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Le paludisme
Introduction (1/3)
Le paludisme, « fièvre des marais »
ceinture intertropicale +++
 2 milliard de personnes (sous risque)
1 à 2 millions de décès/an
L’agent : Plasmodium. hématozoaire,
transmis à l’homme par la piqûre d’un
moustique l’anophèle femelle
Maladie fébrile,hémolysante.
Introduction (2/3)
Quatre espèces plasmodiales sont
contaminantes pour l’homme :
 Plasmodium falciparum
  Plasmodium vivax
 Plasmodium ovale
 Plasmodium malariae
Introduction (3/3)
P.falciparum, le plus répandu. +++

Peut tuer (accès pernicieux),

(enfants et sujets non immuns)

Sa gravité : accentuée par sa résistance
croissante aux médicaments habituels
Le Plasmodium
Le plasmodium : protozoaire
polymorphe intra érythrocytaire
( 2 à 5 µ) de diamètre.
Découvert dans le sang d’un malade,
(Alphonse Laveran, 1881)
se reproduit selon deux modes :
 - sexué: l’anophèle femelle
 - asexué : foie et hématies de l’homme.
L’anophèle
400 espèces : 70 vectrices de paludisme
les mâles se nourrissent de nectar de fleurs
les femelles piquent humains et mammifères,
(début de la nuit)
les protéines sanguines (maturation œufs)
injection Plasmodium (salive)
L’anophèle
Répartition plus large que le paludisme

risque de réimplantation dans zones
éradiquées si conditions favorables
L’anophèle femelle
vit 1 mois. Elle pond
tous les 3 jours
environ 150 œufs en
surface des eaux
stagnantes .

Les larves
aquatiques libérées
par l’éclosion se
transforment en
adultes en 2 à 4
semaines.
Répartition géographique (1/3)

P. falciparum: la plus      Extension de la
dangereuse,              résistance : carte
prédominante et omni     zones où
présente (ceinture de    P.falciparum est
pauvreté du monde)       devenu résistant
                         à la chloroquine
Répartition géographique(2/3)
 Particularités
L’antigène Duffy , associé à des récepteurs au
Plasmodium vivax.

Cette espèce est très rare chez les noirs africains et
américains.(Duffy -)

Les hémglobinoses : l’hémoglobinose S
(drépanocytose),les hémoglobinoses C et E:
limitent la gravité de P.falciparum
Répartition géographique(3/3)

Situation en
Tunisie:
Dernier cas
autochtone:1979
Paludisme
d’importation
En 1903                         De 1945-1949 :
Charles Nicole créa le département de lutte     l'incidence annuelle se situait
      antipaludique à l‘IPde Tunis.            entre 4 650 et 14 934 avec une
              En 1927 :                        moyenne de 1 222 cas. Le taux
       création de groupes d'agents            d'incidence déclarée était de 3,49
              "quinisateurs"                   pour mille. L'après guerre a été
              En 1931 – 32                     donc marquée par une reprise
         une grande épidémie, véritable        galopante de la morbidité palustre.
     Hécatombe avait affecté plus de 20 %
     de la population totale avec un indice    En 1957
            parasitaire de 70 à 90 %,
      particulièrement au nord du pays.         le gouvernement (à la veille de
                                               l'indépendance) prend conscience
                                               du problème M décide de se lancer
             De 1934-1944                      dans un programme d'éradication.
    le nombre annuel des cas confirmés se      En cette même année une enquête
              situait entre 2 216 et           de pré-éradication a été ordonnée
      7 464 avec une moyenne annuelle de       et a duré jusqu'à 1967.
                  4480 cas/an.

                           En 1968
                            un véritable programme démarre dans
                           la partie septentrionale du p a y s :
SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
                AU 30/9/2000
                        30 à 40 cas de paludisme
                     importé sont détectés chaque
                    année en Tunisie par le système
                     de dépistage actif orienté vers
                    les voyageurs internationaux en
                         provenance des zones
                               impaludées.

                            La plupart des cas
                        diagnostiqués et déclarés
                      proviennent de l’Afrique Sub-
                       saharienne et les étudiants
                         originaires de ces pays
                    représentent la majorité des cas.
Cycle du Plasmodium

Se déroule successivement chez
- l’anophèle
- l’homme
Chez l’anophèle ♀
• Durée 10 à 40 jours
  piqûre      digestion des hématies
  gamétocytes         Gamètes mâles et
  femelles      un œuf libre (ookinète):TD
        (oocyste) : paroi externe de
  l’estomac        sporozoïtes      les
  glandes salivaires       piqûre
Chez l’homme
• les sporozoites      sang(30 mn)

• Hépatocytes        corps bleu      éclate

• mérozoïtes        sang.
• Dans le sang, chaque mérozoite pénètre dans un
  globule rouge et devient un trophozoïte qui grossit,
  formant un schizonte puis un corps en rosace ,
  celui ci éclate, libérant des mérozoites qui infestent
  de nouvelles hématies. Ils se transforment de
  nouveau en trophozoites puis en Corps en rosace
  qui éclatent etc. l’éclatement synchrone des corps
  en rosace, toutes les 48 ou 72 heures selon
  l’espèce, correspond à l’accès fébrile .
• Après plusieurs cycles eno-érythrocytaires de ce
  type , certains trophozoites se transforment en
  gamétocytes mâle et femelle ingérés par
  l’anophèle femelle.
Délais chez l’homme
P.falciparum : cycle endo-érythrocytaire
possible à partir du 7ème jour après infestation
jusqu’à 2 mois, rarement plus
P.vivax et ovale : formes intra-hépatiques
quiescentes (Hypnozoïtes) pendant plusieurs
mois ou années expliquant les accès fébriles
tardifs
 P.malariae : les revivisecnces tardives (20 ans)
sont mal expliquées, la présence d’hypnozoïtes
n’ayant pas été démontrée
L’immunité anti-palustre
 directement lié au problème
 épidémiologique et à la pathologie.
 pas d’immunité naturelle mais une
 immunité acquise, de type pré munition
 relative.
 quoiqu’il en soit, cette immunité est
 faible et ne peut pas encore être
 obtenue par vaccination.
 Elle se traduit :
L’immunité anti-palustre

