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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
union-discipline-travail
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UFR SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES
MASTER 2 GENIE INFORMATIQUE
Projet Droits des TICS
Année Académique 2013-2014
LES LOGICIELS LIBRES DANS LES
TEXTES DU BURIDA
Présenté par
Konan Martial
Djédjé Lohourignon
Konan Nathanael
Enseignant
Professeur Aka Boko
Responsable de Filière GI
Université Nangui Abrogoua
Thème :
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION................................................................................................................................................4
CHAPITRE I - LOGICIEL LIBRE.................................................................................................................................. 5
I) HISTORIQUE ......................................................................................................................................... 5
II) DEFINITIONS......................................................................................................................................... 7
1) Définition d'un logiciel Libre ............................................................................................................................ 7
2) Droit d'auteur et copyright, licence ................................................................................................................. 8
3) Copyleft ou « gauche d'auteur »...................................................................................................................... 8
III) Logiciels libres : Licences et Enjeux ...................................................................................................... 9
1) Licences de logiciels libres ............................................................................................................................... 9
1.1) Licences libres copyleft.......................................................................................................................... 9
1.2) Licences libres non copyleft ................................................................................................................ 10
2) Un exemple de logiciel libre : Le projet GNU ................................................................................................. 10
2.1) Linux : un noyau et une figure de proue.............................................................................................. 11
2.2) GNU/Linux........................................................................................................................................... 11
2.3) Distributions........................................................................................................................................ 12
3) LES ENJEUX DU LOGICIEL LIBRE...................................................................................................................... 12
3.1) Enjeux citoyens.................................................................................................................................... 12
3.2) Enjeux stratégiques ............................................................................................................................. 12
3.3) Enjeux techniques ............................................................................................................................... 12
CHAPITRE II - BURIDA ET ROLE............................................................................................................................. 13
I) Historique........................................................................................................................................... 13
II) Les objectifs et les rôles du BURIDA ................................................................................................... 14
1) Quel est le rôle du BURIDA ?.......................................................................................................................... 14
1.1) Affiliation............................................................................................................................................. 15
1.2) Déclaration / documentation.............................................................................................................. 15
3
1.3) Perception des Droits d'Auteur ........................................................................................................... 15
2) Répartition des Droits d'Auteur..................................................................................................................... 16
III) Logiciel et textes du BURIDA.............................................................................................................. 16
CONCLUSION.................................................................................................................................................. 18
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................................................... 19
ANNEXES........................................................................................................................................................ 20
1) Logiciel libre................................................................................................................................................... 20
2) Logiciel non libre............................................................................................................................................ 24
4
INTRODUCTION
Dans le souci d'améliorer les conditions de vie des artistes, de leur faire bénéficier
pleinement des avantages liés à leurs œuvres, et de protéger leurs œuvres, des initiatives
sont prises un peu partout dans le monde. En Côte d'Ivoire, les autorités d'alors prennent
un décret portant création d'une structure dénommé BURIDA (entendu par Bureau
Ivoirien des Droits d'Auteurs), afin de défendre les droits des artistes (auteurs) et de
protéger leurs œuvres. Un bon nombre d'actions et de décisions sont donc menées par
cette entité mais généralement orienté vers les artistes.
Les programmes informatiques connaissent un essor considérable avec l’avènement des
logiciels libres dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le logiciel libre considéré comme un logiciel qui est fourni avec l'autorisation pour
quiconque de l'utiliser, de le copier, et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à
l'original ou avec des modifications, mérite une réglementation pour le bien être des
auteurs. C’est dans cette optique que nous étudierons la place des logiciels libres dans
les textes du BURIDA. Il s'agira dans cette étude de mettre en évidence la protection
apportée dans les textes du BURIDA pour les auteurs les logiciels libres. Dans un
premier un temps nous aborderons le logiciels libre et dans un second temps la place
qu’il occupe dans les textes du BURIDA.
5
Chapitre I - LOGICIEL LIBRE
I) HISTORIQUE
À l'époque des premiers ordinateurs, c'était le matériel informatique qui était censé
constituer la source de revenus, le logiciel n'étant qu'un moyen d'en faciliter la vente.
L'accès au code source était normal, car nul n'achetait un ordinateur sans disposer d'une
équipe de programmeurs. Bien avant même la création d'Unix, les milieux
professionnels et universitaires s'échangeaient volontiers logiciels et codes sources, et
les constructeurs cédaient le leur pour rien jusqu'à ce que les lois antitrust le leur
interdisent afin de permettre l'exercice d'une concurrence dans ce domaine. En outre,
jusqu'aux années 1970, il n'était pas encore tout à fait clair que le droit d'auteur s'applique
aux logiciels.
Par décisions de justice, les constructeurs sont contraints de facturer séparément leurs
logiciels au début des années 1970 ; en quinze ans, l'avènement de la micro-informatique
va généraliser ce modèle et donner un essor aux éditeurs de logiciels qui s'orientent vers
la vente de licences d'utilisation. Un exemple souvent cité pour illustrer ce tournant est
une lettre ouverte de Bill Gates aux hobbyistes, leur enjoignant de cesser de copier
illicitement les logiciels.
Les constructeurs ont parallèlement restreint l'accès au code source des programmes,
comme en atteste la stratégie OCO, object-code only d'IBM à partir du début des années
1980. Il devient impossible, et dans certains cas interdit, d'étudier, de corriger ou
d'améliorer les logiciels acquis. Non seulement l'utilisateur ne peut plus adapter le
logiciel à ses souhaits, mais en cas de bug, il se retrouve dépendant du bon vouloir de
l'éditeur du logiciel. Enfin, la copie, une opération naturelle pour un ordinateur, devient
en règle générale interdite (par défaut, le droit d'auteur interdit la copie non
explicitement autorisée). Les logiciels disponibles uniquement sous ces conditions
restrictives deviennent alors la règle, et les logiciels jusqu'alors librement échangés se
retrouvent souvent intégrés dans des produits commerciaux figés et non partageables.
6
Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle du
Massachusetts Institute of Technology, ressent profondément ce changement lorsque les
collègues, avec qui il travaillait et échangeait des logiciels jusqu'ici, sont engagés à leur
tour pour utiliser et produire des logiciels qu'ils ne pourront plus étudier et partager.
Stallman commença à constater ces restrictions en présence de programmes sur lesquels
il ne pouvait intervenir, un pilote d'imprimante notamment20. Robert Sproull aurait
refusé de lui fournir le code source en raison d'un contrat de non divulgation que Xerox
avait passé avec lui, pratique encore peu courante à l'époque.
En 1984 il crée donc le projet GNU, qui a pour objectif de construire un système
d'exploitation compatible avec Unix, et dont la totalité des logiciels est libre.
Parallèlement aux travaux de développement engagés, Richard Stallman fonde la Free
Software Foundation. Afin de donner une assise solide à son projet, Richard Stallman
définit précisément la notion de logiciel libre et il rédige la licence publique générale
GNU (GPL) qui utilise le droit d'auteur pour garantir la pérennité des libertés accordées
aux utilisateurs (et donc interdire la possibilité qu'une évolution ne soit plus libre). Il
publie également le manifeste GNU afin de marquer le début du projet GNU, puis les
bulletins GNU périodiquement. Le projet débute par le développement de GNU emacs
un éditeur de texte.
Au début des années 1990 la majorité du système GNU était fonctionnelle, seul le noyau
manquait. Le Noyau est la partie d'un système d'exploitation qui communique avec le
matériel et alloue les ressources aux autres programmes. Le projet GNU Hurd dont les
spécifications avaient été définies par Stallman lui-même avait pour but de développer
un noyau libre. Cependant le projet prenait du retard, et la conception choisie pour celui-
ci paraissait difficile à mettre en œuvre. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant finlandais,
écrit son propre noyau, puis le publie un peu plus tard sous licence GPL. Son noyau,
nommé Linux, associé aux logiciels GNU précédemment développés, permettait alors
de former un système d'exploitation complètement libre et pleinement utilisable.
7
Les années suivantes ont vu un nombre considérable de projets de logiciel libre se lancer.
La FSF référence actuellement plus de 30 000 paquets de logiciel libre. Depuis la fin
des années 1990, le succès des logiciels libres, notamment de GNU/Linux, suscite un
vif intérêt dans l'industrie informatique et les médias.
II)DEFINITIONS
1) Définition d'un logiciel Libre
« Logiciel libre » [free software] désigne des logiciels qui respectent la liberté des
utilisateurs. En gros, cela veut dire que les utilisateurs ont la liberté d'exécuter,
copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ces logiciels. Ainsi, « logiciel
libre » fait référence à la liberté, pas au prix. Pour comprendre ce concept, vous devez
penser à « liberté d'expression », pas à « entrée libre ».
Nous faisons campagne pour ces libertés parce que chacun les mérite. Avec ces libertés,
les utilisateurs (à la fois individuellement et collectivement) contrôlent le programme et
ce qu'il fait pour eux. Quand les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, nous
qualifions ce dernier de « non libre », ou « privateur ». Ce programme non libre contrôle
les utilisateurs et son développeur le contrôle. Le programme devient donc l'instrument
d'un pouvoir injuste.
Un programme est un logiciel libre si vous, en tant qu'utilisateur de ce programme, avez
les quatre libertés essentielles :
 la liberté d'exécuter le programme comme vous voulez, pour n'importe quel usage
(liberté 0) ;
 la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il
effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez (liberté 1) ; l'accès
au code source est une condition nécessaire ;
 la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin (liberté 2) ;
 la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées
(liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité
8
de profiter de vos changements ; l'accès au code source est une condition
nécessaire.
2) Droit d'auteur et copyright, licence
Le droit d'auteur, ou copyright selon les législations, accorde aux auteurs d'oeuvres
immatérielles originales (œuvres littéraires et artistiques, mais aussi les logiciels) des
droits exclusifs, sous réserve de certaines exceptions.
 Droits patrimoniaux : droits d'usage ou de représentation, de copie, de
distribution, d'adaptation. Ces droits sont accordés aux auteurs pour une durée
limitée au-delà de laquelle les œuvres tombent dans le domaine public.
