2. Goudelin au début du XXème siècle
Le XIXème siècle s’achève. Goudelin compte à ce
moment 2147 habitants.
En 1905, avec l’arrivée du chemin de fer, les grands
chantiers sur la commune commencent :
construction de la gare, nouvelles écoles, mairie et
bureau de Poste….
Malgré ces changements la commune reste fortement
ancrée dans les traditions du monde rural du Trégor.
Cet album rassemble des documents, photos, cartes
postales anciennes qui invitent à découvrir cette riche
période de l’histoire de Goudelin.
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Collection de documents Michel et Patrick Rhumeur
3. Carte Postale de 1909
A: Lannion B: Paimpol C: Tréguier
Evolution de la coiffe du Trégor – Source : Yves Creston
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Costume de cérémonie du Trégor
• La coiffe « Toukenn » symbole des femmes du Trégor, grand châle noir des
Indes, tablier à piécette, jupe noire, jabot de dentelles dans l’ouverture du
châle sur chemisier noir.
• La Toukenn : petite coiffe en tulle à bonnet rond garnie de 2 longues bardes
ou ailes d’une douzaine de centimètres qui s’amenuisent et se terminent.
4. Chez Anna Briend au lieu dit Kermorin
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L’atelier de couture d’Anna en 1907
6. Une tradition à Goudelin : les ateliers de
couture, témoin de la richesse de cet
artisanat.
Atelier situé au bourg - Année 1911.
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Le portail d’entrée de l’ancien cimetière
autour de l’église
7. L’atelier de couture d’Anna
Briend.
Confection de « la Toukenn » la
coiffe du Trégor.
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Villa Kerilis . Etude du
notaire. Emplacement de
la première école sous
l’an II de la Révolution.
8. Atelier de couture de Louise le Bail .
Travail sur le tulle, broderies, coiffes…
Place du bourg vers 1909.
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9. En 1909, le cimetière est en mauvais état. Une partie du presbytère
et le mur du cimetière s’écroulent. Le conseil municipal achète à la
sortie du bourg un terrain à la famille Gauthier Berroche.
L’arasement final de l’ancien cimetière autour de l’église n’aura lieu
qu’en 1922.
Les premières inhumations dans le nouveau cimetière se déroulent
à partir de Septembre 1910.
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11. Le 27 Mars 1938, la bénédiction de la nouvelle cloche est faite en grande cérémonie par
Monseigneur Ferrand - évêque de Tréguier. Elle s’appelle Thérèse Eugénie et pèse 716
kg. Parrain de la cloche : chanoine Eugène Uro. Marraine: Françoise Bécouarn née
Collin.
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Accueil du maire Francis Mordellet. On aperçoit une
personnalité de Goudelin près du maire : le célèbre
« garde suisse », réputé dans le canton.
Le clocher est doté de quatre cloches en octobre 1885 : St Pierre 1462 kg, Marie Adolphine 975 kg, Marie Joséphine 732 kg,
Jeanne Marie Louise 572kg. Cette dernière cloche n’existe plus. Fêlée en 1930, elle est remplacée en 1938 (Fonderie Cornillé
Havard à Villedieu-les-Poêles).
12. L’église Saint Pierre
Dès 1610, le recteur Messire François de Quélen décrit une belle église
dotée d’un grand nombre d’enfeus de familles nobles de Goudelin.
A cette époque les bienfaiteurs bénéficiaient de certains privilèges dont les
droits de banc, d’accoudoir et de prie Dieu…. Des procès pour contester
tels droits de banc eurent lieu entre nobles à Goudelin.
Le pavé de l’église était tapissé de dalles funéraires souvent armoriées aux
armes des châteaux ou des manoirs du pays.
Des vitraux de 2 séries de 5 blasons des anciennes familles nobles de
Goudelin sont placés des 2 côtés de la nef.
Remaniée en 1717 sur les ruines d’une église primitive du XIIème siècle ,
l’église est reconstruite en 1784 avec une nef à bas côtés à 6 travées.
En 1832, elle est détruite par un incendie. La population se mobilise
rapidement pour reconstruire son église. En 1881, elle se voit doter d’un
nouveau clocher avec flèche dentelée d’une hauteur de 42 mètres.