  Sur le plan individuel :
 tendance spontanée à la guérison
  après les accès successifs avec une
  durée de plus en plus grande des
  périodes séparant les accès.
 durée relativement courte (18 à 24 mois
  après la guérison) et explique que les
  sujets africains séjournant plus de 2
  ans en zone indemne, se comportent à
  leur retour en zone d’endémie comme
  des sujets neufs.
L’immunité anti-palustre


Cette immunité est transmise de la
 mère à son enfant qui est ainsi
 protégé pendant les 4 ou 5 premiers
 mois de la vie
L’immunité anti-palustre

  Sur le plan collectif par :
 Morbidité et mortalité très élevées chez
  le jeune enfant

 Diminution de l’index parasitaire avec
  l’âge

 Rareté des accidents aigus chez
  l’adulte.
Physiopathologie
               Accès simple
Éclatement      Substances pyrogènes         Fièvre
des rosaces
                 (pigment malarique)


                    Phénomènes               Thrombopénie
                    Immunologiques




                    Hémolyse                 Anémie
Éclatement
                   Débris d’hématies         Splénomégalie
des
hématies      Hémoglobine       bilirubine   subictère
Physiopathologie
                  Accès pernicieux
                  Éclatement   Hémolyse massive    Anoxie
                    des GR                        anémique
Multiplication     parasités
massive dans                   ralentissement
les capillaires                circulatoire          Anoxie
viscéraux           Knobs                         circulatoire

                               Métabolismes
                  Cytokines    cellulaires          Anoxie
                                                  cytotoxique
                    (TNF)
                               Thermorégulation
                                                    Fièvre
                  Substances
                  pyrogènes
Clinique
Le paludisme : URGENCE MEDICALE +++

y penser devant toute fièvre, que le malade
vive en zone d’endémie, ou qu’il l’ait quittée
depuis plusieurs mois, même si cette fièvre a
une autre cause évidente.

Pour les 4 espèces ,deux manifestations
 principales (éclatement des rosaces) :
         * l’accès de primo-invasion
         * et l’accès palustre simple.
Primo invasion
   Incubation: silencieuse:8 à 20 j, parfois plus

   Syndrome grippal:                 asthénie, arthralgies, myalgies, céphalées,


  parfois, tableau de gastro-entérite et fièvre
continue, en plateau ou par poussées pluri-
quotidiennes irrégulières. Les urines sont souvent
foncées.
 A ce stade, la palpation de l’abdomen retrouve une petite hépatomégalie sensible,
mais la rate n’est pas palpable . ce tableau est surtout dû à P. falciparum, les autres
espèces ne provoquant, à ce stade que des symptômes beaucoup plus frustres.
Primo invasion
Non traité en urgence:
accès pernicieux

 y penser avant toute autre maladie
devant un sujet fébrile au retour
d’une zone d’endémie
Accès palustre simple
dû à l’éclatement synchrone des
rosaces

Il succède à une primo-invasion ou
peut marquer l’entrée dans la maladie.

Chaque accès se déroule toujours de la
même façon.
Accès palustre simple : 3phases


• frissons:(1 h):intense, avec
•  sensation de froid,
• claquement de dents et
• température à 39,5 – 40 °C.
•  la rate devient de plus en
  plus palpable.
• La TA est abaissée.
Accès simple : 3phases
• chaleur (3 h) : les
  frissons disparaissent,
• mais la peau devient
  brûlante et sèche,
• avec une température
  de 40 – 41°C.
• la splénomégalie
  régresse.
Accès simple : 3phases
• Sueurs (3 h) : la fièvre
  disparaît rapidement
• et le malade est couvert
  de sueurs abondantes.
• La TA remonte.
• La crise est suivie
  d’une sensation de
  Soulagement et de
  fatigue.
Evolution
• Rapidement favorable sous
  traitement,
• Fièvre tierce : 1 jour sur 2 pour
  P. falciparum, P.vivax, P.
  ovale
• Fièvre quarte : 1 jour sur 3 pour
  P. malariae.
• accès pernicieux avec
  P. falciparum ou bien régresser.

• paludisme viscéral évolutif
Accès palustre simple:

Signes d’accompagnement

 • splénomégalie
 • anémie
complications
Accès pernicieux ou neuropaludisme
 C’est une urgence médicale
 causé exclusivement par P.falciparum,

 dû, à l’anoxie des capillaires viscéraux.

 survient (sujets non immuns ):
   * enfants et adultes arrivés depuis peu en
     zone d’endémie (voyageurs, touristes)

    * peut aussi survenir dans les jours ou
      semaines qui suivent le retour dans
      les pays non impaludés
Clinique
Le début : brutal ou progressif

des symptômes évoquant une primo-
invasion, de fortes céphalées voire une
certaine prostration.