 Droits moraux : droit de paternité, droit à l'intégrité de l'œuvre, droits de
divulgation et de repentir. Ces droits sont attachés à la personne de l'auteur, non
cessibles et perpétuels en droit européen. La protection du copyright se limite à
la sphère stricte de l'œuvre.
Le détenteur d'un droit d'auteur ou d'un copyright peut accorder tout ou partie des droits
patrimoniaux sur son œuvre à autrui selon les termes d'un document ou d'un contrat
nommé licence.
L'usage d'un programme d'ordinateur qui n'est pas dans le domaine public est ainsi
soumis aux conditions contenues dans sa licence.
3) Copyleft ou « gauche d'auteur »
Il n'est pas interdit de s'approprier un logiciel du domaine public, c'est à dire de vendre
aux utilisateurs quelque chose qui, auparavant, leur appartenait !
D'où la notion de « copyleft » (ou « gauche d'auteur »), qui utilise le droit d'auteur (ou
le copyright) pour garantir qu'un logiciel libre demeure libre. Cette notion n’est d'ailleurs
pas limitée au domaine du logiciel.
9
Le copyleft est donc la possibilité donnée par l'auteur (un informaticien, un artiste, ou
quiconque produit un travail soumis au droit d'auteur) d'utiliser, copier, étudier, modifier
et distribuer son œuvre à l'utilisateur, avec la restriction que celui-ci devra la laisser sous
les mêmes conditions d'utilisation, y compris dans ses versions modifiées ou étendues.
Le copyleft fournit aussi un encouragement aux autres programmeurs pour qu'ils fassent
augmenter le stock de logiciels libres. Des programmes importants comme le
compilateur C++ de GNU n'existent que grâce à lui.
De plus, le copyleft aide les programmeurs qui veulent contribuer au logiciel libre par
des améliorations à obtenir la permission de le faire. Ces programmeurs travaillent
souvent pour des entreprises ou des universités qui feraient n'importe quoi pour gagner
plus d'argent. Un programmeur pourrait vouloir faire profiter la communauté de ses
modifications, mais son employeur pourrait vouloir transformer le travail en un produit
privateur.
La licence de gauche d'auteur la plus courante est la GNU General Public License (GPL)
de la Free Software Foundation.
III) Logiciels libres : Licences et Enjeux
1) Licences de logiciels libres
Un logiciel libre n’est pas un logiciel qui n’a pas de licence mais un logiciel dont la
licence nous garantit certaines libertés. Les licences des logiciels libres servent à
protéger ces libertés. Ainsi Le “libre” ne signifie pas pour autant que l’utilisateur peut
faire n’importe quoi avec ces logiciels. Leurs conditions d’utilisation et de distribution,
spécifiques au domaine du libre, sont déterminés par des licences, dont il existe de
multiples variantes. Il existe un grand nombre de licences pour les logiciels libres
classées en deux types :
1.1) Licences libres copyleft
o Licence Art Libre
10
o Licence CeCILL
o CC-BY-SA
o GFDL
o GPL
o LGPL
o ODbL
1.2) Licences libres non copyleft
o Licence BSD
o CC0
o CC-BY
o Licence X11 ou MIT
Les licences de logiciels libres les plus connues sont GPL (GNU General Public
License) et la BSD (Berkeley software distribution). La GPL est un ensemble spécifique
de clauses de distribution pour placer un programme sous copyleft. Le projet GNU
l'utilise pour distribuer la plupart des logiciels GNU.
Faire l'équivalence automatique entre un logiciel libre donné et un logiciel couvert par
la GPL est donc une erreur.
2) Un exemple de logiciel libre : Le projet GNU
Le projet GNU a été lancé en 1984 par Richard Stallman pour développer le système
GNU. Le nom « GNU » est un acronyme récursif pour GNU's Not Unix! (GNU N'est
pas Unix !).
Le projet est soutenu par la Free Software Foundation (FSF) depuis 1985 et s’organise
dès l’origine en sous-projets solidaires.
Bien que le système GNU soit la partie visible du projet GNU, les motivations de ce
dernier sont avant tout des raisons sociales, éthiques et politiques. En plus d’avoir
11
produit des logiciels et licences libres, le projet GNU a publié un grand nombre de
documents, tirant parfois vers le philosophique, dont la majorité ont été écrits par
Richard Stallman. Les objectifs politiques restent cependant le domaine réservé de la
Free Software Foundation.
À partir du milieu des années 90, de nombreuses entreprises ont commencé à s’intéresser
au développement de logiciel libre. La FSF a donc recentré ses ressources financières
sur le soutien légal et politique du développement des logiciels libres. Les efforts de
développement logiciel ont été concentrés sur la maintenance des projets existants et sur
la création de nouveaux projets ayant pour objectif de trouver une solution aux
problèmes importants menaçant la communauté du libre.
2.1) Linux : un noyau et une figure de proue
Le noyau est le programme du système qui alloue les ressources de la machine aux autres
programmes qu'on exécute.
En 1990, le système d'exploitation GNU est presque complet, mais son noyau, Hurd, est
encore aujourd'hui en cours de développement. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant
finlandais, annonce sur Internet qu'il travaille sur un clone du système Unix en utilisant
les outils du projet GNU.
C’est ainsi que la première version fonctionnelle du système GNU est construite en 1992
avec l’utilisation du noyau Linux.
2.2) GNU/Linux
Beaucoup d'utilisateurs d'ordinateurs utilisent une version modifiée du système GNU
tous les jours sans même s'en rendre compte. À la suite d'une tournure particulière des
événements, la version de GNU qui est largement utilisée aujourd'hui est souvent
appelée « Linux » et beaucoup de ses utilisateurs ne savent pas qu'il s'agit
essentiellement du système GNU, développé par le projet GNU.
12
Linux est en fait le noyau et il est normalement utilisé en combinaison avec le système
d'exploitation GNU : le système complet est essentiellement GNU auquel on a ajouté
Linux, ou GNU/Linux. Toutes les distributions appelées « Linux » sont en réalité des
distributions GNU/Linux.
2.3) Distributions
Alors que Windows et MacOS n'ont qu'un seul distributeur, il existe au contraire
plusieurs distributions de GNU/Linux, concurrentes ou adaptées à différents usages.
Une Distribution est composée du système d'exploitation GNU/Linux et de nombreux
logiciels. C’est Un ensemble de paquets (packages), ou briques logicielles et un système
d'installation et de mise à jour.
3) LES ENJEUX DU LOGICIEL LIBRE
3.1) Enjeux citoyens
Les logiciels libres sont issus d'un mode de développement basé sur le partage des
connaissances et l'échange de savoirs. Ils constituent un bien commun, accessible et
réutilisable par tous.
3.2) Enjeux stratégiques
Choisir le logiciel libre, c'est retrouver son indépendance et sa liberté de choix. C'est
aussi garantir l'interopérabilité et la pérennité de ses données.
3.3) Enjeux techniques
Grâce à leur mode de développement, les logiciels libres se distinguent par leur fiabilité
et leur stabilité. L'accès au code source permet d'expertiser les logiciels libres afin
d'offrir les meilleures garanties en termes de sécurité et de respect de la vie privée.
Au niveau mondial, également, les logiciels libres progressent et sont vus, de plus en
plus, comme des outils de choix pour la réalisation des systèmes d'information publics.
13
Chapitre II - BURIDA ET ROLE
I) Historique
A l'aube des années 60, la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique
(SACEM) reprenait le mandat qu'elle avait confié en 1944 au Bureau Africain du Droit
d'Auteur (BADA), lui-même société française.
A l'indépendance, la Côte d'Ivoire demandait à la SACEM de poursuivre son action de
défense des droits des artistes et la loi en vigueur à cette époque était celle du 11 mars
1957 sur la Propriété littéraire et artistique.
A la fin des années 60, la SACEM, à la suite du décès du Directeur Général du BADA
à Paris, rappelait le dernier représentant du BADA en poste à Abidjan, Monsieur Charles
TROALEN. Le BADA est dissout. Un Délégué de la SACEM est détaché à Abidjan en
mars 1969 : Monsieur Jacques LEGROS, lequel était également chargé de gérer les
Droits d'Auteur au BURKINA-FASO, au TOGO, au NIGER et au BÉNIN.
En mars 1974, Monsieur Serge RAIFF est nommé Délégué de la SACEM à Abidjan en
remplacement de Monsieur LEGROS.
A partir de là, la Côte d'Ivoire va s'atteler à l'élaboration de la Loi Ivoirienne portant
protection des œuvres de l'esprit qui verra le jour le 28 juillet 1978 (Loi n°78-634). Le
législateur Ivoirien a soigneusement tenu compte des particularités culturelles propres à
l'Afrique, à l'exemple des œuvres appartenant au « folklore » qui sont expressément
protégées, alors que jusque-là ces œuvres étaient classées « domaine public » et non
soumises à rémunération. De même, la durée de protection est portée à 99 ans post
mortem alors que partout ailleurs elle ne dépasse guère 50 ans.
Le 15 avril 1981, le BUREAU IVOIRIEN DU DROIT d'AUTEUR est créé; il a vu son
organisation et ses attributions fixées par le décret 81-232.
Il entrait en fonction le 1er JUIN 1981 et Monsieur Serge RAIFF en devient le Directeur
Général jusqu'en JANVIER 1982, date à laquelle Monsieur Adolphe Dadoba BABY est
14
nommé Directeur Général. Monsieur RAIFF devant Conseiller Technique jusqu'en
juillet 1985.
En avril 1991, Monsieur YAO NORBERT ETRANNY, sera nommé Directeur Général
en remplacement de Monsieur BABY.
Le 25 juillet 1996, une nouvelle loi a vu le jour: La Loi n° 96-564 relative à la Protection
des œuvres de l'esprit et aux droits des auteurs, des artistes interprètes et des producteurs
de phonogrammes et vidéogrammes.
Le champ de protection de cette loi s'étend à tous les créateurs, auteurs, artistes
interprètes, producteurs de phonogrammes ainsi que les radiodiffusions.
