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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique 
Université Algérienne Des Sciences Médicales UNIVIRTA 
Département de la chirurgie dentaire ALGDENT Service de Parodontologie 
Livre De Parodontologie 
Tous Les Cours De Parodontologie 
Université Virtuelle Algérienne 
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La Communauté Algérienne Des Chirurgiens Dentistes 
WWW.ALGDENT.COM
Sommaire 
Les Cours De Parodontologie 2EME Annee Pages 
1 - Terminologie parodontale: les generalites en parodontologie……………………………. 5 
2- La gencive…………………………………………………………………………………………………………… 8 
3 - L'attache epitheliale………………………………………………………………………………………….… 16 
4 - Le desmodonte…………………………………………………………………………………………………… 20 
5- Le cement…………………………………………………………………………………………………………… 29 
6- Le milieu buccal………………………………………………………………………………………………..… 34 
Travaux Diriges Pages 
1 - La gencive (TD)………………………………………………………………………………………………….…. 41 
2 - L'attache epitheliale (TD)…………………………………………………………………………….………. 46 
3 - Le desmodonte (TD)…………………………………………………………………………………………….. 49 
5 - Le cement (TD)………………………………………………………………………………………….…………. 54 
4 - Le collagene (TD)………………………………………………………………………………..……………….. 57 
6 - L'os alveolaire (TD)…………………………………………………………………………………………..….. 59 
Les Cours De Parodontologie 3 EME Annee Pages 
1 - Les gingivopathies, lesions elementaires. Formes cliniques………………………………..…. 64 
2 - Inflammation, etiopathogenie de la maladie parodontale………………………………….…. 76 
3 - Classification des maladies parodontales………………………………………………………………. 88 
4- Etiologie des parodontopathies: facteurs locaux et generaux…………………………........ 96 
5 - Les parodontolyses…………………………………………………………………………………………………100 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 2
6 - La poche parodontale…………………………………………………………………………………………….. 108 
7 - Detartrage et surfaçage radiculaire………………………………………………………………………... 114 
Les Cours De Parodontologie 4EME Annee Pages 
1 - Interrelations prothese parodontie………………………………………………………………………… 118 
2 - Les parafonctions………………………………………………………………………………………….……….. 124 
3 - La rehabilitation occlusale…………………………………………………………………..…………………. 131 
4 - Le traumatisme occlusal….…………………………………………………………………………………….. 141 
5 - Pathologies parodontales de l'enfant……………………………………………………………………… 148 
6 - Le curetage parodontal………………………………………………………………………………………….. 157 
7 - La chirurgie parodontale………………………………………………………………………………………… 160 
8 - Le dysfonctionnement de l'appareil manducateur………………………………………………….. 165 
9- Gingivectomie-gingivoplastie…………………………………………………………………………………… 176 
10 - Interrelations endodontie-parodontie………………………………………………………………….. 180 
11 - La chirurgie muco-gingivale………………………………………………………………………………….. 186 
12- Interrelations orthodontie-parodontie…………………………………………………………………...192 
13 - Chirurgie muco-gingivale, lambeaux-greffes…………………………………………………………. 199 
14 - Mobilite dentaire et contention en parodontie…………………………………………………….. 209 
15 - Cicatrisation parodontale……………………………………………………………………………………… 220 
16 - Maintenance en parodontie…………………………………………………………………………………. 227 
Les Cours De Parodontologie 5 EME Annee Pages 
1 - Les therapeutiques non chirurgicales en parodontie……………………………..………………. 232 
2 - Les defauts osseux parodontaux……………………………………………………………………………. 254 
3 - Les furcations…………………………………………………………………………………………………………. 262 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 3
1 - Terminologie parodontale: les generalites en parodontologie 
2- La gencive 
3 - L'attache epitheliale 
4 - Le desmodonte 
5- Le cement 
6- Le milieu buccal 
1 - La gencive (TD) 
2 - L'attache epitheliale (TD) 
3 - Le desmodonte (TD) 
5 - Le cement (TD) 
4 - Le collagene (TD) 
6 - L'os alveolaire (TD) 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 4
1 - Terminologie parodontale: les généralités en parodontologie 
Plan du document: 
I. Généralités et definitions 
1. Définitions 
1. L'appareil manducateur 
2. Odonte 
3. Parodontologie 
4. Parodontie 
5. Parodonte 
II. Éléments du parodonte 
1. Gensive 
2. Os alvéolaire 
3. Cément 
4. Desmodonte 
III. Autres définitions 
1. L'occlusion 
2. Bruxisme 
3. Gingivopathies 
4. Parodontolyses 
IV. Conclusion 
I Généralités et definitions 
L'organe dentaire est constitué de : 
• L'odonte ou dent 
• Parodonte : tissus de soutien de la dent. 
Ces deux éléments sont considérés comme une unité fonctionnelle faisant partie de l'appareil 
manducateur(=appareil masticateur). 
• Définitions 
I.A.a. L'appareil manducateur 
L'appareil manducateur comprend : 
• odonte. 
• les 2 maxillaires. 
• les muscles masticateurs. 
• le systeme neuro-musculaire. 
• les articulations temporo-mandibulaires. 
I.A.b. Odonte 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 5
Constitué par les tissus de la dent : émail, dentine et par la pulpe. 
I.A.c. Parodontologie 
Étude et science du parodonte 
La parodontologie est l'une des spécialités médicales de la chirurgie-dentaire ou 
médecine-dentaire, à côté de la pathologie bucco-dentaire, la prothèse 
dentaire, l'odontologie conservatrice (O.C.), et l'orthopédie dento-maxillo-faciale 
ou orthodontie. 
I.A.d. Parodontie 
Étude et traitement des éléments du parodonte 
I.A.e. Parodonte 
Constitué de 4 éléments : 
• gencive 
• os alveolaire 
• desmodonte 
• cément 
Les maladies qui affectent un ou plusieurs de ces éléments parodontaux sont 
appelés : “parodontopathies” . 
II Éléments du parodonte 
II.A. Gensive 
C'est la maquette superficielle buccale, qui recouvre les procès alvéollaires et entoure le 
collet des dents, elle présente 3 parties : 
a : La gencive libre 
b : La gencive attachée 
c : la gencive papillaire 
II.B. Os alvéolaire 
Du maxillaire ou de la mandibule 
II.C. Cément 
Il est formé par le tissu calcifié qui constitue l'enveloppe extérieure de la racine 
anatomique. 
II.D. Desmodonte 
ou ligament alvéolo-dentaire ou périodonte, c'est la partie conjonctive qui entoure la 
racine et la rattache à l'os. 
III Autres définitions 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 6
III.A. L'occlusion 
On appelle occlusion tout état statique mandibulaire obtenu par des rapports de 
contact entre les surfaces occlusales des arcades dentaires quelque soit la position de la 
mandibule. 
III.B. Bruxisme 
Se traduit par des serrages des dents et des grincements diurnes ou nocturnes, qui se 
produisent en dehors de la mastication. 
III.C. Gingivopathies 
Ce sont toutes les affections de la gencive, qu'elles soient d'origine inflammatoire, 
hypoplasique, tumorale ou dégénérative. 
III.D. Parodontolyses 
Ce sont toutes les manifestations, qui se traduisent cliniquement et histologiquement 
par une perte de substance. 
IV Conclusion 
L'étude de la Parodontologie au cours de la graduation des études universitaires en chirurgie-dentaire 
comprendra : 
• L'anatomie avec le milieu buccal et les moyens de défense, 
• L'étiologie et la pathologie qui comprendra la description des atteintes du parodonte, et 
leurs traitements par la prévention et la chirurgie parodontale. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 7
2- La gencive 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition 
III. Embryologie 
1. Condensation de l'ectomésenchyme 
2. Formation de la lame primitive 
3. Formation de la lame dentaire et la lame vestibulaire 
4. Formation du bourgeon dentaire 
5. Formation de la cupule dentaire 
6. Formation de la cloche dentaire 
7. Gencive attachée IV. Anatomie 
1. Gencive marginale 
2. Gensive attachée 
3. Papille interdentaire V. Histologie 
1. Épithélium 
1. Épithélium buccal ou épithélium oral gingival 
1. Couche basale ou stratum germinativum 
2. Couche épineuse ou stratum spinosum 
3. Couche granuleuse ou stratum granulosum 
4. Couche superficielle cornée ou stratum corneum 2. Épithélium sulculaire ou épithélium oral sulculaire 
3. Épithélium jonctionnel ou de jonction 2. La lame basale 
3. Tissu conjonctif ou chorion 
1. Substance fondamentale 
2. Matrice extra cellulaire 
3. Cellules 
4. Fibres et leur orientation 
1. Les fibres collagènes 
1. Dento-gingival ou Cémento-gingival 
2. Dento-périosté ou Cémento-périosté 
3. Alvéolo-gingival 
4. Groupe transseptale 
5. Fibres circulaires 2. Les fibres réticulines 
3. Les fibres élastiques 
4. Les fibres oxytalanes VI. Vascularisation 
1. Les artérioles supra-périostées 
2. les artérioles interdentaires 
3. Les artérioles du desmodonte VII. Innervation 
VIII. Physiologie 
1. Rôle de l'épithélium 
2. Rôle du chorion 
1. La fixation 
2. La défense 
3. Nutrition et rôle d'émonctoire IX. Aspect clinique d'une gencive saine 
X. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 8
I Introduction 
Schroeder en 1981 a classé la muqueuse buccale en trois classes ou types : 
• Type I, muqueuse bordante : palais mou, face ventrale de la langue, plancher 
buccal, muqueuse alvéolaire, vestibule, lèvres, joues. 
• Type II, muqueuse masticatoire : palais dur et gencive. 
• Type III, muqueuse spécialisée : surface dorsale de la langue. 
Le parodonte correspond à l 'ensemble des tissus de soutien de la dent. Il se compose de : 
• La gencive, 
• L'os alvéolaire, 
• Le desmodonte, 
• Le cément. 
Du point de vue anatomo-fonctionnel, le parodonte peut être scindé en deux parties 
distinctes : 
• Le parodonte profond composé de : le cément, l'os alvéolaire et le desmodonte, 
• Le parodonte superficiel représenté par : la gencive. 
II Définition 
La gencive est cette partie de la muqueuse masticatoire qui recouvre les procès 
alvéolaires et entoure les dents dans leur partie cervicale. 
La gencive acquiert sa forme et sa texture finale lors de l'éruption des dents. 
III Embryologie 
Le processus aboutissant à la formation de la gencive se produit comme suit : 
III.A. Condensation de l'ectomésenchyme 
Condensation de l'ectomésenchyme immédiatement au dessous de l'épithélium de 
surface, au niveau des futures arcades dentaires. 
III.B. Formation de la lame primitive 
l'épithélium buccal adjacent à l'ectomésenchyme commence à proliférer et 
s'enfoncer dans la condensation cellulaire sous jacente. 
Cette prolifération épithéliale est appelée “lame primitive”, 
III.C. Formation de la lame dentaire et la lame 
vestibulaire 
Tandis qu'elle continue de proliférer dans l'ectomésenchyme, la lame primitive 
commence à envoyer une extension vestibulaire dans le mésenchyme adjacent. 
• La première extension est maintenant appelée “lame dentaire”, 
• et l'extension vestibulaire : lame vestibulaire. 
III.D. Formation du bourgeon dentaire 
À l'extrémité de la lame dentaire, la lame vestibulaire augmente de volume, 
III.E. Formation de la cupule dentaire 
La partie ectodermique du bourgeon dentaire tend à entourer la masse en 
croissance des cellules ectomésenchymateuses de façon à produire une cupule, 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 9
III.F. Formation de la cloche dentaire 
la croissance continue des cellules ectodermiques autour de la masse croissante 
des cellules ectomésenchymateuses aboutit à l'organe de l'émail en forme de 
cloche, 
En même temps, les cellules centrales de la lame vestibulaire se lysent séparant 
les versants gingivaux et labiaux dans les secteurs antérieurs, et les versants 
gingivaux et jugaux dans les secteurs postérieurs. 
C'est au cours de ce stade que se forme la gencive et que se creuse le vestibule. 
Ainsi se forme le vestibule buccal qui sépare les joues et les lèvres de la 
gencive. 
III.G. Gencive attachée 
Lorsque l'os alvéolaire parvient au voisinage du versant interne, une liaison ferme 
s'établit entre le conjonctif sous épithélial et le tissu osseux, déterminant ainsi la 
zone qui formera plus tard la gencive attachée. 
• Au cours du développement et de la croissance de l'os alvéolaire, cette gencive 
sera entraînée par l'os sous jacent entraînant un profondissement du vestibule 
tandis que la muqueuse buccale subira un glissement sur la surface osseuse. 
IV Anatomie 
La gencive est classiquement subdivisée en différentes zones topographiques : 
• Gencive libre, 
• Gencive attachée, 
• Gencive interdentaire. 
Sur sa face externe, la gencive s'étend du sommet de la gencive marginale et du sommet 
de la papille interdentaire jusqu'à la ligne muco-gingivale. 
IV.A. Gencive marginale 
La gencive marginale est la partie la plus couronaire de la gencive. Elle n'adhère 
pas à la dent et forme la paroi tissulaire molle du sillon gingival ou sulcus. 
La gencive marginale saine a un profil en lame de couteau, une consistance 
ferme et une texture lisse. 
Elle s'étend vers l'apex jusqu'au sillon gingival, dépression peu profonde de la 
surface gingivale correspondant à la partie la plus couronaire de l'attachement 
gingival à la dent. 
IV.B. Gensive attachée 
Elle se situe apicalement par rapport à la gencive marginale et au sillon gingival 
libre, elle est fermement solidarisée à la dent et à l'os alvéolaire sous jacent. 
La gencive attachée est de forme effilée, de texture granitée et de consistance 
ferme. 
La hauteur de cette gencive est variable d'une région de la bouche à l'autre et 
peut aller de moins de 1 à 9mm. 
IV.C. Papille interdentaire 
C'est la partie de la gencive située dans l'espace interproximal créé par les dents 
adjacentes en contact. 
Elle est délimitée par 2 papilles : vestibulaire et linguale (ou palatine), ces deux 
papilles sont 
• accolées au niveau des dents antérieures 
• et séparées au niveau des dents postérieures par une dépression sous forme 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 10
de cuvette appelée “col de la papille”. 
V Histologie 
Histologiquement, la gencive est composée d'un épithélium, d'un conjonctif ou chorion et 
d'une membrane basale séparant l'épithélium du conjonctif 
V.A. Épithélium 
Il est du type pavimenteux, stratifié. Les cellules qui le composent sont : 
• Les kératinocytes c'est les plus importantes, elles jouent un rôle dans la 
synthèse de la kératine 
• Les cellules claires ou non épithéliales 
• Les mélanocytes 
• Et les cellules de langerhans. 
Les cellules sont reliées entre-elles par des desmosomes et des tonofilaments. 
Cet épithélium peut être différencié en 3 types : 
• L'épithélium buccal tapissant la cavité buccale 
• L'épithélium sulculaire faisant face à la dent sans y adhérer 
• L'épithélium jonctionnel réalisant l'adhésion entre la gencive et la dent 
V.A.a. Épithélium buccal ou épithélium oral 
gingival 
Cet épithélium est kératinise, il présente des digitations épithéliales 
dans le chorion gingival. 
Il se compose de 4 couches à savoir: 
1 Couche basale ou stratum germinativum 
Dans cette couche, les cellules sont soit cylindriques, soit cuboïdes, 
et sont en contact avec la membrane basale par l'intermédiaire des 
hémidesmosomes et des tonofilaments. 
Ces cellules possèdent la capacité de se diviser. 
Lorsque 2 cellules filles ont été formées par division cellulaire, la 
cellule adjacente ancienne est poussée dans la couche épineuse et 
commence à traverser l'épithélium. 
Au cours de leur migration vers la surface épithéliale, les cellules 
basales s'aplatissent selon un grand axe parallèle à la surface 
épithéliale et subissent des modifications. 
2 Couche épineuse ou stratum spinosum 
Constitué de 10 à 20 couches de cellules relativement larges, 
polyédriques, munies de prolongements cytoplasmiques, courtes 
ressemblant à des épines. 
3 Couche granuleuse ou stratum 
granulosum 
Des corps de kératohyalines et des amas de granules contenant du 
glycogène commencent à apparaître. 
Ces granules sont en relation avec la synthèse de kératine. 
4 Couche superficielle cornée ou stratum 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 11
corneum 
La transition entre la couche granuleuse et la couche cornée est 
nette. 
La différenciation des cellules épithéliales est accompagnée de très 
importantes modifications cytoplasmiques, caractérisées par la 
disparition du noyau et les organelles cytoplasmiques. 
V.A.b. Épithélium sulculaire ou épithélium oral 
sulculaire 
Il constitue la paroi du sulcus gingival, il s'étend du rebord de la gencive 
marginale où il est continu avec l'épithélium oral gingival sans 
démarcation, jusqu'à l'épithélium jonctionnel. 
L'épithélium sulculaire est mince, non kératinisé, ses caractéristiques 
structurales sont sensiblement similaires à celles de l'épithélium 
buccal,sauf que les desmosomes sont moins nombreux et les 
tonofilaments de densité moins importante. 
V.A.c. Épithélium jonctionnel ou de jonction 
C'est un épithélium non kératinisé, sans crête épithéliale. 
Il forme un collet autour de la région cervicale de la dent et contigu à 
l'épithélium sulculaire. 
• Dans sa portion coronaire, il est constitué de 15 à 20 couches de 
cellules 
• par contre, dans sa partie apicale, il est très mince et ne comporte 
qu'une à deux couches de cellules. 
V.B. La lame basale 
L'épithélium et le conjonctif sont séparés par la membrane basale décrite comme 
une condensation de substance fondamentale et de fibres réticulines, enrobés dans 
des composés homogènes. 
Elle est constituée par : 
• Une zone externe tournée vers le tissu conjonctif, c'est la “lamina densa”, 
• Une zone claire, prés de l'épithélium, c'est la “lamina lucida”. 
V.C. Tissu conjonctif ou chorion 
C'est un tissu conjonctif hautement spécialisé et organisé, il est fermement 
attaché à la région cervicale de la racine et aux structures osseuses des procès 
alvéolaires sans interposition de sous muqueuse. 
Il est constitué 
• d'une substance fondamentale 
• de cellules, les fibroblastes secrètent des fibres de collagènes 
• de fibres 
• de vaisseaux et de nerf 
V.C.a. Substance fondamentale 
C'est un gel polyssacharidique, hautement hydraté dans lequel sont 
incluses les fibres matricielles et les cellules. 
V.C.b. Matrice extra cellulaire 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 12
Elle est essentiellement constituée de protéines fibrillaires incluse dans la 
substance fondamentale. 
V.C.c. Cellules 
Les différents types cellulaires sont : 
• Les fibroblastes : c'est les plus importantes, elles sont impliquées 
dans la synthèse de divers types de fibres conjonctives et contribue à la 
production de la matrice du chorion, 
• Les mastocytes, les macrophages, les leucocytes... 
V.C.d. Fibres et leur orientation 
Ils sont produits par les fibroblastes, on distingue : 
1 Les fibres collagènes 
C'est la protéine majeure de la matrice cellulaire, et c'est l'élément 
essentiel de chorion gingival. 
Les fibres sont disposées en faisceaux ou groupes. 
En fonction de leur insertion, orientation et leur localisation, on 
distingue divers groupes principaux de fibres gingivales : 
1 Dento-gingival ou Cémento-gingival 
qui est le plus important, ses fibres d'insèrent dans le cément 
et font saillie à la manière d'un éventail, dans le tissu gingival 
des surfaces vestibulaires, linguales et interproximales 
2 Dento-périosté ou Cémento-périosté 
S'insèrent dans la même partie cémentaire que les fibres dento-gingivales, 
mais cheminent en direction apicale, par-dessus la 
crête osseuse vestibulaire et linguale, et se termine dans la 
gencive attachée, 
3 Alvéolo-gingival 
S'insèrent au niveau de la crête de l'os alvéolaire et se termine 
dans la crête marginale. 
4 Groupe transseptale 
Ces fibres cheminent en ligne droite à travers le septum 
interdentaire et s'insèrent dans le cément des dents 
adjacentes. 
Ces fibres relient aussi le cément supra-alvéolaire à la crête 
de l'os alvéolaire, 
5 Fibres circulaires 
Elles cheminent de la gencive libre et encercle la dent à la 
façon d'un anneau. 
2 Les fibres réticulines 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 13
3 Les fibres élastiques 
4 Les fibres oxytalanes 
VI Vascularisation 
La vascularisation de la gencive provient des branches des artères alvéolaires supérieures 
et inférieures suivantes : 
VI.A. Les artérioles supra-périostées 
Sur les faces vestibulaires, linguales et palatines de l'os alvéolaire 
VI.B. les artérioles interdentaires 
Situées à l'intérieur de l'os interproximal et ressortant sur la crête des procès 
alvéolaires interproximaux pour vasculariser la gencive 
VI.C. Les artérioles du desmodonte 
VII Innervation 
La gencive est innervée par les branches maxillaires et mandibulaires du nerf trijumeau. 
Les troncs nerveux suivent généralement le même trajet que les vaisseaux sanguins 
VIII Physiologie 
La gencive grâce à sa situation anatomique concourt au maintien de la santé 
parodontale. 
En effet, elle représente le premier élément en face de l'agression provenant du milieu 
buccal. 
• Ce rôle est assuré par l'ensemble de ses constituants. 
VIII.A. Rôle de l'épithélium 
La protection est assurée par l'organisation particulière de l'épithélium qui 
contient: 
• Des cellules en strates 
• Des jonctions intercellulaires 
• De la kératinisation 
• Et de la régénération. 
Cette organisation rend l'épithélium imperméable et résistant aux agressions 
du milieu buccal. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 14
VIII.B. Rôle du chorion 
VIII.B.a. La fixation 
grâce au différents groupes de fibres. 
VIII.B.b. La défense 
Il est assuré par les leucocytes et les lymphocytes existant au 
sein du conjonctif. 
VIII.B.c. Nutrition et rôle d'émonctoire 
le chorion assure la nutrition de tous les constituants de la 
gencive grâce à sa vascularisation terminale, cette dernière 
confére à la gencive le rôle émonctoire (élimination des déchets) 
. 
IX Aspect clinique d'une gencive saine 
Une gencive saine est de couleur rose corail, uniforme, avec un contour régulier qui suit 
harmonieusement la forme des dents, ferme et de texture piqueté en peau d'orange. 
X Conclusion 
La gencive, avec les éléments du parodonte, présente une structure capable d'assurer le 
maintien de l'intégrité de l'organe dentaire, 
cependant, son atteinte peut se propager vers le parodonte profond et provoquer par 
conséquent la maladie parodontale. 