L’accès pernicieux peut aussi
compliquer un accès simple non traité.
La phase d’état
marquée par une fièvre à 40 – 41°

les troubles neurologiques sont
très marqués

Manifestations viscérales:SMG,
HMG,OAP,IRF
Evolution
Spontanée: mortelle
(enfant et l’adulte non
immuns (touristes).
Sous traitement rapide,
les troubles régressent et
disparaissent sans
séquelles. Parfois troubles
neurologiques résiduels.
Le traitement doit être
entrepris dès que possible.
10 critères de gravité de l’accès
        pernicieux (OMS).
Coma
Hypoglycémie < 2,2 mmol/l
Convulsions généralisées
Anémie grave (<6g/dl)
Collapsus cardio vasculaire
Oligurie (<400 ml/j)
Syndrome hémorragique
Hémoglobinurie
Oedème pulmonaire
Acidose sanguine (pH <7,25)
Paludisme viscéral évolutif
       paludisme chronique
• survient essentiellement chez l’enfant avec
  une médication insuffisante vivant en zones
  tropicales rurales

• ou parfois chez l’adulte résidant outre mer
  prenant une chimioprévention par la
  chloroquine ;

• dans ces deux cas, les sujets ont acquis une
  certaine immunité, mais insuffisante pour les
  protéger en cas d’infestation massive.
Fièvre bilieuse hémoglobinurique

    La fièvre bilieuse hémoglobinurique
  est une réaction immuno-allergique et
  non une conséquence directe du
  Plasmodium.

     Elle se caractérise par une hémolyse
  intravasculaire massive entraînant une
  hémoglobinurie
Diagnostic biologique
La certitude : frottis sanguin , goutte épaisse

Diverses anomalies biologiques non spécifiques:
témoins des retentissements ou de la gravité du
paludisme.

 en zone d’endémie, le paludisme est souvent
associé(autres parasitoses, infections ou
troubles métabolique à dépister         un bilan
parasitaire (sang, selles, urines) chez les sujets
immigrés.
Anomalies de l’hémogramme
Anémie hémolytique avec anisocytose,
poïkilocytose, polychromatophilie et
hyperréticulocystose

Hyper leucocytose initiale suivie d’une leuco
neutropénie au cours des accès répétés sous forme
de grains jaune verts.

Thrombopénie, parfois majeure
           ( 10 000 plaquettes/mm3.)
Autres anomalies possibles
 Phase aiguë : hypocholestérolémie,
 hypertriglycéridémie
 Accès pernicieux : thrombopénie,
 hypoglycémie (20 % des cas) installation d’une
 C.I.V.D. le liquide céphalo-rachidien est clair,
 normotendu, avec peu d’éléments.
 Paludisme viscéral évolutif : pancytopénie,
 hypergammaglobulinémie

 Fièvre bilieuse hémoglobinurique : anémie,
 hémoglobinurie.
Le diagnostic de certitude
 l’observation du Plasmodium
 dans le sang prélevé au
 moment d’un pic fébrile.

 les frottis minces:examen
 rapide

 la goutte épaisse:examen de
 concentration différé.
• Frottis mince : on étale une
  petite goutte de sang (1µl)
  sur une lame puis on la
  colore soit le May-
  Grunwald-Giemsa, soit par
  la technique plus rapide du
  R.A.L. on obtient ainsi un
  étalement mono couche
  des hématies colorées. La
  lecture se fait plutôt vers la
  queue du frottis avec un
  objectif x 100 à immersion ;
  soit un grossissement x
  1000. cette technique
  permet un diagnostic
  rapide d’espèce, de stade
  et du degré de parasitémie.
Technique
• une grosse goutte de sang
  (3-5µl) est posé au milieu
  d’une lame
• le sang est défibriné, les
  hématies sont lysées en
  tournant la goutte avec le coin
  d’une autre lame par un
  mouvement circulaire pendant
  deux minutes, pour former
  une plage ronde ou ovalaire la
  plus harmonieuse possible.
Plasmodium falciparum




P.f:trophozoïte               P.f:gamétocyte
Plasmodium vivax




      rosace               rosace + trophozoïte




Trophozoïte + gamétocyte      gamétocyte
Plasmodium ovale




     trophozoïte
Plasmodium malariae




rosace           trophozoïte
Sérodiagnostic
le sérodiagnostic:jamais en urgence
utile dans certaines circonstances :
diagnostic rétrospectif d’une fièvre
tropicale
détection des « donneurs de sang
dangereux »
enquête épidémiologique
suivi de la régression des anticorps après
un accès aigu.
Différentes techniques
• l’immunofluorecence (IF)indirecte consiste à déceler las
  anticorps sérique du patient par un conjugué fluorescent se
  fixant sur les complexes « anticorps sériques antigènes »,
  homologies (P. falciparum, P. vivax) ou hétérologues (P.
  berghei : rongeur ou P. cynomolgi : singe) contenus dans un
  sang parasité étalé sur un frottis cette méthode nécessite un
  microscope à immunofluorescence.
Différentes techniques
• immunoenzymologie
  (ELISA)
• parasight F : permet la
  détection du complexe
  antigène H.R.P.II
  anticorps sous forme
  d’une bande colorée
  visible à l’œil nu
• PCR
Paludisme transfusionnel
• Le paludisme est une des
  principales maladie
  transmissibles par
  transfusion. En effet, la
  conservation du sang à
  + 4°C ne détruit pas les
  parasites et 1 à 2 parasites
  par mm3, indétectables par
  frottis ou goutte épaisse,
  suffisent à transmettre la
  maladie.
Conduite à tenir
• En pays tempéré :
   les donneurs potentiellement contaminants
  (séjours récents en zone tropicale) sont d’abord
  récusés pendant quatre mois, puis acceptés
  après un sérodiagnostic. Si ce dernier est
  négatif , le don est possible. Dans le cas
  contraire, le sang est recontrôlé tous les 6 mois.
  Un taux d’anticorps très élevé peut justifier un
  traitement du donneur.
• En zone d’endémie :
  Ce risque est couvert par un traitement
  prophylactique systématique du receveur ;