II)Les objectifs et les rôles du BURIDA
1) Quel est le rôle du BURIDA ?
Le BURIDA est une société de gestion collective, une société privée. Il n'est, en aucun
cas, un ministère ou une société parastatale.
Créé le 15 avril 1981 à l'initiative des auteurs, le BURIDA regroupe à l'heure actuelle
des milliers d'auteurs, toutes disciplines confondues. Très souvent exclusivement
associé à la musique, le BURIDA est la Société des auteurs et adaptateurs d'œuvres
littéraires, des auteurs et adaptateurs d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles, des
auteurs compositeurs, arrangeurs et adaptateurs d'œuvres musicales, des éditeurs, des
auteurs d'œuvres plastiques, graphiques, design et photographiques, des interprètes et
exécutants, des auteurs, adaptateurs et traducteurs d'œuvres dramatiques et
chorégraphiques, humoristiques et pantomimiques, des sculpteurs et tapissiers, des
créateurs de mode, des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes, des auteurs
d'œuvres publicitaires, des architectes et auteurs de programmes d'ordinateur et des
bases de données...
Il a pour objet la perception, la répartition, l'administration et la gestion (dans le sens le
plus large du terme) de tous les droits d'auteur en Côte d'Ivoire et dans les autres pays
15
où sont conclus des contrats de réciprocité (avec les sociétés sœurs, c'est-à-dire, avec les
autres sociétés de gestion collective de par le monde).
En résumé, le BURIDA documente les œuvres de ses auteurs pour pouvoir assurer
pleinement sa mission qui est de percevoir le droit d'auteur, chaque fois qu'une oeuvre
de son répertoire est exécutée ou diffusée publiquement, et ensuite de le répartir à
l'auteur. Pour déclarer une œuvre, il faut être affilié.
1.1) Affiliation
Le créateur n'est pas obligé de s'affilier au BURIDA pour protéger ses œuvres, la loi le
protège automatiquement (loi sur la propriété intellectuelle). Le créateur s'affilie au
BURIDA pour lui donner la gestion de ses droits, c'est-à-dire la possibilité de percevoir
en son nom pour l'utilisation publique de ses œuvres.
1.2) Déclaration / documentation
Une fois le créateur affilié, il est de son devoir de déclarer au BURIDA l'ensemble de
ses œuvres.
Les œuvres sont documentées dans notre base de données et constituent le répertoire du
BURIDA. Celui-ci est également constitué des œuvres déclarées auprès des sociétés
étrangères. La qualité de cette documentation est cruciale pour le bon fonctionnement
du BURIDA ; c'est elle qui permet de percevoir à juste titre lors de toute exécution
publique d'une œuvre documentée et, par conséquent, de répartir correctement.
1.3) Perception des Droits d'Auteur
Il y a deux façons de percevoir le Droit d'Auteur (qui n'est pas une taxe mais un salaire
différé) : les perceptions individuelles et les perceptions collectives.
On parle de perceptions individuelles quand on connaît à l'avance les œuvres jouées et
leurs ayants droit (c.-à-d. les auteurs, éditeurs, héritiers). Le montant perçu est connu à
l'avance et, par conséquent, le montant à répartir aussi.
16
On parle de perceptions collectives quand on ne connaît pas à l'avance les œuvres jouées
et les personnes pour lesquelles nous allons répartir. Ces perceptions s'effectuent auprès
des médias, des restaurants, des commerces, des cafés…
2) Répartition des Droits d'Auteur
Les répartitions découlent des perceptions.
Elles sont également de deux ordres : les répartitions individuelles et les répartitions
collectives.
Les Droits d'Auteur ayant fait l'objet d'une perception (individuelle ou collective) sont
répartis :
- selon des clefs de répartition préfixées par les ayants-droit (lors de la déclaration de
leurs œuvres) ;
- selon des critères fixés par le Règlement général du BURIDA et approuvés par
l'Assemblée Générale des membres ;
- dans des délais qui varient selon le type de droit à répartir.
III) Logiciel et textes du BURIDA
En décembre 2008 un décret portant réforme du BURIDA est pris. L’article 62 du Titre
V : Les Associés du BURIDA, en son alinéa 11, mentionne que « les auteurs d'œuvres
architecturales et les auteurs de programmes d'ordinateur et de bases de données; »
peuvent être associés du BURIDA.
Ce même titre V stipule ceci en son article 63 : « Les associés du BURIDA lui donnent
mandat pour exercer en leur nom le droit d'autoriser ou d'interdire l'exécution publique,
la représentation des œuvres dont ils sont auteurs ou cessionnaires, la fixation, la
reproduction et la communication au public des prestations des artistes interprètes,
exercer le droit de suite et procéder à la répartition des redevances afférentes à
l'exploitation des dits droits. »
17
Et en son article 64 : « Les associés du BURIDA ou leurs ayants droit s'engagent à
déclarer leurs œuvres ou leurs interprétations fixées ou non au BURIDA avant
l'exploitation publique de celles-ci. »
Ces deux derniers articles font part des droits des auteurs affiliés au BURIDA donc des
auteurs de programmes informatiques
Le logiciel ainsi que le matériel de conception préparatoire (qui se définit
traditionnellement comme l’ensemble des travaux de conception aboutissant au
développement d’un programme, à la condition toutefois qu’ils soient de nature à
permettre la réalisation d’un programme d’ordinateur à un stade ultérieur) revêtent donc
le caractère d’œuvre de l’esprit et bénéficient à ce titre d’une protection fondée sur le
droit d’auteur, à la seule condition qu’ils soient originaux c’est - à -dire qu’ils portent la
marque intellectuelle de leur auteur.
Le logiciel libre, en tant que logiciel est donc appréhendable par le droit ; les
développeurs qui participent collectivement à un tel logiciel n’abandonnent pas leur
droit d’auteur. Le logiciel fruit de leur collaboration n’appartient pas au domaine public
mais demeure la propriété de ses créateurs. Les auteurs d’un logiciel libre concèdent
seulement à chacun le droit d’utiliser leur œuvre, un droit d’usage, à la condition que
toutes améliorations ultérieures soient rendues publiques et que le logiciel ainsi modifié
circule librement.
Selon certains auteurs les retombées de cette pratique dépassent largement le cadre de
l’informatique," en transformant le consommateur en coacteur du progrès technologique
et de la diffusion de l'information, le logiciel libre inaugure, indéniablement sous la
poussée des forces productives, une nouvelle forme de rapports de propriété. Le droit,
s'il continue à protéger l'auteur qui peut vendre son produit et même en tirer un profit
substantiel, protège aussi l'ensemble du public. Ce phénomène contribue à rééquilibrer
le rapport propriétaire/producteur/consommateur".
18
CONCLUSION
Au dire des textes du BURIDA et de la définition des logiciels libres, nous pouvons
affirmer que les logiciels libres en tant que œuvres de l'esprit est pris en cpte pas dans
les droits du BURIDA. Cependant nous remarquons le maigre moyen dont dispose cette
entité pour mener à bien ses actions. Il va falloir doter le BURIDA de plus de ressources
nécessaires et renforcer leurs capacités d'actions pour être plus efficace dans sa quête de
protection des œuvres informatiques. En clair nous encourageons les autorités
administratives et politiques à doter cette entité d’outils solides afin de garantir la
protection des logiciels libres vu la place de choix qu'ils occupent en ce moment. De
plus, nous encourageons tout auteur d'une œuvre à s'affilier (adhérer) au BURIDA.
Enfin, l'utilisation des logiciels libres permet de favoriser l'adoption des formats ouverts,
qui contribuent à l'interopérabilité, dans la mesure où elle permet les échanges sans
imposer de solution logicielle ; et à la pérennité des données traitées par des
administrations. Dans le domaine bureautique par exemple, certains organismes ont déjà
effectué une migration vers des outils libres, comme OpenOffice »
19
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
 BAILLY, Y. LA PROTECTION JURIDIQUE DES LOGICIELS LIBRES. Note
de recherche, Université Robert SCHUMAN, Faculté de Droit, 13p. Disponible
sur www.droit-technologie.org/upload/dossier/doc/8-1.pdf
 Becquet, J-C. QU'EST-CE QU'UN LOGICIEL LIBRE? Disponible sur
http://www.apitux.com/flyerlibre/
 BURIDA. GESTION DES DROITS. [en ligne] Disponible sur
http://www.burida.ci/gestion-des-droits.php
 BURIDA. Le BURIDA. [en ligne] Disponible sur http://www.burida.ci/burida-
pourquoi.php
 DECRET n° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du Bureau
ivoirien du Droit d'Auteur (BURIDA) disponible sur
http://www.burida.ci/telecharger/decret_presidentiel.pdf
 Deleporte, B. Logiciel libre ne signifie pas libre de droits [en ligne]. Disponible
sur http://www.journaldunet.com/developpeur/expert/36330/logiciel-libre-ne-
signifie-pas-libre-de-droits.shtml
 GNU. Qu'est-ce que le logiciel libre ? [en ligne]. (page consultée le 30/07/2014)
http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html
 Stallman, R. Pourquoi l'« open source » passe à côté du problème que soulève le
logiciel libre [en ligne]. (page consultée le 30/07/2014)
http://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.html
 Wikipedia. Logiciel Libre [en ligne]. Disponible sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
20
ANNEXES
Catégories de logiciels libres et non libres
Ce diagramme, créé initialement par Chao-Kuei et mis à jour par plusieurs autres depuis,
explique les différentes catégories de logiciels. Il est disponible sous forme de fichier
SVG et de fichier XFig, sous les termes de la GNU GPL v2 ou supérieure, de la GNU
FDL v1.2 ou supérieure ou de la Creative Commons Attribution-Share Alike v2.0 ou
supérieure.
1) Logiciel libre
Un logiciel libre est un logiciel qui est fourni avec l'autorisation pour quiconque de
l'utiliser, de le copier, et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à l'original ou
avec des modifications, gratuitement ou contre paiement. Ceci veut dire en particulier
que son code source doit être disponible.
