1. La protection des
enfants à partir
du paradigme des
droits.
Araceli Lázaro Aparicio.
Analyste de Programmes et
secrétaire de l’Observatoire des
Droits des enfants.
2. Objectifs stratégiques de la rencontre 1
Identifier nos pratiques de prévention et les
partager.
Projeter notre politique de prévention et traitement
des situations de maltraitance et d’abus sexuel.
3. Objectifs 2
Clarifier et unifier les concepts basiques, les plus importants,
sur la maltraitance et l’abus sexuel des enfants : définition,
typologies, indicateurs, etc.
Rassembler des critères par rapport aux procédures à suivre
dans les cas de maltraitance et d’agression sexuel aux enfants
à l’intérieur ou à l’extérieur des établissements scolaires ou
d’autres services.
Clarifier et motiver tous les personnels de l’institution par
rapport à leur rôle dans la prévention et la détection de la
maltraitance et de l’abus sexuel.
4. Rassembler des critères par rapport aux procédures et aux
lieux à l’intérieur de l’établissement scolaire ou du service qui
favorisent une ambiance de prévention et de protection face
à la maltraitance et à l’abus sexuel.
Définir les processus de détection, d’information et de
dénonciation, indiquant quand, comment et à qui ont doit
communiquer la situation repérée.
Encourager des réponses coordonnées entre les
différentes unités de la communauté éducative ou du Service
(Direction,
Coordinateurs,
Inspecteur,
enseignants,
éducateurs…).
5. Première partie : Repérer les concepts
- Eléments significatifs apportés par la
Convention.
- Changements conceptuels dans les
politiques de l’enfance : de la P de
protection aux réponses intégrales des
quatre P: promotion, prévention,
protection et participation.
- Des programmes basés sur la
maltraitance des enfants à la définition
du BON TRAITEMENT DES
ENFANTS.
- Tout ce qui est déjà ACQUIS : Les
limites des débats légaux, éthiques et
professionnels.
6. De la Déclaration à la Convention : De la
perspective des nécessités à la perspective
des droits
Approche basée sur les nécessités (1959)
Donne des solutions aux problèmes spécifiques.
Considère l’enfant comme un objet de protection et
comme sujet passif.
Approche basée sur les Droits (1989)
Considère l’enfant comme un sujet ayant des droits et
membre de la société.
Considère l’enfant comme une personne ayant des
opinions, qui participe et contribue au changement.
L’Etat accompli ses devoirs et la société surveille l’Etat
et collabore avec lui.
7. Principes réaffirmés par la Convention
Non discrimination (Art. 2). Tous les droits
doivent être appliqués à tous les garçons et à
toutes les filles sans aucune exception.
Intérêt supérieur (Art. 3). Toutes les actions
qui concernent le garçon et la fille doivent se
dérouler en vue de l’intérêt supérieur et non
d’un autre sujet social.
8. Droit à la vie et à sa survie et à son développement
(Art. 6). Droit de tout enfant à la vie ainsi qu’au
développement qui inclut les aspects physiques, cognitifs,
émotionnels, spirituels, sociaux et culturels.
Droit à exprimer son opinion et qu’on en tient compte
(Art. 12). Tous les garçons et toutes les filles ont le droit de
participer aux décisions qui les concernent.
Les droits sont inaliénables et universels, tous les garçons
et les filles sont sujets de droits et le respect de ces droits
est une responsabilité des gouvernements, des pères et
des mères et de toute la société.
9. Principes de base pour les nouvelles
politiques pour l’enfance
Les garçons et les filles ne sont pas objet de
protection ayant des besoins à satisfaire
Ils sont des sujets ayant des droits,
ayant des exigences légitimes face à la
société
EXIGENCE DES DROITS. (Traité ayant
l’obligation d’être accompli)
10. Intervenir depuis les besoins ayant une
approche basée sur les droits
Implique d’intervenir aussi sur le plan éthique de
l’être humain.
Eléments matériels de base, plus des éléments émotionnels
et spirituels, plus le respect et la valorisation personnelle.
Implique d’assumer la responsabilité dans les
différents contextes.
Famille
Communauté
Etat
Une intervention faite selon les droits des
enfants réussira que si ceux-ci sont les acteurs
principaux, les sujets actifs et les protagonistes de
l’intervention.