Il est donc indispensable de maintenir cette gencive en un état de 
santé. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 15
3 - L'attache Épithéliale 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition 
III. Formation de la jonction gingivo-dentaire 
1. Avant l'éruption 
1. La couche profonde 
2. La couche superficielle 
2. Au moment de l'éruption 
IV. Histologie 
1. Membrane basale interne 
2. Hémidesmosoms 
3. Produit organique 
V. Position de l'attache épithéliale 
VI. Rôles de l'attache épithéliale 
VII. Conclusion 
I Introduction 
L'organe dentaire est constitué de l'odonte et du parodonte 
L'union entre ces deux éléments est réalisée par un système d'attache 
Ce dernier est composé de deux attaches 
• L'une conjonctive 
• L'autre épithéliale 
II Définition 
C'est l'union entre les cellules épithéliales d'une part, et la surface dentaire d'autre part 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 16
Cette union est constituée par les hémidesmosoms et la membrane basale interne 
interposée entre les cellules épithéliales et la surface dentaire calcifiée. 
III Formation de la jonction gingivo-dentaire 
La jonction gingivo-dentaire est la portion de gencive adhérente à la dent 
III.A. Avant l'éruption 
La surface de la couronne est revêtue par un épithélium adamantin réduit. 
Celui-ci est composé d'une double assise de cellules épithéliales: 
III.A.a. La couche profonde 
En contact de l'émail, est faite d'améloblastes, qui après avoir sécrété 
l'émail, édifient une membrane basale sur laquelle ils s'implantent 
solidement par des hémidesmosoms. 
III.A.b. La couche superficielle 
Faite de cellules épithéliales aplaties. 
III.B. Au moment de l'éruption 
Quand le sommet de la dent émerge dans la cavité buccale, les cellules 
épithéliales buccal migrent vers l'Apex dentaire au dessus de l'épithélium 
adamantin réduit 
• Ainsi est formée l'attache épithéliale primaire. 
Puis les améloblastes se transforment en “cellules malpighiènnes”, en conservant 
leur attache à la surface de l'émail. 
Les cellules de la couche superficielle de l'épithélium adamantin réduit se 
transforment aussi en cellules malpighiènnes, mais elles conservent une activité 
mitotique et forment le sillon gingival définitif. 
IV Histologie 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 17
Histologiquement, l'attache épithéliale est constituée par 
• Une membrane basale interne 
• Des hémidesmosoms 
• Un produit organique 
IV.A. Membrane basale interne 
Elle est constituée par 
• Une lamina densa: en regard de la surface dentaire où les fibres organiques de 
l'émail s'étendent jusqu'à la lamina densa. 
• Une lamina lucida: face aux cellules épithéliales, à laquelle sont rattachées 
par des hémidesmosoms. 
IV.B. Hémidesmosoms 
Ce sont des excroissances situées sur la face interne des cellules épithéliales 
appelées “plaque d'attache”. 
IV.C. Produit organique 
C'est un produit polymuccosaccharidique sécrété par les cellules épithéliales. 
V Position de l'attache épithéliale 
L'attache épithéliale n'est pas statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie 
• Lorsque la dent est en place sur l'arcade, l'attache épithéliale est dans un premier 
temps située sur l'émail 
• Vers 20ans, l'attache épithéliale commence à migrer en direction apicale et se place 
partiellement sur le cément cervical, le sulcus est toujours sur l'émail. 
• L'attache épithéliale est au niveau du cément cervical, le fond du sulcus est situé au 
niveau de la jonction émail-cément 
• L'attache épithéliale et le fond du sulcus migrent sur le cément par suite de la 
dénudation radiculaire 
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VI Rôles de l'attache épithéliale 
L'attache épithéliale constitue une barrière protectrice du parodonte profond contre les 
agressions. 
Ce rôle est assuré par le : 
• système d'adhésion, 
• turn-over rapide des cellules épithéliales, 
• dynamisme de l'attache épithéliale, 
• potentiel de défense assuré par l'épithélium jonctionnel. 
VII Conclusion 
L'attache épithéliale est une barrière protectrice du parodonte profond, toute altération de 
celle-ci constitue un point de départ de la maladie parodontale. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 19
4 - Le desmodonte 
Plan du document: 
I. Définition 
II. Organogénèse du desmodonte 
III. Anatomie 
1. Vascularisation 
2. Innervation 
IV. Histologie 
1. Substance fondamentale 
2. Cellules 
3. Fibres desmodentales 
1. Fibres de collagène 
1. Fibres de la crête alvéolaire 
2. Fibres horizontales 
3. Fibres obliques 
4. Fibres apicales ou radiaires 
5. Fibres interradiculaires 
2. Fibres de réticuline 
3. Fibres élastiques, préélastique et “oxytalan” 
V. Physiologie 
1. Rôle mécanique et protecteur du desmodonte 
2. Rôle nutritif 
3. Rôle sensoriel 
4. Rôle du desmodonte dans la cicatrisation du parodonte 
5. Participation du desmodonte à l'immunité du parodonte 
1. Macrophages 
2. Mastocytes 
3. Polynucléaires, lymphocytes, plasmocytes 
VI. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 20
I Définition 
Le desmodonte ou périodonte ou ligament alvéolo-dentaire (car il est principalement 
constitué de fibres) est le tissu conjonctif spécialisé, constituée par l'ensemble des 
éléments contenus dans l'espace desmodontale délimité entre 
• la corticale interne de l'os alvéolaire 
• et le cément. 
II Organogénèse du desmodonte 
Il se forme autour du germe dentaire, au contact de la gaine de Hertwig 
Le conjonctif entourant la racine en cours de développement est lâche et non-spécialisé, 
immédiatement avant l'éruption parfois après. 
Les fibroblastes adjacents au cément du 1/3 coronaire de la racine s'alignent obliquement 
par rapport au grand axe de la dent 
Les molécules de collagène qu'ils synthétisent sont libérées dans le milieu 
extracellulaire. 
• Peu après ; les premiers faisceaux des fibres collagène desmodontales sont visibles au 
niveau de la crête alvéolaire, à partir de la Jonction Émail Cément 
• Plus apicalement on ne distingue pas d'organisation, mais il existe des fibres fines, en 
brosses, perpendiculaire au cément. 
Ces deux groupes poursuivent leur croissance, se rencontrent, se mélangent et fusionnent 
au moment de l'éruption. 
Au moment du premier contact occlusal, 
• Le groupe des fibres principales du tiers cervical est pratiquement totalement 
développé et s'est horizontalisé. 
Ces fibres traversent l'espace interproximal en son centre pour rejoindre le cément des 
dents voisines, ce qui donne l'impression d'un lacis, après épaississement des fibres. 
• Les fibres obliques du tiers médian ne sont pas encore constituées en groupes. 
Leurs maturation se poursuit, en direction apicale, tout au long de l'éruption et de 
l'établissement de l'occlusion. 
• Le groupe apical est formé le dernier et termine la constitution du tissu. 
III Anatomie 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 21
Le desmodonte dans son ensemble à l'aspect d'un manchon fibreux qui entoure la surface 
cémentaire 
Son épaisseur varie selon le niveau considéré et selon l'âge du sujet 
• Entre 1 et 4/10mm ; valeur moyenne : 0.2mm 
L'espace desmodontal présente un rétrécissement au tiers apical qui lui donne l'aspect d'un 
sablier 
C'est à ce niveau que ce situe le “l'hypomochlion” 
Ce ligament bien que résistant conserve cependant une certaine soulpesse liée à 
l'orientation et à l'aspect des faisceaux fibreux 
III.A. Vascularisation 
Le desmodonte est très fortement vascularisé par un système artério-veineux et 
lymphatique 
Cette circulation connaît 3 origines 
• L'artère alvéolaire d'où partent les artérioles qui pénètrent dans le 
desmodonte au travers de la lamina-dura par des fines ouvertures 
• Les vaisseaux nourriciers de la pulpe dérivant du paquet vasculo-nerveux 
avant leur pénétration dans le foramen apical 
• Les vaisseaux de la gencive qui s'anastomosent avec les vaisseaux du 
desmodonte 
Le système veineux du retour est parallèle au système artériel 
Les vaisseaux lymphatiques partent du desmodonte et rejoignent l'os alvéolaire, 
puis de là, les ganglions lymphatiques 
Ils assurent avec le système veineux, l'élimination des déchets organiques 
III.B. Innervation 
Les nerfs suivent le trajet des vaisseaux dans les espaces conjonctives, ce sont des 
nerfs sensitifs et proprioceptifs 
• Ces derniers ont une grande importance, car ils renseignent le cortex sur la 
position de la dent dans son alvéole. 
Leur sensibilité est si grande qu'il peuvent apprécier une épaisseur de l'ordre de 
1/100mm 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 22
IV Histologie 
Les débrit épitéliaux de Malassez mis à part, les principaux élément du desmodonte sont 
des éléments conjonctifs: 
• La substance fondamentale 
• Les cellules 
• Les fibres 
• Les vaisceaux 
• Les nerfs 
IV.A. Substance fondamentale 
La gelé qui constitue la substance fondamentale est le véritable milieu intérieur. 
• Les muco-polysaccharides y sont peu abondant, ils constituent seulement 0.5 
à 5% du poids sec de la substance fondamentale. 
• L'eau est un élément important. 
Cette substance fondamentale présente un état colloïdal dont la viscosité varie en 
fonction du métabolisme général du conjonctif et des conditions locales. 
Cette viscoélasticité joue un rôle important dans l'amortissement des forces 
exercées sur la dent. 
IV.B. Cellules 
Les fibroblastes sont les cellules les plus abondantes, elles sont responsables de la 
formation des fibres parodontales 
En moins grand nombre que les fibroblastes, en rencontre d'autres cellules 
• Les ostéoblastes et les ostéoclastes le long de l'os 
• Les cémentoblastes le long du cément 
• Les cellules sanguines à l'intérieur des vaisseaux 
• Des histiocytes 
• Quelques lymphocytes 
• Quelques mastocytes 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 23
IV.C. Fibres desmodentales 
IV.C.a. Fibres de collagène 
Ce sont les éléments fibreux les plus nombreux du desmodonte 
(représentent en volume 70 à 80% du desmodonte) 
Ces fibres desmodontaux sont constituées par des faisceaux de fibres, 
dont chaque faisceau est lui-même constitué de fibrilles parallèle 
À l'état de repos, elles présentent des ondulations caractéristiques qui 
s'effacent lorsqu'une traction est exercée sur la dent 
Elles sont orientée de façon à s'opposer à l'enfoncement et à 
l'extrusion de la dent 
Par leur direction oblique et parfois entrecroisée, elle empêche la 
rotation de la dent autour de son axe longitudinal 
On distingue 5 groupes 
1 Fibres de la crête alvéolaire 
Sont attachées à la partie cervicale des dents 
2 Fibres horizontales 
Sont située dans le 1/3 occlusal et réunissent à angle droit à l'axe 
de la dent, le cément à l'os alvéolaire 
3 Fibres obliques 
Les plus nombreuses, partent de l'os vers le cément en direction 
apicale 
4 Fibres apicales ou radiaires 
S'étendent du cément au fond de l'alvéole 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 24
5 Fibres interradiculaires 
Existe à la bifurcation des multiradiculées 
Elles vont de la crête du septum interradiculaire au sommet de 
la bifurcation radiculaire et sont verticalement orientées 
IV.C.b. Fibres de réticuline 
• Elles sont rares ou absentes là où abondent les fibres de collagène 
• Elles sont abondantes au début de l'histogenèse dentaire ou 
osseuse 
Dans le ligament parodontal adulte, elles se rencontrent au voisinage 
de l'épithélium gingival et ailleurs exclusivement au niveau des canaux 
vasculaires 
IV.C.c. Fibres élastiques, préélastique et “oxytalan” 
Les fibres élastiques ont rares et liées au système vasculaire. 
Le terme “oxytalan” vient du fait que ces fibres résistent à la 
dégradation par l'acide formique. 
Ces fibres apparentées aux fibres élastiques sont assimilées à des 
fibres préélastiques. 
V Physiologie 
Le desmodonte jour plusieurs rôles : 
• Mécanique et protecteur par ces fibres 
• Nutritif par son système artério-veineux 
• Sensoriel par les éléments du système nerveux qu'il contient 
• Rôle dans la cicatrisation du parodonte 
• Participation à l'immunité 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 25
V.A. Rôle mécanique et protecteur du desmodonte 
Le desmodonte à un double rôle 
• Fixation de la dent dans son alvéole 
• Transmission des forces occlusales à l'os en les amortissant (absorption du choc) 
Le rôle mécanique est assuré par les fibres cémento-alvéolaires qui suspendent la 
dent de la même manière dont un homme est suspendu dans un hamac (ou à un pont 
suspendu). 
Les fibres collagènes n'étant pas élastiques, l'effet amortisseur n'est obtenu qu'à la 
faveur de leur disposition sinusoïdale. 
Ces fibres, qui à l'état de repos ne sont pas en état de tension, présentent en effet 
un aspect sinueux, c'est sous l'effet des pressions qu'elles se déploient, pour 
retrouver leur disposition primitive dès que cessent les forces. 
Il existe donc un premier effet amortisseur d'aspect mécanique dû à cette disposition 
particulière des fibres cémento-alvéolaires et à leur possibilité de s'allonger par 
déploiment. 
Il s'y ajoutent un second aspect que l'on pourait qualifier, pour le differencier du 
premier, d'effet “amortisseur hydraulique”. 
Lorsque par suite d'une charge, les fibres alvéolaires se trouvent en état de 
tension, elles provoquent par aplatissement, l'obstruction des espaces conjonctifs, 
ce qui a pour conséquence de chasser le flux sanguin et lymphatique des vaisseaux 
(vers les capillaires). 
La pression artérielle en y opposant une certaine résistance, réalise un effet 
amortisseur 
V.B. Rôle nutritif 
Il est assuré par le système artério-veineux 
Il y a de nombreuses anastomoses entre les divers capillaires permettant une 
irrigation très importante dont l'intérêt se manifeste surtout à proximité du cément 
et de l'os (régions au cours de remaniements où l'activité cellulaire est grande) 
L'irrigation sanguine assure donc à la fois la nutrition du conjonctif desmodontal et 
les tissus minéralisés qui le bordent 
Sans oublier que la gencive puise le principal de ses ressources dans la circulation 
superficielle 
V.C. Rôle sensoriel 
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L'innervation est sensitifs et proprioceptifs 
• Cette dernière en particulier, fournit au système nerveux central, toute 
information sur les positions et les mouvements des dents et conditionne donc les 
mouvements réflexe 
C'est grâce à ce système que certaine surcharge occlusale pourront être évitées, 
d'une manière automatique, ce qui permettra de soustraire la dent et ses tissus de 
soutien au trauma 
V.D. Rôle du desmodonte dans la cicatrisation du 
parodonte 
Lors de la réparation des lésions parodontales ou après chirurgie, le desmodonte 
fournit les cellules chargées de reconstituer les structures détruites 
Les cellules indifférenciées vont donner 
• Des fibroblastes qui vont produire des fibres de collagène 
• D'autre vont se différencier en pré-cémentoblastes, puis cémentoblastes 
• Enfin d'autres se différencient en ostéoblastes et ostéoclastes qui vont 
participer au remodelage osseux 
V.E. Participation du desmodonte à l'immunité du 
parodonte 
Sa défense est assurée par des cellules adultes, on rencontre des 
V.E.a. Macrophages 
Rôle essentiel est la présentation des antigènes et l'ingestion des 
particules solides 
V.E.b. Mastocytes 
Ils interviennent essentiellement dans les processus inflammatoires et 
sécatriciels 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 27
V.E.c. Polynucléaires, lymphocytes, plasmocytes 
Rarement présent dans le desmodonte sain 
VI Conclusion 
Le desmodonte est un appareil conjonctif dérivé du sac folliculaire au cours de 
l'organogenèse dentaire, relie le cément dentaire à l'os alvéolaire 
Il est rétabli que ce tissu : 
• Déclanche et soutient l'éruption des dents 
• Amortit les forces exercées par les dents 
• Fournit les cellules nécessaires à la régénération du parodonte superficiel et profond 
• Contient un stock des cellules immunitaires 
• Abrite les récepteurs proprioceptifs nécessaires au guidage de la croissance et des 
trajectoires mandibulaires, ainsi qu'à la modulation des forces masticatoires 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 28
6- Le cément 
Plan du document: 
I. Définition 
II. Cémentogenèse 
III. Caractéristiques morphologiques 
IV. Classification 
1. Cément primaire ou acellulaire 
2. Cément secondaire ou cellulaire 
V. Structure microscopique 
1. Fibres de collagène 
1. Fibres de Sharpey 
2. Fibres matricielles 
2. Le cément primaire 
3. Le cément secondaire 
VI. Jonction amélo-cémentaire 
VII. La composition chimique 
1. Fraction organique 
2. Fraction minérale 
VIII. Physiologie du cément 
IX. Pathologie du cément 
1. Hypercémentose 
2. Cémenticule 
3. Cémentomes 
4. Carie de cément 
X. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 29
I Définition 
C'est un élément du parodonte, constitué d'un tissu minéralisé et calcifié, qui recouvre la 
surface radiculaire 
Il est ni vascularisé, ni innervé, il ne subit pas de résorption physiologique ni de 
remodelage mais il est caractérisé par une apposition progressive tout au long de la vie 
Il permet l'insertion des fibres du ligament alvéolo-dentaire à la surface radiculaire donc il 
participe au maintient de la dent dans son alvéole 
II Cémentogenèse 
La formation du cément débute avec la minéralisation des fibrilles de collagène 
irrégulièrement disposés et éparpillés dans une substance fondamentale interfibrillaire. 
Le cément s'épaissie par l'addition de substance fondamentale et par la minéralisation 
progressive des fibrilles de collagène du ligament alvéolo-dentaire 
Des cristaux d'hydroxyapatite se déposent tout d'abord à l'intérieur à la surface des 
fibres puis dans la substance fondamentale. 
Les cémentoblastes qui à l'origine sont séparées du cément par les fibrilles collagènes non 
calcifiées après sont enfermés par un processus de minéralisation 
Le cément continu de se déposer après l'éruption des dents jusqu'à leurs antagonistes 
fonctionnelle 
III Caractéristiques morphologiques 
L'aspect morphologique du cément est variable selon divers facteurs 
• L'âge de l'individu 
• Les stimuli auquels est soumis au cours de la fonction occlusale 
• La migration physiologique 
L'épaisseur du cément est de 
• 16 à 60 μm dans la moitié coronaire de la racine 
• Il est beaucoup plus épais dans le 1/3 apical de l'ordre de ... 
IV Classification 
On distingue 2 types de cément, primaire et secondaire 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 30
IV.A. Cément primaire ou acellulaire 
Se forme lors de la formation de la racine et de l'éruption de la dent 
IV.B. Cément secondaire ou cellulaire 
Se forme après la l'éruption de la dent, et en réponse aux exigences fonctionnelles 
V Structure microscopique 
Le cément primaire et secondaire sont constitués d'une matrice calcifiée inter-fibrillaire et 
de fibrilles collagènes 
V.A. Fibres de collagène 
V.A.a. Fibres de Sharpey 
Partie incluse des fibre principales du desmodonte, produites par les 
fibroblastes 
V.A.b. Fibres matricielles 
2ème groupe des fibres produites par les cémentoblastes qui forme la 
substance fondamentale inter-fibrillaire glycoprotéinique et fixent les 
fibres de sharpey 
V.B. Le cément primaire 
Ne contient pas de cellules, c'est pour cette raison qu'il est appelé “cément 
acellulaire” 
On trouve ce cément dans la partie coronaire de la racine 
Il se caractérise par des couches denses de collagènes calcifiée séparées par des 
lignes de croissance qui sont des zones de matériaux interfibrillaires calcifiées 
Les couches sont généralement parallèle au grande axe de la dent 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 31
V.C. Le cément secondaire 
Contient des cellules, appelé “cément céllulaire” 
Il se trouve plus dans les régions apicales des racines et dans les zones de furcation 
et pluriradiculaire 
À l'intérieur de la masse de cément cellulaire, on trouve des cémentocytes localisés 
dans les lacunes 
VI Jonction amélo-cémentaire 
On distingue 3 types de relation émail-cément 
• dans 5 à 10%, le cément et l'émail ne se rencontrent pas 
• Dans 30% des cas, on trouve une jonction bord-à-bord 
• Dans 60 à 65% des cas, le cément recouvrent l'émail 
VII La composition chimique 
Comme tous les tissus minéralisés, le cément est composée d'une matrice organique et 
d'une fraction minérale 
VII.A. Fraction organique 
Contient une quantité importante d'hydroxyapatite, glycine, alanine et proline 
La fraction non-collagénique de la matrice organique est principalement constituée 
par un complexe de glycoprotéine et de muccopolysaccharides neutres et acides 
VII.B. Fraction minérale 
Elle est principalement constituée de phosphate, de Ca++ et de divers éléments 
minéraux sous la forme de cristaux d'hydroxy-apatite 
VIII Physiologie du cément 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 32
Le cément est un tissu ni vascularisé ni innervé mais il est probable qu'il participe aux 
échanges avec la pulpe et le desmodonte 
En effet c'est un tissu vivant, il possède une sélectivité de perméabilité suivant les 
substrats et le sens de passage 
Aux moyen des fibres de Sharpey, le cément assure l'attachement et la fixation de la dent 
Le cément joue régalement un rôle de protection de la dentine et aussi il rentre dans les 
processus de réparation des lésions radiculaires 
• Dans certain cas, la résorption cémentaire liée à des microtraumatismes séparent par 
l'apposition d'un cément de type cellulaire 
IX Pathologie du cément 
IX.A. Hypercémentose 
C'est un épaississement saillant du cément, elle peut affecter une seule dent ou 
un groupe de dents ou la totalité de la denture 
Il est parfois difficile de faire la difference entre l'hypercémentose et un 
épaississement physiologique du cément lié au vieillissement de l'individu 
L'éthiologie est extrainement variée et l'hypercémentose est généralement 
provoquée par: 
• Une tension excessive dûe aux appareils d'O.D.F ou à des forces occlusales 
• Absence des dent antagonistes 
• Après dévitalisation pulpaire 
IX.B. Cémenticule 
Se sont des masses glandulaires du cément disposées en lamelles concentriques 
qui adhérent à la surface radiculaire 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 33
7- Le milieu buccal 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition du milieu buccal 
III. Physiologie du milieu buccal 
IV. La salive 
1. Définition 
2. Origine 
3. Propriétés physiques 
4. Composition 
1. Composition minérale 
1. Des cations 
2. Des anions 
2. Composition organique 
1. Les globulines 
2. Les glycoprotéines 
3. Les enzymes 
4. Les lysosyme 
5. Autres éléments 
5. Fonctions de la salive V. Le fluide gingival 
1. Définition 
2. L'origine 
3. Caractéristiques 
4. Élements protéiniques 
5. Composition du fluide gingival 
VI. Défense du milieu buccal 
1. Défense non spécifique du milieu buccal 
2. Défense spécifique du milieu buccal 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 34
I Introduction 
Le milieu buccal représente un compartiment ouvert sur deux côtés : les lèvres 
et le larynx. 