21
Il existe de nombreuses façons de rendre un logiciel libre ; beaucoup de détails peuvent
être définis de différentes façons, tout en gardant au logiciel son caractère libre.
Certaines de ces variations sont décrites ci-après. Vous trouverez des informations sur
des licences de logiciel libre spécifiques dans la liste des licences.
Un logiciel est libre du point de vue de la liberté, et non du prix. À cause de cette
confusion potentielle il serait souhaitable, chaque fois qu'une société informatique
annonce que son produit est un logiciel libre, de vérifier les clauses de distribution, afin
de s'assurer que les usagers disposent de toutes les libertés associées au logiciel libre.
Parfois il s'agit effectivement d'un logiciel libre, parfois non.
Beaucoup de langues ont deux mots séparés pour free, dans le sens de liberté et dans le
sens de gratuité. Par exemple, le français a « libre » et « gratuit ». Pas l'anglais ; il y a le
mot « gratis » qui se réfère sans ambiguïté au prix, mais pas d'adjectif courant se référant
sans équivoque à la liberté.
Le logiciel libre est souvent plus fiable que le logiciel non libre.
 Logiciel open source
Le terme « open source » (littéralement, à code source ouvert) est utilisé par certains
pour qualifier plus ou moins la même catégorie que le logiciel libre. Il ne s'agit pas
exactement de la même classe de logiciel : ils acceptent certaines licences qui trop
restrictives et il y a des licences de logiciel libre qu'ils n'ont pas acceptées. Toutefois,
les différences entre les deux catégories sont minimes : pratiquement tous les logiciels
libres sont open source et presque tous les logiciels open source sont libres.
 Logiciel « copylefté » (sous « gauche d'auteur »)
Le logiciel sous copyleft (littéralement, gauche d'auteur) est un logiciel libre dont les
clauses de distribution assurent que toutes les copies de toutes les versions sont
couvertes par les mêmes clauses, plus ou moins. Cela signifie, par exemple, que les
licences de copyleft ne permettent généralement pas à d'autres d'imposer des exigences
22
supplémentaires au logiciel. Le copyleft est un concept général ; pour l'appliquer à un
programme, vous avez besoin d'un ensemble de clauses précises de distribution. Il y a
de nombreuses façons de rédiger ces clauses, donc en théorie de nombreuses licences
de logiciel libre avec copyleft peuvent exister. Néanmoins, en pratique, quasiment tous
les logiciels sous copyleft utilisent la GNU GPL. Deux licences différentes avec copyleft
sont généralement « incompatibles », ce qui signifie qu'il est illégal de fusionner du code
utilisant l'une de ces licences avec du code utilisant l'autre ; donc, il est bon pour la
communauté de n'utiliser qu'une seule licence avec copyleft.
 Logiciel libre non copylefté
Le logiciel libre non copylefté est diffusé par son auteur avec la permission de le
redistribuer et de le modifier, mais aussi d'y ajouter des restrictions.
Si un programme est libre, mais non copylefté, alors certaines copies ou versions
modifiées peuvent ne plus être libres du tout. Une société informatique peut compiler ce
programme, avec ou sans modifications, et distribuer le fichier exécutable sous forme
de logiciel privateur.
 Logiciel sous licence permissive (voire laxiste)
Les licences permissives (voire laxistes) comprennent la licence X11 et les deux licences
BSD. Ces licences permettent presque n'importe quel usage du code, y compris de
distribuer des versions binaires privatrices avec ou sans changement du code source.
 Le système d'exploitation GNU
Le système d'exploitation GNU est un système d'exploitation de type Unix qui est
entièrement libre, et que nous développons au sein du projet GNU depuis 1984.
Un système d'exploitation de type Unix contient de nombreux programmes. Le système
GNU comprend tous les paquets GNU officiels, ainsi que bien d'autres paquets tels que
le système X Window et TeX, qui ne sont pas des logiciels GNU.
23
La première mise à disposition en test d'un « système GNU complet » remonte à 1996.
Ce dernier inclut GNU Hurd, notre noyau, développé depuis 1990. En 2001, le système
GNU (y compris Hurd) a commencé à fonctionner de façon relativement fiable, mais il
manque d'importantes fonctionnalités à Hurd, c'est pourquoi il n'est pas largement
utilisé. En parallèle, le système GNU/Linux, une ramification du système GNU utilisant
Linux comme noyau plutôt que GNU Hurd, rencontre un grand succès depuis les
années 90. Cela montre que le système GNU n'est pas un ensemble statique de
programmes ; les utilisateurs et les distributeurs peuvent choisir différents paquets selon
leurs besoins et leurs souhaits. Dans tous les cas, le résultat est une variante du système
GNU.
Puisque l'objet de GNU est d'être libre, chacun de ses moindres composants doit être un
logiciel libre. Il n'est cependant pas nécessaire qu'ils soient tous copyleftés ; n'importe
quel type de logiciel libre a le droit d'y figurer s'il aide à remplir des objectifs techniques.
 Logiciel GNU
Le logiciel GNU est du logiciel diffusé sous les auspices du projet GNU. Si un
programme est un logiciel GNU, nous l'appelons aussi « programme GNU » ou « paquet
GNU ». Le fichier README ou le manuel d'un paquet GNU doit le spécifier. Par
ailleurs, le répertoire du logiciel libre identifie tous les paquets GNU.
La plupart des logiciels GNU sont soumis à un copyleft, mais pas tous ; cependant, tous
les logiciels GNU doivent être des logiciels libres.
Certains des logiciels GNU ont été réalisés par le personnel de la Free Software
Foundation, mais la plupart proviennent de nombreux bénévoles. Certaines
contributions sont sous copyright de la Free Software Foundation, d'autres sous
copyright de leurs auteurs.
 Logiciel GNU sous copyright de la FSF
24
Les développeurs de paquets GNU peuvent en transférer le copyright à la FSF, ou bien
le garder. C'est leur choix.
S'ils ont transféré le copyright à la FSF, le programme est un logiciel GNU sous
copyright de la FSF, et cette dernière peut faire appliquer sa licence. S'ils ont gardé le
copyright, faire appliquer la licence est de leur responsabilité.
En règle générale, la FSF n'accepte pas les cessions de copyright sur des logiciels qui ne
sont pas des paquets officiels GNU.
2) Logiciel non libre
Un logiciel non libre est un logiciel, quel qu'il soit, qui n'est pas libre. Son utilisation, sa
redistribution ou sa modification sont interdites, ou exigent une autorisation spécifique,
ou sont tellement restreintes qu'en pratique vous ne pouvez pas le faire librement.
 Logiciel du domaine public
Logiciel du domaine public veut dire logiciel non soumis au copyright (droit d'auteur).
Si le code source est dans le domaine public, c'est un cas particulier de logiciel libre
« non-copylefté », ce qui veut dire que certaines copies, ou certaines versions modifiées,
peuvent ne pas être du tout libres.
Dans certains cas, un programme exécutable peut être dans le domaine public sans que
le code source soit disponible. Il ne s'agit pas de logiciel libre, puisque le logiciel libre
nécessite l'accès au code source. Par ailleurs, la plupart des logiciels libres ne sont pas
dans le domaine public ; ils sont sous copyright, et les détenteurs de copyright ont donné
à chacun la permission légale de les utiliser en toute liberté, en se servant d'une licence
de logiciel libre.
Selon la convention de Berne, que la plupart des pays ont signée, tout ce qui est écrit est
automatiquement sous copyright. Cela comprend les programmes. Par conséquent, si
vous voulez que le programme que vous avez écrit soit dans le domaine public, vous
25
devez faire des démarches juridiques pour renoncer au copyright ; sinon le programme
demeure sous copyright.
 Logiciel privateur
« Logiciel privateur » (propriétaire) est une autre façon de désigner le logiciel non libre.
Par le passé, nous avons subdivisé le logiciel non libre en « logiciel semi-libre », qui
pouvait être modifié et redistribué de manière non commerciale, et « logiciel privateur »,
pour lequel ce n'était pas possible. Mais nous avons abandonné cette distinction et
utilisons maintenant les termes « logiciel privateur » et « logiciel non libre »
indifféremment.
 Graticiel (ou freeware)
Ces termes n'ont pas de définition claire communément acceptée, mais ils sont utilisés
couramment pour des paquets qui autorisent la redistribution mais pas la modification
(et dont le code source n'est pas disponible). Ces paquets ne sont pas des logiciels libres,
donc n'utilisez pas, s'il vous plaît, les termes « graticiel » ou « freeware » pour parler de
logiciel libre.
 Partagiciel (ou shareware)
Un partagiciel est un logiciel qui est fourni avec la permission de redistribuer des copies,
mais mentionne que toute personne qui continue à en utiliser une copie est obligée de
payer des royalties.
Un partagiciel (ou shareware) n'est pas un logiciel libre, ni même semi-libre, et ceci pour
deux raisons :
 dans la plupart des cas, le code source n'est pas disponible, et donc on ne peut
pas du tout modifier le programme ;
 il n'est pas permis de le copier ni de l'installer sans s'acquitter de royalties, même
pour des particuliers impliqués dans des activités non lucratives (en pratique, les
gens ne tiennent souvent pas compte des clauses de distribution et le font de toute
façon, bien que ce ne soit pas permis).
26
 Logiciel privé
Les logiciels privés, ou « sur mesure », sont développés pour un utilisateur (typiquement
pour une organisation ou une société). Cet utilisateur le garde et ne publie ni les fichiers
sources ni les fichiers binaires.
Un programme privé est un logiciel libre (dans un sens trivial) si son utilisateur unique
a les quatre libertés. En particulier, si l'utilisateur a tous les droits sur le programme
privé, ce programme est libre. Toutefois, si l'utilisateur distribue des copies aux autres
et ne leur donne pas les quatre libertés avec ces copies, ces copies ne sont pas du logiciel
libre. Pratiquement tous les emplois de programmeurs se situent dans le développement
de logiciels privés ; par conséquent la plupart des travaux de programmation sont, ou
pourraient être effectués d'une manière compatible avec le mouvement du logiciel libre.
