 20- Pourquoi . n 'a-t-on pas été au d,e là '1 On n'a pas é t é au delà des connaissances et des m é tho d es q ue nous v e nons cl' ind iqu e r p arce qu' on envisage t outes l e s que s t ion s spiritu e ll e s d ' un point d e vue n a turel e t qu'on veut les r a m e n e r à d e s dim n s io n s n a ture lle s. L' e n s ei g n e ment c h r é t ien vou drait l es mainten ir d a ns l es limite s e t la d é p e nda n ce d e s lois n a tu- r e lles e t p hysiqu e s. L e s d éfense urs du christia - nisme s 'entendent sur ce point avec s es adve rsai- res. Il s se trouve nt, p ar r apport il. ces g rands faits spiI'itu e l s , dans l a situation o ù é tai e nt les a s tro- nome s ava nt Cope rnic par rapport à l a nature , aux lois et aux r elations d e s c orps c é l estes. C 'est de la terre (rue l es thé ologiens ont é levé l e urs reg ards vers le s cieux, e t l e s app arence s ont s ervi d e bas e à. leurs conclusion s . Ils se sont étudiés à.. concilier l e s contradictions qui parais s e nt e xister entre la l ettre du L i vre r e v é l é, les attribu ts d e Die u e t la nature d e l ' e x is t e nce spirituelle , m a is ils n 'y ont jamais réussi e t ils n ' y r é ussiront jamais t ant qu' ils r est e ront d a n s l eu r s donn ées nat.u·e He s. Le monde m atérie l es t la lettre d e la cré ation, e t il pré sente sous un faux jour c e qui a une e xi s - t e n ce r éel-Ie et s u bst a ntieUe j il g randit le n a ture l, diminue l'imp ortance du spir itu e l, m e t au premier
  • 18. - 21- r~.ng ce qui d e vrait être au dernier et prend le plus petit c om.me mesure du plus grand. C'e st. en s 'a p puyant « sur la lettre qui tue J) qu'on explique et qu'on défend les doctrines du christianismo et c 'est avec les mêmes armes qu'on les attaque. La Nouvelle Église ne reste pas sur ce terrain; elle s 'él è ve plus haut. Elle accept e toutes les gra nde s v é rité s s pirituelles qui appartiennent au christianisme, mais elle s ' en sert d 'une maniè re nouvelle. C'e st par l ' esprit qu'elle l e s contemple, et , à la lumière de l ' esprit, leur sens r é el apparaît. Ainsi s ' accomplit la proID'e sse qui nous a é t é faite: « En ta lumi è re nous verrons la lumière. ) Conséquences de cette sit.uation Douvelle. Ayant établi l e point de départ de nos observa- tions , r e levons quelqu es-uns d e s r é sultats auxquels nous allons être log iquement conduits. Voyons qu elles idées nous rious ferons. de l ' homme et de son existence terrestre, du monde spirituel, de la r é v é lation que le Seigneur nous a (lonnée clans le s Sainte s-Écritures, enfin du Sei- g neur lui-mê n1e, et examinons queUes relations nous d é couvrirons entre ces idées.
  • 19. - 22- L' esprit donne la mesure de l'homme. L'es prit est l ' hon'llue luême. L 'h omme est un esprit ct p()ssèd e un corps m.at é rie l, v êtem,cnt t emporaire dont l ' emploi n 'est que trans itoire. Con1tme esprit, l ' homme a la forme humaine j il a un ce.l'veau et un cœur, des yeux et des n1ains et tous les organes externes et internes qui consti- tuent le corps humain. Le corps est mode l o sur l'esprit, toute sa force vient de lui et, dans toutes ses parties, il n' est qu'un instrument au service de l'esprit. Comme l'homme est un esprit, son véritahle domicile est dans le monde spirituel. Le monde nature l est ie t c rra in dans lequel il est planté, où il prend racine et où il fait l e pre mier stage bien rapideme nt . coulé d'une existence qui n ' aura pas de fin. Il y est encore dans l 'obscurité, ilsen'leut il tâtons COlTIme un aveugle qtÙ che rcherait sa nour- riture, il sent une impulsion vivifiante dont il ne peut voir la source etH fait des efforts pour obte- nir la liberté" la' chaleur et la lumière que le monde spirituel lui donnera; comme la plante s'efforce de sortir de terre pour jouir de la lumière et, de la chaleur de l 'atmosphère. Quand l'homme sait ct oroit fermeluent qu'il est un esprit, il possède une balance qui lui permet
  • 20. - 23- d 'a!,)précier los choses à l e ur jus te valeur. Toute chos e est bonne qui éüa rle les o b s tacles à son d é- v eloppe m e nt spirituel et le fav orise, qu 'elle soit le t r a v a il, la contra rié té, l'insuccès , la pauvreté ou la souffrance : to u te chose est v aine et danger e u se q ui n ourr it e t s timule le n a turel aux d é p ens du spirituel, qu ' elle s 'appe Ue fortun e , honn eu r ou pouvoir. U n pas fait clans le prog r è s s pirituel vaut mi e ux C e la ric h esse, l 'honne ur ct l a gloire du lu monde. De cette h a ute ur s e r e ine où l' esprit s 'élève , q ue d e co n tr ad ic tions disp araissent, que d 'éni g m es , eau ses d 'inno mbrabl es d échire m e n ts dans l e pas s é , s e trouvent r ésolues ! Mê me la mort , ce tte g rande é nig l'l'le qui a été dans tous les âg es la terre ur de l'humanité, apparaît comme une phase r éguliè re dans l'ordre de l 'existence . Ce grand ch a~ ge m e nt, cette source d e tri st e sse et de larmes pour tous l es hOlIllIles, pour les p aïe n s comme pour les chré tiens , que l es s a ints e t les p éche urs s 'ac- corde nt à r egarde r comme l a p lus terrible d es m a l é dictions de Dieu, devie nt une d is pensation d e son amour conforme à l'ordre établi dès l'ori· g ine du m onde . C' e s t une r ésurrection qui nous affranchit de la s ombre e nveloppe du corps maté - rie l pour d o nne r à nos facultés un e libre expan- sion et n ous l a isser l e sen timen t d'une existence r éelle entourée d e lumièr e e t d e ch a l e ur. C'est la posses sion d'un état qui El. dema ndé un dur appren-
  • 21. 24 - tissage . C ' est l'arrivée au pays natal où nous res- pirons l'air que nous a imons, où l a t ê te et le cœur se trouvent à l 'aise d a ns l' harmon: e ux développ e- ment de toute s nos facultés. Ce ci r e nverse l ' opi- nion re('ue; mais l e temps viendra où le sentiment général cha ngera sur ce suje t. L,e monde spirituel doit être contemplé dans la lumière qui lui est propre. Si nous arrêtons notre p ensée s ur le monde spi- rituel. d e meure d e l' homme comme ê tr e s pirituel, l'opinion que nous nous e n é tions formée d 'après un point de vue pure m ent t e rres tre subira une tran sfor- mation aussi g r a nde que pour ce qui concerne l'homme lui-mê me. Vu de la t erre e t ape rçu c onfu sé- ment à travers le miroir de la nat ure, l'e lnonde spi- rituel nous a s e mblé une r égion o.bsc ure, vag ue, sans réalité , un royaume de sile nce et de ténè bres, habité par des fantô mes sans forme qui attendent pendant la long u e nuit des âges .la r é surrection des corps et le r etour à une e xistence substa n- tielle. Je sais qu' il est b eaucoup question dans nos discours e t dans n os chants r elig ie ux des j o ies du ciel e t d es tourme nts de l'e n fe r; m a is, à vra i dire ~ il n'y a là rien de positif e t la confus ion des idées •