Il abrite : 
• des éléments de transit qui sont l'air et les aliments ; 
• des éléments propres mais provisoires 
- soit constant comme la salive, 
- soit inconstant tels que le fluide gingival et une flore buccale plus ou 
moins spécifique, mobile ou fixée telle que la plaque dentaire. 
Tous les constituants fixes bordant ce compartiment telles les gencives, les 
muqueuses, la langue et les dents sont sensibles aux fluctuations du milieu. 
II Définition du milieu buccal 
Il se définit comme un environnement physico-chimique qu'occupe et influence 
la cavité buccale. 
III Physiologie du milieu buccal 
Le milieu buccal protège la muqueuse, équilibre la flore buccale, dilue le bol 
alimentaire, facilite la déglutition et participe à l'hydrolyse des hydrates de 
carbone (représenté par le Saccharose). 
Dans la salive, le principal élément qu'on trouve est la mucine salivaire. 
• Cette mucine isole la muqueuse, et inhibe les bactéries. 
Le milieu buccal possède un ensemble de propriétés qui permettent de 
compenser les agressions mécaniques, physiques, chimiques et bactériennes. 
IV La salive 
IV.A. Définition 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 35
La salive est une substance liquide aqueuse qui représente un élément 
important de l'environnement physico-chimique. 
II se comporte comme un vecteur pour d'autres éléments qui sont les 
aliments, les gaz dissous et les bactéries. 
IV.B. Origine 
La salive, liquide aqueux, fait de 99.4 à 99.5% d'eau, est issue: 
• d'une part ; et pour 92 à 95% des glandes dites principales (la 
parotide, la sous-maxillaire et la sub-linguale), 
• et d'autre part; des glandes dites accessoires disséminées dans les 
muqueuses : labiales, palatines et linguales. 
La sécrétion est variable en fonction du moment de la journée et des 
stimuli. 
• La sécrétion est normalement diminuée au cours du sommeil, 
• augmente au cours de la mastication et de l'élocution. 
Elle peut être par ailleurs perturbée : (sialhorée, hyposialie, asialie). 
IV.C. Propriétés physiques 
La salive est un liquide transparent, incolore, visqueux et triant, le PH 
varie entre 6.5 et 7.5. 
La stabilité du PH est assurée par le pouvoir tampon de la salive. 
- Ce pouvoir est dû aux carbonates, aux phosphates minéraux, aux 
protéines et aux mucines. 
- Le pouvoir tampon est individuel et stable chez un sujet en bonne 
santé. 
IV.D. Composition 
IV.D.a. Composition minérale 
Les principaux minéraux rencontrés dans la salive sont : 
1 Des cations 
Na+, Ca+, qui se fixent sur les protéines et qui jouent 
un rôle important dans la calcification de la plaque 
dentaire. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 36
Le potassium (K+) joue un rôle moindre dans la 
calcification. 
2 Des anions 
Tels les phosphates, les carbonates, les chlorures, les 
fluorures et les sulfates 
IV.D.b. Composition organique 
Dans la salive, il existe plusieurs variétés de protéines 
1 Les globulines 
Ou protéines non spécifiques provenant du sang, 
parmi lesquelles on trouve 
• les immunoglobulines Ig dont le chef de file est 
I'IgA salivaire. 
• L'IgG et l'IgM existent en faible quantité. 
Ces Ig jouent un rôle dans les mécanismes de défense 
immunitaire. 
2 Les glycoprotéines 
Ils sont spécifiques à la sécrétion salivaire et 
possèdent des propriétés particulières, qui semble-t-il, 
lui font jouer un rôle dans le développement de la 
plaque dentaire. 
3 Les enzymes 
Elles existent en faible quantité dans la salive. 
On trouve également des protéases, des hydrolases, 
des catalases, des phosphatases acides et alcalines. 
On peut également trouver de la Lactoferrine (qui est 
une protéine qui fixe le fer dans la salive, le lait et d'autres 
sécrétions exocrines tel que la bile et le suc pancréatique) 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 37
4 Les lysosyme 
Il s'agit d'une enzyme jouant un rôle dans la rupture de 
la paroi bactérienne. 
5 Autres éléments 
• Ammoniaque et urée: en grande quantité dans la 
salive 
• Acides aminés: contribuant au pouvoir tampon de 
la salive 
• Vitamines C et B: en faible quantité 
IV.E. Fonctions de la salive 
La salive remplit des fonctions protectrices diverses, qui relèvent de 
mécanismes non immunitaires tels que : 
• Élimination des débris alimentaires et des micro-organismes de la 
cavité buccale ; 
• Protection des surfaces muqueuses contre le dessèchement et les 
atteintes de l'environnement : 
- Lubrification 
- Action antimicrobienne. 
• reminéralisation de l'émail préalablement déminéralisé. 
V Le fluide gingival 
V.A. Définition 
Il peut se définir comme étant ce liquide qui sort du sulcus gingival une 
minute après avoir iodé et séché une dent. 
V.B. L'origine 
L'origine vasculaire du fluide gingival a été démontré par plusieurs 
études. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 38
Le fluide traverse la paroi épithéliale de l'épithélitum jonctionnel et 
sulculaire pour se déverser dans le sillon gingivo-dentaire. 
Plusieurs expériences ont montré que le débit du fluide gingival 
augmentait nettement lors des inflammations gingivales. 
V.C. Caractéristiques 
Le fluide gingival est considéré comme un élément propre au milieu 
buccal et c'est aussi un élément provisoire car rapidement dégluti. 
Il est inconstant puisqu'il est très dépendant du processus 
inflammatoire de la gencive. 
V.D. Élements protéiniques 
• Parmi les protéines du fluide gingival, on retrouve les 
immunoglobulines G, A et M à des concentrations comparables à celles 
du plasma. 
Ces globulines proviennent du plasma, et peut-être en partie des 
cellules plasmatiques de la gencive, et tiennent certainement une place 
importante dans la défense du sulcus. 
• L'urée du fluide gingival, de concentration supérieure à celle du 
plasma, contribue à l'installation du PH alcalin (7.5 à 8.5) dans le sillon 
gingivo-dentaire (ou sulcus) 
V.E. Composition du fluide gingival 
• Eau 
• Essentielement des enzymes (hyaluronidase, β-galactosidase, 
phosphatases et protéases) 
• Micro-organismes 
• Métabolites issues du métabolisme du courant sanguin 
• Électrolytes: Na+, K+, Ca++ 
VI Défense du milieu buccal 
La cavité buccale est soumise en permanence à des stimuli étrangers 
potentiellement anti-géniques et réagissent par une “réponse immunitaire”, 
ayant pour but le rétablissement de l'équilibre écologique. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 39
Le milieu buccal représente les conditions idéales pour la vie microbienne 
que ce soit du point de vue humidité, température, teneur en oxygène ou PH. 
VI.A. Défense non spécifique du milieu buccal 
Toute une série de barrières s'oppose à la pénétration de l'agent 
agresseur : il y a le rôle des différents mécanismes physiologiques tels : 
• les mécanismes musculaires, 
• le flux salivaire, le pouvoir tampon de la salive, 
• les barrières muqueuses, 
• enfin la desquamation 
VI.B. Défense spécifique du milieu buccal 
C'est le rôle des immunoglobulines. 
IX.C. Cémentomes 
Ce sont des masses de cément situées situées généralement apicalement par 
rapport aux dent auxquels il peuvent ou non adhérer 
Il s'agit d'un néoplasme d'origine dentaire ou d'une malformation du développement 
radiculaire 
On les découvre par suite d'un examen radiographique, ils peuvent parfois 
déformer le contour de la mâchoire 
IX.D. Carie de cément 
Elles sont caractérisées par une déminéralisation diffuse des cristaux de la sub-surface 
du cément par les acides du métabolisme bactérien 
Cette carie survient après déchassement dentaire et poche parodentale qui 
mettent à nu le cément 
X Conclusion 
Le cément est un tissu ni vascularisé ni minéralisé, son potentiel est très réduit de 
remaniéments physiologiques 
Malgré l'importance des travaux récents, certains aspect de la structure, de la 
composition chimique du cément reste encore imprécis 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 40
Travaux dirigés 
1 - La gencive (travaux dirigés) 
Plan du document: 
I. Introduction 
1. La muqueuse buccal 
2. Le parodonte 
II. Définition 
III. Anatomie 
IV. Histologie 
1. L'épithélium 
2. Lame basale 
3. Tissu conjonctif ou chorion 
1. Fibres et leur orientation 
V. Vascularisation 
VI. Innervation 
VII. Physiologie 
1. Rôle de l'épithélium 
2. Rôle du chorion 
VIII. Aspect clinique d'une gencive saine 
IX. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 41
I Introduction 
I.A. La muqueuse buccal 
La muqueuse buccale est de 3 types 
• Type I : muqueuse bordante 
• Type II : muqueuse masticatoire : palais dur et gencive 
• Type III : muqueuse spécialisée 
I.B. Le parodonte 
Ensemble des tissus de soutien de la dent, il se compose de : 
• La gencive 
• L'os alvéolaire 
• Le desmodonte 
• Le cément 
- Le parodonte profond composée de le cément, l'os alvéolaire et le desmodonte 
- Le parodonte superficiel représentée par la gencive 
II Définition 
La gencive est cette partie de la muqueuse masticatoire qui recouvre les procès alvéolaire 
et entoure les dents dans leur partie cervicale 
III Anatomie 
La gencive est classiquement subdivisée en différentes zones topographiques 
• Gencive marginale 
• Gencive interdentaire 
• Gencive attachée 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 42
IV Histologie 
Histologiquement, la gencive est composée : 
• D'un épithélium 
• D'un conjonctif ou chorion 
• Et d'une membrane basale séparant l'épithélium du conjonctif 
IV.A. L'épithélium 
Cet épithélium peut être différencié en 3 types 
• L'épithélium buccal tapissant la cavité buccale 
• L'épithélium sulculaire faisant face à la dent sans y adhérer 
• L'épithélium jonctionel réalisant l'adhésion entre la gencive et la dent 
IV.B. Lame basale 
Constituée par 
• Une zone externe tournée vers le tissu conjonctif, c'est la Lamina densa 
• Une zone claire prés de l'épithélium, c'est la Lamina lucida 
IV.C. Tissu conjonctif ou chorion 
Constitué de 
• D'une substance fondamentale 
• De cellules 
• De fibres 
• De vaisseaux et de nerf 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 43
• Fibres et leur orientation 
Ils sont produits par les fibroblastes, on distingue : 
• Dento-gingivale ou cémento-gingivale 
• Dento-périosté ou cémento-périosté 
• Alvéolo-gongival 
• Groupe transseptal 
• Fibres circulaires 
V Vascularisation 
• L'os alvéolaire 
• Desmodonte 
• Périoste 
VI Innervation 
La gencive est innervée par les branches maxillaires et mandibulaires du nerf trijumeau 
VII Physiologie 
VII.A. Rôle de l'épithélium 
• Des cellules en strates 
• Des jonctions intercellulaires 
• De la kératinisation 
• Et de la régénération 
VII.B. Rôle du chorion 
• La fixation 
• De défense 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 44
• Nutrition 
• Et rôle d'émonctoire 
VIII Aspect clinique d'une gencive saine 
La gencive est de couleur rose corail, uniforme avec un contour régulier qui suit 
harmonieusement la forme des dents. 
De forme et de texture piqueté en peau d'orange 
IX Conclusion 
La gencive présente une structure capable d'assurer le maintien de l'organe dentaire, 
cependant son atteinte peut se propager vers le parodonte profond et provoquer par 
conséquent la maladie parodontale 
Il est donc indispensable de maintenir ce tte gencive en un état de santé 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 45
2 - L'attache Épithéliale (travaux dirigés) 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition 
III. Formation de la jonction gingivodentaire 
1. Avant l'éruption 
2. Au moment de l'éruption 
IV. Histologie 
V. Position de l'attache épithéliale 
VI. Rôle de l'attache épithéliale 
VII. Conclusion 
I Introduction 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 46
L'organe dentaire est constitué de l'odonte et du parodonte ; l'union entre ces deux 
éléments est assurée par un système d'attache. 
Ce dernier comporte 2 partie 
• L'une conjonctive 
• L'autre épithéliale 
II Définition 
C'est l'union entre les cellules épithéliales d'une part et la surface dentaire d'autre part 
Cette union est constituée par les hémidesmosomes et la membrane basale interne. 
III Formation de la jonction gingivodentaire 
III.A. Avant l'éruption 
La surface de la couronne est revêtue par un épithélium adamantin réduit 
constitué d'une couche profonde et une couche superficielle 
III.B. Au moment de l'éruption 
Quand le sommet de la dent émerge dans la cavité buccale, les cellules de 
l'épithélium buccale migrent vers l'apex dentaire au dessus de l'épithélium 
adamantin réduit. 
• Ainsi se forme l'attache épithéliale “primaire”. 
Puis les améloblastes se transforment en cellules malpighiennes en conservant leur 
attache à la surface de l'émail. 
Les cellules de la couche superficielle se transforment aussi en cellules 
malpighiennes, mais elles conservent une activité mitotique et forment le sillon 
gingival définitif 
IV Histologie 
Histologiquement l'attache épithéliale est constituée par : 
• Une membrane basale interne 
• Des hémidesmosomes 
• Un produit organique 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 47
V Position de l'attache épithéliale 
L'attache épithéliale n'est pas statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie 
• L'attache épithéliale est dans un premier temps située sur l'émail 
• Vers 20ans, l'attache épithéliale commence à migrer en direction apical et se place 
partiellement sur le cément cervical 
Le sucus est toujours sur l'émail 
• L'attache épithéliale est au niveau du cément cervical, le fond du sulcus est situé au 
niveau de la jonction émail-cément 
• L'attache épithéliale et le fond du sulcus migrent sur le cément par suite de la dénudation 
radiculaire 
VI Rôle de l'attache épithéliale 
L'attache épithéliale constitue une barrière protectrice du parodonte profond contre les 
agressions 
Ce rôle est assuré par : 
• Système d'adhésion 
• Turn-over rapide des cellules épithéliale 
• Dynamisme de l'attache épithéliale 
• Potentiel de défense assuré par l'épithélium jonctionel 
VII Conclusion 
L'attache épithéliale est une barrière protectrice du parodonte profond;Toute altération de 
celle-ci constitue un point de départ de la maladie parodontale. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 48
3 - Le desmodonte (travaux dirigés) 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition 
III. Embryologie 
1. Attache initiale 
2. Avant l'éruption 
3. À l'éruption 
4. Après l'éruption 
IV. Anatomie 
V. Histologie 
1. Cellules 
1. Cellules conjonctives 
2. Cellules épithéliales 
3. Cellules de défense 
2. Fibres 
3. Substance fondamentale 
VI. Vascularisation 
VII. Innervation 
VIII. Physiologie 
IX. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 49
I Introduction 
L'ensemble des structures tissulaires qui entourent la dent et lui servant de soutien 
constitue le parodonte, ce dernier est composé : 
• D'un parodonte superficielle : la gencive 
• D'un parodonte profond : os alvéolaire, cément et le desmodonte et le ligament 
parodontal ou encore ligament alvéolo-dentaire 
II Définition 
Le desmodonte est le tissu conjonctif mou qui entoure les racines des dents et unit le 
cément et l'os alvéolaire 
III Embryologie 
Le ligament parodontal dérive des fibroblastes du follicule dentaire. 
III.A. Attache initiale 
Au début, l'espace entre cément et os alvéolaire est occupé par un tissu conjonctif 
non organisé, peuplé de faisceaux courts de fibres collagènes. 
C'est l'attache initiale de la dent à l'os alvéolaire. 
III.B. Avant l'éruption 
La crête de l'os alvéolaire est plus haute que la jonction émail-cément et les fibres 
du ligament s'orientent obliquement. 
III.C. À l'éruption 
Lors de l'éruption, la crête alvéolaire est au même niveau que la jonction émail-cément, 
les fibres du desmodonte sont alors horizontales 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 50
III.D. Après l'éruption 
Quand la dent entre en fonction, la crête alvéolaire est plus basse que la jonction 
émail-cément 
• Les fibres redeviennent obliques 
• Les fibres préexistantes s'épaississent 
• De nouvelles fibres sont ensuite élaborées et réorientées en permanence par 
les fibroblastes 
IV Anatomie 
Le desmodonte est la bande de tissu fibreux qui occupe l'espace compris entre la racine 
dentaire et la paroi alvéolaire. 
Il se situe à une distance de 1mm de la jonction émail-cément, avec une forme d'un sablier. 
V Histologie 
Histologiquement, le desmodonte est constitué : 
• Cellules 
• Fibres 
• Substance fondamentale. 
V.A. Cellules 
V.A.a. Cellules conjonctives 
• Fibroblastes 
• Myofibroblastes 
• Cellules mésenchymateuses 
• Cellules osseuses et cémentaires 
V.A.b. Cellules épithéliales 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 51
V.A.c. Cellules de défense 
V.B. Fibres 
Les plus importantes sont les fibres collagènes, elles ont un trajet sinueux 
Elles sont sécrétées par les fibroblastes sous forme de fibrille, ces fibrilles se 
groupent en fibres, elles même associées en faisceaux 
Ces faisceaux sont classés en 5 groupes principaux 
• Le groupe de la crête alvéolaire 
• Le groupe horizontal 
• Le groupe oblique 
• Le groupe apical 
• Le groupe interradiculaire 
De chaque coté, les faisceaux sont encrés dans le cément et dans l'os alvéolaire. 
• On donne à cette portion incluse le nom de “fibres de Sharpey”. 
V.C. Substance fondamentale 
Elle semble avoir un effet considérable sur la capacité de la dent à supporter des 
pressions importantes. 
VI Vascularisation 
Elle provienne de trois voies 
• Apicale 
• Gingivale 
• Osseuse 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 52
VII Innervation 
Le desmodonte est vachement innervé, l'innervation sensitive provient des nerfs alvéolaire 
supérieur et inférieur du trijumeau 
VIII Physiologie 
Le desmodonte assure 
• Fixation de la dent à son alvéole 
• Suspension de la dent pendant sa fonction occlusale, 
• Rôle protecteur 
- Rôle protecteur 
- Rôle hydraulique : frein hydraulique de Wesky 
• Rôle sensoriel 
• Rôle hémostatique 
• Rôle de réparation 
• Rôle de défense 
IX Conclusion 
Le desmodonte permet le maintien de la dent dans son alvéole grâce à ses faisceaux de 
fibres 
Il permet également la transmission des forces exercées sur la dent au parodonte profond 
en les amortissant 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 53
4 – 
Le collagène (travaux dirigés) 
Plan du document: 
I. Définition 
II. Différents types de collagène 
1. Collagène fibrillaire 
1. Type I 
2. Type II 
3. Type III 
4. Type V 
5. Type X 
2. Collagène non fibrillaire 
III. Distribution du collagène au niveau des tissus parodontaux 
1. Au niveau de la gencive 
2. Au niveau de l'os alvéolaire 
3. Au niveau du cément 
1. Fibres intrinsèques 
2. Fibres extrinsèques 
4. Désmodonte 
I Définition 
Le collagène constitue la protéine fibreuse la plus répondue de l'organisme puisqu'elle 
représente environ 25 à 30% de ses protéines totales. 
C'est un élément essentiel du tissu conjonctif et il entre dans la composition de tous les 
tissus dentaires sauf l'émail. 
II Différents types de collagène 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 54
II.A. Collagène fibrillaire 
II.A.a. Type I 
Le plus abondant, Il est composé de deux chaines α1 et α2, ce sont des 
fibres épaisses, larges et résistantes à la traction. 
II.A.b. Type II 
Assure une résistance à la pression inter-mutante. 
II.A.c. Type III 
Il est composé de trois chaines α 1. 
II.A.d. Type V 
II.A.e. Type X 
II.B. Collagène non fibrillaire 
Le plus connu d'entres eux est le collagène de type IV. 
III Distribution du collagène au niveau des tissus 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 55
parodontaux 
III.A. Au niveau de la gencive 
Le collagène est l'élément essentiel du chorion gingival et aussi la protéine 
majeure de la matrice extra cellulaire du tissu conjonctif. 
Le collagène de type I est le constituant de toutes les régions du chorion gingival et 
le collagène de type III est principalement localisé au niveau des papilles de tissu 
conjonctif gingival. 
III.B. Au niveau de l'os alvéolaire 
Après calcification de l'os alvéolaire seule la trame de collagène reste visible, On y 
trouve le collagène de type I. 
III.C. Au niveau du cément 
III.C.a. Fibres intrinsèques 
Elles constituent la matrice proprement dite du cément. 
III.C.b. Fibres extrinsèques 
Elles sont incluses dans toute l'épaisseur du cément sous forme de 
fibres de Scharpy. 
III.D. Désmodonte 
Essentiellement faite de collagène de type I et d'un pourcentage de type III. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 56
5 - Le cément (travaux dirigés) 
Plan du document: 
I. Définition 
II. Classification 
1. Le cément primaire 
2. Le cément secondaire 
III. Jonction amélo-cémentaire 
IV. Physiologie 
I Définition 
C'est un élément du parodonte profond. 
Il est constitué d'un tissu conjonctif calcifié et minéralisé. 
Il entoure la racine dentaire en recouvrant la dentine radiculaire. 
Il est ni vascularisé ni innervé. 
Il ne subit pas de résorption physiologique ni de remodelage. 
Il est caractérisé par une croissance en épaisseur par dépôt de couches successives tout au 
long de la vie. 
Il permet l'insertion des fibres du desmodonte à la surface dentaire donc il participe au 
maintient des dents dans leur alvéole. 
II Classification 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 57
II.A. Le cément primaire 
Acellulaire, qui se forme lors du développement de la racine et de l'éruption de la 
dent. 
On le retrouve dans la partie coronaire des racines. 
II.B. Le cément secondaire 
Cellulaire, qui se forme après l'éruption. 
On le retrouve dans la région apicale de la racine et dans les zones de furcation des 
dents pluriradiculées. 
III Jonction amélo-cémentaire 
• 60-65% : le cément recouvre l'émail; 
• 30% : le cément est en bout à bout avec l'émail; 
• 5-10% : absence de contact entre l'émail et le cément. 
IV Physiologie 
• Fixation de la dent dans son alvéole par les fibres de Sharpey; 
• Protection de la dentine radiculaire; 
• Réparation des lésions radiculaire; 
• Compensation de l'attrition dentaire (les dents gardent toujours leurs hauteur malgré 
l'usure); 
• Permet les échanges par sa perméabilité. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 58
6 - L'os alvéolaire (travaux dirigés) 
Plan du document: 
I. Définition 
II. Structure anatomique 
1. Les tables osseuses 
2. Les alvéoles dentaires 
3. Septa inter dentaire, septa inter radiculaire 
4. Crête alvéolaire 
III. Histologie 
1. Les corticales osseuses 
1. Le tissu osseux lamellaire 
2. Le tissu osseux haversien 
2. Septa 
3. Paroi alvéolaire 
IV. Physiologie 
V. L'effet des forces sur l'os alvéolaire 
I Définition 
L'os alvéolaire est un élément du parodonte profond. 