• Manifestations cliniques : le paludisme
  transfusionnel se manifeste par les troubles
  classique de cette affection mais sans rechute
  par absence d’hypnozoïte dans le foie.
Paludisme des aéroports
•   En pays tempérés, on a        •C’est pourquoi le règlement
    observé, chez du personnel    sanitaire international ordonne,
    travaillant sur les sites     en zone impaludée, la
    d’aéroports internationaux,   désinsectisation des avions
    des cas de paludisme          avant le décollage (article 96) et
    transmis par des anophèles    à l’arrivée dans les zones où
    embarqués à bord des          l’importation des vecteurs
    avions pendant les escales    pourrait provoquer la
    en zones d’endémie.           transmission du paludisme
                                  (article 50)
Médicaments antipaludéens

Les principaux sont :
la quinine et les amino-4-quinoléine qui
agissent rapidement sur les trophozoïtes
intra-érythrocytaires.

Les amino-8-quinoléines, actifs sur les
gamétocytes,(abandonnés car trop
toxiques)
Traitements curatifs
•   produits naturels et d’action rapide:
    (quinine, quinghaso*)

• ou de synthèse (chloroquine, amodiaquine,
  méfloquine, halofantrine)

• les sulfamides diguanides,
  diaminopyrimidines, moins employés, ont une
  action plus lente.

• Les multi-résistances ont imposé les
  associations médicamenteuses
Type de résistance à la chloroquine in
  vivo après prise de 25mg/kg en 3j
    parasitémie

     R3
     R2
     R1
   seuil




             7j              28j
Accès simple
• Chloroquino-sensible :
 primo invasion ou accès palustre
 simple du à P. falciparum chloroquino-
 sensible (zones sans chimiorésistance
 ou prophylaxie insuffisante)
 ou encore du aux autres espèces
 plasmodiales
 chloroquine (500mg/j) pendant 5 jours.
• chloroquino résistant :
• Quinine per os (1,5 à 2g/j en 3 prises)
• Ou Fansidar (3cp en 1fois, 1 seul j)
• Ou Lariam (1,5g en 2à3 prises en 1j)
• Ou halfan (1,5 g en 3 prises à 6h
  d’intervalle)
• Ou Malarone (atovaquone-
  proguanil):4cp en une prise pendant 3j
• Ou Riamet (arthémater-lumefantrine)
  2cp en 2prises pendant 3j
Accès pernicieux
 Le traitement est une urgence.
 quinine en perfusion IV lente dans du SG
  isotonique, à raison de 25 mg/kg, soit 1,5 à 2 g/j.
 Chez l’adulte pendant au minimum 3 jours
  jusqu’à possibilité clinique d’un relais curatif
  per os par la Chloroquine, l’Halfan ou la
  méfloquine
 pour certains Plasmodium très résistants,
  l’adjonction de Cyclines est utile.
   thérapeutiques symptomatiques
     parfois indispensables :
   oxygène,
   réanimation hydroélectrolytique,
   voire diurétiques,
   antibiotiques,
   transfusion,
   intubation trachéale,
   ventilation assistée.
Prophylaxie
basée sur deux actions conjointes :
- la chimioprophylaxie et
- la protection contre les moustiques.


 vue l’extension des chloroquinorésistances,
 pas de chimioprophylaxie efficace à 100%.

 De ce fait, la chimio-prophylaxie est adaptée
 selon la zone.
Prophylaxie
Zones chloroquino-sensibles
Dans les zones africaines de P. vivax ou de
P. falciparum chloriquino sensible (cap vert, égypte,
maroc, ile Maurice) la chimio-prophylaxie est basée
sur la chloroquine.
Zones chloroquino-résistantes :
 - la chimioprophylaxie recommandée est
l’association chloroquine + proguanil ( savarine)
aux doses adaptées à l’âge.
Durée de la prévention:
  .commencer dès le jour du départ
  .prendre pendant tout le séjour
  .poursuivre 1mois après le retour

- Certains préfèrent la Méfloquine surtout en Afrique de
   l’Est et en Afrique centrale. Ce médicament est efficace
   avec une posologie simple, mais est parfois mal toléré
   (céphalées, troubles neuro-psychiatirques et digestifs.
 Durée de la prévention:
         .commencer 8 jour avant le départ
         .prendre pendant tout le séjour
         .poursuivre 4 semaines après le retour
Cas particuliers
Pour les séjours supérieurs à 1 semaine ou
répétés, le traitement curatif présomptif peut être
proposé en cas d’accès palustre supposé malgré
la chimioprophylaxie (en l’absence d’assistance
médicale dans les 12 heures)

Grossesse : l’immunité antipalustre étant
diminuée au cours de la grossesse la
chimioprophylaxie devrait s’imposer par
l’association chloroquine + proguanil.

Dans certaines régions (Asie du Sud-est), la
doxycycline peut être prescrite en cures à durée
limitée (100mg/jour) pendant 2 mois.
Moyens de prévention
        individuelle
   Pantalons, robes et chemises à manches
longues, surtout dés le crépuscule
   Veiller à la présence de grillage fin aux
ouvertures des portes et fenêtres.
   Moustiquaires et rideaux, si possible
imprégnées d’insecticide.
  Insecticides immédiats ou répellens * sous
forme de tortillons, aérosols, plaquettes
électriques, bougies diffusant des pyréthrines*,etc.
Lutte contre les
       larves d’anophèles
Assèchements des points d’eau inutiles,
Elimination des petits gîtes larvaires :
boites de conserve, noix de coco
ouvertes, vieux pneus, etc.
Destruction des larves par des
méthodes biologiques :
ensemencement du milieu par des
bactéries (bacillus thuringiensis) et
champignons (colomomyces) mortels
pour les larves.
Lâcher d’insectes prédateurs des larves
(toxorhychites) ou de poissons
larvivores dans les marigots (gambusia)
Lutte contre les
          anophèles adultes
Insecticides : applications autour
des habitations d’organochlorés
(DDT, HCH) d’organophosphorés
(malathion, téméphos), de
carbamates ou de pyréthrines.

