1. Bilan scientifique du 3 Congrès franco-panafricain
de pathologie vasculaires
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Sous le HAUT PATRONAGE DU MINISTRE DE LA SANTE ET DE LA POPLULATION DU CONGO
AVEC LE SOUTIEN DE SON EXCELLENCE HENRI LOPES AMBASSADEUR DU CONGO EN FRANC
LES SOCIETES SAVANTES INVITEES ET REPRESENTEES/ OCTOBRE 2013
Après le Maroc et le Sénégal,le Congo Brazzaville a abrité le 3e Congrès Franco-Panafricain de
pathologie vasculaire. Ce Congrès s’est inscrit dans la continuité des travaux du Réseau Francophone
Vasculaire avec des rencontres tous les deux ans. Il a tenu ses promesses en termes d’échange
d’expérience. Son objectif principal était de faire le point sur l’état de lieu des pathologies vasculaires
en Afrique et sur les avancées réalisées en la matière avec un retour d’expériences des uns et des
autres.
Il a réuni plus de 250 participants venus de la France, du Togo, du Cameroun, de la République
Démocratique du Congo, du Benin et de la République du Congo.
Les orateurs – experts venaient d’Afrique et la délégation du Réseau Francophone, avec 10 médecins
issus des différentes branches de la médecine, de la radiologie et de la chirurgie des vaisseaux.
2. Sur 46 communications programmées, 35 ont été présentées sous forme de Plénières et Ateliers
pratiques. Nous en rapportons quelques points forts en rapportant les conclusions des séances faites
en table ronde.
Session 1 : Facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires (MCV ) et leurs particularités en
Afrique.
Conclusion des experts :
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L’hypertension artérielle est un facteur de risque fréquent; découverte habituellement de
façon tardive au stade de complication.
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Contrairement aux données occidentales, la consommation du tabac par les femmes est très
faible en milieu Africain.
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L’obésité n’est pas un mythe en Afrique, elle est par contre plus importante chez la femme
que chez l’homme.
Session 2 : Diabète et l’artériopathie des membres inférieurs
Conclusion des experts :
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L’incidence du diabète est en augmentation aussi bien dans les pays développés que dans les
pays sous développés.
L’artériopathie des membres inférieurs existe chez près de 40% des diabétiques avec un
risque d’amputation multiplié par 15 chez le diabétique. Son évolution se fait à bas bruit.
Le dépistage précoce de l’AOMI chez les diabétiques ralentira, grâce à une bonne prise en
charge, la fréquence des amputations. Il repose sur des examens simples et bien validé, tels
que la mesure de l’indice de pression systolique à la cheville et l’échographie Doppler. La
mesure de l’IPS est une méthode simple de dépistage en masse qui peut être réalisée par des
médecins mais aussi paramédicaux dans le cadre de larges études. Plusieurs ont d’ailleurs
déjà mises en place dans plusieurs villes d’Afrique, que ce soit en milieu hospitalier ou dans
la population.
Session 4 : La maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) et les maladies veineuses chroniques
(des varices à l’ulcère de jambe d’origine veineuse)
Conclusion des experts :
-
-
Leur prévalence et leur incidence ont longtemps été sous –estimées en Afrique
Les difficultés diagnostiques et thérapeutiques de la MTEV liées à l’insuffisance de
l’équipement radiologique et de la formation à l’écho Doppler veineux, mais aussi à la faible
disponibilité des traitements anticoagulants et de la compression médicale.
Meilleure coordination de ces pathologies grâce aux classifications internationales et aux
conférences de consensus internationales (nord américaines et européennes ) largement
diffusées par le Réseau ( site internent et revue).
3. -
Continuité dans la mise en place d’ateliers de formation à l’ED veineux , sur place en Afrique
et lors de la venue des médecins en France dans les centres agrées par le réseau.
Session 5 : maladies vasculaires non athéromateuses
Elles incluent les pathologies traumatiques (plaies vasculaires par armes..), les maladies vasculaires
inflammatoires, dont la prévalence est mal connue, et le SIDA avec ses complications vasculaires
artérielles et veineuses. L’une des pathologies spécifiques de l’Afrique est la drépanocytose avec ses
manifestions vasculaires cérébrales et veineuses périphériques.
Elles nécessitent des prises en charge spécifiques qui justifient la mise en place de groupes
vasculaires pluridisciplinaires.
Toutes ces pathologies touchent toutes les populations, hommes, femmes, actifs, sédentaires, et à
tous les âges. La médecine des enfants en particulier est concernée par la drépanocytose (avec les
possibilités diagnostiques du doppler trans-crânien) , les malformations vasculaires, mais aussi , il
faut déjà le souligner, l’obésité.
Notre tâche est « immense », mais pleine de promesses. Nous devons
bénéficier de toutes nos connaissances des pays dits développés sur la
prévention primaire et secondaire et tertiaire des maladies cardiovasculaires
pour permettre aux pays en voie de développement de ne pas faire les
mêmes erreurs que nous et de passer la période de transition économique au
mieux pour la santé cardiovasculaire.