1. Salwa
Majouji
Twitter
ou
la
révolution
en
140
caractères
Travail
remis
à
Monsieur
Patrice
Leroux
Dans
le
cadre
du
cours
REP2400
Internet
et
relations
publiques
Certificat
de
relations
publiques
Faculté
d’éducation
permanente
Université
de
Montréal
Automne
2011
2. Twitter
ou
la
révolution
en
140
caractères
Les
réseaux
et
médias
sociaux
sont
une
véritable
révolution
dans
le
monde
des
communications
modernes.
Devenus
incontournables,
ils
sont
de
plus
en
plus
omniprésents
dans
nos
vies
personnelles
et
professionnelles.
Ils
connaissent
une
popularité
qui
ne
se
dément
pas,
et
ce,
partout
sur
la
planète.
La
preuve?
Voici
quelques
chiffres
pour
illustrer
cette
affirmation
(2010)1
:
§ Facebook
:
500
millions
d’utilisateurs
§ Blogueurs
:
plus
de
141
millions
§ Twitter
:
quelque
25
millions
d’utilisateurs
§ Wikipédia
:
10
millions
d’articles
publiés
On
s’en
doute,
le
Québec
ne
fait
pas
exception
à
la
règle.
Comme
le
souligne
une
étude
récente
publiée
par
le
CEFRIO,
«
plus
des
trois
quarts
(78
%)
des
internautes
québécois
ont
fréquenté
ou
ont
contribué
au
contenu
d’au
moins
un
média
social,
qu’il
s’agisse
de
réseaux
sociaux
(sites
de
réseautage
tels
Facebook),
de
blogues
ou
de
microblogues
(tels
que
Twitter).
Ce
sont
d'ailleurs
les
réseaux
sociaux
qui
ont
enregistré
les
plus
forts
taux
de
croissance
:
en
effet,
la
participation
des
internautes
à
ce
chapitre
est
passée
de
34
%
en
2009
à
48
%
en
2010,
soit
une
augmentation
de
41
%
»2.
Les
internautes
ont
manifestement
développé
de
nouvelles
manières
d’utiliser
Internet
et
sont
donc
devenus
une
nouvelle
source
d’influence.
En
2006,
le
célèbre
magazine
Time,
qui
détermine
depuis
1927
la
personnalité
de
l’année,
a
arrêté
son
choix
sur
l’internaute,
titrant
ainsi
sa
Une
:
Person
of
the
Year
:
YOU.
Yes,
you
control
the
Information
Age.
Welcome
to
your
world.
«
Le
magazine
CEFRIO
(2010)
L’explosion
des
médias
sociaux
au
Québec,
page
4
1
Idem
2
1
3.
américain
a
ainsi
voulu
célébrer
toutes
les
personnes
qui
contribuent
à
la
croissance
phénoménale
de
contenus
dans
Internet,
que
ce
soit
avec
les
blogues
ou
les
sites
comme
YouTube
et
MySpace3
».
Une
du
Time,
décembre
2006
On
ne
peut
donc
plus
faire
abstraction
de
cette
réalité,
qui
nécessairement
bouleverse
bien
des
professions
et
la
façon
de
produire
et
consommer
l’information.
On
parle
de
webacteur.
Les
utilisateurs
d’Internet
jadis
naviguaient
sur
le
web,
glanaient
des
informations;
ils
n’étaient
pas
appelés
à
participer,
à
réagir
au
contenu
qui
leur
était
proposé.
D’acteur
passif,
l’internaute
est
devenu
webacteur.
Un
internaute
qui
participe
au
contenu.4
Les
médias
traditionnels
n’ont
plus
le
monopole
de
la
création
de
contenu
et
d’information.
Ils
doivent
désormais
partager
l’espace,
se
repositionner,
et
actualiser
leurs
manières
de
faire
en
fonction
du
développement
des
technologies,
et
surtout,
de
l’utilisation
qu’en
font
les
citoyens
et
consommateurs.