Pulvérisation (vapeur ou aérosol)
sur les murs extérieurs et les
plafonds.

Dépôts à la surface des eaux en
superficie : poudre granulés.
Les habitations doivent être à au moins 2 km des
grandes étendues d’eau, lieux de reproduction
massive des moustiques.

Parquer le bétail entre les gîtes et les habitations
pour dérouter les anophèles :aussi efficaces
contre les espèces de moustiques vectrices
d’autres maladies virales (fièvre jaune, dengue)
ou parasitaires (filaires),etc.

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Paludisme

  • 2.
  • 3. Introduction (1/3) Le paludisme, « fièvre des marais » ceinture intertropicale +++ 2 milliard de personnes (sous risque) 1 à 2 millions de décès/an L’agent : Plasmodium. hématozoaire, transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique l’anophèle femelle Maladie fébrile,hémolysante.
  • 4. Introduction (2/3) Quatre espèces plasmodiales sont contaminantes pour l’homme : Plasmodium falciparum Plasmodium vivax Plasmodium ovale Plasmodium malariae
  • 5. Introduction (3/3) P.falciparum, le plus répandu. +++ Peut tuer (accès pernicieux), (enfants et sujets non immuns) Sa gravité : accentuée par sa résistance croissante aux médicaments habituels
  • 6. Le Plasmodium Le plasmodium : protozoaire polymorphe intra érythrocytaire ( 2 à 5 µ) de diamètre. Découvert dans le sang d’un malade, (Alphonse Laveran, 1881) se reproduit selon deux modes : - sexué: l’anophèle femelle - asexué : foie et hématies de l’homme.
  • 7. L’anophèle 400 espèces : 70 vectrices de paludisme les mâles se nourrissent de nectar de fleurs les femelles piquent humains et mammifères, (début de la nuit) les protéines sanguines (maturation œufs) injection Plasmodium (salive)
  • 8. L’anophèle Répartition plus large que le paludisme risque de réimplantation dans zones éradiquées si conditions favorables
  • 9. L’anophèle femelle vit 1 mois. Elle pond tous les 3 jours environ 150 œufs en surface des eaux stagnantes . Les larves aquatiques libérées par l’éclosion se transforment en adultes en 2 à 4 semaines.
  • 10. Répartition géographique (1/3) P. falciparum: la plus Extension de la dangereuse, résistance : carte prédominante et omni zones où présente (ceinture de P.falciparum est pauvreté du monde) devenu résistant à la chloroquine
  • 11. Répartition géographique(2/3) Particularités L’antigène Duffy , associé à des récepteurs au Plasmodium vivax. Cette espèce est très rare chez les noirs africains et américains.(Duffy -) Les hémglobinoses : l’hémoglobinose S (drépanocytose),les hémoglobinoses C et E: limitent la gravité de P.falciparum
  • 12. Répartition géographique(3/3) Situation en Tunisie: Dernier cas autochtone:1979 Paludisme d’importation
  • 13. En 1903 De 1945-1949 : Charles Nicole créa le département de lutte l'incidence annuelle se situait antipaludique à l‘IPde Tunis. entre 4 650 et 14 934 avec une En 1927 : moyenne de 1 222 cas. Le taux création de groupes d'agents d'incidence déclarée était de 3,49 "quinisateurs" pour mille. L'après guerre a été En 1931 – 32 donc marquée par une reprise une grande épidémie, véritable galopante de la morbidité palustre. Hécatombe avait affecté plus de 20 % de la population totale avec un indice En 1957 parasitaire de 70 à 90 %, particulièrement au nord du pays. le gouvernement (à la veille de l'indépendance) prend conscience du problème M décide de se lancer De 1934-1944 dans un programme d'éradication. le nombre annuel des cas confirmés se En cette même année une enquête situait entre 2 216 et de pré-éradication a été ordonnée 7 464 avec une moyenne annuelle de et a duré jusqu'à 1967. 4480 cas/an. En 1968 un véritable programme démarre dans la partie septentrionale du p a y s :
  • 14. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU 30/9/2000 30 à 40 cas de paludisme importé sont détectés chaque année en Tunisie par le système de dépistage actif orienté vers les voyageurs internationaux en provenance des zones impaludées. La plupart des cas diagnostiqués et déclarés proviennent de l’Afrique Sub- saharienne et les étudiants originaires de ces pays représentent la majorité des cas.
  • 15. Cycle du Plasmodium Se déroule successivement chez - l’anophèle - l’homme
  • 16. Chez l’anophèle ♀ • Durée 10 à 40 jours piqûre digestion des hématies gamétocytes Gamètes mâles et femelles un œuf libre (ookinète):TD (oocyste) : paroi externe de l’estomac sporozoïtes les glandes salivaires piqûre
  • 17. Chez l’homme • les sporozoites sang(30 mn) • Hépatocytes corps bleu éclate • mérozoïtes sang.
  • 18. • Dans le sang, chaque mérozoite pénètre dans un globule rouge et devient un trophozoïte qui grossit, formant un schizonte puis un corps en rosace , celui ci éclate, libérant des mérozoites qui infestent de nouvelles hématies. Ils se transforment de nouveau en trophozoites puis en Corps en rosace qui éclatent etc. l’éclatement synchrone des corps en rosace, toutes les 48 ou 72 heures selon l’espèce, correspond à l’accès fébrile . • Après plusieurs cycles eno-érythrocytaires de ce type , certains trophozoites se transforment en gamétocytes mâle et femelle ingérés par l’anophèle femelle.
