Lettre de nouvelles Eau & Assainissement, juin 2017
SEL Infos - Mai 2015
1. Une action chrétienne dans un monde en détressewww.selfrance.org
Mai 2015
Informations
Trimestriel2015/04-N°121
Il est
inacceptable
de mourir en
donnant la vie
8
Le rôle des
mères dans les
pays en déve-
loppement
3
Choisir son
avenir
12
Etre mère là-bas :
un défi !
SEL infos_n121 07/05/15 16:07 Page1
3. 3
Le rôle des mères dans
les pays en développement
Elles donnent la vie
en risquant la leur
A l’exception des cas d’adoption,
une particularité du rôle des
mères réside dans le fait qu’elles
donnent la vie. Malheureusement,
la naissance d’un enfant, qui
devrait être une cause de réjouis-
sances, est bien trop souvent
synonyme de graves dangers
pour la santé des femmes des
pays en développement.
L’amélioration de la santé mater-
nelle est l’un des huit Objectifs
du Millénaire pour le Dévelop-
pement (OMD) adoptés en l’an
2000 par les Nations unies. Seu-
lement, si le taux de mortalité
maternelle a diminué de 47 %
dans le monde au cours des deux
dernières décennies1
, cet objectif
reste celui dont la réalisation a
le moins progressé.
On observe d’ailleurs un très
important fossé entre pays du
Nord et du Sud sur cette problé-
matique. Les femmes des pays
les moins avancés connaissent
Imprimésurpapier100%recyclé
DOSSIER
Si quasiment chaque pays dispose de sa propre fête des mères (ou des pères), les Nations
Unies ont néanmoins décidé dans une résolution de septembre 2012 de faire du 1e juin la
Journée mondiale des parents. L’idée de l’organisation internationale n’est pas de faire la
promotion des colliers de nouilles ou autres travaux manuels insolites mais d’attirer
l’attention sur l’importance des parents dans le développement des sociétés dans lesquelles
ils évoluent. A la veille de la célébration française de la fête des mères, nous vous
proposons alors de nous arrêter sur le rôle spécifique que celles-ci peuvent avoir dans les
pays en développement.
1
ONU – Fiche d’information sur l’objectif n°5 : http://www.un.org/fr/millenniumgoals/pdf/2013/goal5.pdf
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4. 4
DOSSIER
en effet un risque 300 fois plus
élevé que celles des pays déve-
loppés de mourir en couches ou
des suites de complications liées
à la grossesse.2
L’éducation des filles est cruciale
dans ce combat. Le risque de
mortalité maternelle est 2,7 fois
plus élevé parmi les femmes
sans instruction. La généralisa-
tion des soins est tout aussi
importante. En 2011, il y a encore
47 millions de bébés qui sont
nés sans soins qualifiés à travers
le monde.3
Bien qu’au centre des préoccu-
pations, la mortalité maternelle
n’est pas non plus le seul enjeu
de développement lié à la ques-
tion des naissances dans les com-
munautés rurales des pays en
développement. Il ne faudrait pas
négliger le fait que les mères
peuvent aussi transmettre des
maladies ou des insuffisances
aux nourrissons. Ainsi, par
exemple, la très grande majorité
des enfants infectés du sida le
sont avant la naissance, durant
la grossesse, au moment de l’ac-
couchement ou lorsqu’ils sont
allaités (si leur mère est séro-
positive).4
Elles répondent aux
besoins physiologiques
des enfants
Une fois les enfants venus au
monde, les mères s’attachent
tout particulièrement à subvenir
à leurs besoins physiologiques.
Dans la plupart des pays en déve-
loppement, ce sont elles qui pro-
diguent habituellement la majo-
rité des soins aux jeunes enfants.
Mais plus encore, c’est au niveau
des besoins alimentaires des
enfants qu’elles jouent un rôle
particulier.
Labonnesantédesmères
est alors impérative pour
que les nourrissons puis-
sent retirer le meilleur
del’allaitementmaternel.
Les enfants nourris au
sein ont, en effet, une
probabilité au moins six
foisplusélevéedesurvivre
que ceux qui ne sont pas
allaités.5
Ce rôle des
mères ne s’arrête pas
pour autant aux premiers
mois des nourrissons.
Des enquêtes menées
dans de nombreux pays
ont ainsi montré que les
femmes assuraient 85 à 90 % de
la préparation des repas dans les
ménages.6
Dans certaines régions du monde,
les pratiques culturelles et tradi-
tionnelles font que les femmes
sont les dernières à se nourrir.
Lors d’une crise, elles sont
d’ailleurs souvent les premières
à se priver de nourriture pour que
les autres membres de la famille
aient suffisamment à manger.
Il arrive souvent que les mères
travaillent dur pour pouvoir sub-
venir aux besoins de la famille.
Ces situations sont d’autant plus
difficiles à concilier quand la
mère est seule. Celle-ci doit alors
redoubler d’effort pour pouvoir
nourrir ses enfants. On peut
notamment penser à l’histoire
de l’égyptienne Sisa Abu Daooh
qui s’habille en homme depuis
plus de 40 ans pour nourrir sa
famille.7
Elles participent
prioritairement à
l’éducation des enfants
Même si parmi les populations
des pays en développement l’édu-
cation des enfants a bien souvent
une dimension collective avec
l’implication des grand-mères,
sœurs ou encore tantes, les
mères sont néanmoins celles qui
en ont la responsabilité première.
C’est à elles que revient la tâche
fondamentale de transmettre aux
plus jeunes ce qui constitue la
culture de référence.