11. De la P de protection aux 4 P
1990 - 2005
Prévention
Protection
12. De 2005 à l’aujourd’hui ++++
Promotion
Participation
13. De la théorie à la pratique
L’équilibre nécessaire
entre les droits appelés
« sociaux » et les
« droits civiles »
Le P de protection
+ les P de.
Prévention .
Promotion.
Participation.
14. Le difficile chemin vers la CITOYENNETÉ
Avoir un regard sur les enfants
et les adolescents comme
citoyens de plein droit implique
d’adopter des politiques de
participation dans lesquelles ils
peuvent exercer leurs droits
comme tout citoyen, ce qui
veut dire avoir la même
représentation, d’être consulté
et d’exprimer son avis comme
les autres collectifs sociaux.
SANS OUBLIER LEUR
PROTECTION !
15. La maltraitance à partir de la perspective
des droits.
La maltraitance des enfants est toute action ou
omission ayant l’intention de provoquer un
dommage immédiat à la personne agressée. La
maltraitance peut-être physique, émotionnelle,
psychologique, sexuelle, par négligence ou
abandon ++++ Ces formes de maltraitance
produisent des blessures physiques et
émotionnelles indélébiles, des dommages
sévères ou mort. (Rapport Nations Unies, 2006)
16. Les victimes de la maltraitance des enfants et
de l’abandon appartiennent au secteur de la
population formé des garçons, des filles et des
adolescents jusqu’à 18 ans, qui souffrent
occasionnellement ou régulièrement d’actes de
violence physique, sexuelle ou émotionnelle,
que ce soit dans la famille ou dans les
institutions sociales. (UNICEF, 2006)
17. Quelques définitions
Maltraitance psychologique / émotionnelle
Outrages
verbaux,
humiliations,
critiques
constantes et permanentes, ridiculisations, rejet
émotionnel et affectif, menaces, discrimination
Abandon ou néglicence
- Abandon des soins personnels et quotidiens des
enfants, qui peuvent engager un risque vital pour les
nourrissons, les préscolaires et les enfants
handicapés.
18. Maltraitance physique
- Dommage physique fait dans le but de contrôler la
conduite d’un enfant ou ayant d’autres finalités. Ex.:
châtiment corporel, coups, gifles, tirer les cheveux,
bousculades, etc.
Abus sexuel sur les enfants
- Contact ou interaction entre un enfant et un adulte
dans lequel l’enfant est utilisé pour satisfaire
sexuellement l’adulte. Ils peuvent être commis avec
des enfants du même sexe ou de sexe différent de
l’agresseur.
19. Maltraitance institutionnelle
« On entend par maltraitance institutionnelle n’importe quelle
législation, programme, procédure, action ou omission
provenant des pouvoirs publiques ou bien dérivée de l’action
individuelle des professionnels ou fonctionnaires qui engage
abus, négligence, perte de santé, de la sécurité, de l’état
émotionnel, du bien-être physique, de la croissance normale
ou qui viole les droits de base de l’enfance …” (Martínez Roig
y Sánchez Marín, Barcelona 1989).
20. Nouvelles situations, nouveaux défis.
Historiquement on a détecté des éléments de nonprotection et de maltraitance des enfants centrés
fondamentalement dans leurs familles ou dans leur
entourage proche.
Mais, il est évident que il y a des nouveaux scénarios et des
nouvelles problématiques dans la socialisation des garçons
et des filles qui font apparaître des nouveaux facteurs de
risque pas évalués jusqu’à présent. C’est sans doute un défi
pour le futur.
21. Nous pourrions parler des nouveaux groupes d’enfants en
situation de risque sociale où les indicateurs de maltraitance
ne sont pas placés dans les fonctions parentales mais sur
l’environnement écologique (famille, école, quartier, voisins,
institutions…) qui font partie de la socialisation secondaire et
qui par action ou omission ne couvrent pas leurs besoins.
La maltraitance entre personnes du même âge.
La violence à l’école.
Les mouvements migratoires.
Les mass media.
22. Des interrogations aux certitudes
*** Mythes et préjugés sur la
maltraitance des enfants
23. De los debates a la regulación
Más allá del debate ético y
Professional está la gestión
de los derechos.