Les
journalistes
sont
confrontés
à
3
Radio-‐Canada.
«
Personnalité
de
l’année
2006.
«
Vous
»,
dit
le
Time
»
Article
disponible
en
ligne
http://www.radio-‐
canada.ca/nouvelles/International/2006/12/16/010-‐time-‐personnalite-‐2006.shtml
4
Communication
8020.
D’internautes
à
webacteurs:
le
web
n’appartient
plus
aux
corporations,
Article
disponible
en
ligne
:
http://www.communication-‐8020.com/blogue8020/2009/02/23/internautes-‐a-‐webacteurs-‐le-‐web-‐nappartient-‐plus-‐aux-‐
corporations
2
4.
des
profondes
mutations
au
sein
de
leur
profession.
Pour
se
démarquer
à
long
terme,
ils
doivent
créer
du
contenu
à
valeur
ajoutée.
L’arrivée
d’Internet
a
nettement
modifié
la
manière
dont
on
s’informe.
En
2009,
un
sondage
SOM/Branchez-‐vous
nous
apprend
que
la
proportion
des
Québécois
qui
avait
Internet
comme
source
première
d’information
est
passée
de
8
%
en
2004
à
30
%
en
2009.
Chez
les
25-‐34
ans,
cette
proportion
atteint
46
%.
La
télévision,
la
radio
et
la
presse
écrite
ont
toutes
connu
des
reculs.
Néanmoins,
les
réflexes
journalistiques
doivent
demeurer,
et
la
rigueur
et
l’éthique
ne
doivent
pas
céder
le
pas
à
une
surenchère
de
l’information.
Les
journalistes
doivent
donc
encore
et
toujours
vérifier
leurs
sources,
s’assurer
de
la
véracité
du
contenu
et
de
la
qualité
des
informations
qu’ils
mettent
en
ligne.
L’accès
à
l’information,
tout
comme
sa
diffusion
sont
devenus
possibles
pour
tous.
On
assiste
à
une
véritable
démocratisation
de
l’information.
Les
réseaux
sociaux
sont
dans
la
logique
de
la
dynamique
participative,
on
doit
donc
revoir
les
modèles
traditionnels
de
communication
qui
sont
statiques
:
un
émetteur
envoie
un
message
à
un
récepteur.
La
communication
n’est
plus
à
sens
unique;
elle
est
désormais
bidirectionnelle.
«
Le
Web
2.0
renferme
un
énorme
potentiel
pour
la
démocratisation
de
la
communication.
Les
groupes
sociaux
qui
étaient
traditionnellement
exclus
des
canaux
de
communication
peuvent
désormais
participer
à
3
5.
la
production
de
l’information
à
travers
des
espaces
de
communication
qui
encouragent
le
contenu
généré
par
l’utilisateur
»5.
La
communication
se
fait
désormais
en
temps
réel,
et
les
réactions
aussi.
C’est
la
beauté
de
la
chose.
Et
son
danger
aussi.
Et
Twitter
dans
tout
ça?
En
2011,
Twitter
fêtait
son
5e
anniversaire.
Depuis
le
premier
gazouillis
(la
version
française
du
mot
tweet)
envoyé
par
Jack
Dorsey
(@jack),
cofondateur
de
Twitter
(le
21
mars
2006),
les
choses
ont
bien
évolué.
En
2011,
on
évalue
la
valeur
de
Twitter
à
près
de
huit
milliards
de
dollars6!
Entre
2006
et
2011,
Twitter
a
conquis
plus
de
200
millions
d’adeptes
à
travers
le
monde.
On
estime
à
140
millions
le
nombre
de
messages
envoyé
quotidiennement.
Et
chaque
jour
qui
passe
voit
l’ajout
de
460
000
nouveaux
inscrits
à
travers
le
monde.