L’amélioration de la santé maternelle est
l’un des huit Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD) adoptés en 2000
par les Nations Unies. C’est celui dont la
réalisation a le moins progressé.
2
ONU – Journée mondiale des parents : http://www.un.org/fr/events/parentsday/back-
ground.shtml
3
ONU – Fiche d’information sur l’OMD n°5 :
http://www.un.org/fr/millenniumgoals/pdf/2013/goal5.pdf
4
UNICEF – Offrir un traitement pédiatrique : http://www.unicef.org/french/aids/index_pre-
ventionMTCT.html
5
UNICEF – Allaitement : http://www.unicef.org/french/nutrition/index_24824.html
6
Programme alimentaire mondial : http://fr.wfp.org/histoires/faits-et-chiffres-sur-les-
femmes-et-la-faim
7
Huffington Post (2015) : http://www.huffingtonpost.fr/2015/03/26/nourrir-famille-sisa-
abu-daooh-habille-en-homme-international_n_6948146.html?utm_hp_ref=france
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5. 5
DOSSIER
Bien qu’elles évoluent progres-
sivement, les communautés
rurales des pays en développe-
ment restent encore énormément
marquées par la tradition. C’est
ainsi que, dans de nombreux
pays, les soins et l’enseignement
des jeunes sont considérés
comme étant exclusivement du
ressort des femmes.8
C’estsurtoutpendantlespremières
années de l’enfant que l’influence
de la mère se fait ressentir en
matière d’éducation. Le lien est
alors particulièrement fort entre
la mère et cet enfant qu’elle garde
au plus près d’elle. Durant cette
période,l’apprentissagedesenfants
se fait essentiellement par le
biais de l’observation et ceux-ci
se construisent bien souvent en
imitant leur mère.9
En grandissant, si la générali-
sation progressive de l’école peut
diminuer le rôle joué par les
mères dans l’éducation des
enfants, elle ne l’annule pas pour
autant. Leurs prises de position
sont essentielles pour la scola-
risation de leurs enfants ; en
témoignent la constitution de
clubs de mères qui militent pour
l’éducation des filles en Gambie10
ou encore les statistiques qui
révèlent que les mères instruites
sont davantage susceptibles d’as-
surer la scolarisation de leurs
enfants.11
Que ce soit sur le domaine phy-
siologique ou psychologique, les
mères jouent un rôle essentiel
auprès de leurs enfants. En tant
que femmes, leur importance
dans les sociétés en développe-
ment dépasse aussi le seul cadre
de la maternité et elles influent
plus largement sur le dévelop-
pement des pays du Sud. La créa-
tion d’ONU Femmes en 2010,
l’entité des Nations unies pour
l’égalité des sexes et l’autono-
misation des femmes, attire ainsi
l’attention sur le rôle plus général
des femmes dans le développe-
ment rural, la production alimen-
taire ou encore l’éradication de
la pauvreté.
Nicolas Fouquet
Chargé de Mission Education au
développement
Retrouvez également sur le site du
SEL (rubrique ressources) un dos-
sier qui aborde les conditions de
vie des femmes dans les pays du
Sud, leur rôle dans le développe-
ment et ce qu'en dit la Bible. Pré-
senté sous forme de fiches à thème,
ce dossier peut compléter cet article
si vous souhaitez aller plus loin.
8
United Nations, Men in Families and Family Policy in a Changing World, Department of Economic and
Social Affairs, 2011, p.33 et 54 : http://www.un.org/esa/socdev/family/docs/men-in-families.pdf
9
Journal of International Affairs : http://jia.sipa.columbia.edu/online-articles/roles-mother-child-rural-
ghana/
10
UNICEF – Des mères militent : http://www.unicef.org/french/education/gambia_37892.html
11
ONU – Journée mondiale des parents : http://www.un.org/fr/events/parentsday/background.shtml
Les femmes assurent 85 à 90 % de la préparation des repas dans les
ménages. En cas de crise, elles n’hésitent pas à se priver pour que le
reste de la famille ait assez à manger.
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6. « 24h dans ma vie de m
6
Je me lève avant le soleil. Mon corps est fatigué à cause
de la mauvaise nuit à même le sol. Pourtant les belles
lueurs de l’aube me donnent du courage. « Merci Seigneur
pour ce beau paysage ! »
J’attrape un jerricane vide, sors de ma maison pour prendre le chemin du
puits. Je jette un dernier coup d’œil sur mes 4 enfants endormis…
Après 1h de marche dans la poussière, j’arrive enfin au
puits. Je pompe de l’eau, fais ma toilette rapidement puis
remplis mon jerricane d’eau. Le plus dur m’attend…
Cela fait une demi-heure que j’ai pris le chemin du retour.
Je m’octroie une petite pause. Mon jerricane de 20 litres
pèse sur ma tête et mon cou et endolorit tout mon corps.
Pourtant je reprends ma marche en essayant de ne pas ralentir.
Je suis de retour à la maison… ma maison, cette petite
case de paille et de terre séchée. Les enfants sont réveillés
et attendent mon retour en jouant dans la cour. Je leur
donne à boire et une galette chacun. Parfois, lors des meilleurs jours, je leur
prépare une bouillie.
Je balaye la maison pour faire partir la terre et les feuilles
sèches que le vent a laissé entrer durant la nuit puis je
lave le linge sale avec une partie de l’eau et l’étends.
Je prends la direction des champs. Une longue journée de
labeur m’attend. Je me retrouve courbée en 2 pendant
plus de 7h, sous un soleil brûlant. Avec les autres femmes
nous parlons peu pour garder notre souffle mais nos regards remplacent les
mots. Nous nous comprenons.