Il est formé par l'extension des os maxillaire et mandibulaire qui forment et supportent les 
alvéoles dentaires. 
Il naît et disparaît avec la dent. 
Il épouse parfaitement la forme des dents. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 59
Il soutient l'organe dentaire. 
II Structure anatomique 
Elle est en étroite relation avec plusieurs facteurs: 
• Anatomie dentaire: uni ou pluri radiculées; 
• Position de la dent sur l'arcade; 
• Les stimulations fonctionnelles occlusales; 
• Anatomie vasculaire; 
• Conditions physico-chimiques locales. 
II.A. Les tables osseuses 
Constituée d'une corticale interne et une corticale externe. 
L'épaisseur des corticales est plus réduite au niveau du maxillaire qu'au niveau de la 
mandibule et aussi réduit au niveau antérieure qu'au niveau postérieur des arcades 
alvéolaires. 
II.B. Les alvéoles dentaires 
Se sont des logettes dans les quelles sont insérées les racines dentaires. 
Elles sont situées entre deux corticales internes. 
Leurs forme et leur profondeur sont conditionnées par: 
• La forme et la longueur de la racine; 
• La position de la dent sur l'arcade; 
• La fonction occlusale. 
Les alvéoles sont entourés d'une paroi osseuse appelée lame criblée ou lamina dura. 
Au niveau des dents antérieures des deux maxillaires, cette paroi fusionne avec les 
corticales sans interposition de tissu spongieux. 
Au niveau du secteur pémolo-molaire le tissu osseux spongieux peut être interposé 
entre la corticale et la paroi. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 60
II.C. Septa inter dentaire, septa inter radiculaire 
Les septa inter dentaire sont situés entre chaque alvéole. 
Les septa inter-radiculaires cloisonnent les alvéoles des dents pluri-radiculées. 
II.D. Crête alvéolaire 
Située normalement à 1,5 à 2mm au dessous da la jonction émail-cément. 
III Histologie 
III.A. Les corticales osseuses 
Constituées de tissu osseux compact lamellaire et de tissu osseux spongieux 
haversien. 
III.A.a. Le tissu osseux lamellaire 
Il ne comporte que quelques lamelles séparées d'une ligne d'apposition 
et les ostéocytes sont déposés régulièrement sur chaque lamelle. 
III.A.b. Le tissu osseux haversien 
Canaux de Havers et les ostéones. 
III.B. Septa 
Tissu osseux spongieux. 
III.C. Paroi alvéolaire 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 61
Constituée de mince couche de tissu osseux fasciculé. 
IV Physiologie 
Fixation de la dent par les fibres de Sharpey; 
Soutien ou calage de la dent; 
Vascularisation et innervation; 
Le frein hydraulique de Weski; 
Remaniement osseux perpétuel (due à cause des forces occlusales*). 
V L'effet des forces sur l'os alvéolaire 
Physiologiquement il y a un équilibre entre la résorption et l'apposition; 
S'il y a une force qui s'exerce en dehors de l'axe de la dent: 
• Du coté opposé de la force exercée il y aura une apposition due à une tension au 
dessous de l'hypomochlion et une résorption au dessus de ce dernier. 
• Du même coté de la force exercée il y aura une résorption due à une pression au 
dessous de l'hypomochlion et une apposition au dessus de ce dernier. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 62
1 - Les gingivopathies, lésions élémentaires. 
Formes cliniques 
2 - Inflammation, étiopathogénie de la maladie 
parodontale 
3 - Classification des maladies parodontales 
4- Étiologie des parodontopathies: facteurs locaux 
et généraux 
5 - Les parodontolyses 
6 - La poche parodontale 
7 - Détartrage et surfaçage radiculaire 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 63
1 - Les gingivopathies, lésions élémentaires. 
Formes cliniques 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition 
III. Variations pathologiques de la muqueuse gingivale 
1. Couleur 
2. Volume 
3. Transformation de la texture superficielle et de la consistance 
4. Recession gingivale 
5. Altération du contour gingival 
1. Fissures de Stillmann 
2. Festons de MacCall 6. Gingivorragies IV. Classification 
1. Suivant la répartition 
1. Gingivite localisée 
2. Gingivite généralisée 
3. Gingivite marginale 
4. Gingivite papillaire 
5. Gingivite diffuse 2. Suivant le mode évolutif 
1. Aiguë 
2. Chronique 3. Suivant la lésion élémentaire 
1. Erythème 
2. Erosion 
3. Ulcération 
4. Nécrose 
5. Gangrène 
6. Vésicule 
7. Pustule 
8. Bulle 
9. Kératoses 
10. Tumeur V. Formes cliniques 
1. Gingivite érythémateuse 
2. Gingivite ulcéreuse 
3. Gingivite ulcéronécrotique 
4. Gingivostomatite gangreneuses (noma) 
5. Gingivite virale (herpétique) VI. Accroissement gingivales 
1. Hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie gingivale 
2. Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse 
1. Hyperplasie gingivale liée au Di-hydan 
2. Hyperplasie liée à la cyclosporine A 
3. Les antagonistes calciques 3. Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose 
gingivale VII. Gingivite hyperplasique de la grossesse 
VIII. Hypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine c 
IX. Gingivite leucémique 
X. Epulis gingivales 
XI. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 64
I Introduction 
Le terme de parodontopathie englobe dans un sens général toutes les maladies du 
parodonte. 
Les parodontopathies vont se subdiviser en: 
• gingivopathies : qui affectent le parodonte superficiel 
• parodontolyses : maladies qui affectent le parodonte profond 
Du point de vue anatomopathologique, les parodontopathies vont se rattacher à l'un des 3 
processus suivant: 
• processus inflammatoire 
• processus dégénératif 
• processus hyperplasique et tumoral 
II Définition 
Les gingivopathies sont des lésions inflammatoires localisées à la gencive, ne 
s'accompagnant pas d'alvéolyse, ni de modification de l'herméticité desmodontale. 
Elles s'observent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. 
Leurs causes sont locales et générales. 
La gingivite peut être: 
- vraie lorsque seule la gencive est atteinte, 
- elle peut déborder le cadre gingival et s'étendre à la muqueuse buccale dans son 
ensemble, c'est la gingivostomatite. 
III Variations pathologiques de la muqueuse gingivale 
Lors de l'examen clinique de la gencive, il est impératif de noter les changements de 
couleur, volume, consistance, contour, texture, existence ou pas de gingivorragies. 
III.A. Couleur 
Le changement de couleur est un signe clinique très important dans les 
gingivopathies. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 65
Il varie suivant l'intensité de l'inflammation: 
• dans l'inflammation aiguê : on note au début un érythème rouge vif, puis 
quand l'inflammation devient plus sévère, il devient gris ardoisé brillant, qui 
devient progressivement gris blanchâtre terne. 
• dans l'inflammation chronique : elle débute par une légère rougeur, passe au 
rouge sombre et parfois au rouge violacé. 
L'érythème est la première réaction à l'irritation, produit par une dilatation des 
capillaires et une augmentation du flux sanguin. 
• la pigmentation métallique : comme l'absorption de bismuth, d'arsenic et de 
mercure provoque un liseré noir qui suit le contour du rebord gingival 
• le plomb -> pigmentation linéaire d'un rouge bleuté ou bleu foncé du rebord 
gingival 
• argent -> liseré marginal violet 
Cette pigmentation provient de la précipitation péri vasculaire des sulfides 
métalliques dans le tissu conjonctif sous-épithélial. Elle ne se produit que dans les 
zones d'inflammation où la perméabilité accrue des vaisseaux sanguins irrités 
permet au métal de s'infiltrer dans les tissus environnants. 
Noter que certaines colorations de la muqueuse gingivale peuvent orienter 
l'examen vers la recherche d'une affection générale: 
• la pâleur évoquera l'anémie 
• la cyanose évoquera la leucémie 
• violacé évoquera le diabète 
• tâches rouges diffuses = gingivite desquamative et gingivostornatite de la 
ménopause 
III.B. Volume 
Il peut être augmenté et on parle d'hypertrophie (accroissement) gingivale, cette 
augmentation localisée ou généralisée peut siéger sur la gencive marginale, 
gencive papillaire, ou bien être diffuse et s'étendre à la gencive attachée. 
L'augmentation du volume de la gencive peut être dûe à: 
• Un oedème: c'est un exsudat inflammatoire des vaisseaux vers la région 
inflammatoire, qui se manifeste cliniquement par une augmentation de volume de 
la gencive plus ou moins importante. 
• Une hypertrophie gingivale: il s'agit d'un accroissement gingival de nature 
inflammatoire. 
• Une hyperplasie gingivale: accroissement gingival de nature non inflammatoire. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 66
III.C. Transformation de la texture superficielle et de la 
consistance 
L'aspect granité de la surface gingivale est un signe précurseur de la gingivite, la 
surface devient lisse et brillante, la consistance devient molle en cas 
d'inflammation gingivale. 
III.D. Recession gingivale 
Atrophie gingivale : c'est le retrait gingival laissant à nue la surface radiculaire des 
dents. la récession peut être généralisée à l'ensemble de la gencive, c'est ce qu'on 
appelle l'atrophie sénile. 
On appelle position réelle de la gencive : niveau de l'attache épithéliale sur la dent 
position apparente de la gencive : niveau de la crête du rebord gingival. (schéma 
page) 
C'est la position réelle de la gencive et non la position apparente qui détermine la 
gravité de la récession. 
III.E. Altération du contour gingival 
III.E.a. Fissures de Stillmann 
on entend par fissures de Stillmann, un type de récession gingivale 
spécifique caractérisé par des fentes étroites partant de la gencive 
marginale en direction apicale (schéma page 8) 
III.E.b. Festons de MacCall 
hypertrophie en forme de « bouée de sauvetage » sur la gencive 
marginale. 
III.F. Gingivorragies 
C'est le saignement anormal des gencives, il peut être spontané (lors de la 
phonation, la mastication ou la nuit pendant le sommeil) ou provoqué par le 
brossage et le sondage du sulcus. 
Les gingivorragies sont variables, suivant leur sévérité, leur durée et la facilité 
avec laquelle elles sont provoquées. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 67
Le saignement est un signe constant de l'atteinte gingivale. 
IV Classification 
Les gingivopathies s'observent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. 
Leur causes sont locales et générales. 
Des critères menant à une classification: 
IV.A. Suivant la répartition 
On parle de: 
IV.A.a. Gingivite localisée 
Concerne une dent ou un groupe de dents (ex:bloc incisivo-canin 
supérieur). 
IV.A.b. Gingivite généralisée 
Concerne toutes les dents sans exception. 
IV.A.c. Gingivite marginale 
Seule la gencive marginale est atteinte. 
IV.A.d. Gingivite papillaire 
Seule la gencive interdentaire est atteinte. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 68
IV.A.e. Gingivite diffuse 
Atteint la gencive marginale, gencive attachée et gencive papillaire. 
Le diagnostic sera posé de la manière suivante: 
Ex: gingivite érythémateuse marginale localisée au bloc incisivo-canin 
supérieur.Ou....généralisée à l'arcade inférieure. Ou.......généralisée aux 2 
arcades.etc... 
IV.B. Suivant le mode évolutif 
La gingivite peut être: 
IV.B.a. Aiguë 
Manifestation soudaine, douloureuse, de courte durée. 
IV.B.b. Chronique 
S'installe progressivement, de longue durée, moins douloureuse. 
I1 se produit dans ce cas un remaniement des rapports : épithélium-tissu 
conjonctif. 
L'épithélium prolifère et les digitations épithéliales s'allongent dans le 
tissu conjonctif. 
La gingivite chronique est un conflit permanent entre le processus 
destructif et réparateur. 
• D'une part, les irritants locaux persistants endommagent la gencive, 
prolongeant l'inflammation et provoquant une perméabilité et une 
exsudation vasculaire anormale, doù dégénérescence tissulaire. 
• D'autre part, de nouvelles cellules et fibres de tissu conjonctif et de 
nombreux vaisseaux sanguins se forment dans un effort constant de 
réparation tissulaire. 
Les actions réciproques de destruction et de réparation affectent donc 
la couleur, le volume, la texture, le contour et la consistance de la 
gencive. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 69
IV.C. Suivant la lésion élémentaire 
Pour pouvoir diagnostiquer une gingivite, il faut d'abord rechercher la lésion 
élémentaire, qui peut être: 
IV.C.a. Erythème 
La gencive est souple, d'un rouge intense. 
Il est soit localisé, soit généralisé. 
Le signe caractéristique de cette lésion est donné par une pression 
digitale faisant disparaître la coloration qui réapparaît dés que la 
pression cesse (signe de godet). 
IV.C.b. Erosion 
Ce sont des pertes de substances limitées à l'épithélium. 
IV.C.c. Ulcération 
Ce sont des pertes de substances atteignant la membrane basale. 
Le fond de la lésion est souvent d'un «enduit pseudo-membraneux » peu 
adhérant. 
IV.C.d. Nécrose 
Portion tissulaire atteinte de mortification. 
L'élimination des tissus nécrosés laisse une lésion irrégulière 
cratériforme. 
IV.C.e. Gangrène 
La mortification: atteint les tissus jusqu'à l'os. 
Il se forme des escarres pouvant laisser des pertes de substances 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 70
considérables. 
IV.C.f. Vésicule 
Soulèvement épidermique, gros comme une tête d 'épingle, rempli d'un 
liquide clair. 
IV.C.g. Pustule 
Vésicule dont le contenu est purulent. 
IV.C.h. Bulle 
Soulèvement épidermique avec atteinte de la basale. Elle renferme un 
liquide et peut atteindre un diamètre de 5mm. 
IV.C.i. Kératoses 
Il s'agit d'anomalies de la kératinisation de l'épithélium. 
IV.C.j. Tumeur 
Excroissance pathologique due à une prolifération de cellules. 
V Formes cliniques 
V.A. Gingivite érythémateuse 
Lésion élémentaire: érythème. 
On observe un liseré rouge au niveau du collet des dents accompagné d'oedème 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 71
hyperplasié. 
Signes fonctionnels : discrets. Prurit, gingivorragies provoquées. 
V.B. Gingivite ulcéreuse 
Lésion élémentaire : ulcération. 
Toute la muqueuse gingivale peut être atteinte. 
Les papilles sont décapitées, la gencive est recouverte d'enduits sanguinolentes 
masquant les ulcérations. 
Signes fonctionnels: 
Constants avec douleurs gingivales spontanées ou provoquées par la mastication 
d'aliments épicés. 
La gencive a une hyper sialorrhée — haleine fétide, adénopathie constante. 
V.C. Gingivite ulcéronécrotique 
Lésion élémentaire : ulcération et nécrose. 
Il s'agit d'une perte de substance cratériforme saignant au moindre contact. Les 
lésions peuvent être plus ou moins étendues à la muqueuse buccale. 
Signes fonctionnels: 
Nettement marqués avec des douleurs diffuses spontanées, résistantes aux 
antalgiques, mastication douloureuse — haleine fétide. 
L'adénopathie est de règle. 
Signes généraux : hyperthermie - insomnie — asthénie. 
V.D. Gingivostomatite gangreneuses (noma) 
Lésion élémentaire : gangrène. 
Tissu osseux peut être atteint. 
Ces lésions sont assez exceptionnelles. 
Elles représentent le stade ultime d'une gingivostomatite. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 72
V.E. Gingivite virale (herpétique) 
Lésion élémentaire: vésicule. 
Survient le plus souvent chez l'enfant après une maladie infectieuse. 
VI Accroissement gingivales 
Les accroissements gingivaux peuvent être d'origine inflammatoires ou non inflammatoires 
ou résulter de la combinaison de ces deux phénomènes (hyperplasie gingivale compliquée 
d'hypertrophie gingivale). 
- Dans le stade d'une hypertrophie, la gencive peut présenter un aspect oedémateux, 
hypethermique, mou et une couleur rouge violacée, saignant facilement, de surface lisse et 
brillante. 
Le volume hypertrophié recouvrant une partie importante des couronnes, entraînant une 
augmentation de la profondeur du sulcus sans migration apicale de l'épithélium de jonction. 
On note l'importance des dépôts : plaque bactérienne et tartre. 
- L'hyperplasie se caractérise, au contraire par une gencive ferme, dense, peu douloureuse, 
dont la couleur presque normale. 
Sur le plan histologique: 
• L'hypertrophie implique l'augmentation du volume des cellules plutôt que leur nombre. 
• L'hyperplasie: implique l'augmentation du nombre des éléments cellulaires du tissu 
gingival. 
VI.A. Hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie 
gingivale 
Un processus inflammatoire peut être greffer sur une gencive hyperplasiée, les 
poches gingivales ayant créé des niches à plaque. De rose pale, la gencive devient 
alors rouge. 
VI.B. Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse 
VI.B.a. Hyperplasie gingivale liée au Di-hydan 
(diphényl hydantoine de sodium ou phénytoine) 
Médicament utilisé dans le traitement de l'épilepsie. 
Sur le plan clinique : on constate une hyperplasie généralisée de la 
gencive marginale et interdentaire; l'hyperplasie peut progresser au 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 73
point de recouvrir les dents et même d'interférer avec l'occlusion. 
Les irritants locaux, s'il y en a, peuvent aggraver la réaction due au 
médicament en entraînant une inflammation (et là on aura une 
hyperplasie compliquée d'une hypertrophie) 
VI.B.b. Hyperplasie liée à la cyclosporine A 
Employée depuis 1984 pour prévenir les réactions de rejet de greffes 
d'organes, et dans certaines maladies auto-immunes. 
Le tissu conjonctif gingival subit une croissance, dont l'aspect clinique 
se rapproche beaucoup de celui observé chez les patients sous 
phénytoine. 
VI.B.c. Les antagonistes calciques 
En particulier la nifédipine (adalate R) employé dans le traitement de 
l'angine de poitrine et de l'hypertension artérielle. 
VI.C. Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose 
gingivale 
L'hyperplasie gingivale peut être considérable, recouvrant plus ou moins 
complètement les couronnes des dents. 
La gencive est dense, ferme et indolore. 
Ce phénomène peut intervenir avant l'apparition des dents, parfois même à la 
naissance, et gêner considérablement leur éruption. 
L'étiologie en est inconnue. Atteinte de plusieurs membres de la même famille, une 
composante génétique est évoquée 
VII Gingivite hyperplasique de la grossesse 
(gingivite gravidique) 
Liée au complexe physiologique hypophyso-ovarien, l'hyperplasie est papillaire marginale ou 
généralisée. 
La gencive est de couleur rouge, de consistance molle, d'aspect lisse et brillant avec 
tendance hémorragique. 
Elle apparaît au 3ême mois de la grossesse et régresse après l'accouchement Elle nécessite 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 74
obligatoirement la présence de la plaque bactérienne. 
VIII Hypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine c 
(Scorbut) 
Atteinte de la gencive marginale qui devient rouge bleuté, molle, avec surface lisse et 
brillante. Elle saigne spontanément au moindre contact 
IX Gingivite leucémique 
On a une augmentation de volume de la gencive marginale ou diffuse localisée ou 
généralisée. 
Teinte violacée, surfaces brillantes et une forte tendance à l'hémorragie. 
X Epulis gingivales 
Cliniquement l'épulis désigne une excroissance gingivale hyperplasique localisée, 
apparaissant sur la gencive marginale ou les procès alvéolaire, surtout le secteur antérieur 
ou molaire. 
On distingue des épulis vasculaires, épulis fibreuses et épulis à cellules géantes. 
XI Conclusion 
L'évolution des gingivites d'origine locale se fait vers la guérison par un traitement simple, 
c'est à dire suppression de la cause et établissement d'une hygiène bucco-dentaire 
convenable. 
En absence de traitement complet, les gingivites négligées récidivent et peuvent devenir 
chronique et évoluer en parodontite. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 75
2 - Inflammation, étiopathogénie de la maladie 
parodontale 
Plan du document: 
I. Introduction 
II. Définition de l'inflammation 
III. Mécanismes de defense de l'hôte 
IV. Les composantes des réponses inflammatoires et 
immunitaires 
1. Les Cellules 
2. Les médiateurs chimiques de l'inflammation 
3. Facteurs d'origine locale 
1. Amines vasoactives: (histamine - sérotonine) 
2. Prostaglangidines et leucotriènes: 
3. Cytokines 
4. Médiateurs circulants: (plasmatiques) 
1. Le système des kinines 
2. Le système du complément 
3. Le système coagulation fibrinolyse 
V. Phénomènes essentiels du processus inflammatoire 
1. Inflammation aiguë 
2. Inflammation chronique 
VI. Inflammation de la gencive 
1. Signes cliniques de l'inflammation gingivale 
1. Oedème 
2. Erythème: 
3. Le saignement: 
4. Formation de poches parodontales 
1. Poche gingivale ou fausse poche 
2. Poche parodontale ou vraie poche 
3. Mobilité dentaire 
4. Douleur 
VII. Etiopathogénie des lesions inflammatoires du parodonte 
VIII. Mécanismes pathogéniques de l'inflammation parodontale 
IX. Histopathogénie des gingivites et parodontites (stades de 
formation de la poche parodontale) 
1. La lésion initiale 
2. La lésion débutante 
3. La lésion établie 
4. La lésion avancée 
X. Propagation de l'inflammation de la gencive aux tissus de 
soutien parodontaux 
1. Voies interproximales 
2. Voies vestibulaires et linguales 
XI. Modification des voies de l'inflammation provoquée par des 
forces occlusales excessives 
XII. Destruction de l'os dans la maladie parodontale 
1. Histopathologie 
2. Mécanisme de la destruction osseuse 
1. La résorption lacunaire: (Ostéoclasie) 
2. Halistérèse: (ostéolyse) 
XIII. Conclusion 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 76
I Introduction 
L'inflammation constitue une réponse de défense dont le but est de limiter les effets de 
l'argent agresseur, 
Cette réaction peut malheureusement dépasser son objectif et être à l'origine d'un 
processus perturbant le retour à la normale des tissus agressés. 
Les lésions inflammatoires qui apparaissent au niveau de la gencive ne sont pas différentes 
de celles qui apparaissent au sein d'autres compartiments tissulaires. 
II Définition de l'inflammation 
L'inflammation est l'ensemble de modifications tissulaires, vasculaires et humorales 
produites dans un organisme en réponse à une agression: 
• bactérienne, 
• thermique 
• ou physique. 
L'inflammation se déroule essentiellement dans le tissu conjonctivo-vasculaire. 
La présence d'éléments vasculaires est la condition nécessaire à une réaction 
inflammatoire. 
Le déclenchement de la réaction inflammatoire se fait quand: 
• Il y a rupture de l'équilibre entre les différents germes de la flore bactérienne. 
• Soit diminution de la résistance de l'organisme 
• Soit introduction d'un germe pathogène. 
III Mécanismes de defense de l'hôte 
La défense de l'hôte comporte: 
L'immunité non spécifique qui comprend les mécanismes de défense innés, comme la 
peau et les muqueuses, les facteurs solubles à la surface de la muqueuse ou à l'intérieur 
du sillon gingival qui interfèrent dans l'adhérence et la colonisation bactériennes et les 
phagocytes. 