Twitter,
c’est
une
plate
forme
de
microbloguage
qui
limite
les
envois
à
140
caractères.
L’esprit
de
synthèse
et
de
concision
y
est
donc
de
mise.
Toute
une
série
de
codes
a
été
élaborée
au
fil
du
temps.
Un
véritable
langage
propre
à
cette
plate-‐forme.
5
UNESCO.
Le
PIDC
soutient
la
formation
au
journalisme
2.0
des
professionnels
des
médias
latino-‐américains
Communiqué
émis
le
12
février
2010
6
Brousseau-‐Pouliot,
Vincent.
«
7,7
milliards
de
dollars
pour
140
caractères
?
«
dans
La
Presse,
19
mars
2011
Article
disponible
en
ligne
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/technologie/201103/19/01-‐4381116-‐77-‐milliards-‐de-‐dollars-‐pour-‐
140-‐caracteres.php
4
6.
Si
à
ses
débuts
les
utilisateurs
de
Twitter
se
servaient
de
cet
outil
pour
étayer
leurs
états
d’âme
et
raconter
leur
vie,
les
choses
ont
depuis
beaucoup
changé.
L’utilisation
que
l’on
fait
de
Twitter
est
désormais
beaucoup
plus
songée.
À
un
point
tel
que
les
communicateurs
développent
désormais
des
stratégies
de
réseaux
sociaux
à
intégrer
dans
les
plans
de
communication.
C’est
dire
leur
importance
sans
cesse
grandissante.
Cette
plate-‐forme
est
donc
devenue
incontournable
pour
bien
des
professions,
à
commencer
par
le
journalisme,
le
marketing
et
les
relations
publiques
qui
ont
toutes
dû
apprendre
à
l’utiliser
de
manière
optimale.
Il
serait
désormais
inconcevable
pour
l’industrie
des
médias
de
ne
pas
être
présente
sur
Twitter.
Quelques
exemples
du
rôle
que
peut
jouer
Twitter
L’information,
les
photos
et
vidéo
circulent
désormais
avant
même
que
les
journalistes
ne
soient
sur
place.
L’information
est
relayée
sur
les
réseaux
sociaux
avant
d’être
reprise
par
les
médias
traditionnels.
Ce
fut
le
cas
lors
de
l’amerrissage
d’un
Airbus
sur
la
rivière
Hudson
en
2009.
Alors
qu’aucun
journaliste
ne
se
trouvait
sur
place
à
ce
moment
précis,
un
utilisateur
de
Twitter,
Janis
Krums
(@jkrums),
a
utilisé
cette
plate-‐forme
pour
envoyer
ce
message
There's
a
plane
in
the
Hudson.
I'm
on
the
ferry
going
to
pick
up
the
people.
Crazy.
Il
a
du
même
coup
envoyé
une
photo
de
l’avion.
Le
message
et
la
photo
ont
été
relayés
à
des
milliers
d’autres
personnes.
Les
médias
traditionnels
ont
même
utilisé
cette
photo
pour
illustrer
leurs
articles.
Quelque
trente
de
minutes
plus
tard,
l’auteur
du
tweet
était
interviewé
par
un
réseau
télévisé
américain.
C’est
ce
qu’on
peut
appeler
du
journalisme
citoyen.
5
7.
@jkrums
There's
a
plane
in
the
Hudson.
I'm
on
the
ferry
going
to
pick
up
the
people.
Crazy.
En
2009,
lors
des
manifestations
en
Iran
suite
aux
élections
C’est
ainsi
que
nous
avons
appris
la
mort
de
Neda,
devenue
depuis
symbole
de
ces
manifestations.
«
La
jeune
fille
est
décédée
dans
les
bras
de
son
père
et
surtout,
devant
la
caméra
basse
résolution
d'un
téléphone
portable.
Immédiatement,
la
vidéo
de
sa
mort
brutale
a
été
postée
sur
Youtube,
Facebook
et
Twitter.