5h30
6h30
7h
7h30
8h
8h30
Je m’appelle Alaya. Je vis à Biseke, un petit village en RD C
Je vous invite à vivre une
Je suis Alaya et à la fois, je suis toutes ces femmes qui chaque jour vivent un quo
Seules, nous ne pouvons pas nous en sortir… Merci aux partenaires chrétiens du
SEL infos_n121 07/05/15 16:08 Page6
7. e maman en RD Congo »
7
Ereintée par cette journée de travail, je ne sens plus mes
jambes, ni mon dos. Sur le chemin du retour je m’arrête
pour acheter du grain. Je le dépose chez moi puis retourne
chercher du bois pour faire du feu, aidée de ma fille de 8 ans.
Je dépose ma charge de bois mort sur le sol. Mon dos
hurle, mes mains brûlent. Je suis épuisée mais ne le
montre pas. Tenir, toujours tenir…
Les enfants rentrent de leur journée, les garçons étaient à l’école, à 1h à pied
d’ici, tandis que ma fille est restée à la maison pour s’occuper de son petit
frère de 18 mois. Les enfants me réclament à manger pendant que je pile le
grain. Je soutire à mon corps ses dernières forces.
Les enfants ont mangé, je leur fais une toilette rapide
avec l’eau restante et réutilise l’eau savonneuse pour faire
la vaisselle que j’essuie avec un tissu propre.
Le soleil se couche et j’envoie les enfants s’allonger sur
leur natte. Avant qu’ils ne s’endorment, je leur chante une
chanson que j’ai apprise à l’Eglise : « Du lever du soleil,
jusqu’à son coucher, Bénissez l’Eternel Dieu… » Les enfants la chantonnent
avec moi. Ensuite nous prions Dieu. Nous Le remercions pour sa présence
avec nous et nous Lui demandons de pourvoir à notre pain quotidien.
Je m’allonge enfin à mon tour, épuisée. Je prie mentalement
Dieu en lui demandant de me donner la force de tout
recommencer demain. Je lui demande aussi, comme
chaque soir d’offrir un meilleur avenir à mes enfants. Une larme roule sur ma
joue…
Demain, j’irai voir cet homme dont on m’a parlé à l’Eglise, il peut m’aider à
financer un petit commerce m’a-t-on dit. Peut-être que demain tout sera dif-
férent…
Je m’endors pleine d’espoir….
16h30
17h30
19h
19h30
20h
RD Congo. J’ai 4 enfants et ma vie est un vrai défi quotidien.
e une journée avec moi…
quotidien épuisant, que ce soit au Burkina, au Tchad, au Niger, en Côte d’Ivoire…
s du SEL qui travaillent pour nous aider à sortir du cercle vicieux de la pauvreté.
Merci de les soutenir !
SEL infos_n121 07/05/15 16:08 Page7
8. 8
P
our les partenaires chré-
tiens du SEL, cette situa-
tion n’est pas acceptable
parce que des solutions existent
pour réduire ces horribles sta-
tistiques et ils s’attachent à les
mettre en œuvre là où ils se trou-
vent.
Rapprocher le centre de
santé
Docteur Yvon, en RD Congo
explique combien il est important
de « rapprocher » le centre de
santé des femmes. Le rapprocher
géographiquement afin qu’elles
n’aient pas besoin de marcher
10 heures alors qu’elles sont en
plein travail et que cela se passe
mal. Mais aussi le rapprocher
« dans les mentalités » : il faut
que les futures mamans osent
venir au centre de santé. Dans
le village où il exerce, les femmes
ont l’habitude d’accoucher der-
rière leur case, et de « gérer
cela » entre elles. Ce n’est que
lorsque la nuit vient, et si les
choses se passent mal, qu’elles
se décident à venir au dispen-
saire, à l’abri des regards. Et le
même docteur de déplorer qu’il
est souvent obligé de pratiquer
une césarienne en urgence parce
qu’il y a un risque vital pour le
bébé ou la maman.
De nettes améliorations
Aujourd’hui, grâce au soutien du
SEL, le centre est équipé du
matériel nécessaire pour prati-
quer une césarienne. Une ins-
tallation solaire permet de ne
plus faire cette intervention à la
lampe frontale. Mais le Dr Yvon
rêve que la table d’accouchement
serve plus souvent pour un
accouchement normal. Et ce rêve
se réalise de plus en plus. Les
mamans du village comprennent
peu à peu qu’il est normal de
venir accoucher au centre de
santé même si tout se passe
bien, et que le suivi médical pen-
dant la grossesse est important
pour préparer la naissance. L’hô-
pital de la zone de santé (à 7h de
marche de là) vient d’être équipé,
il y a quelques mois, d’un écho-
graphe obstétrical, ce qui per-
mettra de dépister un certain
nombre de problèmes pendant
la grossesse.
Autour de l’accouchement, une
bonne hygiène est aussi très
importante, à la fois pour la
maman et pour son bébé. Le dis-
pensaire a donc été équipé de
latrines et d’une douche pour
que la jeune maman puisse faire
sa toilette. Des citernes de récu-
pération d’eau de pluie ont permis
l’installation d’un point d’eau dans
la salle d’accouchement qui sert
aussi de bloc opératoire. Le
CEPROMOR, partenaire du SEL
au Bas-Congo, aménage, année
après année, les centres de santé
dans son périmètre d’action.
Parce qu’il est inacceptable
de mourir en donnant la vie !