  • 22. - 25- laiss e at::cès au doute et à l'incrédulité. Au fond, le sentime nt r éel que l e monde chrétien a touj ou'r s eu sans s 'en r e ndre cOlnpte et qu'il conserve en- core e n g rande p a rtie aujourd'hui, c 'est que nous n e s avon s rie n e t n e pouvons rie n sa voir de précis et de c e rtain s ur le monde à v enir. Mai s , à n o tre point d e vue , l e monde spiritu e l e st le monde r éel. L 'espritest la s ubstance e t l e type de toute s les form es . C'est de lui que lemonde matériel ti e nt s a form.e e t que vient celle des minéraux, des v égétaux e t des anima ux. Notre monde e st l'ombre, l'autre la r é alité . L'un est tra nsitoire , l'autre e s t p e rmane nt. L ' un parait incertain, conf us , él é m e ntaire , l'autre pr écis, lumineux et complex e . L e s objets qu'on y voit sont plus nom- breux, plus varié s de form e , de couleur et de qualité, plus brillants de beauté qu'aucun obj e t maté r iel. L e s contours qui d isting u e nt un obj et de l 'autre sont plus fin e m ent e t p l us nettement tracé s et l e s obj e ts e ux·mê mes sont e n tous poi nts plus distincts. L e s d e m e ures de n os p èr e s et de nos amis qui nous ont précédé s sont s i b elles que le s mots m a nque nt pour les décrire et les relat ions d e s êtr es a ng é liqu es , homme s c t fexnmes, entre e ux e t ave c l e monde extérie ur, sont e n parfait a c c ord avec l e ur é tat. Ch ac un m o nte o u d escend a u ni veau qui lui est propr e, a ttiré p ar une fo r ce qui n e s e t r omp e jama is , le s condition s 9ù il se trouve s ont les m eille ures qu'il puis se obte nir
  • 23. - 26- pour son bien et celui de la communauté, et, ce qui vaut mieux encore, chacun dans le ciel recon· naît se. place et se r éjouit de l'occuper. Le ciel est une société bien ordonnée, conforme aux condi- tions at aux aptitudes de l'humanité, et dans la- quelle une entière liberté et un vaste champ sont laissés au développement de toutes les facultés de l'homme et à la réalisation de tous ses vœux. Ainsi, quand un être humain, vivant au sens spirituel, quitte comme une dépouille son corps matériel, il passe des ténèbres à la lumière, de l'image à la r é alité; il quitte cette situation factice et arbitraire qui résulte des exigences de la na- ture, de ses lois artifi c ielles et de ~es obstacles maté riels, pour entrer dans une liberté qui repose sur les harmonies éternelle s. Il n'eRt plus ce ver- misseau qui traçait péniblement sa route à travers un sol résistant. Il est libre, il s'élève dans son air natal, sa face se tourne vers le Seigneur qui lui donne la vie, et les facultés dont il n'avait que le germe ici-bas épanouissent leurs fleurs et mû- rissent leurs fruits. Ces émotions tumultueuses de l'homme immortel dans le sein d 'un corps péris- sable, ces désirs, 'ces aspirations, ces pressenti- ments vagues d ' un but qu' il n'est pas possible d'atteindre ici-bas, ces promesses confuses d'un triomphe futur deviennent enfin de glorieuses réalités. L'homme, c e t é trang er, ce pèlerin, cet enfant prodigue a trouvé sa patrie.
  • 24. - 27- Bèau rêv e , dira-t-on; illusions d'un cerveau fa,t igué! Non, notre doctrine est basée sur les faits et sur l'exp érience; elle est la conclusion lo- gique des r é v é lations de l 'Écriture prisos au point d o vue de l 'esprit et inte rprété es d'après l es lois spirituelles; e lle est rendue néce ssaire par les b esoins de l'homme et par la nature de Dieu. La Bible est un Livre Divin. Voyons maintenant quel aspect prend l a Bible à ce gouveau point de vue. S i Dieu est son auteur et si elle renferme une révé lation de la vérité spirituelle et divine, elle doit être un livre bien diffé rent d es compositions pure ment humaines. Elle doit être aussi supérieure à tout livre d 'ori- gin e humaine que son auteur e st supérieur à l 'homme . Un être infiniment sage ne peut écrire, ou faire écrire un livre imparfait. S i la Bible renferme une sagesse infinie et que nous puissions trouver la clé de ses mystères, ce sera pour nous la plus heure use d é couverte e t un pas nouveau que nous ferons dans la. voie du pro- grès. Le S eigneur s ' est r évé lé de deux manières aux hommes, p a r ses œ uvres et par sa parole . La pre- mière de ces révélations est g é nérale, la seconde
  • 25. - 28- est particul-iè re. Parfaites toutes l e s d e u x _ e lles , sont infin iment au·dessus des œuvres d e l'homme ; il d o it e n ê tre ains i de toute œ uvre divi ne . L'un e c orre spond à l ' a utre . L a r é 'la tion divine a d 'a- bord ét' fa i te p ar l a cr é a t io n, c e tte révé lation i.·olée est obscure . L a r évé lation par la Parole a eu li e u l'' u m oyen d es œ u v r e s de la Cr "ation et e He n 'a u rait pu s 'e ffe ctue r san s e ll es . Ces d e ux r évélat io ns o nt une o r igin e s pi r it u elle e t divin e , et, p o ur les compr e n dre , il fa u t les é t u dier à un point d e vu e s piri t u e l. O n n e p Gut comprendre une chose qu 'en voyan t son b ut , es m oyen s d' x é c ution et s on e mplo i. L es mouv ement s d es astres vous d o nne nt l a rai s o n d 'ètre d 'u nc mon tre, ses l'o uages ~t ses ressorts étan t r érrl és d 'a p r' s les lois d e l'as trono mie. P our se r e ndre co mpte d e l 'orirr jne d ' un e mac hine, il fa ut se r e porter aux forces c a chées d e la nature e t a ux b e. oins d e l'h o mme auxque ls elle r é p o nd; ses b a ttem e nts et s es vib l'ation s sont l'e xpression d ' une - volonté humain e . C ompre ndre c 'es- connaî- t tre l e s ecret e t l'usage d e l'objet s oumis à n otre ex ame n. Pou'"ez - v ou s c Olnpr e l1 clre la terre et les cieu .. si vous n 'avez pas appris l e ur s ecr et ? Ces '( m ots : « E t Die u dit : » vou s r é v è l e nt-ils le ur Jl1ysror e si vous n ~avez d 'a utres secours que la g ramm aire -et le dictio nn a ir ? Dix-hui t s iècl e s d 'é tud e s VO lI S a p prennen t q u ' ils n e l e pe uvent, e t m a inte n a n t plus q u o j Ul'na is les hommes r e noncent à con "ià é r e l' la B i ble comme u n e r é vé l a - tian de la