Les
réseaux
sociaux,
déjà
suspendus
aux
lèvres
de
la
vox
populi
iranienne
et
de
ses
slogans,
ont
réagi
de
manière
épidermique
aux
images
»7.
C’est
ainsi
qu’apparut
le
slogan
La
révolution
ne
sera
pas
télévisée,
elle
sera
twitterisée
«
[résumant]
l'opposition
entre
la
supposée
lenteur
des
médias
traditionnels
et
la
réactivité
d'Internet
»8.
En
janvier
2009,
le
séisme
en
Haïti
a
été
une
nouvelle
occasion
de
découvrir
les
possibilités
qu’offrent
les
réseaux
et
médias
sociaux.
Peu
de
temps
après
que
la
terra
ait
tremblé,
les
communications
outremer
avec
Haïti
n’étaient
possibles
que
par
Internet.
Twitter,
Skype
et
Facebook
ont
été
des
outils
qui
ont
permis
aux
journalistes
et
au
7
Tesquet,
Olivier.
«
Neda,
martyre
2.0
»
dans
L’Express,
22
juin
2009
8
Mouillard,
ylvain.
«
Iran,
la
révolution
Twitter
?
dans
Libération,
5
juin
2009
6
8.
public
d’avoir
accès
à
l’information
en
temps
réel.
Les
premières
photos
des
décombres
ont
été
prises
depuis
des
téléphones
portables
et
relayées
par
les
utilisateurs
de
Twitter.
En
quelques
heures,
les
images
faisaient
le
tour
de
la
planète.
Le
premier
à
avoir
envoyé
un
message
à
ce
sujet
et
des
images
de
la
catastrophe
fut
l’animateur
de
radio
et
de
télévision
haïtiennes,
Carel
Pedre
(@carelpedre).
Capture
d’écran
du
compte
Twitter
de
Carel
Pedre
Source
:
Le
monde
de
la
photo
www.lemondedelaphoto.com/Twitter-‐premiere-‐source-‐d-‐images,2882.html
Dans
le
cas
des
révolutions
en
Tunisie
et
en
Égypte
le
rôle
des
médias
sociaux,
et
de
Facebook
et
Twitter
en
particulier
est
indéniable.
Il
faut
toutefois
se
garder
d’attribuer
les
soulèvements
populaires
aux
réseaux
sociaux.
Le
jour
où,
à
Sidi
Bouzid,
Mouhammed
Bouazizi
a
décidé
de
s’immoler
par
le
feu,
ce
fut
avant
tout
un
geste
de
désespoir.
Le
rôle
des
médias
sociaux
est
plutôt
d’avoir
permis
aux
gens,
en
Tunisie
comme
ailleurs,
de
connaître
ce
qui
se
passait
alors
dans
ce
pays,
images
et
vidéos
à
l’appui.
Ce
fut
aussi
un
formidable
outil
de
logistique
et
d’organisation.
Twitter
aura
plutôt
servi
comme
moyen
d’organisation
de
la
révolte
et
non
pas
comme
catalyseur
de
la
révolte
populaire,
comme
certains
voudraient
bien
nous
le
faire
croire.
7
9.
Les
médias
et
réseaux
sociaux
permettent
au
plus
grand
nombre
de
devenir
des
créateurs
de
contenu,
d’information
et
de
conversations.
Ils
peuvent
participer
aux
débats,
échanger
avec
des
personnes
de
partout
sur
la
planète,
se
mobiliser,
comme
on
le
voit
actuellement
avec
le
mouvement
Occupy
Wall
Street.
Néanmoins,
force
est
de
constater
qu’à
l’heure
actuelle,
la
majorité
des
utilisateurs
des
réseaux
sociaux
utilisent
ces
derniers
dans
le
but
de
socialiser,
davantage
que
pour
produire
et
mettre
en
ligne
du
contenu.