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT
Chaque jour, dans le monde, 800 femmes meurent suite à des complications liées à la
grossesse ou l’accouchement. 99% des décès maternels se produisent dans les pays en
développement et plus de la moitié en Afrique subsaharienne.*
*Sources OMS
Petit à petit, les mentalités changent et les femmes osent venir au centre
de santé pour accoucher ou pour avoir une consultation prénatale.
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9. PROJETS DE DÉVELOPPEMENT
Des vies fragiles
3 millions d’enfants meurent
chaque année avant l’âge d’1 mois,
près de la moitié pendant leurs
premières 24 heures, 75% pendant
la première semaine.*
Une enquête réalisée par notre
partenaire, le CEPROMOR, dans
la zone de santé de Sona Bata
rapporte un certain nombre de
croyances qui contribuent peut-
être à ces chiffres dra-
matiques. Une maman
de 3 enfants, âgée de
20 ans explique : « le
premier lait est pressé
et jeté car il est considéré
comme mauvais par la
tradition ». Cela n’est
heureusement pas le cas
dans tous les villages.
Une autre maman témoigne qu’elle
« donne le lait à l’enfant dès que
celui-ci pousse le cri après la
naissance. »
Un pont entre
les familles et le centre
de santé
Les relais communautaires et les
animatrices nutritionnelles, for-
mées par nos partenaires, sont
présents, chacun dans leur com-
munauté villageoise pour expli-
quer pourquoi l’allaitement dès
la naissance est capital pour le
bébé. Ils encouragent aussi les
futures mamans à se rendre à la
consultation prénatale. Ils sont
un peu comme un pont entre les
familles et le centre de santé,
rappelant que l’on ne va pas au
centre de santé pour y mourir,
comme beaucoup croient encore,
en raison de ce qu’ils ont vu.
Ils sont aussi des relais pour
dépister le plus précocement les
cas de malnutrition. En effet, la
période du sevrage est très délicate.
Une maman de 4 enfants, âgée
de 32 ans, raconte : « Les enfants
de 2 à 5 ans mangent avec leur
mère. A cet âge, les enfants ne
savent pas bien se comporter
devant le repas et surtout en pré-
sence de grandes personnes. S’il
y a assez à manger, les enfants
mangent à leur faim.» Nzusi, une
autre maman, témoigne de l’impact
du travail des animatrices nutri-
tionnelles présentes dans son
village: « Quand elles ont
dépistémonenfantmalnutri
à l’âge de 2 ans, je n’ai
pas hésité et j’ai adhéré
au programme nutritionnel
organisé avec l’appui du
CEPROMOR. Elles nous
ont aussi formées sur la
nutrition de nos enfants.
Maintenant, ma fille a
5 ans, il n’y a rien à comparer
entre ces 2 âges. Elle est en très
bonne santé et je dis merci au
CEPROMOR, car sans lui, elle
serait morte. »
Ces personnes-relais aident aussi
les mamans à réaliser quand il
est indispensable d’amener leur
enfant au centre de santé, en cas
de fièvre, de diarrhée, etc. mais
aussi pour que leur enfant reçoive
les vaccins qui le protègeront. Le
centre de santé bien équipé, avec
un réfrigérateur solaire, un stock
minimal de médicaments essen-
tiels, avec du personnel médical
bien formé, met les mamans en
confiance.
Il reste encore beaucoup à faire
pour que l’accouchement ne soit
plus un risque pour la vie de la
maman et celle du bébé. Il faut
équiper les centres de santé et
faire changer les mentalités, mais
grâce au soutien des donateurs,
les partenaires du SEL se sentent
réellement encouragés dans leurs
actions actuelles et celles à venir.
Véronique Lavoué
Directrice des projets de développement
Prévenir, c’est aussi parler du sida
Jacqueline vit seule avec ses enfants depuis que son mari l’a
quittée. Elle est animatrice communautaire-sida dans la région
de Danané en Côte d’Ivoire. Elle explique : « Au début, les
femmes se moquaient de moi, d’autres ont eu du mal à m’écou-
ter. Mais ça va, elles m’écoutent maintenant et me demandent
d’en parler à toutes nos rencontres. J’ai l’espoir que les mes-
sages que je fais passer apporteront un grand changement
dans nos communautés. Je sens que j’ai le devoir de m’occuper
des personnes qui ignorent encore ce fléau et de les amener
à prendre conscience et à mener une vie saine et propre sans
maladie. »
Les animatrices nutritionnelles vien-
nent à la rencontre des jeunes ou
futures mamans pour leur faire com-
prendre l’importance d’accoucher à
la maternité et de se rendre au centre
de santé avec leur bébé.
9
Si vous souhaitez soutenir les projets santé des partenaires du SEL, rendez-vous sur le
coupon joint à ce numéro.
SEL infos_n121 07/05/15 16:08 Page9
10. 10
A
u bord de la route nationale
qui mène au Mali, nous
nous arrêtons à Sabce
Boussouma où un forage a été
aménagé avec le soutien du SEL.
Les villageois présents nous
expliquent : « l’eau s’est rappro-
chée ! » Plusieurs femmes ont
même aménagé un petit potager
clos tout près du forage, ce qui
leur permet d’avoir les « condi-
ments » pour la sauce du jour.
Quel contraste quand je visite
quelques jours plus tard le village
de Boaboagra, au Nord Est de
Ouagadougou ! Sur la piste, nous
avons croisé dans la brume du
matin, une maman, avec une
charrette tirée par un âne, rame-
nant quelques fûts remplis d’eau.