L'immunité spécifique comporte les réponses immunitaires cellulaires (lymphocytes) et 
humorales (anticorps) ainsi que les fonctions phagocytaires. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 77
Pour la défense du parodonte: la zone d'intérêt majeur contre les bactéries et leurs 
produits est l'attache gingivo-dentaire. 
Ces deux éléments (gencive et dent) agissent comme une barrière physique s'opposant à 
la pénétration des agents étrangers dans les tissus sous-epithéliaux. 
La barrière fonctionnelle constituée par la salive et le liquide sulculaire comporte les 
neutrophiles migrateurs, la rapidité du turn-over de l'épithélium fonctionnel, la 
desquamation constante des cellules épithéliales kératinisées, et le système immunitaire 
sécrétoire. 
IV Les composantes des réponses inflammatoires et 
immunitaires 
IV.A. Les Cellules 
Les cellules de l'inflammation comprennent: 
• Les lymphocytes: sont la mémoire de l'immunité acquise: 
- Les lymphocytes B sécrètent les anticorps 
- Les lymphocytes T sécrètent les cytokines 
• Les mastocytes et polynucléaires basophiles 
• Les cellules phagocytaires ou phagocytes: comprennent les polynucléaires 
neutrophiles, les macrophages et monocytes 
• Les fibroblastes: ont un rôle dans la cicatrisation. 
IV.B. Les médiateurs chimiques de l'inflammation 
Le déclenchement et la poursuite de l'inflammation, sa diffusion à partir du foyer 
initial font appel à des facteurs qui sont synthétisés localement. 
Suite à l'accumulation de plaque bactérienne à la surface des dents, certains 
produits métaboliques, comme les lipopolysaccharides et les peptides peuvent 
diffuser à travers l'épithélium jonctionnel 
Ces produits ont une action sur plusieurs cellules endothéliales de la gencive 
(macrophages, leucocytes, cellules endothéliales et épithéliales) et vont provoquer 
le relâchement de nombreux médiateurs d'origine cellulaire et plasmatlque. 
• Le rôle de ces médiateurs est de permettre une vasodilatation, avec fuite de 
liquide dans l'espace extracellulaire et migration des leucocytes à travers 
l'épithélium fonctionnel et jusque dans le sillon gingival. 
Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 78
IV.C. Facteurs d'origine locale 
IV.C.a. Amines vasoactives: (histamine - 
sérotonine) 
Elles sont stockées dans les mastocytes, les polynucléaires basophiles, 
les plaquettes libérées dans l'espace extracellulaire, elles produisent 
une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité vasculaire 
(congestion, oedème). 
IV.C.b. Prostaglangidines et leucotriènes: 
Sont des acides gras (présentés parfois comme des hormones 
cellulaires), produits par les macrophages, les fibroblastes et les 
eosinophiles. 
Ils ont des effets marqués, locaux (vasodilatation, douleur, 
chimiotactisme dans les phagocytose), et généraux (telle que la fièvre). 
IV.C.c. Cytokines 
Sont des peptides ou des protéines produites par de nombreuses 
cellules, parmi lesquelles les lymphocytes, les monocytes et les 
macrophages. 
Les cytokines les plus actives sont l'interleukine-1 (IL-1) et le facteur 
de nécrose des tumeurs (TNF-alpha). 
Les cytokines ont de nombreux effets: 
• médiation de l'immunité naturelle, 
• régulation de l'activation, de la croissance et de la différenciation 
des lymphocytes. 
IV.D. Médiateurs circulants: (plasmatiques) 
Les médiateurs circulants ne sont actifs qu'à la suite d'une cascade de réaction qui 
permet d'en réguler la production. 
IV.D.a. Le système des kinines 
Les kinines sont de puissants vasodilatateurs. Elles augmentent la 
perméabilité vasculaire. 
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  • 2.
  • 3. Sommaire Les Cours De Parodontologie 2EME Annee Pages 1 - Terminologie parodontale: les generalites en parodontologie……………………………. 5 2- La gencive…………………………………………………………………………………………………………… 8 3 - L'attache epitheliale………………………………………………………………………………………….… 16 4 - Le desmodonte…………………………………………………………………………………………………… 20 5- Le cement…………………………………………………………………………………………………………… 29 6- Le milieu buccal………………………………………………………………………………………………..… 34 Travaux Diriges Pages 1 - La gencive (TD)………………………………………………………………………………………………….…. 41 2 - L'attache epitheliale (TD)…………………………………………………………………………….………. 46 3 - Le desmodonte (TD)…………………………………………………………………………………………….. 49 5 - Le cement (TD)………………………………………………………………………………………….…………. 54 4 - Le collagene (TD)………………………………………………………………………………..……………….. 57 6 - L'os alveolaire (TD)…………………………………………………………………………………………..….. 59 Les Cours De Parodontologie 3 EME Annee Pages 1 - Les gingivopathies, lesions elementaires. Formes cliniques………………………………..…. 64 2 - Inflammation, etiopathogenie de la maladie parodontale………………………………….…. 76 3 - Classification des maladies parodontales………………………………………………………………. 88 4- Etiologie des parodontopathies: facteurs locaux et generaux…………………………........ 96 5 - Les parodontolyses…………………………………………………………………………………………………100 Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 2
  • 4. 6 - La poche parodontale…………………………………………………………………………………………….. 108 7 - Detartrage et surfaçage radiculaire………………………………………………………………………... 114 Les Cours De Parodontologie 4EME Annee Pages 1 - Interrelations prothese parodontie………………………………………………………………………… 118 2 - Les parafonctions………………………………………………………………………………………….……….. 124 3 - La rehabilitation occlusale…………………………………………………………………..…………………. 131 4 - Le traumatisme occlusal….…………………………………………………………………………………….. 141 5 - Pathologies parodontales de l'enfant……………………………………………………………………… 148 6 - Le curetage parodontal………………………………………………………………………………………….. 157 7 - La chirurgie parodontale………………………………………………………………………………………… 160 8 - Le dysfonctionnement de l'appareil manducateur………………………………………………….. 165 9- Gingivectomie-gingivoplastie…………………………………………………………………………………… 176 10 - Interrelations endodontie-parodontie………………………………………………………………….. 180 11 - La chirurgie muco-gingivale………………………………………………………………………………….. 186 12- Interrelations orthodontie-parodontie…………………………………………………………………...192 13 - Chirurgie muco-gingivale, lambeaux-greffes…………………………………………………………. 199 14 - Mobilite dentaire et contention en parodontie…………………………………………………….. 209 15 - Cicatrisation parodontale……………………………………………………………………………………… 220 16 - Maintenance en parodontie…………………………………………………………………………………. 227 Les Cours De Parodontologie 5 EME Annee Pages 1 - Les therapeutiques non chirurgicales en parodontie……………………………..………………. 232 2 - Les defauts osseux parodontaux……………………………………………………………………………. 254 3 - Les furcations…………………………………………………………………………………………………………. 262 Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 3
  • 5. 1 - Terminologie parodontale: les generalites en parodontologie 2- La gencive 3 - L'attache epitheliale 4 - Le desmodonte 5- Le cement 6- Le milieu buccal 1 - La gencive (TD) 2 - L'attache epitheliale (TD) 3 - Le desmodonte (TD) 5 - Le cement (TD) 4 - Le collagene (TD) 6 - L'os alveolaire (TD) Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 4
  • 6. 1 - Terminologie parodontale: les généralités en parodontologie Plan du document: I. Généralités et definitions 1. Définitions 1. L'appareil manducateur 2. Odonte 3. Parodontologie 4. Parodontie 5. Parodonte II. Éléments du parodonte 1. Gensive 2. Os alvéolaire 3. Cément 4. Desmodonte III. Autres définitions 1. L'occlusion 2. Bruxisme 3. Gingivopathies 4. Parodontolyses IV. Conclusion I Généralités et definitions L'organe dentaire est constitué de : • L'odonte ou dent • Parodonte : tissus de soutien de la dent. Ces deux éléments sont considérés comme une unité fonctionnelle faisant partie de l'appareil manducateur(=appareil masticateur). • Définitions I.A.a. L'appareil manducateur L'appareil manducateur comprend : • odonte. • les 2 maxillaires. • les muscles masticateurs. • le systeme neuro-musculaire. • les articulations temporo-mandibulaires. I.A.b. Odonte Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 5
  • 7. Constitué par les tissus de la dent : émail, dentine et par la pulpe. I.A.c. Parodontologie Étude et science du parodonte La parodontologie est l'une des spécialités médicales de la chirurgie-dentaire ou médecine-dentaire, à côté de la pathologie bucco-dentaire, la prothèse dentaire, l'odontologie conservatrice (O.C.), et l'orthopédie dento-maxillo-faciale ou orthodontie. I.A.d. Parodontie Étude et traitement des éléments du parodonte I.A.e. Parodonte Constitué de 4 éléments : • gencive • os alveolaire • desmodonte • cément Les maladies qui affectent un ou plusieurs de ces éléments parodontaux sont appelés : “parodontopathies” . II Éléments du parodonte II.A. Gensive C'est la maquette superficielle buccale, qui recouvre les procès alvéollaires et entoure le collet des dents, elle présente 3 parties : a : La gencive libre b : La gencive attachée c : la gencive papillaire II.B. Os alvéolaire Du maxillaire ou de la mandibule II.C. Cément Il est formé par le tissu calcifié qui constitue l'enveloppe extérieure de la racine anatomique. II.D. Desmodonte ou ligament alvéolo-dentaire ou périodonte, c'est la partie conjonctive qui entoure la racine et la rattache à l'os. III Autres définitions Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 6
  • 8. III.A. L'occlusion On appelle occlusion tout état statique mandibulaire obtenu par des rapports de contact entre les surfaces occlusales des arcades dentaires quelque soit la position de la mandibule. III.B. Bruxisme Se traduit par des serrages des dents et des grincements diurnes ou nocturnes, qui se produisent en dehors de la mastication. III.C. Gingivopathies Ce sont toutes les affections de la gencive, qu'elles soient d'origine inflammatoire, hypoplasique, tumorale ou dégénérative. III.D. Parodontolyses Ce sont toutes les manifestations, qui se traduisent cliniquement et histologiquement par une perte de substance. IV Conclusion L'étude de la Parodontologie au cours de la graduation des études universitaires en chirurgie-dentaire comprendra : • L'anatomie avec le milieu buccal et les moyens de défense, • L'étiologie et la pathologie qui comprendra la description des atteintes du parodonte, et leurs traitements par la prévention et la chirurgie parodontale. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 7
  • 9. 2- La gencive Plan du document: I. Introduction II. Définition III. Embryologie 1. Condensation de l'ectomésenchyme 2. Formation de la lame primitive 3. Formation de la lame dentaire et la lame vestibulaire 4. Formation du bourgeon dentaire 5. Formation de la cupule dentaire 6. Formation de la cloche dentaire 7. Gencive attachée IV. Anatomie 1. Gencive marginale 2. Gensive attachée 3. Papille interdentaire V. Histologie 1. Épithélium 1. Épithélium buccal ou épithélium oral gingival 1. Couche basale ou stratum germinativum 2. Couche épineuse ou stratum spinosum 3. Couche granuleuse ou stratum granulosum 4. Couche superficielle cornée ou stratum corneum 2. Épithélium sulculaire ou épithélium oral sulculaire 3. Épithélium jonctionnel ou de jonction 2. La lame basale 3. Tissu conjonctif ou chorion 1. Substance fondamentale 2. Matrice extra cellulaire 3. Cellules 4. Fibres et leur orientation 1. Les fibres collagènes 1. Dento-gingival ou Cémento-gingival 2. Dento-périosté ou Cémento-périosté 3. Alvéolo-gingival 4. Groupe transseptale 5. Fibres circulaires 2. Les fibres réticulines 3. Les fibres élastiques 4. Les fibres oxytalanes VI. Vascularisation 1. Les artérioles supra-périostées 2. les artérioles interdentaires 3. Les artérioles du desmodonte VII. Innervation VIII. Physiologie 1. Rôle de l'épithélium 2. Rôle du chorion 1. La fixation 2. La défense 3. Nutrition et rôle d'émonctoire IX. Aspect clinique d'une gencive saine X. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 8
  • 10. I Introduction Schroeder en 1981 a classé la muqueuse buccale en trois classes ou types : • Type I, muqueuse bordante : palais mou, face ventrale de la langue, plancher buccal, muqueuse alvéolaire, vestibule, lèvres, joues. • Type II, muqueuse masticatoire : palais dur et gencive. • Type III, muqueuse spécialisée : surface dorsale de la langue. Le parodonte correspond à l 'ensemble des tissus de soutien de la dent. Il se compose de : • La gencive, • L'os alvéolaire, • Le desmodonte, • Le cément. Du point de vue anatomo-fonctionnel, le parodonte peut être scindé en deux parties distinctes : • Le parodonte profond composé de : le cément, l'os alvéolaire et le desmodonte, • Le parodonte superficiel représenté par : la gencive. II Définition La gencive est cette partie de la muqueuse masticatoire qui recouvre les procès alvéolaires et entoure les dents dans leur partie cervicale. La gencive acquiert sa forme et sa texture finale lors de l'éruption des dents. III Embryologie Le processus aboutissant à la formation de la gencive se produit comme suit : III.A. Condensation de l'ectomésenchyme Condensation de l'ectomésenchyme immédiatement au dessous de l'épithélium de surface, au niveau des futures arcades dentaires. III.B. Formation de la lame primitive l'épithélium buccal adjacent à l'ectomésenchyme commence à proliférer et s'enfoncer dans la condensation cellulaire sous jacente. Cette prolifération épithéliale est appelée “lame primitive”, III.C. Formation de la lame dentaire et la lame vestibulaire Tandis qu'elle continue de proliférer dans l'ectomésenchyme, la lame primitive commence à envoyer une extension vestibulaire dans le mésenchyme adjacent. • La première extension est maintenant appelée “lame dentaire”, • et l'extension vestibulaire : lame vestibulaire. III.D. Formation du bourgeon dentaire À l'extrémité de la lame dentaire, la lame vestibulaire augmente de volume, III.E. Formation de la cupule dentaire La partie ectodermique du bourgeon dentaire tend à entourer la masse en croissance des cellules ectomésenchymateuses de façon à produire une cupule, Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 9
  • 11. III.F. Formation de la cloche dentaire la croissance continue des cellules ectodermiques autour de la masse croissante des cellules ectomésenchymateuses aboutit à l'organe de l'émail en forme de cloche, En même temps, les cellules centrales de la lame vestibulaire se lysent séparant les versants gingivaux et labiaux dans les secteurs antérieurs, et les versants gingivaux et jugaux dans les secteurs postérieurs. C'est au cours de ce stade que se forme la gencive et que se creuse le vestibule. Ainsi se forme le vestibule buccal qui sépare les joues et les lèvres de la gencive. III.G. Gencive attachée Lorsque l'os alvéolaire parvient au voisinage du versant interne, une liaison ferme s'établit entre le conjonctif sous épithélial et le tissu osseux, déterminant ainsi la zone qui formera plus tard la gencive attachée. • Au cours du développement et de la croissance de l'os alvéolaire, cette gencive sera entraînée par l'os sous jacent entraînant un profondissement du vestibule tandis que la muqueuse buccale subira un glissement sur la surface osseuse. IV Anatomie La gencive est classiquement subdivisée en différentes zones topographiques : • Gencive libre, • Gencive attachée, • Gencive interdentaire. Sur sa face externe, la gencive s'étend du sommet de la gencive marginale et du sommet de la papille interdentaire jusqu'à la ligne muco-gingivale. IV.A. Gencive marginale La gencive marginale est la partie la plus couronaire de la gencive. Elle n'adhère pas à la dent et forme la paroi tissulaire molle du sillon gingival ou sulcus. La gencive marginale saine a un profil en lame de couteau, une consistance ferme et une texture lisse. Elle s'étend vers l'apex jusqu'au sillon gingival, dépression peu profonde de la surface gingivale correspondant à la partie la plus couronaire de l'attachement gingival à la dent. IV.B. Gensive attachée Elle se situe apicalement par rapport à la gencive marginale et au sillon gingival libre, elle est fermement solidarisée à la dent et à l'os alvéolaire sous jacent. La gencive attachée est de forme effilée, de texture granitée et de consistance ferme. La hauteur de cette gencive est variable d'une région de la bouche à l'autre et peut aller de moins de 1 à 9mm. IV.C. Papille interdentaire C'est la partie de la gencive située dans l'espace interproximal créé par les dents adjacentes en contact. Elle est délimitée par 2 papilles : vestibulaire et linguale (ou palatine), ces deux papilles sont • accolées au niveau des dents antérieures • et séparées au niveau des dents postérieures par une dépression sous forme Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 10
  • 12. de cuvette appelée “col de la papille”. V Histologie Histologiquement, la gencive est composée d'un épithélium, d'un conjonctif ou chorion et d'une membrane basale séparant l'épithélium du conjonctif V.A. Épithélium Il est du type pavimenteux, stratifié. Les cellules qui le composent sont : • Les kératinocytes c'est les plus importantes, elles jouent un rôle dans la synthèse de la kératine • Les cellules claires ou non épithéliales • Les mélanocytes • Et les cellules de langerhans. Les cellules sont reliées entre-elles par des desmosomes et des tonofilaments. Cet épithélium peut être différencié en 3 types : • L'épithélium buccal tapissant la cavité buccale • L'épithélium sulculaire faisant face à la dent sans y adhérer • L'épithélium jonctionnel réalisant l'adhésion entre la gencive et la dent V.A.a. Épithélium buccal ou épithélium oral gingival Cet épithélium est kératinise, il présente des digitations épithéliales dans le chorion gingival. Il se compose de 4 couches à savoir: 1 Couche basale ou stratum germinativum Dans cette couche, les cellules sont soit cylindriques, soit cuboïdes, et sont en contact avec la membrane basale par l'intermédiaire des hémidesmosomes et des tonofilaments. Ces cellules possèdent la capacité de se diviser. Lorsque 2 cellules filles ont été formées par division cellulaire, la cellule adjacente ancienne est poussée dans la couche épineuse et commence à traverser l'épithélium. Au cours de leur migration vers la surface épithéliale, les cellules basales s'aplatissent selon un grand axe parallèle à la surface épithéliale et subissent des modifications. 2 Couche épineuse ou stratum spinosum Constitué de 10 à 20 couches de cellules relativement larges, polyédriques, munies de prolongements cytoplasmiques, courtes ressemblant à des épines. 3 Couche granuleuse ou stratum granulosum Des corps de kératohyalines et des amas de granules contenant du glycogène commencent à apparaître. Ces granules sont en relation avec la synthèse de kératine. 4 Couche superficielle cornée ou stratum Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 11
  • 13. corneum La transition entre la couche granuleuse et la couche cornée est nette. La différenciation des cellules épithéliales est accompagnée de très importantes modifications cytoplasmiques, caractérisées par la disparition du noyau et les organelles cytoplasmiques. V.A.b. Épithélium sulculaire ou épithélium oral sulculaire Il constitue la paroi du sulcus gingival, il s'étend du rebord de la gencive marginale où il est continu avec l'épithélium oral gingival sans démarcation, jusqu'à l'épithélium jonctionnel. L'épithélium sulculaire est mince, non kératinisé, ses caractéristiques structurales sont sensiblement similaires à celles de l'épithélium buccal,sauf que les desmosomes sont moins nombreux et les tonofilaments de densité moins importante. V.A.c. Épithélium jonctionnel ou de jonction C'est un épithélium non kératinisé, sans crête épithéliale. Il forme un collet autour de la région cervicale de la dent et contigu à l'épithélium sulculaire. • Dans sa portion coronaire, il est constitué de 15 à 20 couches de cellules • par contre, dans sa partie apicale, il est très mince et ne comporte qu'une à deux couches de cellules. V.B. La lame basale L'épithélium et le conjonctif sont séparés par la membrane basale décrite comme une condensation de substance fondamentale et de fibres réticulines, enrobés dans des composés homogènes. Elle est constituée par : • Une zone externe tournée vers le tissu conjonctif, c'est la “lamina densa”, • Une zone claire, prés de l'épithélium, c'est la “lamina lucida”. V.C. Tissu conjonctif ou chorion C'est un tissu conjonctif hautement spécialisé et organisé, il est fermement attaché à la région cervicale de la racine et aux structures osseuses des procès alvéolaires sans interposition de sous muqueuse. Il est constitué • d'une substance fondamentale • de cellules, les fibroblastes secrètent des fibres de collagènes • de fibres • de vaisseaux et de nerf V.C.a. Substance fondamentale C'est un gel polyssacharidique, hautement hydraté dans lequel sont incluses les fibres matricielles et les cellules. V.C.b. Matrice extra cellulaire Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 12
  • 14. Elle est essentiellement constituée de protéines fibrillaires incluse dans la substance fondamentale. V.C.c. Cellules Les différents types cellulaires sont : • Les fibroblastes : c'est les plus importantes, elles sont impliquées dans la synthèse de divers types de fibres conjonctives et contribue à la production de la matrice du chorion, • Les mastocytes, les macrophages, les leucocytes... V.C.d. Fibres et leur orientation Ils sont produits par les fibroblastes, on distingue : 1 Les fibres collagènes C'est la protéine majeure de la matrice cellulaire, et c'est l'élément essentiel de chorion gingival. Les fibres sont disposées en faisceaux ou groupes. En fonction de leur insertion, orientation et leur localisation, on distingue divers groupes principaux de fibres gingivales : 1 Dento-gingival ou Cémento-gingival qui est le plus important, ses fibres d'insèrent dans le cément et font saillie à la manière d'un éventail, dans le tissu gingival des surfaces vestibulaires, linguales et interproximales 2 Dento-périosté ou Cémento-périosté S'insèrent dans la même partie cémentaire que les fibres dento-gingivales, mais cheminent en direction apicale, par-dessus la crête osseuse vestibulaire et linguale, et se termine dans la gencive attachée, 3 Alvéolo-gingival S'insèrent au niveau de la crête de l'os alvéolaire et se termine dans la crête marginale. 4 Groupe transseptale Ces fibres cheminent en ligne droite à travers le septum interdentaire et s'insèrent dans le cément des dents adjacentes. Ces fibres relient aussi le cément supra-alvéolaire à la crête de l'os alvéolaire, 5 Fibres circulaires Elles cheminent de la gencive libre et encercle la dent à la façon d'un anneau. 2 Les fibres réticulines Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 13
  • 15. 3 Les fibres élastiques 4 Les fibres oxytalanes VI Vascularisation La vascularisation de la gencive provient des branches des artères alvéolaires supérieures et inférieures suivantes : VI.A. Les artérioles supra-périostées Sur les faces vestibulaires, linguales et palatines de l'os alvéolaire VI.B. les artérioles interdentaires Situées à l'intérieur de l'os interproximal et ressortant sur la crête des procès alvéolaires interproximaux pour vasculariser la gencive VI.C. Les artérioles du desmodonte VII Innervation La gencive est innervée par les branches maxillaires et mandibulaires du nerf trijumeau. Les troncs nerveux suivent généralement le même trajet que les vaisseaux sanguins VIII Physiologie La gencive grâce à sa situation anatomique concourt au maintien de la santé parodontale. En effet, elle représente le premier élément en face de l'agression provenant du milieu buccal. • Ce rôle est assuré par l'ensemble de ses constituants. VIII.A. Rôle de l'épithélium La protection est assurée par l'organisation particulière de l'épithélium qui contient: • Des cellules en strates • Des jonctions intercellulaires • De la kératinisation • Et de la régénération. Cette organisation rend l'épithélium imperméable et résistant aux agressions du milieu buccal. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 14