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15. La guerre 1914 1918
Sur plus de 400 Goudelinais de 19 à
45 ans mobilisés pendant le conflit,
cent dix soldats y laissent leur vie.
Chaque famille craint la visite du
maire ou des autorités militaires pour
annoncer une triste nouvelle. Hélas,
plusieurs familles dans notre
commune furent particulièrement
éprouvées avec la perte de 3 enfants:
Guervilly et Morice. Les Familles Le
Roy, Sevennec, Julou, Collet ,
Duchêne, Le Voguer, Brient , Le Goux
perdent aussi 2 enfants.
Réception du drapeau des anciens combattants de Goudelin le 6 Octobre
1936 Discours de Joseph Rhumeur président de la section locale de l’UNC
devant le monument aux morts
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Une souscription est ouverte dès 1920 pour
construire un monument aux morts . Le conseil
municipal retient le projet de M Leon, sculpteur à
Guingamp. L’inauguration se fait le 17 Avril 1921.
17. Les Ecoles à Goudelin
De la Révolution jusqu’à la Restauration une école fonctionne au
bourg à la villa « Kerilis ». En 1828, un frère de Lamenais ouvre
une classe pour les garçons moyennant une rétribution de 172
francs payée par la commune.
En 1850, la congrégation des religieuses des filles du Saint
Esprit ouvre l’école privée des fille, route de Montjoie.
En 1859, la municipalité décide l’achat d’un terrain pour
construire une maison d’école et une mairie. Le frère dirigera
cette école, à cet endroit, jusqu’en 1890, date à laquelle il fut
remplacé par un instituteur public.
En 1880, une deuxième classe est ouverte. Les registres font
état de 140 garçons scolarisés en deux classes.
En 1885, après bien des difficultés, l’école des filles est localisée
au bourg dans la maison Bouguen.
L’Abbé Yves Jézèquel enseignant de 1936 à 1939 Ecole Jeanne d’Arc
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18. Photos : classes du directeur d’école M Penanguer . Fête des
écoles publiques 1935. Mlle Quillec et Mme Le Gard (née
Emma Lévrier) institutrices.
En mars 1881, les lois de Jules Ferry instaurent la gratuité de
l’école, son caractère laïc et obligatoire. Lors de la séparation de
l’église et de l’Etat, les frères ne sont plus autorisés à enseigner.
La Fabrique décide d’acheter un terrain en 1891 pour y construire
l’école Saint Yves qui accueillera 84 élèves. Au début du siècle,
l’école devient un patronage et ensuite l’emplacement est cédé
pour bâtir la nouvelle mairie et la salle des fêtes. En 1910, l’Abbé
Brocher ouvre une nouvelle école privée : l’école Jeanne d’Arc.
Cette école existera jusqu’en 1958 avec le dernier enseignant:
l’Abbé Goallec. Ensuite, l’école Jeanne d’Arc sera transformée en
foyer des jeunes.
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19. La chapelle de l’Isle. Pardon réputé en Bretagne (Juillet) avec baignade des chevaux et descente de l’ange se terminant par « un tantad ».
Gisant du XV ème siècle de Marie de Pors-Trevenou. Statue de St Eloi patron des forgerons. Vitrail principal datant de 1779 (Kergariou)
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20. La Chapelle de l’Isle. Vers 1380, des moines de Beauport font construire cette chapelle. Tour avec une galerie de style gothique
flamboyant. Flèche en granit ornée de 3 clochetons. Cloche du XVIème siècle. Statue de vierge à l’enfant : Itron Varia an Enez.
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21. Confection des ruches d’abeilles
Symbole de l’apiculture traditionnelle, la construction d’une ruche est
faite le plus souvent en paille de seigle (le panier). Chaque rang est
cousu par un lien de joncs ou de ronces. Les trois ruches qui
apparaissent sur cette photo seront vendues dans les marchés des
environs.
Dans une région fortement rurale plus de la moitié de la population vit
de l’agriculture. Au début du XXème siècle, il y a 13 maisons de
propriétaires, 200 fermes et 300 maisons modestes.