  • 26. - 29- pensée et d e la volonté de Dieu et ne veulent y voir quela p e nsée de Moïse, de David et de Jean , parce qu'ils ne peuvent la comprendre. Pourquoi en est-il ainsi? C'est q~ ' i1s la traitent comme un livre cl 'o rigine humaine et r efusent d'admettre qu'ell e conti e nne autre chose que d s faits natu- rels. La Nouvelle Égli '13, au co ntraire, la regarde comme un livre abso lument divin, crit dans un style divin e t aussi supérieur ~ tout autre livre qu 'un homme vh1 ant est supérieur à. une statue d e marbre. La Vérité divine se revêt de formes naturelles. On retrouve dans la Parole cette relation entre l es choses natur lies et les choses spiri tue lles qui existe dans l 'ensemble de la création. Nous croyons que le monde naturel a été cr 'par le moyen du monde spirituel. Il est l'Amour et la SatTes e du e igncur personnifiés dans ùes formes matérielles, de m ême que le corps matériol est la forme de l'esprit et lui sert d'instrume nt pour exprimer son affection et sa pensée. La lumiè re est au monde ma- tériel ce quela vérité est au monde spirituel et à l'es· prit qui habite ce monde. La chaleur est pour le monde matérie l ce que l'amour est pour t'âme. Un
  • 27. - 80- a g n ea4 p e rsonnifie l' innocence, un ours la c olè re c o ncent r ée , un renard la ruse, un l o up la férocité. Ce n 'est pas seulem ent par une figure de langage que oes animaux servent à exprimer ces attributs hu- mains. Ils ont é l é créés e n formes d e oes affections, et nousa,·ons l' intuition de le ursig nifi cation comme l'e nfant comprend le sourire de sa m è r e qui le tient d a ns ses bra s. Il y a un e telle co nne xité e ntre l'esprit c t le monde ext ' l'j our qu'ils corresponde nt l'un à l'autro ct que , qu a nd l'homme était e n harmonie et on oo mmunic ati on s ym pathique a v ec la nature, il a va jtl'Întuition du sen s caché d es obj ets extéri e urs . L e mon d e étai t pour lui comme un livre ouvert et, d a ns s es b en es e t multiples formes , il lisait la pon- s ée et la volonté d e Die u. Il conserve e ncor jus- qu' à un cOl'ta in p o int ce tte faculté , mais d'un e manière partielle e t imparfa ite . C 'est encore e Ue qui donn e au lang a O'e sos e xpressions les mieux comprisesetles plu s é nerg iques. Appe lezunhomm e ours, loup , r e nard ou s e rpe nt et vous e n direz plus en un mot que v ous n e pou rrie z le faire e n un volume d 'explications . Au lieu d ' un mot artificiel et d 'une expre ssion d é colorée v o us avez une • p ein ture viva nte d e v otre p en sée. Tout ela B ibl,e , d o la Gen èse iL l'Apocalypse , es t écrite d 'une m a nièr e c onforme aux r a pports qui oxistent e ntre Diou e t l' h omme, entre l'homm e et la nature . Sa partie historique, vraie dans son en.semble quant
  • 28. -3t- a llx faits naturel s, est l h is toire de l' esprit des hom m es de t ous l e s âges. E n c é lé brant dans ,;es c h a nts ses combats e t ses vict oires, s e s tri s t e ' ses et ses joi es, s on d ésespoir et s on t riomphe , D a vid a chanté l es t ristes s es e t l e s j o ie s de t out ê tre hunlain . La B ible e s t une c ollection d e tableaux dont qu elqu es-un s r e présent ent l es é v é nements d e ce m o nde e t d'a utres coux du mond e spirituel. On y tro u ve des faits spir itue ls aussi bien que d es fa its nature l s , mais, r éalit és et fi g ures , p a rabo l e s et c a ntiques , miracl es e t visions , tout y es t r elaté dans un s o u l but c e lui de donner un corps à la v é rité spiri t u e ll e et d e la révé ler s ous d es form e s naturelles. C es s ymbo l e s sont disposés de telle sorte qu'ils présentent dans un ord r e l ogiquo tin d é v e lopp e m e nt s ui vi e t m éthodique d es principes d e la, n ature Divine e t de la nature huma in e d e puis le ur orig in,e juSqU'il leurs d e rnie r s effe ts . C 'es t un enchaîn e m e nt continu où rien n 'est de tr op e t où d en n e fa it d é fa ut . Mais c ' est par l'Esprit seul e ment qu 'il est p ossible d ' inter p r ét e r le s ens spirituel. Si l 'o n n e peut c omprendre un e m ontre, e n r egar- dant simple m e nt la boîte, s i l ' on n e peu t arrive r à l'inte lligence crun livre d e compositio n hu m aine qu'en se p laçant a u. p o int de vue d e l 'aute ur, com - m e nt l' homme pourra it-il espérer ' compre ndre la Bible, ce livre Divin , s ' il n e fix,e p as sa p e n sée s ur le plan divin dont ce livre est L'expression ?
  • 29. - 32 - Conciliation des contradictions. apparentes. L a Bible, a u p oint d e vue de l a lettre, est le livre qui contie n t le p lu s de con tradictio n s, ma,is il n 'en o ffre pas p lu s q u e la nature e n v isag ée d e l'exté - rieur e t j ugée par l es sen s . C hoi s issez bie n v otre c e ntre d ·observatio n s ,. et tous l es fa i ts , t o u tes les forlnes p artic ulières se g roupe nt à l a place q ui le ur convie nt e t se p r ésen tent c omme l es é l é ments parfaits d'un harm o n i e u x e n s emble . La l ettre d e la r é véla tion rappe lle les vitraux d ' une b e lle cathé- dra l e . V u s du d e hors i ls s e mble n t c 01:nposés d e morceau x d e v erre d e fo rm e s irrégu l iè r e s e t d e couleurs v a riées, artific ie lle m e nt r a p proch és , san s harmo nie et s a ns ordre a ppa r e nt. O n aperçoi t bien le contour g rossier d e s fi g ures, mais l' e xp r e s s ion ' fait d é f a ut. Nouspouvons li re que lques mots d ' une profonde s a ges s e, s ai s ir que lques trai ts pl e ins de g r â c e, mai s la l UIn ière et l' ombre sont trop m élan- gées pour que nous p u is s ions d égager d e l'e n- s e mble une s ig nificat io n c laire e t cohé r e n te . C 'est un tab leau dont l a c o uleur e s t obc ure , la forme vag ue et la c o m posit ion incertaine . Entrons main t e nan t d a n s l 'édifice e t plaçons- n o u s à l 'end r o it c o nve nabl e . Q u e l chan g e lnent m.e rveille ux! Les f e n êtr es o nt un écl a t flam b oyan t , les fi g ures sont vivantes e t se d é tac hent claire-
  • 30. - 33- nlent, l'unité de la composition, sa bonne or- donnance et l'habileté de l'exécution rendent le succès certain. Pas de n égligences, pas de mala- dresses, pas de lacunes ni d 'effets qui se nuisent. Les lumières et les ombres harmonieusement dis- posées, la beauté des figures et la vivacité de leur coloris t é moignent de la puissance et du génie de l'artiste. Il en est do même pour la lettre de la Parole. Les livres qui composent la Bible sont comme les fenêtres du grand temple de l'Univers : la terre est au d e hors, au dedans est le ciel. Dans le do- !Daine de l'espace et du temps, la lettre ne donne de la Parole qu 'une n Olion voilée. La l ettr e est le nuage qui arrête les rayons de la lumiè re spiri- tue lle et n 'en laisse arriver qu'une (aibe partie jusqu'à la terre. La lettre est Id côté terrestre de la vérité céleste. Elle se présente comm e une suite de documents dont on n 'aperçoit pas la liais cm et dont la forme est n égligée. Dans ce mélange de fragments historiques et de chants d étach és , de visions terribles, de paraboles admirables et de maximes excellentes, où le miracle, le profond mystère et la manifestation d 'une sagesse su- prê m e se rencontrent à côté d e pré ceptes famili ers et de phrases d é p o urvues de sens naturel, on voit les anges, les hommes et les d é mons se rappro- c her et se heurter, p a r aître et disparaître , les 1umières e t les ombres se c roi sel' e t s e confondre, ~