  • 16. VIII.B. Rôle du chorion VIII.B.a. La fixation grâce au différents groupes de fibres. VIII.B.b. La défense Il est assuré par les leucocytes et les lymphocytes existant au sein du conjonctif. VIII.B.c. Nutrition et rôle d'émonctoire le chorion assure la nutrition de tous les constituants de la gencive grâce à sa vascularisation terminale, cette dernière confére à la gencive le rôle émonctoire (élimination des déchets) . IX Aspect clinique d'une gencive saine Une gencive saine est de couleur rose corail, uniforme, avec un contour régulier qui suit harmonieusement la forme des dents, ferme et de texture piqueté en peau d'orange. X Conclusion La gencive, avec les éléments du parodonte, présente une structure capable d'assurer le maintien de l'intégrité de l'organe dentaire, cependant, son atteinte peut se propager vers le parodonte profond et provoquer par conséquent la maladie parodontale. Il est donc indispensable de maintenir cette gencive en un état de santé. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 15
  • 17. 3 - L'attache Épithéliale Plan du document: I. Introduction II. Définition III. Formation de la jonction gingivo-dentaire 1. Avant l'éruption 1. La couche profonde 2. La couche superficielle 2. Au moment de l'éruption IV. Histologie 1. Membrane basale interne 2. Hémidesmosoms 3. Produit organique V. Position de l'attache épithéliale VI. Rôles de l'attache épithéliale VII. Conclusion I Introduction L'organe dentaire est constitué de l'odonte et du parodonte L'union entre ces deux éléments est réalisée par un système d'attache Ce dernier est composé de deux attaches • L'une conjonctive • L'autre épithéliale II Définition C'est l'union entre les cellules épithéliales d'une part, et la surface dentaire d'autre part Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 16
  • 18. Cette union est constituée par les hémidesmosoms et la membrane basale interne interposée entre les cellules épithéliales et la surface dentaire calcifiée. III Formation de la jonction gingivo-dentaire La jonction gingivo-dentaire est la portion de gencive adhérente à la dent III.A. Avant l'éruption La surface de la couronne est revêtue par un épithélium adamantin réduit. Celui-ci est composé d'une double assise de cellules épithéliales: III.A.a. La couche profonde En contact de l'émail, est faite d'améloblastes, qui après avoir sécrété l'émail, édifient une membrane basale sur laquelle ils s'implantent solidement par des hémidesmosoms. III.A.b. La couche superficielle Faite de cellules épithéliales aplaties. III.B. Au moment de l'éruption Quand le sommet de la dent émerge dans la cavité buccale, les cellules épithéliales buccal migrent vers l'Apex dentaire au dessus de l'épithélium adamantin réduit • Ainsi est formée l'attache épithéliale primaire. Puis les améloblastes se transforment en “cellules malpighiènnes”, en conservant leur attache à la surface de l'émail. Les cellules de la couche superficielle de l'épithélium adamantin réduit se transforment aussi en cellules malpighiènnes, mais elles conservent une activité mitotique et forment le sillon gingival définitif. IV Histologie Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 17
  • 19. Histologiquement, l'attache épithéliale est constituée par • Une membrane basale interne • Des hémidesmosoms • Un produit organique IV.A. Membrane basale interne Elle est constituée par • Une lamina densa: en regard de la surface dentaire où les fibres organiques de l'émail s'étendent jusqu'à la lamina densa. • Une lamina lucida: face aux cellules épithéliales, à laquelle sont rattachées par des hémidesmosoms. IV.B. Hémidesmosoms Ce sont des excroissances situées sur la face interne des cellules épithéliales appelées “plaque d'attache”. IV.C. Produit organique C'est un produit polymuccosaccharidique sécrété par les cellules épithéliales. V Position de l'attache épithéliale L'attache épithéliale n'est pas statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie • Lorsque la dent est en place sur l'arcade, l'attache épithéliale est dans un premier temps située sur l'émail • Vers 20ans, l'attache épithéliale commence à migrer en direction apicale et se place partiellement sur le cément cervical, le sulcus est toujours sur l'émail. • L'attache épithéliale est au niveau du cément cervical, le fond du sulcus est situé au niveau de la jonction émail-cément • L'attache épithéliale et le fond du sulcus migrent sur le cément par suite de la dénudation radiculaire Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 18
  • 20. VI Rôles de l'attache épithéliale L'attache épithéliale constitue une barrière protectrice du parodonte profond contre les agressions. Ce rôle est assuré par le : • système d'adhésion, • turn-over rapide des cellules épithéliales, • dynamisme de l'attache épithéliale, • potentiel de défense assuré par l'épithélium jonctionnel. VII Conclusion L'attache épithéliale est une barrière protectrice du parodonte profond, toute altération de celle-ci constitue un point de départ de la maladie parodontale. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 19
  • 21. 4 - Le desmodonte Plan du document: I. Définition II. Organogénèse du desmodonte III. Anatomie 1. Vascularisation 2. Innervation IV. Histologie 1. Substance fondamentale 2. Cellules 3. Fibres desmodentales 1. Fibres de collagène 1. Fibres de la crête alvéolaire 2. Fibres horizontales 3. Fibres obliques 4. Fibres apicales ou radiaires 5. Fibres interradiculaires 2. Fibres de réticuline 3. Fibres élastiques, préélastique et “oxytalan” V. Physiologie 1. Rôle mécanique et protecteur du desmodonte 2. Rôle nutritif 3. Rôle sensoriel 4. Rôle du desmodonte dans la cicatrisation du parodonte 5. Participation du desmodonte à l'immunité du parodonte 1. Macrophages 2. Mastocytes 3. Polynucléaires, lymphocytes, plasmocytes VI. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 20
  • 22. I Définition Le desmodonte ou périodonte ou ligament alvéolo-dentaire (car il est principalement constitué de fibres) est le tissu conjonctif spécialisé, constituée par l'ensemble des éléments contenus dans l'espace desmodontale délimité entre • la corticale interne de l'os alvéolaire • et le cément. II Organogénèse du desmodonte Il se forme autour du germe dentaire, au contact de la gaine de Hertwig Le conjonctif entourant la racine en cours de développement est lâche et non-spécialisé, immédiatement avant l'éruption parfois après. Les fibroblastes adjacents au cément du 1/3 coronaire de la racine s'alignent obliquement par rapport au grand axe de la dent Les molécules de collagène qu'ils synthétisent sont libérées dans le milieu extracellulaire. • Peu après ; les premiers faisceaux des fibres collagène desmodontales sont visibles au niveau de la crête alvéolaire, à partir de la Jonction Émail Cément • Plus apicalement on ne distingue pas d'organisation, mais il existe des fibres fines, en brosses, perpendiculaire au cément. Ces deux groupes poursuivent leur croissance, se rencontrent, se mélangent et fusionnent au moment de l'éruption. Au moment du premier contact occlusal, • Le groupe des fibres principales du tiers cervical est pratiquement totalement développé et s'est horizontalisé. Ces fibres traversent l'espace interproximal en son centre pour rejoindre le cément des dents voisines, ce qui donne l'impression d'un lacis, après épaississement des fibres. • Les fibres obliques du tiers médian ne sont pas encore constituées en groupes. Leurs maturation se poursuit, en direction apicale, tout au long de l'éruption et de l'établissement de l'occlusion. • Le groupe apical est formé le dernier et termine la constitution du tissu. III Anatomie Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 21
  • 23. Le desmodonte dans son ensemble à l'aspect d'un manchon fibreux qui entoure la surface cémentaire Son épaisseur varie selon le niveau considéré et selon l'âge du sujet • Entre 1 et 4/10mm ; valeur moyenne : 0.2mm L'espace desmodontal présente un rétrécissement au tiers apical qui lui donne l'aspect d'un sablier C'est à ce niveau que ce situe le “l'hypomochlion” Ce ligament bien que résistant conserve cependant une certaine soulpesse liée à l'orientation et à l'aspect des faisceaux fibreux III.A. Vascularisation Le desmodonte est très fortement vascularisé par un système artério-veineux et lymphatique Cette circulation connaît 3 origines • L'artère alvéolaire d'où partent les artérioles qui pénètrent dans le desmodonte au travers de la lamina-dura par des fines ouvertures • Les vaisseaux nourriciers de la pulpe dérivant du paquet vasculo-nerveux avant leur pénétration dans le foramen apical • Les vaisseaux de la gencive qui s'anastomosent avec les vaisseaux du desmodonte Le système veineux du retour est parallèle au système artériel Les vaisseaux lymphatiques partent du desmodonte et rejoignent l'os alvéolaire, puis de là, les ganglions lymphatiques Ils assurent avec le système veineux, l'élimination des déchets organiques III.B. Innervation Les nerfs suivent le trajet des vaisseaux dans les espaces conjonctives, ce sont des nerfs sensitifs et proprioceptifs • Ces derniers ont une grande importance, car ils renseignent le cortex sur la position de la dent dans son alvéole. Leur sensibilité est si grande qu'il peuvent apprécier une épaisseur de l'ordre de 1/100mm Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 22
  • 24. IV Histologie Les débrit épitéliaux de Malassez mis à part, les principaux élément du desmodonte sont des éléments conjonctifs: • La substance fondamentale • Les cellules • Les fibres • Les vaisceaux • Les nerfs IV.A. Substance fondamentale La gelé qui constitue la substance fondamentale est le véritable milieu intérieur. • Les muco-polysaccharides y sont peu abondant, ils constituent seulement 0.5 à 5% du poids sec de la substance fondamentale. • L'eau est un élément important. Cette substance fondamentale présente un état colloïdal dont la viscosité varie en fonction du métabolisme général du conjonctif et des conditions locales. Cette viscoélasticité joue un rôle important dans l'amortissement des forces exercées sur la dent. IV.B. Cellules Les fibroblastes sont les cellules les plus abondantes, elles sont responsables de la formation des fibres parodontales En moins grand nombre que les fibroblastes, en rencontre d'autres cellules • Les ostéoblastes et les ostéoclastes le long de l'os • Les cémentoblastes le long du cément • Les cellules sanguines à l'intérieur des vaisseaux • Des histiocytes • Quelques lymphocytes • Quelques mastocytes Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 23
  • 25. IV.C. Fibres desmodentales IV.C.a. Fibres de collagène Ce sont les éléments fibreux les plus nombreux du desmodonte (représentent en volume 70 à 80% du desmodonte) Ces fibres desmodontaux sont constituées par des faisceaux de fibres, dont chaque faisceau est lui-même constitué de fibrilles parallèle À l'état de repos, elles présentent des ondulations caractéristiques qui s'effacent lorsqu'une traction est exercée sur la dent Elles sont orientée de façon à s'opposer à l'enfoncement et à l'extrusion de la dent Par leur direction oblique et parfois entrecroisée, elle empêche la rotation de la dent autour de son axe longitudinal On distingue 5 groupes 1 Fibres de la crête alvéolaire Sont attachées à la partie cervicale des dents 2 Fibres horizontales Sont située dans le 1/3 occlusal et réunissent à angle droit à l'axe de la dent, le cément à l'os alvéolaire 3 Fibres obliques Les plus nombreuses, partent de l'os vers le cément en direction apicale 4 Fibres apicales ou radiaires S'étendent du cément au fond de l'alvéole Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 24
  • 26. 5 Fibres interradiculaires Existe à la bifurcation des multiradiculées Elles vont de la crête du septum interradiculaire au sommet de la bifurcation radiculaire et sont verticalement orientées IV.C.b. Fibres de réticuline • Elles sont rares ou absentes là où abondent les fibres de collagène • Elles sont abondantes au début de l'histogenèse dentaire ou osseuse Dans le ligament parodontal adulte, elles se rencontrent au voisinage de l'épithélium gingival et ailleurs exclusivement au niveau des canaux vasculaires IV.C.c. Fibres élastiques, préélastique et “oxytalan” Les fibres élastiques ont rares et liées au système vasculaire. Le terme “oxytalan” vient du fait que ces fibres résistent à la dégradation par l'acide formique. Ces fibres apparentées aux fibres élastiques sont assimilées à des fibres préélastiques. V Physiologie Le desmodonte jour plusieurs rôles : • Mécanique et protecteur par ces fibres • Nutritif par son système artério-veineux • Sensoriel par les éléments du système nerveux qu'il contient • Rôle dans la cicatrisation du parodonte • Participation à l'immunité Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 25
  • 27. V.A. Rôle mécanique et protecteur du desmodonte Le desmodonte à un double rôle • Fixation de la dent dans son alvéole • Transmission des forces occlusales à l'os en les amortissant (absorption du choc) Le rôle mécanique est assuré par les fibres cémento-alvéolaires qui suspendent la dent de la même manière dont un homme est suspendu dans un hamac (ou à un pont suspendu). Les fibres collagènes n'étant pas élastiques, l'effet amortisseur n'est obtenu qu'à la faveur de leur disposition sinusoïdale. Ces fibres, qui à l'état de repos ne sont pas en état de tension, présentent en effet un aspect sinueux, c'est sous l'effet des pressions qu'elles se déploient, pour retrouver leur disposition primitive dès que cessent les forces. Il existe donc un premier effet amortisseur d'aspect mécanique dû à cette disposition particulière des fibres cémento-alvéolaires et à leur possibilité de s'allonger par déploiment. Il s'y ajoutent un second aspect que l'on pourait qualifier, pour le differencier du premier, d'effet “amortisseur hydraulique”. Lorsque par suite d'une charge, les fibres alvéolaires se trouvent en état de tension, elles provoquent par aplatissement, l'obstruction des espaces conjonctifs, ce qui a pour conséquence de chasser le flux sanguin et lymphatique des vaisseaux (vers les capillaires). La pression artérielle en y opposant une certaine résistance, réalise un effet amortisseur V.B. Rôle nutritif Il est assuré par le système artério-veineux Il y a de nombreuses anastomoses entre les divers capillaires permettant une irrigation très importante dont l'intérêt se manifeste surtout à proximité du cément et de l'os (régions au cours de remaniements où l'activité cellulaire est grande) L'irrigation sanguine assure donc à la fois la nutrition du conjonctif desmodontal et les tissus minéralisés qui le bordent Sans oublier que la gencive puise le principal de ses ressources dans la circulation superficielle V.C. Rôle sensoriel Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 26
  • 28. L'innervation est sensitifs et proprioceptifs • Cette dernière en particulier, fournit au système nerveux central, toute information sur les positions et les mouvements des dents et conditionne donc les mouvements réflexe C'est grâce à ce système que certaine surcharge occlusale pourront être évitées, d'une manière automatique, ce qui permettra de soustraire la dent et ses tissus de soutien au trauma V.D. Rôle du desmodonte dans la cicatrisation du parodonte Lors de la réparation des lésions parodontales ou après chirurgie, le desmodonte fournit les cellules chargées de reconstituer les structures détruites Les cellules indifférenciées vont donner • Des fibroblastes qui vont produire des fibres de collagène • D'autre vont se différencier en pré-cémentoblastes, puis cémentoblastes • Enfin d'autres se différencient en ostéoblastes et ostéoclastes qui vont participer au remodelage osseux V.E. Participation du desmodonte à l'immunité du parodonte Sa défense est assurée par des cellules adultes, on rencontre des V.E.a. Macrophages Rôle essentiel est la présentation des antigènes et l'ingestion des particules solides V.E.b. Mastocytes Ils interviennent essentiellement dans les processus inflammatoires et sécatriciels Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 27
  • 29. V.E.c. Polynucléaires, lymphocytes, plasmocytes Rarement présent dans le desmodonte sain VI Conclusion Le desmodonte est un appareil conjonctif dérivé du sac folliculaire au cours de l'organogenèse dentaire, relie le cément dentaire à l'os alvéolaire Il est rétabli que ce tissu : • Déclanche et soutient l'éruption des dents • Amortit les forces exercées par les dents • Fournit les cellules nécessaires à la régénération du parodonte superficiel et profond • Contient un stock des cellules immunitaires • Abrite les récepteurs proprioceptifs nécessaires au guidage de la croissance et des trajectoires mandibulaires, ainsi qu'à la modulation des forces masticatoires Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 28
  • 30. 6- Le cément Plan du document: I. Définition II. Cémentogenèse III. Caractéristiques morphologiques IV. Classification 1. Cément primaire ou acellulaire 2. Cément secondaire ou cellulaire V. Structure microscopique 1. Fibres de collagène 1. Fibres de Sharpey 2. Fibres matricielles 2. Le cément primaire 3. Le cément secondaire VI. Jonction amélo-cémentaire VII. La composition chimique 1. Fraction organique 2. Fraction minérale VIII. Physiologie du cément IX. Pathologie du cément 1. Hypercémentose 2. Cémenticule 3. Cémentomes 4. Carie de cément X. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 29
  • 31. I Définition C'est un élément du parodonte, constitué d'un tissu minéralisé et calcifié, qui recouvre la surface radiculaire Il est ni vascularisé, ni innervé, il ne subit pas de résorption physiologique ni de remodelage mais il est caractérisé par une apposition progressive tout au long de la vie Il permet l'insertion des fibres du ligament alvéolo-dentaire à la surface radiculaire donc il participe au maintient de la dent dans son alvéole II Cémentogenèse La formation du cément débute avec la minéralisation des fibrilles de collagène irrégulièrement disposés et éparpillés dans une substance fondamentale interfibrillaire. Le cément s'épaissie par l'addition de substance fondamentale et par la minéralisation progressive des fibrilles de collagène du ligament alvéolo-dentaire Des cristaux d'hydroxyapatite se déposent tout d'abord à l'intérieur à la surface des fibres puis dans la substance fondamentale. Les cémentoblastes qui à l'origine sont séparées du cément par les fibrilles collagènes non calcifiées après sont enfermés par un processus de minéralisation Le cément continu de se déposer après l'éruption des dents jusqu'à leurs antagonistes fonctionnelle III Caractéristiques morphologiques L'aspect morphologique du cément est variable selon divers facteurs • L'âge de l'individu • Les stimuli auquels est soumis au cours de la fonction occlusale • La migration physiologique L'épaisseur du cément est de • 16 à 60 μm dans la moitié coronaire de la racine • Il est beaucoup plus épais dans le 1/3 apical de l'ordre de ... IV Classification On distingue 2 types de cément, primaire et secondaire Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 30
  • 32. IV.A. Cément primaire ou acellulaire Se forme lors de la formation de la racine et de l'éruption de la dent IV.B. Cément secondaire ou cellulaire Se forme après la l'éruption de la dent, et en réponse aux exigences fonctionnelles V Structure microscopique Le cément primaire et secondaire sont constitués d'une matrice calcifiée inter-fibrillaire et de fibrilles collagènes V.A. Fibres de collagène V.A.a. Fibres de Sharpey Partie incluse des fibre principales du desmodonte, produites par les fibroblastes V.A.b. Fibres matricielles 2ème groupe des fibres produites par les cémentoblastes qui forme la substance fondamentale inter-fibrillaire glycoprotéinique et fixent les fibres de sharpey V.B. Le cément primaire Ne contient pas de cellules, c'est pour cette raison qu'il est appelé “cément acellulaire” On trouve ce cément dans la partie coronaire de la racine Il se caractérise par des couches denses de collagènes calcifiée séparées par des lignes de croissance qui sont des zones de matériaux interfibrillaires calcifiées Les couches sont généralement parallèle au grande axe de la dent Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 31
  • 33. V.C. Le cément secondaire Contient des cellules, appelé “cément céllulaire” Il se trouve plus dans les régions apicales des racines et dans les zones de furcation et pluriradiculaire À l'intérieur de la masse de cément cellulaire, on trouve des cémentocytes localisés dans les lacunes VI Jonction amélo-cémentaire On distingue 3 types de relation émail-cément • dans 5 à 10%, le cément et l'émail ne se rencontrent pas • Dans 30% des cas, on trouve une jonction bord-à-bord • Dans 60 à 65% des cas, le cément recouvrent l'émail VII La composition chimique Comme tous les tissus minéralisés, le cément est composée d'une matrice organique et d'une fraction minérale VII.A. Fraction organique Contient une quantité importante d'hydroxyapatite, glycine, alanine et proline La fraction non-collagénique de la matrice organique est principalement constituée par un complexe de glycoprotéine et de muccopolysaccharides neutres et acides VII.B. Fraction minérale Elle est principalement constituée de phosphate, de Ca++ et de divers éléments minéraux sous la forme de cristaux d'hydroxy-apatite VIII Physiologie du cément Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 32
  • 34. Le cément est un tissu ni vascularisé ni innervé mais il est probable qu'il participe aux échanges avec la pulpe et le desmodonte En effet c'est un tissu vivant, il possède une sélectivité de perméabilité suivant les substrats et le sens de passage Aux moyen des fibres de Sharpey, le cément assure l'attachement et la fixation de la dent Le cément joue régalement un rôle de protection de la dentine et aussi il rentre dans les processus de réparation des lésions radiculaires • Dans certain cas, la résorption cémentaire liée à des microtraumatismes séparent par l'apposition d'un cément de type cellulaire IX Pathologie du cément IX.A. Hypercémentose C'est un épaississement saillant du cément, elle peut affecter une seule dent ou un groupe de dents ou la totalité de la denture Il est parfois difficile de faire la difference entre l'hypercémentose et un épaississement physiologique du cément lié au vieillissement de l'individu L'éthiologie est extrainement variée et l'hypercémentose est généralement provoquée par: • Une tension excessive dûe aux appareils d'O.D.F ou à des forces occlusales • Absence des dent antagonistes • Après dévitalisation pulpaire IX.B. Cémenticule Se sont des masses glandulaires du cément disposées en lamelles concentriques qui adhérent à la surface radiculaire Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 33
  • 35. 7- Le milieu buccal Plan du document: I. Introduction II. Définition du milieu buccal III. Physiologie du milieu buccal IV. La salive 1. Définition 2. Origine 3. Propriétés physiques 4. Composition 1. Composition minérale 1. Des cations 2. Des anions 2. Composition organique 1. Les globulines 2. Les glycoprotéines 3. Les enzymes 4. Les lysosyme 5. Autres éléments 5. Fonctions de la salive V. Le fluide gingival 1. Définition 2. L'origine 3. Caractéristiques 4. Élements protéiniques 5. Composition du fluide gingival VI. Défense du milieu buccal 1. Défense non spécifique du milieu buccal 2. Défense spécifique du milieu buccal Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 34