À
cet
effet,
je
me
permettrai
de
citer
à
nouveau
l’étude
du
CEFRIO
dans
laquelle
on
retrouve
les
principales
motivations
citées
par
les
internautes,
quant
à
l’utilisation
qu’ils
font
des
réseaux
sociaux.
• Socialiser
avec
ses
amis
37
%
• Rétablir
ou
garder
le
contact
avec
d’anciens
amis
25
%
• Se
divertir
14
%
• Rechercher
et
partager
de
l’information
8
%
• Afficher
des
photos
et
diffuser
des
vidéos
3
%
• Échanger
à
des
fins
professionnelles
4
%
• Partager
ses
centres
d’intérêt
et
ses
passions
3
%
• Rencontrer
de
nouvelles
personnes
4
%
On
constate
donc
avec
ces
chiffres
que
la
création
de
contenu
par
les
internautes
demeure
un
phénomène
marginal…
pour
le
moment.
Twitter
:
désormais
incontournable
dans
les
campagnes
électorales
Twitter
a
même
investi
le
champ
du
politique!
En
2008,
lors
de
la
campagne
présidentielle
américaine,
Obama
a
utilisé
cette
plate-‐forme
pour
faire
connaitre
sa
plate-‐forme
électorale,
pour
amasser
des
dons,
et
pour
recruter
de
nouveaux
membres.
8
10.
Toute
une
stratégie
avait
été
déployée,
augmentant
la
visibilité
du
candidat
et
permettant
de
rejoindre
et
mobiliser
un
public
plus
jeune.
Au
lendemain
de
sa
victoire,
il
tweetait
ceci
:
We
just
made
history.
All
of
this
happened
because
you
gave
your
time,
talent
and
passion.
All
of
this
happened
because
of
you.
Thanks.
Et
visiblement,
l’équipe
d’Obama
prépare
déjà
le
terrain
pour
l’élection
de
2012.
En
effet,
en
juin
dernier,
Obama
est
devenu
le
premier
président
qui
live-‐tweet
(l’équivalent
du
clavardage
pour
Twitter).
En
utilisant
le
mot-‐clic 9
#AskObama
les
internautes
ont
pu
poser
au
président
diverses
questions
ayant
trait
à
l’économie,
l’emploi,
l’éducation,
la
santé,
etc.
Au
total,
ce
sont
près
de
170
000
questions
qui
lui
ont
été
posées!
On
peut
d’ailleurs
encore
s’y
référer
puisque
le
site
Internet
http://askobama.twitter.com
encore
en
ligne
nous
permet
de
visionner
la
vidéo
où
Obama
répond
aux
questions
et
lire
les
tweets
envoyés
sous
le
mot-‐clic.
Il
semble
que
désormais,
les
campagnes
politiques
ne
peuvent
plus
se
passer
des
réseaux
sociaux.
Partout,
les
hommes
et
femmes
politiques
tentent
d’établir
un
dialogue
avec
les
électeurs.
Ce
fût
le
cas
au
Canada
lors
des
dernières
élections
fédérales
et
ce
sera
le
cas
sans
aucun
doute
lors
de
la
campagne
présidentielle
française
qui
aura
lieu
l’an
prochain.
Déjà,
la
bataille
est
amorcée
et
les
candidats
cherchent
à
reproduire
le
modèle
qui
a
permis
à
Obama
de
gagner
la
faveur
des
Américains
au
point
où
ces
derniers
l’ont
élu
président.
9
Mot-‐clic
est
la
version
québécoise
de
hashtag.
Il
permet
de
de
faire
du
référencement
dans
Twitter.
Sur
ce
sujet,
on
peut
lire
l’article
de
Fabien
Deglise
paru
dans
Le
Devoir.
Hashtag
ou
mot-‐clic?
http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-‐mutations-‐
tranquilles/316992/hashtag-‐ou-‐mot-‐clic
9
11.