  • 31. ." - il'! .- et l 'on finit par avoir l 'e sprit et le cœur troublés. Mais, si nous qu ittons la t erre d e l a l ettre , pour nous r approch er d u soleil d e l'e s p rit, le nuage nous apparaît par s on c ôt é lumin eux . Ohaque fa it et chaque p ersonnag e s e prés ente sous son vé ri- table a spect. Oes traits hourtés , ce d éfaut d e liai- son qui frapp a ient du dehors ont d ispa ru. Les fi g ures qui sem bl aie nt co nfuses r essorte nt avec une glorieuse nette t é j une lumière céleste r e m- place l'ombre de la terre, et ces v oix oont r a dic - toires, ces v érités inc omplètes, ces notes discor- dantes se confonde nt e n une transcendante ha1'- mohle. La repré sentation qui s e poursuit à traver~ plusie urs g é n é rations humaine s et où l e s n ations figurent COffilllC acteurs , se rattache à une pensée unique: c'est une r é v é la t ion de l'amour, d e la sagesse et de l'unité d e Di eu. Tout se s uit , tout s'accorde, tout a un sens dans cette r epré senta- tion; pas un mot de trop. L e Seigne ur lui-même est le centre et la source d 'où elle d é coule comme la lumière rayonne du soleil. La Bible est l'histoire de chacun. Ces fi g ure S p e rsonnifi e nt l'hi s toire suivie et vi- "",ante de chaque â m e humain e . E lles sont comme un miroir où chacun p eut se voir tel qu 'ill est dan s
  • 32. - 35 - s on é ta t de chute , et trouver t~ c ôté l'image d'uné vi e plus noble à laquelle il peut arriver en em- p loyant l e~ l1'lOyens qui sont mi s en abondanoe à sa di sposition. C 'est à c e point de vue que l es S a intes É oriture s s e présente rtt dans leur vrai jour. L e m' harmonie , l e ur but, leur méthode ; leur sens profond et rée l apparaisse nt dans une lutnière si n e tte c t s i r ationnelle qu'elles ent raînent la con- viction. E lles réponde nt aux e xigenoes de la raison e t ùu cœur, et e lle s ouvrent un champ sans limites p o ur l 'étude de la nature de Dieu et du oaraotère d e l ' hom m e , où chaque pas est un progrès dans une lumière plus g rande. Vous sentez que vous êtes dans la bonne route, que vous marchez dans la bonne direct ion el chaque pas augmente votro confiance et votr e bonheur. Vous a v ez trouvé lu clef qui m e t iw d é couvert l es mystèr e s de de livre m erv e ille ux . Qua nd vous ave z reconnu COlnmo olle vous g ui de d a ns ce d é d ale d e fa its maté riels et de vi s ions spiritue lles , comm e e lle v o us révè le d a n s le ur b e lle h a rmonie les l o is de la sag e s s e di- vin e, comlne e ll e vous donne, il. m esure quo vou s ava n cez, une p lus h a u te c o n cept ion d os attrib u t s div ins e t v o u s fa it compre n d r e jus qu' où peut s 'él e - v er votre propre nature p ar d es m.oye ns dont l e suc cès os t a ssuré , tous vos doute s s 'évanouissent , toutes vos crainte s tom.b ent, toutes vos anxiét és se dissipent. La tâche difû oile qui vous reste à a ccomplir con sü,te à rOlnpre avec vos anoien n es
  • 33. - 36- habitudes. de penser et de sentir, à rejeter I,e far- deau d e l'erreur et du p éché e t il. marcher dans la voie brillante qui s'ouvre devant ous. Si la Nouve lle Église a pu établir la preuve de ce fait que la Bible est la paro l,e de Di e u, qu'ell e est un livre Di,rin, écrit d ans un style Divin, révé- lant la vérité Divine e t entièrement digne de son Divin auteur, si. du point de vue où elle se place toutes les contradictions apparentes du li v re sont conciiliées, s'il se trouve que ses doctrines, ento u- rées d ' une lumiè re limpide ,pénètr e nt l 'esprit d'une sérieuse convj,c tion et qu' e nfin, au delà des nuages qui a ssombri ssent notre monde, e lle nous montr e un nlond e nouveau, distinct, substanti'e l, glorieux où nous habiterons pour toujour s, - tout homme intelligent s'écriera: C'est vraiment un pas nou- veau dans la marche spirituelle de l'humanité: c 'est bi en cela qu'il n.ous faut. Conséquences de cette manière de comprendre la Bible . Voyez l es cilnséquences qui doivent n écessair,e · m e nt résulter de ce pas e n avant et dont té moig ne l'expérience de milliers de personnes qui ont reçu ces doctrines, en ont fait et en Cont encore la règle ~' e leur vie.
  • 34. - 37- Il dissipe le doute qllÎ plane sur le s rapports de l ' homme avec l e e igneur , s ur sa n ature ·e t sur s a d esti.n ée spirituell s. n l'élè -e a u - d essus du brouil- lard des sen s, o ù il cher chait p é ni Men"le nt son chemin et prenai t l ' om.bre pour la r éalité , ct l e transpo rte d a n s une l umi ère si v iv e qu'il p e ut s ' é cri e r: u J 'étais a ve ugle , mais. maintenant je vois ... L e m o nde e hr é h e n a touj o urs voeu d a ns la p é nombr d u do u te. c L es hom m es v o i ent confusém e nt e omm,e à tra vers un miroi r_ » u Ils m .a r c h e nt par la Coi et non p a r l a vu e . " Ils o n t p e ur d e se p e rdre s' Hs n e se t i nne n t j)ar la m a i n, s ' ils n e r es tent ûdè]es à une même di ·ci- pline ·c t s ' il s n e t r a nsmet ten t d ,' une gé n é r atio n à 1 autre le m ot d 'o r d r e d'une fo i c o m m une. SeIll- bla bles. à de timides haign e urs qui sc c ramponnent à l a c o r de aIllar r ée prè s du r ivage, ils c r a ignent d ' être e nl.e v é s p ax l es flots d e l e urs t urbULe ntes p assions e t d'y p é rir . Ne se r a it -ce pas un g r a nd bonlie ur d ' ê tre p1!acé de façon à « v o ir la - rité vé dans so n vrai j o ur " , à pouvoir s ais ir la ma in de Dieu sans r eco u rir au ministère d 'une s é rie de prêtres., d ' 'vêques e t de papes, e t , app u yé s ur s o n b ras to u t-puissant, ln arch o r sans craint>e sur les flots d e la vie et parler a v ec Lui comme il parle avec n ous par sa Sainte Parole ? • tte pl ace , la N o uve lle Égl ise la p ossèdo ; a ussi ces questions et ces preuves q ui o ccupent s i vi,em ent la pensée
  • 35. - 38 - du m o nde r e l igie ux, telles que la possibilité d e s miracles , l'auth.enticité d es différents livres qui compos e n t la Bible, j ugée d'apr ès les r ègles appl i - cabl e s aux œuvres humain e s, l a succession apos- tolique, l a valeur relat ivo d es forme s épiscopales ou con g r égationaliste s, l e li b re arbitre, l'ordre p Itéétabli et une multitude d 'autre s qu e stions , n ' e xcitent p as plus d 'inté r ôt c hez nous q u e l e s céré· monies d u culte juif n ' en é v e ill e nt parmi le s C hré - tiens. . La ·NouveUe Église commenc e où fi n it l'anci enne. L es vieilles ques tions qui ont oocupé tant de générations sont rég l é es p our e llo ou tout au Inoin s reconnu es n'avoir qu'une importa n c e s e - condaÉre. La Nouve ll e Église comm e nce où l ' an- oienne finit. Au lieu d e s e perdre e n d é mon stra- tions et en d i scuss ions pour établir les grands faits d e la vérité relig ie use, ello l e s aocepte e t s e fil.et il e n expliq u er l e sens. A insi , l'Ég li s e chré tienne ens e igne q u e la Bihle e st ins piré e; l a Nouvelle Église TIlontre e n quoi con s i ste cett e inspiration, o onlm e nt l a Bib l e a é té d o nn ée aux borrnnes , e n quo i elle diffère des !,ivre s de omnposiition h uma ine et elle fait 'c onnaître la. s c ie nce qui peI"n1.e~ de,