  • 36. I Introduction Le milieu buccal représente un compartiment ouvert sur deux côtés : les lèvres et le larynx. Il abrite : • des éléments de transit qui sont l'air et les aliments ; • des éléments propres mais provisoires - soit constant comme la salive, - soit inconstant tels que le fluide gingival et une flore buccale plus ou moins spécifique, mobile ou fixée telle que la plaque dentaire. Tous les constituants fixes bordant ce compartiment telles les gencives, les muqueuses, la langue et les dents sont sensibles aux fluctuations du milieu. II Définition du milieu buccal Il se définit comme un environnement physico-chimique qu'occupe et influence la cavité buccale. III Physiologie du milieu buccal Le milieu buccal protège la muqueuse, équilibre la flore buccale, dilue le bol alimentaire, facilite la déglutition et participe à l'hydrolyse des hydrates de carbone (représenté par le Saccharose). Dans la salive, le principal élément qu'on trouve est la mucine salivaire. • Cette mucine isole la muqueuse, et inhibe les bactéries. Le milieu buccal possède un ensemble de propriétés qui permettent de compenser les agressions mécaniques, physiques, chimiques et bactériennes. IV La salive IV.A. Définition Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 35
  • 37. La salive est une substance liquide aqueuse qui représente un élément important de l'environnement physico-chimique. II se comporte comme un vecteur pour d'autres éléments qui sont les aliments, les gaz dissous et les bactéries. IV.B. Origine La salive, liquide aqueux, fait de 99.4 à 99.5% d'eau, est issue: • d'une part ; et pour 92 à 95% des glandes dites principales (la parotide, la sous-maxillaire et la sub-linguale), • et d'autre part; des glandes dites accessoires disséminées dans les muqueuses : labiales, palatines et linguales. La sécrétion est variable en fonction du moment de la journée et des stimuli. • La sécrétion est normalement diminuée au cours du sommeil, • augmente au cours de la mastication et de l'élocution. Elle peut être par ailleurs perturbée : (sialhorée, hyposialie, asialie). IV.C. Propriétés physiques La salive est un liquide transparent, incolore, visqueux et triant, le PH varie entre 6.5 et 7.5. La stabilité du PH est assurée par le pouvoir tampon de la salive. - Ce pouvoir est dû aux carbonates, aux phosphates minéraux, aux protéines et aux mucines. - Le pouvoir tampon est individuel et stable chez un sujet en bonne santé. IV.D. Composition IV.D.a. Composition minérale Les principaux minéraux rencontrés dans la salive sont : 1 Des cations Na+, Ca+, qui se fixent sur les protéines et qui jouent un rôle important dans la calcification de la plaque dentaire. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 36
  • 38. Le potassium (K+) joue un rôle moindre dans la calcification. 2 Des anions Tels les phosphates, les carbonates, les chlorures, les fluorures et les sulfates IV.D.b. Composition organique Dans la salive, il existe plusieurs variétés de protéines 1 Les globulines Ou protéines non spécifiques provenant du sang, parmi lesquelles on trouve • les immunoglobulines Ig dont le chef de file est I'IgA salivaire. • L'IgG et l'IgM existent en faible quantité. Ces Ig jouent un rôle dans les mécanismes de défense immunitaire. 2 Les glycoprotéines Ils sont spécifiques à la sécrétion salivaire et possèdent des propriétés particulières, qui semble-t-il, lui font jouer un rôle dans le développement de la plaque dentaire. 3 Les enzymes Elles existent en faible quantité dans la salive. On trouve également des protéases, des hydrolases, des catalases, des phosphatases acides et alcalines. On peut également trouver de la Lactoferrine (qui est une protéine qui fixe le fer dans la salive, le lait et d'autres sécrétions exocrines tel que la bile et le suc pancréatique) Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 37
  • 39. 4 Les lysosyme Il s'agit d'une enzyme jouant un rôle dans la rupture de la paroi bactérienne. 5 Autres éléments • Ammoniaque et urée: en grande quantité dans la salive • Acides aminés: contribuant au pouvoir tampon de la salive • Vitamines C et B: en faible quantité IV.E. Fonctions de la salive La salive remplit des fonctions protectrices diverses, qui relèvent de mécanismes non immunitaires tels que : • Élimination des débris alimentaires et des micro-organismes de la cavité buccale ; • Protection des surfaces muqueuses contre le dessèchement et les atteintes de l'environnement : - Lubrification - Action antimicrobienne. • reminéralisation de l'émail préalablement déminéralisé. V Le fluide gingival V.A. Définition Il peut se définir comme étant ce liquide qui sort du sulcus gingival une minute après avoir iodé et séché une dent. V.B. L'origine L'origine vasculaire du fluide gingival a été démontré par plusieurs études. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 38
  • 40. Le fluide traverse la paroi épithéliale de l'épithélitum jonctionnel et sulculaire pour se déverser dans le sillon gingivo-dentaire. Plusieurs expériences ont montré que le débit du fluide gingival augmentait nettement lors des inflammations gingivales. V.C. Caractéristiques Le fluide gingival est considéré comme un élément propre au milieu buccal et c'est aussi un élément provisoire car rapidement dégluti. Il est inconstant puisqu'il est très dépendant du processus inflammatoire de la gencive. V.D. Élements protéiniques • Parmi les protéines du fluide gingival, on retrouve les immunoglobulines G, A et M à des concentrations comparables à celles du plasma. Ces globulines proviennent du plasma, et peut-être en partie des cellules plasmatiques de la gencive, et tiennent certainement une place importante dans la défense du sulcus. • L'urée du fluide gingival, de concentration supérieure à celle du plasma, contribue à l'installation du PH alcalin (7.5 à 8.5) dans le sillon gingivo-dentaire (ou sulcus) V.E. Composition du fluide gingival • Eau • Essentielement des enzymes (hyaluronidase, β-galactosidase, phosphatases et protéases) • Micro-organismes • Métabolites issues du métabolisme du courant sanguin • Électrolytes: Na+, K+, Ca++ VI Défense du milieu buccal La cavité buccale est soumise en permanence à des stimuli étrangers potentiellement anti-géniques et réagissent par une “réponse immunitaire”, ayant pour but le rétablissement de l'équilibre écologique. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 39
  • 41. Le milieu buccal représente les conditions idéales pour la vie microbienne que ce soit du point de vue humidité, température, teneur en oxygène ou PH. VI.A. Défense non spécifique du milieu buccal Toute une série de barrières s'oppose à la pénétration de l'agent agresseur : il y a le rôle des différents mécanismes physiologiques tels : • les mécanismes musculaires, • le flux salivaire, le pouvoir tampon de la salive, • les barrières muqueuses, • enfin la desquamation VI.B. Défense spécifique du milieu buccal C'est le rôle des immunoglobulines. IX.C. Cémentomes Ce sont des masses de cément situées situées généralement apicalement par rapport aux dent auxquels il peuvent ou non adhérer Il s'agit d'un néoplasme d'origine dentaire ou d'une malformation du développement radiculaire On les découvre par suite d'un examen radiographique, ils peuvent parfois déformer le contour de la mâchoire IX.D. Carie de cément Elles sont caractérisées par une déminéralisation diffuse des cristaux de la sub-surface du cément par les acides du métabolisme bactérien Cette carie survient après déchassement dentaire et poche parodentale qui mettent à nu le cément X Conclusion Le cément est un tissu ni vascularisé ni minéralisé, son potentiel est très réduit de remaniéments physiologiques Malgré l'importance des travaux récents, certains aspect de la structure, de la composition chimique du cément reste encore imprécis Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 40
  • 42. Travaux dirigés 1 - La gencive (travaux dirigés) Plan du document: I. Introduction 1. La muqueuse buccal 2. Le parodonte II. Définition III. Anatomie IV. Histologie 1. L'épithélium 2. Lame basale 3. Tissu conjonctif ou chorion 1. Fibres et leur orientation V. Vascularisation VI. Innervation VII. Physiologie 1. Rôle de l'épithélium 2. Rôle du chorion VIII. Aspect clinique d'une gencive saine IX. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 41
  • 43. I Introduction I.A. La muqueuse buccal La muqueuse buccale est de 3 types • Type I : muqueuse bordante • Type II : muqueuse masticatoire : palais dur et gencive • Type III : muqueuse spécialisée I.B. Le parodonte Ensemble des tissus de soutien de la dent, il se compose de : • La gencive • L'os alvéolaire • Le desmodonte • Le cément - Le parodonte profond composée de le cément, l'os alvéolaire et le desmodonte - Le parodonte superficiel représentée par la gencive II Définition La gencive est cette partie de la muqueuse masticatoire qui recouvre les procès alvéolaire et entoure les dents dans leur partie cervicale III Anatomie La gencive est classiquement subdivisée en différentes zones topographiques • Gencive marginale • Gencive interdentaire • Gencive attachée Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 42
  • 44. IV Histologie Histologiquement, la gencive est composée : • D'un épithélium • D'un conjonctif ou chorion • Et d'une membrane basale séparant l'épithélium du conjonctif IV.A. L'épithélium Cet épithélium peut être différencié en 3 types • L'épithélium buccal tapissant la cavité buccale • L'épithélium sulculaire faisant face à la dent sans y adhérer • L'épithélium jonctionel réalisant l'adhésion entre la gencive et la dent IV.B. Lame basale Constituée par • Une zone externe tournée vers le tissu conjonctif, c'est la Lamina densa • Une zone claire prés de l'épithélium, c'est la Lamina lucida IV.C. Tissu conjonctif ou chorion Constitué de • D'une substance fondamentale • De cellules • De fibres • De vaisseaux et de nerf Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 43
  • 45. • Fibres et leur orientation Ils sont produits par les fibroblastes, on distingue : • Dento-gingivale ou cémento-gingivale • Dento-périosté ou cémento-périosté • Alvéolo-gongival • Groupe transseptal • Fibres circulaires V Vascularisation • L'os alvéolaire • Desmodonte • Périoste VI Innervation La gencive est innervée par les branches maxillaires et mandibulaires du nerf trijumeau VII Physiologie VII.A. Rôle de l'épithélium • Des cellules en strates • Des jonctions intercellulaires • De la kératinisation • Et de la régénération VII.B. Rôle du chorion • La fixation • De défense Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 44
  • 46. • Nutrition • Et rôle d'émonctoire VIII Aspect clinique d'une gencive saine La gencive est de couleur rose corail, uniforme avec un contour régulier qui suit harmonieusement la forme des dents. De forme et de texture piqueté en peau d'orange IX Conclusion La gencive présente une structure capable d'assurer le maintien de l'organe dentaire, cependant son atteinte peut se propager vers le parodonte profond et provoquer par conséquent la maladie parodontale Il est donc indispensable de maintenir ce tte gencive en un état de santé Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 45
  • 47. 2 - L'attache Épithéliale (travaux dirigés) Plan du document: I. Introduction II. Définition III. Formation de la jonction gingivodentaire 1. Avant l'éruption 2. Au moment de l'éruption IV. Histologie V. Position de l'attache épithéliale VI. Rôle de l'attache épithéliale VII. Conclusion I Introduction Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 46
  • 48. L'organe dentaire est constitué de l'odonte et du parodonte ; l'union entre ces deux éléments est assurée par un système d'attache. Ce dernier comporte 2 partie • L'une conjonctive • L'autre épithéliale II Définition C'est l'union entre les cellules épithéliales d'une part et la surface dentaire d'autre part Cette union est constituée par les hémidesmosomes et la membrane basale interne. III Formation de la jonction gingivodentaire III.A. Avant l'éruption La surface de la couronne est revêtue par un épithélium adamantin réduit constitué d'une couche profonde et une couche superficielle III.B. Au moment de l'éruption Quand le sommet de la dent émerge dans la cavité buccale, les cellules de l'épithélium buccale migrent vers l'apex dentaire au dessus de l'épithélium adamantin réduit. • Ainsi se forme l'attache épithéliale “primaire”. Puis les améloblastes se transforment en cellules malpighiennes en conservant leur attache à la surface de l'émail. Les cellules de la couche superficielle se transforment aussi en cellules malpighiennes, mais elles conservent une activité mitotique et forment le sillon gingival définitif IV Histologie Histologiquement l'attache épithéliale est constituée par : • Une membrane basale interne • Des hémidesmosomes • Un produit organique Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 47
  • 49. V Position de l'attache épithéliale L'attache épithéliale n'est pas statique, elle se situe à différents niveaux au cours de la vie • L'attache épithéliale est dans un premier temps située sur l'émail • Vers 20ans, l'attache épithéliale commence à migrer en direction apical et se place partiellement sur le cément cervical Le sucus est toujours sur l'émail • L'attache épithéliale est au niveau du cément cervical, le fond du sulcus est situé au niveau de la jonction émail-cément • L'attache épithéliale et le fond du sulcus migrent sur le cément par suite de la dénudation radiculaire VI Rôle de l'attache épithéliale L'attache épithéliale constitue une barrière protectrice du parodonte profond contre les agressions Ce rôle est assuré par : • Système d'adhésion • Turn-over rapide des cellules épithéliale • Dynamisme de l'attache épithéliale • Potentiel de défense assuré par l'épithélium jonctionel VII Conclusion L'attache épithéliale est une barrière protectrice du parodonte profond;Toute altération de celle-ci constitue un point de départ de la maladie parodontale. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 48
  • 50. 3 - Le desmodonte (travaux dirigés) Plan du document: I. Introduction II. Définition III. Embryologie 1. Attache initiale 2. Avant l'éruption 3. À l'éruption 4. Après l'éruption IV. Anatomie V. Histologie 1. Cellules 1. Cellules conjonctives 2. Cellules épithéliales 3. Cellules de défense 2. Fibres 3. Substance fondamentale VI. Vascularisation VII. Innervation VIII. Physiologie IX. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 49
  • 51. I Introduction L'ensemble des structures tissulaires qui entourent la dent et lui servant de soutien constitue le parodonte, ce dernier est composé : • D'un parodonte superficielle : la gencive • D'un parodonte profond : os alvéolaire, cément et le desmodonte et le ligament parodontal ou encore ligament alvéolo-dentaire II Définition Le desmodonte est le tissu conjonctif mou qui entoure les racines des dents et unit le cément et l'os alvéolaire III Embryologie Le ligament parodontal dérive des fibroblastes du follicule dentaire. III.A. Attache initiale Au début, l'espace entre cément et os alvéolaire est occupé par un tissu conjonctif non organisé, peuplé de faisceaux courts de fibres collagènes. C'est l'attache initiale de la dent à l'os alvéolaire. III.B. Avant l'éruption La crête de l'os alvéolaire est plus haute que la jonction émail-cément et les fibres du ligament s'orientent obliquement. III.C. À l'éruption Lors de l'éruption, la crête alvéolaire est au même niveau que la jonction émail-cément, les fibres du desmodonte sont alors horizontales Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 50
  • 52. III.D. Après l'éruption Quand la dent entre en fonction, la crête alvéolaire est plus basse que la jonction émail-cément • Les fibres redeviennent obliques • Les fibres préexistantes s'épaississent • De nouvelles fibres sont ensuite élaborées et réorientées en permanence par les fibroblastes IV Anatomie Le desmodonte est la bande de tissu fibreux qui occupe l'espace compris entre la racine dentaire et la paroi alvéolaire. Il se situe à une distance de 1mm de la jonction émail-cément, avec une forme d'un sablier. V Histologie Histologiquement, le desmodonte est constitué : • Cellules • Fibres • Substance fondamentale. V.A. Cellules V.A.a. Cellules conjonctives • Fibroblastes • Myofibroblastes • Cellules mésenchymateuses • Cellules osseuses et cémentaires V.A.b. Cellules épithéliales Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 51
  • 53. V.A.c. Cellules de défense V.B. Fibres Les plus importantes sont les fibres collagènes, elles ont un trajet sinueux Elles sont sécrétées par les fibroblastes sous forme de fibrille, ces fibrilles se groupent en fibres, elles même associées en faisceaux Ces faisceaux sont classés en 5 groupes principaux • Le groupe de la crête alvéolaire • Le groupe horizontal • Le groupe oblique • Le groupe apical • Le groupe interradiculaire De chaque coté, les faisceaux sont encrés dans le cément et dans l'os alvéolaire. • On donne à cette portion incluse le nom de “fibres de Sharpey”. V.C. Substance fondamentale Elle semble avoir un effet considérable sur la capacité de la dent à supporter des pressions importantes. VI Vascularisation Elle provienne de trois voies • Apicale • Gingivale • Osseuse Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 52
  • 54. VII Innervation Le desmodonte est vachement innervé, l'innervation sensitive provient des nerfs alvéolaire supérieur et inférieur du trijumeau VIII Physiologie Le desmodonte assure • Fixation de la dent à son alvéole • Suspension de la dent pendant sa fonction occlusale, • Rôle protecteur - Rôle protecteur - Rôle hydraulique : frein hydraulique de Wesky • Rôle sensoriel • Rôle hémostatique • Rôle de réparation • Rôle de défense IX Conclusion Le desmodonte permet le maintien de la dent dans son alvéole grâce à ses faisceaux de fibres Il permet également la transmission des forces exercées sur la dent au parodonte profond en les amortissant Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 53
  • 55. 4 – Le collagène (travaux dirigés) Plan du document: I. Définition II. Différents types de collagène 1. Collagène fibrillaire 1. Type I 2. Type II 3. Type III 4. Type V 5. Type X 2. Collagène non fibrillaire III. Distribution du collagène au niveau des tissus parodontaux 1. Au niveau de la gencive 2. Au niveau de l'os alvéolaire 3. Au niveau du cément 1. Fibres intrinsèques 2. Fibres extrinsèques 4. Désmodonte I Définition Le collagène constitue la protéine fibreuse la plus répondue de l'organisme puisqu'elle représente environ 25 à 30% de ses protéines totales. C'est un élément essentiel du tissu conjonctif et il entre dans la composition de tous les tissus dentaires sauf l'émail. II Différents types de collagène Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 54
  • 56. II.A. Collagène fibrillaire II.A.a. Type I Le plus abondant, Il est composé de deux chaines α1 et α2, ce sont des fibres épaisses, larges et résistantes à la traction. II.A.b. Type II Assure une résistance à la pression inter-mutante. II.A.c. Type III Il est composé de trois chaines α 1. II.A.d. Type V II.A.e. Type X II.B. Collagène non fibrillaire Le plus connu d'entres eux est le collagène de type IV. III Distribution du collagène au niveau des tissus Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 55
  • 57. parodontaux III.A. Au niveau de la gencive Le collagène est l'élément essentiel du chorion gingival et aussi la protéine majeure de la matrice extra cellulaire du tissu conjonctif. Le collagène de type I est le constituant de toutes les régions du chorion gingival et le collagène de type III est principalement localisé au niveau des papilles de tissu conjonctif gingival. III.B. Au niveau de l'os alvéolaire Après calcification de l'os alvéolaire seule la trame de collagène reste visible, On y trouve le collagène de type I. III.C. Au niveau du cément III.C.a. Fibres intrinsèques Elles constituent la matrice proprement dite du cément. III.C.b. Fibres extrinsèques Elles sont incluses dans toute l'épaisseur du cément sous forme de fibres de Scharpy. III.D. Désmodonte Essentiellement faite de collagène de type I et d'un pourcentage de type III. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 56
  • 58. 5 - Le cément (travaux dirigés) Plan du document: I. Définition II. Classification 1. Le cément primaire 2. Le cément secondaire III. Jonction amélo-cémentaire IV. Physiologie I Définition C'est un élément du parodonte profond. Il est constitué d'un tissu conjonctif calcifié et minéralisé. Il entoure la racine dentaire en recouvrant la dentine radiculaire. Il est ni vascularisé ni innervé. Il ne subit pas de résorption physiologique ni de remodelage. Il est caractérisé par une croissance en épaisseur par dépôt de couches successives tout au long de la vie. Il permet l'insertion des fibres du desmodonte à la surface dentaire donc il participe au maintient des dents dans leur alvéole. II Classification Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 57
  • 59. II.A. Le cément primaire Acellulaire, qui se forme lors du développement de la racine et de l'éruption de la dent. On le retrouve dans la partie coronaire des racines. II.B. Le cément secondaire Cellulaire, qui se forme après l'éruption. On le retrouve dans la région apicale de la racine et dans les zones de furcation des dents pluriradiculées. III Jonction amélo-cémentaire • 60-65% : le cément recouvre l'émail; • 30% : le cément est en bout à bout avec l'émail; • 5-10% : absence de contact entre l'émail et le cément. IV Physiologie • Fixation de la dent dans son alvéole par les fibres de Sharpey; • Protection de la dentine radiculaire; • Réparation des lésions radiculaire; • Compensation de l'attrition dentaire (les dents gardent toujours leurs hauteur malgré l'usure); • Permet les échanges par sa perméabilité. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 58
  • 60. 6 - L'os alvéolaire (travaux dirigés) Plan du document: I. Définition II. Structure anatomique 1. Les tables osseuses 2. Les alvéoles dentaires 3. Septa inter dentaire, septa inter radiculaire 4. Crête alvéolaire III. Histologie 1. Les corticales osseuses 1. Le tissu osseux lamellaire 2. Le tissu osseux haversien 2. Septa 3. Paroi alvéolaire IV. Physiologie V. L'effet des forces sur l'os alvéolaire I Définition L'os alvéolaire est un élément du parodonte profond. Il est formé par l'extension des os maxillaire et mandibulaire qui forment et supportent les alvéoles dentaires. Il naît et disparaît avec la dent. Il épouse parfaitement la forme des dents. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 59
  • 61. Il soutient l'organe dentaire. II Structure anatomique Elle est en étroite relation avec plusieurs facteurs: • Anatomie dentaire: uni ou pluri radiculées; • Position de la dent sur l'arcade; • Les stimulations fonctionnelles occlusales; • Anatomie vasculaire; • Conditions physico-chimiques locales. II.A. Les tables osseuses Constituée d'une corticale interne et une corticale externe. L'épaisseur des corticales est plus réduite au niveau du maxillaire qu'au niveau de la mandibule et aussi réduit au niveau antérieure qu'au niveau postérieur des arcades alvéolaires. II.B. Les alvéoles dentaires Se sont des logettes dans les quelles sont insérées les racines dentaires. Elles sont situées entre deux corticales internes. Leurs forme et leur profondeur sont conditionnées par: • La forme et la longueur de la racine; • La position de la dent sur l'arcade; • La fonction occlusale. Les alvéoles sont entourés d'une paroi osseuse appelée lame criblée ou lamina dura. Au niveau des dents antérieures des deux maxillaires, cette paroi fusionne avec les corticales sans interposition de tissu spongieux. Au niveau du secteur pémolo-molaire le tissu osseux spongieux peut être interposé entre la corticale et la paroi. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 60
  • 62. II.C. Septa inter dentaire, septa inter radiculaire Les septa inter dentaire sont situés entre chaque alvéole. Les septa inter-radiculaires cloisonnent les alvéoles des dents pluri-radiculées. II.D. Crête alvéolaire Située normalement à 1,5 à 2mm au dessous da la jonction émail-cément. III Histologie III.A. Les corticales osseuses Constituées de tissu osseux compact lamellaire et de tissu osseux spongieux haversien. III.A.a. Le tissu osseux lamellaire Il ne comporte que quelques lamelles séparées d'une ligne d'apposition et les ostéocytes sont déposés régulièrement sur chaque lamelle. III.A.b. Le tissu osseux haversien Canaux de Havers et les ostéones. III.B. Septa Tissu osseux spongieux. III.C. Paroi alvéolaire Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 61