Partie la veille au soir, elle a
passé la nuit près du puits au
bord du barrage, afin d’être la
première à puiser au matin. Dans
son village, en saison sèche, tous
les puits sont à sec et elle s’en
va courageusement 2 à 3 fois par
semaine chercher l’eau dont sa
famille a besoin. Que d’heures
passées sur la route ou au bord
du puits, à attendre, puis à pui-
ser… Elle y va souvent avec l’une
de ses filles. On est là bien loin
de l’image bucolique de la femme
portant fièrement une cruche sur
la tête dans un paysage enso-
leillé.
En saison des pluies, dans son
village, il y a de l’eau dans les
puits peu profonds creusés par
sa famille. Mais l’eau devient très
vite sale puis se raréfie. Le
nombre de maladies diarrhéiques
est très important. Cela est
accentué par le fait qu’il n’y a
aucune latrine dans le village.
Les filles participent très tôt à
cette tâche éreintante qui consiste
à chercher l’eau pour la famille.
Cela les éloigne peu à peu de
l’école. Pour celles qui y sont
encore à l’âge de la puberté, l’ab-
sence de latrines au sein de
l’école, permettant aux jeunes
filles un minimum d’intimité pen-
dant la période des règles, les
chasse de l’école une semaine
par mois, puis définitivement
parce qu’elles perdent le fil. Elles
deviennent, malgré elles, des
candidates au mariage et aux
grossesses précoces.
Notre partenaire dans cette
région, l’ASEFU, va contribuer à
l’installation de 100 latrines fami-
liales, et d’un bloc de latrines au
sein de l’école de Poli. Plusieurs
forages vont être réhabilités. La
santé de nombreuses personnes
sera améliorée, des jeunes filles
resteront à l’école, des mamans
passeront moins d’heures pour
chercher l’eau, elles auront plus
de temps pour cultiver leur
champ, mener leurs activités
génératrices de revenus, ou
prendre soin de leurs enfants :
plusieurs familles verront leur
quotidien transformé !
Véronique Lavoué
Directrice des projets de développement
Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays du Sud, les mères et leurs filles ont la
lourde responsabilité d’approvisionner en eau leur famille.
Sur la route du puits…
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT
SEL infos_n121 07/05/15 16:08 Page10
11. 11
PROJETS DE DÉVELOPPEMENT
« L’enfant est une personne »
Extrait du livre « Paroles de femmes »
Découverte d’un fléau
Quand je suis arrivée à Guiè (ndlr :
petit village en zone sahélienne,
éloigné de tout) je ne savais pas
ce que j’allais y faire. (…) C’est
peu à peu que j’ai découvert ce
fléau qui m’était inconnu et qui
est propre au milieu rural :
l’abandon d’enfants considérés
comme « maudits ». Je ne peux
m’empêcher de préciser qu’il faut
mettre des guillemets devant cet
adjectif de malédiction, car pour
moi, ils ne sont pas maudits du
tout. Les enfants en question sont
issus de relations interdites, consi-
dérées comme incestueuses. Ils
sont généralement le fruit de
parents cousins plus ou moins
éloignés. Dans notremilieu, l’enfant
appartient au père et, quand un
enfant naît ainsi d’une union
interdite, la mère remet l’enfant
à son père et c’est lui qui décide
de son sort. Selon la coutume, il
n’est pas concevable de garder
de tels enfants. Si bien qu’ils ne
sont pas pris en charge de manière
adéquate et meurent parfois faute
de soins. (…)
Une pouponnière et un
centre de réhabilitation
Un jour, quelqu’un qui habitait à
une douzaine de kilomètres de
Guiè est venu voir le chef du village
pour lui dire qu’il y avait un enfant
dont la mère était décédée. Le
bébé était lui-même en train de
mourir. Henri et moi avons accepté
d’accueillir cet enfant. Quand j’ai
vu dans quel état il était, je me
suis mise à pleurer. Il pesait 2 kg
à 7 mois. Je ne m’attendais pas à
cela. Avant de partir, le père a
préciséqu’iln’avaitpasoséapporter
le linceul de l’enfant… mais il était
convaincu que celui-ci était
condamné. Je n’ai pas dormi de
la nuit. Très tôt le matin, la famille
est revenue. Comme je lui avais
donné à boire tout au long de la
nuit, le bébé était réhydraté. Ils
n’en revenaient pas… Cet enfant
étaitconsidérécommeunmiraculé.
Aujourd’hui, il a presque 20 ans.
Il a marqué pour nous le début
de la pouponnière que nous avons
créée par la suite.
Parallèlement à cet accueil
d’enfants, j’ai créé un centre de
réhabilitation nutritionnelle, où
j’ai organisé des séances d’in-
formation alimentaire. (…)
Grâce à une alimentation saine
et équilibrée, nous avons vu que
les enfants commençaient à
prendre des joues ; ils tombaient
de moins en moins malades. Il
arrive pourtant que des enfants
meurent. C’est le plus difficile.
Tu culpabilises et tu te poses
mille et une questions : et si
j’avais fait ci… et si j’avais fait
ça… Qu’est-ce que je n’ai pas
fait ? On ne s’habitue jamais à la
mort d’un enfant. (…)
Lisez la suite du
témoignage dans
le livre « Paroles
de femmes » en
vente sur le site
du SEL, rubrique
Ressources/Livres
– 12 €
Recueillir des enfants orphelins ou privés de milieu familial est la mission dans laquelle
s’est investie Marthe Girard au Burkina Faso avec son mari Henri. Dans son témoignage
elle explique l’importance de prendre en considération l’enfant dans son ensemble physio-
logique et psychologique.
Marthe a
été
fortement
touchée
par la
situation
des enfants
au Burkina
Faso. Elle
commença
par
prendre un
enfant sous
son aile,
puis
beaucoup
d'autres.