  • 36. - 39- l ';nterpl'ét e r. L'Ég-lise chrétienne enseigne qu'il y a un monde spil'ituel et s'en tient à cette assertioh. La Nouvelle Église muntre où est ce monde, quels rapports il a avec celui-ci; olle ens'e igne les lois de sa création, sa forme, ce qu'on y voit, ce qu'oh y respire e t les conditions qui en font un séjour approprié aux immenses multitudes qui l'habi- tent. Entre ces deux m a nières d'envisage r toutes les questions r e latives à Dieu et à l'homme consi- d é ré comme un ê tre spirituel, il y a la même dif- fér e noe que celle qui existe entre la vue lointaine des rivages d ' un grand continent, quand on ne peut encore bien distinguer à l'horizon la terre ferme du nuage qui passe, et l'impression que nous éprouvons à débarquer Bur son rivage, à re- monter sos rivières, à parcourir ses plaines, à explorer ses montagnes et s e s vallées, à nous nourrir de ses fruits ét à. entrer en relation avec ses habitants. De cette manière, non seulement nous avons des preuves nouvelles et incontesta- bles de la vérité d es faits, mais les faits eu.x.mê- mes deviennent dos mondes nouveaux qui témoi;. gnent de l'amour et de la sag~ sse du Seigneur, qui ouvrent à nos recherches des champs inexplorés et sans limites, et nous offre nt des r€)ssources iné puisables pour développer toutes nos faoultés e t r é ali ser nos d ésirs dans tout ce qu' ils ont de pur. Le domaine de la foi devient a insi un monde réel et substantiel, S9jOur plein de charme pour
  • 37. ,- 40- les ê tres humains qui trouve nt e n lui tout ce qu' ils ont pu esp é r e r. La Nouvelle Église fait passer de la Foi à la Connaissance. La Nouvelle É glis e communiqu e à l'e sprit une dispositio'n nouvelle à r e cevoir la v é rité spiri- tue lle : c 'est un pas qui fait avancer de la foi à la connaissance . L es doctr ines fondamentales d e l'Église chré tie nne sont r~ connues pour ê tr,e de grands mystèr e s que nous d e vons rece.Qoir par la foi. L eur v é rité ne nous apparaît pas d ' elle-même, m a is Inous d e vons les croire parce que d 'autres homme s is olé s ou réunis en socié t é s ont dit qu'elles étaient vraies. Nous somlnes d e s enfants e t nous devons croire le maitre. C 'est toujours le même principe, que ce maître soit un homme , ou nn certain nombre d 'hommes, ou qu 'il soit l e Sei- gneur , ou m ê me que ce soit l'opinion que nous nous somme s faite et qui p e ut ne pas mieux v a loir que 'celle d e s autr e s . Du nouveau point de vue nous p o u v ons sais ir la vérité . Nous ne la croyons pas p a r ce qu e quelqu 'un nous l'a e n s ei- gnée, mais parce q ue n o us avo ns vu 'c e qu' e lle é tait. Le progrès est analog ue à ce qu' on obse rve dans l 'étude des sci e nces. L 'enfant apprend ses ,
  • 38. -41- règles et croit qu'elles sont vraies parce que le livre ou le maître le disent. Mais bientôt il étudie les problèmes par lui-même; il suit toute la chaîne du raisonnement depuis les prémisses jus- qu'à la conclusion et alors il sait qu 'elle est vraie. Il ne dit pas: cc Je pense », cc je suppose », «je crois 7> que les trois angles d'un triangle sont égaux à deux angles droits parce que de grands mathématiciens l'affirment. Il sait que c'est une propriété essentielle à cette figure de g éo- métrie. Les doctrines d y la Nouvelle Église constituent un progrès du même genre dans l'ordre des con- naissances spirituelles. Je sais que c 'est beau- coup dire et que cette assertion sera taxée d'absur- dité par la grande majorité des hommes, mais je sais aussi qu'elle est conforme à }' opinion de toutes les personnes inteUigentes qui sont membres de cette Église. Nous n 'acceptons pas ses doctrines parce que Swedenborg a d é claré qu'elles étaient vraies, mais parce que nous voyons qu'elles sont vraies. S ' il ne les avait pas ensei- gnées, nous n'y aurions probablement jamais pensé, mais, les ayant découvertes, nous les accep- tons parce que nous voyons qu'elles expriment les principes fondamentaux de la nature divine et les lois de la nature humaine . Nous y reconnais- 80ns notre image comme dans un miroir. Nous voyons qu 'elles sont d 'accord avec elles-mêmes
  • 39. - 42- ct avéc tous le s procé d és de la sagesse divine qu'il nous est permis de découvrir dans la création, dans nos vies particulières, d a na l 'Écriture Sainte et dans l'his toire de l 'humanité . Dès le premier pas la lumièro se fait, et à chaque pas nouveau, dans quelque direction que nous marchions, elle devient plus grande sans que :'ip.n 'vienne susoiter le doute ou la d é llanoe. Je ne me propose pas de donner ioi un exposé des dootrin.os de la Nouve lle Église: le t e mps me manquerait pour le faire aujourd 'h.ui. J'ai.. plutôt il. cœur de vous faire connaître la place qu'clle oocupe, son esprit et ses m .é thoc1es; je ' fOUS don- nerai toutefois une esquisse de notre doctrine sur le Seigneur, comme exe mple de n o t, eméthode de r traiter le s que stions de doctrine et des r é sultats qu'elle produit. Doctrine de la Nouvelle Église sur le Sei- gneur. La Nouvelle Église est unitaire, dans le sens le plus large, le plus complet et le plus absolu de ce mot, sans pour cela nier la Divinité de J é sus- Chl'ist, m ais cn af firmant au con tr a ire qu 'il est le seul È .t re divin. Dieu est Un en esse nce et en pero &oune; c'est là le princip~ fondamental et le point