Sur
ce
thème,
fort
passionnant,
et
qui
est
encore
à
ses
balbutiements,
il
est
possible
de
consulter
le
site
Internet
(français)
Élus
2.0
qui
recense
l’utilisation
d’Internet
par
les
personnalités
politiques
et
son
impact
sur
la
politique.
Le
site
dépasse
les
frontières
françaises
et
présente
ce
qui
se
passe
partout
dans
le
monde
à
ce
sujet.
Et
moi,
et
moi
et
moi!
J’ai
rejoint
les
rangs
des
twittos
(utilisateurs
de
Twitter)
il
y
a
près
de
deux
ans
maintenant.
Il
est
rare
qu’une
journée
se
termine
sans
que
je
n’ai
consulté
au
moins
une
à
deux
fois
mon
compte.
J’avoue
même
avoir
résisté
à
la
vague
et
retardé
mon
entrée
dans
les
rangs,
ne
comprenant
pas
trop
à
quoi
cet
outil
pouvait
servir.
Mon
utilisation
a
beaucoup
évolué
depuis
mes
débuts.
Elle
est
maintenant
autant
personnelle
et
professionnelle.
Avec
le
temps,
j’ai
compris
les
nombreux
avantages
qu’une
telle
présence
me
procurait.
Sur
le
plan
personnel
Twitter
m’a
permis
de
connaitre
des
personnes
avec
qui
je
partage
beaucoup
d’intérêts.
Certaines
personnes
avec
qui
j’ai
même
traversé
la
frontière
du
monde
virtuel
pour
les
rencontrer
dans
le
monde
réel.
Je
suis
abonnée
à
des
comptes
très
divers
:
des
journalistes,
des
organismes
communautaires,
des
politiciens,
des
étudiants,
des
artistes,
etc.
Toutes
ces
personnes
m’alimentent
au
quotidien.
Beaucoup
d’entre
elles
sont
très
inspirantes.
Je
me
surprends
même
à
demander
conseil
à
des
personnes
que
je
ne
connais,
dans
les
faits,
pas
du
tout.
Et
beaucoup
d’entre
elles,
très
généreuses,
offrent
des
réponses
à
mes
questionnements.
10
12.
Pendant
le
printemps
arabe,
j’ai
suivi
avec
beaucoup
d’attention
le
cours
des
événements
en
Égypte
et
en
Tunisie.
D’origine
tunisienne,
c’est
avec
beaucoup
d’intérêt
que
je
me
suis
intéressée
à
ce
qui
se
passait
au
pays
de
mes
ancêtres.
Ceux
qui
n’étaient
pas
en
Tunisie
à
ce
moment
pouvaient
suivre,
en
temps
réel,
l’évolution
de
la
situation.
Ce
fut
mon
cas.
J’étais
littéralement
branchée
sur
les
différents
mots-‐clic
en
lien
avec
ce
qui
passait
là-‐bas.
C’est
par
Twitter
que
j’ai
appris,
avant
même
qu’aucun
journal
ne
dévoile
l’information,
que
Ben
Ali
avait
quitté
le
pays.
Sur
le
plan
professionnel
Tous
les
matins,
je
me
branche
sur
mon
compte
pour
voir
les
grands
titres
des
journaux,
pour
connaitre
l’actualité
du
moment.
Twitter,
c’est
aussi
un
peu
mon
fil
de
presse.
Je
vois
les
articles
des
différents
médias
que
je
consulte
pour
ensuite
déterminer
ceux
que
je
lirai
avant
de
me
rendre
au
boulot
(ou
sur
le
chemin,
en
utilisant
mon
téléphone
intelligent).
J’arrive
au
travail
avec
une
longueur
d’avance.
Je
connais
les
sujets
du
jour
et
j’ai
jeté
un
œil
aux
communiqués
émis
dans
les
heures
précédentes.