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12. CENTRÉ SUR CHRIST – POUR L’ENFANT – EN COLLABORATION AVEC L’ÉGLISE12
SEL : Quel était ta vie de
famille lorsque tu étais
enfant ?
Chery : Je suis née dans une
famille chrétienne de 8 enfants,
dont 5 garçons et 3 filles. Quand
j’avais autour de 2 ans ma mère
nous a fait quitter le village, pour
aller habiter une petite chambre
dans la ville de
Petit Goave à l’ouest du pays. Il
lui fallait absolument gagner de
l’argent pour faire face aux
dépenses du foyer. Mon père, lui,
était resté au village pour tra-
vailler la terre. Ma mère trouva
un emploi dans une usine,
ce qui lui permit de payer
les frais scolaires pour les
plus petits. Mais même à
eux deux, mes parents ne
pouvaient pas répondre à
tous nos besoins. Les plus
grands ont dû se mettre
à chercher du travail pour
aider la famille. A un
moment, ma mère a été
obligée de nous laisser
pour aller s’occuper de
mon père et c’est là que
nous avons connu les
pires moments de notre
vie. Ils nous rendaient
visite une fois par mois.
L’ a b s e n c e d e n o s
parents et des ainés qui
devaient aller travailler
était très difficile à vivre,
pour nous, les plus
jeunes.
SEL : En étant enfant,
comment imaginais-tu que ta
vie d’adulte allait devenir ?
Chery : Dans mon entourage j’ai
toujours vu des gens qui vivaient
bien, sans trop de difficultés
financières et j’ai vite compris
que la vie que je menais était
loin d’être aussi bonne. Je devais
faire des efforts pour améliorer
ma vie. Mes grands-frères me
disaient toujours que je devais
étudier, travailler à l’école pour
pouvoir réussir. J’ai toujours rêvé
d’avoir une vie confortable où je
pourrais répondre à tous mes
besoins.
SEL Qu’est-ce que le parrainage
a changé pour toi ? Pour ta
famille ? Tes parents ? Tes frères
et sœurs ?
Chery : J’ai été parrainée vers 8
ans. La situation de mes parents
était devenue vraiment préoccu-
pante à ce moment-là. J’ai pu
faire partie du programme de
Compassion jusqu’à la fin de mes
études. Ces années ont changé
ma vie tant sur le plan spirituel
que social. J’ai suivi une forma-
tion de sciences de l’éducation à
l’université Quisqueya qui me
sera utile toute ma vie, surtout
dans ma vie familiale. Ma situa-
tion économique s’est améliorée
et aujourd’hui je peux répondre
aux besoins de ma famille, de
mes parents et de quelques
familles proches. Je ne peux pas
dire que j’atteins le sommet, mais
je suis sur la bonne voie.
Chery, mariée et maman de 2 enfants, travaille pour Compassion Haïti en tant que
Responsable de programme dans un centre d’accueil. Elle-même parrainée durant son
enfance, elle nous raconte son cheminement.
« Mes années avec Compassion
ont changé ma vie ! »
PARRAINAGE D'ENFANTS
Chery a été parrainée dès l'âge de 8 ans.
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13. 13
SEL Qu’est-ce-que ton parcours
d’enfant parrainée t’a apporté
en plus dans ton rôle de mère
aujourd’hui ?
Chery : Au centre d’accueil, on
ne m’a pas seulement soutenu
financièrement, on m’a appris
beaucoup de choses qui m’aident
à mener une vie de sagesse. J’ai
suivi le programme de parrainage
et celui de Leader, ce qui me
permet aujourd’hui d’envisager
l’avenir de mes enfants sereine-
ment. Je souhaite que mes
enfants reçoivent comme moi,
une très bonne éducation tant
sur le plan spirituel que social.
A la maison, je dois leur inculquer
les valeurs chrétiennes pouvant
les aider à vivre le mieux possible
dans la société tout en étant aux
côtés de Dieu.
SEL Comment vois-tu l’avenir
pour tes enfants ?
Chery : Avec l’aide de Dieu, je
crois que mes enfants ont un
avenir assuré. J’ai de très grands
projets pour eux : leur donner
l’opportunité de réussir et de
vivre une vie heureuse et épa-
nouie.
SEL Quels sont les principaux
défis auxquels sont confrontées
les mères en situations de pau-
vreté en Haïti ? Dans ta com-
munauté ?
Chery : La majorité des mères
haïtiennes ne connaissent pas le
bonheur, la joie de vivre, car elles
sont en majorité mères céliba-
taires. Ces dernières doivent
créer des commerces çà et là
pour s’en sortir. Elles font face à
des défis, tels que subvenir aux
besoins de leurs enfants, gérer
les frais de scolarité, de santé…
et encore ce n’est pas gagné.
Les enfants doivent eux aussi
faire beaucoup d’efforts pour
réussir. Un enfant qui a faim ne
peut pas faire de grands progrès
à l’école, il doit redoubler d’efforts
pour se concentrer.
PARRAINAGE D'ENFANTS
« Compassion a beaucoup fait pour moi. Je veux rendre
ce que l’on m’a donné. C’est une façon d’exprimer ma
reconnaissance. J’encourage tous les parrains à poursuivre
ce qu’ils font. Le programme de Compassion fait vraiment
la différence dans la vie des enfants et il donne de grands
résultats. »
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16. D
ans ce chaos, Exporsal,
entreprise dédiée à l’ex-
portation de produits faits
main, a su apporter un havre de
paix à travers ses 29 ateliers.