  • 40. - 43- de d épart d e toute doctrine et de toute v é rité par- tic uliè re . Nous y r estons fidèles et nous n'uJmet- tons jamais ri en qui tende à l'obscurcir ou il. l' é- branler. Cette U nité div ine est quelque c h ose d e plus que l ' uni té de nombre , c 'est une unité d e principe, d 'attributs, de caractère, d ' intention etda m é thode. L ' action du S eig neur e st toujours sem- blable à e lle-même : o 'est un amour infini qui opère avec une sagesse infini e . S ous quelque forme qu'Il paraisse ou quelque nom qu 'Il prenne, Il est toujours un seul Di e u e n une p e rsonne. Il a créé l'homme à son image pour ê tre une forme limitée de ses attributs divins et un r éc e ptacle conscient de s on amour et de sa sagesse. L ' homme avait, c omme l'e nfant prodig ue, quitté la maison p a ter- nelle, il avait usé son e xistence dans le vice et il était sur le point de périr pour jamais. C'es t alors qu e le Seign e ur, après avoir é puis é tous l e s .autres moyens de l'arracher à la mort, est venu lui-mê me le sauver par le seul chemin qu'il pût pre ndre. Ag issa nt e n conformité avec ses propres lois et sa. méthode universelle , il s ' est revêtu d'une naturo humaine dé chue. Il n e s 'es t pa s confondu aveu cette nature; le corps m at ériel et l'âm e humaine du petit e nfant couché ·dans la crèche d e Bethléem n 'éta ient pas Dieu, p as plus que l e corps mu.té dol d e l 'hommo n ' es t l 'homme lui-mê m e ; mais Dieu habita it e n cette n ature huma ine , e t, t e lle était sa r elation p ersonnelle et immédiate avec elle , qu ' Il
  • 41. -44- pou vait la diriger , la p é n é trer d e sa propre vi e e t g raduellement l 'assimiler à sa nature et à, s a forme divines, ou, pour e mprunter le lan- g age de l'Éc;riture, la g lorifie r. Ce tte nature, qualifiée de F ils d e Di eu , p aree qu'elle avait é té engendl'ée par Lui, devait c r oître e n sa- gesse, suivant le s lois d e tout déve loppe ment menta l ou phys iqu e . Elle ne pouvait rien faire d 'elle-même , tout comme notre corps ne p eut rien faire de lui-mêm e . L e P èr e qui était en e lle a g is - sait, comme agit en nous notre âme de qui le corps tire s on origine. Elle pouvait ê tre tenté e comme toutes les n atures humaines peuvent l'être. Elle a v ait une volonté et une intellig ence qui lui étaient propres ; elle avait la liberté d e p e nser et d'agir, mais elle r e stait toujours soumise à, la Volonté divine et en conséque nce elle n e péchait jamais. Dieu était dans cette nature humaine, dans cette forme humaine, et, g raduellement, il l'a transfi- gurée, r e ndue Divine, unie à, Lui-même, de sorte qu' elle est d e venue un Corps Divin parfaitement adapté à, l 'Ame Divine d ' un côté, e t de l 'autre à la nature de l'homme, un m é diateur entre ces deux extrê mes, investi de la Toute-puissance et dispo- s ant de moyens d'action n o uveaux pour commu- niquer l'Esprit Divin a ux h ommes dans d es formes a ppropriées à leur é tat. Remarquons que dans cotte a(,tion qui s'exerce
  • 42. - 45 - de haut e n b as e t de bas en haut l'unité personnelle de Dieu e st r esp ectée. Nous n ' avons qu'une pl.l'- sonne et dans cette personne nous avons en m ê m e temps une Trinité divine du Père, du Fils e t du Saint-Esprit. La pers onne de Dieu est une dans le même s e ns qu e celle de l'homme créé à Son image et à Sa r essemblance. L'homme est une trinité d'â me, de co r ps et d 'esprit ou de vie acti ve . L 'âme est le p è r e , le corps est le fils , e t la puissance vivi- fi a n te qui m e t e nj e u toutes ses facultés est l'esprit. L' ê tr e humain nous offre ains i sous d es form es res treintes une imag e excell ente d e la Trinité infinie qui est e n Di e u, et nous montre q ue cette Trinité est ins éparable d ' une unité de p ersonne . Ce n'est pas seulement l'unité de la personne di v ine , m a is celle de Ses attributs qui se trouve sauvegardée . L 'amour infini nepouvaitfaire moin s que de revêtir un e nature humaine et de descendre au plus bas d egré, s'il é tait deve nu nécessaire d 'employer ce moyen pour sauve r les hommes. Dans l' ordre d 'idées que nous v e nons d 'expos er, toutes les d éclarations de la Bible se trouve nt concili~es. Tout c e qui nous paraissait du de hors sans liaison et discordant, comme le s verres de couleur d 'un vitra il, d evie nt un h a rmonie ux ensemble quand nous r egardons de l'intérieur, et p our nous, sans r ej e te r la Bible , sans p erdre notre foi dans sa divine autorité, cette question s i contro- versée dj:lla Tripité e t d e l'unité r e çoit une soIu-
  • 43. - 1,6 - tion llui satis fa it la rai son ct },e œ m ', Do m ê me qu'en contempla n t 1.1n hom me e t e n p en sa nt à. sa form e ext6r ie u r e e t à ses tra its, n ou s p nson s e n m ê m o t emps à tou to l a n atu r e spir it u eJle qui est en lu i, d e m ê me , e n tour na nt n os r e"'arcls v ors J éH US- Oh l'i8t g 'l orifi é, nous oroyon s qu ' c n L ui d ,a m aur e l n D iv inité in fin ie o.t l ncru ' 0, e t q u ' en n o us adr,e ssant à L ui n ous n o us adr essons à D ie u Lu i- m ê me, comme il n ous a appris ,à, 1 faire en nous dis ant : cc N ul n o v i ent au P' l' e q uo. p ar moi . " , • Principe central de la Foi. L ' irlé e d e D ie u est a u oe:M r o de t out ce qu e nou s pouvons savoir o u i m ag ine r s ur le s vérit6s spirituelles; e lle a sa p l ace d an s tous l os moti fs de nos a c ti o n s e t clans to u tes no s esp é r a n ces cl 'a- v en i:r, Ay,e z uno idé e s ur D iou qu i soit intellig ib le et d ' acc ord avec ell e -mê m e , oonsidor e z Die u comme un ê tre p e r s o1ll1el, b r û l a n t d ' une affe,c ti o n humai ne, uni à n o u s plU' d e s sympathie s h uma i- n es" d o u x, p atie nt, a i mant, n on p as cOlum e une fr oide e t vagu e abstr a c t ion, u n e (or c e pu issante ct i n vis ible , m a is c om me u n ami, un p è re , un sau- v e ur, là s.our c e t le r s umé d e tout c e q u e l' hu- manité a de tendre et de b ea u , e n m ê me t e mps tcut - sRchant , tou t - puissan t et so u rce de toute :vie . A yez dette i dée q ui r é p ond il toutes les
  • 44. - 47- e:l'i nces de la création, de l a. r é v'la.tion, d 'e la. raison et d e l'affection de l ' homme, et toutes l,e s ques tions trouvent éclaircies. Vous a,' ez: r ésolu l e s é nig mes do la. vie. Les sceaux ont été bris6s : 10 Li Vl' O in' puisable de la v' rité s 'ouvre d e vant v o us, ' ,ous entrez dans la voie d ' un prog r è s s a n s limites . Toutes choses sont faites nouvelle s, parce qu ' lies Ise présentent s ous une lumiè re Douv elle. Elles ont de nouvelles significa- tion s , de nouveaux u s ag e. , d e nouvo 11os form e s, do nouveaux rapports et e llos produisent cles, ré- suH a t.~ n o uve aux. La nouvelle Église est une É,glise universelle. En n ou s plaçan t à un point do vue central pour étudier le domaine de la nature ou celui de l' e s- prit, FlOU S o btenons d e u x r 6sufta.ts qui semblent con t ra di ctoires : un conna issa ne,e plus 'tendue d a n s l ' e~ scmbl o e t p,l us complète dans l e s d é ta.ils. C ' est une l'ha e bie n di tinc te du p,r ogrès scie nti- fique, m o ral et r e li g ie ux. La d é couvorte d'un DOtn' eau prin c ipe j e t te une lumièr e nouvell e s ur les faits qui s 'y rap porte nt. Elle r é vèl e des 'lé- m e nts nouveaux dans ce qu ' on or o yait, d e puis long temps connu; elle fait reoonnaître des r e la-