 Logiciel commercial
« Commercial » et « privateur » ne sont pas synonymes ! Un logiciel commercial est
développé par une entreprise dans le cadre de son activité. La plupart des logiciels
commerciaux sont privateurs, mais il y a des logiciels libres commerciaux, et il y a des
logiciels non commerciaux non libres.

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la place des logiciels libres dans les droits textes du burida

  • 1. REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE union-discipline-travail MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UFR SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES MASTER 2 GENIE INFORMATIQUE Projet Droits des TICS Année Académique 2013-2014 LES LOGICIELS LIBRES DANS LES TEXTES DU BURIDA Présenté par Konan Martial Djédjé Lohourignon Konan Nathanael Enseignant Professeur Aka Boko Responsable de Filière GI Université Nangui Abrogoua Thème :
  • 2. 2 SOMMAIRE INTRODUCTION................................................................................................................................................4 CHAPITRE I - LOGICIEL LIBRE.................................................................................................................................. 5 I) HISTORIQUE ......................................................................................................................................... 5 II) DEFINITIONS......................................................................................................................................... 7 1) Définition d'un logiciel Libre ............................................................................................................................ 7 2) Droit d'auteur et copyright, licence ................................................................................................................. 8 3) Copyleft ou « gauche d'auteur »...................................................................................................................... 8 III) Logiciels libres : Licences et Enjeux ...................................................................................................... 9 1) Licences de logiciels libres ............................................................................................................................... 9 1.1) Licences libres copyleft.......................................................................................................................... 9 1.2) Licences libres non copyleft ................................................................................................................ 10 2) Un exemple de logiciel libre : Le projet GNU ................................................................................................. 10 2.1) Linux : un noyau et une figure de proue.............................................................................................. 11 2.2) GNU/Linux........................................................................................................................................... 11 2.3) Distributions........................................................................................................................................ 12 3) LES ENJEUX DU LOGICIEL LIBRE...................................................................................................................... 12 3.1) Enjeux citoyens.................................................................................................................................... 12 3.2) Enjeux stratégiques ............................................................................................................................. 12 3.3) Enjeux techniques ............................................................................................................................... 12 CHAPITRE II - BURIDA ET ROLE............................................................................................................................. 13 I) Historique........................................................................................................................................... 13 II) Les objectifs et les rôles du BURIDA ................................................................................................... 14 1) Quel est le rôle du BURIDA ?.......................................................................................................................... 14 1.1) Affiliation............................................................................................................................................. 15 1.2) Déclaration / documentation.............................................................................................................. 15
  • 3. 3 1.3) Perception des Droits d'Auteur ........................................................................................................... 15 2) Répartition des Droits d'Auteur..................................................................................................................... 16 III) Logiciel et textes du BURIDA.............................................................................................................. 16 CONCLUSION.................................................................................................................................................. 18 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................................................... 19 ANNEXES........................................................................................................................................................ 20 1) Logiciel libre................................................................................................................................................... 20 2) Logiciel non libre............................................................................................................................................ 24
  • 4. 4 INTRODUCTION Dans le souci d'améliorer les conditions de vie des artistes, de leur faire bénéficier pleinement des avantages liés à leurs œuvres, et de protéger leurs œuvres, des initiatives sont prises un peu partout dans le monde. En Côte d'Ivoire, les autorités d'alors prennent un décret portant création d'une structure dénommé BURIDA (entendu par Bureau Ivoirien des Droits d'Auteurs), afin de défendre les droits des artistes (auteurs) et de protéger leurs œuvres. Un bon nombre d'actions et de décisions sont donc menées par cette entité mais généralement orienté vers les artistes. Les programmes informatiques connaissent un essor considérable avec l’avènement des logiciels libres dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le logiciel libre considéré comme un logiciel qui est fourni avec l'autorisation pour quiconque de l'utiliser, de le copier, et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à l'original ou avec des modifications, mérite une réglementation pour le bien être des auteurs. C’est dans cette optique que nous étudierons la place des logiciels libres dans les textes du BURIDA. Il s'agira dans cette étude de mettre en évidence la protection apportée dans les textes du BURIDA pour les auteurs les logiciels libres. Dans un premier un temps nous aborderons le logiciels libre et dans un second temps la place qu’il occupe dans les textes du BURIDA.
  • 5. 5 Chapitre I - LOGICIEL LIBRE I) HISTORIQUE À l'époque des premiers ordinateurs, c'était le matériel informatique qui était censé constituer la source de revenus, le logiciel n'étant qu'un moyen d'en faciliter la vente. L'accès au code source était normal, car nul n'achetait un ordinateur sans disposer d'une équipe de programmeurs. Bien avant même la création d'Unix, les milieux professionnels et universitaires s'échangeaient volontiers logiciels et codes sources, et les constructeurs cédaient le leur pour rien jusqu'à ce que les lois antitrust le leur interdisent afin de permettre l'exercice d'une concurrence dans ce domaine. En outre, jusqu'aux années 1970, il n'était pas encore tout à fait clair que le droit d'auteur s'applique aux logiciels. Par décisions de justice, les constructeurs sont contraints de facturer séparément leurs logiciels au début des années 1970 ; en quinze ans, l'avènement de la micro-informatique va généraliser ce modèle et donner un essor aux éditeurs de logiciels qui s'orientent vers la vente de licences d'utilisation. Un exemple souvent cité pour illustrer ce tournant est une lettre ouverte de Bill Gates aux hobbyistes, leur enjoignant de cesser de copier illicitement les logiciels. Les constructeurs ont parallèlement restreint l'accès au code source des programmes, comme en atteste la stratégie OCO, object-code only d'IBM à partir du début des années 1980. Il devient impossible, et dans certains cas interdit, d'étudier, de corriger ou d'améliorer les logiciels acquis. Non seulement l'utilisateur ne peut plus adapter le logiciel à ses souhaits, mais en cas de bug, il se retrouve dépendant du bon vouloir de l'éditeur du logiciel. Enfin, la copie, une opération naturelle pour un ordinateur, devient en règle générale interdite (par défaut, le droit d'auteur interdit la copie non explicitement autorisée). Les logiciels disponibles uniquement sous ces conditions restrictives deviennent alors la règle, et les logiciels jusqu'alors librement échangés se retrouvent souvent intégrés dans des produits commerciaux figés et non partageables.
  • 6. 6 Richard Stallman, alors chercheur au laboratoire d'intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology, ressent profondément ce changement lorsque les collègues, avec qui il travaillait et échangeait des logiciels jusqu'ici, sont engagés à leur tour pour utiliser et produire des logiciels qu'ils ne pourront plus étudier et partager. Stallman commença à constater ces restrictions en présence de programmes sur lesquels il ne pouvait intervenir, un pilote d'imprimante notamment20. Robert Sproull aurait refusé de lui fournir le code source en raison d'un contrat de non divulgation que Xerox avait passé avec lui, pratique encore peu courante à l'époque. En 1984 il crée donc le projet GNU, qui a pour objectif de construire un système d'exploitation compatible avec Unix, et dont la totalité des logiciels est libre. Parallèlement aux travaux de développement engagés, Richard Stallman fonde la Free Software Foundation. Afin de donner une assise solide à son projet, Richard Stallman définit précisément la notion de logiciel libre et il rédige la licence publique générale GNU (GPL) qui utilise le droit d'auteur pour garantir la pérennité des libertés accordées aux utilisateurs (et donc interdire la possibilité qu'une évolution ne soit plus libre). Il publie également le manifeste GNU afin de marquer le début du projet GNU, puis les bulletins GNU périodiquement. Le projet débute par le développement de GNU emacs un éditeur de texte. Au début des années 1990 la majorité du système GNU était fonctionnelle, seul le noyau manquait. Le Noyau est la partie d'un système d'exploitation qui communique avec le matériel et alloue les ressources aux autres programmes. Le projet GNU Hurd dont les spécifications avaient été définies par Stallman lui-même avait pour but de développer un noyau libre. Cependant le projet prenait du retard, et la conception choisie pour celui- ci paraissait difficile à mettre en œuvre. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant finlandais, écrit son propre noyau, puis le publie un peu plus tard sous licence GPL. Son noyau, nommé Linux, associé aux logiciels GNU précédemment développés, permettait alors de former un système d'exploitation complètement libre et pleinement utilisable.
  • 7. 7 Les années suivantes ont vu un nombre considérable de projets de logiciel libre se lancer. La FSF référence actuellement plus de 30 000 paquets de logiciel libre. Depuis la fin des années 1990, le succès des logiciels libres, notamment de GNU/Linux, suscite un vif intérêt dans l'industrie informatique et les médias. II)DEFINITIONS 1) Définition d'un logiciel Libre « Logiciel libre » [free software] désigne des logiciels qui respectent la liberté des utilisateurs. En gros, cela veut dire que les utilisateurs ont la liberté d'exécuter, copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ces logiciels. Ainsi, « logiciel libre » fait référence à la liberté, pas au prix. Pour comprendre ce concept, vous devez penser à « liberté d'expression », pas à « entrée libre ». Nous faisons campagne pour ces libertés parce que chacun les mérite. Avec ces libertés, les utilisateurs (à la fois individuellement et collectivement) contrôlent le programme et ce qu'il fait pour eux. Quand les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, nous qualifions ce dernier de « non libre », ou « privateur ». Ce programme non libre contrôle les utilisateurs et son développeur le contrôle. Le programme devient donc l'instrument d'un pouvoir injuste. Un programme est un logiciel libre si vous, en tant qu'utilisateur de ce programme, avez les quatre libertés essentielles :  la liberté d'exécuter le programme comme vous voulez, pour n'importe quel usage (liberté 0) ;  la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez (liberté 1) ; l'accès au code source est une condition nécessaire ;  la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin (liberté 2) ;  la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité
  • 8. 8 de profiter de vos changements ; l'accès au code source est une condition nécessaire. 2) Droit d'auteur et copyright, licence Le droit d'auteur, ou copyright selon les législations, accorde aux auteurs d'oeuvres immatérielles originales (œuvres littéraires et artistiques, mais aussi les logiciels) des droits exclusifs, sous réserve de certaines exceptions.  Droits patrimoniaux : droits d'usage ou de représentation, de copie, de distribution, d'adaptation. Ces droits sont accordés aux auteurs pour une durée limitée au-delà de laquelle les œuvres tombent dans le domaine public.  Droits moraux : droit de paternité, droit à l'intégrité de l'œuvre, droits de divulgation et de repentir. Ces droits sont attachés à la personne de l'auteur, non cessibles et perpétuels en droit européen. La protection du copyright se limite à la sphère stricte de l'œuvre. Le détenteur d'un droit d'auteur ou d'un copyright peut accorder tout ou partie des droits patrimoniaux sur son œuvre à autrui selon les termes d'un document ou d'un contrat nommé licence. L'usage d'un programme d'ordinateur qui n'est pas dans le domaine public est ainsi soumis aux conditions contenues dans sa licence. 3) Copyleft ou « gauche d'auteur » Il n'est pas interdit de s'approprier un logiciel du domaine public, c'est à dire de vendre aux utilisateurs quelque chose qui, auparavant, leur appartenait ! D'où la notion de « copyleft » (ou « gauche d'auteur »), qui utilise le droit d'auteur (ou le copyright) pour garantir qu'un logiciel libre demeure libre. Cette notion n’est d'ailleurs pas limitée au domaine du logiciel.