Créée en 1974 par sa mère dans
des conditions précaires, Elena
Alfaro a su pérenniser cette
activité : aider 180 artisans à
s’équiper de métiers à tisser et
de machines à coudre, leur per-
mettant ainsi de travailler et de
gagner leur vie décemment. Les
artisans reçoivent une formation
technique et bénéficient des créa-
tions marketing du bureau central.
Selon les qualifications, le salaire
mensuel s’élève de 320 à 600
dollars alors que le minimum
légal au Salvador n’est que de
180 à 220 dollars. Cela ne suffit
pas toujours pour nourrir la famille.
Exporsal a donc mis en place un
moyen de leur procurer les se-
mences nécessaires pour cultiver
des petites parcelles de terre. Le
préfinancement des commandes
aux ateliers, jusqu’à 50 %, permet
d’acheter les matières premières
et de payer les salaires sans
retard. Exporsal octroie des mi-
crocrédits principalement pour
équiper les ateliers, mais parfois
aussi pour du secours d’urgence.
Les enfants des artisans reçoivent
du matériel scolaire et les plus
méritants peuvent poursuivre
leurs études grâce à des bourses.
Une aide non négligeable pour
cesparentsensituationdepauvreté
qui peinent à payer les frais de
scolarité de leurs enfants.
Artisanat SEL vend depuis 2013
les hamacs tissés par Carlos et
ses collègues. Retrouvez-les dans
le catalogue printemps 2015 qui
vient de sortir ou sur le site
www.artisanatsel.com
En soutenant son travail par l’achat
d’un hamac, vous agissez pour
plus de justice sociale au Salvador.
COMMERCE ÉQUITABLE
Havres de paix au Salvador
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voyer au SEL dans l’enveloppe
jointe.
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Artisanat SEL ? Vous
pouvez le faire
1. Une convention d'apport avec droit de reprise vous sera proposée - montant
si possible à partir de 1 000 €, sans intérêts.
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Le Salvador est un pays en souffrance. Abîmé par les affres de la guerre civile entre 1980
et 1991, provoquant 70 000 morts et 1 million de déplacés, c’est aujourd’hui un pays
détruit. Le chômage touche plus de la moitié des 6,3 millions d’habitants et le taux de
criminalité est un des plus éle-
vés au monde.
Carlos, 49 ans, père de 11 enfants, travaille depuis 1999 pour Exporsal et
souhaite en faire partie encore longtemps. Il rêve de voir ses enfants
apprendre un métier et grandir aux côtés de Dieu.
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17. Les OMD vont céder la place aux
ODD
Tout d’abord, l’année 2015 va mar-
quer la fin des OMD (Objectifs du
Millénaire pour le Développement)
qui ont été votés par les membres
de l’ONU en l’an 2000. Nous en dres-
serons un bilan dans les prochains
mois lorsque les dernières données
seront accessibles. Ceux-ci devraient
être remplacés par les ODD (Objectifs
de Développement Durable) lors du
prochain sommet de l’ONU en sep-
tembre 2015. Ces nouveaux objectifs
de réduction de la pauvreté intégre-
ront de manière bien plus forte que
précédemment les enjeux liés à l’en-
vironnement. Ils seront prévus pour
durer quinze ans, jusqu’en 2030. Le
numéro spécial Défi Michée de cet
été vous en donnera un aperçu.
Au niveau inter-
national, fusion
du Défi Michée et
du réseau Michée
Au niveau international, la campagne
Micah Challenge / Défi Michée (créée
par le réseau Michée et l’Alliance
Evangélique Mondiale en 2003) s’est
arrêtée en décembre 2014 pour
fusionner avec le réseau Michée. La
nouvelle entité, appelée tout sim-
plement Micah (Michée), est en
pleine transition et réorganisation.
Les informations officielles se trou-
vent sur www.micahnetwork.org.
En France, le Défi Michée aussi se
prépare pour l’après 2015 : les OMD
s’arrêtent, nous continuons !
Le comité de pilotage du Défi Michée
a décidé de consacrer son énergie
à préparer l’avenir, et pour cela il a
aussi besoin de votre aide : nous
vous serions reconnaissants de
répondre aux quelques questions
ci-dessous.
Pendant l’année 2015, nous vous
encourageons à prier pour les grands
évènements suivants :
- la conférence sur le financement
du développement qui aura lieu à
Addis Abbeba (Ethiopie) en juillet ;
- le sommet des Nations Unies de
septembre avec le vote des ODD ;
- la conférence des parties (COP21)
de décembre à Paris sur le change-
ment climatique.
Et nous vous encourageons d’ores
et déjà à réserver le dimanche 18
octobre 2015. Un dossier est en
cours de préparation.
Le comité de pilotage du
Défi Michée
2015, une année de transition
pour le Défi Michée
17
Nous vous informons du départ de Coralie Omodei-
Diebold, dont nous avons grandement apprécié la col-
laboration depuis 2012 en tant que coordinatrice du
Défi Michée. Nous la remercions chaleureusement
pour tout son travail et son investissement de qualité,
et lui souhaitons bonne réussite pour sa prochaine
étape professionnelle.
ÊSondage : nous avons besoin de votre avis !
Veillez découper et renvoyer au SEL, 157, rue des Blains, 92 220 Bagneux
> Pouvez-vous donner succinctement trois points positifs et trois points négatifs sur le Défi Michée ?
> Quelles sont vos attentes pour l’avenir concernant le Défi Michée ou le plaidoyer plus généralement ?
> Sur quels thèmes verriez-vous des actions de plaidoyer ?
Si vous le souhaitez, merci de laisser vos coordonnées.