  • 19. Délais chez l’homme P.falciparum : cycle endo-érythrocytaire possible à partir du 7ème jour après infestation jusqu’à 2 mois, rarement plus P.vivax et ovale : formes intra-hépatiques quiescentes (Hypnozoïtes) pendant plusieurs mois ou années expliquant les accès fébriles tardifs P.malariae : les revivisecnces tardives (20 ans) sont mal expliquées, la présence d’hypnozoïtes n’ayant pas été démontrée
  • 20. L’immunité anti-palustre directement lié au problème épidémiologique et à la pathologie. pas d’immunité naturelle mais une immunité acquise, de type pré munition relative. quoiqu’il en soit, cette immunité est faible et ne peut pas encore être obtenue par vaccination. Elle se traduit :
  • 21. L’immunité anti-palustre Sur le plan individuel :  tendance spontanée à la guérison après les accès successifs avec une durée de plus en plus grande des périodes séparant les accès.  durée relativement courte (18 à 24 mois après la guérison) et explique que les sujets africains séjournant plus de 2 ans en zone indemne, se comportent à leur retour en zone d’endémie comme des sujets neufs.
  • 22. L’immunité anti-palustre Cette immunité est transmise de la mère à son enfant qui est ainsi protégé pendant les 4 ou 5 premiers mois de la vie
  • 23. L’immunité anti-palustre Sur le plan collectif par :  Morbidité et mortalité très élevées chez le jeune enfant  Diminution de l’index parasitaire avec l’âge  Rareté des accidents aigus chez l’adulte.
  • 24. Physiopathologie Accès simple Éclatement Substances pyrogènes Fièvre des rosaces (pigment malarique) Phénomènes Thrombopénie Immunologiques Hémolyse Anémie Éclatement Débris d’hématies Splénomégalie des hématies Hémoglobine bilirubine subictère
  • 25. Physiopathologie Accès pernicieux Éclatement Hémolyse massive Anoxie des GR anémique Multiplication parasités massive dans ralentissement les capillaires circulatoire Anoxie viscéraux Knobs circulatoire Métabolismes Cytokines cellulaires Anoxie cytotoxique (TNF) Thermorégulation Fièvre Substances pyrogènes
  • 26. Clinique Le paludisme : URGENCE MEDICALE +++ y penser devant toute fièvre, que le malade vive en zone d’endémie, ou qu’il l’ait quittée depuis plusieurs mois, même si cette fièvre a une autre cause évidente. Pour les 4 espèces ,deux manifestations principales (éclatement des rosaces) : * l’accès de primo-invasion * et l’accès palustre simple.
  • 27. Primo invasion Incubation: silencieuse:8 à 20 j, parfois plus Syndrome grippal: asthénie, arthralgies, myalgies, céphalées, parfois, tableau de gastro-entérite et fièvre continue, en plateau ou par poussées pluri- quotidiennes irrégulières. Les urines sont souvent foncées. A ce stade, la palpation de l’abdomen retrouve une petite hépatomégalie sensible, mais la rate n’est pas palpable . ce tableau est surtout dû à P. falciparum, les autres espèces ne provoquant, à ce stade que des symptômes beaucoup plus frustres.
  • 28. Primo invasion Non traité en urgence: accès pernicieux y penser avant toute autre maladie devant un sujet fébrile au retour d’une zone d’endémie
  • 29. Accès palustre simple dû à l’éclatement synchrone des rosaces Il succède à une primo-invasion ou peut marquer l’entrée dans la maladie. Chaque accès se déroule toujours de la même façon.
  • 30. Accès palustre simple : 3phases • frissons:(1 h):intense, avec • sensation de froid, • claquement de dents et • température à 39,5 – 40 °C. • la rate devient de plus en plus palpable. • La TA est abaissée.
  • 31. Accès simple : 3phases • chaleur (3 h) : les frissons disparaissent, • mais la peau devient brûlante et sèche, • avec une température de 40 – 41°C. • la splénomégalie régresse.
  • 32. Accès simple : 3phases • Sueurs (3 h) : la fièvre disparaît rapidement • et le malade est couvert de sueurs abondantes. • La TA remonte. • La crise est suivie d’une sensation de Soulagement et de fatigue.
  • 33. Evolution • Rapidement favorable sous traitement, • Fièvre tierce : 1 jour sur 2 pour P. falciparum, P.vivax, P. ovale • Fièvre quarte : 1 jour sur 3 pour P. malariae. • accès pernicieux avec P. falciparum ou bien régresser. • paludisme viscéral évolutif
  • 34. Accès palustre simple: Signes d’accompagnement • splénomégalie • anémie
  • 36. Accès pernicieux ou neuropaludisme C’est une urgence médicale causé exclusivement par P.falciparum, dû, à l’anoxie des capillaires viscéraux. survient (sujets non immuns ): * enfants et adultes arrivés depuis peu en zone d’endémie (voyageurs, touristes) * peut aussi survenir dans les jours ou semaines qui suivent le retour dans les pays non impaludés
  • 37. Clinique Le début : brutal ou progressif des symptômes évoquant une primo- invasion, de fortes céphalées voire une certaine prostration. L’accès pernicieux peut aussi compliquer un accès simple non traité.
  • 38. La phase d’état marquée par une fièvre à 40 – 41° les troubles neurologiques sont très marqués Manifestations viscérales:SMG, HMG,OAP,IRF
  • 39. Evolution Spontanée: mortelle (enfant et l’adulte non immuns (touristes). Sous traitement rapide, les troubles régressent et disparaissent sans séquelles. Parfois troubles neurologiques résiduels. Le traitement doit être entrepris dès que possible.