25. Ce qui n’est plus discutable !!
La maltraitance et les abus sexuels infantiles sont des sujets qui
nous touchent tous, en tant que personnes, professionnels et en
tant qu’institution, au niveau éthique et légal; dans les domaines
de la prévention, de la diffusion, de l’approche et de la
reconstruction des personnes impliquées. De là :
• L’importance de la clarté des procédures
• Nous devons faire face au devoir de dénonciation
• L’importance du devoir thérapeutique et réparateur, tant parmi
nos équipes qu’au niveau de la coordination intersectorielle et
communautaire impliquée.
26. Methodologies: Des programmes contre les
abus infantiles aux programmes de BON
TRAITEMENT.
De la tendance à penser que l’autre est
l’agresseur (s’en décharger revient à
envoyer à la dérive…) à l’ implication
individuelle,
collective
et
institutionnelle dans l’exercice de la
responsabilité adulte envers les enfants et
adolescents. Acceptation du concept
d’abus institutionnel.
27. 1. Modèle basé sur la déficience et les limites
On traitera uniquement des cas les plus extrêmes, ceux pour
lesquels on s’interroge sur les capacités des responsables de l’enfant
et pour lesquels le maintien de la tutelle est étudié. On s’occupera
uniquement des cas qui nous sont notifiés / dénoncés.
On ne se basera pas sur l’identification et le développement des
ressources positives de la famille maltraitante (par exemple, la
possibilité que l’enfant continue à vivre avec elle), ce qui peut
engendrer la criminalisation de la relation entre la famille et les
personnes chargées d’évaluer la dynamique familiale.
L’affaire ne pourra pas être considérée sous une perspective plus
globale et complexe. Ainsi, on ne se basera pas sur la
compréhension des familles et de leurs difficultés. L’affaire ne pourra
pas être considérée depuis la perspective de l’enfant et de ses
besoins.
28. 2. Modèle de Bien-être.
Caractéristiques
Adopter une perspective basée sur les Droits de l’Enfant.
Construit sur un modèle de principes éducatifs maximum (garantir le
bien-être de l’enfant)
Définition de Maltraitance des enfants :
“ Action, omission ou mauvais traitement, non accidentel, qui prive
l’enfant de ses droits et de son bien-être, qui menace et/ou interfère
sur son bon développement physique, psychique et/ou social, et
dont les auteurs peuvent être des personnes, institutions ou la
société elle-même”.
29. Avantages et difficultés
Se baser sur le bien-être de l’enfant.
Ne pas se limiter à des situation de maltraitance extrême.
Envisager la possibilité de maltraitance institutionnelle et
sociale.
Adopter une perspective clairement préventive.
Permettre d’organiser une intervention face aux cas de
maltraitance.
LIMITATIONS
Difficultés quant à l’application pénale du modèle, car il
se base sur des critères de garantie du bien-être de
l’enfant (modèle de principes éducatifs maximum).
33. Un changement dans la réponse : Aller sur
le chemin du travail en RESEAU
Le discours de la
résilience et la
conviction que la
prévention EST
POSSIBLE.
34. Subtítol
Tout n’est pas perdu
quand on peut voir
sur le visage d’un enfant
son magnifique sourire
35. L’humanisation en tant que droit infantile
et prévention de la maltraitance.
Lignes de conduite éducative résiliente qui humanise :
• Que les éducateurs représentent aux yeux des enfants et
adolescents des modèles à imiter (éducateurs adultes significatifs).
• Que les éducateurs reconnaissent que les enfants et
adolescents, sont les maîtres de leur propre développement.
• Que les éducateurs soient rassurants, fermes et clairs dans leur
accompagnement.
• Que l’accompagnement soit basé sur la tendresse
36. * Que les éducateurs se basent sur tout le positif des enfants et
adolescents, en mettant l'accent sur l'accompagnement de leurs
projets.
• Que les éducateurs exercent une autorité et non de
l’autoritarisme.
• Que les éducateurs soient conscients de leur obligation
d’accompagnement des enfants et adolescents en fixant des
limites qui favorisent l’auto-control.
• Que les éducateurs protègent et non surprotègent.
• Que les éducateurs exigent et non « sur-exigent ».
37. • Que les éducateurs écoutent réellement.
• Que les éducateurs demandent du respect et soient
respectueux.