  • 9. 9 Le copyleft est donc la possibilité donnée par l'auteur (un informaticien, un artiste, ou quiconque produit un travail soumis au droit d'auteur) d'utiliser, copier, étudier, modifier et distribuer son œuvre à l'utilisateur, avec la restriction que celui-ci devra la laisser sous les mêmes conditions d'utilisation, y compris dans ses versions modifiées ou étendues. Le copyleft fournit aussi un encouragement aux autres programmeurs pour qu'ils fassent augmenter le stock de logiciels libres. Des programmes importants comme le compilateur C++ de GNU n'existent que grâce à lui. De plus, le copyleft aide les programmeurs qui veulent contribuer au logiciel libre par des améliorations à obtenir la permission de le faire. Ces programmeurs travaillent souvent pour des entreprises ou des universités qui feraient n'importe quoi pour gagner plus d'argent. Un programmeur pourrait vouloir faire profiter la communauté de ses modifications, mais son employeur pourrait vouloir transformer le travail en un produit privateur. La licence de gauche d'auteur la plus courante est la GNU General Public License (GPL) de la Free Software Foundation. III) Logiciels libres : Licences et Enjeux 1) Licences de logiciels libres Un logiciel libre n’est pas un logiciel qui n’a pas de licence mais un logiciel dont la licence nous garantit certaines libertés. Les licences des logiciels libres servent à protéger ces libertés. Ainsi Le “libre” ne signifie pas pour autant que l’utilisateur peut faire n’importe quoi avec ces logiciels. Leurs conditions d’utilisation et de distribution, spécifiques au domaine du libre, sont déterminés par des licences, dont il existe de multiples variantes. Il existe un grand nombre de licences pour les logiciels libres classées en deux types : 1.1) Licences libres copyleft o Licence Art Libre
  • 10. 10 o Licence CeCILL o CC-BY-SA o GFDL o GPL o LGPL o ODbL 1.2) Licences libres non copyleft o Licence BSD o CC0 o CC-BY o Licence X11 ou MIT Les licences de logiciels libres les plus connues sont GPL (GNU General Public License) et la BSD (Berkeley software distribution). La GPL est un ensemble spécifique de clauses de distribution pour placer un programme sous copyleft. Le projet GNU l'utilise pour distribuer la plupart des logiciels GNU. Faire l'équivalence automatique entre un logiciel libre donné et un logiciel couvert par la GPL est donc une erreur. 2) Un exemple de logiciel libre : Le projet GNU Le projet GNU a été lancé en 1984 par Richard Stallman pour développer le système GNU. Le nom « GNU » est un acronyme récursif pour GNU's Not Unix! (GNU N'est pas Unix !). Le projet est soutenu par la Free Software Foundation (FSF) depuis 1985 et s’organise dès l’origine en sous-projets solidaires. Bien que le système GNU soit la partie visible du projet GNU, les motivations de ce dernier sont avant tout des raisons sociales, éthiques et politiques. En plus d’avoir
  • 11. 11 produit des logiciels et licences libres, le projet GNU a publié un grand nombre de documents, tirant parfois vers le philosophique, dont la majorité ont été écrits par Richard Stallman. Les objectifs politiques restent cependant le domaine réservé de la Free Software Foundation. À partir du milieu des années 90, de nombreuses entreprises ont commencé à s’intéresser au développement de logiciel libre. La FSF a donc recentré ses ressources financières sur le soutien légal et politique du développement des logiciels libres. Les efforts de développement logiciel ont été concentrés sur la maintenance des projets existants et sur la création de nouveaux projets ayant pour objectif de trouver une solution aux problèmes importants menaçant la communauté du libre. 2.1) Linux : un noyau et une figure de proue Le noyau est le programme du système qui alloue les ressources de la machine aux autres programmes qu'on exécute. En 1990, le système d'exploitation GNU est presque complet, mais son noyau, Hurd, est encore aujourd'hui en cours de développement. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant finlandais, annonce sur Internet qu'il travaille sur un clone du système Unix en utilisant les outils du projet GNU. C’est ainsi que la première version fonctionnelle du système GNU est construite en 1992 avec l’utilisation du noyau Linux. 2.2) GNU/Linux Beaucoup d'utilisateurs d'ordinateurs utilisent une version modifiée du système GNU tous les jours sans même s'en rendre compte. À la suite d'une tournure particulière des événements, la version de GNU qui est largement utilisée aujourd'hui est souvent appelée « Linux » et beaucoup de ses utilisateurs ne savent pas qu'il s'agit essentiellement du système GNU, développé par le projet GNU.
  • 12. 12 Linux est en fait le noyau et il est normalement utilisé en combinaison avec le système d'exploitation GNU : le système complet est essentiellement GNU auquel on a ajouté Linux, ou GNU/Linux. Toutes les distributions appelées « Linux » sont en réalité des distributions GNU/Linux. 2.3) Distributions Alors que Windows et MacOS n'ont qu'un seul distributeur, il existe au contraire plusieurs distributions de GNU/Linux, concurrentes ou adaptées à différents usages. Une Distribution est composée du système d'exploitation GNU/Linux et de nombreux logiciels. C’est Un ensemble de paquets (packages), ou briques logicielles et un système d'installation et de mise à jour. 3) LES ENJEUX DU LOGICIEL LIBRE 3.1) Enjeux citoyens Les logiciels libres sont issus d'un mode de développement basé sur le partage des connaissances et l'échange de savoirs. Ils constituent un bien commun, accessible et réutilisable par tous. 3.2) Enjeux stratégiques Choisir le logiciel libre, c'est retrouver son indépendance et sa liberté de choix. C'est aussi garantir l'interopérabilité et la pérennité de ses données. 3.3) Enjeux techniques Grâce à leur mode de développement, les logiciels libres se distinguent par leur fiabilité et leur stabilité. L'accès au code source permet d'expertiser les logiciels libres afin d'offrir les meilleures garanties en termes de sécurité et de respect de la vie privée. Au niveau mondial, également, les logiciels libres progressent et sont vus, de plus en plus, comme des outils de choix pour la réalisation des systèmes d'information publics.