C’est
un
outil
de
veille
qui
m’est
devenu
absolument
indispensable
pour
mon
travail.
Étonnamment,
je
n’ai
pas
accès
à
Twitter
dans
le
cadre
de
mon
travail.
L’organisation
pour
laquelle
je
travaille
semble
bien
réfractaire
à
autoriser
les
employés
à
naviguer
sur
les
réseaux
sociaux,
peu
importe
leur
nature.
Cela
s’explique
sans
doute
par
une
méconnaissance
de
la
chose,
et
par
la
crainte
de
voir
les
employés
y
perdre
beaucoup
de
temps.
Pourtant
une
plate-‐forme
comme
Twitter,
si
elle
est
utilisée
intelligemment,
peut
apporter
beaucoup
au
travail.
11
13.
Aujourd’hui
nous
sommes
informés
en
temps
réel.
Attendre
le
Téléjournal
de
18
h
ou
La
Presse
ou
Le
Devoir
du
lendemain
pour
se
tenir
informé,
c’est
déjà
être
en
retard.
L’accès
à
Twitter
nous
permet
d’être
à
l’affut,
presque
au
moment
où
elle
survient,
de
la
nouvelle.
Dans
une
organisation
publique
comme
la
mienne,
cela
est
très
précieux.
On
gagne
beaucoup
de
temps
et
peut
réagir
rapidement
pour
régler
une
situation
ou
répondre
aux
critiques
et
questions
des
citoyens.
J’ai
aussi
appris
à
partager
des
informations
avec
des
collègues
de
différents
départements.
Nous
nous
alimentons
mutuellement,
connaissant
les
préoccupations
et
champs
d’intérêt
des
uns
et
des
autres.
Cela
crée
une
collaboration
intéressante.
Il
y
a
même
quelques
collègues
avec
qui
je
tweete
et
que
je
n’ai
jamais
rencontrés
dans
le
monde
réel!
Twitter
m’aura
aussi
permis
de
suivre,
à
plusieurs
reprises,
le
mot-‐clic
d’une
conférence
qui
m’intéresse
et
à
laquelle
je
ne
pouvais
participer,
de
connaître
les
activités
de
mes
partenaires,
d’être
au
courant
de
ce
qui
se
passe
ici
comme
ailleurs
sur
des
sujets
très
variés
et
liés
à
mon
travail.
Conclusion
Nous
vivons
une
époque
formidable
où
le
développement
sans
cesse
continu
des
médias
et
réseaux
sociaux
nous
offre
des
occasions
de
devenir
chaque
jour
plus
informés.
Pour
la
femme
curieuse
que
je
suis,
cela
constitue
toute
une
révolution.
L’information
est
à
portée
de
mains.
Les
gens
aussi.
Les
années
à
venir
seront
sans
12
14.
aucun
doute
celles
du
web
social.
À
nous
maintenant
d’utiliser
judicieusement
ces
outils,
dans
notre
vie
personnelle
comme
dans
notre
vie
personnelle.
Bibliographie
CEFRIO
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L’explosion
des
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le
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Le
PIDC
soutient
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formation
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Pour
aller
plus
loin
Blanc,
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Les
médias
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101.
Le
réseau
mondial
des
beaux-‐frères
et
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belles-‐sœurs,
Les
Éditions
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2010
Collard,
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L’histoire
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Twitter
en
(un
peu
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19
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Article
disponible
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technaute.cyberpresse.ca/dossiers/le-‐phenomene-‐twitter/201103/19/01-‐
4381094-‐lhistoire-‐de-‐twitter-‐en-‐un-‐peu-‐plus-‐de-‐140-‐caracteres.php
Lebeuf,
Sophie-‐Hélène.
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micro-‐blogue,
maxi-‐croissance
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Article
mis
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23
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en
ligne
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www.radio-‐canada.ca/nouvelles/societe/2009/03/19/001-‐Twitter-‐
Accueil.shtml
13