• Que les éducateurs mettent en pratique d’une façon réfléchie
les valeurs.
* Que les éducateurs prêtent attention à tout signe anormal.
• Que les éducateurs signalent, quand cela s’avère nécessaire,
les actions négatives et non les acteurs (enfants et adolescents).
• Que les éducateurs stimulent les actions positives des enfants
et adolescents et qu’ils ne fassent pas simplement des éloges
aux auteurs de ces actions.
38. La nécessaire redéfinition du mot
INSTITUTION.
• Organisme qui accomplit une
fonction d’intérêt publique.
( En théorie : Administrations
et Entités)
• Terme lié à une personne qui
mérite un respect particulier
ou une consideration en
raison de ses valeurs
morales, intelectuelles, etc.
RELATION AFFECTIVE
INSTITUEE!!
39. Seconde partie Développement
opérationnel
" Ce n'est pas assez de faire des
pas qui doivent un jour conduire
au but, chaque pas doit être luimême un but en même temps
qu'il nous porte en avant. ".
Goethe.
-Analyse critique. Proposition
pour le débat et travail en
groupe.
-Méthodologie.
40. Analyse critique
- On peut noter aujourd’hui une plus importante prise de
conscience de la maltraitance des enfants, ou le traitement
inadapté de certaines personnes, mais cela reste dans un cadre
général et au moment de la mettre en pratique, l’on a tendance
à oublier. (Large consensus et baisse d’intensité)
- Tant que perdurera la conceptualisation des adultes face aux
enfants comme étant des êtres en construction, “pas encore
capables”, instables, propriété des parents, vulnérables, qu’il
faut protéger, indomptables et conflictuels lors de l’adolescence,
leur reconnaissance en tant qu’être ayant pleinement des droits,
sera entravée. Et en disant pleinement, on parle d’un individu
qui a quelque chose à dire, qui détient une voix.
41. Propositions préventives, déjà vérifiées, à
mettre en oeuvre
Mise en pratique de conduite de bon traitement, face à la mise
en place d’une culture de Bon Traitement, dans laquelle nous
sommes tous impliqués..
Barudy souligne que “les bons traitements pendant l’enfance sont
le principal facteur de prévention de comportements violents”
Attendre une planification spécifique pour chaque unité en
matière de prévention de maltraitance ou abus sexuel, avec des
tâches spécifiques dont l’implémentation est évaluée chaque
année. Nomination de moniteurs ou personnes en charge des
unités qui dirigent et coordonnent ces activités.
Travail en réseaux communautaires
42. Implication et participation active des parents, éducateurs et des
enfants eux-mêmes; en les incluant dans des rôles de prévention,
en ateliers pour les parents, incorporation des contenus des
ateliers pour les enfants dans les réunions de responsables.
Politique de transparence et portes ouvertes dans les centres et
services. De plus importants espaces de participation des familles
dans les centres pour partager les activités de leurs enfants.
Mettre en œuvre des protocoles qui permettent au personnel de
développer certaines activités conjointement, qui permettent
également de protéger les professionnels et travailleurs face à
d’éventuelles accusations.
44. 1. Définition à partir de l’expérience de chaque
groupe d’une situation de maltraintance (une
situation différente pour chaque groupe :
maltraitance physique / abandon / traitement
dégradant ou humiliant, maltraitance émotionnelle /
abandon émotionnel, abus sexuel, maltraitance
institutionnelle, maltraitance entre élèves à l’école
(harcèlement à l’école ou bullying ) ou dans les
réseaux sociaux ( ciberbullyng )
45. Une fois on a défini la situation, on la lit en petit groupe et on répond aux
questions suivantes :
Qu’avez-vous ressenti à l’écoute des faits relatés ?
Quel/s droit/s des enfants sont violentés ou agressés au regard de la
Convention ?
Avez-vous eu connaissance de cas semblables ?
Comment la réponse des professionnels touche en profondeur les
enfants concernés ?
Que devons-nous faire devant une telle situation ?
ELABORATION DE PROPOSITIONS SPÉCIFIQUES. De l’adulte ou
professionnel responsable : Pour l’enfant ou l’adolescent, pour leurs parents, pour
l’institution à laquelle ils appartiennent, équipe éducative, équipe de direction, our la
Communauté où le Service se trouve)