  • 40. 10 critères de gravité de l’accès pernicieux (OMS). Coma Hypoglycémie < 2,2 mmol/l Convulsions généralisées Anémie grave (<6g/dl) Collapsus cardio vasculaire Oligurie (<400 ml/j) Syndrome hémorragique Hémoglobinurie Oedème pulmonaire Acidose sanguine (pH <7,25)
  • 41. Paludisme viscéral évolutif paludisme chronique • survient essentiellement chez l’enfant avec une médication insuffisante vivant en zones tropicales rurales • ou parfois chez l’adulte résidant outre mer prenant une chimioprévention par la chloroquine ; • dans ces deux cas, les sujets ont acquis une certaine immunité, mais insuffisante pour les protéger en cas d’infestation massive.
  • 42. Fièvre bilieuse hémoglobinurique La fièvre bilieuse hémoglobinurique est une réaction immuno-allergique et non une conséquence directe du Plasmodium. Elle se caractérise par une hémolyse intravasculaire massive entraînant une hémoglobinurie
  • 43. Diagnostic biologique La certitude : frottis sanguin , goutte épaisse Diverses anomalies biologiques non spécifiques: témoins des retentissements ou de la gravité du paludisme. en zone d’endémie, le paludisme est souvent associé(autres parasitoses, infections ou troubles métabolique à dépister un bilan parasitaire (sang, selles, urines) chez les sujets immigrés.
  • 44. Anomalies de l’hémogramme Anémie hémolytique avec anisocytose, poïkilocytose, polychromatophilie et hyperréticulocystose Hyper leucocytose initiale suivie d’une leuco neutropénie au cours des accès répétés sous forme de grains jaune verts. Thrombopénie, parfois majeure ( 10 000 plaquettes/mm3.)
  • 45. Autres anomalies possibles Phase aiguë : hypocholestérolémie, hypertriglycéridémie Accès pernicieux : thrombopénie, hypoglycémie (20 % des cas) installation d’une C.I.V.D. le liquide céphalo-rachidien est clair, normotendu, avec peu d’éléments. Paludisme viscéral évolutif : pancytopénie, hypergammaglobulinémie Fièvre bilieuse hémoglobinurique : anémie, hémoglobinurie.
  • 46. Le diagnostic de certitude l’observation du Plasmodium dans le sang prélevé au moment d’un pic fébrile. les frottis minces:examen rapide la goutte épaisse:examen de concentration différé.
  • 47. • Frottis mince : on étale une petite goutte de sang (1µl) sur une lame puis on la colore soit le May- Grunwald-Giemsa, soit par la technique plus rapide du R.A.L. on obtient ainsi un étalement mono couche des hématies colorées. La lecture se fait plutôt vers la queue du frottis avec un objectif x 100 à immersion ; soit un grossissement x 1000. cette technique permet un diagnostic rapide d’espèce, de stade et du degré de parasitémie.
  • 48. Technique • une grosse goutte de sang (3-5µl) est posé au milieu d’une lame • le sang est défibriné, les hématies sont lysées en tournant la goutte avec le coin d’une autre lame par un mouvement circulaire pendant deux minutes, pour former une plage ronde ou ovalaire la plus harmonieuse possible.
  • 49.
  • 50.
  • 52. Plasmodium vivax rosace rosace + trophozoïte Trophozoïte + gamétocyte gamétocyte
  • 53. Plasmodium ovale trophozoïte
  • 55. Sérodiagnostic le sérodiagnostic:jamais en urgence utile dans certaines circonstances : diagnostic rétrospectif d’une fièvre tropicale détection des « donneurs de sang dangereux » enquête épidémiologique suivi de la régression des anticorps après un accès aigu.
  • 56. Différentes techniques • l’immunofluorecence (IF)indirecte consiste à déceler las anticorps sérique du patient par un conjugué fluorescent se fixant sur les complexes « anticorps sériques antigènes », homologies (P. falciparum, P. vivax) ou hétérologues (P. berghei : rongeur ou P. cynomolgi : singe) contenus dans un sang parasité étalé sur un frottis cette méthode nécessite un microscope à immunofluorescence.
  • 57. Différentes techniques • immunoenzymologie (ELISA) • parasight F : permet la détection du complexe antigène H.R.P.II anticorps sous forme d’une bande colorée visible à l’œil nu • PCR
  • 58. Paludisme transfusionnel • Le paludisme est une des principales maladie transmissibles par transfusion. En effet, la conservation du sang à + 4°C ne détruit pas les parasites et 1 à 2 parasites par mm3, indétectables par frottis ou goutte épaisse, suffisent à transmettre la maladie.
  • 59. Conduite à tenir • En pays tempéré : les donneurs potentiellement contaminants (séjours récents en zone tropicale) sont d’abord récusés pendant quatre mois, puis acceptés après un sérodiagnostic. Si ce dernier est négatif , le don est possible. Dans le cas contraire, le sang est recontrôlé tous les 6 mois. Un taux d’anticorps très élevé peut justifier un traitement du donneur.
  • 60. • En zone d’endémie : Ce risque est couvert par un traitement prophylactique systématique du receveur ; • Manifestations cliniques : le paludisme transfusionnel se manifeste par les troubles classique de cette affection mais sans rechute par absence d’hypnozoïte dans le foie.
  • 61. Paludisme des aéroports • En pays tempérés, on a •C’est pourquoi le règlement observé, chez du personnel sanitaire international ordonne, travaillant sur les sites en zone impaludée, la d’aéroports internationaux, désinsectisation des avions des cas de paludisme avant le décollage (article 96) et transmis par des anophèles à l’arrivée dans les zones où embarqués à bord des l’importation des vecteurs avions pendant les escales pourrait provoquer la en zones d’endémie. transmission du paludisme (article 50)