  • 63. Constituée de mince couche de tissu osseux fasciculé. IV Physiologie Fixation de la dent par les fibres de Sharpey; Soutien ou calage de la dent; Vascularisation et innervation; Le frein hydraulique de Weski; Remaniement osseux perpétuel (due à cause des forces occlusales*). V L'effet des forces sur l'os alvéolaire Physiologiquement il y a un équilibre entre la résorption et l'apposition; S'il y a une force qui s'exerce en dehors de l'axe de la dent: • Du coté opposé de la force exercée il y aura une apposition due à une tension au dessous de l'hypomochlion et une résorption au dessus de ce dernier. • Du même coté de la force exercée il y aura une résorption due à une pression au dessous de l'hypomochlion et une apposition au dessus de ce dernier. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 62
  • 64. 1 - Les gingivopathies, lésions élémentaires. Formes cliniques 2 - Inflammation, étiopathogénie de la maladie parodontale 3 - Classification des maladies parodontales 4- Étiologie des parodontopathies: facteurs locaux et généraux 5 - Les parodontolyses 6 - La poche parodontale 7 - Détartrage et surfaçage radiculaire Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 63
  • 65. 1 - Les gingivopathies, lésions élémentaires. Formes cliniques Plan du document: I. Introduction II. Définition III. Variations pathologiques de la muqueuse gingivale 1. Couleur 2. Volume 3. Transformation de la texture superficielle et de la consistance 4. Recession gingivale 5. Altération du contour gingival 1. Fissures de Stillmann 2. Festons de MacCall 6. Gingivorragies IV. Classification 1. Suivant la répartition 1. Gingivite localisée 2. Gingivite généralisée 3. Gingivite marginale 4. Gingivite papillaire 5. Gingivite diffuse 2. Suivant le mode évolutif 1. Aiguë 2. Chronique 3. Suivant la lésion élémentaire 1. Erythème 2. Erosion 3. Ulcération 4. Nécrose 5. Gangrène 6. Vésicule 7. Pustule 8. Bulle 9. Kératoses 10. Tumeur V. Formes cliniques 1. Gingivite érythémateuse 2. Gingivite ulcéreuse 3. Gingivite ulcéronécrotique 4. Gingivostomatite gangreneuses (noma) 5. Gingivite virale (herpétique) VI. Accroissement gingivales 1. Hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie gingivale 2. Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse 1. Hyperplasie gingivale liée au Di-hydan 2. Hyperplasie liée à la cyclosporine A 3. Les antagonistes calciques 3. Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose gingivale VII. Gingivite hyperplasique de la grossesse VIII. Hypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine c IX. Gingivite leucémique X. Epulis gingivales XI. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 64
  • 66. I Introduction Le terme de parodontopathie englobe dans un sens général toutes les maladies du parodonte. Les parodontopathies vont se subdiviser en: • gingivopathies : qui affectent le parodonte superficiel • parodontolyses : maladies qui affectent le parodonte profond Du point de vue anatomopathologique, les parodontopathies vont se rattacher à l'un des 3 processus suivant: • processus inflammatoire • processus dégénératif • processus hyperplasique et tumoral II Définition Les gingivopathies sont des lésions inflammatoires localisées à la gencive, ne s'accompagnant pas d'alvéolyse, ni de modification de l'herméticité desmodontale. Elles s'observent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. Leurs causes sont locales et générales. La gingivite peut être: - vraie lorsque seule la gencive est atteinte, - elle peut déborder le cadre gingival et s'étendre à la muqueuse buccale dans son ensemble, c'est la gingivostomatite. III Variations pathologiques de la muqueuse gingivale Lors de l'examen clinique de la gencive, il est impératif de noter les changements de couleur, volume, consistance, contour, texture, existence ou pas de gingivorragies. III.A. Couleur Le changement de couleur est un signe clinique très important dans les gingivopathies. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 65
  • 67. Il varie suivant l'intensité de l'inflammation: • dans l'inflammation aiguê : on note au début un érythème rouge vif, puis quand l'inflammation devient plus sévère, il devient gris ardoisé brillant, qui devient progressivement gris blanchâtre terne. • dans l'inflammation chronique : elle débute par une légère rougeur, passe au rouge sombre et parfois au rouge violacé. L'érythème est la première réaction à l'irritation, produit par une dilatation des capillaires et une augmentation du flux sanguin. • la pigmentation métallique : comme l'absorption de bismuth, d'arsenic et de mercure provoque un liseré noir qui suit le contour du rebord gingival • le plomb -> pigmentation linéaire d'un rouge bleuté ou bleu foncé du rebord gingival • argent -> liseré marginal violet Cette pigmentation provient de la précipitation péri vasculaire des sulfides métalliques dans le tissu conjonctif sous-épithélial. Elle ne se produit que dans les zones d'inflammation où la perméabilité accrue des vaisseaux sanguins irrités permet au métal de s'infiltrer dans les tissus environnants. Noter que certaines colorations de la muqueuse gingivale peuvent orienter l'examen vers la recherche d'une affection générale: • la pâleur évoquera l'anémie • la cyanose évoquera la leucémie • violacé évoquera le diabète • tâches rouges diffuses = gingivite desquamative et gingivostornatite de la ménopause III.B. Volume Il peut être augmenté et on parle d'hypertrophie (accroissement) gingivale, cette augmentation localisée ou généralisée peut siéger sur la gencive marginale, gencive papillaire, ou bien être diffuse et s'étendre à la gencive attachée. L'augmentation du volume de la gencive peut être dûe à: • Un oedème: c'est un exsudat inflammatoire des vaisseaux vers la région inflammatoire, qui se manifeste cliniquement par une augmentation de volume de la gencive plus ou moins importante. • Une hypertrophie gingivale: il s'agit d'un accroissement gingival de nature inflammatoire. • Une hyperplasie gingivale: accroissement gingival de nature non inflammatoire. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 66
  • 68. III.C. Transformation de la texture superficielle et de la consistance L'aspect granité de la surface gingivale est un signe précurseur de la gingivite, la surface devient lisse et brillante, la consistance devient molle en cas d'inflammation gingivale. III.D. Recession gingivale Atrophie gingivale : c'est le retrait gingival laissant à nue la surface radiculaire des dents. la récession peut être généralisée à l'ensemble de la gencive, c'est ce qu'on appelle l'atrophie sénile. On appelle position réelle de la gencive : niveau de l'attache épithéliale sur la dent position apparente de la gencive : niveau de la crête du rebord gingival. (schéma page) C'est la position réelle de la gencive et non la position apparente qui détermine la gravité de la récession. III.E. Altération du contour gingival III.E.a. Fissures de Stillmann on entend par fissures de Stillmann, un type de récession gingivale spécifique caractérisé par des fentes étroites partant de la gencive marginale en direction apicale (schéma page 8) III.E.b. Festons de MacCall hypertrophie en forme de « bouée de sauvetage » sur la gencive marginale. III.F. Gingivorragies C'est le saignement anormal des gencives, il peut être spontané (lors de la phonation, la mastication ou la nuit pendant le sommeil) ou provoqué par le brossage et le sondage du sulcus. Les gingivorragies sont variables, suivant leur sévérité, leur durée et la facilité avec laquelle elles sont provoquées. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 67
  • 69. Le saignement est un signe constant de l'atteinte gingivale. IV Classification Les gingivopathies s'observent aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. Leur causes sont locales et générales. Des critères menant à une classification: IV.A. Suivant la répartition On parle de: IV.A.a. Gingivite localisée Concerne une dent ou un groupe de dents (ex:bloc incisivo-canin supérieur). IV.A.b. Gingivite généralisée Concerne toutes les dents sans exception. IV.A.c. Gingivite marginale Seule la gencive marginale est atteinte. IV.A.d. Gingivite papillaire Seule la gencive interdentaire est atteinte. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 68
  • 70. IV.A.e. Gingivite diffuse Atteint la gencive marginale, gencive attachée et gencive papillaire. Le diagnostic sera posé de la manière suivante: Ex: gingivite érythémateuse marginale localisée au bloc incisivo-canin supérieur.Ou....généralisée à l'arcade inférieure. Ou.......généralisée aux 2 arcades.etc... IV.B. Suivant le mode évolutif La gingivite peut être: IV.B.a. Aiguë Manifestation soudaine, douloureuse, de courte durée. IV.B.b. Chronique S'installe progressivement, de longue durée, moins douloureuse. I1 se produit dans ce cas un remaniement des rapports : épithélium-tissu conjonctif. L'épithélium prolifère et les digitations épithéliales s'allongent dans le tissu conjonctif. La gingivite chronique est un conflit permanent entre le processus destructif et réparateur. • D'une part, les irritants locaux persistants endommagent la gencive, prolongeant l'inflammation et provoquant une perméabilité et une exsudation vasculaire anormale, doù dégénérescence tissulaire. • D'autre part, de nouvelles cellules et fibres de tissu conjonctif et de nombreux vaisseaux sanguins se forment dans un effort constant de réparation tissulaire. Les actions réciproques de destruction et de réparation affectent donc la couleur, le volume, la texture, le contour et la consistance de la gencive. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 69
  • 71. IV.C. Suivant la lésion élémentaire Pour pouvoir diagnostiquer une gingivite, il faut d'abord rechercher la lésion élémentaire, qui peut être: IV.C.a. Erythème La gencive est souple, d'un rouge intense. Il est soit localisé, soit généralisé. Le signe caractéristique de cette lésion est donné par une pression digitale faisant disparaître la coloration qui réapparaît dés que la pression cesse (signe de godet). IV.C.b. Erosion Ce sont des pertes de substances limitées à l'épithélium. IV.C.c. Ulcération Ce sont des pertes de substances atteignant la membrane basale. Le fond de la lésion est souvent d'un «enduit pseudo-membraneux » peu adhérant. IV.C.d. Nécrose Portion tissulaire atteinte de mortification. L'élimination des tissus nécrosés laisse une lésion irrégulière cratériforme. IV.C.e. Gangrène La mortification: atteint les tissus jusqu'à l'os. Il se forme des escarres pouvant laisser des pertes de substances Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 70
  • 72. considérables. IV.C.f. Vésicule Soulèvement épidermique, gros comme une tête d 'épingle, rempli d'un liquide clair. IV.C.g. Pustule Vésicule dont le contenu est purulent. IV.C.h. Bulle Soulèvement épidermique avec atteinte de la basale. Elle renferme un liquide et peut atteindre un diamètre de 5mm. IV.C.i. Kératoses Il s'agit d'anomalies de la kératinisation de l'épithélium. IV.C.j. Tumeur Excroissance pathologique due à une prolifération de cellules. V Formes cliniques V.A. Gingivite érythémateuse Lésion élémentaire: érythème. On observe un liseré rouge au niveau du collet des dents accompagné d'oedème Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 71
  • 73. hyperplasié. Signes fonctionnels : discrets. Prurit, gingivorragies provoquées. V.B. Gingivite ulcéreuse Lésion élémentaire : ulcération. Toute la muqueuse gingivale peut être atteinte. Les papilles sont décapitées, la gencive est recouverte d'enduits sanguinolentes masquant les ulcérations. Signes fonctionnels: Constants avec douleurs gingivales spontanées ou provoquées par la mastication d'aliments épicés. La gencive a une hyper sialorrhée — haleine fétide, adénopathie constante. V.C. Gingivite ulcéronécrotique Lésion élémentaire : ulcération et nécrose. Il s'agit d'une perte de substance cratériforme saignant au moindre contact. Les lésions peuvent être plus ou moins étendues à la muqueuse buccale. Signes fonctionnels: Nettement marqués avec des douleurs diffuses spontanées, résistantes aux antalgiques, mastication douloureuse — haleine fétide. L'adénopathie est de règle. Signes généraux : hyperthermie - insomnie — asthénie. V.D. Gingivostomatite gangreneuses (noma) Lésion élémentaire : gangrène. Tissu osseux peut être atteint. Ces lésions sont assez exceptionnelles. Elles représentent le stade ultime d'une gingivostomatite. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 72
  • 74. V.E. Gingivite virale (herpétique) Lésion élémentaire: vésicule. Survient le plus souvent chez l'enfant après une maladie infectieuse. VI Accroissement gingivales Les accroissements gingivaux peuvent être d'origine inflammatoires ou non inflammatoires ou résulter de la combinaison de ces deux phénomènes (hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie gingivale). - Dans le stade d'une hypertrophie, la gencive peut présenter un aspect oedémateux, hypethermique, mou et une couleur rouge violacée, saignant facilement, de surface lisse et brillante. Le volume hypertrophié recouvrant une partie importante des couronnes, entraînant une augmentation de la profondeur du sulcus sans migration apicale de l'épithélium de jonction. On note l'importance des dépôts : plaque bactérienne et tartre. - L'hyperplasie se caractérise, au contraire par une gencive ferme, dense, peu douloureuse, dont la couleur presque normale. Sur le plan histologique: • L'hypertrophie implique l'augmentation du volume des cellules plutôt que leur nombre. • L'hyperplasie: implique l'augmentation du nombre des éléments cellulaires du tissu gingival. VI.A. Hyperplasie gingivale compliquée d'hypertrophie gingivale Un processus inflammatoire peut être greffer sur une gencive hyperplasiée, les poches gingivales ayant créé des niches à plaque. De rose pale, la gencive devient alors rouge. VI.B. Hyperplasie gingivale d'origine médicamenteuse VI.B.a. Hyperplasie gingivale liée au Di-hydan (diphényl hydantoine de sodium ou phénytoine) Médicament utilisé dans le traitement de l'épilepsie. Sur le plan clinique : on constate une hyperplasie généralisée de la gencive marginale et interdentaire; l'hyperplasie peut progresser au Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 73
  • 75. point de recouvrir les dents et même d'interférer avec l'occlusion. Les irritants locaux, s'il y en a, peuvent aggraver la réaction due au médicament en entraînant une inflammation (et là on aura une hyperplasie compliquée d'une hypertrophie) VI.B.b. Hyperplasie liée à la cyclosporine A Employée depuis 1984 pour prévenir les réactions de rejet de greffes d'organes, et dans certaines maladies auto-immunes. Le tissu conjonctif gingival subit une croissance, dont l'aspect clinique se rapproche beaucoup de celui observé chez les patients sous phénytoine. VI.B.c. Les antagonistes calciques En particulier la nifédipine (adalate R) employé dans le traitement de l'angine de poitrine et de l'hypertension artérielle. VI.C. Hyperplasie gingivale idiopathique ou fibromatose gingivale L'hyperplasie gingivale peut être considérable, recouvrant plus ou moins complètement les couronnes des dents. La gencive est dense, ferme et indolore. Ce phénomène peut intervenir avant l'apparition des dents, parfois même à la naissance, et gêner considérablement leur éruption. L'étiologie en est inconnue. Atteinte de plusieurs membres de la même famille, une composante génétique est évoquée VII Gingivite hyperplasique de la grossesse (gingivite gravidique) Liée au complexe physiologique hypophyso-ovarien, l'hyperplasie est papillaire marginale ou généralisée. La gencive est de couleur rouge, de consistance molle, d'aspect lisse et brillant avec tendance hémorragique. Elle apparaît au 3ême mois de la grossesse et régresse après l'accouchement Elle nécessite Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 74
  • 76. obligatoirement la présence de la plaque bactérienne. VIII Hypertrophie gingivale liée à une carence en vitamine c (Scorbut) Atteinte de la gencive marginale qui devient rouge bleuté, molle, avec surface lisse et brillante. Elle saigne spontanément au moindre contact IX Gingivite leucémique On a une augmentation de volume de la gencive marginale ou diffuse localisée ou généralisée. Teinte violacée, surfaces brillantes et une forte tendance à l'hémorragie. X Epulis gingivales Cliniquement l'épulis désigne une excroissance gingivale hyperplasique localisée, apparaissant sur la gencive marginale ou les procès alvéolaire, surtout le secteur antérieur ou molaire. On distingue des épulis vasculaires, épulis fibreuses et épulis à cellules géantes. XI Conclusion L'évolution des gingivites d'origine locale se fait vers la guérison par un traitement simple, c'est à dire suppression de la cause et établissement d'une hygiène bucco-dentaire convenable. En absence de traitement complet, les gingivites négligées récidivent et peuvent devenir chronique et évoluer en parodontite. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 75
  • 77. 2 - Inflammation, étiopathogénie de la maladie parodontale Plan du document: I. Introduction II. Définition de l'inflammation III. Mécanismes de defense de l'hôte IV. Les composantes des réponses inflammatoires et immunitaires 1. Les Cellules 2. Les médiateurs chimiques de l'inflammation 3. Facteurs d'origine locale 1. Amines vasoactives: (histamine - sérotonine) 2. Prostaglangidines et leucotriènes: 3. Cytokines 4. Médiateurs circulants: (plasmatiques) 1. Le système des kinines 2. Le système du complément 3. Le système coagulation fibrinolyse V. Phénomènes essentiels du processus inflammatoire 1. Inflammation aiguë 2. Inflammation chronique VI. Inflammation de la gencive 1. Signes cliniques de l'inflammation gingivale 1. Oedème 2. Erythème: 3. Le saignement: 4. Formation de poches parodontales 1. Poche gingivale ou fausse poche 2. Poche parodontale ou vraie poche 3. Mobilité dentaire 4. Douleur VII. Etiopathogénie des lesions inflammatoires du parodonte VIII. Mécanismes pathogéniques de l'inflammation parodontale IX. Histopathogénie des gingivites et parodontites (stades de formation de la poche parodontale) 1. La lésion initiale 2. La lésion débutante 3. La lésion établie 4. La lésion avancée X. Propagation de l'inflammation de la gencive aux tissus de soutien parodontaux 1. Voies interproximales 2. Voies vestibulaires et linguales XI. Modification des voies de l'inflammation provoquée par des forces occlusales excessives XII. Destruction de l'os dans la maladie parodontale 1. Histopathologie 2. Mécanisme de la destruction osseuse 1. La résorption lacunaire: (Ostéoclasie) 2. Halistérèse: (ostéolyse) XIII. Conclusion Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 76
  • 78. I Introduction L'inflammation constitue une réponse de défense dont le but est de limiter les effets de l'argent agresseur, Cette réaction peut malheureusement dépasser son objectif et être à l'origine d'un processus perturbant le retour à la normale des tissus agressés. Les lésions inflammatoires qui apparaissent au niveau de la gencive ne sont pas différentes de celles qui apparaissent au sein d'autres compartiments tissulaires. II Définition de l'inflammation L'inflammation est l'ensemble de modifications tissulaires, vasculaires et humorales produites dans un organisme en réponse à une agression: • bactérienne, • thermique • ou physique. L'inflammation se déroule essentiellement dans le tissu conjonctivo-vasculaire. La présence d'éléments vasculaires est la condition nécessaire à une réaction inflammatoire. Le déclenchement de la réaction inflammatoire se fait quand: • Il y a rupture de l'équilibre entre les différents germes de la flore bactérienne. • Soit diminution de la résistance de l'organisme • Soit introduction d'un germe pathogène. III Mécanismes de defense de l'hôte La défense de l'hôte comporte: L'immunité non spécifique qui comprend les mécanismes de défense innés, comme la peau et les muqueuses, les facteurs solubles à la surface de la muqueuse ou à l'intérieur du sillon gingival qui interfèrent dans l'adhérence et la colonisation bactériennes et les phagocytes. L'immunité spécifique comporte les réponses immunitaires cellulaires (lymphocytes) et humorales (anticorps) ainsi que les fonctions phagocytaires. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 77
  • 79. Pour la défense du parodonte: la zone d'intérêt majeur contre les bactéries et leurs produits est l'attache gingivo-dentaire. Ces deux éléments (gencive et dent) agissent comme une barrière physique s'opposant à la pénétration des agents étrangers dans les tissus sous-epithéliaux. La barrière fonctionnelle constituée par la salive et le liquide sulculaire comporte les neutrophiles migrateurs, la rapidité du turn-over de l'épithélium fonctionnel, la desquamation constante des cellules épithéliales kératinisées, et le système immunitaire sécrétoire. IV Les composantes des réponses inflammatoires et immunitaires IV.A. Les Cellules Les cellules de l'inflammation comprennent: • Les lymphocytes: sont la mémoire de l'immunité acquise: - Les lymphocytes B sécrètent les anticorps - Les lymphocytes T sécrètent les cytokines • Les mastocytes et polynucléaires basophiles • Les cellules phagocytaires ou phagocytes: comprennent les polynucléaires neutrophiles, les macrophages et monocytes • Les fibroblastes: ont un rôle dans la cicatrisation. IV.B. Les médiateurs chimiques de l'inflammation Le déclenchement et la poursuite de l'inflammation, sa diffusion à partir du foyer initial font appel à des facteurs qui sont synthétisés localement. Suite à l'accumulation de plaque bactérienne à la surface des dents, certains produits métaboliques, comme les lipopolysaccharides et les peptides peuvent diffuser à travers l'épithélium jonctionnel Ces produits ont une action sur plusieurs cellules endothéliales de la gencive (macrophages, leucocytes, cellules endothéliales et épithéliales) et vont provoquer le relâchement de nombreux médiateurs d'origine cellulaire et plasmatlque. • Le rôle de ces médiateurs est de permettre une vasodilatation, avec fuite de liquide dans l'espace extracellulaire et migration des leucocytes à travers l'épithélium fonctionnel et jusque dans le sillon gingival. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 78
  • 80. IV.C. Facteurs d'origine locale IV.C.a. Amines vasoactives: (histamine - sérotonine) Elles sont stockées dans les mastocytes, les polynucléaires basophiles, les plaquettes libérées dans l'espace extracellulaire, elles produisent une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité vasculaire (congestion, oedème). IV.C.b. Prostaglangidines et leucotriènes: Sont des acides gras (présentés parfois comme des hormones cellulaires), produits par les macrophages, les fibroblastes et les eosinophiles. Ils ont des effets marqués, locaux (vasodilatation, douleur, chimiotactisme dans les phagocytose), et généraux (telle que la fièvre). IV.C.c. Cytokines Sont des peptides ou des protéines produites par de nombreuses cellules, parmi lesquelles les lymphocytes, les monocytes et les macrophages. Les cytokines les plus actives sont l'interleukine-1 (IL-1) et le facteur de nécrose des tumeurs (TNF-alpha). Les cytokines ont de nombreux effets: • médiation de l'immunité naturelle, • régulation de l'activation, de la croissance et de la différenciation des lymphocytes. IV.D. Médiateurs circulants: (plasmatiques) Les médiateurs circulants ne sont actifs qu'à la suite d'une cascade de réaction qui permet d'en réguler la production. IV.D.a. Le système des kinines Les kinines sont de puissants vasodilatateurs. Elles augmentent la perméabilité vasculaire. Livre ALGDENT : PARODONTOLOGIE Page 79