  • 13. 13 Chapitre II - BURIDA ET ROLE I) Historique A l'aube des années 60, la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) reprenait le mandat qu'elle avait confié en 1944 au Bureau Africain du Droit d'Auteur (BADA), lui-même société française. A l'indépendance, la Côte d'Ivoire demandait à la SACEM de poursuivre son action de défense des droits des artistes et la loi en vigueur à cette époque était celle du 11 mars 1957 sur la Propriété littéraire et artistique. A la fin des années 60, la SACEM, à la suite du décès du Directeur Général du BADA à Paris, rappelait le dernier représentant du BADA en poste à Abidjan, Monsieur Charles TROALEN. Le BADA est dissout. Un Délégué de la SACEM est détaché à Abidjan en mars 1969 : Monsieur Jacques LEGROS, lequel était également chargé de gérer les Droits d'Auteur au BURKINA-FASO, au TOGO, au NIGER et au BÉNIN. En mars 1974, Monsieur Serge RAIFF est nommé Délégué de la SACEM à Abidjan en remplacement de Monsieur LEGROS. A partir de là, la Côte d'Ivoire va s'atteler à l'élaboration de la Loi Ivoirienne portant protection des œuvres de l'esprit qui verra le jour le 28 juillet 1978 (Loi n°78-634). Le législateur Ivoirien a soigneusement tenu compte des particularités culturelles propres à l'Afrique, à l'exemple des œuvres appartenant au « folklore » qui sont expressément protégées, alors que jusque-là ces œuvres étaient classées « domaine public » et non soumises à rémunération. De même, la durée de protection est portée à 99 ans post mortem alors que partout ailleurs elle ne dépasse guère 50 ans. Le 15 avril 1981, le BUREAU IVOIRIEN DU DROIT d'AUTEUR est créé; il a vu son organisation et ses attributions fixées par le décret 81-232. Il entrait en fonction le 1er JUIN 1981 et Monsieur Serge RAIFF en devient le Directeur Général jusqu'en JANVIER 1982, date à laquelle Monsieur Adolphe Dadoba BABY est
  • 14. 14 nommé Directeur Général. Monsieur RAIFF devant Conseiller Technique jusqu'en juillet 1985. En avril 1991, Monsieur YAO NORBERT ETRANNY, sera nommé Directeur Général en remplacement de Monsieur BABY. Le 25 juillet 1996, une nouvelle loi a vu le jour: La Loi n° 96-564 relative à la Protection des œuvres de l'esprit et aux droits des auteurs, des artistes interprètes et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes. Le champ de protection de cette loi s'étend à tous les créateurs, auteurs, artistes interprètes, producteurs de phonogrammes ainsi que les radiodiffusions. II)Les objectifs et les rôles du BURIDA 1) Quel est le rôle du BURIDA ? Le BURIDA est une société de gestion collective, une société privée. Il n'est, en aucun cas, un ministère ou une société parastatale. Créé le 15 avril 1981 à l'initiative des auteurs, le BURIDA regroupe à l'heure actuelle des milliers d'auteurs, toutes disciplines confondues. Très souvent exclusivement associé à la musique, le BURIDA est la Société des auteurs et adaptateurs d'œuvres littéraires, des auteurs et adaptateurs d'œuvres cinématographiques et audiovisuelles, des auteurs compositeurs, arrangeurs et adaptateurs d'œuvres musicales, des éditeurs, des auteurs d'œuvres plastiques, graphiques, design et photographiques, des interprètes et exécutants, des auteurs, adaptateurs et traducteurs d'œuvres dramatiques et chorégraphiques, humoristiques et pantomimiques, des sculpteurs et tapissiers, des créateurs de mode, des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes, des auteurs d'œuvres publicitaires, des architectes et auteurs de programmes d'ordinateur et des bases de données... Il a pour objet la perception, la répartition, l'administration et la gestion (dans le sens le plus large du terme) de tous les droits d'auteur en Côte d'Ivoire et dans les autres pays
  • 15. 15 où sont conclus des contrats de réciprocité (avec les sociétés sœurs, c'est-à-dire, avec les autres sociétés de gestion collective de par le monde). En résumé, le BURIDA documente les œuvres de ses auteurs pour pouvoir assurer pleinement sa mission qui est de percevoir le droit d'auteur, chaque fois qu'une oeuvre de son répertoire est exécutée ou diffusée publiquement, et ensuite de le répartir à l'auteur. Pour déclarer une œuvre, il faut être affilié. 1.1) Affiliation Le créateur n'est pas obligé de s'affilier au BURIDA pour protéger ses œuvres, la loi le protège automatiquement (loi sur la propriété intellectuelle). Le créateur s'affilie au BURIDA pour lui donner la gestion de ses droits, c'est-à-dire la possibilité de percevoir en son nom pour l'utilisation publique de ses œuvres. 1.2) Déclaration / documentation Une fois le créateur affilié, il est de son devoir de déclarer au BURIDA l'ensemble de ses œuvres. Les œuvres sont documentées dans notre base de données et constituent le répertoire du BURIDA. Celui-ci est également constitué des œuvres déclarées auprès des sociétés étrangères. La qualité de cette documentation est cruciale pour le bon fonctionnement du BURIDA ; c'est elle qui permet de percevoir à juste titre lors de toute exécution publique d'une œuvre documentée et, par conséquent, de répartir correctement. 1.3) Perception des Droits d'Auteur Il y a deux façons de percevoir le Droit d'Auteur (qui n'est pas une taxe mais un salaire différé) : les perceptions individuelles et les perceptions collectives. On parle de perceptions individuelles quand on connaît à l'avance les œuvres jouées et leurs ayants droit (c.-à-d. les auteurs, éditeurs, héritiers). Le montant perçu est connu à l'avance et, par conséquent, le montant à répartir aussi.
  • 16. 16 On parle de perceptions collectives quand on ne connaît pas à l'avance les œuvres jouées et les personnes pour lesquelles nous allons répartir. Ces perceptions s'effectuent auprès des médias, des restaurants, des commerces, des cafés… 2) Répartition des Droits d'Auteur Les répartitions découlent des perceptions. Elles sont également de deux ordres : les répartitions individuelles et les répartitions collectives. Les Droits d'Auteur ayant fait l'objet d'une perception (individuelle ou collective) sont répartis : - selon des clefs de répartition préfixées par les ayants-droit (lors de la déclaration de leurs œuvres) ; - selon des critères fixés par le Règlement général du BURIDA et approuvés par l'Assemblée Générale des membres ; - dans des délais qui varient selon le type de droit à répartir. III) Logiciel et textes du BURIDA En décembre 2008 un décret portant réforme du BURIDA est pris. L’article 62 du Titre V : Les Associés du BURIDA, en son alinéa 11, mentionne que « les auteurs d'œuvres architecturales et les auteurs de programmes d'ordinateur et de bases de données; » peuvent être associés du BURIDA. Ce même titre V stipule ceci en son article 63 : « Les associés du BURIDA lui donnent mandat pour exercer en leur nom le droit d'autoriser ou d'interdire l'exécution publique, la représentation des œuvres dont ils sont auteurs ou cessionnaires, la fixation, la reproduction et la communication au public des prestations des artistes interprètes, exercer le droit de suite et procéder à la répartition des redevances afférentes à l'exploitation des dits droits. »
  • 17. 17 Et en son article 64 : « Les associés du BURIDA ou leurs ayants droit s'engagent à déclarer leurs œuvres ou leurs interprétations fixées ou non au BURIDA avant l'exploitation publique de celles-ci. » Ces deux derniers articles font part des droits des auteurs affiliés au BURIDA donc des auteurs de programmes informatiques Le logiciel ainsi que le matériel de conception préparatoire (qui se définit traditionnellement comme l’ensemble des travaux de conception aboutissant au développement d’un programme, à la condition toutefois qu’ils soient de nature à permettre la réalisation d’un programme d’ordinateur à un stade ultérieur) revêtent donc le caractère d’œuvre de l’esprit et bénéficient à ce titre d’une protection fondée sur le droit d’auteur, à la seule condition qu’ils soient originaux c’est - à -dire qu’ils portent la marque intellectuelle de leur auteur. Le logiciel libre, en tant que logiciel est donc appréhendable par le droit ; les développeurs qui participent collectivement à un tel logiciel n’abandonnent pas leur droit d’auteur. Le logiciel fruit de leur collaboration n’appartient pas au domaine public mais demeure la propriété de ses créateurs. Les auteurs d’un logiciel libre concèdent seulement à chacun le droit d’utiliser leur œuvre, un droit d’usage, à la condition que toutes améliorations ultérieures soient rendues publiques et que le logiciel ainsi modifié circule librement. Selon certains auteurs les retombées de cette pratique dépassent largement le cadre de l’informatique," en transformant le consommateur en coacteur du progrès technologique et de la diffusion de l'information, le logiciel libre inaugure, indéniablement sous la poussée des forces productives, une nouvelle forme de rapports de propriété. Le droit, s'il continue à protéger l'auteur qui peut vendre son produit et même en tirer un profit substantiel, protège aussi l'ensemble du public. Ce phénomène contribue à rééquilibrer le rapport propriétaire/producteur/consommateur".
  • 18. 18 CONCLUSION Au dire des textes du BURIDA et de la définition des logiciels libres, nous pouvons affirmer que les logiciels libres en tant que œuvres de l'esprit est pris en cpte pas dans les droits du BURIDA. Cependant nous remarquons le maigre moyen dont dispose cette entité pour mener à bien ses actions. Il va falloir doter le BURIDA de plus de ressources nécessaires et renforcer leurs capacités d'actions pour être plus efficace dans sa quête de protection des œuvres informatiques. En clair nous encourageons les autorités administratives et politiques à doter cette entité d’outils solides afin de garantir la protection des logiciels libres vu la place de choix qu'ils occupent en ce moment. De plus, nous encourageons tout auteur d'une œuvre à s'affilier (adhérer) au BURIDA. Enfin, l'utilisation des logiciels libres permet de favoriser l'adoption des formats ouverts, qui contribuent à l'interopérabilité, dans la mesure où elle permet les échanges sans imposer de solution logicielle ; et à la pérennité des données traitées par des administrations. Dans le domaine bureautique par exemple, certains organismes ont déjà effectué une migration vers des outils libres, comme OpenOffice »
  • 19. 19 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES  BAILLY, Y. LA PROTECTION JURIDIQUE DES LOGICIELS LIBRES. Note de recherche, Université Robert SCHUMAN, Faculté de Droit, 13p. Disponible sur www.droit-technologie.org/upload/dossier/doc/8-1.pdf  Becquet, J-C. QU'EST-CE QU'UN LOGICIEL LIBRE? Disponible sur http://www.apitux.com/flyerlibre/  BURIDA. GESTION DES DROITS. [en ligne] Disponible sur http://www.burida.ci/gestion-des-droits.php  BURIDA. Le BURIDA. [en ligne] Disponible sur http://www.burida.ci/burida- pourquoi.php  DECRET n° 2008-357 du 20 novembre 2008 portant réforme du Bureau ivoirien du Droit d'Auteur (BURIDA) disponible sur http://www.burida.ci/telecharger/decret_presidentiel.pdf  Deleporte, B. Logiciel libre ne signifie pas libre de droits [en ligne]. Disponible sur http://www.journaldunet.com/developpeur/expert/36330/logiciel-libre-ne- signifie-pas-libre-de-droits.shtml  GNU. Qu'est-ce que le logiciel libre ? [en ligne]. (page consultée le 30/07/2014) http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html  Stallman, R. Pourquoi l'« open source » passe à côté du problème que soulève le logiciel libre [en ligne]. (page consultée le 30/07/2014) http://www.gnu.org/philosophy/open-source-misses-the-point.html  Wikipedia. Logiciel Libre [en ligne]. Disponible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
  • 20. 20 ANNEXES Catégories de logiciels libres et non libres Ce diagramme, créé initialement par Chao-Kuei et mis à jour par plusieurs autres depuis, explique les différentes catégories de logiciels. Il est disponible sous forme de fichier SVG et de fichier XFig, sous les termes de la GNU GPL v2 ou supérieure, de la GNU FDL v1.2 ou supérieure ou de la Creative Commons Attribution-Share Alike v2.0 ou supérieure. 1) Logiciel libre Un logiciel libre est un logiciel qui est fourni avec l'autorisation pour quiconque de l'utiliser, de le copier, et/ou de le distribuer, sous une forme conforme à l'original ou avec des modifications, gratuitement ou contre paiement. Ceci veut dire en particulier que son code source doit être disponible.