L’identité bretonne se fait fortement sentir dans le choix de
l’habillement des femmes. Dans la grande majorité, le monde rural est
fidèle à ses traditions et cela se voit particulièrement dans les foires,
les marchés et les fêtes religieuses.
Les habitants de Goudelin se rendent chaque semaine sur l’un des
trois marchés locaux : Lanvollon , Guingamp ou Chatelaudren.
La tradition du port de costume chez les femmes perdure jusque dans
les années 60 puis elle disparaît complètement. Pour les hommes, à
part le port du chapeau et du gilet, il n’y a pas de costume spécifique
dans le Trégor.
Sur une photo de marché de Lanvollon, le photographe Barat de St
Quay édite une série de cartes postales satiriques dans la région du
Trégor pour exprimer son mécontentement pendant la période de
séparation de l’église et de l’Etat. Les célèbres « Foire aux
socialistes » dont on trouve un exemple de carte postale ci-après.
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22. Le marché aux légumes de Lanvollon
La foire aux socialistes . Carte postale militante
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Marché au beurre « 28 gwenec le beurre, ma vieille »
Une mer de »Toukenn » aux Journées Eucharistiques en 1921
23. La ligne de chemin de fer Guingamp - Plouha
Ouverture officielle le 21 Juin 1905. Les arrêts de la ligne sont
: St Agathon, Le Merzer, Kerallec, Pommerit-le-Vicomte,
Rangaré (Goudelin), L’Isle (Goudelin), Lanvollon, Coat ar Oa,
Pleguien, Lizandré à Plouha.
Construction du pont de Blanchardeau de juin 1903 à février
1905 par l’ingénieur Harel de la Noé.
Le trafic de la gare de Lanvollon dépassait plus de 2000
tonnes par saison. En premier lieu les chargements de
pommes, de lin, du charbon, mais aussi du sable, des
machines et des animaux.
Fermeture de la ligne le 15 Mai 1939. En 1941, les Allemands
enlèvent les rails et les traverses pour les utiliser comme
remparts sur les plages.
Le viaduc de Blanchardeau. Longueur : 149mètres. 18
travées. Hauteur : 10,60 m. Largeur: 3.90 m.La gare de Goudelin, années 50
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24. 23
Source : le petit train des Côtes du Nord
http://tramways22.e-monsite.com
25. Passage du train sur le viaduc de Blanchardeau
Départ des conscrits gare de Goudelin déclaration de guerre de 1914
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Gare de Lanvollon
La gare de Goudelin . 3 bureaux. Bâtiment : 10m X 3 m.
Quai de 30 mètres.
26. Le château de Kergoff
Manoir de Kerverder
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L’étang de Montjoie
Famille Le Chevoir et De Beauregard à Kergoff
27. Le manoir de Kercadiou. En 1430, siège de l’ancienne cour de
juridiction et de justice de Coetmen
Château de Montjoie. Propriété de la famille De Quelen et des familles De Penhoédic et De Botmiliau.
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. Famille Rosmar Perrien Le Goff.
28. Le maire et son équipe de 1888 à 1919
De gauche à droite ,de haut en bas
1er rang:
Guillaume Becouarn, Charles Collin, François
Carzunel, Jean Marie Le Clech, Jacques Rolland,
Pierre Guervilly, Jean Dagorn.
2ème rang:
François Marie Le Voguer, Jean Marie Hélary,
Stanislas Evenou, René De Botmiliau (maire),
François Ellien, Gilles Sehan, François Tardivel.
Le maire et son équipe de 1929 à 1947
De gauche à droite et de haut en bas.
1er rang:
Arsène Julou, Hippolyte Montfort.
2ème rang :
Gilles Le Goux, Emile Le Bars, Francis Mordellet
(maire), Auguste Hérisson.
3ème rang:
Charles Brouder, Théophile Guervilly, Pierre
Kerbellec, François Le Voguer, Louis Le Clech.
Photo prise le jour de la fête des écoles en 1935.
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29. Goudelin au début du XX ème siècle de Patrick Rhumeur et Roland Saintrond
Groupe patrimoine Goudelin – Mars 2016
Collection de documents
Michel et Patrick Rhumeur