  • 62. Médicaments antipaludéens Les principaux sont : la quinine et les amino-4-quinoléine qui agissent rapidement sur les trophozoïtes intra-érythrocytaires. Les amino-8-quinoléines, actifs sur les gamétocytes,(abandonnés car trop toxiques)
  • 63. Traitements curatifs • produits naturels et d’action rapide: (quinine, quinghaso*) • ou de synthèse (chloroquine, amodiaquine, méfloquine, halofantrine) • les sulfamides diguanides, diaminopyrimidines, moins employés, ont une action plus lente. • Les multi-résistances ont imposé les associations médicamenteuses
  • 64. Type de résistance à la chloroquine in vivo après prise de 25mg/kg en 3j parasitémie R3 R2 R1 seuil 7j 28j
  • 65. Accès simple • Chloroquino-sensible : primo invasion ou accès palustre simple du à P. falciparum chloroquino- sensible (zones sans chimiorésistance ou prophylaxie insuffisante) ou encore du aux autres espèces plasmodiales chloroquine (500mg/j) pendant 5 jours.
  • 66. • chloroquino résistant : • Quinine per os (1,5 à 2g/j en 3 prises) • Ou Fansidar (3cp en 1fois, 1 seul j) • Ou Lariam (1,5g en 2à3 prises en 1j) • Ou halfan (1,5 g en 3 prises à 6h d’intervalle) • Ou Malarone (atovaquone- proguanil):4cp en une prise pendant 3j • Ou Riamet (arthémater-lumefantrine) 2cp en 2prises pendant 3j
  • 67. Accès pernicieux  Le traitement est une urgence.  quinine en perfusion IV lente dans du SG isotonique, à raison de 25 mg/kg, soit 1,5 à 2 g/j.  Chez l’adulte pendant au minimum 3 jours jusqu’à possibilité clinique d’un relais curatif per os par la Chloroquine, l’Halfan ou la méfloquine  pour certains Plasmodium très résistants, l’adjonction de Cyclines est utile.
  • 68. thérapeutiques symptomatiques parfois indispensables :  oxygène,  réanimation hydroélectrolytique,  voire diurétiques,  antibiotiques,  transfusion,  intubation trachéale,  ventilation assistée.
  • 69. Prophylaxie basée sur deux actions conjointes : - la chimioprophylaxie et - la protection contre les moustiques. vue l’extension des chloroquinorésistances, pas de chimioprophylaxie efficace à 100%. De ce fait, la chimio-prophylaxie est adaptée selon la zone.
  • 70. Prophylaxie Zones chloroquino-sensibles Dans les zones africaines de P. vivax ou de P. falciparum chloriquino sensible (cap vert, égypte, maroc, ile Maurice) la chimio-prophylaxie est basée sur la chloroquine. Zones chloroquino-résistantes : - la chimioprophylaxie recommandée est l’association chloroquine + proguanil ( savarine) aux doses adaptées à l’âge.
  • 71. Durée de la prévention: .commencer dès le jour du départ .prendre pendant tout le séjour .poursuivre 1mois après le retour - Certains préfèrent la Méfloquine surtout en Afrique de l’Est et en Afrique centrale. Ce médicament est efficace avec une posologie simple, mais est parfois mal toléré (céphalées, troubles neuro-psychiatirques et digestifs. Durée de la prévention: .commencer 8 jour avant le départ .prendre pendant tout le séjour .poursuivre 4 semaines après le retour
  • 72. Cas particuliers Pour les séjours supérieurs à 1 semaine ou répétés, le traitement curatif présomptif peut être proposé en cas d’accès palustre supposé malgré la chimioprophylaxie (en l’absence d’assistance médicale dans les 12 heures) Grossesse : l’immunité antipalustre étant diminuée au cours de la grossesse la chimioprophylaxie devrait s’imposer par l’association chloroquine + proguanil. Dans certaines régions (Asie du Sud-est), la doxycycline peut être prescrite en cures à durée limitée (100mg/jour) pendant 2 mois.
  • 73. Moyens de prévention individuelle Pantalons, robes et chemises à manches longues, surtout dés le crépuscule Veiller à la présence de grillage fin aux ouvertures des portes et fenêtres. Moustiquaires et rideaux, si possible imprégnées d’insecticide. Insecticides immédiats ou répellens * sous forme de tortillons, aérosols, plaquettes électriques, bougies diffusant des pyréthrines*,etc.
  • 74.
  • 75. Lutte contre les larves d’anophèles Assèchements des points d’eau inutiles, Elimination des petits gîtes larvaires : boites de conserve, noix de coco ouvertes, vieux pneus, etc. Destruction des larves par des méthodes biologiques : ensemencement du milieu par des bactéries (bacillus thuringiensis) et champignons (colomomyces) mortels pour les larves. Lâcher d’insectes prédateurs des larves (toxorhychites) ou de poissons larvivores dans les marigots (gambusia)
  • 76. Lutte contre les anophèles adultes Insecticides : applications autour des habitations d’organochlorés (DDT, HCH) d’organophosphorés (malathion, téméphos), de carbamates ou de pyréthrines. Pulvérisation (vapeur ou aérosol) sur les murs extérieurs et les plafonds. Dépôts à la surface des eaux en superficie : poudre granulés.
  • 77. Les habitations doivent être à au moins 2 km des grandes étendues d’eau, lieux de reproduction massive des moustiques. Parquer le bétail entre les gîtes et les habitations pour dérouter les anophèles :aussi efficaces contre les espèces de moustiques vectrices d’autres maladies virales (fièvre jaune, dengue) ou parasitaires (filaires),etc.