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18. 18
C
ela fait plus de 5 ans
que les populations du
Nigéria et des pays
alentour subissent les ter-
ribles violences suite aux
exactions de Boko Haram.
Ces 3 derniers mois, cette
situation s’est considérable-
ment intensifiée.
1,2 million de personnes ont
dû fuir et des milliers ont été
tuées. La situation humani-
taire s’avère critique au Nige-
ria mais aussi au Tchad, au
Niger et au nord Cameroun
où les populations ont trouvé
refuge. Plus de 500 000
enfants sont déjà en situation
de malnutrition sévère. Au-
delà d’un soutien alimentaire,
les populations ont aussi
besoin d’installations sani-
taires décentes, d’eau et très
souvent d’une aide psycholo-
gique.
Le SEL, ainsi que les autres
membres de l’alliance Integral*,
étudient actuellement la
meilleure réponse possible,
pourfairefaceauxbesoins. Nous
avons déjà pu soutenir un de
nos partenaires dans le Nord
du Cameroun pour faire une
distribution de vivres et de vê-
tements à 500 personnes dé-
placées.
Vous pouvez envoyer vos dons
par chèque en écrivant au dos
« Urgence - Déplacés du
Nigéria » au SEL, 157 rue des
Blains, 92220 Bagneux ou sur
www.selfrance.org
*Integral est une alliance internationale de
20 organisations chrétiennes travaillant
ensemble pour apporter une réponse plus
efficace à la pauvreté.
URGENCE
DÉPLACÉS DU NIGERIA
Une situation
humanitaire
dramatique
URGENCE
Top départ !
Cette année encore, le SEL parti-
cipe à la Course des Héros de Paris
et de Lyon le dimanche 21 juin
2015.
Avant d’enfiler les baskets, le défi
pour chaque coureur est de col-
lecter un minimum de 250 € en se
faisant sponsoriser par des per-
sonnes de son entourage. Sans
cette somme il n’est pas possible
de participer. Le jour J, les sportifs
devront courir ou marcher 6 ou
10 km.
Quel projet soutenir ?
Nouveauté cette année, vous pour-
rez choisir parmi 2 projets à soute-
nir dans le bas Congo* :
• Permettre à des écoliers d’avoir
accès à de l’eau potable
• Financer des latrines dans un
centre de santé
Merci d’avance pour ce que vous
apporterez à ces enfants !
Toutes les informations sur
www.selfrance.org
Séisme au Népal
Le SEL a ouvert fin avril un fonds
d’urgence « Séisme Népal » qui
continue à fonctionner. Plus d’infor-
mations sur ww.selfrance.org.
Les besoins sont immenses, vous
pouvez y répondre sur le site ou en
envoyant un chèque au SEL avec
mention au dos « Séisme Népal ».
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19. 1919
LA PAGE EST À VOUS
La journée du SEL relayée par
les délégués
D
ifférentes actions ont été
menées : des collectes pour
le projet de notre partenaire
en République démocratique du
Congo, une brocante dans une ville
de Rhône-Alpes, des enseignements
pour les jeunes et les enfants, etc.
Mme Liseby Marcellos, déléguée du
SEL dans l’Église Évangélique Bap-
tiste de l’avenue du Maine, à Paris,
nous rapporte avec enthousiasme :
« J’ai pu motiver les membres de
mon Église à prier pour les projets
des partenaires du SEL et trois
enfants ont été parrainés. J’ai éga-
lement rappelé aux parrains de prier
pour leurs filleuls car là-bas, leurs
filleuls prient pour eux. Chacun s’est
senti concerné. Ils ont été touchés
et ont même applaudi à la fin du
visionnage des vidéos. »
Pour son service Parrainage d’enfants,
le SEL recrute un(e) collaborateur/collaboratrice
La journée du SEL, c’est aussi le réseau des délégués qui s’active dans les Églises locales.
Vous êtes rigoureux et avez le sens du contact.
Vous aimez le travail administratif, tout en ap-
préciant d’être en contact téléphonique et élec-
tronique avec des interlocuteurs différents.
Dans le cadre d’un travail en équipe, vous gérez
la relation entre les parrains et les filleuls pour
une zone géographique déterminée. Vous dé-
montrez une véritable capacité d’écoute.
De niveau Bac+2, vous êtes à l’aise avec les ou-
tils bureautiques et maîtrisez l’anglais.
Vous êtes motivé pour donner à des enfants dé-
munis de pays en développement, un avenir fait
d’espérance. Vous adhérez aux valeurs portées
par le SEL.
Ce poste est un CDD de 12 mois basé à Bagneux
et à pourvoir immédiatement. Envoyez votre
lettre de motivation ainsi que votre CV à :
recrutement@selfrance.org
Vous aussi, vous vous sentez concerné(e) par l’action du
SEL ? Vous avez envie de parler aux chrétiens d’ici des
situations d’injustice et de pauvreté vécues par les populations
là-bas ? Devenez délégué du SEL dans votre Église locale !
Voici les 4 étapes à suivre :
Contactez Rose par téléphone au 01.45.36.41.62 ou par e-1
mail à delegues@selfrance.org
Obtenez l’accord de votre pasteur ou responsable d’église2
Apprenez à connaître le SEL avec nous3
Et à vous de jouer !4
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20. Soutenez nos partenaires
chrétiens sur place !
Votre soutien, ponctuel ou mensuel,
peut réellement contribuer à donner
l’accès aux soins à de nombreuses
personnes en situation d’extrême
pauvreté, en particulier aux femmes.
Agissez sur www.selfrance.org
ou via le coupon joint à ce numéro
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