  • 45. - q~- tions plus délicates e t jusqu'alors cachées d'un fait à un a u t re ou d e s parti e s à l'ensemble. Les demi-vérités s ont un e s ource d e troubl e s et d 'er- r ,e urs. Chaque s ecte de l'Ég lise a tiré s on org ani- sation et son nom de que lque point de vue parti- culie r de la v é rité spiritue U e auquel e lle donne une importa nce souveraine. Elle e st d e venue ainsi partiale, étroite e t incompiè te. Une doctrine a é t é d é v e loppé e aux d é p e ns des autres. La vérité de pré dil ection é tait si près de l'œ il qu'elle cachait le reste ou ne le laissait voir qu'en partie. On che rche mainte nant à constit u e r une Église uni· v e rse ll e p a r l'union de s ectes dive rse s, c e qui est auss i impossible que de construire une maison parfa ite en se bornant à r é unir la plus gra nde abondance et la plu s nombreuse variété de maté- riaux. Ce qu ' il faut pour forn"l e r une É g li s e uni- verselle ce n ' e s t ni un plus grand nom b re de faits, ni une combinaison nouvelle d e ceux qui !';ont d éjà connus, ni une nouvelle Bible, mais c'est une manière nouvelle d ' envisag er les , ' é rité s que nQUS avons d é jà. Cc r é sultat n e peut ê tre obte nu non plus par une confe ssion de foi e t un e liturgie unifor m e s basée s sur l a le ttre qui est l 'a ppar e nce de la vérité. Si l'Ég lise catholiqu e p o uvait éte ndre sa domination sur l e mond e e nti e r e t impos e r s e s doc trine s e t son rituel à t o us l es hon1.m e s, e lle n e serait e ncore qu 'à l" e xté ri e ur une É glis e unive r-
  • 46. 49 - selle. Pour mél"iter ee nom il ne suffit pas de concilier les opinions diverses et d'organiser en une société unique les hommes qui les acceptent; il faut chercher un point de vue plus élevé. En montant plus haut nous arrivons à l'universel et en même temps au partieulier., Celui qui possèd<l la vérité la plus haute a la vérité la plus univer- selle. L'universalité absolue est un attribut de Dieu parce qu'il est le centre de tout. La Nouvelle Église n'a pas de couleur spéciale. EUe n'a pas de doctrine ou de fragment de la vérité religi,e uso qui puisse lui donner un nom ou la caractériser d'une manière complète et exacte. Elle réunit tout ce qu'il y a de vrai dans toutes les Églises et elle amalgame tellement les vues particulières des diverses confessions ,qu'elle en tire une doctrine nouvelle sans rejeter aucuno des vérités qu'elles possédaient. Toutefois, cette doctrine nouvelle n'est pas une combinaison des parties diverses qui composaient les anciennes croyances. Ce n'est pas un vêtement nouveau formé des morceau..": de l'ancienne étoffe. Elle s'en distingl,le comme la plante diffère des élé- ments chimiques qui la composent. C'est un pro- duit nouveau, une nouvelle création. Elle est plus large dans, ses appréciations qu'aucune autr'e église et elle est en même temps plus précise et plus exacte dans ses définitions. Elle donne plus de liberté à ceux qui l'adoptent et cependant eUI:) ~
  • 47. - 50 - e s t b e aucoup plus sévèr e et e ll e ins is t e d avantage s ur l'o b é issance à la l oi d ivine. E lle d o nne un s e ns nouve a u à d'an c i e nn es for mules . E lle fa it 'C( toute s ch ose s nouvelles n. Il s u ffit d e la co mpare r a v ec les div e r ses c ommunau t és d e l 'E g lise c hré t ie nne pour r e00nnaitr e son unh' e r sali sme . C'e, t une Eglise Unitaire d'un genre s nouveau. L a N o uve lle Égli se est unitaire, mais n o n pas .... à la m aniè r e des Juifs o u de l'Église q ui p ort e no nom ., Ell e l e m é rite il. meil l e u r t itre parc e q u'eIlc en ~e ign e l'unité a b s olue e t p ersonnelle d e Die u dans d ,e s t e r lues p l us c lairs e t p l us positi fs q u'on ne l'a fait jus qu' ici. C 'es t là , corn Ille nous l 'av ons vu, sa doctrine c e n tra le. :Mais, e n même tem p s, e lle fait 'Voir que cet te unité n ' est pas seule m e nt com p a tible ave c l a Divi nit é de J ésu s -Ch rist, lllai s qu 'e lle la r end n 6cessaire . C 'cst u ne u nité insépa- rable de la Tri nité du P è r e , d u Fils et du S aint- E s prit et qui ne p e ut e xis t e r sans e lle . C' , st 'Une É,g lise Trinitaire dans un sens e nouve au. La Nouve.lle Église est tr init a ir e plus clair emen t
  • 48. - 51 - ot plus franchement qu'aucune aytre ÉgJise. Il n'en est pas où les caractères particuliers qui dis- tinguent le Père, le Fils et le Saint-Esprit soient plus n e ttement indiqués . Ene définit clairement ces trois é lé ments constitutifs d'une personne uniqu e e t eUe expose avec t a nt de précision leurs fonotions et leurs rapportsl qu 'elle leur donne une identité et un rôle bien déterminés. Elle montre aussi que cette trinité d emand e une unité de per- s onne: le Père, le Fils et le Saint-Esprit font un seul Di e u en une personne comme l 'âme, l e corps et l'expans'Ïon de leur activité font un seul homme e n une p ersonne. Dans cette v érité d ' un ordre s,u périeur l e s idées des unitaires et des trinitaires sur Dieu, qui semblaient diamétralement opposées et incmnpatibles entre elles, arrivent à une parfaite harmonie et nous voyons s'accomplir cette pro- phétie 'des anciens temps: « En oe j our-là il n'y aura qu'un seul Seig n.eur e t son nOIn s.era Un •• '. La Nouvelle Église est évang'êlique. J amais doctrines n'on t plus cOl'l.1 pl è te m e nt r e ~ produit l'esprit et la l ettre d e s Évangi les que ceBe d e l a Nouvelle Église . Leur orig ine ne remonte pas aux conoeptions d'un h om me ou d'un e réunion
  • 49. - 52- d 'hommes qui auraient che, ché ensuite' dans les r Évangiles la confirmation de leurs affirmations , Enes reposent sur les paroles mêmes du Sei- gneur rapportées dans les Évangiles, 'c omme une science de bon aloi s'appuie sur l'étude de la nature. Elles ne dissimulent ou ne détournent de leur sens v é ritable aucune déclaration des Écri- tures. Elles ne s'appuient pas sur un petit, nombre de passages choisis pour les confirmer. Elles sont la résultante de toutes les déclarations scriptu- raires, tant d'après la lettre que d'après l'esprit. De tous les écrivains qui ont traité des sujets reli- gi,e ux, aucun n'a jamais fait d 'aussi ,nombreuses et d'aussi longues citations de l'Écriture Sainte que Swedenborg. Personne n'a jamais donné une idée aussi haute de son origine et de son caractère divin, et n'a témoigné plus de respect pour cette voix de Dieu qui parle à l'homme. Il apportait une attention scrupuleuse aux d é clarations du Seigneur pour en tirer des ensei,gnements aussi complets et aussi clairs que possible. La Nouvelle Église a une foi plus entière, plus profonde, plus absolu e que éelle d'aucune autre é glise dans la vérité divine que les Évangiles renferment. Elle est essentielle- Ule nt e t é mine mment évangé liqu e .