  • 21. 21 Il existe de nombreuses façons de rendre un logiciel libre ; beaucoup de détails peuvent être définis de différentes façons, tout en gardant au logiciel son caractère libre. Certaines de ces variations sont décrites ci-après. Vous trouverez des informations sur des licences de logiciel libre spécifiques dans la liste des licences. Un logiciel est libre du point de vue de la liberté, et non du prix. À cause de cette confusion potentielle il serait souhaitable, chaque fois qu'une société informatique annonce que son produit est un logiciel libre, de vérifier les clauses de distribution, afin de s'assurer que les usagers disposent de toutes les libertés associées au logiciel libre. Parfois il s'agit effectivement d'un logiciel libre, parfois non. Beaucoup de langues ont deux mots séparés pour free, dans le sens de liberté et dans le sens de gratuité. Par exemple, le français a « libre » et « gratuit ». Pas l'anglais ; il y a le mot « gratis » qui se réfère sans ambiguïté au prix, mais pas d'adjectif courant se référant sans équivoque à la liberté. Le logiciel libre est souvent plus fiable que le logiciel non libre.  Logiciel open source Le terme « open source » (littéralement, à code source ouvert) est utilisé par certains pour qualifier plus ou moins la même catégorie que le logiciel libre. Il ne s'agit pas exactement de la même classe de logiciel : ils acceptent certaines licences qui trop restrictives et il y a des licences de logiciel libre qu'ils n'ont pas acceptées. Toutefois, les différences entre les deux catégories sont minimes : pratiquement tous les logiciels libres sont open source et presque tous les logiciels open source sont libres.  Logiciel « copylefté » (sous « gauche d'auteur ») Le logiciel sous copyleft (littéralement, gauche d'auteur) est un logiciel libre dont les clauses de distribution assurent que toutes les copies de toutes les versions sont couvertes par les mêmes clauses, plus ou moins. Cela signifie, par exemple, que les licences de copyleft ne permettent généralement pas à d'autres d'imposer des exigences
  • 22. 22 supplémentaires au logiciel. Le copyleft est un concept général ; pour l'appliquer à un programme, vous avez besoin d'un ensemble de clauses précises de distribution. Il y a de nombreuses façons de rédiger ces clauses, donc en théorie de nombreuses licences de logiciel libre avec copyleft peuvent exister. Néanmoins, en pratique, quasiment tous les logiciels sous copyleft utilisent la GNU GPL. Deux licences différentes avec copyleft sont généralement « incompatibles », ce qui signifie qu'il est illégal de fusionner du code utilisant l'une de ces licences avec du code utilisant l'autre ; donc, il est bon pour la communauté de n'utiliser qu'une seule licence avec copyleft.  Logiciel libre non copylefté Le logiciel libre non copylefté est diffusé par son auteur avec la permission de le redistribuer et de le modifier, mais aussi d'y ajouter des restrictions. Si un programme est libre, mais non copylefté, alors certaines copies ou versions modifiées peuvent ne plus être libres du tout. Une société informatique peut compiler ce programme, avec ou sans modifications, et distribuer le fichier exécutable sous forme de logiciel privateur.  Logiciel sous licence permissive (voire laxiste) Les licences permissives (voire laxistes) comprennent la licence X11 et les deux licences BSD. Ces licences permettent presque n'importe quel usage du code, y compris de distribuer des versions binaires privatrices avec ou sans changement du code source.  Le système d'exploitation GNU Le système d'exploitation GNU est un système d'exploitation de type Unix qui est entièrement libre, et que nous développons au sein du projet GNU depuis 1984. Un système d'exploitation de type Unix contient de nombreux programmes. Le système GNU comprend tous les paquets GNU officiels, ainsi que bien d'autres paquets tels que le système X Window et TeX, qui ne sont pas des logiciels GNU.
  • 23. 23 La première mise à disposition en test d'un « système GNU complet » remonte à 1996. Ce dernier inclut GNU Hurd, notre noyau, développé depuis 1990. En 2001, le système GNU (y compris Hurd) a commencé à fonctionner de façon relativement fiable, mais il manque d'importantes fonctionnalités à Hurd, c'est pourquoi il n'est pas largement utilisé. En parallèle, le système GNU/Linux, une ramification du système GNU utilisant Linux comme noyau plutôt que GNU Hurd, rencontre un grand succès depuis les années 90. Cela montre que le système GNU n'est pas un ensemble statique de programmes ; les utilisateurs et les distributeurs peuvent choisir différents paquets selon leurs besoins et leurs souhaits. Dans tous les cas, le résultat est une variante du système GNU. Puisque l'objet de GNU est d'être libre, chacun de ses moindres composants doit être un logiciel libre. Il n'est cependant pas nécessaire qu'ils soient tous copyleftés ; n'importe quel type de logiciel libre a le droit d'y figurer s'il aide à remplir des objectifs techniques.  Logiciel GNU Le logiciel GNU est du logiciel diffusé sous les auspices du projet GNU. Si un programme est un logiciel GNU, nous l'appelons aussi « programme GNU » ou « paquet GNU ». Le fichier README ou le manuel d'un paquet GNU doit le spécifier. Par ailleurs, le répertoire du logiciel libre identifie tous les paquets GNU. La plupart des logiciels GNU sont soumis à un copyleft, mais pas tous ; cependant, tous les logiciels GNU doivent être des logiciels libres. Certains des logiciels GNU ont été réalisés par le personnel de la Free Software Foundation, mais la plupart proviennent de nombreux bénévoles. Certaines contributions sont sous copyright de la Free Software Foundation, d'autres sous copyright de leurs auteurs.  Logiciel GNU sous copyright de la FSF
  • 24. 24 Les développeurs de paquets GNU peuvent en transférer le copyright à la FSF, ou bien le garder. C'est leur choix. S'ils ont transféré le copyright à la FSF, le programme est un logiciel GNU sous copyright de la FSF, et cette dernière peut faire appliquer sa licence. S'ils ont gardé le copyright, faire appliquer la licence est de leur responsabilité. En règle générale, la FSF n'accepte pas les cessions de copyright sur des logiciels qui ne sont pas des paquets officiels GNU. 2) Logiciel non libre Un logiciel non libre est un logiciel, quel qu'il soit, qui n'est pas libre. Son utilisation, sa redistribution ou sa modification sont interdites, ou exigent une autorisation spécifique, ou sont tellement restreintes qu'en pratique vous ne pouvez pas le faire librement.  Logiciel du domaine public Logiciel du domaine public veut dire logiciel non soumis au copyright (droit d'auteur). Si le code source est dans le domaine public, c'est un cas particulier de logiciel libre « non-copylefté », ce qui veut dire que certaines copies, ou certaines versions modifiées, peuvent ne pas être du tout libres. Dans certains cas, un programme exécutable peut être dans le domaine public sans que le code source soit disponible. Il ne s'agit pas de logiciel libre, puisque le logiciel libre nécessite l'accès au code source. Par ailleurs, la plupart des logiciels libres ne sont pas dans le domaine public ; ils sont sous copyright, et les détenteurs de copyright ont donné à chacun la permission légale de les utiliser en toute liberté, en se servant d'une licence de logiciel libre. Selon la convention de Berne, que la plupart des pays ont signée, tout ce qui est écrit est automatiquement sous copyright. Cela comprend les programmes. Par conséquent, si vous voulez que le programme que vous avez écrit soit dans le domaine public, vous
  • 25. 25 devez faire des démarches juridiques pour renoncer au copyright ; sinon le programme demeure sous copyright.  Logiciel privateur « Logiciel privateur » (propriétaire) est une autre façon de désigner le logiciel non libre. Par le passé, nous avons subdivisé le logiciel non libre en « logiciel semi-libre », qui pouvait être modifié et redistribué de manière non commerciale, et « logiciel privateur », pour lequel ce n'était pas possible. Mais nous avons abandonné cette distinction et utilisons maintenant les termes « logiciel privateur » et « logiciel non libre » indifféremment.  Graticiel (ou freeware) Ces termes n'ont pas de définition claire communément acceptée, mais ils sont utilisés couramment pour des paquets qui autorisent la redistribution mais pas la modification (et dont le code source n'est pas disponible). Ces paquets ne sont pas des logiciels libres, donc n'utilisez pas, s'il vous plaît, les termes « graticiel » ou « freeware » pour parler de logiciel libre.  Partagiciel (ou shareware) Un partagiciel est un logiciel qui est fourni avec la permission de redistribuer des copies, mais mentionne que toute personne qui continue à en utiliser une copie est obligée de payer des royalties. Un partagiciel (ou shareware) n'est pas un logiciel libre, ni même semi-libre, et ceci pour deux raisons :  dans la plupart des cas, le code source n'est pas disponible, et donc on ne peut pas du tout modifier le programme ;  il n'est pas permis de le copier ni de l'installer sans s'acquitter de royalties, même pour des particuliers impliqués dans des activités non lucratives (en pratique, les gens ne tiennent souvent pas compte des clauses de distribution et le font de toute façon, bien que ce ne soit pas permis).
  • 26. 26  Logiciel privé Les logiciels privés, ou « sur mesure », sont développés pour un utilisateur (typiquement pour une organisation ou une société). Cet utilisateur le garde et ne publie ni les fichiers sources ni les fichiers binaires. Un programme privé est un logiciel libre (dans un sens trivial) si son utilisateur unique a les quatre libertés. En particulier, si l'utilisateur a tous les droits sur le programme privé, ce programme est libre. Toutefois, si l'utilisateur distribue des copies aux autres et ne leur donne pas les quatre libertés avec ces copies, ces copies ne sont pas du logiciel libre. Pratiquement tous les emplois de programmeurs se situent dans le développement de logiciels privés ; par conséquent la plupart des travaux de programmation sont, ou pourraient être effectués d'une manière compatible avec le mouvement du logiciel libre.  Logiciel commercial « Commercial » et « privateur » ne sont pas synonymes ! Un logiciel commercial est développé par une entreprise dans le cadre de son activité. La plupart des logiciels commerciaux sont privateurs, mais il y a des logiciels libres commerciaux, et il y a des logiciels non commerciaux non libres.