  • 50. - 53- La Nouvelle Église est libérale. La Nouvelle Église a les principes les plus larges: ses doctrines sont un exposé des moyens d'assurer le d é veloppement spirituel de l'huma- nité. Sa largeur toutefois est exempte de faiblesse et de vague. Son libéralisme ne consiste pas à. prétendre qu'une confession vaut autant qu'une autre et à attache r peu d'importance à ce que les hommes croient. Ses vérités trouvent une applica- tion dans toutes les situations dc la vie humaine. Sa doctrine sur la charité s' étend à toutes les mani. festations de la bonté humaine; elle reconnaît qu'il y a des hommes bons dans toute église et hors de l'église, et que tout être humain sera jugé en der- nier ressort d :après c e qu'il est. Tout homme sera jugé scIon ses actes. Il est impossible de formuler une doctrine d e vie plus large et plus libérale et d'indiquer pour le jugement à venir un criterium plus charitable et e n m ême temps plus rigoureuse- ment exact que ne le fa it la Nouvelle Église. Elle est strictement fidèle à la lettre de la Bible. On a souvent supposé que les doctrines d e la Nouvelle Église devaient être abstraites, idéales,
  • 51. - 54- vislonnaires; mais rien n o pouyait être plus éloi- gné de la vérité. Elle s ne sont pas un produit de l'imagination; elles sont tout ce qu'il y a de plus pratique. Elles ont toutes rapport il. la vie et elle s nous !')J)seignent comment nous devons vivre actuel- lement, comment nous devons remplir la tâche qui nous est l'l,ssignée, supporter a,os charges, accueillir nos mécomptes et apprécier les joies du temps présent. Elle~ rappellent à l'homme sa con- di~ion cqmme fils de la terre et du temps, mais elles lui révèlent aussi la grandeur et la gloire de sa nature spirituelle et lui appre nnent à s'élever au-dessus des choses terrestres lors même qu'elles sont l'objet de ses occupations. Ces dootrines sont fidèles à la lettre, mais elles révèlent dans la lettre la gloire de l'esprit. Elles nous enseignent l'impor. tance de la lettre pour l'esprit et elles s'attachent ~crupuleuselnent à la loi COD'lme à l'unique et sûr chemin qui conduise à la l:iberté et au bonheur. C'eat un rationalisme de bon aloi. La Nouvelle Église est rationaliste: elle oroit qu' on peut faire l'usage le plus large et le plus libre de la raison pour soume ttre les vérités Divines et spirituelles à l'examon le plus approfondi, et eUe encourage cette étude. Elle luontre quel est }'ern-
  • 52. pMi légitime de la raison et cHe apprend à recon- naître ce qui distingue le vrai rationalisme du ;aux .. L'office de la raison n'est pas de· créer la vérité ou de prendre son pouvoir limité pour la mesure du vrai, mais de "l'air la v~tité et de la reconnaître comme telle lorsqu'elle lui est présenté e. La Nou- veUe Église n'a donc aucune s)tmpathle pour ce r ationa lisme étroit et à courte vue qui rejette la r ovélation, fait rentrer toute vérité dans les limites d e l'esprit naturel et repousse tout co qù'il ne peut comprendre. C'est bien une Église Universelle. La Nouvelle Église m é rite d 'être appelée uni- verselle, non pas e n raison du nombre de ceux qui la comp osent, ni de son organisation particulière, ni du pouvoir qu' elle aurait de faire entrer tous 1er; hommes dans le m ême ploule, mais parce qu'elle r cp os ~ sur des principes universels. Ses doctrines présentent la vérité so us toutes ses faces et mon- tr~nt l' unité des principes sous un e dive rsité de points de vue dont e lles savent mettre en relief l e s caractères et trouver la conciliation. Elles donnent d es notions particulières sur toutes les phases de la. vie et font comprendre en m ê me t e mps son unité . Elles nous apprennent à voir le l)lus grand
  • 53. - 56- dans le plus petit et le plus petit dans le plus grand, la vie à venir dans celle-ci et celle·ci dans la vie à venir. La Nouvelle Église est à la mesure de l'homme, de l'homme sur cette terre dans son corps matériel comme de l'homme devenu ange dans le ciel. Exactement appropriée à tous ses be- soins spirituels, elle lui donne la solution des pro- blèmes de son existence et le conduit par le chemin le plus court au plus haut degré de bonté. C'est la science de l'esprit et dans l'ordre spirituel elle doit rendre àl 'homme les m ê mes services que la science de la nature lui procure clans l'ordre physique. A la lumière nouvelle qui éclaire sa carrière terrestre, les doutes, les craintes do l'homme se dissipent; il est plus fort et pl us patient pour travailler et sup- porter l 'épreuve; il sent sa liberté grandir à mesure que disparaît le voile qui lui cachait un avenir sans limite s, et qu'un monde plus réel, plus subs· tantiel, plus glorieux lui fait entrevoir au terme de sa course une béatitude qui n'aura pas de fin et qui ira toujours croissant. Seconde venue du Seigneur. C'est par la promulg ation de ces nouvelles véri- t é s spiritue lles qu e le Seig neur opère son second avènement. EUes sont « la puissance et la gloire» ,
  • 54. - 57- qui brillent dans sa Parole à travers le nuage de la lettre et qui doivent subjuguer ses en.lemis, éclairer l'entendeme nt des hommes et accomplir les promesses d e l'ère nouvelle si souvent annon- cée par ses prophètes. Les signes qui permettent d'atte ndre sa v e nue sont nombreux. cc Il y a des guerres et des bruits de guerre s. " A aucune épo- que la lutte du mal et du faux contre la bonté et la vérité n'a été aussi habile etaussi violente que main· tenant. Les hommes bons, dans toutes les Églises, sententle besoin d'armes nouvelles et de nouveaux remparts spirituels pour se mesurer avec l'ennemi et repousser avea succès ses attaques. Par ces vérités nouvelles, le Seigneur a mis à notre dis· pos ition tous les moyens n é cessaire s pour obtenir une v ictoire complète et d é finitive . Il a préparé raccomplissement de cette g lorieuse promesse; cc Voici! Je fais toutes choses nouve lles. » FIN
  • 55. 1 'TABLE DES MATIÊRES P.lgcs. L'Église d e la Nouvelle Jérusalem. 5 Ce que la nouvelle Égl ise n'est pas. 8 La nouvelle l~glise est une n ouvelle tlispeosation . fi , Deux genres de progrès. • i2 C'est un point de vue nouveau 13 E.xemples tirés des sciences . . i4 Il Y a cu plus d'un progrès de ce genre dans le p~ ssé . i7 Pourquoi n'a-t-on pas ét6 au de là? • ~O Conséquences de cette s itl.lat.iou nouvelle. • • 21 <)<) L'esp r it ùonne la ,nesure de 1''holDlne. • -~ Le monde spirituel doit être contemplé dans la lumi è re qui lui est propr e . • • L a Dible est tU) livre d i v i n . . • La Vérit6 divine sc revêt de formes naturelles. • • 29 Conciliatio n des contradictions apparentes • • 32 La Bible est l'histo ire de c hacun. • • 34 Cons 6quences de cette manière de comprendr e laBible. 36 La nouvelle Église conunenco où finit l 'ancienn e • • 38 La nouyelLe Église fait passer ùe la Foi à la Connais- sance . • 10 Doctrine ùe la nouvelle Église sur le Seigneur. • 42 P r incipe central de la Foi. • • • •• • 46
  • 56. 60 TABLE DES UAT1'tBBS. Paaea. La nouveUeÉglise est une Église universelle. 47 C'est une Église unitaire d'un genre Douveau. :'0 C'est une Église trinitaire da.ns un sena nouvea.u • 50 La nouvelle É 7 lise est évangé lique. • • 51 La nouvelle Eglise est libérale. 53 Elle est strictement fidèle à la lettre de la Bible. 53 C'cst un rationalisme de hon aloi. .> • M C'est bien une Église universelle. • • • 55 Seconde venue du Seigneur • • • • • 56 . . PARIS. -IJlP. v. GOUPY ET .JOUIDA...""l, RU. DB nENN" ~ '71.